LA CHIMIE

Objectifs

Connaissance de la structure de la matière. (TS théorique)

Appropriation de la modélisation de la matière comme constituée d’atomes et de molécules (éléments,
espèces chimiques).
Ecriture symbolique d’espèces chimiques. (TS théorique)
Savoir représenter les espèces chimiques étudiées en classe à l’aide d’une écriture symbolique.
Utilisation du tableau périodique. (TS théorique)
Etats de la matière – propriétés macroscopiques et à l’échelle moléculaire. (TS théorique)
Caractérisation des états (solide, liquide, gaz) de la matière par leurs propriétés macroscopiques et
représentation de ces trois états à l’aide d’un modèle décliné à l’échelle des molécules.
Différencier les transformations physiques et chimiques. (TS théorique)
Différenciation des transformations physiques et des transformations chimiques à l’échelle macroscopique
et à l’échelle microscopique. Compréhension du principe de conservation de la matière par celle des atomes
en utilisant le modèle de la réaction chimique, pour des cas simples.
Identifier les réactions et les produits d’une combustion. (TS théorique)
Savoir équilibrer les équations des réactions chimiques. (TS théorique)

Analyser des réactions chimiques impliquant des acides et des bases (pH). (TS pratique)
Comprendre les dilutions. (TS pratique)
Rédaction d’un rapport scientifique. (TS pratique)

0
La matière (TS 1)

Objectifs

Connaître la structure de la matière.

Maîtriser l’écriture symbolique des éléments et des espèces chimiques.
Savoir utiliser le tableau périodique.

La chimie

1. Pilon
2. Mortier
3. Bécher
4. Ballon
5. Erlenmeyer
6. Fiole à vide
7. Fiole jaugée
8. Pissette
9. Thermoplongeur
10. Anneau
11. Grande pince
12. Petite pince
13. Pincette en bois
14. Pince en métal
15. Eprouvette
16. Pipette jaugée
17. Noix double
18. Thermomètre
19. Spatule
20. Cuillère
21. Eprouvette graduée
22. Statif
23. Grille et trépied
24. Bec bunsen
25. Entonnoir
26.

1
Consignes de sécurité

Le port d’une blouse en coton est obligatoire pour certaines expériences : elle protège des tâches, des
brûlures, etc. ; elle doit être boutonnée.
Les cheveux longs doivent être attachés, surtout quand on chauffe ou on brûle.
Le port des lunettes de protection est obligatoire quand on utilise des substances corrosives et quand on
chauffe une substance.
Aucun papier sur les paillasses pour éviter de les tâcher ou de les brûler.
Les chaises et tabourets sont rangé·e·s sous les tables et les sacs sur les côtés de la salle pour permettre de
circuler librement.
Toujours manipuler debout pour pouvoir reculer rapidement en cas de problème.
Rester calme et attentif.
Interdiction de boire, de manger ou de porter quoi que ce soit.
Ne pas toucher, sentir, goûter les substances chimiques.
En cas de contact avec une substance chimique irritante, rincer abondamment sans frotter.
En cas d’incident, prévenir immédiatement l’enseignant·e.
Rapporter le matériel propre et séché.
Nettoyer la paillasse.
Se laver les mains.

2
Pictogrammes de danger

3
4
Expérience : le bec bunsen

Buts

Apprendre à allumer le bec bunsen.

Découvrir les caractéristiques des différentes flammes.

Matériel

Bec bunsen ; carton ; pince métallique ; tubes de verre ; fil de fer fin.

Protocole

Fermer l’entrée d’air et le robinet de gaz sur le bec bunsen.

Présenter l’allumette ou le briquet sur le côté de la cheminée.
Ouvrir le robinet d’accès au gaz.
Ouvrir le gaz du bec bunsen → on obtient la flamme éclairante.
Modifier les arrivées d’air et/ou de gaz pour faire varier la flamme.
Placer le fil de fer à différents endroits de la flamme et observer l’intensité du rougeoiement pour
reconnaître les zones les moins chaudes et les plus chaudes.
Placer le verre et le carton dans la flamme, l’un après l’autre.

