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Chap1 Etude Des Systemes

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CONSTRUCTION MECANIQUE INDUSTRIELLE ESI / GME

Chapitre 1
ETUDE DES SYSTEMES STGI1

Objectifs : A l’issue de ce cours, l’apprenant doit :


• Acquérir le vocabulaire concernant les notions fondamentales relatives à l’étude de
systèmes complexes ;
• S’entraîner aux changements d’approche et de point de vue ;
• Comprendre la notion de modèle ;
• S’approprier quelques outils de représentation.

1. CONCEPTS ET VOCABULAIRE
1.1. Notions de système
1.2. Cycle de vie d’un système
1.3. Analyse et expression du besoin
2. MODELE
2.1. Définitions
2.2. Intérêt de la modélisation
2.3. Nature des systèmes - Notion d’écart
2.4. Différentes approches
2.5. Modèles exploités
PLAN DU COURS
3. ANALYSE FONCTIONNELLE
3.1. Généralités
3.2. Analyse sagittale
3.3. Analyse arborescence
3.4. Analyse descendante
4. APPROCHE STRUCTURELLE
4.1. Classification d’un système
4.2. Description générique d’un système automatisé
4.3. Chaine d’énergie et chaine d’information
5. APPLICATION

• JEAN-DOMINIQUE MOSSER YVES GRANJON JACQUES,


Sciences industrielles pour l’ingénieur 1er Année MPSI – PCSI –
PTSI, DUNOD

• GUILLAUME SABATIER, FRANCOIS RAGUSA, HUBER ANTS,


Manuel de technologie Mécanique, DUNOD, 2006
• PATRICK BEYNET, CHRISTIAN COLLIGNON, CHRISTOPHE
DURANT, MAXIME GIROT, ERIC LAUMONIER, OLIVIER
TOURVIEILLE, Sciences industrielles de l’ingénieur, Ellipse Edition
Marketing S.S.A 2014
• ISET Nabeul, Module technologie de construction 1(Recueil des
Travaux dirigés)
• ANDRE CHEVALIER, Guide du dessinateur industriel, HACHETTE,
édition 2004

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CONSTRUCTION MECANIQUE INDUSTRIELLE ESI / GME
Chapitre 1
ETUDE DES SYSTEMES STGI1

1. CONCEPTS ET VOCABULAIRE

Le métier de base du technicien supérieur et de l’ingénieur consiste à résoudre des problèmes


de nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation
et à la mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d’un
ensemble de connaissances techniques d’une part, économiques, sociales et humaines
d’autre part, reposant sur une solide culture scientifique.

La description d’un système mécanique ou industriel nécessite que le technicien utilise un


langage qui soit compréhensible par toutes les parties qui vont soit concevoir le système, le
fabriquer, le maintenir, l’utiliser ou le vendre. Il importe donc dans ce premier chapitre de
définir cette notion de système de mettre en place un outil de communication ou de description
des systèmes et le vocabulaire spécifique associé à cette activité.

1.1. Notions de système


1.1.1. Ingénierie Système

Définition de l’ingénierie système


L’Ingénierie Système est une démarche méthodologique générale qui englobe l’ensemble des
activités adéquates pour concevoir, faire évoluer et vérifier un système apportant une solution
économique et performante aux besoins d’un client tout en satisfaisant l’ensemble des parties
prenantes.

L’ingénierie Système, dans la démarche de conception, s’appuie à la fois sur


• l’analyse de l’existant, pour cela (phase d’appropriation de l’existant), on essaie de
répondre aux questions
o pourquoi le système a-t-il été conçu ainsi ?
o comment peut-on le faire évoluer ?
• sur les possibilités d’innovation
o en essayant de mieux définir les souhaits des clients potentiels, c’est la phase de
capture des besoins et de définition des exigences attendues ;
o en recherchant des nouvelles solutions technologiques.

1.1.2. Système et milieu environnant

• Un système est un arrangement d’éléments en


interaction, organisé en vue d’atteindre un ou
plusieurs objectifs définis.

Pour étudier un système, il faut modéliser les


relations qu’il a avec les Eléments du Milieu
Extérieur (EME). Voir figure ci-contre.
Il existe différents systèmes qui peuvent être
classés en deux grandes familles :
Fig.1

• les systèmes naturels, non créés par


l’homme :
Exemples : un système solaire, un système sanguin,

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Chapitre 1
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Fig. 2. Exemples de systèmes naturels

• les systèmes artificiels (ou industriels),créés par l’homme, pour remplir une ou plusieurs
fonctions précises.
Exemples : un système d’équations, un système monétaire, un système technique ou un
industriel…

Fig. 3. Exemple de système ou produit industriel

Système technique est un ensemble d’éléments interconnectés de façon logique, qui se


coordonnent pour réaliser une tâche précise. (Fig.3)

Un système technique peut être simple ou complexe. Un système complexe s’oppose à un


système simple ou une information d’entrée permet de trouver le comportement de sortie par
une analyse déductive.
Un système complexe est constitué d’un grand nombre d’entités en interaction qui empêchent
de prévoir son comportement par calcul.

