Obligation Cours Dsecg2 A
Obligation Cours Dsecg2 A
Obligation Cours Dsecg2 A
Il y’a une classification de base qui constitue l’acte bilatéral et l’acte unilatéral. Mais à l’intérieur de
cette distinction, on peut trouver d’autres subdivisions.
Il s’agit de l’accord de volonté qui produit des effets de droit. Mais il y’a lieu de distinguer entre la
convention et le contrat. Au terme de l’article 40 du COCC le contrat est un accord de volonté
générateur d’obligation. Il ne peut créer que des obligations tandis que la convention a un domaine
beaucoup plus large parce qu’il s’agit d’un accord de volonté pouvant produire n’importe quel effet
de droit soit créé, soit modifié, soit transformé, soit transféré ou encore étendre par conséquent tout
contrat est une convention mais la réciprocité n’est pas vraie.
En effet, le contrat demeure le modèle de référence et c’est à partir de lui que l’essentiel du droit des
obligations a été construit. A partir de l’acte bilatéral, on peut opérer une classification en tenant
compte soit de la formation, soit du contenu, soit de l’exécution des contrats visés.
Le contrat est dit consensuel lorsqu’il se forme qu’avec le consentement sans qu’il ait besoin d’une
formalité particulière. En revanche, il y’a des contrats dits solennels dans lesquels l’inobservation
d’une formalité exigée par la loi entraîne la nullité du contrat. Il s’agit donc des formalités
solennelles, de formalité requise à titre de validité. En effet, la formalité requise peut être un acte
authentique, acte sous seing privé comme simplement un témoignage. Mais en tout état de cause,
l’irrespect de ce formalisme entraîne la nullité de l’acte même si les parties ont consenti.
Exemple : Toute transaction immobilière doit nécessairement faire l’objet d’un acte notarié à peine
de nullité absolue.
Ces formalités solennelles doivent être distinguées des formalités probatoires ou de publicité qui
mettent en cause l’efficacité de l’acte mais pas sa validité.
Il y’a enfin les contrats réels qui sont des contrats dans lesquels la formation nécessite la remise
d’une chose. Sans cette remise, il n’y a pas de contrat.
Le contrat synallagmatique encore appelé contrat bilatéral est un contrat dans lequel les obligations
des parties sont interdépendantes et réciproques et chaque partie est à la fois créancière et débitrice
de l’autre. L’obligation de chaque partie de pour cause l’obligation de l’autre.
Le contrat unilatéral est un contrat dans lequel une seule partie est tenue de l’obligation.
Le contrat est dit commutatif lorsque dès la conclusion les parties sont en mesure d’apprécier les
avantages que leur procure le contrat.
Pour le contrat aléatoire l’appréciation des avantages liées au contrat est subordonnée à la
réalisation d’un événement futur et incertain
Ici le critère de la distinction c’est la contrepartie. Dans les contrats à titre onéreux chaque partie va
recevoir une contrepartie alors que dans les contrats à titre gratuit l’une des parties se dépouille d’un
élément de son patrimoine sans recevoir en contrepartie quelque chose. Le contrat ne s’applique
que par son intention libérale.
Le contrat est dit instantané lorsqu’il s’exécute à un train de temps, généralement la conclusion et
l’exécution sont concomitantes. En revanche le contrat est successif ou à exécution successif lorsque
son exécution s’étale dans le temps
Lorsqu’il s’agit d’un contrat successif, le juge peut sanctionner la partie déféante en prononçant la
résiliation du contrat avec cette particularité que ce contrat résilié ne rétroagit pas.
En premier lieu nous avons les contrats d’adhésion et les contrats gré à gré. Les contrats de gré à gré
sont des contrats dans lesquels les parties négocient les éléments essentiels du contrat jusqu’à
tomber d’accord. En revanche les contrats d’adhésion sont généralement pré rédigés par une partie
et imposés à l’autre partie sans que celle-ci puisse en discuter les principaux éléments
Ensuite les contrats nommés et les contrats innommés. Les premiers sont appelés ainsi parce qu’ils
sont connus et réglementés par le droit.
Par contre les contrats innommés ne figurent nulle part dans la réglementation. Ce sont des contrats
découverts ou créés postérieurement.
