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Abdi Grecos

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RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES

POUR LES PRATIQUES DE SOINS

SOINS ET SURVEILLANCE
DES ABORDS DIGESTIFS
POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE
CHEZ L’ADULTE EN HOSPITALISATION
ET À DOMICILE

Mai 2000

Service recommandations et références professionnelles

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE


Dans la même collection :

Rééducation de l’entorse externe de la cheville – À paraître

Recommandations professionnelles pour les pratiques de soins :


Bases méthodologiques pour leur réalisation en France – À paraître

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vos coordonnées à l’adresse ci-dessous
ou consulter notre site : http ://www.anaes.fr ou http://www.sante.fr

Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit du présent
ouvrage, faite sans l’autorisation de l’ANAES est illicite et constitue une contrefaçon. Conformément aux
dispositions du Code de la propriété intellectuelle, seules sont autorisées, d’une part, les reproductions
strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part,
les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles
sont incorporées.

Ce document a été finalisé en Mai 2000. Il peut être obtenu auprès de :


Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé (ANAES)
Service Communication et Diffusion
159, rue Nationale - 75640 Paris Cedex 13 - Tél. : 01 42 16 72 72 - Fax : 01 42 16 73 73
© 2000, Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé (ANAES)

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 2


SOMMAIRE

AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

PRÉAMBULE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Étape n°1 : Informer le patient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Étape n° 2 : S’assurer d’une prescription médicale complète . . . . . . . . . . . . . . 13
Étape n° 3 : Préparer le matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Étape n° 4 : Poser la sonde naso-gastrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Étape n° 5 : Vérifier la position de la sonde après la pose . . . . . . . . . . . . . . . 15
Étape n°6 : Fixer la sonde naso-gastrique et vérifier
la position et la fixation des sondes au quotidien . . . . . . . . . . . . . 16
Étape n°7 : Assurer les soins d’hygiène et de confort . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Étape n°8 : Rincer la sonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Étape n° 9 : Administrer les médicaments par la sonde . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Étape n° 10 : Changer la sonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Étape n° 11 : Identifier les complications et les prévenir . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Étape n°12 : Éduquer le patient et son entourage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 3


AVANT-PROPOS

La variabilité des pratiques, aussi bien des stratégies diagnostiques et thérapeutiques


que des stratégies de soins, l’évolution rapide des connaissances et la constante
amélioration des technologies médicales rendent nécessaire l’évaluation et
l’amélioration de la qualité dans le domaine de la santé.
Le choix des meilleures stratégies et leur mise en œuvre la plus adaptée supposent
d’avoir à sa disposition des référentiels de pratiques élaborés avec une méthode
rigoureuse.

Dans le cadre de sa mission d’élaboration de recommandations, l’ANAES a élaboré


des recommandations concernant les soins et la surveillance des abords digestifs pour
l’alimentation entérale.
Celles-ci s’appuient sur l’analyse critique de la littérature et l’identification du niveau
de preuve scientifique fourni par cette littérature ; l’avis d’experts ; l’analyse des
pratiques professionnelles en prenant en compte les documents professionnels. Ces
recommandations ont la particularité de définir de manière générale une suite
ordonnée d’actions préconisées pour la réalisation d’une pratique de soins et
d’apporter pour chacune d’entre elles le niveau et le type de justification.
Les recommandations professionnelles ainsi définies nécessitent ensuite une
appropriation par une déclinaison en protocoles de soins.
Ces protocoles peuvent alors servir de référentiel dans des démarches qualité, type
audit clinique ou programme d’amélioration de la qualité, réalisées sur le terrain par
les professionnels.
Le développement des recommandations professionnelles et leur application
contribuent à une amélioration de la qualité des soins donnés aux patients et à une
meilleure utilisation des ressources. L’ANAES souhaite répondre aux préoccupations
des professionnels soucieux de fonder leurs pratiques de soins sur des bases les plus
rigoureuses et objectives possibles.

Professeur Yves Matillon


Directeur général

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 4


Ces recommandations ont été établies dans le cadre d’un partenariat entre
l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé et :

– l’Association de Recherche en Soins Infirmiers,


– l’Association des Diététiciens de Langue Française,
– l’Association Nationale Française des Infirmières et Infirmiers diplômés ou
étudiants,
– l’Association pour la Promotion de l’Expertise et de la Recherche en Soins
Infirmiers,
– la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation,
– la Société Française de Gérontologie,
– la Société Française des Infirmiers de Soins Intensifs,
– la Société Francophone de Nutrition Entérale et Parentérale,
– la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie,
– la Société de Réanimation de Langue Française.

