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Chapitre 1 : Définitions liées à l’approche géographique et culturelle

de l’Afrique :
1- De quelle Afrique parle-t-on ?

L'Afrique est un continent de grande diversité, tant sur le plan géographique que
culturel. On distingue traditionnellement l'Afrique du Nord, arabophone et
musulmane, de l'Afrique subsaharienne, à majorité noire. Cependant, cette
distinction est de plus en plus remise en question, notamment pour les raisons
suivantes :

 L'Union Africaine, qui regroupe tous les pays du continent, favorise


l'intégration régionale.
 Les échanges entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne sont anciens
et importants.
 L'influence des pays d'Afrique du Nord s'est renforcée en Afrique
subsaharienne ces dernières années, notamment dans les domaines
politique, économique et religieux.
 Les institutions d'aide au développement adoptent une approche de plus en
plus intégrée de l'Afrique.

L'Union Africaine, qui regroupe tous les pays du continent, favorise les échanges et
la coopération entre les différents pays africains. Les échanges entre l'Afrique du
Nord et l'Afrique subsaharienne se sont intensifiés ces dernières années, dans les
domaines politique, religieux et commercial. Les institutions d'aide au développement
adoptent également une approche de plus en plus intégrée de l'Afrique.

L'Afrique est un continent en pleine mutation, où les frontières entre l'Afrique du Nord
et l'Afrique subsaharienne tendent à s'estomper. Il est un continent diversifié, où l'on
distingue traditionnellement l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. Cependant,
cette distinction est de plus en plus remise en question, notamment pour des raisons
politiques, économiques et culturelles.

2- Les organisations sous-régionales en Afrique


L'Afrique est divisée en cinq sous-régions officielles, mais il existe de nombreuses
organisations sous-régionales qui se chevauchent parfois.
En Afrique du Nord, l'Union du Maghreb arabe (UMA) regroupe l'Algérie, la Libye, le
Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. L'Egypte et le Soudan ne font pas partie de l'UMA,
mais les sept pays sont membres de la Ligue arabe.

En Afrique de l'Ouest, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest


(CEDEAO) comprend 15 membres. Huit d'entre eux, les membres de l'Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ont une monnaie commune, le
franc CFA d'Afrique de l'Ouest. Les sept autres membres de la CEDEAO sont le
Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone.
La CEDEAO est une organisation importante en Afrique de l'Ouest. Le Nigeria, avec
ses 190 millions d'habitants, représente à lui seul plus de 60 % de son PIB global. Le
Maroc a demandé son adhésion à la CEDEAO en 2017, mais sa demande est
toujours en suspens. Les dirigeants de la CEDEAO ont également adopté le nom d'«
Eco » pour leur projet de monnaie unique, qui pourrait être créée dès 2020.

Le franc CFA a été critiqué pour des raisons économiques et politiques. Sur le plan
économique, il a été accusé de maintenir des taux d'intérêt élevés en zone franc, ce
qui a rendu difficile le financement des entreprises et de l'économie en général. Il a
également été critiqué pour sa parité fixe avec l'euro, qui a rendu les exportations
des pays de la zone CFA moins compétitives.

Sur le plan politique, le franc CFA a été perçu comme un symbole de la domination
française en Afrique. En effet, la France avait le droit de prélever 50 % des réserves
monétaires des pays de la zone CFA et participait aux organes de gouvernance de la
zone.

Le 21 décembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé la fin du


franc CFA d'Afrique de l'Ouest. Il a été remplacé par l'Eco, une nouvelle monnaie
commune qui sera gérée par une nouvelle banque centrale indépendante.

En réalité, cette décision semble être le fruit d'un accord bien dosé entre la France et
le Nigeria, le géant de l'Afrique de l'Ouest. Le Nigeria, qui souhaite remplacer sa
monnaie nationale, le naira, par l'Eco, accepte une parité fixe de l'Eco avec l'euro.
Cela lui permet de casser son inflation, tout en obtenant que la future monnaie
commune ouest-africaine soit déconnectée du Trésor français.

3 - En Afrique centrale : la Communauté Economique des États


d’vrique Centrale (CEEAC) comprend 11 membres :

En Afrique centrale, la Communauté Économique des États d'Afrique Centrale


(CEEAC) est composée de 11 membres, comprenant les 6 nations de la
Communauté Économique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) : le Cameroun,
le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République du
Congo et le Tchad. Parallèlement à l'UEMOA, ces six pays partagent une monnaie
commune, le franc CFA d'Afrique centrale, distinct de celui de l'Afrique de l'Ouest,
mais maintenu à la même parité fixe avec l'euro

En Afrique australe, la Southern African Development Community (SADC) compte 15


membres : l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, le Lesotho, Madagascar, le
Malawi, l'île Maurice, le Mozambique, la Namibie, la République démocratique du
Congo, les Seychelles, l'Eswatini (ex-Swaziland), la Tanzanie, la Zambie et le
Zimbabwe. On peut y ajouter les Comores pour compléter l'ensemble des 16 pays
d'Afrique australe et de l'océan Indien.
En Afrique orientale, l'Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD)
compte huit membres : Djibouti, l'Éthiopie, l'Érythrée, le Kenya, l'Ouganda, la
Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud. Par ailleurs, cinq pays sont membres de la
East African Community (EAC) : le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda et la
Tanzanie. L'EAC est considérée comme le pilier de l'Afrique de l'Est, distincte de la
Corne de l'Afrique, qui englobe Djibouti, l'Éthiopie, l'Érythrée et la Somalie.

