Quid de La Satisfaction Des Patients Sur La Prise en Charge Anesthesique en Chirurgie Ambulatoire. Enquete Au Chu de Poitiers Lorene-Ory-2015
Quid de La Satisfaction Des Patients Sur La Prise en Charge Anesthesique en Chirurgie Ambulatoire. Enquete Au Chu de Poitiers Lorene-Ory-2015
Quid de La Satisfaction Des Patients Sur La Prise en Charge Anesthesique en Chirurgie Ambulatoire. Enquete Au Chu de Poitiers Lorene-Ory-2015
Par
Lorène Ory
Sous la direction de
Dr Elsa Carise
Médecin Anesthésiste Réanimateur (CCA) – CHU de Poitiers
M. Rémy Panhaleux
Infirmier Anesthésiste Diplômé d’Etat – CHU de Poitiers
Septembre 2015
UE 7 : MEMOIRE PROFESSIONNEL
En vue de l’obtention du diplôme d'Etat d'infirmier anesthésiste
I
Remerciements
J'adresse mes sincères remerciements à toutes les personnes qui m'ont aidées dans la
réalisation de ce mémoire, et en particulier :
- Le Dr. Elsa Carise, Médecin Anesthésiste Réanimateur au CHU de Poitiers, pour son
aide précieuse, ses conseils avisés et sa disponibilité. En tant que Directeur de
mémoire, elle m'a guidée dans mon travail et m'a aidée à trouver des solutions pour
avancer.
- Mes amis de promotion, merci pour ces beaux moments et ces nombreuses tranches
de rigolade...
2
Table des matières
ABREVIATIONS ......................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 2
MATERIEL ET METHODE .......................................................................................................................... 4
I. Objectifs de l’étude ................................................................................................................. 4
II. Population étudiée .................................................................................................................. 4
III. Déroulement de l’enquête ...................................................................................................... 5
IV. Données recueillies ................................................................................................................. 6
V. Analyse des résultats ............................................................................................................... 6
RESULTATS ............................................................................................................................................... 8
I. Caractéristiques des patients .................................................................................................. 8
II. Période avant l’intervention.................................................................................................... 9
III. Bloc opératoire ...................................................................................................................... 10
IV. SSPI ........................................................................................................................................ 10
V. Avant la sortie........................................................................................................................ 12
DISCUSSION ........................................................................................................................................... 16
I. Caractéristiques des patients ................................................................................................ 16
II. Avant le bloc opératoire ........................................................................................................ 17
III. Au bloc opératoire ................................................................................................................. 17
IV. SSPI ........................................................................................................................................ 18
V. Avant la sortie........................................................................................................................ 20
VI. Limites et biais de l’étude...................................................................................................... 21
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ............................................................................................................ 23
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 24
ANNEXES................................................................................................................................................... I
3
ABREVIATIONS
AG : Anesthésie Générale
ALR : Anesthésie Loco Régionale
ASA : American Society of Anesthesiologists
HAS : Haute Autorité de Santé
IOT : Intubation Oro Trachéale
ML : Masque Laryngé
NVPO : Nausée Vomissement Post Opératoires
ORL : Oto Rhino Laryngologie
SSPI : Salle de Surveillance Post Interventionnelle
VAS : Voies Aériennes Supérieures
1
INTRODUCTION
La chirurgie ambulatoire est définie par l’HAS comme « une chirurgie programmée et
réalisée dans des conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc
opératoire, sous une anesthésie de mode variable, suivie d’une surveillance post opératoire
permettant, sans risque majoré, la sortie du patient le jour même de son intervention. » La
décision du mode de prise en charge est déterminée par l’analyse du triptyque patient-acte-
structure [1].
Le patient est placé au centre de la prise en charge, il est la priorité. Lui seul est en
ambulatoire, la chirurgie et l’anesthésie doivent rester identiques et de même qualité que
pour une hospitalisation complète [2]. Tous les patients ne peuvent prétendre à une
hospitalisation en chirurgie ambulatoire. Sont pris en compte plusieurs critères tels que les
antécédents, l’acte chirurgical lui-même, le lieu d’habitation, la présence d'une structure
hospitalière à moins d'une heure du domicile et la surveillance au retour à domicile par une
personne responsable et valide...