Soit l’acte juridique modifie l’ordonnancement juridique, soit il permet de transférer des droits, soit il
aboutit à atteindre des droits.
Il y’a en premier lieu des actes juridiques unilatéraux qui sont déclaratifs en ce sens qu’ils ne font que
constaté une situation juridique préexistante.
Il y’a aussi des actes juridiques unilatéraux translatifs. Ce sont des actes qui opèrent un déplacement
de droit, un transfert de droit d’un patrimoine à un autre
Ex : le testament
B. L’engagement
Il s’agit d’une question discutée, contre versée. En effet la question est de savoir si une personne
agissant seule par simple déclarant de sa volonté est engagée, est tenue d’une obligation avant
qu’une autre personne ait accepté. Ici la question est autre, c’est le cas où une personne fait par
exemple une annonce dans les journaux promettant une récompense. Cette personne est tenue par
sa promesse même si personne n’a encore répondu ? Le droit sénégalais ne se prononce pas
exclusivement sur ces questions. Mais si on estime que cela est possible cela donc signifierait qu’une
personne par volonté unilatérale peut créer des obligations à sa charge et se rendre débitrice. En
France la question est contre versée et la jurisprudence est hésitante. L’incertitude demeure en droit
sénégalais faute de réglementation
C’est un principe fondamental qui imprègne tout le droit des contrats. Il faut d’abord l’exposer pour
mieux apprécier ces manifestations avant de préciser son étendue
Le principe de la volonté signifie que les parties ont une totale maîtrise de leur contrat. La volonté
des parties est souveraine, non seulement quant à la conclusion mais aussi qu’au contenu du contrat.
Le législateur n’a pas à intervenir en matière contractuelle parce que la volonté des parties est
autonome, souveraine. Le principe de l’autonomie de la volonté apparaît à tous les stades du
contrat. On peut citer en premier lieu le principe du consensualisme en vertu duquel le contrat est
légalement est formé dès le seul échange de consentement. Il suffit juste que le consentement soit
éclairé, qu’il ne soit pas altéré de vices. En second lieu on peut invoquer la force obligatoire du
contrat qui a son siège dans l’article 96 du COCC au terme duquel « le contrat légalement formé crée
entre les parties un lien irrévocable ». Cette force obligatoire du contrat signifie que les parties sont
tenues de respecter leur engagement. Aucune d’entre elle ne peut modifier ou rompre le contre de
façon unilatérale. Ni le juge, ni la loi ne peut modifier un contrat légalement formé. Ils sont tous
soumis au principe de la force obligatoire du contrat.
Section1 : Le consentement
Il y a deux questions à se poser la première est sous quelle forme se présente le consentement et la
deuxième question qui doit consentir
Au terme de l’article 41 du COCC, aucune forme n’est obligée quant à la conclusion du contrat à ce
qui concerne la manifestation de volonté, on peut dès lors en déduire que quelque soit la forme sous
laquelle le consentement se présente, la volonté est suffisante dès l’instant qu’elle a été extériorisée.
Il suffit alors de prouver qu’elle s’est exprimée et cette preuve est libre et on peut la prouver partout.
Sous cette réserve la volonté peut être de façon expresse verbalement ou par écrit. Mais elle peut
être aussi tacite ou implicite lorsqu’elle résulte d’une attitude ou d’un comportement déterminé. Il y
a toutefois une question peut-on considérer le silence comme expressif de volonté ? Peut-on dire en
d’autres termes qu’une personne qui garde le silence qu’elle a consenti ? Il y a toutefois trois
exceptions dans lesquelles le silence est considéré comme un consentement : en premier lieu c’est
lorsque que les parties étaient antérieurement liées par les relations d’affaires. Le silence à
l’expiration du contrat peut alors être considéré comme un consentement au renouvellement. En
deuxième lieu c’est lorsque c’est prévu par l’usage et en dernier c’est lorsque l’œuvre de contracter a
été faite dans le seul intérêt du destinataire qui a gardé le silence , on présume qu’il a accepté.
Avant de s’engager contractuellement il faut être capable mais on peut aussi s’engager par personne
interposer. La première hypothèse renvoie à la capacité et la seconde renvoie aux mécanismes de la
représentation
A. La capacité
En principe toute personne est capable sauf si la loi en dispose autrement (article 57 du COCC). La
capacité c’est donc le principe et l’incapacité c’est l’exception. Certaines personnes sont déclarées
incapables par la loi dans un but d’intérêt privé pour les protéger
Ex : le mineur.