Chapitre 2 : Les mythes et les sources de l’Histoire


de l’Afrique :

Il est possible de rappeler que le discours de Nicolas Sarkozy à


l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, prononcé en 2007, a suscité de
vives critiques. Le président français y affirmait que l’Afrique n’était pas
assez entrée dans l’histoire et que les Africains étaient attachés à leurs
traditions et sans idée de progrès. Cette analyse, qui a été perçue
comme condescendante et paternaliste, a été particulièrement mal reçue
à Dakar, ville qui abrite une forte tradition afrocentriste.
1- Une épopée antique réappropriée comme racine mythique : «
l’Egypte nègre » de Cheikh Anta Diop :

L’apparition d’une théorie afrocentriste affirme que l'Égypte antique était


peuplée de Noirs et que les langues africaines dériveraient de l'égyptien
ancien. Cette théorie, développée par certains universitaires, est
controversée. Elle est soutenue par des partisans qui y voient une
réhabilitation de l'histoire africaine et une affirmation de l'identité
africaine. Elle est critiquée par des opposants qui la jugent inexacte et
partiale.

La complexité de la question de la couleur de peau des anciens


Égyptiens est mise en évidence par des preuves contradictoires,
suggérant à la fois des teints foncés et clairs au sein de cette population
historique. De manière similaire, les caractéristiques physiques des
anciens Égyptiens présentent une diversité, avec des éléments de
ressemblance tant avec les Africains modernes qu'avec d'autres peuples
du monde. En dépit de la classification de la langue des anciens
Égyptiens en tant qu'afro-asiatique, il est important de noter qu'elle était
également parlée par de nombreux groupes non africains. Ces nuances
soulignent la nécessité d'approches équilibrées et nuancées lors de
l'examen de la civilisation égyptienne antique

La théorie de Cheikh Anta Diop a suscité des critiques de la part de


nombreux universitaires, notamment des égyptologues et des linguistes.
Ces critiques soulignent l'insuffisance des preuves avancées par Diop,
mettant en cause sa théorie fondée sur des généralisations précipitées
et des rapprochements linguistiques arbitraires.

2- Le problème des sources

L'histoire de l'Afrique subsaharienne avant le XVe siècle est mal connue.

Les raisons de cette méconnaissance sont multiples :

 Les sources écrites sont rares et souvent de seconde main. Les


principales sources écrites sont des récits de voyageurs et de
commerçants arabes, qui ont parfois transmis des informations
inexactes ou déformées.
 Les monuments ont souvent été détruits par les guerres, les
migrations ou les intempéries. Il est donc difficile de connaître
l'architecture et l'art de cette période.
 La tradition orale était dominante. Les sociétés africaines de cette
époque n'utilisaient pas l'écriture de manière systématique, de
sorte que l'histoire était transmise oralement, de génération en
génération.

La tradition orale est une source importante pour l'étude de l'histoire de


l'Afrique subsaharienne. Elle permet de recueillir des informations sur la
culture, les traditions et les événements historiques de cette période.
Cependant, la tradition orale est susceptible d'être modifiée au fil du
temps, ce qui rend difficile la reconstitution exacte de l'histoire.

La rareté des sources écrites sur l'histoire africaine entre l'antiquité


gréco-romaine et les explorations portugaises du XVe siècle s'explique
par diverses raisons. Outre les textes de l'Égypte antique décryptés par
l'égyptologie, peu de sources sont disponibles. Les Grecs et les Romains
avaient une connaissance limitée du continent, se concentrant
principalement sur l'Afrique du Nord selon le triangle géographique défini
par le géographe Strabon. Les sources écrites essentiellement arabes,
comme celles d'Al Bakrî, Al Idrîssî, Ibn Battûta, Ibn Khaldûn, et Hassan
Al Wazzan (Léon l'Africain), ont des limites, souvent basées sur les récits
de voyageurs et de commerçants.
De plus, peu de monuments ont été conservés en raison du climat
hostile, des changements culturels, des intempéries, ou encore des
renversements de pouvoir. L'utilisation limitée de l'écriture en dehors de
l'Égypte antique, des alphabets lybico-berbères et tifinar, ainsi que des
écrits méroïtiques, contribue également à la rareté des sources. La
tradition orale, bien que cruciale, nécessite une approche
méthodologique spécifique pour être considérée comme une
documentation historique fiable.