L’ensemble du travail a été coordonné par Mme Anne-Françoise PAUCHET-


TRAVERSAT sous la responsabilité de M. le Pr Alain DUROCHER,
responsable du service recommandations et références professionnelles.

La recherche documentaire a été effectuée par Mme Emmanuelle BLONDET,


documentaliste, avec l’aide de Mme Sylvie LASCOLS, sous la responsabilité
de Mme Hélène CORDIER, responsable du service documentation.

Le secrétariat a été réalisé par Mlle Marie–Laure TURLET.

L’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé tient à


remercier les membres du comité d’organisation, les membres du groupe de
travail, les membres du groupe de lecture, les équipes du test d’appropriation
et les membres du Conseil scientifique, dont les noms suivent.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 5


COMITÉ D’ORGANISATION

Mme Maryse DALMASSE, cadre infirmier, Versailles


Mme Catherine DUBOYS-FRESNEY, infirmière générale, Paris
Mme le Dr Monique FERRY, gériatre, Valence
Mme Chantal GABA-LEROY, cadre supérieur infirmier, Clichy
Mme Marie-Claude LEFORT, infirmière générale, La Roche-sur-Yon
M. le Pr Éric LEREBOURS, hépato-gastro-entérologue, Rouen
M. le Pr Xavier LEVERVE, nutritionniste, Grenoble
Mme Michèle MAITRE, diététicienne, Charenton-le-Pont
M. le Pr Pierre MAURETTE, anesthésiste–réanimateur, Bordeaux
Mme le Pr Fabienne SAULNIER, réanimateur médical, Lille

GROUPE DE TRAVAIL

M. le Pr Xavier LEVERVE, nutritionniste, Grenoble, coordonnateur


Mme Chantal JEANMOUGIN, cadre supérieur infirmier, Besançon, chargée
de projet
M. le Dr Patrick BACHMANN, anesthésiste-réanimateur, Lyon
Mme Christiane BENEDETTI, infirmière, Marseille
M. le Dr BLEICHNER, réanimateur médical, Argenteuil
Mme Ginette ERICHER, infirmière, Ivry-sur-Seine
Mme le Dr Monique FERRY, gériatre, Valence
Mme Anne LEFEVRE, infirmière, Montreuil
Mlle Sylviane PASDELOUP, infirmière, Clamart
Mme le Dr Françoise RIAUD, pharmacienne, La Roche-sur-Yon
M. le Dr Stéphane SCHNEIDER, gastro-entérologue, Nice
Mme Nadine SIMON, infirmière, Lyon
Mme Mireille SIMON, diététicienne, Vandœuvre-lès-Nancy
M. Loïc TURBEL, infirmier, Rennes

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 6


GROUPE DE LECTURE
M. le Dr Emmanuel ALIX, gériatre, Le Mans
Mme Agathe ANTOLINI, cadre infirmier, Ivry-sur-Seine
M. le Dr Jean-Michel BADET, ORL, Besançon
M. le Dr Philippe BEAU, gastro-entérologue, Poitiers
Mme Paule BIROT, infirmière générale, Arles
Mme le Dr Michèle BONCOMPAIN-GÉRARD, réanimateur médical, Lyon
Mme le Dr Monique BRET, réanimateur, Lyon
M. le Dr Jean-Félix BROUSSARD, gastro-entérologue, Antibes
Mlle Pascale CANI, infirmière, Argenteuil
Mme Geneviève CHIRON, cadre infirmier, La Roche-sur-Yon
Mme Dominique COMBRET, diététicienne, Lyon
M. le Dr Thierry CONSTANS, gériatre, Tours
Mme Maryse DALMASSE, Cadre infirmier, Le Chesnay
Mme Monique DE PRADOS, cadre infirmier, Caluire
Mme le Dr Béatrice DERYCKE, gériatre, Draveil
M. le Pr Bertrand DUREUIL, membre du Conseil scientifique de l’ANAES,
anesthésiste-réanimateur, Rouen
M. Roger FAROUX, gastro-entérologue, La Roche-sur-Yon
Mme Danielle FEILLEL, cadre infirmier, Paris
M. le Dr Albert FHIMA, généraliste, Lyon
Mme Chantal GABA-LEROY, cadre supérieur infirmier, Clichy
Mme Brigitte GARD-VALETTE, cadre infirmier, Paris
Mme Madeleine GAUVRIT, cadre infirmier, La Roche-sur-Yon
M. le Dr Patrick GELAS, réanimateur, Lyon
Mme Annie GLORIOD, cadre infirmier, Besançon
Mme le Dr Claire GUEDON, gastro-entérologue, Rouen
Mme Brigitte GUERRIN, cadre infirmier enseignant, Pontoise
Mme Murielle GUILLOT, cadre infirmier, Lyon
M. Gérard GUINGOUIN, infirmier, Bonnétable
Mme Myriane IDZIK, cadre infirmier, Lille