• Milieu environnant d’un système

On appelle milieu environnant d’un système l’ensemble des éléments de l’univers en relation
avec lui.

Les éléments du milieu environnant sont généralement classés dans quatre grandes familles :
o l’environnement humain ;
o l’environnement matériel ;
o l’environnement énergétique ;
o la matière d’œuvre.

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1.1.3. Matière d’œuvre et valeur ajoutée d’un système


On appelle matière d’œuvre d’un système tout élément modifié par son intervention. Il existe
trois grands types de matière d’œuvre :
o un produit ou une matière ;
o une énergie ;
o une information.

On appelle valeur ajoutée ce qui caractérise la modification des propriétés de la matière


d’œuvre après passage dans le système.

Cette modification concerne la forme, la position ou l’état de la


matière d’œuvre.

Exemple

On s’intéresse à un aspirateur ménagé. La matière d’œuvre est


constituée de :
– l’air du lieu ;
– un sac filtre ;
– les éléments rencontrés par l’embout.

Entrent dans le système un sac propre et de l’air chargé de


poussières et ressortent du système un sac de poussières et de l’air Fig.4. Aspirateur ménagé
propre. La valeur ajoutée peut être alors exprimée par la proposition
: La poussière est transférée de l’air aspiré au filtre sans
endommager son support initial.

1.2. Cycle de vie d’un système / Conduite de projet

1.2.1. Définition du cycle de vie d’un système


La notion de “cycle de vie” est indissociable d’un
système. Elle exprime les différentes étapes,
appelées phases de vie, qui vont de l’analyse du
besoin jusqu’à l’élimination et/ou le recyclage de
ses constituants. Les phases de vie rassemblent
les différents cas d’utilisation du produit parmi
lesquels les phases de réalisation, d’utilisation
auprès du client, de maintenance et de recyclage.

1.2.2. Définition de projet


Un projet se définit comme une démarche
spécifique qui permet de structurer
méthodiquement une réalité à venir. Un projet est
défini et mis en œuvre pour élaborer la réponse Fig.5. Cycle de vie d’un système
au besoin d’un utilisateur, d’un client ou d’une
clientèle et il implique un objectif et des actions à
entreprendre avec des ressources données. (définition selon AFNOR)

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Chapitre 1
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Un projet est toujours un compromis entre trois caractéristiques : Qualité, Cout et Délai du
projet. Intervenir sur l’une de ces caractéristiques influence systématiquement les deux autres.
Ce phénomène est mis en évidence par le triangle : « Qualité- Cout- Délai » ci-contre.

Un projet comporte trois (3) phases, connues sous la désignation « 3C » : Cadrer- Conduire-
Conclure.
• Phase de préparation : il s’agit de l’analyse
des besoins et de l’analyse de l’opportunité
de mener à bien ce projet. Appelée
également avant-projet, cette phase aboutit à
la rédaction du cahier des charges.
• Phase de réalisation : elle débute par la
réception du cahier des charges et s’achève
à la livraison du produit. C’est la phase
opérationnelle du projet.
• Phase de fin de projet : le produit est mis
en situation de production, et il s’agit dans
cette phase de s’assurer de son adéquation
avec les besoins attendus. Fig.6. Le triangle : « Qualité- Cout- Délai »

1.2.3. Conduite de projet

Il existe plusieurs cycles de développement de projet. Nous aborderons le cycle en cascade, le


cycle en V et le cycle itératif.

• Cycle en cascade
Le modèle en cascade est issu du génie civil. Dans ce modèle l’ensembles des phases
opérationnelles s’enchainent les unes après les autres (d’où le terme cascade).
Ce cycle est très exigeant en termes de qualité, car la non-validation d’une phase peut se
relever désastreuse et coûteuse.
Il est donc réservé à l’industrie
lourde.

• Cycle en V
Le manque de réactivité du modèle
en cascade a abouti à la création
du cycle suivant, appelé cycle en
V.

Le cycle de conception en “V” (voir


figure ci-contre) est l’un des cycles
les plus utilisés dans l’ingénierie
système puisque, celui-ci ne
nécessite pas forcément qu’une
activité de conception soit
complètement finalisée pour qu’une
autre commence. Cette démarche Fig.7. Cycle en V
permet de diviser le système

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complexe en sous-composants. Les phases de validation sont donc ici primordiales pour valider
la conception finale. Elles sont suivies d’itérations (modification de paramètres) si elles sont
négatives.

• Cycle itératif
L’idée générale est de livrer le plus rapidement possible (8 semaines maximum) un produit qui
puisse être testé par le client, et de
recueillir ses avis et critiques, pour
ensuite se lancer un nouveau cycle.
Ainsi la phase de livraison, devient une
phase de « transition » dans laquelle le
client fait part de ces remarques et
exprime l’équivalent d’un nouveau,
besoin qui va relancer un nouveau cycle.
Cette méthode se doit d’être réactive, et
chacune des itérations doit être la plus
courte possible. Ce cycle itératif est bien
adapté au développement informatique, Fig.8. Cycle itératif
demandant peu de ressources
matérielles.