Chapitre 3 : Un panorama des racines culturelles de l’afrique dans


son histoire précoloniale :

L'histoire de l'Afrique est souvent racontée comme une période de paix


et de prospérité avant la colonisation européenne. Cependant, cette
narration est souvent idéalisée et ne reflète pas la réalité.

L'Afrique a connu sa part de guerres, de trahisons et d'esclavage. De


nombreux royaumes et dirigeants africains ont participé à la traite des
esclaves, qu'il s'agisse de l'esclavage interne en Afrique ou de
l'esclavage transatlantique.

Cette réalité est importante à comprendre car elle aide à expliquer le


contexte dans lequel la colonisation a eu lieu. Les Européens ont trouvé
un continent divisé et affaibli par les conflits internes. Ils ont pu exploiter
cette situation pour leurs propres intérêts.

1. Une introduction aux anciens royaumes africains :

Les anciens pouvoirs africains étaient variés et complexes


Les anciens pouvoirs africains étaient très différents les uns des autres,
en termes de taille, de structure et de fonctionnement. Certains étaient
de petites chefferies villageoises, tandis que d'autres étaient de grands
empires.
Les conditions matérielles influençaient la taille et la structure des
pouvoirs africains
Les conditions matérielles, telles que la technologie, les ressources
naturelles et la géographie, ont joué un rôle important dans la formation
des anciens pouvoirs africains. Par exemple, la portée du tambour pour
faire passer messages, instructions ou alertes ; la distance que le roi
pouvait parcourir en une journée, à pied ou à cheval ;
Le pouvoir s'exerçait généralement par cercles concentriques
Le pouvoir dans les anciens pouvoirs africains était généralement
organisé par cercles concentriques. La capitale était située au centre, et
le territoire sous contrôle direct du pouvoir était situé autour de la
capitale. Les tribus vassales se trouvaient au-delà du territoire sous
contrôle direct.
2.1. Le royaume de Méroé :
Le royaume s'est étendu grâce à de nouveaux centres urbains sur la rive
Est du Nil, au Sud de la capitale, Méroé. Il semble que la royauté se
déplaçait entre ces villes.
De nature agricole, le royaume de Méroé a diversifié ses échanges
commerciaux, notamment avec l'Égypte, et a développé un commerce
d'esclaves en réponse à la demande gréco-romaine. Vers l'an zéro de
notre ère, le royaume a tenté de s'étendre vers le Nord en reprenant des
territoires aux Romains, mais ces derniers ont avancé vers le Sud
d'Assouan, obligeant Méroé à signer la paix. Le déclin du royaume a
débuté vers l'an 350, marqué par la défaite face au roi Ezana d'Aksoum.
2.2. Le royaume d’Aksoum (ou Aksum) :
Le royaume d'Aksoum a émergé au 1er siècle après J.-C. dans le nord
de l'Éthiopie, parlant le guèze, une ancienne langue sémitique. Des
obélisques monolithiques datant des IIIe et IVe siècles constituent les
vestiges emblématiques de la ville antique d'Aksum, marquant
l'emplacement de tombes royales souterraines. ( Had obélisques
kaychklo mawa9i3 dyal lmolok t7t l ard)
S'étendant au Tigré (actuelle Éthiopie) et en Érythrée, le royaume
d'Aksoum a été le premier royaume d'Éthiopie, avec une forte
composante maritime et des influences de l'Arabie du Sud. Il a atteint
son apogée vers le VIe siècle en contrôlant la mer Rouge, le Yémen, et
une partie de l'Arabie saoudite actuelle. Le royaume a même brièvement
pris Djeddah au début du VIIIe siècle.
La proximité d'Aksoum avec la péninsule arabique a également joué un
rôle important dans la tradition religieuse musulmane. Lorsque
Mohammed rencontrait des difficultés à La Mecque pour faire accepter
l'islam vers 615, il conseilla à ses compagnons de trouver refuge à la
cour du roi d'Aksoum, réputé tolérant. Soixante-dix des premiers
musulmans traversèrent la mer Rouge pour se placer sous sa protection.
Le royaume d'Aksoum déclina et s'éteignit à la fin du Ier millénaire.

3. De l’Afrique du Nord romaine et christianisée à l’Afrique du Nord


arabophone et musulmane :
3.1. La conquête arabe de l’Afrique du Nord :

L'Afrique du Nord a connu d'importants changements suite à l'invasion


arabe au VIIe siècle. Auparavant, l'Empire romain s'étendait de l'Écosse
au Moyen-Orient, incluant des villes romaines notables telles que
Volubilis au Maroc, Tipaza près d'Alger, Timgad dans les Aurès, Sbeïtla
près de Kasserine en Tunisie et Leptis Magna en Libye, ainsi que
l'Égypte.
En 330, l'empereur Constantin a établi une nouvelle capitale à Byzance
qu'il a nommée Constantinople. Cette création a marqué la division de
l'Empire romain en deux : l'empire latin d'Occident avec Rome comme
capitale et l'empire grec d'Orient avec Constantinople comme capitale.
Alors que l'empire latin d'Occident a rapidement décliné et finalement
chuté vers 476, l'empire grec d'Orient a résisté aux Arabes et aux Turcs
pendant un millénaire avant de succomber avec la chute de
Constantinople en 1453.