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 7


M. Guy ISAMBART, infirmier général, Clermont
Mme Laurence JAMMES-VEAUX, infirmière, Saint-Jouan-des-Guerets
Mme Ljiljana JOVIC, cadre supérieur infirmier, Courbevoie
M. le Dr Jean-Pierre LAFARGUE, gastro-entérologue, La Roche-sur-Yon
Mme Marie-Claude LEFORT, infirmière générale, La Roche-sur-Yon
M. le Pr Éric LEREBOURS, gastro-entérologue, Rouen
M. le Dr Bruno LESOURD, gériatre, Ivry-sur-Seine
Mme Pierrette LHEZ, membre du Conseil scientifique de l’ANAES,
directrice d’école de cadres, Bordeaux
Mme Nicole MAIRESSE, directrice Institut de formation en soins
infirmiers, Rueil-Malmaison
Mlle Michèle MAITRE, diététicienne, Paris
Mme Annie MAUPPIN, cadre infirmier, Cholet
M. le Pr Pierre MAURETTE, anesthésiste-réanimateur, Bordeaux
M. le Dr Hervé MENTEC, réanimateur, Argenteuil
Mme Christiane OSTERMAN, infirmière, Marseille
M. le Dr Pierre PFITZENMEYER, gériatre, Dijon
Mme le Dr Marie-Astrid PIQUET, nutritionniste, Caen
Mme Geneviève POIRIER-COUTANSAIS, infirmière générale,
Les Essarts
Mlle Isabelle POUGET, diététicienne, Nice
Mme Sylvaine RIVOLA, infirmière, Paris
Mme Geneviève ROBERTON, cadre infirmier enseignant, Villerest
M. le Dr François SAUDIN, anesthésiste-réanimateur, Honfleur
Mme le Pr Fabienne SAULNIER, réanimateur, Lille
M. le Dr Matthieu SCHNEE, gastro-entérologue, La Roche-sur-Yon
Mme le Dr Carole SZEKCHI, gériatre, Sevran
Mme le Dr Catherine TESSIER, anesthésiste-réanimateur, Clichy
M. le Dr Olivier TUEUX, anesthésiste-réanimateur, Bordeaux
Mme Odile VIENNOIS-MARION, infirmière, Caluire
Mme Sylvia WEHRLEN-PUGLIESE, pharmacienne, Nice

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 8


TEST D’APPROPRIATION (Coordonnateurs)

M. Richard AGNETTI, cadre diététicien, Colombes


M. le Dr Hervé AUBE, médecin réanimateur, Dijon
M. le Dr Georges BOACHON, médecin ORL, Morance
M. le Dr Noël CANO, hépato-gastro-entérologue nutritionniste, Marseille
Mme Geneviève CHIRON, cadre infirmier, La Roche-sur-Yon
Mme Rita COLOMBO, cadre supérieur infirmier, Thann
Mme Dominique COMBARNOUS, cadre infirmier, Pierre-Bénite
Mme le Dr Maryvonne DEMASURE, médecin hygiéniste, Orléans
Mme Mireille FOUCHERE, cadre infirmier, Lyon
Mme Michèle FRUTOSO, cadre supérieur infirmier stomathérapeute,
Avignon
Mme le Dr Frédérique GIRARDOT, gériatre nutritionniste, Mulhouse
Mme Mireille MALPELI, cadre supérieur infirmier, Paris
M. René PAPON, cadre infirmier, Tours
Mlle Catherine RENAULT, cadre infirmier, Lille
Mme Sylvaine SEVEIGNE, cadre infirmier, Caluire
Mme Jocelyne UHL, cadre supérieur infirmier, Charleville-Mézières
Mme Lydie WINTZ, cadre infirmier, Villejuif

