Droit
Droit
Droit
Obligation : lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une d’elle, le
créancier, peut exiger de l’autre, le débiteur, une prestation ou une abstention
(acte positif ou négatif).
Créancier : C’est une personne à qui on doit quelque chose, il exige quelque
chose à l’autre personne.
I/ Obligation et contrainte
Obligation en nature : Toutes les obligations dont l’objet n’est pas une somme
d’argent.
Le droit des obligations connues aujourd’hui, il n’a quasiment pas bougé depuis
le siècle des Lumières. La philosophie individualiste des Lumières a influencer le
droit du contrat. Donc le principe de l’autonomie de la volonté régit le droit des
obligations.
A/ La liberté contractuelle
Le droit des contrats est fondé sur l’autonomie des volontés, donc qui porte sur
l’objet souhaité avec le sujet souhaité, une fois signé le contrat s’impose à nous
dans tout son contenu.
La notion de bonne foi intervient alors dans le cadre de la réforme de 2016,
jusque maintenant jurisprudentielle elle entre dans le code civil dans l’art. 1104
« les contrats doivent être négocié, formé et exécuté de bonne foi cette
disposition est d’ordre public ».
Certains contrats relèvent d’un régime particulier qui ont une dénomination
particulière.
Contrats nommés : dont le régime juridique est fixé par un texte, on applique
alors le droit commun des contrats + réglementation particulière. (Contrat de
vente)
La notion de Lésion va prendre forme. Elle annule les contrats que lorsqu’ils
sont commutatifs et non aléatoires.
Article 1109 : Le contrat est consensuel lorsqu'il se forme par le seul échange
des consentements quel qu'en soit le mode d'expression. Le contrat est
solennel lorsque sa validité est subordonnée à des formes déterminées par la
loi. Le contrat est réel lorsque sa formation est subordonnée à la remise d'une
chose.
Article 1110 : Le contrat de gré à gré est celui dont les stipulations sont
librement négociées entre les parties. Le contrat d'adhésion est celui dont les
conditions générales, soustraites à la négociation, sont déterminées à l'avance
par l'une des parties.
Contrat de gré à gré : on a une libre discussion entre les parties qui vont
négocier les contrats, et qui vont se mettre d’accord sur la forme, le contenu
d’exécution.
Contrat d’adhésion : adhésion d’une partie au contrat qui a été pré-rédigé par
une autre.
Il va y avoir une protection plus importante pour certains types de contrats qui
sont des contrats d’adhésion. Comme les contrats professionnel -
consommateurs.
Article 1111 : Le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent
des caractéristiques générales de leurs relations contractuelles futures. Des
contrats d'application en précisent les modalités d'exécution.
Article 1111-1 : Le contrat à exécution instantanée est celui dont les obligations
peuvent s'exécuter en une prestation unique. Le contrat à exécution successive
est celui dont les obligations d'au moins une partie s'exécutent en plusieurs
prestations échelonnées dans le temps.
Contrat à exécution successive : l’exécution des obligations va s’échelonner
dans le temps, donc les parties vont s’engager pour une durée dé ou
indéterminé. (Il en existe deux types : le premier est au sens strict comme le
contrat de travail ou alors échelonné avec des prestations qui se répètent à
intervalles réguliers comme les abonnements)
Section 1 : La négociation
On doit fournir les informations nécessaires pour que le parti en face sache
tout. Le devenir général d’informations porte sur les informations
déterminantes. Il faut bien sur les connaitre, et l’autre parti doit les ignorer. Il
ne faut pas qu’elles portent sur les valeurs de la prestation.
Dans certains contrats, on a une obligation spéciale d’informations (relations
entre professionnels et consommateurs). On doit donner plus d’informations.
On passe par un formalisme particulier.
III/ La confidentialité
Article 1112-2 : Celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information
confidentielle obtenue à l'occasion des négociations engage sa responsabilité
dans les conditions du droit commun.
Si on rompt les négociations, tout ce qu’on sait on les garde, mais sans les
divulguer. Seul le parti adverse décide de la divulgation. On doit toujours
négocier avec la bonne foi.
Article 1113 : Le contrat est formé par la rencontre d'une offre et d'une
acceptation par lesquelles les parties manifestent leur volonté de
s'engager. Cette volonté peut résulter d'une déclaration ou d'un comportement
non équivoque de son auteur.
Un contrat a deux volontés : l’offre et l’acceptation.