3.2. La résistance millénaire des royaumes chrétiens de Nubie :


Après que le royaume de Méroé se soit effondré, trois royaumes nubiens
sont apparus au VIe siècle : Alodia, Nobatia et Makouria. Sous
l'influence du patriarcat d'Alexandrie, ils ont adopté le christianisme
monophysite et ont conservé cette foi pendant près de mille ans. Fondés
par les Nobades à l'ouest du Nil, ils se sont installés le long du Nil pour
former Alodia (avec Soba comme capitale), Makouria (avec Dongola
comme capitale) et Nobadia (avec Faras comme capitale).

Les royaumes chrétiens de Nubie ont résisté aux invasions arabes du


VIIe siècle, mais ils ont finalement décliné au XIIIe siècle en raison de
plusieurs facteurs.
Au début du VIIe siècle, les Arabes ont tenté de conquérir la Nubie, mais
ils ont été repoussés par les royaumes chrétiens de Makouria et
Nobadia. En 652, un traité de paix a été conclu entre les deux parties,
qui a établi un protectorat arabe sur Nobadia.

Le royaume de Makouria a prospéré pendant plusieurs siècles, soutenu


par une alliance étroite entre la royauté et l'Église copte. Cependant, au
XIIIe siècle, le royaume a commencé à décliner en raison de plusieurs
facteurs, notamment des conflits internes de succession, des luttes avec
les sultans mamelouks d'Égypte et l'islamisation progressive de la
population.

La monarchie chrétienne de Makouria a finalement disparu à la fin du


XVe siècle. En 1517, les Ottomans turcs, qui avaient conquis l'Égypte,
ont annexé le Nord de la Nubie.

4. Les interactions entre royaumes du Maghreb et du Sahel :


En naviguant à travers les eaux houleuses de l'histoire du Maghreb, le
Maroc se distingue nettement en raison de sa stabilité immuable, qui, a
priori, est attribuable à sa géographie singulière. Ce royaume est enserré
par l'Océan Atlantique à l'ouest, bercé doucement par la mer
Méditerranée et les crêtes du Rif au Nord, contrasté par les crêtes
perpendiculaires du Haut et Moyen Atlas dans la direction de l'est, sans
oublier l'Anti-Atlas et le Sahara, les gardiens fidèles du sud. Cette
géographie unique a, en effet, joué un rôle prophylactique, donnant au
Maroc une certaine immunité face aux mouvements pernicieux de ses
frontières, bien que quelques incursions temporairement réussies soient
maintes fois arrivées de l'étranger.

Remontant au XIe siècle, le Maroc peut se vanter d'une longue histoire


d'interaction avec l'Afrique Subsaharienne, un récit qui dénote la
marchandise du sel sacrifié pour la préciosité de l'or Sénégalais lors des
mythiques caravanes. Au XVIe siècle, marqua une intrusion plus
résonante; lorsqu'une ligne puissante du royaume Marocain, la dynastie
Saadienne, fit des griffes audacieuses pour réclamer l'empire Sénégali
Songhaï du Sahel brillant comme sa propre conquête. C'est cet échange
historique qui, même aujourd'hui, tatoue des marque culturelles
insolubles dans le vieux lien avec Sénégal.
Le récit des Almoravides possède une ferveur religieuse originelle
étroitement liée à l’islamisation des Sanhaja. En effet, le conte débute en
1035, quand dignitaire Goddala, Émerite guerrier Zenaga du nom de
Yahia Ben Ibrahim réunit ses forces avec le ramage méritoire e l'érudit
muslman du nom de Ouaggag traditionnellement avec Abdallah Ben
Yassine, un disciple valorisé de Ouaggag, propageant son influence
parmi les Goddala habitant au Sénegal. Ainsi apparut la naissance
intellectuelle des Almoravides sous garde dep Aboubaker Ben Omar.
Ménés à des victoires coup de poing la prise de Sijimassa puis celle
Sous Marocain sans faire de morts Aftrer la mort d'Abdallah ben
Yassine, le bastion Almoravide se scinda en deux. Ave un Ben Tachfine
s'immisçant en Espagne et un Aboubaker capitainant sa navire pour
attaquer l'empire du Ghana.

L'interprétation de cette vénerable fondation par les érudits Sénégalais


apppreciate largement le chapitre d'histoire comme un trésoril rendant
félicitation aux notre conféres musulmans leur contribution précieuse à la
"ré-islamisation du Maroc" partant des Almoravids. Le retable brosse un
tableau religions émité et puissant lors sociopolitical relations entre
Maroc et Sénégal.

