Votre Entreprise de Lapin en Francais Facile C
Votre Entreprise de Lapin en Francais Facile C
Votre Entreprise de Lapin en Francais Facile C
Votre entreprise de
lapin en français facile
SARE Amed-Salim
Octobre 2024
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 4
Annexes .................................................................................................................................... 23
AVANT PROPOS
Votre entreprise de lapin en français facile est un livret conçu pour toute personne ne
disposant pas de connaissances de base ou peu de connaissances et qui souhaite faire du lapin
une source de revenu. Ce livre est rédigé dans un langage simple est accessible à toute
personne sachant lire et écrire en français. Il est constitué de sept chapitres. Le premier
chapitre donne un aperçu des races de lapins les plus connus en Afrique et des critères pour
orienter dans le choix de celle à élever. Le chapitre 2 parle de l’habitat des lapins et ses
équipements, le chapitre 3 explique comment gérer la nutrition et l’alimentation de vos lapins,
le chapitre 4 et 5 vous montre comment bien réussir la reproduction et l’engraissement de vos
lapins. Les chapitres 6 et 7 expliquent respectivement la gestion de la santé et de l’économie
dans votre entreprise.
INTRODUCTION
Le lapin est un herbivore. A l’état naturel, il mange des herbes et lorsque sa nourriture
habituelle est rare, il mange l’écorce des jeunes arbres et des arbustes, et parfois il peut
grignoter les tiges de petits arbustes. Les lapins naissent nus et aveugles dans un nid fait de
fourrure préparé par la mère, et ils sont incapables de se débrouiller seuls pendant plusieurs
semaines. Les lapins sauvages, ainsi que les lapins domestiques, sont plus actifs la nuit ou le
soir dans leurs habitats de prédilection, qui comprennent les forêts, les zones arbustives, les
prairies, les pentes des montagnes, les cours et les jardins résidentiels. La production de lapins
est en train de devenir une entreprise agricole importante partout à travers le monde : aux
États-Unis, dans plusieurs pays européens, tels que la France, l’Espagne et l’Italie, où le lapin
est considéré comme une viande gastronomique, et dans plusieurs autres pays du monde y
compris de l’Afrique (Égypte, Ghana, le Nigeria…). En Chine, le lapin angora est élevé pour
sa laine qui est exportée vers d’autres pays pour la production de vêtements de luxe de haute
qualité. Les peaux de lapin sont utilisées dans la fabrication de manteaux de fourrure et de
jouets. En plus d’être élevés commercialement pour la viande, la laine et la fourrure, les lapins
sont également produits en grand nombre pour être utilisés en laboratoire. Ils sont
particulièrement utiles dans certains types de recherche médicale. D’autres gardent les lapins
simplement comme animaux de compagnie. Quelle que soit la motivation d’une personne
pour élever des lapins, des informations sur la nutrition, les maladies, l’élevage et la gestion
sont utiles pour obtenir un produit final d’animaux sains, bien nourris et productifs.
I. Races de lapins
Avant de parler de race, il convient de comprendre ce que c’est. Une race est groupe
d’animaux issu d’une même espèce et qui ont en commun des éléments qui nous permettent
de les différencier des autres animaux appartenant à cette même espèce. Une espèce est quant
à elle un groupe d’animaux de même nature capables de se reproduire entre eux de façon
naturelle pour donner naissance à des petits de même nature qu’eux.
Exemple d’espèces : les poulets, le lapin, les pintades, les canards, les moutons…
On parle souvent et à tort de race hybride : il ne peut y avoir de race hybride. Car, c’est en
perdant sa nature de race que l’animale devient un hybride et un hybride devient une race en
perdant ce qui lui confère cette nature. Il est donc contradictoire de parler de races hybrides.
Soit c’est un hybride, soit c’est une race. Il existe des races qui se sont créées naturellement
(sans intervention de l’homme) et des races créées par l’homme. La création des races est un
métier exercé par les généticiens.
Par contre, l’homme ne peut pas créer une espèce (L’homme n’a pas créé le mouton ou la
pintade). Les tentatives de l’homme dans ce sens ont été vaines. Quelques rares expériences
ont données des animaux incapables de se reproduire, c’est le cas par exemple du mulet.
Comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, les généticiens peuvent créer de nouvelles
races, améliorer une ancienne race ou créer des hybrides très performants. Il faut noter
également qu’il existe des centaines et des centaines de races et d’hybrides de lapin et donc
impossible de les énumérer tous ici. Cependant, nous allons les catégoriser pour vous guider
dans vos choix de race.
Les lapins de cette catégorie sont élevés pour leur beauté ou parce qu’ils sont doux et
amusants. Que ses races produisent ou non beaucoup de viande ou beaucoup de petits
n’intéresse pas ou intéresse peu leur propriétaire. Elles sont fragiles et exiges des petits soins.
C’est lapins peuvent être vendus à des prix très élevés. Par conséquence, si vous avez un
marché (personnes riches souhaitant disposer de lapins d’agréments ou de compagnie), vous
pouvez spécialiser votre entreprise dans l’élevage de ces lapins.
Elles sont élevées pour leur grande fourrure utilisée dans la confection des tissus et ustensiles
de luxe. Vu leur grandes fourrure (poiles), les lapins de cette catégorie ne tolèrent
aucunement la chaleur. Leur élevage réussi dans les pays froids du monde. Si vous souhaiter
les élever et lancer votre entreprise dans une région chaude, il faudrait créer un environnement
approprié (un investissement conséquent). Il faut également garder à l’esprit que ce marché
est restreint et que faut nouer des relations solides avec les acheteurs et utilisateurs de cette
fourrure avant de se lancer.
C’est l’ensemble des lapins élevés pour leur viande. Les utilisateurs de cette catégorie de
lapins sont exigent, ils ont des objectifs à atteindre : croissance rapide, beaucoup de petits à la
naissance, une bonne aptitude maternelle des femelles, un mâles très actif et très fertile, une
bonne valorisation de l’aliment par les lapins, une résistance aux maladies…
Les hybrides lorsqu’ils sont issues directement de deux parents provenant chacun d’une race
pure, ils bénéficient d’un phénomène intéressant : c’est l’hétérosis.
II. Habitat et Équipements
1. Choix du site
Dans votre choix du site, vous devez éviter des lieux susceptibles de favoriser le stress et les
maladies, rechercher des milieux facilement accessibles et viables.
2. Installation de l’habitat
Il existe plusieurs types d’habitats de lapins : une caisse aménagée, un clapier avec toiture,
une pièce simple avec une ou des fenêtres, un bâtiment en boit ou en briques ouvert sur les
latéraux grillagées, un bâtiment complètement fermé et aérer à l’aide des machines… Le tout
dépendra de vos moyens, de vos objectifs et de la taille de votre cheptel. Peu importe le type
d’habitat choisi, tous doivent avoir pour but de fournir aux lapins, les meilleurs conditions
possibles de température et d’humidité, les protéger contre les aléas climatiques (pluie, soleil,
vents violents) et contre les intrus (animaux, insectes nuisibles, humains...). Réussir votre
bâtiment est essentiel au succès de votre élevage.
Les grandes façades ne doivent pas faire face à la direction des grands vents et ne doivent pas
être balayées par le soleil toute la journée.
La hauteur des bâtiments
Le bâtiment doit être le plus haut possible, surtout si la toiture est en tôle galvanisée pour
réduire l’effet de chaleur diffusée par la toiture sur vos lapins. Elle est souvent comprise entre
3 et 4,5 mètres.
La toiture
Elle peut être en paille, en feuilles de palmier, en tôle galvanise, en tuile… La paille et les
feuilles de palmiers sont moins durables que la tôle. Mais ils sont disponibles toujours et
partout, gratuitement ou à des coûts raisonnables. Elles isolent bien contre la chaleur et le
froid. La toiture en paille ou en feuilles de palmiers respire et laisse échapper une certaine
quantité d’air, d’humidité et de chaleur. Recommandé pour les petits cheptels et dans les
zones à moindre risque d’incendies.
Prévoir des auvents d’une dimension suffisante, c’est-à -dire de 70 à 100 cm. Cela limitera les
effets du soleil et donc de la chaleur, mais surtout les entrées d’eau en saison de pluies. Pensez
également au débord au-dessus des pignons si vous installez des volets d’échappement hauts.