Aujourd’hui, pour des raisons budgétaires, les hôpitaux souhaitent diminuer les
temps d’hospitalisation. La chirurgie ambulatoire est devenue une priorité. En 2009, une
enquête réalisée par l’IAAS (International Association Ambulatory Surgery) révélait que le
taux de chirurgie ambulatoire en France était de 36% contre 50% en Europe du Nord. Face
au retard de notre pays, un plan de développement a été proposé par la Haute Autorité de
Santé (HAS) en collaboration avec l’Agence Nationale d’Appui à la Performance (ANAP). Ce
rapport fait un état des lieux de la chirurgie ambulatoire et définit de manière plus précise
2
les critères chirurgicaux, médicaux et anesthésiques afin d’augmenter le nombre de patients
éligibles à un tel mode de prise en charge.
L’ambulatoire ne doit pas être une source d’inquiétude chez le patient. Il doit se
sentir en sécurité tout au long de la journée afin de rentrer chez lui sereinement.
3
MATERIEL ET METHODE
I. Objectifs de l’étude
4
- non communiquant,
- les femmes devant subir une interruption volontaire de grossesse,
- les patients devant bénéficier d’une anesthésie locorégionale autre que la
rachianesthésie.
5
IV. Données recueillies
L’analyse des données était descriptive. Les résultats ont été anonymés par ordre de
récupération des questionnaires puis entrés dans un tableur Excel®. Les variables
qualitatives sont présentées en effectif et/ou en pourcentage.
6
L’analyse statistique pour la comparaison des variables qualitatives a été réalisée par
le test exact de Fischer et le seuil de significativité retenu était de 5% (p<0,05). Cette analyse
a été effectuée grâce au logiciel BiostaTGV®.
7
RESULTATS
Durant la période d’inclusion, 977 patients au total ont été admis dans le service de
chirurgie ambulatoire du CHU de Poitiers, dont 259 correspondaient aux critères d’inclusion
de l’étude. Un questionnaire de satisfaction a été déposé dans le dossier de ces 259 patients.
Cent quarante questionnaires ont été remplis mais 2 ont été exclus par la suite. Le premier a
été écarté suite à un défaut de remplissage du questionnaire, le second suite à un défaut
d’inclusion (anesthésie locale). Au total, 138 questionnaires étaient exploitables, ce qui
correspondait à un taux de réponse de 53,3%.
Sur les 138 patients, 121 avaient déjà été opérés (soit 87,7%) dont 79,3% gardaient
de cette expérience des souvenirs excellents, très bons ou bons.
8
Tableau 1 : Caractéristiques démographiques des patients inclus
NOMBRE DE PATIENTS
INCLUS 138 (53,3)
SEXE homme 48 (34,8)
femme 90 (65,2)
AGE, années 43 [20-77]
ASA 1 75 (54,3)
2 59 (42,8)
3 4 (2,9)
4 0
TYPE D'ANESTHESIE AG 126 (91,3)
ALR 12 (8,7)
VAS IOT 83 (65,9)
ML 43 (34,1)
SPECIALITES gynécologie 46 (33,3)
vasculaire 7 (5,1)
viscérale 25 (18,1)
orthopédie 15 (10,9)
ORL 17 (12,3)
plastie 8 (5,8)
urologie 20 (14,5)
PROFESSION agriculteur exploitant 3 (2,2)
cadre 11 (8)
employé 53 (38,4)
retraité 27 (19,6)
artisan, commerçant 4 (2,9)
profession intermédiaire 3 (2,2)
ouvrier 11 (8)
sans activité professionnelle 26 (18,8)
Les résultats sont exprimés en valeur absolue (pourcentage) ou en médiane [min-max]
Près de 44% des patients présentaient une angoisse modérée à très importante avant
l’intervention, sachant que 59,1% des 138 patients n’avaient pas reçu de prémédication.
Parmi ceux qui avaient reçu une prémédication, 81,5% la jugeaient très efficace ou efficace.
9
L’attente avant le bloc opératoire était jugée assez longue à trop longue pour 23,1%
des patients et les conditions d’attente étaient moyennes ou mauvaises pour 6,5% des
patients.
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
perfusion froid angoisse intimité bruit installation douleur
Enfin, seuls 1,5% des patients jugeaient les conditions d’endormissement moyennes
ou mauvaises.
IV. SSPI
En SSPI les sources d’inconfort les plus gênantes étaient différentes de celle du bloc
opératoire. Arrivaient en tête, la soif (11,5%), la douleur (9,8%), la faim (9,7%) et le bruit
10
(8,9%). Si l’on ajoutait la gêne modérée, la douleur devenait une source d’inconfort pour
37,2% des patients. Les nausées ont incommodé 8% des patients et seul 4,4% ont présenté
des vomissements.