Chapitre 4 : Les prises et empires extérieurs


1. Les primo-colonisations portugaise et hollandaise
Les primo-colonisations, caractérisées par des initiatives extérieures de certains
États ou intérêts commerciaux sans fondement dans des conventions
internationales ; des traites internationales d'esclavage africain, basées sur
l'esclavage interne à l'Afrique. (c'est le début d'une influence étrangère ). Cette
colonisation débute après l'abolition de l'esclavage par les États européens, à
l'exception des Portugais, ces deux phénomènes étant des événements
distincts et non simultanés.
2. L’esclavage et la saignée des traites négrières arabe et occidentale :

2.1. L'esclavage africain interne: Il ne découlait pas d’une influence étrangère,


Certaines sociétés utilisaient l'esclavage comme une stratégie économique,
exploitant la force de travail pour des activités agricoles ou artisanales.
2.2. La traite "arabe" ou "islamique": Dans le cadre de la traite "arabe" ou
"islamique", il y avait une demande spécifique de la part des Arabes: des jeunes
filles destinées à être placées dans des harems (des résidences privées pour les
femmes dans certaines cultures) et des eunuques (hommes castrés).
2.3. La traite "atlantique": Initiée par les Portugais, cette traite organisée selon
le commerce triangulaire impliquait l'échange d'esclaves africains contre des
produits en Amérique. Elle mettait l'accent sur les hommes pour les
plantations. Bien que moins "industrielle" que la traite arabe, elle a généré plus
de victimes en raison de sa durée étendue.
2.4. Les impacts de l'esclavage en Afrique: Les conséquences psychologiques,
politiques et démographiques de l'esclavage en Afrique sont multiples. Les
traumatismes, la perte de population due aux traitements dans des conditions
difficiles, et les effets inattendus, comme la résistance contre l'arrêt de
l'esclavage et le fait que l'esclavage a continué de s'étendre en Afrique même
après son interdiction ont eu un impact profond sur le continent.

3. La Conférence de Berlin (1884-1885) et le choc des colonisations


modernes :
3.1. La conférence de Berlin (1884-1885)
La Conférence de Berlin, qui a eu lieu entre novembre 1884 et février 1885, a
été un accord entre les grandes puissances européennes pour se partager
l'Afrique. Avant cette réunion, plusieurs pays avaient déjà commencé à prendre
des territoires en Afrique, comme la France au Sénégal et en Algérie. Cette
conférence a établi des règles pour que les pays européens se partagent
l'Afrique comme un jeu, sans vraiment demander l'avis de la population qui
vivaient là-bas. C'était une étape importante dans la colonisation de l'Afrique
par les puissances européennes parmi les décisions prises est de partager le
bassin du Niger entre la France et le Royaume-Uni et que la France s’en charge
de l'Afrique équatoriale.
3.2. L’occupation coloniale :
À la suite de la Conférence de Berlin, l'occupation coloniale s'est intensifiée.
Bismarck a établi un protectorat sur une région continentale en face de
Zanzibar, qui était sous le contrôle précédent de la Grande-Bretagne. Les
Allemands et les Anglais ont également convenu de partager certaines zones,
attribuant le Tanganyika à l'Allemagne et le Kenya au Royaume-Uni.
3.3 La gestion coloniale
Les colonisations en Afrique présentent des styles de gestion variés : la France
opte pour une administration directe, le Royaume-Uni préfère une gestion
déléguée, tandis que le Portugal adopte une approche métissée, influencée par
le "luso-tropicalisme" et la tradition matrilinéaire des territoires colonisés.
L'administration directe, notamment pratiquée par la France et la Belgique,
ignore les structures traditionnelles au profit d'une hiérarchie coloniale avec
des administrateurs européens. Les Britanniques privilégient souvent
l'administration indirecte, préservant les structures traditionnelles tout en
établissant leur autorité. Le Portugal combine des éléments d'administration
directe et métissée, développant la théorie du "luso-tropicalisme", qui prône
l'harmonie résultant du métissage entre les Portugais et les peuples colonisés.
Les constructions d'infrastructures, en particulier les chemins de fer, sont
prioritaires pour le développement économique colonial. Cependant, cela
entraîne souvent l'instauration du travail forcé, avec des exigences allant de 12
jours de travail non rémunéré par an en France à 40 heures par mois au Congo
belge. Les conditions de travail dans la construction du chemin de fer Congo-
Océan et du chemin de fer Nairobi-Mombasa sont particulièrement difficiles.
CHAPITRE 5 : LES INDÉPENDANCES
Le système colonial européen était contradictoire. Il disait vouloir apporter la
démocratie, mais en réalité, il ne le faisait pas vraiment. Même s'il prétendait
éduquer les gens, on pouvait voir que les valeurs qu'il prônait n'étaient pas
vraiment suivies. En plus, il s'occupait de la santé, ce qui changeait beaucoup la
population et perturbait l'équilibre économique et politique de la colonie. À
cause de tout ça, et aussi parce que les Africains voulaient être libres, la
colonisation européenne a duré environ 70 ans.
1. Espoirs et désespoirs des indépendances :
1.1. La marche vers l’indépendance :
Avec l'amélioration de l'éducation, les futurs dirigeants africains ont eu la
possibilité d'étudier en France ou au Royaume-Uni, leur permettant de
découvrir les différences entre la démocratie occidentale et le régime colonial.
Simultanément, la participation des troupes africaines aux guerres mondiales a
contribué à adoucir le système politique en France.
Globalement, les leaders intellectuels africains aspirent à l'indépendance et
cherchent à prendre le pouvoir. Parallèlement, les gouvernements européens
trouvent de plus en plus difficile de gérer la colonisation en raison de la
croissance rapide des populations à administrer.
Parallèlement, des progrès significatifs dans le domaine de la santé en Afrique
ont été accomplis. Les campagnes massives de vaccination ont éradiqué la
variole, réduit la mortalité infantile et augmenté l'espérance de vie. Toutefois, le
taux de natalité a augmenté en raison de l'utilisation d'antibiotiques.