1.2.4. Fonction d’un système

On appelle fonction d’un système ce pour


quoi il a été conçu.

Une fonction s’énonce par une phrase


commençant par un verbe à l’infinitif. Un
système est conçu pour remplir une fonction
qui est directement liée à un besoin exprimé.
Réciproquement, une fonction peut être Fig.9.
réalisée par de multiples systèmes différents.
La matière d’œuvre sortante = matière d’œuvre entrante + Valeur ajoutée

Exemple : chaine HIFI

Fig. 10

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1.3. Analyse et expression du besoin


1.3.1. Expression du besoin
Un besoin est une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur. Les systèmes industriels
(ou produits) sont créés pour satisfaire un besoin, l’objectif de l’industrie est de caractériser
(qualifier et quantifier) le besoin exprimé par un client potentiel. Une fois le besoin est identifié. Il
faut normalement l’énoncer clairement : il s’agit d’exprimer le besoin fondamental (le but) avec
rigueur et les limites de l’étude. L’un des outils descripteurs d'énoncé du besoin utilisé dans
l’industrie est « la bête à cornes » (voir figure ci-dessous).

La première question à se poser lorsque


l’on étudie ou l’on conçoit un système
est :
« Pourquoi le produit existe-t-il ? » Ce
désir de comprendre et de justifier prend
racine dans la volonté de satisfaire le
besoin du « client ». La figure 11
diversifie la question initiale en
demandant une réflexion autour de trois
axes :
• À qui rend-il service ?
• Sur quoi agit-il ?
Fig. .11. Expression du besoin
• Dans quel but ?

Deux questions sousjacentes peuvent


compléter cette première recherche :
• Qu’est-ce qui pourrait faire évoluer le
besoin ?
• Qu’est-ce qui pourrait faire disparaître le
besoin ?
Le client est associé à cette démarche
initiale pour qu’il puisse expliciter son
besoin. La codification de son attente se
fait en trois étapes :
• identifier les éléments du milieu
environnant ;
• pour chacun d’eux, appliquer la grille
précédente en vue d’énoncer la fonction
correspondant au service rendu ;
• définir les critères que l’on applique pour
évaluer la réalisation de la fonction. Fig.12

Une fonction ainsi énoncée est appelée


fonction de service, et est souvent notée en abrégé FS.

Exemple
Une étude de marché a mis en évidence le besoin pour un couturier de disposer d’un outil (une
paire de ciseaux) lui permettant de couper du tissu. Pour remplir le diagramme « bête à cornes »,
il faut répondre aux questions énumérées précédemment (par rapport au produit). (Voir Fig.12.)
Nous obtenons le diagramme de la figure 12.

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1.3.2. Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF)

Le cahier des charges fonctionnel est un document par lequel le demandeur exprime son
besoin (ou celui qu'il est chargé de traduire) en termes de fonctions et de contraintes. Pour
chacune d'elles sont définis des critères d'appréciation et leurs niveaux, chacun de ces
niveaux est assorti d'une flexibilité.

Ce cahier des charges fonctionnel (noté CdCF en abrégé) est la concrétisation la plus élaborée
de la démarche fonctionnelle. L'établissement de ce document implique une très bonne étude
des besoins des utilisateurs et des contraintes de l'environnement. Le CdCF est l'outil de
formalisation intelligente du projet à développer. Il précise de façon rigoureuse les attentes ou
exigences (les objectifs à atteindre), en laissant au concepteur du futur produit le maximum de
latitudes pour exprimer sa créativité et ses talents. Le CdCF comporte, en principe, une liste de
fonctions à remplir, l'indication des critères et des niveaux d'appréciation pour chaqu fonction, et
l'énoncé éventuel de flexibilités (ce qui permet des ajustements entre diverses fonctions et
divers critères).

Exemple de cahier des charges fonctionnel

Prenons comme exemple de produit un « ouvre-porte ». Il s'agit de permettre, à un usager, le


franchissement d'un seuil à porte battante sans contact avec la porte (usager transportant des
charges et dont les mains ne sont pas libres, usager appareillé dont le handicap ne permet pas
la manœuvre d'une porte). Ce produit peut être utilisé dans des milieux de type : usine,
administration, établissements hospitaliers. Le besoin auquel répond le produit « ouvre-porte »
est : Dispenser l’usager de manœuvrer la porte.

Fig.13

Comme l’illustre le diagramme « pieuvre », chaque relation entre le produit et le milieu


extérieur s'exprime par une fonction de service dont la liste, non exhaustive, pour l'ouvre-porte,
figure dans le tableau ci-dessous :

Le CdCF permet de caractériser quantitativement et qualitativement chacune des fonctions de


service. Comme le montre le tableau suivant, le CdCF répertorie chaque fonction à laquelle est
associée:

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✹ un (ou des) critère(s) qui caractérise la fonction ;


✹ un niveau qui définit à quel moment le critère est atteint (seuil, valeur) ;
✹ une flexibilité ou une pondération qui associe au niveau une marge de tolérance.

