Microbiologie Appliqué
Microbiologie Appliqué
Microbiologie Appliqué
COURS
DU MODULE DE
MICROBIOLOGIE APPLIQUEE
SVI-S6-
Parcours : Biotechnologie
2019-2020
1
SOMMAIRE
2
2-Caractères microscoiques:2-4-3-IDENTIFICATION DES MOISISSURES2-4-3-1-CARTE D’IDENTITÉ2-4-3-2-
Quelques milieux d’identification des moisissures2-4-3-3-techniques immunologiques(kits pour tests
cliniques)
V- LES ALGUES :5-1- GENERALITES5-2 -REPARTITION DES ALGUES DANS LES SOLS5-3-
ROLE DES ALGUES DANS LES SOLS
I- INTRODUCTION
3
1-1-HISTOIRE DE LA MICROBIOLOGIE APPLIQUEE
4
5
1-1-4-L’HOMME CHERCHEUR ET LA MICROBIOLOGIE
-Naissance de la microbiologie :
-description des microorganismes des différents milieux naturels
(Eau, sol, lait, salive, sang etc.)
-établissement de méthodes d’isolement de culture et
d’apprivoisement des microorganismes ;
-étude de la structure et de l’évolution des microorganismes ;
-étude de l’organisation interne des cellules microbiennes ;
-connaissance des caractéristiques physiologiques, métaboliques
et génétique ;
6
-classification des microorganismes ;
-compréhension des interactions entre les microorganismes et
leur environnement ;
-utilisation des microorganismes par l’homme.
1-2-DEFINITION
1-3-OBJECTIFS DU MODULE:
1-3-1-OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Les objectifs généraux de l’enseignement de la microbiologie appliquée
changent selon le niveau ou cycle d’étude.
Dans le premier et le deuxième cycle universitaire ils consistent à donner
aux étudiants les notions théoriques et pratiques qui leur permettent d’acquérir un
niveau de performance satisfaisant qui les rend capable de pratiquer la
microbiologie selon les normes et de manière correcte dans les laboratoires
spécialisés ; de préparer et présenter des exposés ; de mettre en ordre les résultats
d’analyses microbiologiques, les analyser et les interpréter pour donner des
conclusions,
7
1-3-2-2- former des experts en microbiologie agroalimentaire :
Utilisation de microorganismes dans la production et la transformation des
aliments
-Etude du rôle des micro-organismes dans :
a) la production maraîchère et animale,
b) dans la conservation des aliments,
c) fermentation du fromage, yogourt, vin, bière,
d) production de probiotiques et prébiotiques,
e) asepsie des produits.
8
1-3-2-5- former des spécialistes en Microbiologie moléculaire
(génétique) :
Étude des rôles et des fonctions des gènes chez les microorganismes
-physiologie et métabolisme,
-génétique,
Identification et développement des molécules microbiennes utiles en
biotechnologie
.
Remarque : Les qualités indispensables pour devenir microbiologiste ?
9
-l’asepsie : le matériel utilisé pour le prélèvement doit être stérile, et le transport des
échantillons doit se faire dans des conditions évitant tout risque de contamination.
-l’homogénéité : les prélèvements doivent être fait en plusieurs répétitions sur
différents points du même milieu, puis homogénéisés dans le même emballage.
-l’état standard : l’échantillon doit être analysé dans son état le plus caractéristique.
Dans ce cas, le délai et les conditions de transport au laboratoire, doivent être fait de manière à
2-1-1-1-prelevement de l’eau
. Eaux de surface
- Se désinfecter les mains.
- Sortir le flacon stérile contenant du thiosulfate de sodium de son emballage et le
plonger à l’horizontale (pour éviter le déversement du thiosulfate). Le redresser jusqu’à ce que le
volume d’eau recueilli soit suffisant tout en gardant un volume d’air dans le flacon (goulot) pour
permettre une agitation correcte avant l’analyse.