Les ouvertures
Les entrées d’air doivent être suffisantes et variées. Elles permettront de s’adapter à la saison,
à la température et au régime des vents (en ouvrant et en les fermant suivant le besoin). Votre
guide dans la création des ouvertures est la compréhension de ce principe : l’air frais entre par
le bas et l’air chaud sort du bâtiment par les ouvertures du haut. Vous pouvez bâcher les
ouvertures pour fermer durant les périodes les plus fraiches et ouvrir durant les moments les
plus chauds.
Elle doit être de 30m si les bâtiments sont alignés de façon parallèle les uns par rapport aux
autres. Cela permet une bonne aération de chacun des bâtiments et réduit les risques de
propagation des maladies entre eux.
3. Équipements
Cages et clapiers
La conduite d’un élevage de lapin est différente de celle des autres élevages de la basse-cour.
Le lapin est un animal qui nécessite des soins quotidiens et une surveillance régulière. Il a
besoin de vivre dans un endroit propre. Une cage bien construite lui permet de bien croître et
de se reproduire dans de bonnes conditions. On peut distinguer plusieurs types de cages en
fonction de leurs usages: cage mère, cage d’engraissement, cage mâle, cage futur reproducteur
et attente-gestante. Il existe beaucoup de modèles de cages. Il est possible de les fabriquer
avec le bois de teck, le bambou de chine, le rotin, le ciment, la terre de barre ou, de
préférence, avec des barres de fer et du grillage galvanisé
Les dimensions recommandées pour fabriquer une bonne cage sont les suivantes : longueur =
80 cm, largeur = 50 cm, hauteur = 30 cm. Ces dimensions permettent d’introduire des boîtes à
nid à l’intérieur de la cage au moment des mises-bas. Ce type de cage permet d’abriter: une
lapine et ses petits, un mâle reproducteur ou 5 à 6 lapins à l’engraissement.
Mangeoires
Il existe des mangeoires en ciment, en boîte de conserve, en terre cuite et en tôle galvanisée.
Plusieurs matériaux sont bons pour fabriquer une mangeoire. Ce qui importe, c’est de
respecter les règles suivantes: fixer solidement la mangeoire pour que les lapins ne la
renversent pas, replier les bords de la mangeoire pour éviter les gaspillages d’aliments qui
sont coûteux à l’achat, donner à la mangeoire une profondeur d’environ 7 cm pour faciliter la
prise de nourriture et renouveler le plus souvent les mangeoires en bois car elles sont souvent
rongées.
Abreuvoirs
Il en existe plusieurs types : les uns sont manuels et les autres sont automatiques ou semi
automatiques. Préférer ceux qui sont automatiques pour les grands cheptels pour réduire la
pénibilité du travail d’entretien. Pour les abreuvoirs à remplissage manuel, rechercher du
matériel facile à nettoyer. L’eau doit être renouvelée tous jours (chaque 24h de préférence tôt
les matins) dans ce type d’abreuvoir après rinçage du récipient.
Boites à nid
C’est dans la boit a nid que la mère lapine donnera naissance à ses petits. La boîte à nid peut
être fabriquée avec du bois ou du contreplaqué. Les dimensions d’une boîte à nid sont les
suivantes : longueur = 45 cm, largeur = 25 cm et hauteur =25 cm. Il peut y avoir des boîtes à
nid ouvertes ou fermées. Dans les zones où il fait frais, préférer les boites a nid fermées pour
protéger vos lapereaux (petits lapins). Car ils naissent sans poils.
Balance
Il vous faut une balance pour peser vos animaux, peser les produits vétérinaires et les
aliments.
Vous avez besoins de mesurer les performances techniques de vos lapins afin de les
améliorer. Ces performances seront notées dans des fiches de suivi et ainsi que toutes les
dépenses effectuées.
La nutrition étudie et explique ce dont l’animal a besoin et dit comment le satisfaire. C’est
donc un travail de spécialistes. Voici ce dont a besoins vos lapins en termes d’énergie, de
protéines, minéraux et vitamines pour faire fonctionner leur corps, produire de la viande, des
petits, du lait et autres. Il s’agit de protéine, vitamine, minéraux et autres. Les valeurs que
nous allons ici énumérer ne sont que des moyennes. Il peut y avoir des variations plus ou
moins importantes d’une race à une autre. Cependant, les moyennes restent valables et
utilisables si vous ne disposez pas des besoins spécifiques de la race que vous élevée. Voir le
tableau des besoins dans les annexes.