Le processus de conception du produit technique est alors nécessairement itératif, à l’image du


diagramme simplifié de la figure 13.

La figure 14 ci-dessous, illustre le processus de conception partant du besoin du client défini


dans un cahier des charges fonctionnel (les valeurs des écarts par rapport au cahier des
charges sont indicatives).

Fig. 14

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2. MODELE

2.1. Définitions
• Un modèle est une description simplifiée du réel, destinée à en représenter un des aspects.
Les modèles utilisés peuvent être des représentations concrètes (CAO) ou plus abstraites.

• Une modélisation est l’activité qui consiste à associer des modèles à un systèmes.

2.2. Intérêt de la modélisation

On observe souvent lors de la conception et du développement d’un système un manque de


rigueur dans l’expression des besoins qui sont mal identifiés.

Fig.15

Ces écarts sont à l’origine de retards dans les projets, et d’insatisfaction du client. Pour remédier
à ces inconvénients la modélisation des systèmes s’impose.
La modélisation permet :
• de mieux définir les exigences ;
• d’améliorer la qualité de la conception ;
• de faciliter le développement des systèmes complexes ;
• de représenter de façon exhaustive le système.

2.3. Nature des systèmes - Notion d’écarts

Quand on parle de système, on peut entendre :


• Le système souhaité, associé à des performances attendues par le client. Le système
souhaité sera décrit par des outils de description permettant de préciser les fonctions du
système et de quantifier ses performances. Le cahier des charges s’exptrime directement
sur le système souhaité.
• Le système simulé, associé à des performances simulées. Il est modélisé par des lois
comportementales, de façon à estimer ses capacités à répondre aux attentes du système
souhaité. Il est domaine de la simulation.

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• Le système réel, Il est du domaine du laboratoire. Le système réel est la conséquence


des choix effectués lors des simulations. Il est alors possible de mesurer les
performances réelles et de les comparer aux performances attendues.

Fig.16

Le but de l’ingénierie étant que les performances mesurées se rapprochent le plus possible des
performances attendues sachant que nous pouvons utiliser les performances simulées pour
optimiser le processus de conception.

Les écarts entre chaque système font l’objet d’analyse et, le cas échéant, d’une reconfiguration.

2.4. Différentes approches

L’intérêt porté à un système technique se traduit souvent par des questions :


• à quoi ça sert ?
• comment ça marche ?
• comment c’est fait ?
• où trouve-t-on cela ?

Chacune de ces questions concerne une approche différente du système. Chacune de ces
approches induit des modèles permettant de mettre en avant un aspect particulier du système,
et chaque aspect est une spécialité dans laquelle on peut développer un niveau d’expertise.

Les quatre questions précédentes permettent de classer les modèles en fonction de l’approche
adoptée, et ce classement est présenté sur la figure à la page suivante.

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Fig.17

2.5. Modèles exploités

Un certain nombre d’outils de modélisation seront étudiés en Technologie de construction et


construction mécanique en STGI.
Nous aborderons dans ce chapitre les modèles APTE, FAST, SADT qui permettent une
modélisation fonctionnelle d’un système.

Nous étudierons dans le chapitre suivant la schématisation normalisée, et en particulier le


schéma cinématique qui permet de décrire les mouvements relatifs entre les différents sous-
ensembles d’un mécanisme.

3. ANALYSE FONCTIONNEL D’UN PRODUIT


L’analyse fonctionnelle est utilisée dans les premières phases d’un projet pour créer ou
améliorer un produit. Présentée sous forme de graphe ou de diagramme d’analyse, elle a pour
but de :
- Recenser : c’est déterminer et identifier les fonctions du produit ;
- Caractériser : c’est énoncer les critères d’appréciation, les niveaux et la flexibilité de ces
fonctions ;
- Ordonner : c’est classifier les fonctions en fonction de service et en fonction de techniques.
- Hiérarchiser : c’est évaluer l’ordre d’importance des fonctions retenues ;
- Valoriser : c’est attribuer à chaque fonction un poids ou une valeur liée à son importance. Par
exemple donner une valeur en francs.

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3.1. Analyse sagittale

L’analyse sagittale consiste à exprimer les relations entre les éléments d’un ensemble
Dans le cadre de l’analyse fonctionnelle des systèmes le modèle APTE (APplication aux
Techniques d’Entreprise), encore appelé «
Diagramme pieuvre » est un descripteur
d’analyse fonctionnel du besoin. La
méthode APTE permet de dresser la liste
de tous les éléments du milieu extérieur en
contact réel avec le système (ou produit) et
de recenser les différentes fonctions de
services qui en découlent. Fig.18a : Diagramme d’association « Ciseaux » :
séquence conception

Ce modèle APTE est issu d’une palette


d’outils nécessaires à l’écriture du « Cahier
des Charges Fonctionnel » présenté à la
page 8.