D’autres personnes sont par contre déclarées incapables pour des raisons d’intérêt général
Ces personnes ne peuvent recevoir ni disposer ni à titre gratuit, ni entre vif, ni par testament
B. La représentation
C’est le mécanisme par lequel une personne, le représentant accompli un acte juridique au nom et
pour le compte d’une autre personne le représenté de sorte que les droits et obligations nés de l’acte
juridique produit directement sur la dette du représentant. La représentation peut être
conventionnelle ou judiciaire. Elle est dite imparfaite lorsque le contractant ignore qu’il a affaire à un
représentant. Par contre la représentation est parfaite lorsque la qualité du représentant est connue
du contractant. Il n’est pas nécessaire dans la représentation que le représentant ait la capacité
juridique. Celle-ci est en principe apprécié sur la tête du représenté. Or en ce domaine on sait que la
capacité est le principe. Il faut enfin souligner une hypothèse particulière
Elle se manifeste par la rencontre d’une volonté et d’une acceptation. C’est cette rencontre qui scelle
l’accord mais avant qu’on atteigne ce stade le contrat peut être précédé de différente négociation
ayant plus ou moins un effet obligatoire. Par ailleurs lorsque les parties au contrat ne sont pas faces
l’une de l’autre cela renvoie au contrat entre absents appelé contrat par correspondance. Il faut
distinguer trois séries de questions.
Les parties sont en négociations plus ou moins avancées soit pour elles sont en pourparlers ou des
promesses ont été déjà fait.
-Les pourparlers
C’est un simple échange de vue entre les partenaires. Ici la liberté contractuelle joue pleinement
mais le droit sanctionne des comportements fautifs. La liberté contractuelle offre le droit à chacune
des parties de mettre fin librement aux pourparlers et même de mener, d’engager des discussions
parallèles, sauf d’exclusivité. Cependant, cette liberté est limitée dans la conduite des négociations
car les parties sont astreintes à des obligations de : bonne foi, information et confidentialité
La violation de ces obligations est constitutive d’une faute dans la conduite des négociations. Une
faute peut être relever la rupture brutale des négociations. Dans tous les cas, ces types de fautes
sont qualifiées de fautes pré contractuelles ; c’est à dire la faute commise en contractant. Il n’y a pas
de faute s’il existe un aléa, un blocage d’exécution ou modification notable des prévisions. En cas de
rupture illégitime des pourparlers, la sanction applicable demeure la responsabilité civile,
notamment délictuelle en raison de l’absence d’un contrat
L’entrée en négociations des parties peut se matérialiser par un écrit formalisant les discussions. Il
s’agit de divers apports : lettre d’intention, accord de principe, accord de préférence, promesse de
contrat…
Le contrat se forme par un échange de consentement, par une offre ou pollicitation suivie d’une
acceptation.
-L’offre
L’offre également appelée pollicitation, c’est une déclaration unilatérale de volonté exprimant
l’intention d’une personne de conclure un contrat déterminé à des conditions décidées. Pour être
valablement exprimé, l’offre doit être précise, ferme. L’offre de contracter est précise si elle
comporte tous les éléments qui permettent d’identifier le contrat prévu. L’offre est ferme lorsqu’elle
est non équivoque. Faite à personne déterminée ou bien adressé aux publics, elle peut être expresse
ou tacite mais elle doit être assortie d’un délai exprès ou implicite de rétractation. Dans ce cas, l’offre
ne peut être retirée tant que le délai n’est pas expiré. Mais le décès ou l’incapacité ultérieur du
pollicitant rend caduque si elle n’avait pas encore été accepté
-L’acceptation
Lorsque le destinataire de l’offre ne répond pas le contrat ne peut être formé car son silence ne vaut
pas acceptation mais renonciation contrairement à l’adage qui ne dit mots consent. En revanche
dans certains cas particulier, c l’inverse il peut y avoir acceptation. C’est le cas de la tacite
reconditionne des baux. De même, le silence vaut acceptation lorsque les relations d’affaires existant
entre les parties les dispensent de toute autre manifestation de volonté (article 80 du COCC). C’est
aussi le cas si l’offre a été faite dans le seul intérêt du destinataire :
•Lorsque le destinataire de l’offre répond, si la réponse est positive sans restriction, le contrat est
formé. Si la réponse est équivoque ou faite avec des réserves (oui ou non mais) il n’y a pas
d’acceptation mais une contre-proposition ou une contre-offre et la négociation continue.