Résultats

Dessiner chaque type de flamme et noter les zones les plus chaudes.

Flamme éclairante Flamme forte Flamme douce Veilleuse

Gaz : Gaz : Gaz : Gaz :

Air : Air : Air : Air :
Effet sur le verre : Effet sur le verre : Effet sur le verre : Effet sur le verre :

Effet sur le carton : Effet sur le carton : Effet sur le carton : Effet sur le carton :

5
 ES des Rojalets – Coppet
CHARTE D'UTILISATION
DU LABORATOIRE DE CHIMIE 2023-2024
Tu vas utiliser des produits chimiques et du matériel de chimie (bec benzène, éprouvettes, etc.) qui sont
potentiellement dangereux lorsque tu les manipules.
C'est pourquoi, il est important que tu adoptes un comportement adéquat lorsque tu te trouves au
laboratoire de sciences avec tes camardes et ton maître.

Les directives à toujours respecter sont les suivantes :

1. Je ne chahute pas lorsque je suis au laboratoire de chimie.

2. J'attache mes cheveux s'ils sont longs.
3. Je porte des lunettes de sécurité.
4. A chaque fois que je rencontre un produit chimique, je me renseigne à son sujet dans le
cahier des toxiques afin de trouver les informations qui me renseignent sur la toxicité et les
dangers que peut représenter un produit ainsi que les précautions qu'il faut prendre en le
manipulant.
5. Je dois respecter les consignes de sécurité quand je manipule des substances.
6. J'utilise de la glycérine lors des montages des bouchons en caoutchouc sur du verre.
7. Une fois l'expérience réalisée, j'élimine les produits en suivant les consignes du maître : à
l'évier ; poubelle pour les solides ; récipient solvants (S) ; récipient acides (A) ; récipient
composés métalliques (M) ; récipients pour les bases (B).
8. Je veille à la propreté du matériel.
9. Je protège la table et mes vêtements.

J'atteste avoir pris connaissances des informations ci-dessus et je m'engage à les

respecter lorsque je serai au laboratoire.

Date : ____________________ Signature : ____________________

6
Les atomes

L’atome

Dans l’univers et sur terre pratiquement tout ce que vous voyez, ce que vous respirez, ce que vous mangez,
ce que vous touchez est fait de matière.
Mais de quoi est composée cette matière ? Si on casse une barre de fer en morceaux de plus en plus petits,
on obtient des morceaux de fer tendant à devenir minuscules, puis invisibles à l’œil nu. La plus petite partie
indivisible (qui ne peut se diviser) de cette barre de fer correspond à l’atome.
L’atome constitue la base de la matière et signifie en grec (atomos) indivisible.
A ton avis, combien existe-il d’atomes différents ? __________

En vérité, il y en a __________

La matière est constituée d’un assemblage de milliards de milliards d’atomes.

Dimensions de l’atome

Imaginons notre monde grossis 10’000 fois. Les hommes sont alors plus grands que les montagnes et
mesurent environ 17'000 mètres, la guêpe quelques centaines de mètres et les bactéries mesurent un mètre.
Les atomes seraient encore très petits et leur diamètre ne dépasserait pas 0.1 mm !
Les scientifiques ont réalisé un vieux rêve il y a une dizaine d’année : réussir à observer
directement un atome. Cette prouesse a été réalisée grâce à des microscopes
extrêmement puissants.

Structure d’un atome

Tous les atomes ont une forme relativement sphérique et sont formés des mêmes types de composants :
 Un noyau au centre de l’atome contenant des protons (p+) et des neutrons (n0).
 Des électrons (e-) qui gravitent autour du noyau (comme les planètes autour du soleil).

Représentation schématique d’un atome :

Le diamètre d’un atome est de 2 . 10-10 m. La dimension du noyau est environ 100'000 fois plus petite que
celle de l’atome.