Le diagramme de la figure 18 met en


Fig.18b: Diagramme d’association « Ciseaux » :
évidence les fonctions de service qui sont séquence maintenance
de deux types :
• les fonctions dites principales (FP),
elles mettent en relation deux éléments du milieu environnant par l’intermédiaire du système
étudié.
• les fonctions dites de contrainte (FC) expriment l’adaptation du système à son
environnement.
Remarque : Une fonction est toujours exprimée par un verbe à l’infinitif suivi d’un complément
d’objet.

Exemple

Dans notre exemple de la paire de


ciseaux, nous obtenons les diagrammes
suivants (figures 19), avec :

Les fonctions principales :


• FP1 : Couper le tissu.
• FP2 : Affûter les lames des ciseaux.

Les fonctions contraintes :


• FC1 : S’adapter à l’utilisateur (être
facile d’emploi).
• FC2 : Résister à l’usure.
• FC3 : Résister au milieu ambiant.

Toutes ces fonctions définies peuvent Fig.19 : Structure d’un diagramme sagittal
être classées par importance et peuvent
être appréciées à partir de critères. Cela ne sera pas traité dans ce chapitre.

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3.2. Analyse arborescence


L’analyse arborescente s’intéresse à la hiérarchisation des informations.
Dans le cadre de l’analyse fonctionnelle des systèmes, la méthode FAST (en anglais Function
Analysis System Technic), permet, à partir d'une fonction principale à satisfaire, une
décomposition en fonctions techniques pour aboutir aux solutions technologiques.

Elle se ramifie de la gauche vers la droite, de la fonction initiale jusqu’aux solutions techniques
de réalisation, en associant aux deux sens de lecture les questions « pourquoi ? » et « comment

Tout déplacement vers la droite répond à la question :
Comment réaliser cette fonction ? Comment est réalisée la
fonction i ? Par la fonction k.
Tout déplacement vers la gauche répond à la question :
Pourquoi réaliser cette fonction ? Pourquoi est réalisée la
fonction k ? Parce qu’il faut réaliser la fonction i.
Il est complété vers le haut ou vers le bas pour définir les Fig.20

fonctions devant être assurées simultanément ou en


alternative.
On représente les liaisons ou par deux flèches (ou plus) partant de la même origine, alors
qu'une liaison "et" se sépare après la case représentant la fonction origine.

Fig 21 : un diagramme FAST

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Exemple

Pour notre exemple de la paire de ciseaux, nous obtenons le diagramme suivant (figure 22).

Fig.22 : Diagramme FAST « Ciseaux »

Comment décrypter ce diagramme ?

La fonction principale détaillée est Couper le tissu. Pour réaliser cette fonction, trois fonctions
techniques sont employées : c’est la réponse à la question « Comment ? ». On remarque que
ces trois fonctions sont réalisées simultanément : c’est la réponse à la question « Quand ? ».
Ensuite à chaque fonction technique est associée une solution technologique (zone
fonctionnelle) du produit (ici, la paire de ciseaux). Par exemple, pour Transmettre l’énergie
mécanique, c’est le système de levier qui est employé ; de même pour Accueillir les doigts de
l’utilisateur, la solution choisie est une forme en anneaux. Il est également possible de remonter
d’une solution technologique vers sa fonction associée : ainsi l’axe de pivot sert à Déplacer une
lame… (réponse à la question « Pourquoi ? »).

3.3. Analyse descendante

L’étude interne du système se fait progressivement, structurée par niveaux. Chaque niveau
apporte les informations qui permettent de comprendre la réalisation de la fonction dont il est
issu, et les niveaux successifs amènent une connaissance de plus en plus fine des moyens mis
en œuvre.

On décrit ici un modèle inspiré de la méthode SADT (en anglais Structured Analysis and
Design Technique) que l'on peut traduire en français par "Technique d'Analyse et de Conception
Structurée". C’est une méthode graphique qui part du général pour aller au particulier. Elle

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Chapitre 1
ETUDE DES SYSTEMES STGI1

permet de décrire des systèmes complexes où coexistent différents flux de matière d'œuvre :
systèmes automatisés, asservis ou intégrant l'informatique.

L’analyse fonctionnelle des produits existants (ou en phase de développement) est nécessaire
pour améliorer ces produits. De plus, en cours de développement, cette analyse permet au
concepteur de ne pas s’égarer dans des solutions techniques complexes ou inutiles. Cette
analyse s’inscrit également dans une démarche de maintenance, de recherche de panne.

L’élément graphique de base est la


boîte rectangulaire dans laquelle
est inscrite la fonction. On y trouve
également les flux de données,
matières qui traversent cette
fonction et les données de contrôle
qui gèrent la fonction. En dessous
de la boîte est noté le mécanisme
réalisant la fonction (figure 23).

Mécanisme ou processeur : Ce
sont les éléments physiques ou
technologiques qui réalisent la
Fig.23 : le SADT
fonction.
Question à se poser : Quelle est la frontière du système étudié ?