1.2. Les processus d’indépendance


Dans les années 1960, plusieurs colonies en Afrique subsaharienne et à
Madagascar ont accédé à l'indépendance, mettant fin au projet de
"Communauté française". Ces changements ont suivi les processus similaires au
Maroc et en Tunisie en 1956, mais ont précédé les indépendances de l'Algérie,
des Comores et de Djibouti. Les colonies sous la domination du Royaume-Uni,
de la Belgique, de l'Italie et du Portugal ont également obtenu leur autonomie à
des moments différents entre les années 1950 et 1980.
1.3. Les difficultés de l’indépendance
Après avoir obtenu l'indépendance, beaucoup de gens étaient pleins d'espoir et
de nouvelles idées, et de nouveaux leaders politiques et économiques sont
apparus rapidement. Mais cette période a aussi connu des problèmes. On
voulait que tout le monde se sente uni, même si les frontières étaient parfois
un peu artificielles. Parfois, cela a conduit à des gouvernements où il n'y avait
qu'un seul parti et à des dirigeants autoritaires. Certaines personnes suivaient
toujours les traditions des chefs locaux.
Pendant la "Guerre froide", les pays étaient soit amis avec les pays occidentaux,
soit avec les pays soviétiques. Certains pays préféraient travailler avec leurs
anciens chefs coloniaux, tandis que d'autres choisissaient de travailler avec les
pays soviétiques, les pays d'Europe de l'Est ou même les deux en même temps.
Il y a eu des moments très difficiles, comme des guerres entre différents
groupes de personnes. Par exemple, au Nigeria, il y a eu une guerre civile avec
une partie du pays voulant être indépendante.
2. Le projet panafricain :
Kwame Nkrumah, un leader ghanéen, il a joué un rôle clé dans la promotion du
panafricanisme. Après avoir fondé le Convention People’s Party (CPP), il a
remporté les élections et conduit le Ghana à l'indépendance en 1957. Nkrumah
a ensuite œuvré en faveur du panafricanisme, collaborant avec d'autres leaders
pour créer l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), qui plus tard est devenue
l'Union Africaine (UA). L'UA a évolué avec divers organes visant à promouvoir la
démocratie et à jouer un rôle de médiation. En 2018, les chefs d'État africains
ont signé un accord pour créer la Zone de Libre Échange Continentale Africaine
(ZLECA), visant à stimuler le commerce intra-africain et à faciliter
l'industrialisation.
3. Les séquelles de la relation coloniale
3.1. Une séquelle spécifique : la « Françafrique »
La "Françafrique" est une particularité principalement franco-africaine,
caractérisée par des influences politiques, des tractations d'affaires et même
des interventions militaires. Elle a été marquée par une culture du secret et du
pouvoir occulte, associée à une certaine "Afrique de la nuit" ou monde
invisible.
La politique de la "Françafrique" a parfois entraîné des drames humains,
comme le soutien militaire au régime au Cameroun. Les positions ambiguës de
la France dans des conflits extérieurs à la colonisation française, comme le
soutien à la sécession biafraise au Nigeria, ont eu des conséquences graves,
comme une famine majeure.
Les méthodes opaques de la "Françafrique" ont généré une méfiance chez les
intellectuels africains et suscité des rumeurs incontrôlées parmi les populations.
Cela a contribué à une perception négative, notamment en réaction à des
opérations françaises au Sahel en 2019, malgré les demandes des
gouvernements africains concernés.
3.2. Les séquelles psychosociologiques
Même si la plupart des Africains actuels n'ont pas vécu la colonisation, ses
effets persistent. Les traumatismes de cette époque peuvent ressurgir en cas de
tensions ou de difficultés impliquant les Européens.
Pendant environ 70 ans, la première génération a subi une intrusion brutale,
des travaux forcés, et des maladies importées par les Européens. La deuxième
génération a connu un développement mitigé, intégrant les souffrances de ses
parents et se débattant entre deux systèmes de valeurs.
Les traumatismes ont laissé un complexe d'infériorité et une méfiance envers
les Européens. Certains pays affichent une ambiguïté, reconnaissant parfois au
Blanc des pouvoirs supérieurs tout en doutant de ses intentions, évoquant
même une stratégie néocoloniale.
La sensibilité à un néocolonialisme présumé demande des qualités
diplomatiques aux intervenants européens. Les suspicions persistent malgré
des conditions d'intervention différentes de la période coloniale.