- Inscrire sur le flacon et sur la Fiche de demande d’analyse d’eau toutes les
informations concernant le prélèvement (site, lieu, date, heure, éventuels problèmes rencontrés….
NB : Si le point de prélèvement n’est pas accessible, utiliser un porte flacon stérilisé au
préalable.
A-Transport et conservation
.A1- Transport
-Le prélèvement ainsi réalisé doit être acheminé au laboratoire dans les plus brefs
délais.
-Pour les eaux potables, il convient dans l’idéal de commencer l’analyse le jour même.
-Durant le transport, les échantillons sont conservés dans une enceinte réfrigérée avec
blocs réfrigérants et à l’abri des rayonnements solaires.
-Il est recommandé de séparer les échantillons chauds des échantillons froids.
-Ne pas mettre de blocs réfrigérants en contact direct avec l’échantillon, car cela
pourrait entraîner sa congélation.
- La formation de glace peut entraîner la mort de la majorité des cellules. Seuls les
échantillons destinés à l’analyse des virus peuvent être conservés à-70°C.
NB : Pour les échantillons transportés pendant une durée supérieure à 8h, il est
nécessaire de surveiller et d’enregistrer la température.
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A2- Conservation
Le tableau ci-après, tiré de la norme NF EN ISO 19458 :2006, propose des durées et
des températures de conservation acceptables pour les échantillons d’eau du prélèvement à
l’analyse. Des critères spécifiques à appliquer ont été déterminés par le laboratoire dans chaque
méthode
.
2-1-3-1-Sol nu
13
Les prélèvements sont de 500 à 1000g chacun. Ils doivent être effectués
à 10 à 15cm de profondeur, en plusieurs points choisis au hasard du champ à
analyser.
2-1-3-4- Rhizosphère
On effectue le prélèvement dans :
*le sol en jachère loin des racines : témoin ;
*la rhizosphère éloignée (édaphosphère) sol au voisinage des racines de
la plante ;
*la rhizosphère proche (rhizoplan) : terre adhérente aux racines. Elle est
récupérée par secouage puis lavage avec des jets de pissettes d’eau stérile des
racines de la plante.
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Elles permettent de reconnaitre, de dénombrer, et de décrire les
propriétés morphologiques, chimiques et structurales des microorganismes. Elles
se basent sur l’analyse de frottis préparés selon des procédés appropriés. Cette
analyse peut se faire en microscopie photonique (à transmission normale, à fond
noir, à fluorescence et/ou à contraste de phase), et/ ou en microscopie électronique
(à balayage et à transmission).
a) Frottis humides :
*À partir de cultures bactériennes ou de levures :
On dépose une goutte d’eau distillée stérile ou d’eau physiologique (9 ‰
NaCl) sur une lame propre préalablement dégraissée. On émulsionne dans cette
goutte une fraction de la colonie microbienne et on couvre avec une lamelle.
2-2-1-3-L’observation microscopique
a) Microscopie photonique à transmission normale
Elle permet des grossissements de l’ordre de 4; 10; 40; et 100 fois. La plus
petite taille observable est de l’ordre de 1,6µ.
c) Ultramicroscopie
Elle fonctionne de la même manière que le fond noir, mais permet
d’observer des objets trop petits pour être vus en microscopie ordinaire.
16
e) Microscopie électronique à transmission et à balayage
Elle utilise les électrons pour irradier les objets. Sa limite optique est
d’environ 0,00001µ. Elle permet l’étude sur photographie, de la structure des
cellules.
a) Cellule de Malassez
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on peut traduire ce dénombrement en biomasse en considérant les
données suivantes:
*densité moyenne des microorganismes = 1,1 ;
*le taux de matière sèche des microorganismes = 20% ;
*le taux de carbone = 50% de matière sèche ;
*le poids spécifique d’un µ3 =10-12 g;
2-2-2-2- dénombrement
19
naturels. Il se fait par colorimétrie après hydrolyse acide, suivie d’une purification
chromatographique.