7
Si le noyau de l’atome était une balle de football d’un diamètre de 22 cm, alors l’atome aurait un diamètre
de 220'000 cm = 2.2 km. Un atome est constitué principalement de vide.
Les électrons, les protons et les neutrons sont appelés les particules atomiques.
Les protons ont une charge positive, les neutrons neutre et les électrons négative.
Pour rester électriquement neutre, un atome doit contenir autant _______________que _______________.
Ce sont les _______________et les _______________ qui donnent la masse de l’atome.

Comment différencier un atome d’un autre ?

Les atomes ont des caractéristiques différentes, ce qui permet de les distinguer les uns des autres et de les
classer. Même s’ils sont tous faits de protons, de neutrons et d’électrons, ils n’en contiennent pas tous le
même nombre.
C’est le chimiste russe Dmitri Mendeleiev (1834-1907) qui a découvert une manière très pratique de classer
les éléments. On appelle un élément chimique un type d’atome particulier. Il en existe une centaine et sont
répertoriés dans le tableau périodique des éléments.
Exemples d’éléments chimiques : ______________________________.

Tableau périodique des éléments

Le tableau périodique des éléments n’est pas organisé de n’importe quelle manière.
Mendeleiev a classé les éléments en ligne par ordre croissant selon le numéro atomique. De
plus, les éléments sont aussi classés en colonne selon leurs similitudes. C’est une suite logique
d’éléments.
Seulement 63 éléments chimiques étaient connus à l’époque ! Mendeleiev a laissé des cases
vides pour ceux qui étaient encore à découvrir. Les cases ont été complétées depuis. Il y a actuellement
__________éléments différents dans le tableau de Mendeleiev.
Un atome possède le même nombre de protons que d’électrons. Ce nombre est appelé le
____________________. Dans le tableau périodique, les éléments sont classés en fonction de ce nombre.
La masse de l’atome est exprimée en masse atomique appelée u.m.a (unité de masse atomique). C’est le
noyau (protons + neutrons) qui donnent la masse de l’atome.
Le nom des éléments est représenté par leur __________. Il comprend généralement 1 ou 2 lettres. Par
convention, la première lettre est notée en majuscule et les suivantes en minuscules.
Origines des symboles :
 initiales de noms français : oxygène (O), carbone (C) ;
 initiales de noms latins : or = aurum (Au), mercure = hydragyrum (Hg) ;
 initiales de noms allemands : potassium = kalium (K).

8
Exemples d’éléments et leur symbole chimique :

Eléments Symbole chimique

Cuivre
Sodium
S
Al
Argent

Le numéro atomique et la masse atomique sont symbolisés par deux lettres :

 Z est le numéro atomique : c’est le nombre de protons dans le noyau et donc également le
nombre d’électrons qui gravitent autour ;
 A est la masse atomique : la somme du nombre de neutrons et de protons dans le noyau.
Comme 1 nucléon (1 neutron ou 1 proton) pèse 1 u.m.a, la masse atomique indique automatiquement la
somme de neutrons et de protons contenue dans un atome. Avec l’aide d’une simple soustraction, il est
possible de connaître le nombre de neutrons d’un atome en étudiant sa masse atomique et son numéro
atomique.

Formule :

Exercices

Détermine le nombre de protons, d’électrons et de neutrons contenus dans les atomes suivants. Indique
également le nom de l’élément.

Détermine le nombre atomique des éléments suivants.

9
Les molécules

Les atomes sont les éléments du tableau périodique, comme vu précédemment.

La matière est constituée d’atomes qui se combinent ensemble pour former des molécules. On peut se
représenter les atomes comme des briques Lego et les molécules comme des constructions faites avec ces
briques.
La matière peut être composée d’un seul type d’atomes. Il s’agit alors de corps pur simple (CPS).
Exemples Oxygène O2
Azote N2
Fer Fe
Cuivre Cu
Le plus souvent, la matière est constituée de plusieurs éléments différents. Lorsque les molécules de cette
matière sont les mêmes, il s’agit d’un corps pur composé (CPC).
Exemples Eau H2O
Gaz carbonique CO2
Glucose C6H12O6
Les matières contenant plusieurs sortes de molécules sont des mélanges.
Exemples Air 79 % azote, 20 % oxygène, 1 % divers
Eau salée H2O et NaCl
Bois

Un mélange peut être hétérogène comme l’eau et l’huile dans un ou homogène comme l’air.

