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Droit

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Droit

Chapitre 1 : Notion d’obligation

Obligation : lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une d’elle, le
créancier, peut exiger de l’autre, le débiteur, une prestation ou une abstention
(acte positif ou négatif).

Créancier : C’est une personne à qui on doit quelque chose, il exige quelque
chose à l’autre personne.

Débiteur : C’est la personne qui doit quelque chose.

I/ Obligation et contrainte

Le créancier a le pouvoir de contraindre sur le débiteur.


Quand on parle de l’obligation au sens strict on revient au lien de droit.
L’obligation civil relève du lien de droit entre deux partis, avec un pouvoir de
contrainte lié à ce lien de droit.
L’obligation naturelle existe quand on se sent obligé de réaliser ou s’abstenir
d’une prestation. Elle relève du devoir de conscience. Il n’y a pas de cadre, ni
de texte pour la régir.

II/ Obligation et patrimoine

Patrimoine : Ensemble des biens et des obligations appréciables en argent


envisagés comme formant une universalité juridique.
Chaque personne dispose d’un patrimoine dès sa naissance.

En droit, il existe différents types de personnes :


-personne physique comme nous
-personne morale qui sont les entités juridiques comme les associations.

Le droit a aussi trois sous catégories :


-droits patrimoniaux : évaluable en argent
-droits extrapatrimoniaux : non évaluable en argent comme le droit de vote
-droits mixtes : propriété intellectuelle
Droit Réel VS Droit Personnel
Droit réel : pouvoir direct qu’on a sur une chose.
Droit personnel : droit de créance, exiger une abstention.

Classification des obligations

A/ Obligation de donner, de faire ou de ne pas faire

Obligation de donner : Le débiteur s’engage à transférer au créancier un droit


réel sur une chose lui appartenant. (Contrat de vente, avec le vendeur qui
concède droit de propriété à l’acquéreur)

Obligation de faire : Le débiteur doit accomplir une présentation autre que le


transfert de propriété. (Entreprise de construction de maison)

Obligation de ne pas faire : Le débiteur doit s’abstenir. (Maison + jardin,


obligation de ne pas planter un arbre à moins d’une certaine distance)

En fonction de ce type d’obligation on ne va pas avoir le même pouvoir de


contrainte. Si on est sur une obligation de faire ou de ne pas faire et qu’on ne
l’a réalisé pas on rembourse la contrainte sous forme de dommages et intérêts.

B/ Obligation de résultat et de moyens

Obligation de résultat : Obligation qui a pour objet un résultat déterminé. Le


débiteur n’a exécuté son obligation que si le résultat est atteint. (Rénovation
appartement peintre, le peintre a une obligation juridique envers vous)

Obligation de moyens : Il faut employer les meilleurs moyens possibles, agir


avec le maximum de prudence pour obtenir un résultat mais sans pouvoir le
garantir. (Avocat, garanti pas la réussite de leur procès)

C/ Obligation en nature et pécuniaire

Obligation en nature : Toutes les obligations dont l’objet n’est pas une somme
d’argent.

Obligation pécuniaire : Transformer la propriété d’une certaine quantité


d’argent.
Chapitre 2 : Notion de contrats

Le contrat : accord de volonté entre une ou plusieurs personnes, destinés à


plusieurs personnes destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des
obligations.

Cette notion ne concerne pas uniquement les grosses entreprises. On l’utilise


tous les jours, sans forcément s’en rendre compte.

I /Fondements et lignes directrices du contrat

Le droit des obligations connues aujourd’hui, il n’a quasiment pas bougé depuis
le siècle des Lumières. La philosophie individualiste des Lumières a influencer le
droit du contrat. Donc le principe de l’autonomie de la volonté régit le droit des
obligations.

Trois règles en découlent,

A/ La liberté contractuelle

On la retrouve à l’art. 1102 « chacun est libre de contracter ou de ne pas


contracter, de choisir son co-contractant et de déterminer le contenu et le
forme du contrat dans les limites fixées par la loi (..) la liberté contractuelle ne
permet pas de déroger aux règles qui intéressent l’ordre public. »

La notion d’ordre public ce sont les règles auxquelles personnes ne peut


déroger en France, donc tout ce qui est lié à la morale.

B/ La force obligatoire du contrat

On la retrouve art.1103 les contrats légalement formés tiennent lieux de lois à


ceux qui les ont faites. »

Le droit des contrats est fondé sur l’autonomie des volontés, donc qui porte sur
l’objet souhaité avec le sujet souhaité, une fois signé le contrat s’impose à nous
dans tout son contenu.
La notion de bonne foi intervient alors dans le cadre de la réforme de 2016,
jusque maintenant jurisprudentielle elle entre dans le code civil dans l’art. 1104
« les contrats doivent être négocié, formé et exécuté de bonne foi cette
disposition est d’ordre public ».

Jurisprudence : ensemble des décisions que rendent la justice.

II/ La classification des contrats

A/ Contrats nommées et innommés

Certains contrats relèvent d’un régime particulier qui ont une dénomination
particulière.

Contrats nommés : dont le régime juridique est fixé par un texte, on applique
alors le droit commun des contrats + réglementation particulière. (Contrat de
vente)

Contrat innommé : dépend seulement des droits communs des contrats.

B/ Contrat synallagmatique et contrat unilatéral.

Contrat synallagmatique : les contractants s’obligent réciproquement les uns


les autres, donc des obligations juridiques réciproques et interdépendantes.
(Contrat de vente)

Contrat unilatéral : des obligations seulement à la charge d’une seule des


parties. (Donations)

L’intérêt de cette distinction est le fait que différentes règles découlent du


premier ou du deuxième.

Particulièrement sur « la preuve » comme pour un contrat synallagmatique


avec la règle ‘double originale’ autant d’exemplaires du contrat qu’il y a de
parties. Contrairement à celui unilatéral, ou l’exemplaire est détenu par le
créancier.
Un problème de procédure se pose alors, puisque l’exécution d’un contrat
synallagmatique on va pouvoir invoquer « l’exception d’inexécution ».
Si un co-contractant ne respecte pas ses obligations alors l’autre peut aussi ne
pas s’engager.
C/ Contrat à titre onéreux ou à titre gratuit

Contrat à titre onéreux : une partie reçoit un avantage en contrepartie de celui


qu’elle procure.

Contrat de bienfaisance/titre gratuit : une partie qui procure un avantage à


l’autre sans rien recevoir en échange. (Ne peuvent pas être commerciaux),
(contrat unilatéral, contrat de travail)

D/ Contrat aléatoire et contrat commutatif


Article 1108 : Le contrat est commutatif lorsque chacune des parties s'engage à
procurer à l'autre un avantage qui est regardé comme l'équivalent de celui
qu'elle reçoit. Il est aléatoire lorsque les parties acceptent de faire dépendre les
effets du contrat, quant aux avantages et aux pertes qui en résulteront, d'un
événement incertain.
Contrat commutatif : dans lequel la contrepartie pour chaque contractant est
déterminé et certaine, on considère que chaque contrepartie constitue à un
avantage équivalent à ce qui est procuré en face. (Contrat de vente)

Contrat aléatoire : l’avantage ou la perte va dépendre d’un évènement


incertain. Il va donc y avoir un aléa. (Contrat d’assurance)

La notion de Lésion va prendre forme. Elle annule les contrats que lorsqu’ils
sont commutatifs et non aléatoires.

E/ Contrat consensuel, solennel et réel

Article 1109 : Le contrat est consensuel lorsqu'il se forme par le seul échange
des consentements quel qu'en soit le mode d'expression. Le contrat est
solennel lorsque sa validité est subordonnée à des formes déterminées par la
loi. Le contrat est réel lorsque sa formation est subordonnée à la remise d'une
chose.