Attention, similaire pour tous les types de contrats.
C/ La durée de l’offre
Article 1115 : L’offre peut être librement rétractée tant qu'elle n'est pas
parvenue à son destinataire.
Article 1116 : Elle ne peut être rétractée avant l'expiration du délai fixé par son
auteur ou, à défaut, l'issue d'un délai raisonnable. La rétractation de l'offre en
violation de cette interdiction empêche la conclusion du contrat. Elle engage la
responsabilité extracontractuelle de son auteur dans les conditions du droit
commun sans l'obliger à compenser la perte des avantages attendus du
contrat.
Tant que l’offre n’est pas connue, on peut la supprimer. Si le public la connait,
on la laisse pendant le délai. La rétractation est interdite pendant le délai. Si
l’offre est rétractée, l’intéressé ne peut rien obliger et peut demander
dommage et intérêts.
Article 1117 : L'offre est caduque à l'expiration du délai fixé par son auteur ou,
à défaut, à l'issue d'un délai raisonnable. Elle l'est également en cas
d'incapacité ou de décès de son auteur.
Caduque : plus d’effet, plus d’engagement
Si l’offre est acceptée, le contrat est accepté.
II/ L’acceptation
Article 1118 : L'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d'être
lié dans les termes de l'offre. Tant que l'acceptation n'est pas parvenue à
l'offrant, elle peut être librement rétractée, pourvu que la rétractation
parvienne à l'offrant avant l'acceptation. L'acceptation non conforme à l'offre
est dépourvue d'effet, sauf à constituer une offre nouvelle.
A/ Définition de l’acceptation
B/ Etendu de l’acceptation
La deuxième règle est que s’il y a des discordances dans les conditions
générales, les clauses incompatibles seront sans effets. S’il y a des discordances
entre les conditions générales et particulières, ce sont toujours les conditions
particulières qui l’emportent.
C/ Forme de l’acceptation
Section 1 : Le consentement
I/ L’existence du consentement
Article 1129 : Conformément à l'article 414-1, il faut être sain d'esprit pour
consentir valablement à un contrat.
Article 414-1 : Pour faire un acte valable, il faut être sain d'esprit. C'est à ceux
qui agissent en nullité pour cette cause de prouver l'existence d'un trouble
mental au moment de l'acte.
Pour pouvoir donner son consentement au contrat, il faut être sein d’esprit.
A/ Une manifestation
Pour qu’il y a vice du consentement il faut qu’une des parties ai été mise dans
une situations où elle n’aurait pas contracté.
La sanction de ce vice de consentement c’est la nullité du contrat. La question
de la prescription est prise en compte, donc pour les trois vices ce délais est de
cinq ans à partir du jour où il a été découvert et pour la violence dès lors ou elle
a cessé.
Il y a trois types de vices : l’erreur, le dol et la violence.
A/ L’erreur
-Erreur vise du consentement : Elle est prévue aux articles 1132 et 1133. Elle
peut être une erreur de droit ou une erreur de faits. Il s’agit d’une erreur
excusable. Il faut que ce soit sur les qualités essentiels de la prestation ou sur
celle du co-contractant.
B/ Le dol
1/ La définition du dol
Article 1137 : Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement
de l'autre par des manœuvres ou des mensonges. Constitue également un dol
la dissimulation intentionnelle par l'un des contractants d'une information dont
il sait le caractère déterminant pour l'autre partie.
Le dol, ce sont les tromperies qui sont destinées à induire une personne en
erreur pour qu’elle signe le contrat. Le dol est différent de l’erreur car elle vient
du contractant et est spontanée alors que lui est provoqué.
2/ Les faits constitutifs du dol
-Les manœuvres = actes positifs pour tromper une partie (documents falsifiés)
-Les mensonges = donation de fausses informations ou erronées sur la
prestation que l’on propose
-La dissimulation intentionnelle = la réticence dolosive = information que l’on
sait déterminante pour la partie adverse que l’on dissimule et qu’on retient
C/ La violence
1/ Définition de la violence
2/ Caractère de la violence
Dans le cadre du droit des obligations, la violence signifie la pression mise sur
une partie pour l’obliger à conclure un contrat. Elle peut être d’ordre physique
ou d’ordre moral. Elle peut être faite contre une des parties qui va signer le
contrat ou contre son cercle proche. Elle doit constituer une contrainte
illégitime. On considère qu’elle peut être le fait d’un abus d’état de
dépendance. Pour qu’elle soit réellement considérée comme un vice du
consentement et qu’elle permette l’annulation il faut qu’elle soit suffisamment
grave.
