Lombal
Lombal
Lombal
FEVRIER 2000
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Ce document a été réalisé en février 2000. Il peut être commandé (frais de port compris) auprès de :
AVANT-PROPOS
Les recommandations professionnelles contenues dans ce document ont été élaborées par un
groupe multidisciplinaire de professionnels de santé, selon une méthodologie explicite,
publiée par l’ANAES dans le document intitulé : « Les Recommandations pour la Pratique
Clinique - Base méthodologique pour leur réalisation en France – 1999 ».
La méthode utilisée a été celle décrite dans le guide d’élaboration des « Recommandations
pour la Pratique Clinique – Base méthodologique pour leur réalisation en France – 1999 »
publié par l’ANAES.
COMITE D’ORGANISATION
GROUPE DE TRAVAIL
GROUPE DE LECTURE
SOMMAIRE
ARGUMENTAIRE ............................................................................................................................ 15
I. INTRODUCTION .................................................................................................................... 15
V.4. Injections........................................................................................................................................... 41
RÉFÉRENCES.................................................................................................................................. 45
METHODE GENERALE
Un groupe de lecture, composé selon les mêmes critères que le groupe de travail, a été
consulté par courrier et a donné un avis sur le fond et la forme des recommandations, en
particulier sur leur lisibilité et leur applicabilité. Les commentaires du groupe de lecture ont
été analysés par le groupe de travail et pris en compte chaque fois que possible dans la
rédaction des recommandations.
Les recommandations ont été discutées par le Conseil scientifique, section évaluation, de
l’ANAES, et finalisées par le groupe de travail.
Une recherche bibliographique automatisée a été effectuée par interrogation systématique des
banques de données MEDLINE, HealthSTAR, EMBASE, PASCAL et Cochrane Library. En
fonction du thème traité, elle a été complétée par l’interrogation d’autres bases de données si
besoin. Dans un premier temps, elle a identifié sur une période de 10 ans les recommandations
pour la pratique clinique, les conférences de consensus, les articles de décision médicale, les
revues systématiques et les méta-analyses concernant le thème étudié. Elle a ensuite été
complétée par une recherche d’études cliniques, publiées en langue française ou anglaise,
pouvant éclairer les différents aspects du thème pris en compte. La littérature « grise » (c’est-
à-dire les documents non indexés dans les catalogues officiels d’édition ou dans les circuits
conventionnels de diffusion de l’information) a été systématiquement recherchée (par contacts
directs auprès de sociétés savantes, par Internet ou par tout autre moyen).
La bibliographie obtenue par voie automatisée a été complétée par une recherche manuelle.
Les sommaires de revues générales et de revues concernées par le thème étudié ont été
dépouillés sur une période de 6 mois pour actualiser l’interrogation en ligne des banques de
données. De plus, les listes de références citées dans les articles sélectionnés ont été
consultées. Enfin, les membres des groupes de travail et de lecture ont transmis des articles de
leur propre fonds bibliographique. Par ailleurs, les décrets, arrêtés et circulaires du ministère
de la Santé pouvant avoir un rapport avec le thème ont été consultés.
La stratégie de recherche propre à chaque thème de recommandations est précisée dans le
chapitre « Stratégie de recherche documentaire ».
Chaque article sélectionné a été analysé selon les principes de lecture critique de la littérature
à l’aide de grilles de lecture, ce qui a permis d’affecter à chacun un niveau de preuve
scientifique. Sur la base de cette analyse de la littérature, le groupe de travail a proposé,
chaque fois que possible, des recommandations. Selon le niveau de preuve des études sur
lesquelles elles sont fondées, les recommandations ont un grade variable, coté de A à C selon
l’échelle proposée par l’ANAES (voir tableau). En l’absence d’études, les recommandations
sont fondées sur un accord professionnel.
Niveau 1 A
- Essais comparatifs randomisés de forte puissance
- Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés
- Analyse de décision basée sur des études bien menées Preuve scientifique établie
Niveau 2 B
- Essais comparatifs randomisés de faible puissance
- Études comparatives non randomisées bien menées
- Études de cohorte Présomption scientifique
Niveau 3 C
- Études cas-témoins
Niveau 4
- Études comparatives comportant des biais importants Faible niveau de preuve
- Études rétrospectives
- Séries de cas
Des propositions d’études et d’actions futures ont été formulées par le groupe de travail.