Selon l’article 65 du COCC, le consentement peut être pur et simple ou assorti de modalités. C’est la
condition ou le terme. Mais ces deux notions seront abordées ultérieurement
•Entre présents in fine le contrat est réputé conclu dès que les parties se sont mises d’accord sur les
points essentiels. Notamment sur la nature et l’objet des prestations promises
•Entre absents deux théories ont été : il s’agit de la théorie de l’émission et de la théorie de
réception par la doctrine.
Selon la théorie de l’émission le contrat est formé chez l’acceptant lorsqu’il a reçu l’offre et manifeste
son acceptation par courrier ou par fax à l’offrant. Elle suppose deux systèmes :
La déclaration : le contrat est conclu dès que l’acceptation est déclarée par écrit. Le contrat est formé
dès que l’acceptant se dessaisie de sa lettre.
La théorie de la réception met l’accent sur la connaissance du contrat chez l’offrant. Le contrat se
forme chez l’offrant lorsqu’il a reçu le consentement de l’acceptant. Les conditions du contrat sont
alors fixées.
Pour que le contrat soit valablement formé, il ne suffit pas seulement que le consentement existe
encore faudra-t-il qu’il soit intègre. Le consentement est dit intègre lorsqu’il a été donné en toute
connaissance de cause de manière libre et éclairé, à défaut on parle de consentement vicieux. Le
consentement est juridiquement efficace que s’il n’est pas vicié. Mais alors quelles sont les vices du
consentement ? La réponse se trouve dans l’article 61 du COCC qui énumère trois cas « il n’y pas
point de consentement valable que si le consentement n’a été donné que par erreur, s’il a été surpris
par dol ou extorqué par violence ». L’erreur et le dol renvoie à un consentement qui n’a pas été
donné en connaissance de cause. Si on a consenti c’est parce qu’on s’est trompé ou parce qu’on a
été trompé. Quant à la violence, elle suppose un consentement qui n’a pas été libre. Certes on a
consenti mais c’est parce qu’on y a été forcé, contraint. Dans l’une ou l’autre de ces hypothèses, la
validité peut être mis en cause sous réserve de certaines conditions.
1.L’erreur
L’article 62 du COCC dispose que « le contrat est nul, lorsque la volonté de l’un des contractants a été
déterminée par erreur ». L’erreur est fausse appréciation de la réalité car on croyait acheter de l’or
mais à l’opposé on a acheté du bronze. Pour qu’elle soit de nature a entraîné la nullité du contrat, il
faut qu’elle ait été déterminante c’est à dire sans l’erreur, on n’aurait pas consenti. Mais peu importe
que l’erreur porte sur l’objet du contrat, sa nature, son étendue voir sur les personnes du
contractant. En revanche l’erreur sur les motifs personnels, motifs ignorés par l’autre contractant
n’est pas retenu comme vice du consentement. De même sont exclus des erreurs inexcusables c’est à
dire seul un minimum de vigilance aurait permis de l’éviter.
2.Le dol
Au terme de l’article 63 du COCC, le dol consiste en une tromperie provoquée par des manœuvres
que l’un des contractants a pratiqué pour amener l’autre a donné son consentement. Le dol est donc
une erreur provoquée. Il y a par conséquent deux éléments constitutifs, d’abord l’élément matériel :
les artifices, les manœuvres, les mises en scène, ensuite un élément subjectif ou volontaire c’est la
conscience que l’on a pour induire son contractant en erreur.