La capacité juridique est l’aptitude à acquérir des droits et à les exercer. Dans le
domaine contractuel (droit des obligations), on va considérer qu’une personne
est capable de contracter.
En droit civil, la capacité juridique se divise en 2 types :
-capacité de jouissance = aptitude à devenir titulaire de droit ou d’obligation.
Permet donc d’avoir des droits (pas forcement de les exercer)
-capacité d’exercice = aptitude à faire valoir par soi-même et seul un droit dont
on est titulaire sans avoir à être représenté ou assisté. Capacité d’exercer les
droits dont on jouit : si on a capacité d’exercice alors on a capacité de
jouissance
I/ Les différents types d’actes
Mineurs non émancipés (0-18 ans) : on considère qu’ils ont une incapacité
générale d’exercice. Quel que soit leur droit, ils ne peuvent pas les exercer
seuls. Pour les exercer ils doivent être représentés par leurs administrateurs
légaux.
Mineurs émancipés (16 ans révolus) : il faut qu’il y ait une demande de la part
du père ou de la mère en cas de motif légitime. Il a la capacité juridique pour
tous les actes de la vie civile sauf pour le mariage, pour l’adoption, et pour
obtenir la qualité de commerçant.
Mineurs non émancipés : l’incapacité d’exercice n’est pas uniforme
Il y a des actes annulables de plein droit pour cause d’incapacité. Les actes que
l’administrateur légal (parent ou tuteur) n’aurait pas pu accomplir seul,
notamment les actes de disposition. Si le mineur non émancipé passe un de ces
actes (contrat de vente, bail), cet acte sera nul de plein droit. Si on soulève la
nullité de cet acte, le co-contractant va devoir restituer ce qu’il a reçu de la part
du mineur. Le mineur quant à lui, ne va devoir restituer que dans la mesure où
il a conservé un enrichissement. Le mineur non émancipé va pouvoir annuler le
contrat comme s’il n’avait jamais existé et va devoir restituer.
Il y a aussi des actes qui peuvent être valablement accomplis par le mineur :
-les actions en recherche de paternité/maternité
- + tous les actes de la vie courante
Il y a des actes qui peuvent être accomplis qu’à partir de 16ans (démarche pour
obtenir une nationalité, un testament…). A partir de 16 ans, il y a la possibilité
d’effectuer des retraits, ouvrir un compte épargne et logement…
Il y a des actes rescindables pour lésion. Ce sont des actes que l’administrateur
légal aurait pu accomplir seul. Cela va concerner les actes conservatoires et les
actes d’administration. Dans ce cas on va demander leurs annulations.
1/ Règles communes
Article 425 : Toute personne dans l'impossibilité de pourvoir seule à ses
intérêts en raison d'une altération, médicalement constatée, soit de ses
facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher
l'expression de sa volonté peut bénéficier d'une mesure de protection juridique
prévue au présent chapitre. S'il n'en est disposé autrement, la mesure est
destinée à la protection tant de la personne que des intérêts patrimoniaux de
celle-ci. Elle peut toutefois être limitée expressément à l'une de ces deux
missions.
C’est un article qui a pour but de protéger la personne en question ainsi que
son patrimoine. Ce sont des mesures proportionnées et individualisées. La
durée des mesures de protection sont limitées. De plus, la mesure de
protection doit être prise par le juge.
2/ La sauvegarde de justice
3/ La curatelle
Article 440 : La personne qui, sans être hors d'état d'agir elle-même, a besoin,
pour l'une des causes prévues à l’article 425, d'être assistée ou contrôlée d'une
manière continue dans les actes importants de la vie civile peut être placée en
curatelle. La curatelle n'est prononcée que s'il est établi que la sauvegarde de
justice ne peut assurer une protection suffisante. La personne qui, pour l'une
des causes prévues à l'article 425, doit être représentée d'une manière
continue dans les actes de la vie civile, peut être placée en tutelle. La tutelle
n'est prononcée que s'il est établi que ni la sauvegarde de justice, ni la curatelle
ne peuvent assurer une protection suffisante.