Il faut noter qu’en SSPI, 18,1% des patients n’ont vécu aucune sensation désagréable
ou inconfort.
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
11
V. Avant la sortie
4%
très satisfaisante ou
satisfaisante
assez satisfaisante
96%
12
9%
2% très satisfaisant ou
satisfaisant
assez satisfaisant
peu ou pas
89% satisfaisant
[VALEUR]%
beaucoup ou un peu
mieux qu'attendu
[VALEUR]%
autant qu'attendu
[VALEUR]%
beaucoup ou un peu
moins bien qu'attendu
13
La case « commentaire libre » a été complétée par 34,1% des personnes. Soixante-six
pourcent d’entre elles ont manifesté leur satisfaction envers le personnel ou la prise en
charge en général. Vingt-trois pourcent ont uniquement fait part de leur mécontentement,
concernant essentiellement l’attente avant le bloc opératoire, l’absence d’intimité et le
bruit. Les autres commentaires étaient mitigés, saluant l’efficacité du personnel, mais
déplorant par ailleurs l’attente ou la douleur.
Cependant, il existait un lien significatif entre le fait d’être prêt à rentrer chez soi et la
satisfaction du mode d’hospitalisation en ambulatoire. Les patients qui ne sentaient pas tout
à fait capables de rentrer chez eux n’étaient pas satisfaits de ce mode d’hospitalisation.
140
116
120
100
80
60
40
20 10
3 5
0
satisfait par l'ambulatoire non satisfait par l'ambulatoire
p<0,05
prêt à rentrer peu prêt à rentrer
14
De plus, le fait de présenter une douleur en salle de surveillance post
interventionnelle influençait de manière significative le sentiment d’être prêt ou non à
rentrer à domicile. La douleur empêchait les patients de se sentir tout à fait prêt à rentrer
chez eux.
80
70 67
60
50
40 34
30
20
10 6
2
0
douleur pas de douleur
p<0,05
prêt à rentrer peu prêt à rentrer
Figure 7 : Relation entre la douleur et le sentiment d’être prêt à rentrer chez soi
15
DISCUSSION
Cette étude réalisée à partir d’un échantillon de 138 patients avait pour objectif
principal d’évaluer le vécu et la satisfaction des patients sur la prise en charge anesthésique
dans le cadre d’une chirurgie ambulatoire, de la consultation d’anesthésie à la sortie de
l’hôpital en post opératoire.
Dans notre étude, l’âge médian des patients était de 43 ans et le nombre de femmes
était environ 2 fois plus élevé que celui des hommes. Ces chiffres n’étaient pas similaires à
ceux retrouvés dans l’étude de F. Canoui [6] de 2008 évaluant la satisfaction des
professionnels et des patients d’une unité multidisciplinaire de chirurgie ambulatoire dans
laquelle le pourcentage d’hommes était de 57% et l’âge médian de 55,8 ans. [6] Dans notre
enquête, la chirurgie gynécologique représentait 33,3% de l’ensemble des spécialités. Cette
proportion élevée pourrait expliquer en partie la sur représentation des femmes.
16
II. Avant le bloc opératoire
L’attente avant l’intervention était jugée assez longue à trop longue par près d’un
quart des patients. Les délais d’attente avant une intervention sont variables et dépendent
de plusieurs facteurs. Par exemple, la prolongation inattendue d’une chirurgie peut
entrainer un retard sur le programme opératoire. L’heure de convocation des patients
entrant en ambulatoire est aussi un élément important à prendre un compte. Certains
patients se plaignaient d’avoir été convoqués à 7h30 et de ne passer au bloc qu’à 13h. L’état
d’esprit et l’anxiété des personnes peuvent également perturber la notion du temps, le
jugeant anormalement long. Cependant, dans notre étude, le délai d’attente n’entrainait pas
d’insatisfaction sur la prise en charge anesthésique ou sur le mode d’hospitalisation en
ambulatoire.