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 9


sonde naso-gastrique

gastrostomie

jéjunostomie

Figure 1. Les abords digestifs pour l’alimentation entérale.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 10


PRÉAMBULE

I . Objet et domaine d’application des recommandations

Les abords digestifs pour l’alimentation entérale concernent les sondes naso-
gastriques, naso-duodénales et naso-jujénales, la gastrostomie et la jéjunostomie chez
l’adulte (figure 1).
Ont été exclus les indications de l’alimentation entérale, les modalités de pose des
sondes de gastrostomie et de jéjunostomie, les modes d’administration et le suivi
nutritionnel de l’alimentation.
Les recommandations proposent une suite ordonnée d’actions préconisées pour
mettre en place une sonde naso-gastrique, mais aussi surveiller, apporter des soins
quotidiens, informer et éduquer le patient en ce qui concerne les trois abords digestifs
dont il est question.

II . Professionnels de santé concernés

Le médecin prescrit la pose de l’abord digestif et les médicaments à administrer le cas


échéant. Le choix des formes galéniques les plus appropriées se font en collaboration
avec le pharmacien.
L’infirmier(ère) est habilité(e), sur prescription médicale, à poser une sonde naso-
gastrique en vue de l’alimentation entérale. Le médecin pose la sonde dont le site
d’instillation se situe en post-pylorique (duodénal ou jéjunal).
Dans le cadre de son rôle, l’infirmière assure les soins et la surveillance des patients
en assistance nutritive entérale, administre les médicaments et en surveille les effets,
participe à l’éducation du patient et de son entourage, participe à la surveillance
clinique des patients, change la sonde d’alimentation naso-gastrique, communique au
médecin toute information permettant une meilleure adaptation du traitement en
fonction de l’état de santé du patient et de son évolution, enregistre ses actions et leurs
résultats dans le dossier de soins.
L’aide-soignant collabore à la réalisation des soins infirmiers liés aux fonctions
d’entretien et de continuité de la vie sous la responsabilité de l’infirmière.

III . Méthodes

Le texte des recommandations a été élaboré par un groupe de travail, avec l’aide d’un
chargé de projet et du coordonnateur du groupe à partir de l’analyse de la littérature

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 11


scientifique et de la documentation professionnelle existante, de l’avis d’un groupe de
lecture et des résultats d’un test d’appropriation.
Le texte a été soumis à un groupe de lecture avant sa finalisation.
Une méthode de quantification de l’avis des membres du groupe de lecture a été
utilisée pour les recommandations fondées sur un accord professionnel. Le groupe de
lecture a apprécié la lisibilité, l’acceptabilité, l’applicabilité et la faisabilité des
recommandations. Les avis et remarques du groupe de lecture ont été transmis au
groupe de travail. Ce dernier a modifié en conséquence le texte.
Les recommandations élaborées ont été ensuite testées dans des établissements de
santé et structures de soins à domicile. Les spécialités concernées étaient les
suivantes : hépatogastroentérologie, chirurgie digestive, cervico-faciale et ORL,
réanimation médicale et chirurgicale, gériatrie, médecine interne, néphrologie, soins
à domicile.
L’objectif de ce test était de vérifier que les recommandations proposées permettaient
de décrire la pratique professionnelle sous la forme d’un protocole de soins. Les
résultats du test ont permis de finaliser le texte.

Les recommandations sont classées selon les modalités suivantes : une


recommandation de grade A est fondée sur une preuve scientifique établie par des
études de fort niveau de preuve. Une recommandation de grade B est fondée sur une
présomption scientifique, fournie par des études de niveau de preuve intermédiaire.
Une recommandation de grade C est fondée sur des études de moindre niveau de
preuve. En l’absence de précision, les recommandations correspondent à un accord
professionnel.
Toutefois, l’absence de niveau de preuve ne signifie pas que les recommandations
élaborées ne sont pas pertinentes et utiles.
La plupart des recommandations proposées ici reposent sur un accord professionnel.
Cependant, l’absence de preuve doit inciter à engager des études complémentaires
lorsque cela est possible.
Il est donc important d’initier des travaux de recherche notamment en ce qui
concerne : la vérification initiale de la bonne position de la sonde naso-gastrique
après la pose, les méthodes de fixation des sondes, la prévention de l’obstruction des
sondes, ainsi que les modalités de désobstruction, l’éducation du patient et de son
entourage.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 12


RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES

Les étapes déterminantes des soins et surveillance des abords digestifs pour
l’alimentation entérale ont été résumées sur la figure 2.
Les étapes 1 à 6 sont chronologiques. Les étapes suivantes portent sur la prise en
charge du patient et les soins d’entretien de l’abord digestif. L’éducation du
patient et de son entourage, tout comme l’identification et la prévention des
complications sont une préoccupation des soignants tout au long des étapes de la
pratique.
Chacune des étapes décrites nécessite l’enregistrement de données spécifiques
dans le dossier du patient.