Elle est prévue pour les personnes qui, sans être en état d’agir elles-mêmes ont
besoin d’être assistées ou contrôlées de manière continue dans les actes
importants de la vie civile. La personne sous curatelle va pouvoir passer seule
certains actes ‘actes conservatoires et actes d’administration). Elle peut le faire
sans son curateur en revanche la personne sous curatelle va devoir être
assistée pour les actes de disposition, ainsi que pour les actes de donation,
pour les actions en justice (que pour les actes = importants).
4/ La tutelle
C’est le stade le plus envahissant pour les personnes concernées. Pour elles,
dont les facultés sont si gravement altérées qu’elles doivent être représentées
de manière continue dans les actes de la vie civile. La personne a besoin d’ère
représentée (pas à côté d’elle mais à sa place). C’est une véritable incapacité
générale d’exercice. On ne lui retire par le fait qu’il ait des droits, mais le tuteur
doit le faire à sa place : mêmes pouvoirs que pour un mineur non émancipé.
Section 3 : L’objet
Article 1162 : Le contrat ne peut déroger à l'ordre public ni par ses stipulations,
ni par son but, que ce dernier ait été connu ou non par toutes les parties.
Article 1163 : L'obligation a pour objet une prestation présente ou future. Celle-
ci doit être possible et déterminée ou déterminable. La prestation est
déterminable lorsqu'elle peut être déduite du contrat ou par référence aux
usages ou aux relations antérieures des parties, sans qu'un nouvel accord des
parties soit nécessaire.
On peut déterminer quatre conditions :
- Prestation doit être licite
- Prestation doit exister
- Prestation doit être possible
- Prestation doit être déterminée ou déterminable
-Ordre publique de direction : Canaliser dans le cadre des contrats pour qu’elle
soit conforme à l’utilité sociale.
-Ordre publique de protection : Créer un équilibre entre les forts et les faibles.
Elle doit exister soit au moment de la formation du contrat ou alors elle est de
nature à exister un jour. Pour qu’un contrat aléatoire a un objet qui soit valable
il faut que l’aléa sur l’existence de la chose ou de la prestation existe vraiment.
On ne s’engage pas dans un contrat pour une chose qu’on ne peut pas faire ou
qu’on ne peut pas fournir.
Corps certain : c’est une chose individualisée, insusceptible d’être remplacé par
une autre, même si elle est de même nature.
Chose de genre : non individualisé qui se pèse, se mesure où se compte.
Obligation de faire ou de ne pas faire : pour pouvoir déterminer la chose ou la
prestation il va falloir donner une détermination précise de la prestation dans
sa nature et dans sa durée.
A/ La lésion
B/ Le domaine de la lésion
(Savoir dans quel cas on recherche la lésion) Elle est limitée à certains types de
personnes (le mineur non émancipé et le majeur non protégé) et est réservé à
certains types de contrats (en dehors du cadre des majeurs protégés) :
-successions : lésion de plus du quart
-ventes immobilières : lésion de plus des 7/12eme
-vente d’un lot de copropriété
-prêts à intérêts
-contrats d’assistance maritime
• Vente sous conditions suspensives : contrat de vente signé mais pour qu’il
soit réellement exécuté il va falloir attendre tel ou tel événement (vente
conclue après condition, jusqu'à ce qu’elle soit réalisée les effets du contrat
sont suspendus) —> placé au jour où le contrat a été signé ou au jour où la
condition a été réalisée
Nullité : Sanction encourue par un acte juridique entachée d’un vice de forme
ou d’une irrégularité de fond qui consiste dans l’anéantissement rétroactif de
l’acte.
Si la nullité est prononcée par le juge c’est la nullité judiciaire, si c’est une
nullité constatée par les parties c’est une nullité conventionnelle (le contrat
annulé n’est censé jamais avoir eu lieu).
Article 1181 : la nullité relative ne peut être demandée que par la partie que la
loi entend protégée.
La personne concernée n’est pas la seule a pouvoir invoquer une nullité
relative. On trouve aussi son représentant légal (tuteur) mais aussi les héritiers
si personne décédée.
Article 1180 : la nullité absolue peut être demandée par toute personne
justifiant d’un intérêt ainsi que par le ministère public.
Elle ne peut être couverte par la confirmation du contrat. Ce seront donc
toutes les personnes de la nullité relative, mais aussi toute personne ayant un
intérêt légitime cad tous les signataires du contrat. Donc tous les héritiers
peuvent demander la nullité. Mais aussi toute les personnes ayant aucun lien
avec les signataires du contrat (donc tous les tiers) qui doivent montrer un
intérêt légitime pour l’annuler.