- (ADN)
Renseigne sur la biomasse bactérienne et se fait par extraction après lyse
des cellules et traitement avec l’acide 3-5-diaminobenzoique ou avec la
mithramycine (antibiotique qui réagit spécifiquement avec la guanine), puis mesure
de la fluorescence.
La quantification de l’ADN peut aussi se faire par réaction de
polymérisation en chaine (PCR), et par hybridation de sondes d’ADN. (C’est un
fragment d’ADN capable de reconnaitre, dans un échantillon biologique une
séquence nucléotidique complémentaire à la sienne et de former avec celle-ci une
molécule double brin ou duplex stable au cours de l’hybridation).
- l’ADNr 16S :
-extraction de l’ADN( optimisation de la méthode d’extraction):on ajoute
une quantité donnée de cellules d’Escherichia coli à notre échantillon, et on pratique
plusieurs techniques d’extraction: sonication, congélation-décongélation, chelex
100°C/PCR directe, etc.);
-amplification spécifique du gène codant pour l’ARNr 16S par PCR;
-clonage des fragments d’ADNr 16S dans un plasmide;
-analyse du polymorphisme de longueur des fragments de restriction des
clones afin de déterminer les classes de clones;
-séquençage des différents clones;
-analyse des séquences à l’aide d’outils informatiques et construction
d’arbre phylogénétique.
20
-ARN ribosomale 16S (technique de phylogénie moléculaire)
Permet d’estimer la diversité de la communauté microbienne, par
extraction et amplification (par PCR) puis analyse par un logiciel approprié dans un
ordinateur d’une petite quantité d’ADN d’un échantillon de sol.
21
-e2) IMMUNODOSAGE EN SANDWICH
Les méthodes dites "en sandwich" (où l'Ag recherché se trouve entre
deux couches d'Ac) utilisent non pas des Ag marqués mais un deuxième Ac
marqué spécifique de l'Ag. Le signal obtenu augmente en fonction de la
concentration d'Ag ajouté jusqu'à atteindre un plateau correspondant à la
saturation de la réaction.
2-2-4-2-activité déshydrogénasique
Les déshydrogénases sont classiquement définies comme des enzymes
qui catalysent le transfert d’hydrogène d’un substrat oxydable (par exemple,
composés des résidus végétaux) soit sur l’oxygène, soit sur un substrat existant
spontanément ou introduit artificiellement.
Il est plus juste de parler de système transporteur d’électron. Ces enzymes
sont connues par leur spécificité. Leur localisation au niveau des cellules végétales
a été depuis longtemps révélée en traitant les cellules avec une solution à 0,5 à 1%
de 2-3-5- Triphényl Tétrazolium Chloride (TTC) ou de nitrophényl-nitrophénol-
23
tetrazolium-chloride (INT). Ces sels donnant normalement une solution aqueuse
incolore, sont réduits en précipité rouge (Triphényl-formazan : TPF) insoluble dans
l’eau, mais extractible à l’acétone ou au méthanol.
Cette réduction à lieu au niveau de l’assise génératrice (cambium) et dans
le liber (phloème) et aussi au niveau des membranes des cellules vivantes
bactériennes.
Ce réactif avait été déjà utilisé pour rechercher la vitalité des graines, et
des levures ou des boutures d’arbres et arbustes.
L’utilisation du TTC pour la révélation des cellules vivantes a connu, depuis, un grand
succès pour entrer dans l’évaluation des activités respiratoires des bactéries des milieux naturels.
2-3- ISOLEMENT
L’isolement d’un groupe microbien se fait dans des milieux électifs, celui
des genres et des espèces, dans des milieux sélectifs enrichis.