176 références ont été obtenues sur MEDLINE, 49 sur HealthSTAR et 158 sur
EMBASE.
69 références ont été obtenues sur MEDLINE, 2 sur HealthSTAR et 16 sur EMBASE.
92 références ont été obtenues sur MEDLINE, 1 sur HealthSTAR et 114 sur
EMBASE.
å le traitement médicamenteux
Les mots clés initiaux ont été associés à :
Acute disease OU Subacute OU Acute (dans le titre ou le résumé)
et à :
Anti-inflammatory agent(s) OU Anti-inflammatory agent steroidal OU Steroid
OU Adrenal cortex hormones OU Anti-inflammatory agents, non-steroidal OU
Nonsteroid anti-inflammatory agent OU Aspirin OU Acetylsalicylic Acid OU
Tetrazepam OU Mephenesine OU Thiocolchicoside OU Homeopathy.
36 références ont été obtenues sur MEDLINE, 1 sur HealthSTAR et 52 sur EMBASE.
99 références ont été obtenues sur MEDLINE, 3 sur HealthSTAR et 82 sur EMBASE.
362 articles ont été sélectionnés et analysés dont 137 références utilisées pour
l’élaboration du texte de recommandations.
Tant pour la lombalgie aiguë que pour la lombosciatique, il n’a pas été identifié
dans la littérature d’arguments en faveur de l'effet bénéfique de la prescription
systématique d’un repos au lit plus ou moins prolongé. La poursuite des activités
ordinaires compatibles avec la douleur semble souhaitable (grade B). La poursuite
ou la reprise de l'activité professionnelle peut se faire en concertation avec le
médecin du travail.
La corticothérapie par voie systémique n’a pas fait la preuve de son efficacité
(grade C).
L’école du dos, éducation de courte durée en petit groupe, n’a pas d’intérêt dans la
lombalgie aiguë (grade B).
Aucune étude n’a été identifiée dans la littérature concernant les thérapeutiques
suivantes : mésothérapie, balnéothérapie, homéopathie.
ARGUMENTAIRE
I. INTRODUCTION
La lombalgie est un problème de santé publique dans les pays développés. Les études
évaluant la prévalence de cette affection dans la population générale ont abouti à des
résultats variables. La difficulté de cette évaluation a été confirmée par la revue
systématique de Leboeuf-Yde (1) qui, évaluant 10 études de bonne qualité
méthodologique réalisées dans les pays nordiques, a conclu à l’impossibilité de
regrouper et évaluer correctement les données du fait de la variabilité des définitions
données de la lombalgie, de la variabilité des populations étudiées et de la variabilité
des méthodes d’évaluation. Une étude ultérieure de la même équipe (2) regroupant 5
études réellement comparables a permis d’évaluer la prévalence de la lombalgie au
cours de la vie dans les pays nordiques à 60-65 % (intervalle de confiance (IC) à
95 % : 56-69 %). Cet ordre de grandeur a été observé par Papageorgiou en Angleterre
(3). 7 769 sujets avaient été contactés pour cette étude et 59 % de réponses avaient été
obtenues. Il estimait la prévalence sur 1 mois (c’est-à-dire la proportion de personnes
ayant présenté, au cours du mois précédant l’enquête, une douleur lombaire) à 39 % et
au cours de la vie à 59 %. Carey (4) évaluant 4 437 foyers de Caroline du Nord (79 %
de réponses) a estimé la prévalence de la lombalgie aiguë (définie par une durée
d’évolution inférieure à 3 mois) durant une année à 7,6 %.
En France, les données sont fragmentaires. Le Haut Comité de la santé publique, dans
un rapport de 1994 (5), a estimé que 52 actes sur 1 000 de médecins généralistes
concernaient la pathologie rachidienne, parmi lesquels 36 concernaient la pathologie
discale (lombalgies ou sciatique).