Contrat consensuel : il se conclu par le seul accord de volonté et qu’il n’y a


aucune condition de forme imposés à titre de validité. Il peut se faire
simplement oralement. (Contrat de vente : achat de baguette)
Contrat solennel : des conditions de forme qui sont imposés à titre de validité.
Si on ne respecte pas ces conditions de forme, le contrat n’est pas valable,
même si les parties sont d’accord. (CDD, vente par démarchage)
Quelques fois certains doivent passer par les mains d’un notaire comme les
biens immobiliers appelé « acte authentique ».

Contrat réel : la remise de la chose est imposée à titre de validité. (Cas de


dépôts)

F/ Contrat de gré à gré et contrat d’adhésion

Article 1110 : Le contrat de gré à gré est celui dont les stipulations sont
librement négociées entre les parties. Le contrat d'adhésion est celui dont les
conditions générales, soustraites à la négociation, sont déterminées à l'avance
par l'une des parties.
Contrat de gré à gré : on a une libre discussion entre les parties qui vont
négocier les contrats, et qui vont se mettre d’accord sur la forme, le contenu
d’exécution.

Contrat d’adhésion : adhésion d’une partie au contrat qui a été pré-rédigé par
une autre.

Il va y avoir une protection plus importante pour certains types de contrats qui
sont des contrats d’adhésion. Comme les contrats professionnel -
consommateurs.

G/ Contrat cadre et contrat d’application

Article 1111 : Le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent
des caractéristiques générales de leurs relations contractuelles futures. Des
contrats d'application en précisent les modalités d'exécution.

Contrat cadre : fixer un cadre général pour les relations de commerce.

Contrat d’application : contrat qui permettent la réalisation de ce commerce.


H/ Contrat à exécution successive et contrat à exécution instantané

Article 1111-1 : Le contrat à exécution instantanée est celui dont les obligations
peuvent s'exécuter en une prestation unique. Le contrat à exécution successive
est celui dont les obligations d'au moins une partie s'exécutent en plusieurs
prestations échelonnées dans le temps.
Contrat à exécution successive : l’exécution des obligations va s’échelonner
dans le temps, donc les parties vont s’engager pour une durée dé ou
indéterminé. (Il en existe deux types : le premier est au sens strict comme le
contrat de travail ou alors échelonné avec des prestations qui se répètent à
intervalles réguliers comme les abonnements)

Contrat à exécution instantanée : donne naissance à des obligations qui vont


pouvoir être exécuté en une seule fois.

Rétroactivité sur contrat à exécution instantanée, plus compliqué et quasiment


impossible pour le contrat à exécution successive ou alors il vaudra seulement
pour l’avenir.
Titre 1 : Formation du contrat

Chapitre 1 : Conclusion du contrat

Section 1 : La négociation

Elle existe dans tous les types de contrats.

I/ Obligation de bonne foi


Article 1112 : L'initiative, le déroulement et la rupture des négociations
précontractuelles sont libres. Ils doivent impérativement satisfaire aux
exigences de la bonne foi. En cas de faute commise dans les négociations, la
réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet de compenser
la perte des avantages attendus du contrat non conclu.
Le fait de faire des négociations doit se faire sous la bonne foi. Les ruptures
sont libres mais à faire avec la bonne foi, sans en abuser. On doit prévoir une
sanction à l’article 1112 alinéa 2. En cas de fautes commises dans les
négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet
de compenser la perte des avantages attendu du contrat non compris.

II/ Devoir général d’information


Article 1112-1 : Celle des parties qui connaît une information dont l'importance
est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès lors
que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à
son cocontractant.

On doit fournir les informations nécessaires pour que le parti en face sache
tout. Le devenir général d’informations porte sur les informations
déterminantes. Il faut bien sur les connaitre, et l’autre parti doit les ignorer. Il
ne faut pas qu’elles portent sur les valeurs de la prestation.
Dans certains contrats, on a une obligation spéciale d’informations (relations
entre professionnels et consommateurs). On doit donner plus d’informations.
On passe par un formalisme particulier.
III/ La confidentialité

Article 1112-2 : Celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information
confidentielle obtenue à l'occasion des négociations engage sa responsabilité
dans les conditions du droit commun.
Si on rompt les négociations, tout ce qu’on sait on les garde, mais sans les
divulguer. Seul le parti adverse décide de la divulgation. On doit toujours
négocier avec la bonne foi.

Section 2 : L’offre et l’acceptation

Article 1113 : Le contrat est formé par la rencontre d'une offre et d'une
acceptation par lesquelles les parties manifestent leur volonté de
s'engager. Cette volonté peut résulter d'une déclaration ou d'un comportement
non équivoque de son auteur.
Un contrat a deux volontés : l’offre et l’acceptation.
Attention, similaire pour tous les types de contrats.

I/ L’offre (la pollicitation)


Article 1114 : L’offre, faite à personnes déterminées ou indéterminées
comprend les éléments essentiels du contrat envisagé et expriment la volonté
de son auteur d’être lié en cas d’acceptation. A défaut, il y a invitation à entrer
en négociation.
A/ Définition de l’offre
L’offre signifie toute proposition précise et ferme de conclure un contrat de tel
sorte que son acceptation suffit à la formation de celui-ci.
Précise : dans l’offre, il faut tous les éléments essentiels du contrat (objet et
prix)
Ferme : la fermeté de l’offre est l’absence des réserves à la conclusion du
contrat. Si l’acheteur dit oui pour conclure, l’offre est ferme.
L’offre peut être expresse ou tacite.
B/ Les caractéristiques de l’offre
L’offre peut être faite à une personne déterminée ou indéterminée :
– à une personne déterminée : voir la personne et faire la proposition
- à une personne indéterminée : offre faite au public
L’offre peut être expresse ou tacite :
- soit on l’explique à l’oral ou à l’écrit
- soit on le montre au public sans être direct, sans leur parler

C/ La durée de l’offre
Article 1115 : L’offre peut être librement rétractée tant qu'elle n'est pas
parvenue à son destinataire.
Article 1116 : Elle ne peut être rétractée avant l'expiration du délai fixé par son
auteur ou, à défaut, l'issue d'un délai raisonnable. La rétractation de l'offre en
violation de cette interdiction empêche la conclusion du contrat. Elle engage la
responsabilité extracontractuelle de son auteur dans les conditions du droit
commun sans l'obliger à compenser la perte des avantages attendus du
contrat.
Tant que l’offre n’est pas connue, on peut la supprimer. Si le public la connait,
on la laisse pendant le délai. La rétractation est interdite pendant le délai. Si
l’offre est rétractée, l’intéressé ne peut rien obliger et peut demander
dommage et intérêts.
Article 1117 : L'offre est caduque à l'expiration du délai fixé par son auteur ou,
à défaut, à l'issue d'un délai raisonnable. Elle l'est également en cas
d'incapacité ou de décès de son auteur.
Caduque : plus d’effet, plus d’engagement
Si l’offre est acceptée, le contrat est accepté.

II/ L’acceptation
Article 1118 : L'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d'être
lié dans les termes de l'offre. Tant que l'acceptation n'est pas parvenue à
l'offrant, elle peut être librement rétractée, pourvu que la rétractation
parvienne à l'offrant avant l'acceptation. L'acceptation non conforme à l'offre
est dépourvue d'effet, sauf à constituer une offre nouvelle.
A/ Définition de l’acceptation

L’acceptation est un agrément pur et simple de l’offre par le destinataire.


S’il y a des réserves dans l’acceptation, ce n’est pas une acceptation. Cela
signifie en langage français « oui mais » ou « oui mais si ».

B/ Etendu de l’acceptation

En acceptant la proposition faite, qu’acceptons-nous ?


En revanche en acceptant une offre d’un opérateur téléphonique, assurance ou
banque, on accepte toutes les conditions générales, spéciales. Les règles
posées sont alors régies par l’article 1119 « Les conditions générales n’ont
d’effets que si elles sont acceptées. » Donc si on accepte la proposition faite,
les conditions générales prennent effets justes si elles sont acceptées.

La deuxième règle est que s’il y a des discordances dans les conditions
générales, les clauses incompatibles seront sans effets. S’il y a des discordances
entre les conditions générales et particulières, ce sont toujours les conditions
particulières qui l’emportent.