Les principales méthodes d’isolement sont :
24
-a) méthode monosperme ;
-b) méthode par dilution et ensemencement en milieux liquides
solidifiables en boites ou en tubes ;
-c)méthode par épuisement à la surface de milieux solides en boites ;
Remarques :
- pour parvenir à isoler un germe pur, il est recommandé de réensemencer,
après dilution en liquide isotonique, la colonie plusieurs fois jusqu’à ce que ses
caractères morphologiques soient stables.
- l’isolement des anaérobies strictes nécessite l’application de procédés
spéciaux qui respectent l’anaérobiose (manipulation et incubation dans des
conditions dépourvues d’oxygène
26
B- les propriétés biochimiques et physiologiques :
Fermentation des sucres ; effet sur le lait (coagulation ou digestion), sur
la gélatine ; pouvoir réducteur (tournesol, bleu de méthylène) ; production de gaz,
d’indole, d’hydrogène sulfuré ; assimilation des nitrates, de la cellulose, sels
d’ammonium ; températures de développement.
Pour de nombreux genres et espèces, l’identification ne doit pas se baser
sur un petit nombre de tests, mais sur un modèle connu, applicable, comme par
exemple le modèle utilisé pour l’identification des Enterobacteriaceae.
Exemple :
-API 20 E d’identification rapide des entérobactéries :
Bande de plastique de 20 micro-cupules contenant des substrats
déshydratés capables de révéler certains caractères biochimiques. La bactérie
isolée est émulsionnées dans une solution physiologique stérile, puis inoculée
27
dans les micro-cupules, après 5h ou une nuit d’incubation, les résultats sont
convertis en une grille de 7 ou 9 données. Cette grille peut être traitée par
ordinateur, ou à l’aide d’un manuel (API profile index) pour donner le nom de la
bactérie.
-b2) le biolog :
Permet l’identification de 800 espèces gram + et gram – et repose sur la
capacité des bactéries à cataboliser 95 sources de carbone différentes
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b3) IDENTIFICATION PROTEOMIQUE PAR SPECROMETRIE DE MASSE :
MALDI-TOF/MS
L’identification protéomique par spectrométrie de masse consiste à
analyser les protéines des microorganismes. Cette analyse a l’avantage d’être liée à
l’identité génétique des derniers.
Avantages :
-Préparation simple des échantillons et acquisition de données d’analyse
extrêmement rapide.
Inconvénients :
-le nombre de protéines détectés par MALDI-TOF est généralement
inférieur à 100 qui ne représente qu’une petite fraction de 2000 à 5000 protéines
présentes dans les génomes bactériens. Cependant, il semble que la détection de
cette petite quantité protéique est suffisante pour la détermination des genres,
espèces, sous espèces et des souches
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-c2) agglutination ;
À un anticorps déterminé correspond un antigène spécifique.
Tous les êtres vivants réagissent par un phénomène d’autodéfense à
l’introduction de corps étrangers dans leur organisme. Cette réaction est due à la
formation, dans le sérum sanguin, d’anticorps. Ces anticorps conservent, pendant
un certain temps, la propriété de se combiner aux antigènes qui leur sont
spécifiques.
Par la réalisation des interactions antigène-anticorps, on peut caractériser
l’espèce ou le groupe d’espèces auxquels appartient la bactérie qu’on veut identifier.
Pour ce faire, on mélange « in vitro » un anticorps connu avec un antigène
inconnu dans des conditions déterminées. Dans le cas de la présence d’une
agglutination ou d’une précipitation, on conclut que la bactérie qui porte l’antigène
testé, appartient au même groupe sérologique que celle utilisée pour l’élaboration
de l’anticorps connu.
L’agglutination est utilisée pour diagnostiquer Clostridium botulinum et
Streptococcus.