♦ Étape n° 1 : Informer le patient

L’information médicale porte sur la nécessité de la mise en place du dispositif de


l’alimentation entérale, les bénéfices et les risques normalement prévisibles en
l’état des connaissances scientifiques et les conséquences que ceux-ci pourraient
entraîner.
Dans la mesure du possible, les préférences du patient sont prises en compte
(choix de l’abord digestif, maintien de la qualité de vie).
Dans son domaine de compétence, l’infirmière vérifie la compréhension des
informations reçues par le patient et les complète, si nécessaire.

♦ Étape n° 2 : S’assurer d’une prescription médicale complète

La prescription doit être qualitative et quantitative, datée et signée. Elle précise le


matériau de la sonde, la charrière et la longueur, choisis en fonction de la durée
prévisible de la nutrition, du site d’instillation et dans un souci de confort du
patient. Un anesthésique de contact peut être prescrit.
La sonde peut, selon le cas, être munie d’un mandrin, lestée au tungstène et/ou à
double courant. Le polyuréthane et le silicone sont les matériaux recommandés
pour l’alimentation entérale en raison de leur souplesse et de leur bonne tolérance.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 13


Figure 2. Les étapes déterminantes de la pratique « Soins et surveillance des abords digestifs
pour l’alimentation entérale chez l’adulte en hospitalisation et à domicile ».

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 14


♦ Étape n° 3 : Préparer le matériel

Le matériel nécessaire au soin du nez, des gants à usage unique non stériles, la
sonde, le matériel de fixation sont rassemblés. Si un lubrifiant est utilisé, il doit
être compatible avec le matériau de la sonde. L’utilisation d’un lubrifiant à base
de silicone est déconseillée si la sonde est en silicone.

♦ Étape n° 4 : Poser la sonde naso-gastrique

L’infirmier(e) ou le médecin pose la sonde naso-gastrique. La sonde naso-


duodénale ou naso-jéjunale est posée par le médecin ainsi que la sonde munie
d’un mandrin.
La pose de la sonde naso-gastrique est un geste simple, susceptible d’entraîner des
complications chez tout patient et plus particulièrement chez ceux présentant des
troubles de la déglutition et/ou de la vigilance.
Les règles d’hygiène doivent être respectées à toutes les étapes de la mise en place
de la sonde. La pose est réalisée à jeun, la personne consciente est installée en
position assise. Selon avis médical, la narine peut être éventuellement anesthésiée.
La participation du patient est sollicitée plus particulièrement au moment de la
déglutition. La sonde est fixée avant le contrôle de la bonne position de son
extrémité. Lorsque cette position est confirmée, un repère indélébile est marqué
sur la sonde à 2 ou 3 cm du nez et la longueur externe de la sonde est mesurée.
En raison du risque potentiel de complications, la pose de sonde naso-gastrique
chez la personne présentant des troubles de la déglutition ou de la vigilance sera
réalisée à proximité d’un plateau technique.

♦ Étape n° 5 : Vérifier la position de la sonde après la pose

En ce qui concerne la sonde naso-gastrique, l’absence de toux et de résistance


durant la pose ne présume pas de la bonne position de la sonde naso-gastrique.
Le meilleur moyen de vérification initiale de l’emplacement est le contrôle
radiologique pour les sondes gastriques. L’auscultation épigastrique après
l’injection d’air dans la sonde naso-gastrique (risque de faux positif) ne garderait
éventuellement une place qu’en l’absence de possibilité d’un contrôle
radiologique.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 15


♦ Étape n° 6 : Fixer la sonde naso-gastrique vérifier la position
et la fixation des sondes au quotidien