Le froid est un facteur souvent retrouvé dans l’insatisfaction des patients et arrive
même en tête dans une étude de 2014 évaluant le vécu et le souvenir des patients par
rapport à leur prise en charge au bloc opératoire et en SSPI. [8] Dans cette étude, il est
précisé que le système de réchauffement est pourtant très largement utilisé. Notre enquête
17
confirmait que le froid était une source importante d’inconfort, mais ne nous renseignait pas
sur l’utilisation d’un système de réchauffement et notamment sur sa mise en place dès
l’arrivée en salle du patient, ou encore sur la température de la salle d’intervention. Ces
paramètres seraient à prendre en compte dans le cadre d’une étude ultérieure afin de
déterminer si le réchauffement actif des patients diminue de manière significative leur
sensation de froid ou bien si cette sensation reste présente malgré la mise en place d’un
système de réchauffement.
L’angoisse pré opératoire modérée à très importante concernait près du quart des
patients inclus dans cette étude. Une prémédication à visée anxiolytique avait été prescrite à
41,9% des personnes recrutées ; 7,5 % des patients jugeaient cette prémédication inefficace
ou peu efficace. Cependant, il n’existait pas de corrélation significative entre l’intensité de
l’anxiété pré opératoire et la prise, ou non, d’une prémédication. En effet, la majorité des
patients n’ayant pas reçu de traitement anxiolytique ne se plaignaient pas d’une angoisse
intense. L’anxiété pré opératoire, liée à l’appréhension d’une intervention, n’est pas à
minimiser. Elle peut en effet entrainer des complications médicales et psychologiques,
surtout si cette anxiété est majeure. Pourtant, il n’existe pas d’échelle d’évaluation de
l’anxiété aigue validée en France, ce qui empêche les professionnels de santé de prendre en
charge ces troubles de manière optimale et d’identifier précisément les patients à risque.
[10]
Bien que la perfusion, le froid et l’anxiété aient été les trois sources d’inconfort les
plus importantes au bloc opératoire, aucune n’entrainait une diminution de la satisfaction de
la prise en charge anesthésique ou du mode d’hospitalisation en ambulatoire de manière
significative.
IV. SSPI
18
La soif est une gêne souvent décrite par les patients en post opératoire. [11] Avant
une intervention chirurgicale, un jeûne doit être respecté afin de diminuer le risque de
vomissements et d’inhalation bronchique. Ce jeûne est de 6 h pour les solides et de 2 h pour
les liquides clairs, en l’absence de contre-indication. En post opératoire, il n’existe
actuellement que quelques recommandations en France concernant l’autorisation de boire
et de manger. [11] L’autorisation de boire précède généralement celle de manger et le délai
est prolongé quand le patient a été intubé. Une étude est en cours au Centre Hospitalier de
Poitiers évaluant les conséquences d’une reprise précoce des boissons. Elle consiste à
comparer un groupe pouvant boire dès la salle de surveillance post interventionnelle et un
groupe autorisé à boire à H+4 en cas de ML et H+6 en cas d’IOT. Les résultats de cette étude
permettront peut-être de démontrer qu’une reprise précoce des liquides n’entraine pas plus
de complications post opératoire et ainsi faire évoluer les pratiques. La soif pourrait donc
devenir une source d’inconfort moins fréquente. Il est à noter cependant que dans notre
étude la faim et la soif n’influençaient pas de manière négative la satisfaction de la prise en
charge anesthésique ni le mode d’hospitalisation en ambulatoire.
Une douleur légère à intense a été ressentie en SSPI par 61,2% des patients. Quatre-
vingt-onze pourcent des patients estimaient que les mesures mises en place par le personnel
de SSPI pour remédier à leur inconfort avaient été efficaces. Ces deux chiffres correspondent
à ceux retrouvés dans la littérature [8]. Nous pouvons donc dire que la prise en charge de la
douleur était satisfaisante. D’ailleurs, les patients ayant présenté une douleur n’étaient pas
insatisfaits par la prise en charge anesthésique. En revanche, la douleur affectait de manière
significative la capacité des patients à se sentir prêts à rentrer chez eux et entrainait une
insatisfaction du mode d’hospitalisation en ambulatoire.
19
pas été recherchés dans cette étude. Il serait intéressant de connaitre ces éléments afin de
déterminer si les patients présentaient peu de facteurs de risque ou si ’il existait un
dépistage efficace des personnes à risque et une mise en place optimale d’une prévention
NVPO.
V. Avant la sortie
20
prise en charge anesthésique est satisfaisante dans la mesure où aucun événement grave ne
se produit ? [14]
Par ailleurs, nous pouvons remarquer que les patients n’évoquaient que très peu
l’anesthésie dans leurs commentaires libres. Ils mentionnaient surtout les conditions d’accès
au CHU, le bruit et saluaient l’efficacité et la gentillesse du personnel, tous services
confondus.