C’est cette partie de la nutrition qui s’occupe de déterminer les combinaisons à faire pour
satisfaire les différents besoins d’un animale donné, tout en conservant sa santé et faire faire
des économies tout en gardant les performances. C’est un exercice complexe et professionnel.
Il existe des méthodes simplifiées pour le faire, le problème se trouve dans leur efficacité très
aléatoire. Certains spécialistes ont mis au point des logiciels plus ou moins faciles à utiliser et
qui vous feront les combinaisons de façons automatisée. Les logiciels présentent également
des limites qui varient suivant leur conception : ne prennent pas en compte toutes les matières
premières disponibles chez vous et la diversité des concentrées. Face à cela vous avez deux
solutions si vous souhaitez maintenir de belles performances à la fois techniques et
économiques : c’est confier la formulation a un spécialiste ou acheter des aliments
commerciaux préfabriqués par les industries spécialisées. Exemple de formules alimentaires
pour lapins (voir les annexes).
La ration alimentaire est la quantité journalière d’aliment consommé par un lapin pour
assurer ses besoins. La quantité d’aliment à distribuer à un lapin par jour est donnée ici pour
vous guider : lapin reproducteur mâle = 120 à 150g/jour en fonction de son format et de la
température, lapine = 150 à 300 g/jour suivant le stade physiologique (vide ou gestante ou
allaitante ou gestante + allaitante), lapereau en engraissement = 100 g/jour en moyenne.
Fabrication d’aliments
En règles générales : choisir des ingrédients avec moins d’impuretés, pas pourris, pas
contaminés aux toxines et aux insecticides, rechercher l’homogénéité (pré mélanger d’abord
tous les ingrédients en petites quantités avant de les mélanger aux autres ingrédients en
quantités plus grandes).
Stoker dans les contenants étanches, éviter l’humidité et les rongeurs, utiliser les aliments
sans conservant au plus tard trois semaines après fabrication de préférence.
Distribution des aliments aux lapins
À distribuer de façon régulière et aux heures les plus fraiches de la journée, donner les
quantités appropriées, éviter le gaspillage et la souillure des aliments distribuées par tous les
moyens (suivez le bon sens).
Bien choisir ses reproducteurs est une étape déterminante dans le succès de votre entreprise.
Des femelles peu prolifiques, mauvaises mères ou avec un mauvais caractère peuvent entraver
sérieusement l’économie et l’évolution de l’entreprise. Ce facteur est d’autant plus important
si vous achetez toutes vos femelles chez un même éleveur : toutes vos femelles risquent alors
d’avoir les mêmes comportements (une mauvaise croissance, des mauvaises capacités
maternelles, de mauvais comportements comme par exemple uriner dans sa mangeoire et ces
éléments se transmettent de mère en fille). Quelques règles, visiter toujours l’entreprise qui
veut vous fournir des reproducteurs afin de:
La proportion des femelles par rapport au mâle ne doit pas excéder 10 pour 1 ; par mesures de
sécurité, il est conseillé d’avoir deux mâles. S’il y a plus de six femelles, ou trois mâles s’il y
en a plus de douze.
2. Gestion des futurs reproducteurs
Les futures reproducteurs ne doivent pas être nourri avec de l’aliment destiné à
l’engraissement pour juste éviter qu’ils ne s’engraissent (revoir la partie nutrition).
Au cours de leur croissance ou de la période qui précède la reproduction proprement
dite, n’hésitez pas à éliminer et faire remplacer les individus qui ressortent une
quelconque anomalie ou mauvais comportement. Vos reproducteurs doivent être des
élites irréprochables. Car, tout le reste dépend d’eux (ils sont la base, la fondation de
votre entreprise et elle doit être solide).