En introduction, nous signalerons un certain nombre de points qui rendent parfois
difficile une analyse précise de la littérature, ces points sont les suivants :
1. la différence entre lombalgie ou lombosciatique aiguë (définie arbitrairement
comme évoluant depuis moins de 3 mois) est parfois délicate ;
2. la différence entre lombalgie aiguë et lombosciatique est souvent mal déterminée,
rendant l’appréciation de la littérature et surtout son applicabilité extrêmement
difficiles ;
3. la majorité des études est d’origine anglo-saxonne ou scandinave, l’extrapolation à
la France peut être une source de problèmes, ceci est particulièrement vrai pour les
études sur lombalgie et travail.
On peut noter d’emblée que dans un bon nombre de pays développés, des
recommandations sur ce sujet ont été faites, la plus diffusée est celle de l’Agency for
Health Care Policy and Research (AHCPR) (6) qui elle-même s’est appuyée sur
l’étude de la Quebec Task Force (7) au Canada ; depuis, le Royal College of General
Practioners (8) en Angleterre, l’Accident rehabilitation and Compensation insurrance
Corporation (ACC) et le National Health Comittee en Nouvelle-Zélande ont établi des
recommandations (9).
II. DEFINITIONS
En 1987, les premières recommandations en matière de pathologie lombaire ont été
faites au Canada par la Quebec Task Force (QTF) (7). Ces recommandations ont été
suivies d’autres réalisées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande, en
Israël et en France (10). Toutefois, les définitions de la Quebec Task Force qui
permettaient de séparer plusieurs tableaux cliniques ont servi à l’élaboration de
recommandations précédentes en France, en particulier sur l’imagerie de la lombalgie
(11). Les recommandations de ce document s’appliquent donc aux quatre premiers
tableaux cliniques de la classification de la QTF (Tableau 1).
7 Sténose canalaire
10 Douleur chronique
11 Autres diagnostics
Les recommandations de l’AHCPR (6) sur les Problèmes lombaires aigus chez
l’adulte, définissaient le problème lombaire par une intolérance à l’activité due à des
symptômes siégeant dans la région lombaire, le caractère aigu par une évolution de
moins de 3 mois, l’âge adulte par un âge supérieur à 18 ans. Le terme symptômes
lombaires incluait la douleur lombaire mais également la douleur de type radiculaire
sciatique associée quel que soit le niveau où s’arrêtait la douleur radiculaire sur le
membre inférieur. Dans les présentes recommandations, le caractère aigu est défini
comme une évolution de moins de 3 mois mais également par une intensité de la
Ainsi par convention, nous appellerons lombalgie une douleur de la région lombaire
n’irradiant pas au-delà du pli fessier (sont inclus dans ce tableau les lombalgies pures
et les lumbagos c’est-à-dire les lombalgies aiguës avec une sensation de blocage
rachidien), la lombosciatique sera définie par une douleur lombaire associée à une
irradiation dans le membre inférieur associée aux signes de tension radiculaire (signe
de Lasègue et/ou signe de Lasègue croisé). Ces tableaux sont certes schématiques et de
nombreux tableaux intermédiaires existent, mais les orientations diagnostiques et les
examens complémentaires à réaliser devant ces tableaux sont différents. Par ailleurs, la
notion du caractère aigu inclut plusieurs aspects qui sont une durée brève de moins de
3 mois comme nous l’avons évoqué plus haut, mais également une notion d’intensité
douloureuse.
• Pour la détection des fractures, peu d’études ont été réalisées. La seule retrouvée
est citée dans les recommandations de l’AHCPR (6) et provient de données non
publiées in extenso mais simplement rapportées par Deyo et coll. (32). L’élément
associé le plus sensible était l’âge supérieur à 50 ans (Se = 0,84), les éléments les
plus spécifiques étaient la prise de corticoïdes (Sp = 0,995), l’âge supérieur à 70
ans (Sp = 0,96), l’existence d’un traumatisme (Sp = 0,85).