CHAPITRE 6 : LES ÉVOLUTIONS RELIGIEUSES


1. Les religions traditionnelles africaines :

Les religions africaines manifestent souvent une croyance en un Dieu suprême et créateur de
l'univers, bien que cet être soit perçu comme inaccessible. Une autre conviction
fondamentale concerne la permanence des ancêtres en tant qu'esprits, avec la possibilité de
manifestations ou de communication à travers des rites spécifiques, voire de réincarnation
chez leurs descendants. Entre le Dieu suprême et les ancêtres, des divinités représentatives
de l'environnement des ethnies, telles que l'eau, la forêt ou la fertilité, peuvent être
invoquées par l'intercession des ancêtres.

Les religions traditionnelles africaines s'inscrivent dans une vision du monde où


l'homme n'est pas le centre, en contraste avec la pensée occidentale. Les
ancêtres et les esprits habitant les forêts sacrées forment un monde invisible,
connecté au monde visible des humains, des animaux et de la nature. Des
écologistes s'inspirent de la sagesse de la protection spirituelle de la nature,
observée dans les bois sacrés, pour lutter contre la déforestation en Afrique.
Le vaudou, une composante des croyances traditionnelles, est associé à la
sorcellerie et à la médecine traditionnelle. Trois types de rituels sont
distingués : la magie noire (sorcellerie malveillante), la magie blanche
(médecine traditionnelle ou guérison de la magie noire) et la magie rouge
(supposée favoriser l'amour). Le syncrétisme avec les religions monothéistes,
en particulier le christianisme, est courant en Afrique centrale, tandis que
l'islam, par principe, s'oppose à ce qu'il considère comme de l'idolâtrie.
Les marabouts en Afrique de l'Ouest, originellement des théologiens de l'islam,
vont au-delà des préceptes de cette religion en offrant des conseils religieux qui
couvrent divers aspects de la vie quotidienne. Ils incorporent des objets pieux
ou magiques dans les principes de l'islam, ce qui peut être considéré comme de
l'idolâtrie, contraire aux enseignements stricts de l'islam.
2. Les trois religions du monothéisme :
On peut distinguer dans l’ordre historique le judaïsme et le christianisme antique, puis l’islam
et enfin le christianisme missionnaire : ce dernier est très différent du christianisme antique
et, du côté protestant, il fait l’objet actuellement d’une diversification déconcertante
2.1. Le judaïsme :
Le judaïsme s'est diffusé en Afrique à travers plusieurs vagues migratoires, notamment après
la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en l'an 70. Les juifs dispersés ont
emprunté diverses routes à travers l'empire romain, se dirigeant vers le Moyen-Orient,
l'Europe ou l'Afrique du Nord. Certains se sont réfugiés en Abyssinie, contribuant à la
formation du peuple falasha. En Afrique du Nord, certaines tribus berbères se sont
identifiées comme juives, probablement en raison de l'adoption de la langue berbère par des
juifs. Le judaïsme en Afrique du Nord a été influencé par la conquête arabe, avec des
conversions à l'islam, mais aussi par l'arrivée de réfugiés espagnols musulmans et juifs
pendant la période de la « reconquista ».
Les communautés juives se sont établies dans les grandes villes d'Afrique du Nord, formant
souvent des quartiers distincts appelés « mellah ». Au milieu du XXe siècle, la plupart des
juifs d'Afrique du Nord ont émigré en deux vagues, vers Israël après sa fondation en 1948, et
vers la France lors des indépendances d'Afrique du Nord. Les Falashas d'Éthiopie ont
également connu des vagues d'émigration vers Israël organisées par l'État hébreu.
2.2. Le christianisme antique :

Le christianisme a eu une présence ancienne en Afrique, se développant en Afrique romaine


avec des théologiens renommés tels que Tertullien et Augustin. Cependant, cette branche du
christianisme latin a disparu après l'invasion arabo-musulmane du VIIe siècle. Parallèlement,
le christianisme copte en Égypte s'est affirmé comme monophysite, se séparant de Rome au
Concile de Chalcédoine en 451. Les églises nubiennes au Soudan et l'église éthiopienne ont
été influencées par cette tradition. Aujourd'hui, les chrétiens représentent une partie
significative de la population en Égypte, au Soudan, en Éthiopie et en Érythrée, avec environ
80 millions de fidèles dans cette région proche de la mer Rouge.
L'Église d'Éthiopie, née au IVe siècle dans le royaume d'Aksoum, a connu un essor majeur
sous le règne de Lalibela au XIIIe siècle. Lalibela a été un protecteur dévoué de l'Église,
marquant l'histoire éthiopienne en tant que descendant présumé du roi Salomon et de la
reine de Saba. Le site extraordinaire de Lalibela, avec douze églises rupestres, témoigne de
cette foi enracinée et prospère, maintenant inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'expansion du royaume chrétien éthiopien s'est poursuivie sous le règne du roi Amda Seyon,
bien que la présence européenne ait été controversée, avec l'expulsion des missionnaires
jésuites en 1632 en raison de divergences doctrinales.
2.3. L’islam sunnite :