Ne commencer pas la reproduction précocement, cela pourra effectuer durablement les
performances et la santé des reproducteurs. L’âge idéal d’entré en reproduction varie
selon la race et l’alimentation pratiquée dans votre entreprise. Deux principes pour
vous guider :
attendre que vos reproducteurs atteignent au moins 75% (¾) de leur poids adulte
avant de faire les premiers accouplements. Lorsqu’ils ne sont pas engraisses (voir le
premier point clé), vos futurs reproducteurs atteindrons ce poids à l’âge idéal de
reproduction. Exemple d’une race qui a un poids moyen de 3kg a l’âge adulte, on aura
(3x3)/4 = 2,25 kg que doit atteindre vos votre lapin avant de commencer la
reproduction.
Considérer la fourchette d’âge de 4 à 8 mois (pas avant 4 mois, pas après 8 mois).
En combinant ces deux indicateurs, vous serez en mesure de trouver l’âge idéal
d’accouplement de votre lapin.
Éviter la consanguinité
Pour réussir un accouplement, il faut tenir compte de la couleur de la vulve de la lapine. Pour
ce faire, l’éleveur doit évaginer la vulve (faire sortir l’intérieur du vagin) pour apprécier sa
couleur. C’est quand la lapine a la vulve rouge qu’elle peut accepter le mâle. On dit qu’elle est
réceptive ou en chaleur. En revanche, pour toute vulve blanche, rose ou violette, la lapine peut
refuser le mâle. Si les conditions d’élevage sont bonnes, par exemple dans les mois les plus
frais de l’année, et si l’alimentation est de bonne qualité, il est très facile de réussir
l’accouplement d’un grand nombre de lapine le même jour. L’éleveur doit vérifier les matins
très tôt et les soirs après le coucher du soleil si ses femelles vides (pas gestantes) sont en
chaleur et faire accoupler celles qui le sont.
Les conditions suivantes doivent être respectées pour une bonne saillie: s’assurer que la lapine
est en bonne santé, déplacer toujours la femelle vers le mâle pour éviter d’éventuelles
bagarres et effectuer l’accouplement tôt le matin, tard le soir ou par tout autre temps frais.
Lorsque la femelle est réceptive, elle est introduite dans la cage du mâle. Elle s’immobilise
rapidement, s’étire et relève légèrement l’arrière-train (le postérieur) ; ce qui permet au mâle
de la chevaucher et de réaliser la saillie. Si l’accouplement réussit, le mâle tombe sur le côté
en poussant parfois un cri. Il faut éviter de laisser le mâle et la femelle ensemble sur de
longues périodes surtout si la femelle montre des signes d’agressivité vis-à-vis du mâle. À la
fin de chaque accouplement, l’éleveur doit noter sur les fiches d’élevage la date
d’accouplement et les numéros ou noms des individus accouplés. Il arrive qu’une femelle en
chaleur refuse un mâle parce qu’elle ne l’apprécie pas. Dans ce cas, la présenter à un autre
mâle.
Test de gestation
La palpation abdominale est la seule méthode efficace pour vérifier si la lapine est gestante ou
non. Il est indispensable d’apprendre à palper les femelles, car cela permet de les remettre à la
saillie si elles sont vides, donc d’augmenter la productivité de l’élevage. La palpation
nécessite un petit apprentissage de la part de l’éleveur, car certaines personnes n’arrivent pas à
palper et peuvent faire avorter les femelles. Il vaut mieux, dans ce cas précis, qu’elles évitent
de palper. Pour faire la palpation, une main saisit la lapine au niveau de la peau au-dessus des
reins et soulève l’arrière train. L’autre main passe doucement sous l’abdomen au niveau du
bas ventre et, avec un mouvement de va-et-vient, elle repère les embryons sous forme de
petites boules souples et glissantes au toucher. Ces embryons ne sont pas à confondre avec les
crottes qui sont dures au toucher. La palpation se fait le 14ème jour après l’accouplement.
Avant le 10ème jour, les embryons ne sont pas perceptibles au toucher et, plus tard, il y a
risque d’avortement. La gestation dure en moyenne 31 jours.
Alimentation
Il est fréquent de voir des femelles qui perdent beaucoup de poids, ou qui mangent quelques-
uns de leurs nouveaux petits aussitôt après la mise bas. Ces problèmes sont dus à une
alimentation déficiente durant la phase de gestation ou un manque d’eau dans les abreuvoirs.