3.La violence
Dans l’hypothèse de la violence, le consentement a été inspiré par la contrainte. Ce n’est pas un
consentement libre car il a été altéré par la violence. La violence est donc une contrainte exercée sur
un contractant en vue d’obtenir un consentement. La violence peut être physique comme elle peut
être morale. La violence peut être physique comme morale mais peut aussi être déterminante peu
importe qu’elle vienne d’un tiers. Mais faudrait-il qu’il s’agisse d’une violence qui ne peut être
justifiée par le droit. C’est pourquoi la simple contrainte référentielle de l’enfant vis à vis de son père
ou de l’élève vis à vis de son maître n’est pas une violence retenue comme vice du consentement
Section2 : L’objet
Parmi les conditions de validité du contrat l’article 52 du COCC vise l’objet qui doit être déterminé et
qui forme la matière du contrat. Donc pour qu’un contrat soit valable il faut que l’objet existe mais
on peut en plus se poser la question de savoir si cet objet doit avoir une certaine
Ce sont les trois significations que peut revêtir l’objet. L’objet est l’aspiration juridique que cherche à
réaliser les parties.
Quant à l’objet de l’obligation c’est la réponse à la question à quoi on est engagé ? Enfin l’objet de la
prestation vise la chose même qui est le support de la prestation. Le COCC n’exclut aucune de ces
significations car si l’article 76 vise l’objet du contrat, l’article 74 décide que les prestations doivent
être possibles et qu’elles ne peuvent porter que sur des choses qui sont dans le commerce juridique.
2.Les caractères de l’objet
En premier lieu l’objet doit être déterminé en ce sens qu’il doit avoir une existence réelle mais il doit
aussi être déterminable objectivement. L’existence réelle de l’objet signifie que le contrat n’existe
pas si on ne sait pas à quoi on s’engage. Cependant les choses futiles peuvent légalement faire l’objet
d’obligation. L’objet doit être licite et doit être conforme au droit, ensuite il doit être conforme à
l’ordre public et aux bonnes mœurs
Paragraphe 2 : La lésion
La lésion peut être définie comme le préjudice pour l’une des parties du déséquilibre entre les
prestations ou encore comme le défaut d’équivalence entre l’avantage reçu et le sacrifice consenti.
Le problème est de savoir si le déséquilibre lésionnaire est une cause de nullité du contrat donc une
condition de validité du contrat. Pour certains et c’est la solution acquise la lésion ne serait être une
cause de nullité du contrat. D’abord parce que la lésion est difficile à apprécier, ensuite parce qu’il
faut présumer la loyauté dans le contrat en l’absence de vices de consentement, enfin ce serait
permettre au juge de s’immiscer dans les relations contractuelles où doit régner le principe de force
obligatoire du contrat, c’est pourquoi en droit positif actuel le principe demeure qu’en matière
contractuelle. La lésion c’est à dire le déséquilibre entre l’avantage reçu et la prestation consenti
n’est pas une cause d’annulation du contrat sauf si la loi décide autrement
Section3 : La cause
L’article 47 du COCC cite parmi les conditions de validité du contrat la cause. Il exige en effet une
cause licite pour le contrat et les obligations qui en résultent. Par ailleurs les articles les articles 76 et
77 décident de la nullité du contrat pour immorale, contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Paradoxalement la loi ne définit pas ce qui est la cause d’où la nécessité de bien cerner ce que
recouvre cette notion afin de mieux exposer le rôle qu’elle est appelée à jouer dans le contrat. La
cause c’est le pourquoi de l’engagement, c’est le but poursuivi par les parties. Mais il s’agira d’une
définition sémantique car les raisons qui ont poussé le débiteur à consentir sont variés. Le droit
positif fait jouer à la cause deux rôles : soit la cause assure la protection de l’un des contractants ici la
cause est entendue comme contrepartie permettant ainsi d’annuler les engagements dépourvus
d’équivalence. Soit et c’est son deuxième rôle la cause poursuit un but d’intérêt général c’est alors
un moyen de protection sociale, elle sera entendue ici comme le motif déterminant
Il y a lieu de préciser qu’il ne s’agit pas de cinquième condition de validité du contrat. L’article 42 du
COCC interdit de déroger par des conventions particulières à l’ordre public et aux bonnes mœurs. Il
s’agira de texte de portée générale applicable en toute matière que les articles 74 et 76 du COCC ne
font que rappeler en matière contractuelle. L’importance de la notion d’ordre public et de bonnes
mœurs justifie que l’on s’y attarde d’autant plus que faute de définition dans le COCC, la notion a fini
par envahir tout le droit. En réalité l’ordre public et les bonnes mœurs se rejoignent car dans l’un
comme dans l’autre cas il s’agit d’assurer suprématie de la loi sur les individus, de sauvegarder
l’intérêt général contre les égoïsmes social.