• Pour la détection d’une infection vertébrale, la seule étude retrouvée est celle de
Waldvogel (33). Cet article a été pris en compte par l’AHCPR pour l’élaboration
des recommandations même s’il s'agit d'une revue non systématique d’opinion. Le
groupe de travail, dans ce contexte et faute de données validées issues de la
littérature, adopte les recommandations de l’AHCPR (6) en les complétant
d'éléments faisant l'objet d'un accord professionnel. Les signes en faveur d’une
infection vertébrale outre la lombalgie sont une fièvre, une douleur à
recrudescence nocturne et des contextes d’immunosuppression, d'infection
urinaire, de prise de drogue IV, ou de prise prolongée de corticoïdes. La
numération formule sanguine, la vitesse de sédimentation et le dosage de C
Reactive Protein (CRP) sont des examens qui doivent être réalisés dans ce cadre
pathologique.
(39)
Douleur persistante Bergquist-Ullman, 1977 12 % des patients avaient des douleurs plus de
(40) 180 jours par an
La définition d’évolution chronique est difficile à établir. Elle peut être définie par une
douleur prolongée (38, 40, 42), une durée supérieure à 180 jours par an est
généralement admise dans la littérature (38, 40, 42). Elle peut également être définie
comme la récidive d’une douleur déjà ressentie ; la fréquence de ces récidives a
récemment été évaluée par Carey (41) sur une cohorte de 921 patients dont 754 (82 %)
ont été suivis jusqu’au délai de 22 mois. 54 % de ces patients n’ont eu aucune récidive
pendant cet intervalle, 23 % ont eu un épisode invalidant pendant au moins 1 jour. La
probabilité de récidive n’était liée dans ce travail qu’à l’existence préalable d’épisodes
de lombalgies.
Les études de suivi de cohorte ont cherché à identifier des facteurs pronostiques d’une
évolution vers la chronicité. Ces facteurs, compte tenu de la construction
méthodologique des études, sont plutôt des facteurs associés à une évolution
chronique. Ces études sont présentées dans le tableau 6, seules ont été prises en
compte les études prospectives ayant un suivi de 6 mois au moins.
Abenhaim, 24 mois 1 848/1 848 Absence au travail 7 facteurs Diagnostic spécifique fait
1995 (48) de plus de 180 dans les 7 premiers jours
jours en 24 mois de l'évolution
Âge
Indemnisation
Une conclusion définitive est difficile à tirer de cette analyse de la littérature car les
populations étudiées n’étaient pas homogènes, incluant dans certaines études des
patients ayant déjà eu des épisodes lombalgiques et dans d’autres des patients ayant
simplement un premier épisode de lombalgie aiguë. La définition de la lombalgie
n’était pas correctement précisée, incluant pour certains des douleurs radiculaires
associées. Les facteurs de risques et les critères de jugement n’étaient pas uniformes,
rendant tout regroupement des données impossible. Toutefois, certains facteurs
apparaissaient fréquemment associés à une évolution chronique, à savoir l’intensité de
la douleur initiale et les facteurs dits « psychosociaux ».
IV.1. Imagerie
IV.1.2. La lombosciatique
La corrélation anatomo-clinique est théoriquement plus facile que dans la lombalgie
commune puisqu’une vérification chirurgicale peut être faite et confrontée à un
examen d’imagerie. Toutefois la réalisation d’études de qualité méthodologique
irréprochable est très difficile voire impossible car d’une part la valeur de la
constatation chirurgicale comme examen de référence est discutable, et d’autre part la
vérification sur des patients ne présentant pas la pathologie ou à des étages supposés
sains ne paraît pas éthique.
Ainsi, les valeurs de sensibilité et de spécificité sont artificiellement augmentées. Le
plus souvent sont exposées les valeurs d’exactitude diagnostique (pourcentage de
patients bien classés par le test). La revue systématique de Boos (53) permet une
évaluation des différentes modalités d’imagerie dans la lombosciatique par hernie
discale. Les principaux résultats sont indiqués dans le tableau 7.
Population. Examen de
Références Examens Analyse Conclusion
référence
Il est possible de conclure de cette analyse que le scanner et l’IRM ont des
performances équivalentes pour la mise en évidence d’une hernie discale.