Ne pas non plus engraisser les femelles gestantes, si non elles risquent les complications au
moment de la mise bas avec pour conséquences des morts nées ou la mort de la lapine. Bien
nourrir (voir le chapitre sur la nutrition et alimentation).
Contrairement aux autres mammifères, la lapine prépare elle-même son nid avant la mise-bas.
Mais, trois jours avant la date présumée de la mise-bas, l’éleveur doit déposer une boîte à nid
propre, désinfectée et garnie de paille dans la cage de la femelle. La lapine va arracher les
poils de son abdomen et de ses flancs pour les mélanger à la paille et constituer un nid
confortable et chaud. Ces comportements ne sont pas toujours observés chez toutes les
femelles: c’est le cas chez certaines primipares (qui met bas pour la première fois). L’éleveur
doit mettre de l’eau dans l’abreuvoir en permanence et surveiller rigoureusement la femelle,
car certaines primipares, n’étant pas habituées, mettent bas sur le plancher de la cage.
La lapine met bas généralement la nuit. À la naissance, les lapereaux ont le corps nu (glabre)
et les yeux fermés. Ces derniers s’ouvrent vers l’âge de 10 à 11 jours. Les poils commencent à
être visibles peu à peu. Aussitôt, après la mise-bas, la femelle mange le placenta, ce qui est un
réflexe normal. Ensuite, les restes de placenta ainsi que les mort-nés éventuels devront être
retirés de la boîte à nid le plus rapidement possible. Il est recommandé de consigner sur les
fiches d’élevage le nombre de lapereaux et la date de la mise-bas pour un meilleur suivi de
l’élevage.
Vous pouvez faire adopter des lapereaux dans certaines conditions. L’adoption consiste à
faire élever par une femelle un ou plusieurs lapereaux d’une autre portée, nés à deux jours
d’intervalle au maximum. Cette opération n’a lieu qu’en cas d’abandon par la mère de ses
lapereaux ou à la suite de la mort de la femelle, mais également en cas de refus d’allaitement
ou d’allaitement insuffisant. Il est préférable de limiter l’adoption à 2 lapereaux. Il faut choisir
les lapereaux à adopter parmi les lapereaux les plus vigoureux de la portée d’origine afin de
favoriser leur adaptation dans la nouvelle portée.
Sevrage
Chez le lapin, le sevrage est dit «brutal», c’est-à-dire que tous les lapereaux sont séparés de
leur mère au même moment. La séparation des lapereaux de la mère doit avoir lieu environ 35
jours après la mise-bas. Dans un élevage familial dont l’essentiel de la nourriture est basé sur
le fourrage, le sevrage peut être plus tardif et intervenir 45 jours après la mise-bas. Le sevrage
à 28 jours comporte des risques de mortalités accrues à l’engraissement. Le sevrage à plus de
45 jours n’est pas économiquement conseillé. Il est nécessaire de séparer les mâles des
femelles (avant trois mois d’âge). La densité recommandée des lapereaux au sevrage est de 12
à 14 lapereaux/m2 (1 m2 c’est une surface de 1m longueur sur un 1m de largeur).
Éviter d’engraisser votre mâle. Car un mâle engraissé sera paresseux et peu fertile.
Fréquence d’accouplement
Pour permettre au mâle d’être efficace, observer deux jours de repos entre les accouplements.
Sélectionner parmi les femelles qui naissent dans votre élevage les meilleurs individus
(femelles issues de bonnes mères qui donnent les meilleures performances) pour
replacer les mères peu performantes, mortes…ou pour agrandir votre cheptel.
Vous pouvez également acheter d’autres femelles chez des éleveurs (voir le chapitre
choix des reproducteurs).
Pour prévenir la consanguinité, achetez toujours vos mâles ailleurs (voir le chapitre
choix des reproducteurs). Vous garderez les mâles de votre élevage pour la
reproduction seulement si votre élevage est constitué de plusieurs différentes. Ainsi les
mâles d’une famille peuvent accoupler les femelles des autres familles.