Section 2 : le formalisme contractuel
◦ En matière contractuelle il y a un principe fondamental c’est celui du consensualisme.
En effet au terme de l’article 41 du COCC aucune forme n’est exigée pour la validité du contrat. Le
contrat est valablement formé dès le seul échange de consentement. On dit que le contrat est formé
solo consensus. Mais si tel est le principe il n’en demeure pas moins que parfois la validité du contrat
est subordonnée à l’observance ou au respect de certaines formalités particulières. Dans ce cas il
s’agit véritablement d’une exception au consensualisme parce que la formalité exigée est considérée
comme une condition de validité du contrat. On dit qu’il s’agit d’une formalité à titre de validité. Par
ailleurs il y’a d’autres formalités qui ne tiennent pas à la validité du contrat mais qui altère son
efficacité.
◦ Il ait des actes juridiques pour lesquels le respect de certaines formalités est une
exigence impérative en ce sens que sans cette formalité les actes ainsi conclus n’ont aucune valeur
juridique, ils sont alors nuls. Ces formalités sont donc des formalités de validité ou de solennité et
constitue par voie de conséquence une cinquième condition pour la validité du contrat. Cela dit en
premier lieu les contrats dit solennels pour lesquels il faut respecter des formalités solennelles à
défaut les contrats ne sont pas valables. Les formalités dont il s’agit peuvent être variés il peut s’agir
d’un acte authentique d’un acte sous seing privé comme il peut s’agir d’un simple témoignage. C’est
le cas pour les transactions immobilières doivent faire l’objet d’un acte authentique à peine de
nullité. En deuxième lieu cela peut viser aussi des contrats dits réels c’est à dire les contrats dans
lesquels la remise d’une chose est un élément constitutif, le formalisme de ce contrat c’est
l’accomplissement de l’acte matériel il s’agit donc de la remise de la chose et enfin il y’a des
formalités habilitantes celles que l’on retrouve généralement en matière d’incapacité. Les personnes
incapables d’exercer le droit ne peuvent donc conclure des contrats à leur nom que s’il passe par des
personnes habilitées à cet effet notamment le tuteur, le père ou la mère ou l’administrateur légal. Le
formalisme peut aussi consister en une autorisation du conseil des familles ou du tribunal ou encore
il peut s’agir d’une homologation par le juge parce qu’il s’agit de préserver les intérêts de l’incapable.
◦ Ces formalités sont variées elles ont un point commun car le non-respect n’entraîne
pas la nullité du contrat mais il met en cause leur efficacité. Il y’a en premier lieu les formalités
probatoires c’est à dire les formalités requises à titre de preuves exemple article 14 COCC qui dispose
que le contrat dont l’objet dépasse 20000 doit être attesté par un écrit et si l’écrit n’existe pas le
contrat n’est pas nul mais la personne à qui incombe la charge de la preuve risque de perdre son
procès s’il ne parvient à établir la réalité de sa prétention. Son contrat est valable mais il est
inefficace. En second lieu il y’a le formalisme de publicité qui a une finalité informative en ce sens
qu’elle tient à informer les tiers d’une situation juridique déterminée exemple : l’hypothèque elle
doit être publiée pour pouvoir développer le droit de suite et de préférence. Il y’a en troisième lieu
les formalités administratives telles que l’enregistrement qui est une formalité fiscale ayant pour
effet de constater l’existence de l’acte tout en lui donnant une date certaine. L’enregistrement
consiste donc à un versement de droit au trésor public à défaut celui qui y était tenue est condamné
à des amendes fiscales et l’acte conclu n’est pas opposable aux tiers faute de date certaine. Toutes
ces formalités n’ont pas pour effet d’anéantir le contrat mais paralyse son efficacité.
◦ Le contrat qui ne respecte pas l’une quelconque des conditions de fonds énumérées
précédemment ou le formalisme exigé à titre de validité est un contrat susceptible d’être frappé de
nullité il ne produira aucun effet par suite la nullité est la sanction d’une irrégularité commise au
moment de la conclusion du contrat. Cette nullité est nécessairement prononcée par le juge et
aboutit à l’anéantissement d’un contrat dans tous ces effets non seulement pour l’avenir mais aussi
pour le passé.