C/ Forme de l’acceptation

Elle peut être expresse ou tacite.


Article 1120 : Le silence ne vaut pas acceptation, à moins qu'il n'en résulte
autrement de la loi, des usages, des relations d'affaires ou de circonstances
particulières.
Si on ne répond pas à la demande, on entre dans ce qu’on appelle le silence. Ce
n’est pas une acceptation.
Néanmoins, il existe une exception légale prévu par la loi : en cas de
renouvellement de bail commercial.
Le contrat est vendu si l’offre est ferme et conclue.
Chapitre 2 : Les conditions de validité du contrat

Le contrat doit être légalement forme et doit respecter des conditions de


validité qui sont :
- Consentement des parties
- Capacité des parties à contracter
- Un contenu licite et certain

Section 1 : Le consentement

Le fait de conclure un contrat, c’est vouloir ce contrat. Il faut démontrer la


réalité, l’existence du consentement et donner librement l’accès du
consentement.

I/ L’existence du consentement

Article 1129 : Conformément à l'article 414-1, il faut être sain d'esprit pour
consentir valablement à un contrat.
Article 414-1 : Pour faire un acte valable, il faut être sain d'esprit. C'est à ceux
qui agissent en nullité pour cette cause de prouver l'existence d'un trouble
mental au moment de l'acte.

Pour pouvoir donner son consentement au contrat, il faut être sein d’esprit.

A/ Une manifestation

On considère le consentement, l’expression d’une volonté précédé d’une


réflexion.
Il faut que cette volonté soit extériorisée et il faut vérifier que l’on est en
capacité de réfléchir. On peut annuler le contrat.

B/ La sanction de l’inexistence du consentement

L’action en nullité pour trouble mental se voit de deux manières :


- Du vivant de la personne qui est victime du trouble : engage dans les
5ans de la signature du contrat
- Après la mort de la victime du trouble mental : les héritiers peuvent
annuler le contrat
II/ Les vices du consentement

Article 1130 : L’erreur, le dol et la violence vicie le consentement lorsqu’ils sont


de tels natures que sans eux l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait
contracté à des conditions substantiellement différentes.

Pour qu’il y a vice du consentement il faut qu’une des parties ai été mise dans
une situations où elle n’aurait pas contracté.
La sanction de ce vice de consentement c’est la nullité du contrat. La question
de la prescription est prise en compte, donc pour les trois vices ce délais est de
cinq ans à partir du jour où il a été découvert et pour la violence dès lors ou elle
a cessé.
Il y a trois types de vices : l’erreur, le dol et la violence.

A/ L’erreur

Il y a trois catégories d’erreurs :


-Erreur obstacle : C’est équivalent à un malentendu. La formation du contrat ne
peut même pas avoir eu lieu. On peut alors annuler le contrat, cette annulation
tout le monde peut la demander même ceux qui n’en sont pas signataires.

-Erreur vise du consentement : Elle est prévue aux articles 1132 et 1133. Elle
peut être une erreur de droit ou une erreur de faits. Il s’agit d’une erreur
excusable. Il faut que ce soit sur les qualités essentiels de la prestation ou sur
celle du co-contractant.

Article 1132 : L'erreur de droit ou de fait, à moins qu'elle ne soit inexcusable,


est une cause de nullité du contrat lorsqu'elle porte sur les qualités essentielles
de la prestation due ou sur celles du cocontractant.
Article 1133 : Les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été
expressément ou tacitement convenues et en considération desquelles les
parties ont contracté. L'erreur est une cause de nullité qu'elle porte sur la
prestation de l'une ou de l'autre partie. L'acceptation d'un aléa sur une qualité
de la prestation exclut l'erreur relative à cette qualité.
L’erreur doit être excusable, soit sur les qualités essentielles de la prestation
attendue (article 1133), soit sur les qualités essentielles du consentement
(article 1134).
Article 1133 : Les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été
expressément ou tacitement convenues et en considération desquelles les
parties ont contracté. L'erreur est une cause de nullité qu'elle porte sur la
prestation de l'une ou de l'autre partie. L'acceptation d'un aléa sur une qualité
de la prestation exclut l'erreur relative à cette qualité.
Article 1134 : L'erreur sur les qualités essentielles du cocontractant n'est une
cause de nullité que dans les contrats conclus en considération de la personne.

-Erreur indifférente : (article 1135 et 1136), contrairement aux deux autres


premiers types d’erreur, elle ne va pas pouvoir entrainer la nullité du contrat .

B/ Le dol
1/ La définition du dol
Article 1137 : Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement
de l'autre par des manœuvres ou des mensonges. Constitue également un dol
la dissimulation intentionnelle par l'un des contractants d'une information dont
il sait le caractère déterminant pour l'autre partie.
Le dol, ce sont les tromperies qui sont destinées à induire une personne en
erreur pour qu’elle signe le contrat. Le dol est différent de l’erreur car elle vient
du contractant et est spontanée alors que lui est provoqué.
2/ Les faits constitutifs du dol
-Les manœuvres = actes positifs pour tromper une partie (documents falsifiés)
-Les mensonges = donation de fausses informations ou erronées sur la
prestation que l’on propose
-La dissimulation intentionnelle = la réticence dolosive = information que l’on
sait déterminante pour la partie adverse que l’on dissimule et qu’on retient

Ces éléments intentionnels peuvent émaner du co-contractant, du


représentant du co-contractant, du gérant d’affaires : celles-ci sont à l’origine
des manœuvres dolosives. Pour qu’il y’à dol, il faut qu’il soit d’une certaine
gravité, qu’il porte sur des qualités essentielles : « dolus malus ». Il faut réussir
à démontrer que l’on a une intention de tromper, démontrer la mauvaise foi de
la partie adverse.
3/ La sanction du dol

On peut obtenir la nullité du contrat ou éventuellement des dommages et


intérêts.

C/ La violence

1/ Définition de la violence

Article 1140 : Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une


contrainte qui lui inspire la crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celles
de ses proches à un mal considérable.

2/ Caractère de la violence

Dans le cadre du droit des obligations, la violence signifie la pression mise sur
une partie pour l’obliger à conclure un contrat. Elle peut être d’ordre physique
ou d’ordre moral. Elle peut être faite contre une des parties qui va signer le
contrat ou contre son cercle proche. Elle doit constituer une contrainte
illégitime. On considère qu’elle peut être le fait d’un abus d’état de
dépendance. Pour qu’elle soit réellement considérée comme un vice du
consentement et qu’elle permette l’annulation il faut qu’elle soit suffisamment
grave.

Section 2 : La capacité à contracter

La capacité juridique est l’aptitude à acquérir des droits et à les exercer. Dans le
domaine contractuel (droit des obligations), on va considérer qu’une personne
est capable de contracter.
En droit civil, la capacité juridique se divise en 2 types :
-capacité de jouissance = aptitude à devenir titulaire de droit ou d’obligation.
Permet donc d’avoir des droits (pas forcement de les exercer)
-capacité d’exercice = aptitude à faire valoir par soi-même et seul un droit dont
on est titulaire sans avoir à être représenté ou assisté. Capacité d’exercer les
droits dont on jouit : si on a capacité d’exercice alors on a capacité de
jouissance
I/ Les différents types d’actes

En fonction de la gravité de la conclusion du contrat, il y a différents types


d’actes :
-l’acte d’administration : acte d’exploitation ou de mise en valeur du
patrimoine dénué de risque anormal, acte le moins grave que l’on va pouvoir
prendre seul (moins grave)
-l’acte conservatoire : acte qui va permettre de sauvegarder le patrimoine ou
de soustraire un bien à un péril imminent ou à une dépréciation inévitable sans
compromettre aucune prérogative du propriétaire
-l’acte de disposition : acte qui engage le patrimoine de la personne pour le
présent ou pour l’avenir (le plus grave)