Cependant, par accord professionnel, les examens d’imagerie permettant la mise en
évidence du conflit disco-radiculaire ne doivent être prescrits que dans le bilan
précédant la réalisation d’un traitement chirurgical ou par nucléolyse de la hernie
discale. Ce traitement n’est envisagé qu’après un délai d’évolution d’au moins 4 à 8
semaines.
Une sciatique non discale doit être recherchée si le scanner est négatif.
Tableau 8. Études de bonne qualité sur le repos au lit (d’après Waddell, 1997) (60).
Deyo, 1986 203 LA 7 jours de 2 jours de repos au lit 3 sem Handicap Négatif
(62) repos au lit 3 mois Satisfaction Négatif
Arrêt de travail Négatif
Lasègue Négatif
Wiesel, 1980 80 LA Repos au lit Activité. Tâches ± 15 jours Taux de guérison Positif
(70) (Armée) Pas de tâches conservées Douleur Positif
Arrêt de travail Positif
Tableau 9. Études de bonne qualité sur la poursuite d’activité (d’après Waddell, 1997) (60).
Référence N Pathologie Intervention Contrôle (S) Suivi Critère Résultat
Indahl, 1995 975 LA en arrêt Encouragement Traitement médical 1-2 ans Arrêt de travail Positif
(72) de travail des activités conventionnel Retour au travail Positif
depuis 8-12 Handicap Positif
semaines chronique
La majorité de ces essais a été réalisée dans des conditions similaires à celles d’une
pratique de ville de médecine générale.
Scheer (76, 77) a réalisé une méta-analyse en prenant en compte spécifiquement
comme critère de jugement le retour au travail. Ainsi, tous les essais prenant en
compte ce critère ont été individualisé selon une méthode rigoureuse comportant peu
de défauts (littérature anglo-saxonne seulement, pas de tentative de recherche de la
littérature non publiée). Pour ce qui était du repos, 3 études randomisées ont été
identifiées, 2 avaient une qualité suffisante et la conclusion, essentiellement fondée sur
l’étude de Deyo et coll. (62), était qu’une période de repos courte (2 jours) était
préférable à une période plus longue (7 jours).
En conclusion, tant pour la lombalgie aiguë que pour la lombosciatique, il n’a pas été
identifié dans la littérature d’arguments en faveur de l'effet bénéfique de la
prescription systématique d’un repos au lit plus ou moins prolongé. La poursuite des
activités ordinaires compatibles avec la douleur semble souhaitable.
n’étaient pas plus efficaces qu’un placebo, cette différence d’efficacité des AINS entre
lombalgie et lombosciatique n’apparaissait pas dans les recommandations de
l’AHCPR (6). De la même façon que pour les antalgiques il est à signaler que les
études prennent en compte la durée d’évolution mais non l’effet antalgique immédiat.
Par accord professionnel, le traitement doit être le plus court possible et adapté à
l'évolution des symptômes. Une réévaluation clinique est nécessaire avant de
prolonger le traitement au-delà d'une dizaine de jours.
Tableau 10. Études de bonne qualité identifiées par Van Tulder et Koes (61,79).
Traitement Critère de
Référence Anti-inflamatoires Pathologie Résultat
contrôle jugement
Szpalski, 1994 Tenoxicam Placebo L aiguë Douleur EVA J1, J8, Positif
(86) J15
L : lombalgie ; LS : lombosciatique ; EVA : échelle visuelle analogique ; Felbinac = AINS proche diclofenac. Pas
d'équivalent strict en France. Positif : AINS supérieur aux autres traitements. Négatif : AINS identique ou inférieur.
Tableau 11. Études de bonne qualité identifiées par Van Tulder, 1997 (61).
Positif : décontracturant supérieur aux autres traitements. Négatif : pas de différence entre les traitements. Np : n’est plus
commercialisé. Meptazinol : antalgique central (opioïde). Tizanidine : spasmolytique alpha2 +, structurellement proche de la
clonidine. Cyclobenzaprine : spasmolytique antimuscarinique, structurellement proche des antidépresseurs tricycliques.