En outre, cette enquête évaluait la satisfaction des patients le jour même de leur
intervention. Le contentement des personnes hospitalisées évoluant avec le temps, il aurait
été utile de les réinterroger 30 jours après leur intervention. En effet, l’international
association for ambulatory surgery recommande de collecter les données à au moins deux
instants différents ; en post opératoire immédiat et plus tard, à un mois, pour évaluer la
satisfaction globale. [1] L’organisation et la réalisation d’une enquête téléphonique sont très
chronophages et n’étaient pas compatibles avec le temps imparti à la réalisation de notre
étude.
Ce travail n’incluait que les patients ayant subi une AG ou une rachi anesthésie. Afin
d’évaluer de manière globale la satisfaction des patients sur la prise en charge anesthésique,
il serait intéressant d’inclure tous les patients ; ceux ayant bénéficié d’une ALR et peut-être
adapter le questionnaire aux enfants.
21
Par ailleurs, nous pouvons envisager que les personnes ayant présenté de fortes
douleurs en post opératoire ou les personnes très mécontentes n’avaient pas souhaité
répondre à l’enquête. Le taux de satisfaction très élevé pouvait être surévalué si les
personnes insatisfaites n’avaient pas répondu.
22
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
23
BIBLIOGRAPHIE
24
[12] Diemunsch P, Conférence d’experts – Texte court. Prise en charge des nausées et
vomissements postopératoires, Ann Fr Anesth Réanim 2008 ; 27 : 866-878
[13] Fung D, Cohen M, What do outpatients value most in their anesthesia care ? Can J
Anaesth 2001 ; 48 : 12-19
[14] Sitzia J, Wood N. Patient satisfaction : a review of issues and concepts. Soc Sci Med
1997 ; 45 :1829-43
[15] Institut Curie. Chirurgie ambulatoire : les patients très favorables. Paris : 2014.
Disponible sur : http://curie.fr/actualites/chirurgie-ambulatoire-patients-tres-favorables-
005663 (consulté le 2.06.2015)
25
ANNEXES
I
Madame, Monsieur,
Vous venez d’être hospitalisé dans le service de Chirurgie Ambulatoire du CHU de Poitiers.
Désirant vous apporter des soins d’une qualité en constante progression, nous sommes en
permanence à la recherche d’améliorations. Nous avons choisi de nous intéresser en
particulier à votre vécu sur la prise en charge anesthésique pour votre intervention en
ambulatoire.
Ce questionnaire de satisfaction vous est donc proposé afin d’évaluer la qualité de votre
prise en charge. Les informations que vous écrirez resteront strictement confidentielles.
Afin de faciliter le recueil des questionnaires, nous vous prions de bien vouloir le compléter
et le rendre aux secrétaires avant de quitter le service.
Nom :…………………………………………………………
Prénom :……………………………………………………
Date : ……/……/…………
Vous êtes :
□ Employé □ Ouvrier
□ Non
II
AVANT L'OPERATION
4) Si vous avez pris une prémédication (médicament pour vous détendre avant l’opération), celle-ci a-
t-elle été efficace?
□ Non concerné
□ Pas d’attente □ Attente peu longue □ Attente assez longue □ Attente longue □ Attente trop longue
AU BLOC
□ Installation 0 1 2 3 4
□ Froid 0 1 2 3 4
□ Douleur 0 1 2 3 4
□ Angoisse 0 1 2 3 4
□ Intimité 0 1 2 3 4
III
□ Perfusion 0 1 2 3 4
□ Bruit 0 1 2 3 4
□ Autre: ................................... 0 1 2 3 4
8) Comment jugez-vous vos conditions d'endormissement et/ou votre confort pendant l’opération?
LE REVEIL
□ Soif 0 1 2 3 4
□ Faim 0 1 2 3 4
□ Nausée 0 1 2 3 4
□ Vomissement 0 1 2 3 4
□ Douleur 0 1 2 3 4
□ Envie d'uriner 0 1 2 3 4
□ Froid 0 1 2 3 4
□ Chaud 0 1 2 3 4
□ Maux de gorge 0 1 2 3 4
□ Mauvaise installation 0 1 2 3 4
□ Bruit 0 1 2 3 4
□ Autre :……………………………… 0 1 2 3 4
□ Aucun désagrément
10) Comment jugez-vous les actions mises en place par le personnel pour y remédier?