La sonde naso-gastrique doit être fixée immédiatement après sa pose. La fixation


allie efficacité, confort, esthétique et innocuité (figure 3).
La méthode de fixation consiste à préparer la peau (lavage, séchage), à poser un
ruban adhésif étanche, à base de matière plastique, enroulé autour de la sonde au
niveau de la base du nez (repère utilisé comme moyen de vérification de la
position de la sonde) et à appliquer la moitié d’une bande de ruban adhésif
élastique, d’environ 4 cm, sur le nez. Sa partie basse étant fendue jusqu’à la pointe
du nez, chaque moitié du sparadrap est alors enroulée autour de la sonde (grade
C). La fixation sur la joue est limitée au minimum en évitant de former une grande
boucle qui rentre dans le champ visuel du patient et qui augmente les risques
d’arrachement.
La fixation par un fil est utilisée dans des indications spécifiques, notamment en
ORL.

La sonde de gastrostomie est fixée par une collerette interne et un disque de


retenue externe qui doit être repoussé contre la paroi abdominale (figure 4). La
vérification du positionnement de la sonde et de l’absence de tension contre la
paroi gastrique s’effectue par une légère traction sur la sonde.

La sonde de jéjunostomie est fixée par un fil ou par des bandelettes adhésives.

Le repérage de la marque indélébile sur la sonde, ainsi que la mesure de la


longueur externe de la sonde, l’injection d’air dans la sonde et l’auscultation
épigastrique sont les moyens de surveillance au quotidien de la position des
sondes d’alimentation entérale.

L’emplacement de la sonde est vérifié au moins une fois par jour et


systématiquement avant chaque utilisation.
Quel que soit le type de sonde, il est important de vérifier périodiquement le
maintien de la fixation afin d’éviter tout déplacement secondaire de celle-ci. En
cas d’agitation, il faut rechercher les causes risquant d’entraîner l’arrachement de
la sonde et trouver une solution avec la collaboration du médecin.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 16


Figure 3. Fixation de la sonde naso-gastrique.

Figure 4. Fixation de la sonde de gastrostomie.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 17


♦ Étape n° 7 : Assurer les soins d’hygiène et de confort

Quel que soit l’abord digestif, il est important d’assurer une bonne hygiène
buccale et de maintenir les apports hydriques par la bouche chaque fois que cela
est possible afin d’éviter la sécheresse des muqueuses.
Les soins visent également à aider la personne à exprimer ce qu’elle ressent face
à l’altération ou à une perturbation de son image corporelle et à maintenir au
maximum les activités de la vie quotidienne.

1. Sonde naso-gastrique
Les actions de soins consistent à dépister l’escarre de l’aile du nez ; il faut éviter
tout risque de reflux gastro-œsophagien par la position demi-assise obligatoire
pendant la nutrition et deux heures après la fin de cette dernière.
2. Sonde de gastrostomie
Il faut éviter tout risque de reflux gastro-œsophagien par la position demi-assise
absolue pendant la nutrition et dans les deux heures qui suivent la fin de
l’alimentation.
3. Sonde de gastrostomie et de jéjunostomie
Il y a lieu de favoriser les soins d’hygiène générale en préconisant l’utilisation de
la douche dès que possible.
Il est nécessaire de prendre en compte les difficultés éventuelles lors de
l’habillage.
Les soins locaux visent à assurer l’hygiène locale et/ou l’antisepsie, à éviter la
macération et à surveiller le site d’insertion.

♦ Étape n° 8 : Rincer la sonde

Le rinçage a pour but d’éviter l’obstruction de la sonde. Il permet également de


désobstruer la sonde. Le liquide de rinçage est le plus souvent l’eau, sauf
indication contraire.
Dans tous les cas, il est souhaitable d’obtenir une prescription de la quantité de
liquide journalière à injecter ainsi que la nature du liquide de rinçage, en tenant
compte du volume d’eau nécessaire à l’administration des médicaments. Il peut
être nécessaire de quantifier ces volumes en fonction de l’état clinique du patient.
En prévention de l’obstruction des sondes, il semble utile de rincer la sonde
chaque fois qu’elle est utilisée, après avoir vérifié sa bonne position.
En cas d’obstruction de la sonde, on ne doit pas utiliser le mandrin. Il est
indispensable d’utiliser une seringue de gros calibre pour entreprendre des
manœuvres de désobstruction. Divers produits peuvent être utilisés, toutefois,
aucun n’a démontré sa supériorité.