Fonction : Elle est caractérisée par une action sur des matières d'œuvres ou entrées. La fonction
définie au niveau A-0 s'appelle fonction globale.
Question à se poser : A quoi sert le système ?

Matière d'œuvre entrante : Elles sont les matières d'œuvres modifiées par la fonction
considérée. Elles sont de trois types : produit (matière), énergie, information.
Question à se poser : Sur quoi agit le système ?

Matière d'œuvre sortante : Ce sont principalement les matières d'œuvres munies de leur valeur
ajoutée. S'ajoutent à ces matières d'œuvres sortantes : des comptes-rendus, des pertes
énergétiques et des rebuts.
Question à se poser : Que fait le système à la matière d'œuvre ?

Données de contrôle ou contraintes de pilotage ou de commande : Ce sont les paramètres


qui déclenchent ou modifient la réalisation d'une fonction.
Quatre catégories :
• Paramètre de configuration.
• Paramètre de réglage.
• Données d'exploitation/consigne de fonctionnement.
• Mise en énergie ou présence de matière d'œuvre.
Question à se poser : De quoi le système a besoin pour fonctionner ?

Remarque : Les entrées se retrouvent toujours en sortie, mais modifiées par la fonction du
produit.

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Exemple
Dans notre exemple : le tissu est entier à l’entrée, il ressort coupé, la fonction étant couper le
tissu. La valeur ajoutée représente la différence de valeur des sorties par rapport aux entrées.
Pour notre exemple, nous obtenons le diagramme ci-dessous. Le point de vue choisi est celui de
l’utilisateur, au niveau A-0 (figure 24).

Fig .24 : Diagramme A-0 « Ciseaux ».


Utilisation et fonctionnement
Cette analyse se fait toujours en partant de la
fonction globale du produit pour aller vers le
détail (figure 25). C’est un effet de zoom. Le
premier niveau est le niveau A-0 : fonction
globale du système ; en « zoomant » dans
cette boîte, on trouve d’autres boîtes (notées
A1, A2…). De même, si nous regardons dans
la boîte A1, on retrouve d’autres boîtes (notées
A11, A12…), et cela jusqu’à ce que le produit
soit entièrement modélisé.

Remarque : Il est utile de préciser le point de


Fig.25 : les Niveaux du SADT
vue choisi (utilisateur, concepteur…).

Pour notre exemple de la paire de ciseaux, nous pouvons obtenir le diagramme SADT suivant :

Position doigts Action de l’utilisateur Energie mécanique

ACCUEILLIR DEPLACER une


Doigts
les doigts de lame par rapport
l’utilisateur A1
accueillis à l’autre A2

Axe de pivot
Anneaux Lame déplacée
Anneaux
Anneaux énergie mécanique

Tissu entier TRANSMETTRE Tissu coupé


l’énergie
mécanique A2 Chute de Tissu
entier
Levier A0
Anneaux

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Fig .26 : Diagramme niveau A-0 « Ciseaux ».

4. APPROCHE STRUCTURELLE

4.1. Classification des systèmes

4.1.1. Selon la nature de la commande et de l’énergie

Les systèmes peuvent être classés dans trois grandes catégories selon la nature de la
commande et de l’énergie :

• Systèmes non mécanisés : Ces systèmes regroupent tous les systèmes pour lesquels
l’utilisateur contribue à la fois à la commande et à l’énergie. Exemple : un vélo

• Systèmes mécanisés : l’utilisateur ne fournit plus l’énergie nécessaire au fonctionnement,


son rôle est de commander le système. L’utilisateur est nécessaire, le système n’étant
capable de décider. Exemples : une voiture, une moto, un aspirateur.

• Systèmes automatisés : L’algorithme de décision est implémenté dans la partie commande


du système, à partir des consignes de fonctionnement indiquées par l’utilisateur, le système
peut évoluer seul. Exemples : Un robot aspirateur, la voiture sans conducteur.

4.1.2. Selon la nature des informations

Une autre possibilité de classification est de s’intéresser à la nature des informations


échangées

• Systèmes tout ou rien : les systèmes tout ou rien sont les systèmes pour lesquels
l’évolution du comportement ne dépend que de l’évolution de variables binaires
(marche/arrêt, ouvert/fermé, présent/absent, 5V/0V, …). Dans un système tout ou rien, les
grandeurs physiques ne sont prises en compte que lors du franchement des seuils
(température > Tseuil )

• Systèmes continus : dans un système continu, on ne s’intéresse pas uniquement au


franchissement de seuils des grandeurs physiques, mais à l’évolution temporelle des signaux
analogique que manipule le système.

• Systèmes numériques échantillonnés : l’informatisation des parties commandes


(automate, microprocesseur, microcontrôleur…) qui, même si elle a une capacité de calcul et
une fréquence de fonctionnement de plus en plus grande, ne peut prendre en compte que
l’évolution d’une grandeur physique qu’à des instants particuliers. Il est donc nécessaire
d’échantillonner le signal physique, c’est-à-dire le prélever à des instants Te et de numériser
ce signal afin de le rendre compatible avec les unités de traitement numérique.