IV
□ Très efficaces □ Efficaces □ Moyennement efficaces □ Peu efficaces □ Pas du tout efficaces
AVANT LA SORTIE
12) Estimez-vous suffisantes les informations données avant votre sortie (consignes post-opératoires,
rappel de la conduite à tenir en cas de problème)?
□ Tout à fait prêt □ Prêt □ Moyennement prêt □ Peu prêt □ Pas du tout prêt
14) Dans l'ensemble, comment jugez-vous la prise en charge anesthésique? (consultation d’anesthésie,
endormissement, réveil)
satisfaisante
□ Très satisfait □ Satisfait □ Assez satisfait □ Peu satisfait □ Pas du tout satisfait
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
V
Nous vous remercions d’avoir pris quelques minutes pour répondre à ce questionnaire. N’oubliez pas de
le rendre aux secrétaires avant de partir.
VI
Ecole Régionale d’Infirmier(e)s Anesthésistes Diplômé(e)s d’Etat
UE 7 - MEMOIRE PROFESSIONNEL
2013-2015
Aujourd’hui, pour des raisons essentiellement budgétaires, les hôpitaux souhaitent, avec l’appui de la
Haute Autorité de Santé, développer la chirurgie ambulatoire et ainsi rattraper son retard. La prise en
charge anesthésique est une étape clé de l’hospitalisation en ambulatoire et l’évaluation de la
satisfaction est un indicateur de la qualité des soins.
L’objectif principal de cette enquête était d’évaluer la satisfaction des patients sur la prise en charge
anesthésique dans le cadre d’une chirurgie ambulatoire, de la consultation d’anesthésie à la sortie de
l’hôpital en post opératoire. L’objectif secondaire était d’évaluer le degré des différentes sources
d’inconfort en per opératoire et en Salle de Surveillance Post Interventionnelle. Il s’agissait d’une étude
épidémiologique, prospective et descriptive à partir d’un questionnaire de satisfaction à questions
fermées. Elle s’est déroulée du 12 février 2015 au 3 avril 2015 dans le service de chirurgie ambulatoire
du Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers.
Au total, 138 questionnaires étaient exploitables, ce qui correspondait à un taux de réponse de 53,3%.
Le taux de satisfaction des patients sur la prise en charge anesthésique était de 96% et celui sur le mode
d’hospitalisation en ambulatoire de 89%. Des sources d’inconfort ont été clairement identifiées au bloc
opératoire (perfusion, froid et anxiété) ainsi qu’en SSPI (soif, douleur et faim). Aucune de ces gênes
n’altérait de manière significative la satisfaction des patients sur l’anesthésie. Seule la douleur
compromettait la capacité des patients à se sentir prêts à rentrer chez eux et entrainait une
insatisfaction du mode d’hospitalisation en ambulatoire.
La majeure partie des patients étaient très satisfaits de l’anesthésie et de leur hospitalisation en
ambulatoire. Ce niveau élevé de satisfaction est un argument positif non négligeable pour le
développement de ce type de structure.
Mots clés :
PROFESSIONAL DISSERTATION
2013-2015
Today, and essentially for financial reasons, hospitals in France aim to develop ambulatory surgery with
the support of the Health Authorities and therefore catch up with the rest of Northern Europe.
Anaesthetic care is a key step in ambulatory surgery therefore to assess satisfaction is a means of
assessing the quality of this care.
The first aim of this study was to evaluate patient satisfaction with anaesthetic care in ambulatory
surgery, from the anaesthetic visit, via surgery, to the hospital discharge. The second aim was to assess
the degree of different sources of discomfort in per op and recovery rooms. This epidemiological,
prospective and descriptive study was carried out on the basis of a satisfaction close-ended
questionnaire from 12th February to 3rd April 2015 in ambulatory surgery of Poitiers University
Hospital.
As far as the satisfaction of patients concerning anaesthetic care was concerned, the rate was as high as
96% ; in ambulatory surgery , it was 89%.
Sources of discomfort were clearly identified in the operating theatre as the perfusion, cold and anxiety;
in the recovery room they were thirst, pain and hunger.
None of these reasons significantly altered the satisfaction of patients with the anaesthesia. Pain was
the only obstacle which compromised the patients’ wish to be discharged, not feeling capable of dealing
with the pain once alone at home, and so provoking a global dissatisfaction with ambulatory surgery.
Most patients were very satisfied with the way their ambulatory surgery took place. This high level of
satisfaction is a positive argument for the promotion of developing such units in hospitals.
Keywords :