10
Exercices

Souligne les corps purs simples parmi les matières suivantes.

Plomb Verre Eau Air Cuivre Fluor
Étain Tungstène Plastique Fer Platine Bois

Indique si ces produits sont des corps purs simples, des corps purs composés ou des mélanges.
Produits CPS CPC Mélange
Dioxygène
Eau pure (distillée)
Air
Fer
Pétrole
Eau du robinet
Sel de cuisine
Diazote

Ecris la formule chimique d’une molécule composée de :

3 atomes d’oxygène
2 atomes d’hydrogène et 2 atomes d’oxygène
1 atome d’azote et 3 atomes d’hydrogène
1 atome de calcium, 1 atome de carbone et 3 atomes d’oxygène

Réponds à ces questions :

1. On considère 1 milliard de molécules d’eau.

Combien d’atomes y a-t-il dans cette quantité d’eau ?

Combien d’éléments chimiques différents ?

Combien d’espèces chimiques ?

2. Existe-t-il une molécule d’air ? Explique ta réponse.

3. Représente 3 molécules d’eau à l’aide du langage symbolique.

4. Que signifie 15 C6H12O6 ?

11
Les états de la matière

La matière : est tout ce qui est substance, de la plus petite poussière à la plus gigantesque étoile. Substance,
réalité constitutive des corps, douée de propriétés physiques.

Figure 1 : États de la matière (ARNAUD Paul, Si la chimie m’était contée, p.57)

Les solides : les atomes ou les molécules constituant un solide forment un réseau en se maintenant très
rapproché·e·s et pratiquement immobiles. Lorsque le solide est chauffé, ses constituants vibrent plus
énergiquement et des trous apparaissent dans le réseau : les molécules peuvent alors commencer à se
déplacer.
La substance coule, le solide a fondu et s’est transformé en liquide.
Les liquides : on peut imaginer facilement que les molécules d’un liquide roulent les unes sur les autres ce
qui leur permet de couler ou de prendre la forme du récipient qui les contient. Quand on chauffe un liquide,
le mouvement des molécules augmente et quelques-unes peuvent s’échapper de la surface. Elles se
déplacent ensuite rapidement en s’écartant les unes des autres et forment un gaz.
Les gaz : les molécules ou les atomes d’un gaz se déplacent continuellement à grande vitesse dans toutes les
directions. Les molécules étant très espacées, il est facile de comprimer un gaz. Quand on le comprime
fortement, il repasse à l’état liquide.

12
Les changements d'états de la matière

Un changement d'état est le passage d'un état à un autre sous l'effet

d'un changement de température ou de pression.
La matière peut en général, passer d'un état à l'autre :
La liquéfaction est le passage de l'état gazeux à l'état liquide.
La condensation est une liquéfaction sous forme de gouttelettes (la
buée sur les vitres).
La vaporisation est un phénomène général du passage de l'état liquide
à l'état gazeux. La vaporisation se fait soit par l’évaporation, soit par
l’ébullition.
L’évaporation se produit quelle que soit la température ambiante (dans
le cas de l'eau, même lorsqu'il gèle) car c'est un phénomène de surface
où le liquide s'évapore au contact de l'air (congélateur). Aux basses
températures, l'eau s'évapore lentement. Avec l’augmentation de
chaleur, sa tension de vapeur saturante augmente rapidement. Lorsque Figure 2 : Changements
l’air est saturé, cela signifie qu'à une température donnée il ne peut d’état (ARNAUD Paul, Si la
contenir une plus grande quantité d'eau (généralement la teneur de l'air chimie m’était contée, p.60)
en vapeur d'eau est de 30 à 70 % de sa teneur maximale) ; si on refroidit
l'air non saturé en vapeur d'eau, on s'approche graduellement de l'état de saturation, après quoi, la vapeur
d'eau excédent commence à se séparer sous forme de brouillard ou de pluie.