II/ Protection des incapables

A/ Protection juridique des mineurs

Mineurs non émancipés (0-18 ans) : on considère qu’ils ont une incapacité
générale d’exercice. Quel que soit leur droit, ils ne peuvent pas les exercer
seuls. Pour les exercer ils doivent être représentés par leurs administrateurs
légaux.
Mineurs émancipés (16 ans révolus) : il faut qu’il y ait une demande de la part
du père ou de la mère en cas de motif légitime. Il a la capacité juridique pour
tous les actes de la vie civile sauf pour le mariage, pour l’adoption, et pour
obtenir la qualité de commerçant.
Mineurs non émancipés : l’incapacité d’exercice n’est pas uniforme

Il y a des actes annulables de plein droit pour cause d’incapacité. Les actes que
l’administrateur légal (parent ou tuteur) n’aurait pas pu accomplir seul,
notamment les actes de disposition. Si le mineur non émancipé passe un de ces
actes (contrat de vente, bail), cet acte sera nul de plein droit. Si on soulève la
nullité de cet acte, le co-contractant va devoir restituer ce qu’il a reçu de la part
du mineur. Le mineur quant à lui, ne va devoir restituer que dans la mesure où
il a conservé un enrichissement. Le mineur non émancipé va pouvoir annuler le
contrat comme s’il n’avait jamais existé et va devoir restituer.

Il y a aussi des actes qui peuvent être valablement accomplis par le mineur :
-les actions en recherche de paternité/maternité
- + tous les actes de la vie courante
Il y a des actes qui peuvent être accomplis qu’à partir de 16ans (démarche pour
obtenir une nationalité, un testament…). A partir de 16 ans, il y a la possibilité
d’effectuer des retraits, ouvrir un compte épargne et logement…

Il y a des actes rescindables pour lésion. Ce sont des actes que l’administrateur
légal aurait pu accomplir seul. Cela va concerner les actes conservatoires et les
actes d’administration. Dans ce cas on va demander leurs annulations.

B/ Protection juridique des majeurs

1/ Règles communes
Article 425 : Toute personne dans l'impossibilité de pourvoir seule à ses
intérêts en raison d'une altération, médicalement constatée, soit de ses
facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher
l'expression de sa volonté peut bénéficier d'une mesure de protection juridique
prévue au présent chapitre. S'il n'en est disposé autrement, la mesure est
destinée à la protection tant de la personne que des intérêts patrimoniaux de
celle-ci. Elle peut toutefois être limitée expressément à l'une de ces deux
missions.
C’est un article qui a pour but de protéger la personne en question ainsi que
son patrimoine. Ce sont des mesures proportionnées et individualisées. La
durée des mesures de protection sont limitées. De plus, la mesure de
protection doit être prise par le juge.

2/ La sauvegarde de justice

Il s’agit d’une mesure de protection temporaire, qui va être destinée aux


malades dont on peut espérer une guérison rapide, mesure transitoire. Elle va
laisser au majeur le libre exercice de ses droits. En principe, ça ne le rend as
directement incapable en revanche cela permet de faire annuler certains actes,
soit en cas de lésion soit faire réduire certains actes en cas d’excès (que pour
les actes = excessif).

3/ La curatelle
Article 440 : La personne qui, sans être hors d'état d'agir elle-même, a besoin,
pour l'une des causes prévues à l’article 425, d'être assistée ou contrôlée d'une
manière continue dans les actes importants de la vie civile peut être placée en
curatelle. La curatelle n'est prononcée que s'il est établi que la sauvegarde de
justice ne peut assurer une protection suffisante. La personne qui, pour l'une
des causes prévues à l'article 425, doit être représentée d'une manière
continue dans les actes de la vie civile, peut être placée en tutelle. La tutelle
n'est prononcée que s'il est établi que ni la sauvegarde de justice, ni la curatelle
ne peuvent assurer une protection suffisante.
Elle est prévue pour les personnes qui, sans être en état d’agir elles-mêmes ont
besoin d’être assistées ou contrôlées de manière continue dans les actes
importants de la vie civile. La personne sous curatelle va pouvoir passer seule
certains actes ‘actes conservatoires et actes d’administration). Elle peut le faire
sans son curateur en revanche la personne sous curatelle va devoir être
assistée pour les actes de disposition, ainsi que pour les actes de donation,
pour les actions en justice (que pour les actes = importants).

4/ La tutelle

C’est le stade le plus envahissant pour les personnes concernées. Pour elles,
dont les facultés sont si gravement altérées qu’elles doivent être représentées
de manière continue dans les actes de la vie civile. La personne a besoin d’ère
représentée (pas à côté d’elle mais à sa place). C’est une véritable incapacité
générale d’exercice. On ne lui retire par le fait qu’il ait des droits, mais le tuteur
doit le faire à sa place : mêmes pouvoirs que pour un mineur non émancipé.

Section 3 : L’objet

I/ L’objet de l’obligation : quelle prestation est dut ?

Article 1162 : Le contrat ne peut déroger à l'ordre public ni par ses stipulations,
ni par son but, que ce dernier ait été connu ou non par toutes les parties.
Article 1163 : L'obligation a pour objet une prestation présente ou future. Celle-
ci doit être possible et déterminée ou déterminable. La prestation est
déterminable lorsqu'elle peut être déduite du contrat ou par référence aux
usages ou aux relations antérieures des parties, sans qu'un nouvel accord des
parties soit nécessaire.
On peut déterminer quatre conditions :
- Prestation doit être licite
- Prestation doit exister
- Prestation doit être possible
- Prestation doit être déterminée ou déterminable

A/ La prestation doit être licite


Renvoie à l’article 1162. Si on déroge à l’ordre public classique on assiste à la
nullité du contrat. Alors que celui économique peut être de deux types :

-Ordre publique de direction : Canaliser dans le cadre des contrats pour qu’elle
soit conforme à l’utilité sociale.
-Ordre publique de protection : Créer un équilibre entre les forts et les faibles.

B/ La prestation doit exister

Elle doit exister soit au moment de la formation du contrat ou alors elle est de
nature à exister un jour. Pour qu’un contrat aléatoire a un objet qui soit valable
il faut que l’aléa sur l’existence de la chose ou de la prestation existe vraiment.

C/ La prestation doit être possible

On ne s’engage pas dans un contrat pour une chose qu’on ne peut pas faire ou
qu’on ne peut pas fournir.

Impossibilité absolue : prestation impossible : nullité du contrat

Impossibilité relative : impossibilité pour la personne qui s’est engagé : engager


responsabilité contractuelle

D/ La prestation doit être déterminée ou déterminable

Dans les définitions juridiques on distingue un corps certain et une chose de


genre.

Corps certain : c’est une chose individualisée, insusceptible d’être remplacé par
une autre, même si elle est de même nature.
Chose de genre : non individualisé qui se pèse, se mesure où se compte.
Obligation de faire ou de ne pas faire : pour pouvoir déterminer la chose ou la
prestation il va falloir donner une détermination précise de la prestation dans
sa nature et dans sa durée.

Article 1163 : La prestation est déterminable lorsqu'elle peut être déduite du


contrat ou par référence aux usages ou aux relations antérieures des parties,
sans qu'un nouvel accord des parties soit nécessaire.

II/ Objet du contrat : opération équilibrée ?