D-Lysotypie
32
La méthode Gen-probe Listeria monocytogenes est un test
d’identification utilisant une sonde d’ADN spécifique à marquage chimio-
luminescent, complémentaire de l’ARN ribosomal de Listeria monocytogenes : les
hybrides formés sont détectés au moyen d’un luminomètre. Ce test nécessite deux
phases d’enrichissement (bouillon FRASER au 1/2 puis gélose PALCAM). Les colonies
s’y développant sont soumises à une hybridation moléculaire après lyse
bactérienne. La méthode de détection utilise une sonde à ADN monocaténaire
marquée à l’ester d’acridium. Cette sonde a une structure complémentaire d’une
séquence de l’ARN ribosomial spécifique des Listeria monocytogenes. En cas
d’hybridation, les complexes ADN-ARN sont détectés par un luminomètre, les
sondes non hybridées étant préalablement éliminées.
La détection des hybrides résulte de la transformation en milieu alcalin
de l’ester en acridone avec libération de photons. Leur mesure exprimée en RLU
détermine la conclusion. Cette méthode donne 4 % de faux positifs (produits
carnés et produits de la pêche) et aucun faux négatif.
Cette méthode est rapide et permet dès les premières 24 heures
d’enrichissement de détecter les bactéries.
Test validé AFNOR pour tous produits alimentaires le 13 nov 1996.
Associées à la PCR l’intérêt de ces méthodes sera accru.
33
Fermentations, assimilation des sucres, nitrates, production de pigments
caroténoides, etc. permettent de différencier les espèces.
2-4-2-2-Caractères microscopiques :
a) morphologie et reproduction
ARTHROSPORE
Se fait par culture de la levure à identifier dans une gélose
cornmeal+tween, incubation 48-72H à 25°C.
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albicans contiennent l’enzyme N-acétyl-β-D-Galactosaminidase, qui agit sur le
substrat 4-méthylumbelliféril-N-acétyl-β-D-Galactosaminide (MUGal), formant le 4-
métylumbeliférone reconnaissable à sa fluorescence à la lumière UV (366 nm) .
Ces milieux, auxquels sont ajoutés des substances chromogènes, confèrent aux
colonies qui s’y développent une coloration particulière, variable en fonction de
l’espèce. Cette coloration est dans la plupart des cas fondée sur la mise en évidence
d’une activité de type hexosaminidase (N-acétyl-β-D-galactosaminidase). La
multiplication des bactéries est également inhibée sur ces milieux.
d) CAPSULE
culture de la levure en milieu gélosé riche en extrait organique(sérum de
bœuf, cérébrinine) ; Encre de chine - Levure ronde avec capsule : Cryptococcus,
possiblement C. neoformans/gattii
e) Etude des caractères physiologiques.
f) Tests métaboliques.
Trois tests sont actuellement commercialisés pour la détection de C.
albicans : MUREX C. albicans (Murex Diagnostics), Albicans-Sure (Clinicat Standards
Laboratories) et BactiCard Candida (Remel).
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Ces trois tests se basent sur le fait que la double-activité β-
Galactosaminidase et L-proline aminopeptidase n’est rencontrée que chez C.
albicans. Les autres espèces peuvent présenter l’une ou l’autre de ces activités mais
jamais les deux associées. Ces trois tests présentent une sensibilité et une spécificité
comprise entre 98,7% et 100%.
h) techniques immunologiques
i)
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2-4-3-IDENTIFICATION DES MOISISSURES
2-4-3-1-CARTE D’IDENTITÉ
N°
ORIGINE : sol ; eau, aliment, liquide ou substrat organique etc.
ISOLEMENT : technique ; milieu ; Température ; pH, humidité
Test Rentable
Haute sensibilité et spécificité
Des résultats rapides pour les cliniciens (2 heures)
Lecture visuelle simple, sans interprétation d'experts
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III-LES BACTERIES DU SOL
Les groupes les plus représentés dans le sol sont :
ordre des
Pseudomonodales
-les Eubactériales ( eubactéries)
ordre des
Eubactériales
-les Chlamydobactériales (bactéries filamenteuses ferrugineuses);
-les Beggiatoales( bactéries sulfureuses filamenteuses);
-les Myxobactériales.