Le ministère public est là pour représenter les intérêts de l’état, c’est lui qui va
requérir une peine, pour intervenir dans une faire civile pour annuler le
contrat.
A/ La régularisation
B/ Le cas de la confirmation
Article 1182 : la confirmation est l’acte par lequel celui qui pourrait se prévaloir
de la nullité y renonce.
On renonce au droit d’agir en nullité et on va poursuivre l’exécution du contrat
ensembles.
Domaines de la confirmation :
En principe, seules les nullités relatives sont susceptibles de confirmation. Dans
une nullité absolue, toutes les personnes qui ont un intérêt peuvent invoquer
la nullité. La confirmation pour une nullité absolue pourrait être possible lors
d’un renouvellement total du contrat.
Conditions de la confirmation :
• Elle doit émaner du titulaire de l’action en nullité
• Elle ne peut intervenir qu’après la conclusion du contrat
• Il faut nécessairement que le personnel protégé a connaissance du vice et de
la cause de nullité
• La confirmation peut être la connaissance du vice mais l’exécuter en
connaissance de cause du contrat vaut confirmation
Article 1183 : Une partie peut demander par écrit à celle qui pourrait se
prévaloir de la nullité, soit de confirmer le contrat soit d’agir en nullité dans un
délais de 6 mois à peine de forclusion. La cause de la nullité doit avoir cassé et
l’écrit mentionne expressément qu’à défaut d’action en nullité exercée avant
l’expiration du délai de 6 mois, le contrat sera réputé confirmé.
Il s’agit de forcer la main aux parties pour trouver une solution et ne pas
rentrer dans une incertitude juridique.
LA PRESCRIPTION
L’action en nullité
C’est le fait d’engager une procédure devant les tribunaux pour demander la
nullité du contrat. Le délai de prescription est de 5 ans, donc 5 ans pour
engager une action en justice et 5 ans à partir du jour ou le contrat a été signé.
Si c’est une nullité pour cause de violence, le délai sera de 5ans à partir ou la
violence à cesser. Si on laisse passer ce délai de prescription, notre action est
éteinte et on ne possède plus le droit de réaliser la nullité (pour toutes les
parties signataires du contrat).
L’exception de nullité
Il y a une cause de nullité pour les victimes de cette nullité : elles n’ont pas agi
mais la partie adverse va engager une action pour les obliger à réaliser le
contrat. Dans le cadre de cette action elles seront en défense et vont soulever
une exception de nullité cad « l’action ne sert à rien car le contrat est nul car je
soulève l’exception ».
1/ L’étendue de la nullité
La nullité du contrat emporte anéantissement de toutes les obligations auquel
il a donné naissance (principales ou accessoires) à partir d’un moment ou un
acte est annulé, toutes les obligations s’éteignent.
• 1 ère hypothèse : cas prévu par le législateur, par exemple la législation sur
les clauses abusives. Si elle est prévue par lui-même, elle est réputée non
écrite (on fait comme si elle n’existait pas) don qu’on l’annule mais on
maintient le surplus du contrat.
• 2 ème hypothèse : en cas de silence du législateur (cause non visée par celui-
ci), c’est au juge de se poser la question de s’il s’agit d’une clause
déterminante ou accessoire. Si elle est déterminante le juge sera forcé
d’annuler tout le contrat alors que si elle est accessoire il pourra limiter
l’annulation simplement à la clause irrégulière.
2/ Rétroactivité de la nullité
Puisqu’on fait comme si le contrat n’a jamais existé, il faut annuler tout ce qui
s’est passé antérieurement. Si le contrat annulé n’a pas été mis en exécution
alors aucun souci ne se pose. En revanche, si le contrat a commencé à être
exécuté alors c’est là que se pose le souci.
Le principe ici, c’est l’obligation de restitution. Donc tout ce qui a été donné,
fait va devoir être restituer à la partie adverse. Cette restitution doit en principe
s’effectuer en nature.
Si jamais la restitution en nature n’est pas possible, on aura une restitution par
équivalent donc on va verser la somme qui correspond à la valeur de ce bien au
jour de l’acte. Dans le cadre de la nullité d’un contrat on ne prévoit pas
d’indemnité pour l’utilisation du bien.
LES INCAPABLES
Quand un contrat est passé avec un incapable, il y a restitution seulement si
l’incapable s’enrichit.