A/ La lésion

Préjudice qui résulte d’un déséquilibre ou d’une disproportion entre les


prestations au jour de la formation du contrat

B/ Le domaine de la lésion

(Savoir dans quel cas on recherche la lésion) Elle est limitée à certains types de
personnes (le mineur non émancipé et le majeur non protégé) et est réservé à
certains types de contrats (en dehors du cadre des majeurs protégés) :
-successions : lésion de plus du quart
-ventes immobilières : lésion de plus des 7/12eme
-vente d’un lot de copropriété
-prêts à intérêts
-contrats d’assistance maritime

C/ Les caractères de la lésion

• Contrat synallagmatique : l’appréciation de la lésion correspond au jour de la


promesse

• Promesse unilatérale : partie qui s’engage à ses obligations, appréciation de


la lésion se fait au jour de la levée d’option

• Vente sous conditions suspensives : contrat de vente signé mais pour qu’il
soit réellement exécuté il va falloir attendre tel ou tel événement (vente
conclue après condition, jusqu'à ce qu’elle soit réalisée les effets du contrat
sont suspendus) —> placé au jour où le contrat a été signé ou au jour où la
condition a été réalisée

D/ Les sanctions de la lésion

Quand l’existence de la lésion a été démontrée, 2 sanctions possibles :


• La rescision : unité relative = unité qui peut être soulevée par le co-
contractant lésé, délai de prescription de 5 ans + possibilité de confirmer
l’acte (conscience de l’alésage mais confirmation du contrat régulier et pas
de demande d’annulation) donc acte valable.
• La révision : remaniement des conditions pécuniaires du contrat pour le
rééquilibrer.

Chapitre 3 : La sanction des conditions de validité du


contrat : la nullité du contrat
Article 1178 (Alinéa 1) : un contrat qui ne remplit pas les conditions requises
pour sa validité est nul. La nullité dit être prononcée par le juge à moins que les
parties ne la constate d’un commun accord.
(Alinéa 2) : le contrat annulé est censé ne jamais avoir existé.
(Alinéa 3) : les prestations exécutées donnent lieu à restitution.

Nullité : Sanction encourue par un acte juridique entachée d’un vice de forme
ou d’une irrégularité de fond qui consiste dans l’anéantissement rétroactif de
l’acte.

Si la nullité est prononcée par le juge c’est la nullité judiciaire, si c’est une
nullité constatée par les parties c’est une nullité conventionnelle (le contrat
annulé n’est censé jamais avoir eu lieu).

• Nullité ≠ résolution (= ne sanctionne pas un pb au moment de la formation


du contrat mais sanctionne la survenance de certains faits pendants
l’exécution du contrat, donc postérieurement à la formation). Ex : contrat de
vente et dol dans la formation du contrat  sanction = nullité ; mais si contrat
signé hebdomadairement  X d’annulation mais résolution.
• Nullité ≠ inopposabilité (= le contrat a été valablement formé mais il y a une
ou plusieurs règles qui protègent les tiers et qui n’a pas été respecté, ils vont
pouvoir ignorer la situation juridique crée par le contrat). Ex : contrat de
ventre entre A et B (consentantes) mais celui-ci porte sur un bien immobilier
(vente d’appartement à un voisin du dessus pour la création d’un duplex) 
obligations annexes, de publicités et publication du contrat (+ signature) si ce
n’est pas fait alors contrat inopposable aux tiers et ils pourront faire comme
s’il n’existait pas (dommages et intérêts possibles dans certains cas).

• Nullité ≠ caducité (= pas de problème lors de la formation du contrat, en


revanche dans le cas de la caducité postérieurement à la formation, l’acte va
perdre un élément nécessaire à son efficacité. L’acte sera privé des faits pour
l’avenir). Ex : contrat de bail portant sur les loyers et la possession d’un
appartement (X de problème sur la formation du contrat), quelque temps
plus tard l’immeuble prend feu et est détruit  manque 1 élément du contrat
soit l’appartement donc il devient caduque mais pas nul, au cours de sa
formation un élément a disparu.

Section 1 : Différence entre nullité absolue et nullité relative


Article 1179 : la nullité est absolue lorsque la règle violée est la sauvegarde de
l’intérêt général, elle est relative lorsque la règle violée à pour seul objet la
sauvegarde d’un intérêt privé.

1/ Les nullités absolues

La nullité absolue est a pour sauvegarder l’intérêt général, donc l’intérêt de la


société et pas seulement les personnes ayant signé le contrat. Ex : contrat
immoral (= contrat de nullité absolue). Les contrats aussi signés en violation en
ordre public de direction (dans le cas des contrats solennels aussi). Le juge va
être tenu de prononcer la nullité il s’agit d’une nullité de droit (pas de pouvoir
d’appréciation à partir du moment où il constate que les conditions de nullité
absolues sont réunies il est obligé de l’annuler).

2/ Les nullités relatives

(Protègent un intérêt privé), but de protéger un contractant et une des parties


(incapacité, mineur protégé, vice du consentement, lésion, clauses abusives).
En principe le juge devrait prononcer l’annulation du contrat, en réalité
(certains cas), quand on est face à une nullité relative le juge va avoir un
pouvoir discrétionnaire (= marge de manœuvre), c’est à dire plutôt que
l’annulation il va demander des dommages et intérêts (principe de nullité de
droit).

Section 2 : La mise en œuvre des nullités

1/ L’attribution du droit d’invoquer la nullité

A/ Les personnes pouvant invoquer une nullité relative

Article 1181 : la nullité relative ne peut être demandée que par la partie que la
loi entend protégée.
La personne concernée n’est pas la seule a pouvoir invoquer une nullité
relative. On trouve aussi son représentant légal (tuteur) mais aussi les héritiers
si personne décédée.

Les créanciers vont également pouvoir agir en nullité relative.


B/ Les personnes pouvant invoquer une nullité absolue

Article 1180 : la nullité absolue peut être demandée par toute personne
justifiant d’un intérêt ainsi que par le ministère public.
Elle ne peut être couverte par la confirmation du contrat. Ce seront donc
toutes les personnes de la nullité relative, mais aussi toute personne ayant un
intérêt légitime cad tous les signataires du contrat. Donc tous les héritiers
peuvent demander la nullité. Mais aussi toute les personnes ayant aucun lien
avec les signataires du contrat (donc tous les tiers) qui doivent montrer un
intérêt légitime pour l’annuler.
Le ministère public est là pour représenter les intérêts de l’état, c’est lui qui va
requérir une peine, pour intervenir dans une faire civile pour annuler le
contrat.

2/ L’extinction de l’action en nullité

A/ La régularisation

Régularisation = quand un élément manquant essentiel à la validité du contrat


peut être apporté par la suite permettant ainsi de valider un acte initialement
nul, l’acte redevient régulier et il n’est plus nécessaire d’agir en nullité.

B/ Le cas de la confirmation

Confirmation = fait de renoncer au droit d’invoquer la nullité, si bien que la


validité de l’acte devient désormais indiscutable.

Article 1182 : la confirmation est l’acte par lequel celui qui pourrait se prévaloir
de la nullité y renonce.
On renonce au droit d’agir en nullité et on va poursuivre l’exécution du contrat
ensembles.

Domaines de la confirmation :
En principe, seules les nullités relatives sont susceptibles de confirmation. Dans
une nullité absolue, toutes les personnes qui ont un intérêt peuvent invoquer
la nullité. La confirmation pour une nullité absolue pourrait être possible lors
d’un renouvellement total du contrat.

Conditions de la confirmation :
• Elle doit émaner du titulaire de l’action en nullité
• Elle ne peut intervenir qu’après la conclusion du contrat
• Il faut nécessairement que le personnel protégé a connaissance du vice et de
la cause de nullité
• La confirmation peut être la connaissance du vice mais l’exécuter en
connaissance de cause du contrat vaut confirmation

Article 1183 : Une partie peut demander par écrit à celle qui pourrait se
prévaloir de la nullité, soit de confirmer le contrat soit d’agir en nullité dans un
délais de 6 mois à peine de forclusion. La cause de la nullité doit avoir cassé et
l’écrit mentionne expressément qu’à défaut d’action en nullité exercée avant
l’expiration du délai de 6 mois, le contrat sera réputé confirmé.
Il s’agit de forcer la main aux parties pour trouver une solution et ne pas
rentrer dans une incertitude juridique.

LA PRESCRIPTION

L’action en nullité
C’est le fait d’engager une procédure devant les tribunaux pour demander la
nullité du contrat. Le délai de prescription est de 5 ans, donc 5 ans pour
engager une action en justice et 5 ans à partir du jour ou le contrat a été signé.
Si c’est une nullité pour cause de violence, le délai sera de 5ans à partir ou la
violence à cesser. Si on laisse passer ce délai de prescription, notre action est
éteinte et on ne possède plus le droit de réaliser la nullité (pour toutes les
parties signataires du contrat).