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 18


♦ Étape n° 9 : Administrer les médicaments par la sonde

L’introduction de médicaments dans la sonde de nutrition doit se faire dans le


respect de leur forme galénique. Le choix de cette dernière doit tenir compte des
difficultés liées à la technique d’administration afin d’éviter l’obstruction de la
sonde ; les effets secondaires liés à la rupture de l’intégrité de la forme galénique ;
les éventuelles interactions entre médicaments et solution nutritive. L’avis du
pharmacien est nécessaire. Il faudra tenir compte du site d’absorption du principe
actif et du site d’instillation de la nutrition dans le choix de la forme galénique du
médicament. La formule liquide est préférable si elle est possible. Dans le cas
contraire, les médicaments devront être broyés, dilués et administrés séparément.
L’emplacement de la sonde sera vérifié avant l’administration de médicaments.
La sonde sera rincée avant et après l’administration des médicaments et entre
chaque médicament, avec une quantité comprise entre 5 et 10 ml en tenant compte
de la charrière et de la longueur de la sonde, afin d’éviter les interactions
médicamenteuses et l’obstruction de la sonde d’alimentation.

♦ Étape n° 10 : Changer la sonde

L’infirmière est habilitée à effectuer le changement de la sonde naso-gastrique.


Il n’existe pas de préconisations dans la littérature en faveur d’un rythme précis
de changement des sondes qu’il s’agisse d’une sonde naso-gastrique, d’une
gastrostomie ou d’une jéjunostomie.
En l’état actuel de la littérature et des pratiques professionnelles, il n’est pas
possible de recommander une fréquence de changement des sondes.

♦ Étape n° 11 : Identifier les complications et les prévenir

Aucune étude n’a permis de classer l’ensemble des incidents ou complications par
ordre de fréquence ou de gravité. Ceux-ci ont donc été classés par ordre
alphabétique, pour chaque abord digestif, en différenciant les incidents et/ou
accidents immédiats et ceux apparaissant à plus long terme, ainsi que les
complications mécaniques et infectieuses.
Une synthèse des complications pour lesquelles les actions de prévention et une
conduite à tenir sont possibles est présentée sur trois tableaux (1, 2 et 3).

ABORDS DIGESTIFS POUR L’ALIMENTATION ENTÉRALE CHEZ L’ADULTE 19


Tableau 1. Complications immédiates liées à la pose de la sonde
naso-gastrique : prévention et conduite à tenir.

Incidents Prévention Conduite à tenir

Absence de coopération Expliquer le soin Présence de 2 personnes lors


de la pose

Douleur Introduire doucement la sonde sans Surveiller la disparition de la


forcer douleur liée à la pose de la
sonde

Enroulement de la Placer la sonde en silicone au Retirer et reposer la sonde


sonde réfrigérateur avant la pose
Regarder dans la bouche

Hémorragie nasale En fonction du contexte clinique, Retirer la sonde, comprimer


extériorisée par la vérifier le bilan d’hémostase, lubrifier la la narine, appeler le médecin
bouche sonde, introduire doucement la sonde

Nettoyage de la narine au sérum Oter la sonde, la désobstruer


Obstruction orifices physiologique isotonique et la reposer
de la sonde
Pose de la sonde 4 à 6 heures après le Installer le patient en position
Régurgitation dernier repas latérale de sécurité

Retirer la sonde, la
Position demi-assise, faire déglutir avec réintroduire, vérifier
Toux, larmoiements un peu d’eau, si possible systématiquement la bonne
position de la sonde

Accidents

Fausse route sous Introduire doucement la sonde


muqueuse pharyngée

Fausse route intra- Pose de sonde contre-indiquée chez


crânienne le traumatisé crânio-facial

Positionnement de la En cas de difficulté de pose et d’utilisation d’un mandrin, pose par un


sonde dans l’arbre médecin
trachéo-bronchique
Vérifier l’emplacement de la sonde par contrôle radiologique, avant de
démarrer la nutrition

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Tableau 2. Complications secondaires liées à la pose de la sonde
naso-gastrique.