LA CAUSE IMMORALE
Si la nullité du contrat est justifiée par une cause immorale, donc le contrat est
conclu en violation de l’ordre public il n’y a pas d’obligation de restitution de la
part de la partie qui a été lésé.
Quelles vont être les conséquences de l’annulation des contrats à l’égard des
tiers ?
Quand on a un contrat conclu, il a des effets avec les parties mais également
des conséquences sur les tiers. Il faut d’abord distinguer si on est en matière
mobilière ou immobilière.
Matière mobilière : concerne les biens meubles, donc un bien qu’on peut
déplacer
Matière immobilière : concerne les biens qu’on ne peut pas déplacer.
3/ Responsabilité dû à l’annulation
Il faut démontrer qu’il y a une faute, mais aussi un préjudice qu’il soit morale,
corporel, financier. Donc que cette faute ai commis un dommage. Il faut qu’il y
ait un lien entre la faute et le dommage.
Article 1121 : le contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant. Il
est réputé l’être au lieu où l’acceptation est parvenue.
Règles :
• Article 1189 : toutes les clauses d’un contrat s’interprètent les unes par
rapport aux autres en donnant à chacune le sens qui respecte la
cohérence de l’acte tout entier.
• Article 1191 : lorsqu’une clause est susceptible de deux sens, celui qui lui
confère un effet l’emporte sur celui qui ne lui en fait produire aucun.
• Article 1194 : les contrats obligent non seulement à ce qui est exprimé
mais encore à toutes les suites que leur donnent l’équité, l’usage ou la
loi.
Soit les parties mettent fin au contrat, soit elles vont faire appel au juge pour
adapter le contrat ou y mettre fin.
Cela va se passer quand une nouvelle loi va être voté pendant la formation du
contrat.
Malgré l’effet immédiat de la loi nouvelle, donc quand une loi s’applique elle
s’applique immédiatement, on maintien tout de même le système de la loi
ancienne pour les contrats signés avant.
La clause pénale : une clause qui est prévu dans le contrat qui dit « si on
n’exécute pas le contrat de cet manière » on prévoit une certaine somme en
pénalité.
Le juge a le pouvoir de modérer ou d’augmenter la clause pénale s’il la juge
dérisoire.
Article 1195 : les parties peuvent demander aux juges d’adapter le contrat.
Article 1196 : Dans les contrats ayant pour objet l'aliénation de la propriété ou
la cession d'un autre droit, le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat.
Ce transfert peut être différé par la volonté des parties, la nature des choses ou
par l'effet de la loi. Le transfert de propriété emporte transfert des risques de la
chose. Toutefois le débiteur de l'obligation de délivrer en retrouve la charge à
compter de sa mise en demeure, conformément à l'article 1344-2 et sous
réserve des règles prévues à l'article 1351-1.
I/ Transfère de propriété
Type d’exceptions :
DEROGATION CONVENTIONNELLE
Les parties dans le contrat vont déroger au transfert de propriété solo consinsu.
On appelle cela une clause de réserve de propriété.
RELEVE DE LA LOI
Dans certains types de contrats, pour certaines personnes le législateur décide
du transfert de propriété.
Article 1199 : Le contrat ne créer d’obligations qu’entre les parties, les tiers ne
peuvent ni demandé l’exécution du contrat ni se voir contraint de l’exécuter,
sous réserve de la disposition de la présente section.
Article 1200 : Les tiers doivent respecter la situation juridique créer par le
contrat.
Le contrat peut néanmoins avoir des effets sur les tiers en tant que fait
juridique. Les tiers vont pouvoir opposer le contrat aux parties et
réciproquement.
Les tiers qui ont connaissance d’un contrat doivent s’interdire tout
comportement qui empêcherai les parties d’exécuter leurs obligations.
ACTION OBLIQUE
Action oblique : le fait pour tout créancier d’agir au nom et pour le compte de
son débiteur négligeant lorsque la carence de celui-ci à l’égard de ces propres
débiteurs met en péril le recouvrement de créance.
Elle agit à la place de l’une des deux parties qui ne serait pas diligente.
Article 1201 : Lorsque les parties ont conclu un contrat apparent qui dissimule
un contrat occulte, ce dernier appelé aussi contre lettre entre ces parties. Il
n’est pas opposable aux tiers qui peut néanmoins s’en prévaloir.
