Biologie Moleculaire
Biologie Moleculaire
Biologie Moleculaire
c. Localisation et rôle
L’ADN se trouve essentiellement dans le noyau des cellules.
Il est le support de l’information génétique.
d. Structure moléculaire de l’ADN
Expérience de CHARGAFF
En 1950, Erwin CHARGAFF a étudié la quantité d’ADN provenant d’organismes différents. Ces études ont mené
aux déductions suivantes appelées la loi de CHARGAFF:
La quantité totale des pyrimidines (T+C) est toujours égale à la quantité totale des purines (A+G).
La quantité de T est toujours égale à la quantité de A, et la quantité de C est toujours égale à la quantité de G.
Modèle de la double hélice de WATSON et CRICK
En 1953, WATSON et CRICK ont proposé la structure en
double hélice de l’ADN.
La molécule d’ADN est organisée en deux chaines de
nucléotides enroulées l’une sur l’autre.
Dans une chaine de nucléotides, les liaisons chimiques réunissent
l’acide phosphorique d’un nucléotide et le désoxyribose du
nucléotide suivant.
Les deux brins (chaines) d’ADN sont appariés, c’est-à-dire
attachés l’un à l’autre par des liaisons (liaisons hydrogène) entre
les bases de deux nucléotides. Il existe une règle de
complémentarité pour lier les bases :
l’adénine A se lie avec la thymine T : A=T (2 liaisons hydrogène)
la cytosine C se lie avec la guanine G : C≡G (3 liaisons hydrogène)
Remarque :
l’ADN est une molécule constituée de deux chaines enroulées l’une autour de l’autre. On dit que l’ADN est
bicaténaire.
La séquence (suite ordonnée) des nucléotides sur l’ADN forme l’information génétique.
Les bases azotées sont complémentaires deux à deux : A complémentaire de T et C complémentaire de G.
c. Localisation et rôle
La molécule d’ARN se localise dans le cytoplasme et le nucléole de la cellule.
Elle joue un rôle important dans l’expression de l’information génétique (la synthèse des protéines).
d. Structure moléculaire
L’ARN est une molécule monocaténaire, c’est-à-dire constituée d’une seule chaine.
Conclusion
L’ADN se trouve dans le noyau.
L’ARN se localise aussi bien dans le nucléole que dans le cytoplasme.
b. Test de Feulgen : mise en évidence de l’ADN
Etape 1 : hydrolyse partielle de l’ADN en présence d’acide chlorhydrique HCl. L’hydrolyse libère le sucre
désoxyribose.
Etape 2 : on traite au réactif de Schiff (fuscine décolorée par l’acide sulfurique) ; le désoxyribose donne une
coloration rouge (ou violette).
Ce qui prouve la présence de l’ADN dans le noyau.
La coloration bleue avec le sulfate de cuivre, puis une teinte violette très intense avec la soude ou la potasse montrent
la présence de protéine dans l’ovalbumine.
3- Principaux protides
Les protides se divisent en 03 groupes :
Les monopeptides ou acides aminés
Les peptides
Les protéines
a. Acides aminés
Protides élémentaires de faible masse moléculaire. Chaque acide aminé est caractérisé par une fonction amine –NH2,
une fonction carboxyle –COOH et un radical –R variable.
b. Les peptides
Polymères formés d’un enchaînement d’acides aminés liés par des liaisons peptidiques : oligopeptides, polypeptides
(ou holoprotéines) selon le nombre n d’acides aminés enchaînés.
La liaison peptidique est une liaison amide formée par déshydratation entre le groupement carboxylique d’un acide
aminé et le groupement amine d’un autre acide aminé.
Enchaînement de deux acides aminés : la liaison chimique entre deux acides aminés s’appelle liaison peptidique.