V. Gestion de l’Engraissement
À l’engraissement, les lapereaux sont élevés dans des cages collectives. Nous vous
recommandons de peser régulièrement vos lapins (par exemple chaque semaine). En mesurant
la croissance de vos lapins, vous vous ferez une meilleure idée de leur santé qu’en vous
contentant de les observer. En période d’engraissement, vos lapins peuvent gagner de 15 à 40
grammes par jour en leur donnant un très bon aliment. N’oubliez pas que la croissance du
lapin est plus élevée au cours des premiers mois. Une fois arrivé à maturité, son poids reste
constant. Ainsi donc, si la croissance de vos lapins ralentit sans qu’ils soient malades ni mal
nourris, c’est sans doute simplement une question d’âge !
Le nettoyage et la désinfection des cages, des boites à nid, des abreuvoirs et des mangeoires,
permettent à l’éleveur de lutter contre les germes pathogènes avant que le lapin n’en soit
victime. Exemple de méthode de nettoyage et de désinfection :
Racler toutes les déjections et autres déchets ;
Laver a l’eau chaude savonneuse ;
Sécher au soleil ;
Laver avec une solution désinfectante, suivant les recommandations du vétérinaire ;
Sécher au soleil à nouveau ;
Balayer l’intérieur du bâtiment tous les jours, garder les alentours propres, mettre à l’entrée du
bâtiment un récipient contenant une solution désinfectantes (les recommandations du
vétérinaire) dans laquelle vous devez tremper vos pieds et chaussures avant d’entrer. Réduire
au maximum, l’entrée des visiteurs.
2. Quelques maladies
L’application des mesures recommandées ci-dessus permet de réduire les risques d’apparition
d’affection et de maladies, sans pour autant les supprimer. Un lapin sain résiste a la plupart
des maladies, mais pas toutes. Il faut accorder la priorité absolue à la prévention, ainsi qu’à la
reconnaissance précoce des signes de maladie. Les organismes qui favorisent les maladies
sont :
En outre, d’autres causes peuvent être à l’origine d’une maladie. Par exemple, une plaie
ouverte ou une écorchure due à un bord tranchant ou blaisant dans le clapier peut être un point
d’entrée pour des germes pathogènes.
La coccidiose
Les coccidies sont présentes dans l’intestin de tout animal, même sain, sans provoquer d’effet
nuisible apparent, mais dès l’apparition d’un stress (sevrage ou mauvais temps par exemple),
elles se multiplient rapidement. La diarrhée ainsi provoquée souille la fourrure autour de la
région anale. Sans intervention de l’éleveur, les mouches déposent leurs œufs dans
l’enchevêtrement de poils et les asticots qui s’y développent se nourrissent alors de la chair du
lapin, causant immanquablement la mort de ce dernier.
Les lapins plus âgés peuvent présenter des coccidioses chroniques qui sont à l’ origine d’une
asthénie (affaiblissement) et d’un retard de croissance.
La gale
Des parasites externes, tels que les acariens, peuvent provoquer diverses affections de la peau
et des oreilles, l’intégralité du conduit auditif peut être couverte de croutes s’étendent sur
toute la tête. Il faut examiner régulièrement les lapins, spécialement au niveau des oreilles,
pour détecter la présence éventuelle de gale ou de plaies cutanées. Un animal atteint de gale
auriculaire secoue très souvent la tête.
Le coryza
C’est une maladie bactérienne des voies respiratoires comparable au rhume de l’homme.
L’apparition de cette maladie est favorisée par la mauvaise ventilation ou la surpopulation des
cages ou du bâtiment, ou par la présence d’une grande quantité d’ammoniac (c’est un gaz qui
pique au nez) due à l’accumulation d’urine. L’ammoniac irrite les voies respiratoires et les
rendent plus fragiles aux attaques des germes pathogènes. Cette maladie est très contagieuse.
Les symptômes sont des éternuements, une respiration bruyante, un écoulement nasal, des
poils mouillées et emmêlés autour de la face et a l’intérieur des pattes avant, que le lapin
utilise pour se frotter le nez et la face. Les individus atteints doivent être isolés.
C’est une maladie bactérienne des lapines allaitantes, qui survient généralement quelques
jours après la mise bas. Les mamelles s’infectent, rougissent et apparaissent enflées et très
chaudes au toucher ; la sécrétion de lait est fortement diminuée. La mammite tend
malheureusement à atteindre les meilleures femelles. Le temps que l’éleveur se rende compte
de la situation, il est souvent trop tard ; les petits ne peuvent plus être sauvés et meurent
d’inanition (). Les lapereaux d’une mère atteinte de mammite ne peuvent pas être adoptés par
une autre mère, en raison du risque de propagation de la maladie.