Complications
Prévention Conduite à tenir
secondaires

Arrachement de la Expliquer, écouter, aider, fixer Reposer la sonde 4 à 6 heures


sonde : accidentel ou efficacement après le passage du dernier
volontaire Vérifier la bonne position de la fixation repas

Fixer efficacement
Déplacement Vérifier la fixation, marquer un repère ; Selon l’importance du
secondaire vérifier la position de la sonde, en cas déplacement, remettre en
de la sonde d’agitation, de vomissements place la sonde ou l’ôter et la
reposer 4 à 6 heures après le
passage de la nutrition

Rincer la sonde
Effectuer des manœuvres de
Obstruction désobstruction
de la sonde Ne jamais utiliser le mandrin

Vérifier l’état de la narine Signaler l’apparition de


Réaliser les soins de nez et de réfection douleur au médecin,
Douleur de la fixation de la sonde avec des administrer des antalgiques
gestes doux sur prescription

Installer le patient en position demi- Informer le médecin


assise pendant la nutrition
Reflux gastro-
œsophagien Appeler le médecin
Observer l’état local, réaliser des soins Appliquer les traitements
locaux prescrits
Infection

Ulcération nasale, pharyngée Observer En cas d’apparition d’une


régulièrement la narine, modifier rougeur et d’une douleur :
Ulcération l’emplacement de la fixation de la changer la sonde de narine
sonde afin de déplacer les zones de
pression entre la narine et la sonde

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Tableau 3. Complications secondaires liées à la pose des sondes
de gastrostomie et de jéjunostomie.

Complications
Gastrostomie Jéjunostomie
secondaires

Prévention Conduite à tenir Prévention Conduite à tenir

Arrachement Vérifier URGENCE : Vérifier URGENCE :


de la sonde : l’efficacité de la appeler le l’efficacité de la appeler le
accidentel ou fixation, écouter, médecin fixation, écouter, médecin
volontaire aider (l’orifice se aider (l’orifice
referme se referme très
rapidement) rapidement)

Déplacement Vérifier le repère Appeler le Vérifier le repère Appeler le


secondaire externe et la médecin externe et la médecin
de la sonde longueur externe longueur externe

Rincer la sonde Rincer la sonde


Obstruction Effectuer des Effectuer les
de la sonde manœuvres de manœuvres de
désobstruction désobstruction
Vérifier l’état Éviter toute
Douleur local, s’assurer Fixer la sonde de traction sur la Réaliser des
que la collerette manière à éviter sonde soins locaux
n’est pas trop toute traction sur visant à éviter
tendue la sonde toute traction
notamment au
niveau des fils
Installer le Informer le —
Reflux gastro- patient en médecin —
œsophagien position demi-
assise pendant la
nutrition

Vérifier l’état Appeler le Vérifier l’état


Infection local médecin local Appeler le
Réaliser les soins Appliquer les Réaliser les soins médecin
locaux traitements locaux Appliquer les
prescrits traitements
prescrits
Ulcération Signaler au Éviter la tension
Ulcération péristomiale médecin au niveau des fils Signaler au
(fuite de liquide Réaliser des de fixation médecin Réaliser
gastrique par soins locaux des soins locaux,
exemple) : Vérifier vérifier l’absence
vérifier la l’absence de de traction sur la
position de la tension au niveau sonde
sonde contre la de la paroi
paroi gastrique gastrique

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♦ Étape n° 12 : Éduquer le patient et son entourage

Il est important d’anticiper le retour à domicile du patient porteur d’une sonde


d’alimentation.
L’éducation du patient est une étape essentielle, réalisée progressivement, tout au
long de l’hospitalisation. Elle est suivie d’une évaluation des capacités de la
personne et de son entourage à prendre en charge les soins et à faire face à
certaines difficultés techniques.
Le patient porteur d’un abord digestif ou son entourage devra être capable, seul
ou avec l’aide d’une infirmière de :
– préparer le matériel de soins de manière complète,
– respecter les règles d’hygiène de base, avant les soins et durant toutes les
manipulations de l’abord digestif,
– vérifier la bonne position de la sonde,
– surveiller la fixation de la sonde et de remplacer le système de fixation si
nécessaire,
– assurer les soins d’hygiène,
– connaître les produits pouvant être administrés par l’abord digestif,
– rincer la sonde,
– administrer les médicaments prescrits par la sonde,
– surveiller l’état cutané autour de l’abord digestif et de signaler tout changement
au médecin et/ou à l’infirmière.

La constitution d’une fiche de liaison hôpital-domicile est utile.

L’éducation est complétée par la remise de supports écrits. Le retour à domicile


est organisé pour assurer un suivi et permettre au patient de faire appel facilement
à un soignant en cas de besoin.

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Achevé d’imprimer en Septembre 2000


Imprimerie Tipografia Giuntina – Italie
Dépôt légal – Septembre 2000

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