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ETUDE DES SYSTEMES STGI1

4.2. Description générique d’un système automatisé

Un système automatisé est un ensemble de moyens techniques interconnectés à des


moyens de commande et de contrôle qui assure un fonctionnement reproductible plus ou
moins indépendant des interventions humaines.

On peut représenter la structure générale d’un système automatisée par le schéma de la figure
ci-dessous.

On retrouve sur ce schéma, les principaux constituants d’un système :


— une partie commande : elle communique avec l’opérateur mais aussi les autres systèmes,
elle émet vers la partie opérative les signaux de commande des actionneurs, elle reçoit des
capteurs les informations sur le système.

— une partie opérative : elle comporte les différents constituants qui agissent sur la matière
d’œuvre pour la modifier, les actionneurs nécessaires à ces actions.

— une interface avec l’opérateur : le pupitre ou IHM comporte les constituants qui facilitent le
dialogue avec l’utilisateur.

— les capteurs prélèvent sur la partie opérative l’état des différents constituants.

—les pré-actionneurs ou modulateurs, autorisent le passage de l’énergie vers les


actionneurs.
Une représentation usuelle de ces chaînes fonctionnelles est de les décrire à partir des
fonctions réalisées par les différents constituants.
Cette décomposition fait apparaître deux chaînes :
— La chaîne d’énergie (ou d’action)
— la chaîne d’information.

4.3. Chaine d’énergie et chaine d’information


Chaine d’information

Cette chaîne est constituée des éléments qui manipulent les informations sous ses diverses
formes. On retrouve ainsi

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— un constituant chargé de gérer le système : en général ce constituant est construit autour


d’un microprocesseur ou d’un microcontrôleur (PC, automate programmable, carte micro
programmable, …) mais peut aussi être réalisée à partie de constituants élémentaires à base
d’amplificateurs opérationnels et de composants logiques ou séquentiels ;

— une interface avec l’utilisateur (IHM : interface Homme Machine) chargé de communiquer
avec l’opérateur aussi bien en entrée qu’en sortie (clavier, écran, HP,…) ;

— de capteurs prélevant sur le système des information physiques (pression, température,


vitesse, position,…) ;

— de codeurs/convertisseurs chargés de traiter les signaux issus des capteurs (Convertisseur


Analogique Numérique, Convertisseur Numérique Analogique, filtre, …).

— d’interface et différents constituants de communication, dont ceux destinés à communiquer


au système physique les ordres de commande.

Chaîne d’énergie

Cette chaîne est constituée des éléments qui participent à la transformation de l’énergie, de
l’énergie brute du réseau aux constituants agissant réellement sur le produit.

— l’alimentation regroupe les constituants participant à la conformation de l’énergie du réseau


en une énergie utilisable par le système (transformateur, régulateur…).

— le modulateur autorise le passage de l’énergie vers les actionneurs et module celle-ci en


fonction des ordres de commande envoyés par la chaîne d’information.

— les convertisseurs regroupent les constituants capables de transformer l’énergie en un autre


énergie, les moteurs, les vérins, les radiateurs, …sont des éléments de cette famille.

— transmetteurs : boite de vitesse, engrenage, poulie courroie, …

— effecteurs : les éléments agissants.

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Constituants de la chaîne d’énergie

Les exemples ci-dessous ne sont bien sûr pas exhaustifs, il existe un très grand nombre de
solutions technologiques pour ces différentes fonctions. Vous êtes invités à chercher sur internet
le fonctionnement de ces constituants afin d’améliorer votre culture technologique.

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a) Alimenter

b) Distribuer

a)

c) Convertir

c) Transmettre

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Constituants des chaînes d’information

a)Détecter
Il existe des capteurs à peu près pour tous les phénomènes physiques à détecter :

Détection de présence

Détection de position

Autres

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b ) Traiter

5. Application : CRIC HYDRAULIQUE POUR AUTOMOBILE


5.1. Mise en situation
L’appareil étudié est un engin de levage pour
la réparation ou l’entretien des véhicules
automobiles légers. Il permet de soulever un
véhicule automobile d’une masse maximum de
2 tonnes. Ce faisant, il rend service à
l’utilisateur en agissant sur le véhicule pour le
soulever ou le déposer. Ce cric est vendu dans
les grandes surfaces spécialisées aux
particuliers pour une utilisation à domicile : Il
peut être déplacé sur le sol par roulage, sa
faible hauteur lui permettant d’être placé sous
le véhicule à soulever. L’énergie nécessaire au
levage est fournie par une pompe hydraulique incorporée. Le déplacement du cric sur le sol, et
la manœuvre de la pompe s’effectuent par action manuelle sur un levier amovible.

Question1 : Exprimez clairement le besoin (but) de concevoir un cric pour automobile en


remplissant l’outil bête à cornes.

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5.2. Analyse graphique du CRIC

A l’aide du dessin d’ensemble (page 14) identifiez les pièces mécaniques sur la vue éclatée ci-
dessous.