Figure 3 : Equilibre en vase clos (ARNAUD Paul, Si la chimie m’était contée, p.62)
Dans un espace clos, il finit par s’établir un équilibre entre un liquide et sa vapeur. Au début, la vaporisation
(ou évaporation) est seule à se produire (a), mais plus la quantité de vapeur augmente, plus la probabilité
de « retours » des molécules dans le liquide augmente (b). Lorsque, dans un temps donné, le nombre de
retours devient égal à celui des départs (c), les quantités de liquide et de vapeur en présence n’évoluent
plus, bien que l’échange de molécules entre les deux milieux se poursuive.
L’ébullition est un phénomène qui se réalise en profondeur. Tout le liquide est chauffé et des bulles se
forment à l'intérieur du liquide. Chaque substance a une température d'ébullition qui lui est propre (la T°
ébullition de l'eau pure est de 100°C, celle de l'alcool de 78°C, à pression atmosphérique standard).
La fusion est le passage de l'état solide vers l'état liquide (glaçon qui fond).
La solidification est le passage de l'état liquide à solide (eau en glaçon).
La sublimation est le passage de l'état solide à gazeux. La glace peut s'évaporer de la même façon que l'eau.

13
Transformations chimiques et physiques (TS 1)

Objectifs

Pouvoir différencier les transformations physiques et chimiques.

Savoir équilibrer les équations de réactions chimiques.
Être capable d’identifier les réactifs et les produits d’une combustion.

Différence entre les transformations chimiques et les transformations physiques

Dans un processus chimique, il y a une transformation profonde de la matière. La composition de la matière

change. Les substances qui prennent part à une réaction chimique sont modifiées et d’autres substances
sont produites.
Exemples :
Brûler du bois, brûler des sucres dans les cellules (combustion, oxydation).
Fixer le carbone du gaz carbonique par la photosynthèse.
Fabriquer du yoghourt ou du fromage.
Cuire un œuf, de la viande, etc.

Dans un processus physique, les substances peuvent changer d’état ou d’aspect, mais ne sont pas modifiées.
La composition de la matière ne change pas.
Exemples :
Fondre de la glace, évaporer de l’eau (changements d’états de la matière).
Battre des blancs d’œufs en neige (colloïde).
Préparer une mayonnaise (émulsion).

Expérience : transformer de l’eau en vin et le vin en cola

Description de l’expérience

14
Les combustions

Expérience : combustions de différentes matières

Matériel
Alcool à brûler ; sel de cuisine (chlorure de sodium) ; sel sans sodium (chlorure de potassium) ; acide
borique ; 3 coupelles en verre ; socle de protection.
Protocole
Remplir les coupelles à moitié d’alcool à brûler. Déposer un petit tas de chacune des substances dans les 3
coupelles ; brûler et observer la couleur des flammes.
Résultats de l’expérience
Chlorure de sodium :
Chlorure de potassium :
Acide borique :
Commentaires

Les combustions

Une combustion, quand quelque chose brûle, consiste généralement en un composé chimique organique
(« vivant », à base de carbone et d'hydrogène principalement) qui réagit avec l'oxygène de l'air. Il s’agit d’une
transformation chimique dont les deux principales espèces qui se transforment sont un combustible et le
dioxygène, appelé comburant : combustible + dioxygène → produit(s) de la combus on.
Une combustion peut être complète s’il y a suffisamment d’oxygène : chaque atome de carbone se combine
avec deux atomes d’oxygène et forme du ______________________________. Cette combustion dégage
beaucoup d’énergie et produit une flamme très chaude (bleue). S’il n’y a pas assez d’oxygène, la combustion
est incomplète et chaque atome de carbone ne se combine qu’avec un seul atome d’oxygène, ce qui forme
du monoxyde de carbone. Cette combustion dégage moins d’énergie et produit une flamme moins chaude
(jaune). Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique mortel pour l’être humain : il tue régulièrement
des personnes par asphyxie (fourneaux au charbon ou chauffe-eau au gaz défectueux, moteur thermique en
marche dans une pièce fermée, etc.).