L’exception de nullité
Il y a une cause de nullité pour les victimes de cette nullité : elles n’ont pas agi
mais la partie adverse va engager une action pour les obliger à réaliser le
contrat. Dans le cadre de cette action elles seront en défense et vont soulever
une exception de nullité cad « l’action ne sert à rien car le contrat est nul car je
soulève l’exception ».

Section 3 : Les effets de la nullité

1/ L’étendue de la nullité
La nullité du contrat emporte anéantissement de toutes les obligations auquel
il a donné naissance (principales ou accessoires)  à partir d’un moment ou un
acte est annulé, toutes les obligations s’éteignent.

Cas particulier de la cause irrégulière

• 1 ère hypothèse : cas prévu par le législateur, par exemple la législation sur
les clauses abusives. Si elle est prévue par lui-même, elle est réputée non
écrite (on fait comme si elle n’existait pas) don qu’on l’annule mais on
maintient le surplus du contrat.
• 2 ème hypothèse : en cas de silence du législateur (cause non visée par celui-
ci), c’est au juge de se poser la question de s’il s’agit d’une clause
déterminante ou accessoire. Si elle est déterminante le juge sera forcé
d’annuler tout le contrat alors que si elle est accessoire il pourra limiter
l’annulation simplement à la clause irrégulière.

2/ Rétroactivité de la nullité

Puisqu’on fait comme si le contrat n’a jamais existé, il faut annuler tout ce qui
s’est passé antérieurement. Si le contrat annulé n’a pas été mis en exécution
alors aucun souci ne se pose. En revanche, si le contrat a commencé à être
exécuté alors c’est là que se pose le souci.

A/ Effets de la rétroactivité à l’égard des parties

Le principe ici, c’est l’obligation de restitution. Donc tout ce qui a été donné,
fait va devoir être restituer à la partie adverse. Cette restitution doit en principe
s’effectuer en nature.

Si jamais la restitution en nature n’est pas possible, on aura une restitution par
équivalent donc on va verser la somme qui correspond à la valeur de ce bien au
jour de l’acte. Dans le cadre de la nullité d’un contrat on ne prévoit pas
d’indemnité pour l’utilisation du bien.

Attention pour un contrat successif et son annulation, la nullité ne vaudra que


pour le futur. Donc il n’y a pas restitution. La même chose se produit pour un
contrat de bail. Mais on prévoit tout de même une indemnité compensatrice.
On a quand même trois cas d’exceptions qui n’appliquent pas la restitution :

PRINCIPE DE LA CONSERVATION DES FRUITS


On se met dans le cas ou ont conclu un contrat d’un appartement, qu’on
achète. On veut le louer pour percevoir des loyers. Ces loyers sont des sommes
d’argent perçus grâce au bien acheté. Donc cet argent ce sont « des fruits ».

Donc, si un contrat est annulé et si on perçoit des fruits grâce à l’acquisition


d’un bien, on les garde seulement sous la condition de bonne foi.

LES INCAPABLES
Quand un contrat est passé avec un incapable, il y a restitution seulement si
l’incapable s’enrichit.

LA CAUSE IMMORALE
Si la nullité du contrat est justifiée par une cause immorale, donc le contrat est
conclu en violation de l’ordre public il n’y a pas d’obligation de restitution de la
part de la partie qui a été lésé.

B/ Effets de la rétroactivité à l’égard des tiers

Quelles vont être les conséquences de l’annulation des contrats à l’égard des
tiers ?

Quand on a un contrat conclu, il a des effets avec les parties mais également
des conséquences sur les tiers. Il faut d’abord distinguer si on est en matière
mobilière ou immobilière.

Matière mobilière : concerne les biens meubles, donc un bien qu’on peut
déplacer
Matière immobilière : concerne les biens qu’on ne peut pas déplacer.

Si on se trouve en face d’un contrat qui concerne un bien meuble. Si ce contrat


est annulé, le tiers qui est acquéreur et possesseur de bonne foi est protéger
de tout action en revendication.

Maintenant si on est en matière immobilière, la règle est que le tiers acquéreur


de bonne foi et qui dispose d’un juste titre est protégé de toute contestation à
l’expiration d’un délai de dix ans.

3/ Responsabilité dû à l’annulation

On a vu que lorsqu’un contrat a des problèmes sur la formation en elle-même il


faut passer devant le juge pour l’annuler.

Une action en fondement de la responsabilité en droit français il faut trois


choses : une faute, le préjudice et le lien de causalité.

Action en responsabilité : on va vous demander de l’argent car une faute a été


commise.

Il faut démontrer qu’il y a une faute, mais aussi un préjudice qu’il soit morale,
corporel, financier. Donc que cette faute ai commis un dommage. Il faut qu’il y
ait un lien entre la faute et le dommage.

En plus de l’action en nullité de contrat on peut invoquer l’action en


responsabilité si les trois caractéristiques précédentes sont vérifiées.

Chapitre 4 : La sanction de la disparité d’un élément


essentiel du contrat : la caducité
Article 1186 : un contrat valablement formé devient caduque si l’un de ses
éléments essentiels disparait.

Exemples de caducité : contrat de bail, bien mis en location qui disparait...

Conséquences de la caducité : fin du contrat + peut donner lieu à restitution


(comme pour la nullité)

En cas de contrat indivisible ou interdépendant, la caducité va entrainer la


caducité de ceux dont l’exécution est devenue impossible.

Chapitre 5 : La spécificité des contrats à distance


Formation d’un contrat à distance (2 théorie d’avant réforme) :

- théorie de la réception de l’acceptation : le contrat est formé au moment et à


l’heure ou l’acceptation parvient à l’offrant (= pollicitant)

- théorie de l’émission de l’acceptation : le contrat est formé au lieu et au


moment où l’acceptant se dessaisit de son acceptation (il la transmet).Avec la
réforme, on a définitivement opté pour la théorie de la réception !

Article 1121 : le contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant. Il
est réputé l’être au lieu où l’acceptation est parvenue.

L’INTERPRETATION DE LA FORMATION DU CONTRAT

Règles :

• Article 1188 : le contrat s’interprète d’après la commune intention des


parties plutôt qu’en s’arrêtant au sens littéral de ces termes.

• Article 1189 : toutes les clauses d’un contrat s’interprètent les unes par
rapport aux autres en donnant à chacune le sens qui respecte la
cohérence de l’acte tout entier.

• Article 1190 : dans le doute, le contrat de gré à gré d’interprète contre le


créancier et en faveur du débiteur, et le contrat d’adhésion contre celui
qui l’a proposé.

• Article 1191 : lorsqu’une clause est susceptible de deux sens, celui qui lui
confère un effet l’emporte sur celui qui ne lui en fait produire aucun.

• Article 1192 : on ne peut interpréter les clauses claires et précises à


peine de dénaturation.

• Article 1194 : les contrats obligent non seulement à ce qui est exprimé
mais encore à toutes les suites que leur donnent l’équité, l’usage ou la
loi.

Titre 2 : les effets du contrat


Chapitre 1 : les effets du contrat entre les parties

Section 1 : La force obligatoire du contrat


Article 1103 : les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les
ont faits. Le contrat a une force obligatoire, on ne peut pas le modifier. La
modification en peut intervenir que de façon très encadrée.

I/ La modification du contrat par les parties

Article 1193 : les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du


consentement mutuel des parties ou pour les causes que la loi autorise.

A/ Clauses autorisant les modifications contractuelles

- Clauses d’indexation = variation du prix par rapport à un indice.

- Clause du client le plus favorisé = on va accorder à notre contractant


les conditions plus favorables qui ont été consenties à un tiers dans un
contrat analogue.