3-1- EUBACTERIES
39
(ammoniac ou urée). La biomasse séchée obtenue contient environ 70-80% de
protéines qui peuvent être utilisées comme aliment.
•Hydrogenomonas/ capables d'oxyder l'hydrogène pour former de l'eau et
d'utiliser le dioxyde de carbone comme source de carbone pour la croissance
•Thiobacillus: utilisé dans la biolixiviation du cuivre
•Nitrsomonas Cette bactérie est capable de dégrader des composés
organiques aromatiques2 ou halogénés (comme le trichloréthylèneClCH=CCl2,
le chlorobenzène C6H5Cl et le chlorure de vinyle ClCH=CH2 3 ), ce qui pourrait être
utile à des fins de bioremédiation des environnements pollués. Plus précisément,
elle catalyse la première étape de la conversion de l'ammoniac en nitrates, de sorte
qu'elle intervient dans le traitement des eaux usées et des déchets industriels. Elle
serait responsable d'une part importante de la production mondiale de protoxyde
d'azote (oxyde nitreux N2O) et produit également de l'acide nitrique HNO3, ce qui
peut favoriser la solvatation des pierres et matériaux de construction de certains
monuments et bâtiments.
•Caulobacter crecentus
Non pathogène
-forte expression de la protéine Rasa, il a été utilisé pour exprimer et
assembler des protéines étrangères à des concentrations élevées.
-dans la thérapie de cancer, le microbicide anti-VIH, les vaccins de
cellules entières (contre Pseudomonas aeruginoa).
-le type sauvage C. crescentus a également été montré pour avoir des
propriétés immunostimulantes [5] et peut également être utilisé comme agent
prophylactique
-déferrisation biologique
Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus
En immobilisant les bactéries sur un support. Pseudomonas et
Staphylococcus ont montré un pouvoir dépolluant du benzène.
40
3-1-2-ORDRE DES EUBACTERIALES
3-1-3-1-Photosynthèse
(Production de l’énergie par utilisation des radiations lumineuses)
CO2 + 2H2O CH2O + H20 + O2 ; les bactéries photosynthétiques ne
produisent pas d’oxygène) :
42
313-2-) Déroulement du cycle de carbone:
Organisation du carbone, décomposition des substrats organiques : les
glucides, les substances aromatiques, et constituants hydrophobes ; (Amilolyse,
pectinolyse, hémicellulolyse, cellulolyse aérobie et anaérobie, etc.).
3-2-CHLAMYDOBACTERIALES
-ressemblent aux eubactéries mais diffèrent par la présence d’une gaine
à paroi lisse qui entoure les cellules en chaine. Cette gaine se colore en jaune
rouille sous l’influence de l’oxydation du fer ferreux contenu dans le milieu. Les
chlamydobactériales sont des ferrobactéries (oxydent le fer ferrique en fer
ferreux) et ont la même physiologie et écologie que les caulobactériacées et les
sidérocapsacées (eubactéries pseudomonodales ferrugineux). On les trouve
essentiellement dans certaines sources, dans les bous des marais et d’étang. Les
familles représentant ce groupe sont :
-les Chlamydobactériacées qui ressemblent à des algues. les principaux
genres sont : Leptothrix, Sphaerotilus et Toxothrix.
3-3-BEGGIATOALES
Sont des bactéries sulfureuses filamenteuses mobiles par glissement et
ressemblent aux algues(Cyanophycées), mais diffèrent par l’absence de pigments.
Elles sont souvent associées avec les chlamydobactériales et oxydent les formes
réduites du soufre en soufre élémentaire puis en sulfate.