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Question 2 : Identifiez la vue de face. Justifiez votre réponse.

………………………………………………………………………………………………….
Question 3 : La vue C-C est- elle représentée en une vue de coupe ou en une section ?
Justifiez votre réponse.

……………………………………………………………………………………………………

Question 4 : Donnez la raison pour laquelle les pièces 17, 18, et 24 n’ont pas été coupées.

……………………………………………………………………………………………………

Question 5 : Donnez Le rôle des pièces suivantes: 3, 5, 17, 18, 60, 64 et 66.

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

Question 6: Donnez la désignation des matériaux suivants:

E 24 : ………………………………………………………………………………………………..

XC 42 : ……………………………………………………………………………………………..

FGL 300 : ………………………………………………………………………………………….

100 C6 : ……………………………………………………………………………………………..

Cu Sn 4 P : ……………………………………………………………………………………………..

5.3. Analyse fonctionnelle externe


La méthode APTE ou « pieuvre » ci-dessous met en évidence les éléments réels de
l’environnement qui interagissent avec le cric pour automobile.
Question 7 : Complétez le diagramme des interactions (ou « pieuvre ») ci-dessous.

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Question 8 : Identifiez les fonctions de service et fonctions complémentaires :

FP1 Le cric doit pouvoir se positionner facilement sur le sol

FP2 Le cric doit être transportable par l’utilisateur

FC1 L’utilisateur doit pouvoir soulever son véhicule

FC2 Le cric doit s’adapter à son milieu (sécurité de


l’utilisateur)
FC3 L’utilisateur doit pouvoir déposer son véhicule

Question 9 : Expliquez à l’aide du diagramme pieuvre la différence entre une fonction principale
et une fonction contrainte.

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Question 10 : Citez deux critères d’appréciation, ainsi que leur niveau d’exigence et la flexibilité
pour la fonction FP1.

Fonction Description Critère d’appréciation Niveau d’exigence Flexibilité

FP1

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Question 11 : Complétez les deux diagrammes FAST des deux fonctions suivantes.

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1
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2 31
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Question 12 :En vue de déterminer la fonction globale du cric par l’analyse SADT, complétez le
niveau
A-0 de l’actigramme selon l’explication suivante : un opérateur envisage soulever à une hauteur
donnée une partie d’une voiture en exerçant manuellement une action sur le levier de
commande.

Question 13 : Complétez le niveau A0 de l'analyse par les mots convenables.

………….. …………..

CONVERTIR
…. L’énergie manuel en ……………
….
énergie mécanique
A1 TRANSMETTRE
l’effort développé au
véhicule ………
………….
A2

…..

………….
………….
A3

………….
A0

Cric pour automobile

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1
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Question 14 :Complétez le niveau A1 de l'analyse par les mots convenables.

……………
………………

CONVERTIR
l’énergie manuelle en Energie hydraulique
énergie hydraulique Consigne : hauteur à atteindre
A11

……….
Energie
………………………………
mécanique

A12

……………
A1

Question 15 :Complétez le niveau A2 de l'analyse par les mots convenables.

…………..

Energie TRANSMETTRE le
manuelle flux d’action mécanique ……………

A21
………………….. ………
Bras
A22


………….
………….
A23

………….
A2

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2
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5.4. Fonctionnement du cric hydraulique.


Le cric est placé sous le véhicule à soulever, la cuvette d’appui placée sous une partie rigide du
châssis. L’opération de levage consiste pour l’utilisateur à :
• Visser la vis de décharge 64 à l'aide du levier de manœuvre 67.
• Réaliser le pompage en agissant alternativement de bas en haut sur le levier de
manœuvre 67.

L’intervention étant terminée, la descente du véhicule consiste à :


• Dévisser la vis de décharge 64 à l'aide du levier de manœuvre 67.

Ce Cric hydraulique regroupe dans un faible encombrement une pompe, un réservoir ainsi
qu’un vérin. Il comprend trois (3) phases : L’aspiration de la pompe, le Refoulement de la
pompe et la rentrée de la piston 24.

Phase N°1 : Aspiration de la pompe


Supposons que l’opérateur soulève le levier de commande 67.
Question 16 : Décrivez le comportement des pistons, du fluide et des clapets.
………………………………………………………..

……………………………………………………….

………………………………………………………

……………………………………………………….

Phase N°2 : Refoulement de la pompe et mise


en pression du vérin
L’opérateur abaisse le levier de commande 67, c’est la montée du véhicule.
Question 17 : Décrivez le comportement des
pistons, du fluide et des clapets.
………………………………………………………..

……………………………………………………….

………………………………………………………..

……………………………………………………….
Les deux phases N°1 et N°2 doivent être renouvelées plusieurs fois pour remplir totalement la
chambre arrière du vérin et faire ainsi sortir la tige 24 totalement.
Phase N°3 : Rentrée de la tige 24 du vérin, c’est la descente du véhicule.
L’opérateur dévisser la vis de décharge 64.

Question 18 : Décrivez le comportement du fluide.

…………………………………………………………………………………………………………

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