Mais si la simulation est illégale, elle l’est seulement sur le contrat occulte et
non pas sur le contrat apparent.
A/ Définition
Article 1203 et Article 1204 : Un contrat par lequel une personne (promettant
au porte fort) s’engage au profit d’une autre (bénéficiaire) à ce qu’une
troisième (tiers) ratifie ou exécute un engagement.
Une fois que le tiers a exécuté son engagement, le promettant est libéré. Si le
tiers n’exécute pas son engagement, dans ce cas-là le bénéficiaire va pouvoir
demander réparation directement au promettant. L’acte conclu par le tiers est
rétroactivement validé à la date de la promesse de porte fort.
A/ Définition
Article 1211 : Lorsque le contrat est à durée indéterminée chaque partie peut y
mettre fin à tout moment, sous réserve d’y respecter le délai de préavis
contractuellement prévu ou à défaut un délai convenable.
I/ Principe
Article 1212 : Lorsque le contrat est conclu pour une durée déterminée, chaque
partie doit l'exécuter jusqu'à son terme. Nul ne peut exiger le renouvellement
du contrat. »
II/ La prorogation
III/ Renouvellement
Il est prévu par l’article 1214 : Le contrat à durée déterminée peut être
renouvelé par l'effet de la loi ou par l'accord des parties. Le renouvellement
donne naissance à un nouveau contrat dont le contenu est identique au
précédent mais dont la durée est indéterminée. »
Un premier contrat qui arrive à expiration alors, un nouveau contrat est créé
avec un contenu identique mais une durée indéterminée.
IV/ Tacite reconduction
Par exemple, le fait qu’on a un contrat avec des fournisseurs, ils vous doivent
encore de l’argent.
Tous les contrats sont imposés par la loi, donc quand on achète une structure
on reprend les contrats de travail qui sont lié à l’entreprise.
Tous les actes qui n’ont pu être accompli entre les parties, vont devoir être
déclaré caduque.
B/ Effet de la condition résolutoire
Pendant cette période, tant que la condition reste en suspens, le contrat
produit tous ces effets.
Article 1304 : l’accomplissement de la condition résolutoire éteint
rétroactivement l’obligation sans remettre en cause le cas échéant les actes
conservatoires et d’administrations.
Les parties peuvent très bien prévoir une condition résolutoire.
EXCEPTIONS
Il n’y a pas de rétroactivité si les parties le prévoient dans le contrat.
Article 1305 : L'obligation est à terme lorsque son exigibilité est différée jusqu'à
la survenance d'un événement futur et certain, encore que la date en soit
incertaine.
TERME SUSPENSIF
Soit le terme va subordonné l’exigibilité de l’obligation, ou cette dernière existe
mais elle n’est pas exigible. Elle le deviendra avec l’arrivé du terme.
TERME EXTINCTIF
Soit le terme va subordonnée l’extinction de l’obligation. L’obligation existe et
est exigible et elle le sera tant que le terme ne sera pas arrivé.
Pour les deux ils peuvent être conventionnelles ou prévue par le juge.
S’il est prévu par le juge il est express ou tacite.
Le terme suspensif est en principe avoir été stipulé dans l’intérêt du débiteur.
C’est au créancier qui entend refuser ou exiger une exécution anticipé de
prouver que le terme était convenu dans son intérêt exclusif.
Cette période est prévue par l’article 1305 : ce qui n'est dû qu'à terme ne peut
être exigé avant l'échéance ; mais ce qui a été payé d'avance ne peut être
répété.
I/ Obligation conjointe
A/ Solidarité active
B/ Solidarité passive
On a plusieurs débiteurs qui sont tenus envers un ou plusieurs créanciers. Elle
découle soit du contrat comme la solidarité active soit de la loi (solidarité
légale).
Dans les rapports entre créanciers et les débiteurs, l’obligation à la dette. Dans
ce cas-là on a plusieurs débiteurs et un créancier, qui peut choisir celui ou ceux
à qui il va réclamer le paiement de la dette. Le paiement de la dette par un des
débiteurs libère les autres à l’égard du créancier.
Elle pâlit la carence de solidarité conventionnelle ou légale. Elle est décidée par
le juge.
Les effets sont les mêmes que la solidarité passive.
On ne peut pas l’exécuter en partie. Elle peut relever soit de la nature même de
la nature de la convention (=indivisibilité naturelle) en raison de la nature de
l’objet qui est dû.