L'union de deux acides aminés donne un dipeptide ; celle de trois acides aminés, un tripeptide ; celle de dix acides
aminés ou plus, un polypeptide. Les molécules contenant plus de 50 acides aminés sont des protéines.
c. Les protéines
Ce sont des polymères formés de l’enchainement d’acides aminés. La plupart des protéines sont cependant des
macromolécules, c'est-à-dire de grosses molécules complexes formées de 100 à 1000 acides aminés.
On peut les diviser en deux catégories :
Holoprotéine = polypeptide formée uniquement d’acides aminés (albumine, collagène)
Hétéroprotéine = polypeptide formée d’acides aminés et d’autres groupement non protidiques (glycoprotéine,
hémoglobine).
1- La transcription
a. Définition
Copie d’une séquence d’un brin d’ADN (brin transcrit ou brin matriciel) en une séquence complémentaire
constituée d’ARN.
b. Localisation
La fabrication de la molécule d’ARN messager se déroule dans le noyau.
c. Enzyme
L’enzyme responsable de la transcription est l’ARN polymérase.
d. Différents types d’ARN
Il existe 3 types d’ARN :
ARN messager ou ARNm : porteur du message génétique du noyau vers le cytoplasme
ARN ribosomal ou ARNr : petite molécule d’ARN qui constitue avec les protéines, les sous-unités des
ribosomes. Il assure la lecture du message porté par l’ARNm au niveau du ribosome.
ARN de transfert ou ARNt : porteur des acides aminés au niveau des ribosomes. Il possédé à sa base un
triplet de nucléotides appelé anticodon complémentaire du codon.
e. Mécanisme de la transcription
- La transcription de l’ADN en ARNm correspond à la synthèse d'ARNm à partir d'un seul brin ou brin transcrit
d'ADN, en présence d'ARN polymérase, par complémentarité des bases.
Les étapes suivantes se succèdent :
- Fixation de l’ARN polymérase sur une séquence d’ADN qui contient le site d’initiation où la synthèse d’ARNm va
commencer
- Coupure des liaisons hydrogènes entre les bases complémentaires et ouverture de la double chaîne
- Copie de brin transcrit : fixation des ribonucléotides sur le brin transcrit par complémentarité de bases formant
ainsi une chaîne.
- Arrivée au niveau du signal de terminaison, l’ARN polymérase libère la matrice d’ADN et la chaine d’ARNm.
La molécule d’ARNm formée sort du noyau par les pores nucléaires et va dans le cytoplasme pour être traduite en
séquence d’acides aminés à l’origine d’une protéine.
2- La traduction
a. Définition
C’est l’assemblage par le ribosome des acides aminés en une protéine, suivant le message génétique porté par
l’ARNm.
b. Localisation
Dans le cytoplasme.
c. Code génétique
La traduction du langage nucléique en langage protéique se fait à l’aide d’un code génétique.
Le code génétique définit la correspondance entre la séquence nucléotidique de l'ARN messager (et donc celle de
l'ADN) et la séquence en acides aminés de la protéine.
La séquence des acides nucléiques est une combinaison de 4 lettres (A, C, G, T dans l'ADN ; A, C, G, U dans l'ARN),
la combinaison de ces 4 bases va permettre de "coder" pour les 20 acides aminés. Pour que cela soit possible, il faut
qu’un acide aminé soit codé par un groupe de 3 bases dans l’ARNm ; ce groupe de 3 bases, au niveau de l’ARNm, est
appelé codon. Comme il y a 4 bases, il y a 64 combinaisons différentes pour un triplet (4x4x4 = 64 codons).
L’unité de code est le codon (séquence de trois nucléotides consécutifs de l’ARNm codant pour un acide aminé
donné).
Le code génétique fait correspondre à chaque codon, un acide aminé donné.
Par convention, on présente le code génétique sous forme de tableau.
e. Mécanisme de la synthèse
La traduction s’effectue en 03 étapes :
La phase d’initiation
Le début de la traduction est déterminé par un codon initiateur AUG, sur lequel se fixent le ribosome et l’ARNt
apportant l’acide aminé méthionine (Met) ayant comme anticodon UAC.