Des aliments poussiéreux ou des substances irritantes pour les yeux peuvent provoquer une
inflammation bactérienne, entrainant une sécrétion aqueuse et purulente. En cas d’apparition
de la maladie, il faut laver les yeux et les traiter avec un onguent, des gouttes ou de la poudre
antibiotique. Voir une pharmacie vétérinaire et respecter les recommandations.
C’est une maladie virale, une menace sérieuse pour les grandes unités de production canicule
dans toutes les régions du globe. Le taux de mortalité peut atteindre 80 à 90%. La maladie est
très contagieuse et une animal peut mourir après n’avoir présenté que quelques symptômes,
voire aucun.
Les maux de pattes sont causes par l’infection bactérienne de plaies aux pattes, elles-mêmes
dues aux irrégularités du plancher.
Traitement : Nettoyer les plaies, les laisser sécher et les traiter avec des antibiotiques, voir
une pharmacie vétérinaire et respecter les recommandations. Corriger la cause des plaies.
Au bout de 6 ou 12 mois, selon le rythme qui convient le mieux à l’éleveur, faire le total des
dépenses et des ventes, puis calculer le bénéfice en faisant : Ventes – dépenses. Le bénéfice
peut être positif ou négatif. S’il est négatif, faites appel à un professionnel pour aider à
comprendre le pourquoi et à vous améliorer.
À la fin de l’année, les données doivent être analysées pour faire ressortir les paramètres
suivants ;
Comparer les résultats aux normes pour races que vous élevées. Mais, les meilleurs éléments
de comparaison sont les chiffres enregistres les années passées. Faites appel à un
professionnel pour aider à interpréter les résultats et à vous améliorer.
Annexes
Tableau 1 : Besoins nutritionnelles des lapins
Besoins Lapine allaitante PS6 Lapine allaitante PI6 Femelles vides et repro M Engraissement
Ingrédients Lapine allaitante PS-6 Lapine allaitante PI-6 Femelles vides et repro M Engraissement
Maïs 31 30,5 27 30
soja torréfié 12 6 0 5
Tourteau de soja 3,5 3,7 0 0
Tourteau palmiste 15 20 25 20
Tourteau de coton 10 10 12 12
Son de Blé 25 27 33 30
Méthionine 0,3 0,3 0,3 0,3
Lysine 0,2 0 0,1 0,1
Coquille 3 2,5 2,6 2,6
Granuler les aliments de préférences, ou mouiller les aliments farineux avant de les servir.
Tableau 3 : Exemple de fiches de suivi des femelles
Nom de la femelle :
Mâle
Date de saillie Palpation Date de mise bas Nombre de lapereaux nés Date de sevrage Nombre de sevrés
utilisé
Nom du Mâle :
Date de Femelle
Palpation Date de mise bas Nombre de lapereaux nés Date de sevrage Nombre de sevrés
saillie saillie
Paix
Date Désignation Quantités Montant
unitaire
14/02/2024 Aliment engraissement 100kg 200 20 000
17/02/2024 Vitamine 5kg 25 000 125 000
03/03/2024 Transport aliment 10 5 000 50 000
05/03/2024 livraison lapin 10 1 500 15 000
12/04/2024 Aliment Lapine C1 300kg 250 75 000
18/04/2024 Aliment lapine C2 150kg 230 34 500
14/05/2024 Aliment engraissement 1000kg 200 200 000
17/05/2024 Aliment lapine C1 300kg 250 75 000
03/06/2024 Aliment Lapine C1 300kg 250 75 000
05/07/2024 Aliment lapine C2 300kg 230 69 000
12/08/2024 Aliment femelles vides 500kg 180 90 000
Aliment lapine
18/09/2024 300kg 200 60 000
engraissement
14/010/2024 Aliment Lapine C1 300kg 250 75 000
17/11/2024 Anticoccidien 2kg 30 000 60 000
03/12/2024 Antibiotiques 4kg 27 000 108 000
05/12/2024 -
-
Total 1 131 500
Tableau 5 : Exemple de tableau des ventes