Source : unine.ch
15
Si on prend deux morceaux de charbon de bois (composés de C et H) incandescents, qu’on introduit l’un
d’eux dans un flacon contenant de l’air et l’autre dans un flacon contenant du dioxygène puis qu’on referme
les flacons, quelles sont les espèces chimiques que la combustion du charbon est susceptible de former ?

Voici l’équation chimique dans une atmosphère riche en dioxygène :

Et celle dans une atmosphère pauvre en dioxygène :

Expérience : combustion de la laine de fer

Est-ce que la masse avant et après combustion est identique ?

Pour quelle raison ?

Quelle expérience peut-on faire pour valider/invalider ton hypothèse ?

Les équations de réactions chimiques

La formule chimique

Pour simplifier l’écriture de la réaction chimique et la rendre universelle, les chimistes utilisent une écriture
symbolique : la formule chimique. La formule chimique indique la nature et le nombre d’atomes qui
composent cette molécule.
Un exemple pour comprendre : l’eau. L’eau est une molécule constituée de 2 atomes d’hydrogène (H) et un
atome d’oxygène (O). Voici sa formule chimique : H2O.

16
Réalisation d’une réaction chimique : la combustion du magnésium

Matériel
Bec bunsen, lunettes de sécurité, pince métallique, allumettes, ruban de magnésium, capsule de porcelaine.
Protocole
Mets tes lunettes de sécurité.
Allume le bec Bunsen sur flamme oxydante.
En le tenant par la pince, enflamme le ruban de magnésium.
Dès qu’il brûle, pose le ruban dans la capsule en porcelaine.
ATTENTION A TES YEUX, NE FIXE PAS LA FLAMME DIRECTEMENT !
Résultats de l’expérience

Voici la réaction chimique de combustion du magnésium, en utilisant les formules chimiques :

Attention ! Les atomes présents dans les molécules des produits sont en même nombre et de même nature
que ceux des réactifs. Les atomes ne sont pas modifiés. Il reste à équilibrer la réaction chimique pour obtenir
les mêmes nombres d’atomes dans les réactifs et les produits. Pour cela, on ajoute des coefficients :

Règles de modélisation d’une équation chimique

On peut généralement modéliser une transformation chimiques par une (ou plusieurs) réaction(s)
chimique(s). La réaction chimique est une fiction qui représente le bilan entre les états initial et final de la
transformation indépendamment de la complexité des processus en jeu dans la transformation. Seules les
principales espèces qui se transforment (« disparaissent »), appelées les réactifs, ainsi que les principales
espèces qui se forment (« apparaissent »), appelées les produits, sont prises en compte.
Une réaction chimique est représentée symboliquement par une équation chimique qui prend la forme
suivante : réactifs → produits ; par exemple 2H2O → 2H2 + O2. Les nombres inscrits devant les molécules
d’une équation chimique rendent compte des proportions relatives (en molécules) des réactions et des
produits pour qu’il y ait conservation des atomes.
Généralement, la démarche pour établir l’équation d’une réaction chimique consiste à commencer par
rechercher les espèces chimiques susceptibles de constituer les réactifs ou les produits pour qu’il y ait
conservation des catégories d’atomes (éléments chimiques) puis à trouver les nombres à inscrire devant les
réactifs et les produits pour qu’il y ait conservation des quantités d’atomes pour chaque catégorie de ceux-
ci.

17
Equilibrer les équations chimiques suivantes

Lesquelles sont des combustions ?