- Clauses de sauvegarde = qui permet le réaménagement du contrat en


cas de survenance de circonstances venant rompre l’équilibre
contractuel. Contexte dans lequel le contrat va être exécuté change de
façon drastique.

B / Modifications liés à un changement de circonstance imprévisible

art. 1195 « Si un changement de circonstances imprévisible lors de la


conclusion du contrat rend l'exécution excessivement onéreuse pour une partie
qui n'avait pas accepté d'en assumer le risque, celle-ci peut demander une
renégociation du contrat à son cocontractant. Elle continue à exécuter ses
obligations durant la renégociation.

En cas de refus ou d'échec de la renégociation, les parties peuvent convenir de


la résolution du contrat, à la date et aux conditions qu'elles déterminent, ou
demander d'un commun accord au juge de procéder à son adaptation. A défaut
d'accord dans un délai raisonnable, le juge peut, à la demande d'une partie,
réviser le contrat ou y mettre fin, à la date et aux conditions qu'il fixe. »

Met en place un système qui met une première condition : il faut un


changement de circonstance imprévisible au moment de la formation du
contrat. Pour savoir si on est dans cette situation ou pas, il faut savoir s’il est
possible d’anticiper ce changement de contexte.

Il faut que ce changement rende l’exécution du contrat excessivement


onéreuse. Non seulement les circonstances ont changé, et on ne pouvait pas le
prévoir mais en plus ces circonstances ont rendu l’économie du contrat
excessive et onéreuse.

Soit les parties mettent fin au contrat, soit elles vont faire appel au juge pour
adapter le contrat ou y mettre fin.

II/ Modification du contrat par la loi

Cela va se passer quand une nouvelle loi va être voté pendant la formation du
contrat.

PRINCIPE DE LA SURVIE DE LA LOI ANCIENNE

Malgré l’effet immédiat de la loi nouvelle, donc quand une loi s’applique elle
s’applique immédiatement, on maintien tout de même le système de la loi
ancienne pour les contrats signés avant.

Ce système a été mis en place pour un raison de sécurité juridique.

Exception à ce principe-là : lorsque la loi nouvelle exprime un intérêt social


impérieux. Cette loi nouvelle va s’appliquer même au contrat en cours.

III/ Modification du contrat par le juge


Dans quelle mesure le juge va pouvoir intervenir et modifié ce qui a été décidé
par les parties ?

Le juge peut intervenir de différentes façons. Il peut intervenir sur :

La clause pénale : une clause qui est prévu dans le contrat qui dit « si on
n’exécute pas le contrat de cet manière » on prévoit une certaine somme en
pénalité.
Le juge a le pouvoir de modérer ou d’augmenter la clause pénale s’il la juge
dérisoire.

Délais de grâce : délais de paiements accordés aux débiteurs de bonne foi.

Article 1195 : les parties peuvent demander aux juges d’adapter le contrat.

Section 2 : Les effets translatifs du contrat

Article 1196 : Dans les contrats ayant pour objet l'aliénation de la propriété ou
la cession d'un autre droit, le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat.
Ce transfert peut être différé par la volonté des parties, la nature des choses ou
par l'effet de la loi. Le transfert de propriété emporte transfert des risques de la
chose. Toutefois le débiteur de l'obligation de délivrer en retrouve la charge à
compter de sa mise en demeure, conformément à l'article 1344-2 et sous
réserve des règles prévues à l'article 1351-1.

Concerne les contrats de vente.

I/ Transfère de propriété

Entre le moment de la formation du contrat et le moment ou le bien va être


remis à l’acquéreur il y a un délai. A partir de quand la propriété du bien va être
transmis à l’acquéreur.

Le transfert de propriété à lieu au moment de la formation du contrat. Donc le


transfert de propriété solo-consinsu (seulement avec le consentement).

Type d’exceptions :
DEROGATION CONVENTIONNELLE
Les parties dans le contrat vont déroger au transfert de propriété solo consinsu.
On appelle cela une clause de réserve de propriété.

EXCEPTIONS LIE A LA NATURE DE LA CHOSE VENDUE


Cette exception concerne les choses de genre, le transfert de propriété se fera
alors en décalé.

Corps certain : objet identifiable


Genre : qualifié par leur quantité et leur qualité.

RELEVE DE LA LOI
Dans certains types de contrats, pour certaines personnes le législateur décide
du transfert de propriété.

II/ Transfert des risques

Formation du contrat qui se déroule à un instant t. Le principe est que le


transfert de la propriété entraine le transfert de risque. A partir du moment où
la propriété est transmise à l’acquéreur les risques aussi.

Chapitre 2 : Effet du contrat à l’égard des tiers


I/ Les conditions de l’opposabilité du contrat

Article 1199 : Le contrat ne créer d’obligations qu’entre les parties, les tiers ne
peuvent ni demandé l’exécution du contrat ni se voir contraint de l’exécuter,
sous réserve de la disposition de la présente section.

Article 1200 : Les tiers doivent respecter la situation juridique créer par le
contrat.

EFFET RELATIF DU CONTRAT


Seul les parties au contrat sont tenu par celui-ci. C’est ce qu’on appelle l’effet
relatif du contrat.

Le contrat peut néanmoins avoir des effets sur les tiers en tant que fait
juridique. Les tiers vont pouvoir opposer le contrat aux parties et
réciproquement.

Les tiers qui ont connaissance d’un contrat doivent s’interdire tout
comportement qui empêcherai les parties d’exécuter leurs obligations.

ACTION OBLIQUE
Action oblique : le fait pour tout créancier d’agir au nom et pour le compte de
son débiteur négligeant lorsque la carence de celui-ci à l’égard de ces propres
débiteurs met en péril le recouvrement de créance.
Elle agit à la place de l’une des deux parties qui ne serait pas diligente.

Article 1201 : Lorsque les parties ont conclu un contrat apparent qui dissimule
un contrat occulte, ce dernier appelé aussi contre lettre entre ces parties. Il
n’est pas opposable aux tiers qui peut néanmoins s’en prévaloir.

Un contrat occulte + un contrat officiel = système de simulation.

Mais si la simulation est illégale, elle l’est seulement sur le contrat occulte et
non pas sur le contrat apparent.

Section 2 : Porte fort et la stipulation pour autrui


I/ Porte fort

A/ Définition

Article 1203 et Article 1204 : Un contrat par lequel une personne (promettant
au porte fort) s’engage au profit d’une autre (bénéficiaire) à ce qu’une
troisième (tiers) ratifie ou exécute un engagement.

Dans ce système une personne s’engage à ce qu’un tiers exécute des


engagements à sa place au profit du bénéficiaire.

B/ Effets du porte fort

Une fois que le tiers a exécuté son engagement, le promettant est libéré. Si le
tiers n’exécute pas son engagement, dans ce cas-là le bénéficiaire va pouvoir
demander réparation directement au promettant. L’acte conclu par le tiers est
rétroactivement validé à la date de la promesse de porte fort.

II/ Stipulation pour autrui

A/ Définition

L’opération par laquelle le stipulant obtient du promettant un engagement


auprès du tiers bénéficiaire.

B/ Conditions de validité de la stipulation pour autrui

Reste un contrat normal, soumise à toutes les conditions de validité de tous


types de contrat. Pour la stipulation pour autrui on demande en + : le tiers
bénéficiaire est déterminé.

C/ Effet de la stipulation pour autrui

Le tiers bénéficiaire va avoir un droit de créance direct contre le promettant. Le


stipulant a le droit de révoquer la stipulation et d’en transférer le bénéfice à
une autre personne ou de se l’attribuer personnellement.
Chapitre 3 : Durée du contrat
Article 1210 : Les engagements perpétuels sont prohibés.

Section 1 : Contrat à durée indéterminée

Article 1211 : Lorsque le contrat est à durée indéterminée chaque partie peut y
mettre fin à tout moment, sous réserve d’y respecter le délai de préavis
contractuellement prévu ou à défaut un délai convenable.