L'islam s'est répandu en Afrique dès le VIIe siècle, commençant par l'Afrique du Nord avec la
conquête arabe, puis atteignant l'Afrique subsaharienne, notamment au royaume de Tekrour
au nord du Sénégal. L'influence islamique s'est étendue sur la côte swahilie et au Kanem-
Bornou. Les écoles malékite, shaféite et hanéfite ont joué un rôle dans le développement de
l'islam en Afrique, avec une forte expansion de l'islam, notamment à travers le soufisme
confrérique, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle en Afrique de l'Ouest.
Au Sénégal, l'islam est fortement confrérique, avec environ 85 % à 90 % de la population
affiliée à une confrérie. Il existe un "contrat social sénégalais" entre les pouvoirs temporel et
spirituel, établissant une relation institutionnalisée entre l'État et les confréries depuis
l'époque coloniale. Les confréries, souvent conservatrices, soutiennent généralement le
pouvoir en place, et cette relation est également renforcée par les médias et les chancelleries
occidentales.
La Tijaniya, une confrérie particulière, joue un rôle de lien entre le Maroc et le Sahel. Fondée
par Sidi Ahmed Al Tijânî au XVIIIe siècle, la Tijaniya s'est développée en adoptant une
approche inclusive, accueillant différentes écoles théologiques sunnites. Elle promeut la paix
et le respect du droit à la différence, attirant des millions d'adeptes en Afrique
subsaharienne.
Le pèlerinage à Fès, le lieu saint de la Tijaniya, est devenu un phénomène de société au
Sénégal. Il revêt une importance presque équivalente à celui de La Mecque pour certains. Les
pèlerins bénéficient de la baraka (bénédiction divine) en priant selon le rite tijane et en
faisant des vœux. Le pèlerinage a également des aspects touristiques et commerciaux, avec
des agences spécialisées organisant des voyages tout compris, créant ainsi un tourisme
religieux important entre le Sénégal et le Maroc.

2.4. Le christianisme missionnaire :


Au XVIe siècle, les Portugais ont introduit le christianisme en Afrique, d'abord au Kongo, puis
en Angola. Cependant, le christianisme missionnaire s'est surtout répandu au XXe siècle
pendant la colonisation européenne. En Afrique du Nord, majoritairement musulmane, le
christianisme a eu peu d'influence. En Afrique de l'Ouest, l'islam est souvent dominant, mais
le christianisme est devenu majoritaire dans certains pays du golfe de Guinée comme le
Bénin, le Ghana et le Liberia.
Le christianisme s'est principalement implanté en Afrique centrale, orientale et australe,
touchant des pays comme le Cameroun, le Gabon, les deux Congo, la République
centrafricaine, le Rwanda, le Burundi, le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, l'Afrique du Sud,
l'Angola, le Mozambique, le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe et Madagascar. Les différentes
confessions chrétiennes ont souvent suivi les influences des colonisateurs, avec le
catholicisme associé aux Portugais, Français et Belges, l'anglicanisme ou le méthodisme aux
Britanniques, et le luthéranisme aux Allemands.
Un phénomène notable aujourd'hui est la croissance des "églises du réveil" en Afrique,
comme les églises évangéliques et pentecôtistes. Ces églises, dirigées par des pasteurs
charismatiques, attirent avec des rituels dynamiques et des contributions financières
élevées. Elles répondent souvent à des besoins sociaux en ville et créent de nouvelles
communautés avec des motivations rituelles différentes.
En comparaison, l'Église catholique, avec sa structure hiérarchisée, est considérée comme un
socle stable. En République démocratique du Congo, par exemple, l'Église catholique est très
présente et représente la grande majorité de la population malgré des influences
syncrétiques avec les religions traditionnelles.
3. Les autres religions :
L'Hindouisme est significativement présent en Afrique du Sud, comptant environ 1,5 million
de personnes, principalement dans la région du Natal. On le trouve également dans les îles
de l'océan Indien, notamment à Maurice, à La Réunion et à Madagascar, ainsi qu'en Afrique
de l'Est, en particulier au Kenya et en Tanzanie. À Maurice, l'Hindouisme constitue la
principale religion, représentant 52 % de la population. Cette présence hindoue est surtout
due à l'immigration forcée de travailleurs qualifiés originaires d'Inde, sous la colonisation
britannique en Afrique. Il est intéressant de noter que Gandhi a débuté sa carrière en tant
qu'avocat en Afrique du Sud avant de devenir un leader de la non-violence et le père de
l'indépendance en Inde.

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