La phase d’élongation
Elle s’effectue par addition de nouveaux acides aminés. Cet accrochage successif se fait en 3 temps :
- Association codon-anticodon ;
- Transfert d'énergie permettant la formation d'une liaison peptidique entre 2 acides aminés ;
- Translocation (déplacement ribosome-ARNm sur une longueur d'un codon)
La phase de terminaison
La terminaison se produit quand le ribosome rencontre un signal d’interruption par l’un des 03 codons stop (UAA,
UAG, UGA). Ces codons ne correspondent à aucun acide aminé. Les acteurs de la synthèse se séparent et on obtient
une chaine polypeptidique.
Les agents mutagènes sont des facteurs capables d'augmenter la fréquence des mutations : agents physiques
(radiations ionisantes : rayons X, rayons γ) et agents chimiques (acridine, acide nitreux).
C’est pendant la phase de réplication de l’ADN que peuvent survenir les mutations.
Les individus atteints de la mutation sont appelés des mutants.
Chapitre III : LA REPRODUCTION CONFORME DE LA CELLULE (LA MITOSE)
Tout individu pluricellulaire provient de la division d’une cellule initiale appelée cellule-œuf ou zygote. Des divisions
cellulaires successives engendrent ainsi un organisme formé de millions de cellules.
On estime que l’homme est constitué de 𝟏𝟎𝟏𝟒 cellules ; or chaque homme est issu d’une seule cellule, l’œuf.
La division cellulaire (mitose) permet de passer de l’état unicellulaire (l’œuf) à l’état pluricellulaire (l’organisme).
I. Les différentes étapes de la mitose
La mitose est une mode de division cellulaire au cours de laquelle une cellule mère donne naissance à deux cellules
filles identiques entre elles et à la cellule mère du point de vue morphologique que chromosomique.
La mitose est un phénomène continu qu’on peut diviser en 04 phases : la prophase, la métaphase, l’anaphase et la
télophase.
Deux mitoses successives sont séparées par une phase de repos cellulaire appelée interphase.
Pendant l’interphase, la cellule effectue sa croissance et prépare la division.
1. La prophase
Cette phase est la plus longue (15 à 60 minutes), elle est caractérisée par :
- la disparition de la membrane nucléaire et nucléole
- la migration des 2 centrioles vers les deux pôles cellulaires. Ils vont être entourés par des fibres rayonnants et
l’ensemble s’appelle aster ;
- la condensation et la spiralisation des chromatines (nucléofilaments) en chromosomes
- l’apparition des fuseaux achromatiques au niveau de centromère de chaque chromosome
Dans le cas d’une cellule végétale, l’absence du centriole entraine l’absence d’aster. Ce dernier est remplacé par une
zone condensée du cytoplasme appelée calotte polaire.
2. La métaphase
De courte durée (quelques minutes), elle est marquée par l’alignement des chromosomes fissurés (à deux
chromatides) sur le plan équatorial de la cellule. L’ensemble des chromosomes forme une figure appelée plaque
équatoriale.
3. L’anaphase
Dédoublement de centromère et séparation des chromatides de chaque chromosome
Migration des chromatides vers les pôles cellulaires : c’est l’ascension polaire.
4. La télophase
Sa durée est semblable à celle de la prophase ; elle est caractérisée par :
- la disparition des asters et des fuseaux achromatiques
- l’apparition de la membrane nucléaire et du nucléole
- la décondensation des deux lots de chromosomes et ils reviennent à l’état des filaments de chromatine pour
former deux noyaux dans les deux futures cellules filles
L’obtention de deux cellules filles nécessite une division du cytoplasme (cytodiérèse). Cette séparation se réalise par :
- simple étranglement du cytoplasme dans le cas d’une cellule animale (évolution centripète),
- élaboration d’une nouvelle paroi squelettique (phragmoplaste) dans le cas d’une cellule végétale (évolution
centrifuge)