3-4-MYXOBACTERIALES
Ce sont des bactéries qui ont de grandes similitudes avec les eubactéries,
mais se distinguent par l’absence de flagelles. Elles sont mobiles par reptation au
contact des surfaces solides et sont répartie en deux groupes :
3-5-LES ACTINOMYCETES
3-5-1-caractéristiques
Les actinomycètes sont des bactéries filamenteuses gram positives. Avec
les champignons elles présentent une convergence de forme (Structure mycélienne)
plutôt qu’une parenté génétique. Elles sont caractérisées par :
•-une morphologie d’allure bactérienne des fragments issus de la
segmentation quand elle a lieu ;
•- une morphologie typiquement bactérienne chez les formes simples
(Mycobacteriacées) ;
•Sensibilité aux attaques virales ;
•Structure interne procaryotique ;
•Reproduction par fragmentation, production de conidies par division
des extrémités des hyphes, et, production de sporanges ;
•Mycéliums de 0,2 à 1,2µ de diamètre, ramifiés, émettant des filaments
aériens et des conidies ;
•Absence de turbidité dans les milieux de culture liquides ;
•Croissance cubique ;
•-Présence dans les sols sous tous les climats et sur tous les résidus ; avec
des densités allant de 105 à 108 ;
45
•-Aptitude à dégrader les substances organiques non biodégradables par
les champignons et les bactéries ;
•
IV-LES CHAMPIGNONS
4-1-GÉNÉRALITÉS :
-Ce sont des thallophytes hétérotrophes, eucaryotes, appareil végétatif
souvent filamenteux (mycélium plurinucléé, pourvu ou non de cloisons
transversales incomplètes) ;
46
-sous forme de vésicule portant un bouquet de rhizoïdes(Chytridiales).
d) les Eumycota
Champignons vrais caractérisés par la présence d’un mycélium vrai à
membrane renfermant de la chitine et non de la cellulose, et par l’absence d’organes
reproducteurs flagellés. Ils comportent :
-les Zygomycètes (mycélium cénocytique produisant des sporanges,
copulation de deux articles plurinucléés produit des œufs, ex : Mucor mucedo,
Absidia cylindrospora, Mortierella polycephala),
47
4-6-1-Oomycètes : dans les sols lourds, dans les terres cultivées, à pH
élevé, les Pythium : sous gazon et cultures maraichères et P.intermedium principal
habitant du sol.
-Les Penicillium se trouvent dans tous les sols surtout vierges. Certains
produisent des antibiotiques, d’autres excrètent des substances toxiques pour les
végétaux supérieurs. Ce sont des humificateurs, des minéralisateurs des
monosaccharides, des disaccharides et d’amidon. Certaines espèces dégradent la
cellulose et utilisent l’azote des sels minéraux azotés et des acides humiques.
-LES BASIDIOMYCÈTES
se trouvent dans les litières, dans les bois pourrissants, et dans les racines
des arbres et des herbes.
Certains sont mycorrhiziens (Amanites, Russules, Bolets), d’autres sont
parasites des racines (Armilariella, Rhizoctone, Unglunia annosa). Marasmes,
Mycènes, Collibies, et Aphylophorales sont saprophytes et ont un fort pouvoir
cellulolytique ligninolytique, et déshumificateur. Certaines espèces sont seulement
cellulolytiques.
4-6-LES LEVURES
4-6-1- GENERALITES
Les levures sont abondantes dans les vergers ; les vignobles ; les sols
riches en matière organique fraiche et peu décomposée ; dans les litières
forestières ; et dans la rhizosphère des plantes cultivées ; sauf celle d’avoine qui est
inhibitrice. Leur diversité est contrôlée par les caractéristiques des sols. Un apport
de source d’azote les défavorise. Certaines levures sont stimulées quand les plantes
sont au maximum de croissance.
Les levures peuvent utiliser les nitrates et les sucres simples. Elles sont
incapables de dégrader les glucides complexes, sauf exceptionnellement, la pectine.
Les Lipomyces sont exclusivement telluriques et sont présentes dans tous
les sols. Ils s’associent aux bactéries fixatrices d’azote vis-à-vis desquelles elles
exercent un effet stimulant. Elles sont favorisées par les acides humiques, et
dégradent plus de carbone organique en présence de faibles doses d’azote dans le
sol. Leur croissance est stimulée par les débris organiques fournis par les cultures
vieillissantes.
