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de l’Afrique :
1- De quelle Afrique parle-t-on ?
L'Afrique est un continent de grande diversité, tant sur le plan géographique que
culturel. On distingue traditionnellement l'Afrique du Nord, arabophone et
musulmane, de l'Afrique subsaharienne, à majorité noire. Cependant, cette
distinction est de plus en plus remise en question, notamment pour les raisons
suivantes :
L'Union Africaine, qui regroupe tous les pays du continent, favorise les échanges et
la coopération entre les différents pays africains. Les échanges entre l'Afrique du
Nord et l'Afrique subsaharienne se sont intensifiés ces dernières années, dans les
domaines politique, religieux et commercial. Les institutions d'aide au développement
adoptent également une approche de plus en plus intégrée de l'Afrique.
L'Afrique est un continent en pleine mutation, où les frontières entre l'Afrique du Nord
et l'Afrique subsaharienne tendent à s'estomper. Il est un continent diversifié, où l'on
distingue traditionnellement l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. Cependant,
cette distinction est de plus en plus remise en question, notamment pour des raisons
politiques, économiques et culturelles.
Le franc CFA a été critiqué pour des raisons économiques et politiques. Sur le plan
économique, il a été accusé de maintenir des taux d'intérêt élevés en zone franc, ce
qui a rendu difficile le financement des entreprises et de l'économie en général. Il a
également été critiqué pour sa parité fixe avec l'euro, qui a rendu les exportations
des pays de la zone CFA moins compétitives.
Sur le plan politique, le franc CFA a été perçu comme un symbole de la domination
française en Afrique. En effet, la France avait le droit de prélever 50 % des réserves
monétaires des pays de la zone CFA et participait aux organes de gouvernance de la
zone.
En réalité, cette décision semble être le fruit d'un accord bien dosé entre la France et
le Nigeria, le géant de l'Afrique de l'Ouest. Le Nigeria, qui souhaite remplacer sa
monnaie nationale, le naira, par l'Eco, accepte une parité fixe de l'Eco avec l'euro.
Cela lui permet de casser son inflation, tout en obtenant que la future monnaie
commune ouest-africaine soit déconnectée du Trésor français.
Les religions africaines manifestent souvent une croyance en un Dieu suprême et créateur de
l'univers, bien que cet être soit perçu comme inaccessible. Une autre conviction
fondamentale concerne la permanence des ancêtres en tant qu'esprits, avec la possibilité de
manifestations ou de communication à travers des rites spécifiques, voire de réincarnation
chez leurs descendants. Entre le Dieu suprême et les ancêtres, des divinités représentatives
de l'environnement des ethnies, telles que l'eau, la forêt ou la fertilité, peuvent être
invoquées par l'intercession des ancêtres.
L'islam s'est répandu en Afrique dès le VIIe siècle, commençant par l'Afrique du Nord avec la
conquête arabe, puis atteignant l'Afrique subsaharienne, notamment au royaume de Tekrour
au nord du Sénégal. L'influence islamique s'est étendue sur la côte swahilie et au Kanem-
Bornou. Les écoles malékite, shaféite et hanéfite ont joué un rôle dans le développement de
l'islam en Afrique, avec une forte expansion de l'islam, notamment à travers le soufisme
confrérique, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle en Afrique de l'Ouest.
Au Sénégal, l'islam est fortement confrérique, avec environ 85 % à 90 % de la population
affiliée à une confrérie. Il existe un "contrat social sénégalais" entre les pouvoirs temporel et
spirituel, établissant une relation institutionnalisée entre l'État et les confréries depuis
l'époque coloniale. Les confréries, souvent conservatrices, soutiennent généralement le
pouvoir en place, et cette relation est également renforcée par les médias et les chancelleries
occidentales.
La Tijaniya, une confrérie particulière, joue un rôle de lien entre le Maroc et le Sahel. Fondée
par Sidi Ahmed Al Tijânî au XVIIIe siècle, la Tijaniya s'est développée en adoptant une
approche inclusive, accueillant différentes écoles théologiques sunnites. Elle promeut la paix
et le respect du droit à la différence, attirant des millions d'adeptes en Afrique
subsaharienne.
Le pèlerinage à Fès, le lieu saint de la Tijaniya, est devenu un phénomène de société au
Sénégal. Il revêt une importance presque équivalente à celui de La Mecque pour certains. Les
pèlerins bénéficient de la baraka (bénédiction divine) en priant selon le rite tijane et en
faisant des vœux. Le pèlerinage a également des aspects touristiques et commerciaux, avec
des agences spécialisées organisant des voyages tout compris, créant ainsi un tourisme
religieux important entre le Sénégal et le Maroc.