Butabarbital = barbiturique de durée d'action intermédiaire. Metocarbamol = methocarbamol : spasmolytique de mécanisme
d'action non établi.
V.3.1. Tractions
Deux revues de littérature traitent de ce sujet. Celle de Van der Heijden (102) met
l’accent sur les défauts de qualité méthodologique rendant les conclusions sur cette
thérapeutique impossibles et incertaines. L’analyse de Van Tulder (61) souligne les
mêmes points de défaut méthodologique. Toutefois dans la lombalgie aiguë, les deux
études randomisées de qualité faible rapportent un effet bénéfique des tractions par
rapport à d’autres thérapeutiques conservatrices (corset + repos au lit, application de
chaleur locale).
V.3.2. Manipulations
C’est un des sujets le plus étudié dans la littérature en particulier anglo-saxonne. Sur
69 études randomisées relevées par Koes dans la littérature jusqu’en 1992, 30
concernaient les manipulations (103). Par ailleurs, quatre méta-analyses ou revues
systématiques concernant ce sujet ont été identifiées dans la littérature (61, 103-105).
Shekelle (104) a identifié 29 études contrôlées. Il s’agissait d’une méta-analyse avec
analyse statistique sur les données agrégées. Trois tableaux cliniques ont été
individualisés : lombalgie aiguë (= 3 semaines), lombalgie chronique (> 12 semaines)
et lombosciatique aiguë. Dans le cadre de la lombalgie aiguë, 9 études ont été incluses
et, considérant à la fois les études de meilleure qualité méthodologique et les résultats
des données agrégées, les manipulations apparaissaient comme un bénéfice accélérant
la récupération, mais la preuve sur le bénéfice à long terme et la prévention des
Tableau 12. Études de bonne qualité identifiées par Koes, 1996 (103). L'étude de Cherkin,
1998, a été ajoutée à ce tableau (109).
Positif : manipulation supérieure aux autres traitements. Négatif : manipulation identique ou inférieure.
Parmi les 8 études concernant les lombalgies sub-aiguës et chroniques (> 6 semaines
d’évolution), 5 étaient en faveur de l’efficacité des manipulations, 2 ne montraient pas
de résultat favorable et 1 ne présentait pas de conclusion. Dans les 12 études sans
critère de délai, 8 rapportaient un résultat en faveur de l’efficacité des manipulations, 1
un résultat favorable dans un sous-groupe de patients (il s'agissait des patients
présentant une lombalgie aiguë), 2 ne montraient pas de résultat favorable, 1 ne tirait
pas de conclusion. Quand la manipulation avait pour traitement contrôle un placebo, 7
études étaient en faveur de l’efficacité des manipulations, 1 en faveur de l’efficacité
dans un sous-groupe de patients (il s'agissait des patients présentant une lombalgie
aiguë), et 3 ne montraient pas de résultat favorable. L’ensemble de la littérature n’est
donc pas indiscutable et la supériorité de l’efficacité des manipulations par rapport à
d’autres traitements n’est pas faite tant pour les lombalgies définies comme aiguës que
pour les lombalgies définies comme chroniques. En revanche, les manipulations
semblaient plus efficaces qu’un placebo en particulier dans la lombalgie chronique
V.3.4. Kinésithérapie
Koes (115) a réalisé une revue systématique jusqu’en 1990. Seize essais
thérapeutiques randomisés ont été identifiés traitant de ce sujet. Seulement 4 de ces
essais étaient de qualité jugée satisfaisante. Six de ces essais étaient positifs, c’est-à-
dire que le traitement kinésithérapique était plus efficace que le contrôle, alors que 10
étaient négatifs, ne montrant pas d’avantage pour la kinésithérapie. Les essais positifs
avaient une méthodologie de meilleure qualité. Toutefois, une conclusion claire ne
pouvait être tirée et aucun avantage n’a été observé par rapport à un placebo ou par
rapport à une autre modalité thérapeutique conservatrice.