V- LES ALGUES
5-1- GENERALITES
50
Ce sont des thallophytes, pour la plus part aquatiques. Certaines sont
exclusivement terrestre et se trouvent dans tous les sols. Ce sont des productrices
de substances organiques. Leur rôle est primordial dans les premières étapes de la
pédogénèse. Leur densité varie de 20 à 1000kg/Hare.
Les algues se trouvent à la surface des sols et à des profondeurs dépassant
1m en association avec des bactéries.
La pluviosité, le régime des pluies, et le niveau de la nappe, agissent sur
l’intensité de croissance et sur la composition spécifique algale : certaines espèces
ont des exigences à l’eau, d’autres supportent bien la dessiccation.
Les algues sont stimulées par le K, Ca, P, et Na et des traces de Co. L’azote
minéral est sans effet.
Certaines algues exigent des acides organiques pour se développer, mais
la fumure organique est inhibitrice.
La diversité algale est plus importante dans les sols normaux que dans les
sols salins.
L’hiver des zones tempérés et arctiques entraine la diminution des
individus(le froid entraine la déshydratation des algues)
Les algues sont peu sensibles aux variations de pH (3.7 à 13).
51
5-2 -REPARTITION DES ALGUES DANS LES SOLS
6-1 -GENERALITES
Ce sont des protistes eucaryotes unicellulaires et mobiles non
photosynthétiques, à l’exception des Phytomastigaphora (surtout Euglena à rôle
52
limité dans le sol). Les protozoaires sont dépourvus de chlorophylle. Leur cycle de
vie comporte deux phases :
-une phase d’activité pendant laquelle ils se déplacent, se nourrissent et
se reproduisent ;
-une phase de repos pendant laquelle ils s’enkystent et deviennent
inactifs
Les groupes flagellés et quelques ciliés sont saprophytes et se nourrissent
de substances organiques solubles diffusant à travers le cytoplasme.
Les protozoaires ciliés se nourrissent par ingestion des particules solides
et d’autres microorganismes (bactéries, levures, algues, et d’autres protozoaires).
Une augmentation de la densité bactérienne dans un sol est souvent
accompagnée de l’accroissement de la densité des protozoaires holozoiques.
-la réduction de la biomasse des protozoaires dans les sols est en partie
provoquée par l’augmentation de la biomasse fongique.
Les protozoaires sont présents dans tous les sols humides. Leur densité
diminue dans les sols secs, sahariens, et les lithosols (sols pauvres en strate).
53
Les acidiphiles, les basiphiles, et les neutrophiles occupent
respectivement les sols acides, basiques, et neutres.
Les protozoaires sont généralement abondants dans la couche
superficielle (15cm) du sol (riche en bactéries et aérée),
VII-LES VIRUS
7-1- GENERALITES
-entités biologiques constituées d’une protéine et d’un acide nucléique
(ADN ou ARN), sub-microscopiques (10 à 100mµ);
-ne contiennent ni lipides ni polysaccharides à l’exception des virus
animaux qui incorporent ces éléments en provenance de la cellule hôte ;
-parasites intracellulaires stricts ;
-incapable de produire de l’ATP ;
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-se reproduisent à partir du matériel génétique ;
-la synthèse de leurs constituants se fait indépendamment des cellules
mères ;
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8-2- PARAMETRES REGISSANT LES SEQUENCES MICROBIENNES
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8-3- MECANISMES REGISSANT LES SEQUENCES MICROBIENNES
SYNERGISME
Association qui va du commensalisme à la symbiose nutritionnelle.
-la symbiose:
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Exemple : -symbiose lichéneuse (algue + champignon);
-la thiobactérie Chromatium vinosum vie et se multiplie dans
le protozoaire Spirostomum teres.
- la compétitivité
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