C + O2  CO2

CO2 + C  CO

Al + O2  Al2O3

CH4 + O2  CO2 + H2O

C7H16 + O2  CO2 + H2O

C4H10 + O2  CO2 + H2O

Fe + S8  FeS

KClO3  KCl + O2

18
Les acides et les bases (TS 2)

Objectifs

Savoir mesurer un pH et identifier les solutions neutres, acides et basiques.

Observer l’effet d’une dilution sur le pH d’une solution acide ou basique.
Être capable d’analyser des réactions chimiques impliquant des acides et des bases (pH).
Savoir reconnaître des ions en solutions.

Expérience : mesure du pH

Matériel
Pipette, papier pH.
Protocole
Il y a plusieurs solutions et fruits à tester. Chaque solution est versée dans un bécher avant utilisation.
 Prélever quelques gouttes de la solution à tester et mesurer le pH à l’aide d’un papier pH.
 Pour les fruits, le papier est posé directement sur le fruit coupé.
Résultats
Noter la couleur et le pH dans le tableau.
Substance Valeur du pH Acide, neutre ou basique

Indiquer sur l’échelle de pH les différentes solutions testées.

19
Théorie

Un ion est un atome ou une molécule qui a soit gagné, soit perdu un ou plusieurs électron(s) ; il est donc
chargé – négativement ou positivement.
Un ACIDE est une substance qui libère un ou plusieurs protons (H+) lorsqu’elle est dans l’eau :
H2O
HCl H+ + Cl-
H2O
CH3COOH H+ + CH3COO-
H2O
H2SO4 2H+ + SO42-

Une BASE est une substance qui libère un ou plusieurs ions OH- lorsqu’elle est dans l’eau :
H2O
NaOH Na+ + OH-
H2O
NaHCO3 Na+ + CO2 + OH-

Si on mélange un acide et une base, il y a une réaction où il y a formation d’eau et de sel.

HCl + NaOH NaCl + H2O

Voici comment se présente une échelle de pH :

Les solutions acides contiennent plus d’ions H+ que d’ions HO-.

Les solutions neutres contiennent autant d’ions H+ que d’ions HO-.
Les solutions basiques contiennent moins d’ions H+ que d’ions HO-.

20
Expérience : l’encre

Mettre 2 gouttes d’encre bleue dans de l’eau chaude. Que se passe-t-il ?

Que se passe-t-il si on ajoute du vinaigre ?
Et si on ajoute du bicarbonate de soude ?

La molécule responsable de la couleur est le Bleu Royal. Elle nous apparaît bleue car elle absorbe la lumière
jaune (sa couleur complémentaire). En milieu basique, la molécule donne un ion H+ (elle a donc un rôle
d’acide), ce qui modifie la structure de la molécule, qui ne va plus absorber la lumière jaune, mais de la
lumière ultraviolette → elle n’apparait donc plus colorée, on a l’impression qu’elle a disparu.

Si on lui redonne un ion H+, elle se recolore et joue alors le rôle d’une base. Comme l’eau est légèrement
basique, l’encre ne se décolore que partiellement. En ajoutant du vinaigre, on la recolore ! Et en ajoutant
du bicarbonate de soude (qui est basique) on la décolore totalement. Les stylos effaceurs sont imbibés
d’une solution basique (à tester sur du papier pH) ce qui leur permet de faire « disparaître » l’encre. Le
stylo correcteur contient une autre encre, qui ne change pas de couleur selon le pH, c’est pour cela qu’on
peut écrire par-dessus la couche déposée par l’effaceur.

Expérience : un liquide caméléon

Déposer dans un verre une pointe de cristaux de permanganate de potassium (KMnO4) et remplir à moitié
avec de l’eau ; la solution devient violette. On remplit à moitié un second verre de javel ; ajouter une cuillère
à café de sucre et mélanger. Verser la solution violette dans l’autre et observer.
Description

21
Les dilutions

Qu’est-ce qu’une dilution ? En ajoutant de l’eau à la grenadine, on la dilue → on diminue la concentra on

en grenadine.