Faas (116) a actualisé, en 1996, (selon la même méthodologie) les données de Koes,
rassemblant alors la littérature entre 1991 et 1995. Dans la lombalgie aiguë, définie par
une durée d’évolution de moins de 6 semaines, 4 études randomisées ont été incluses
(722 patients). Aucune des 2 études de bonne qualité n’a montré d’avantage pour les
traitements kinésithérapiques (65, 117). Dans la lombalgie sub-aiguë, définie par une
durée d’évolution entre 6 semaines et 3 mois, 1 seule étude comprenant 98 patients a
été identifiée : le retour au travail était plus rapide dans le groupe kinésithérapie (74).
Dans la revue de Van Tulder (61), 10 essais sur la lombalgie aiguë ont été identifiés, 2
seulement étaient de bonne qualité (117, 118). Sept de ces études ne montraient pas
d’avantage pour la kinésithérapie dont les deux de bonne qualité. La conclusion sur
l’absence d’avantage de la kinésithérapie était similaire à celle de Koes (119). Depuis
cette dernière analyse de la littérature, 3 études supplémentaires doivent être prises en
compte :
• une étude randomisée (109) a confirmé dans la lombalgie aiguë l’équivalence de
la kinésithérapie et des manipulations ;
• une étude randomisée conduite par Moffet (120) sur 187 patients ayant une
lombalgie depuis un minimum de 4 semaines et au maximum depuis 6 mois
(lombalgie sub-aiguë comme dans l’article de Lindström (74) montrait un
avantage pour un groupe (n = 89) chez lequel 8 séances de kinésithérapie d’une
heure avaient été prescrites ;
• une étude randomisée (121) incluant 66 sujets ayant une lombalgie aiguë depuis 7
semaines au maximum et 7 jours au minimum a montré que des exercices en
extension (3 fois par semaine pendant 6 semaines) amélioraient significativement
(p < 0,05) la douleur à 3 semaines mais pas à 6 semaines. Cette étude n’était pas
faite en intention de traiter et ignorait le résultat de 12 patients (18 %).
Tableau 13. Études de bonne qualité identifiées par Koes (119), Faas (116) et Van Tulder
(61).
Traitement Traitement
Référence Critère de jugement Résultat
kinésithérapique contrôle
*L’étude d’Evans concerne la même population qui a été incluse dans l’étude de Guilbert. †La référence (74) traite
de lombalgie sub-aiguë (6 semaines à 12 semaines d’évolution), les autres de lombalgies aiguës (< 6 semaines
d’évolution). Positif : traitement kinésithérapique supérieur aux autres traitements. Négatif : pas de différence entre
les traitements.
Une conférence de consensus a été réalisée sous l’égide de l’ANAES en 1998 (123).
Celle-ci a été organisée et s’est déroulée conformément aux règles méthodologiques
préconisées par l’Agence. Sur la lombalgie aiguë, il existait un consensus
professionnel fort sur l’utilisation conjointe de techniques de mobilisations manuelles
passives et d’étirements musculaires, les techniques permettant la restauration de la
mobilité et le retour au confort articulaire étaient recommandées.
V.3.5. Corset
La prescription d’orthèse lombaire répond à la volonté du prescripteur de limiter la
mobilité du rachis soit globale soit segmentaire pour assurer un effet antalgique. Peu
d’études existent évaluant l’efficacité thérapeutique, quelques études évaluent leur rôle
de prévention. Seule l’étude de Valle-Jones (124) est positive avec un nombre de
patients suffisant. L’efficacité de cette thérapeutique n’est donc pas formellement
démontrée.
Pope, 1994 164 Manipulation / Kinésithérapie / EVA, mobilité, Lombalgie aiguë Négatif
(126) corset / Stimulation Lasègue
transcutanée
V.4. Injections
5 Force normale
4 Capacité de lutter contre la pesanteur et contre une résistance
3 Capacité de lutter contre la pesanteur mais non contre une résistance
2 Possibilité de mouvement, une fois éliminée la pesanteur
1 Ébauche de mouvement
0 Aucun mouvement
REFERENCES
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low back pain guide. Wellington: NHC; 1997. Valat JP. Validation of the French version of
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