Section 2 : Contrat à durée déterminée

I/ Principe

Article 1212 : Lorsque le contrat est conclu pour une durée déterminée, chaque
partie doit l'exécuter jusqu'à son terme. Nul ne peut exiger le renouvellement
du contrat. »

Quand on a prévu une durée à délais déterminé, on maintient ce délai. On ne


peut pas rompre un contrat déterminé.

II/ La prorogation

Article 1213 : Le contrat peut être prorogé si les contractants en manifestent la


volonté avant son expiration. La prorogation ne peut porter atteinte aux droits
des tiers. »

Il faut le décider avant l’expiration du contrat pour reporter la date du terme


du contrat. Il faut qu’elle soit express.

III/ Renouvellement

Il est prévu par l’article 1214 : Le contrat à durée déterminée peut être
renouvelé par l'effet de la loi ou par l'accord des parties. Le renouvellement
donne naissance à un nouveau contrat dont le contenu est identique au
précédent mais dont la durée est indéterminée. »
Un premier contrat qui arrive à expiration alors, un nouveau contrat est créé
avec un contenu identique mais une durée indéterminée.
IV/ Tacite reconduction

Article 1215 : Lorsqu'à l'expiration du terme d'un contrat conclu à durée


déterminée, les contractants continuent d'en exécuter les obligations, il y a
tacite reconduction. Celle-ci produit les mêmes effets que le renouvellement
du contrat. »

Chapitre 4 : Cession du contrat


I/ Cession de contrat qui résulte d’une convention

Par exemple, le fait qu’on a un contrat avec des fournisseurs, ils vous doivent
encore de l’argent.

Il y a possibilité de céder le contrat pour récupérer de la trésorerie rapidement.


Cette cession intervient lors d’une réunion des parties. Elle doit être accepté
par le contractant cédé.

II/ Cession de contrat imposé par la loi

Tous les contrats sont imposés par la loi, donc quand on achète une structure
on reprend les contrats de travail qui sont lié à l’entreprise.

A/ Effet de la condition suspensive

On a un contrat valablement formé, et on est dans la période entre la condition


suspensive et la formation du contrat. Dans ce cas-là, l’efficacité de ce contrat
est paralysée. Le débiteur est lié il ne peut donc plus rétracter son engagement,
et le débiteur ne doit rien pour le moment.

Lors de la réalisation de la condition suspensive, il est prévu à l’article 1304 :


l’obligation devient pure et simple à compter de l’accomplissement de la
condition suspensive.
Il n’y a pas de rétroactivité de plein droit, si le contrat ne prévoit rien on ne va
pas faire rétroagir la condition. En revanche les parties peuvent prévoir une
rétroactivité qui va permettre de faire revenir les effets de l’obligation au
moment de l’achèvement du contrat.

Défaillance lorsque le délai a expiré ou alors lorsque la condition ne pourra plus


se réaliser.

Caducité rétroactive de cette obligation

Tous les actes qui n’ont pu être accompli entre les parties, vont devoir être
déclaré caduque.
B/ Effet de la condition résolutoire
Pendant cette période, tant que la condition reste en suspens, le contrat
produit tous ces effets.
Article 1304 : l’accomplissement de la condition résolutoire éteint
rétroactivement l’obligation sans remettre en cause le cas échéant les actes
conservatoires et d’administrations.
Les parties peuvent très bien prévoir une condition résolutoire.

EXCEPTIONS
Il n’y a pas de rétroactivité si les parties le prévoient dans le contrat.

En cas de défaillance de la condition résolutoire, l’acte est consolidé dès


l’origine. Il ne pourra plus être remis en cause.

Chapitre 5 : Obligation à terme


Le terme va porter sur l’exigibilité de l’obligation, alors que la condition sur son
existence.

Article 1305 : L'obligation est à terme lorsque son exigibilité est différée jusqu'à
la survenance d'un événement futur et certain, encore que la date en soit
incertaine.

Le terme est un évènement futur de réalisation certaine.

TERME SUSPENSIF
Soit le terme va subordonné l’exigibilité de l’obligation, ou cette dernière existe
mais elle n’est pas exigible. Elle le deviendra avec l’arrivé du terme.

TERME EXTINCTIF
Soit le terme va subordonnée l’extinction de l’obligation. L’obligation existe et
est exigible et elle le sera tant que le terme ne sera pas arrivé.

On parle de terme certain quand le terme est fixé avec précision, et


l’écoulement

I/ Les règles communes

Pour les deux ils peuvent être conventionnelles ou prévue par le juge.
S’il est prévu par le juge il est express ou tacite.
Le terme suspensif est en principe avoir été stipulé dans l’intérêt du débiteur.
C’est au créancier qui entend refuser ou exiger une exécution anticipé de
prouver que le terme était convenu dans son intérêt exclusif.

II/ Effets du terme suspensif

Cette période est prévue par l’article 1305 : ce qui n'est dû qu'à terme ne peut
être exigé avant l'échéance ; mais ce qui a été payé d'avance ne peut être
répété.

A l’échéance du terme, la créance va devenir exigible.

III/ Effets du terme extinctif


Le terme extinctif c’est le mode normal de fin du contrat. S’il est éteint de
façon anticipée, cela peut être lié à la renonciation du terme ou alors une
déchéance du terme extinctif.

Chapitre 6 : Obligation plurale


Parfois on a des obligations portées sur plusieurs débiteurs.

Il existe trois types l’obligation conjointes, solidaire et in-solidome

I/ Obligation conjointe

Article 1309 : L'obligation qui lie plusieurs créanciers ou débiteurs se divise de


plein droit entre eux. La division a lieu également entre leurs successeurs,
l'obligation fût-elle solidaire. Si elle n'est pas réglée autrement par la loi ou par
le contrat, la division a lieu par parts égales.
Chacun des créanciers n'a droit qu'à sa part de la créance commune ; chacun
des débiteurs n'est tenu que de sa part de la dette commune.
Il n'en va autrement, dans les rapports entre les créanciers et les débiteurs, que
si l'obligation est solidaire ou si la prestation due est indivisible.

L’obligation conjointe s’applique de plein droit dès lors qu’il y a plusieurs


débiteurs et plusieurs créanciers. On va avoir une juxtaposition de plusieurs
obligations.

II/ Obligation solidaire

Cela reste une exception, on distingue la solidarité active et passive.

A/ Solidarité active

Elle est prévue par les :


Article 1311 : la solidarité entre créanciers permet à chacun d'eux d'exiger et
de recevoir le paiement de toute la créance. Le paiement fait à l'un d'eux, qui
en doit compter aux autres, libère le débiteur à l'égard de tous. Le débiteur
peut payer l'un ou l'autre des créanciers solidaires tant qu'il n'est pas poursuivi
par l'un d’eux.
Article 1312 : tout acte qui interrompt ou suspend la prescription à l'égard de
l'un des créanciers solidaires, profite aux autres créanciers.

Solidarité active : un débiteur face à plusieurs créanciers.

B/ Solidarité passive
On a plusieurs débiteurs qui sont tenus envers un ou plusieurs créanciers. Elle
découle soit du contrat comme la solidarité active soit de la loi (solidarité
légale).

Dans les rapports entre créanciers et les débiteurs, l’obligation à la dette. Dans
ce cas-là on a plusieurs débiteurs et un créancier, qui peut choisir celui ou ceux
à qui il va réclamer le paiement de la dette. Le paiement de la dette par un des
débiteurs libère les autres à l’égard du créancier.

Maintenant dans les rapports entre les débiteurs la contribution à la dette, la


dette est divisée de pleins droit et les débiteurs sont tenus seulement de leur
part.

III/ Obligation in-solidome

Elle pâlit la carence de solidarité conventionnelle ou légale. Elle est décidée par
le juge.
Les effets sont les mêmes que la solidarité passive.

IV/ Obligation indivisible

On ne peut pas l’exécuter en partie. Elle peut relever soit de la nature même de
la nature de la convention (=indivisibilité naturelle) en raison de la nature de
l’objet qui est dû.

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