Expérience : dilution grossière d’une solution acide

Matériel
Papier pH, béchers, eau, acide chlorhydrique, cylindre gradué.

Sécurité : la réaction entre un acide et de l’eau peut être violente → il faut TOUJOURS verser l’acide dans
l’eau lors des expériences et jamais l’inverse ; si un liquide est projeté, ce sera celui dans le bécher →
mieux vaut que cela soit de l’eau ; ne jamais donner à boire à un acide.

Protocole
 Dans un bécher noté 0, solution-mère, verser de l’acide chlorhydrique et mesurer le pH.
 Vider le bécher 0 dans un bécher noté 1, solution-fille 1, contenant un volume d’eau 5 fois plus grand
que le volume d’acide du bécher 0 ; mesurer le pH.
 Vider le contenu du bécher dans un bécher noté 2, solution-fille 2, dans un bécher contenant un
volume d’eau 5 fois plus grand que le volume du bécher 1 ; mesurer le pH.
Résultats

Solution Solution-mère Solution-fille 1 Solution-fille 2

pH

Comment évolue le pH lors de la dilution ? Il augmente.

Qu’-est ce que cela indique ? La solution est de moins en moins acide, elle se rapproche du neutre.
Les solutions acides diluées sont-elles acides, neutres ou basiques ? Toujours acide, même si très peu.

22
Expérience : effet de la dilution sur le pH d’une solution acide ou basique

Matériel
Eau distillée, pipette, papier pH, pince, support à éprouvettes, éprouvettes, acide chlorhydrique, hydroxyde
de sodium.
Expérience
Diluer une solution, c’est diminuer sa concentration. Il s’agit de rajouter une quantité de solvant (souvent
de l’eau distillée) à un volume précis de la solution initiale. Pour réaliser une solution diluée à 10 %, on prend
un volume de la solution concentrée (1/10) et on ajoute 9 fois ce même volume de solvant (9/10) ; par
exemple 10 mL et 90 mL.
Protocole pour la solution acide
 Mesurer le pH de la solution de l’acide chlorhydrique, S0.
 Prélever 1 mL d’acide chlorhydrique et ajouter 9 mL d’eau pour obtenir S1, agiter et mesurer le pH.
 Prélever 1 mL de S1 et ajouter 9 mL d’eau pour obtenir S2, agiter et mesurer le pH.

Protocole pour la solution basique

 Mesurer le pH de la solution d’hydroxyde de sodium, S0.
 Prélever 1 mL d’hydroxyde de sodium et ajouter 9 mL d’eau pour obtenir S1, agiter et mesurer le pH.
 Prélever 1 mL de S1 et ajouter 9 mL d’eau pour obtenir S2, agiter et mesurer le pH.
Résultats
Faire un schéma de l’expérience et noter les résultats.
Conclusion

23
Résumé

Une dilution modifie le pH d’une solution en modifiant le nombre d’ions présents dans un même volume.
Une dilution de 10 % change le pH de 1.

Le pH d’une solution acide augmente lors de sa dilution, mais jusqu’à quelle valeur ?

Le pH _______________ car il y a ______________________________ d’ions hydrogène par rapport au

volume de la solution.
Si le nombre d’ions H+ devient très très _______________, on se rapproche d’une solution ne contenant que
de l’eau, donc ayant un pH de 7. C’est le même principe pour le sirop, si on rajoute beaucoup d’eau, on ne
voit pratiquement plus la couleur du sirop et on ne sent plus le goût, mais cela resterait un sirop ! Par contre,
un sirop grenadine ne peut pas devenir un sirop menthe, tout comme une solution acide ne peut pas devenir
basique.

Exercices

1. Une solution a une concentration de 40 g / L. Dans une fiole jaugée de 250 mL, on verse 20 mL de cette
solution et on complète avec de l’eau. Quelle est la concentration de la nouvelle solution ?

2. A partir d’une solution de concentration c = 80 g / L, on désire préparer par dilution 100 L de solution
de concentration c = 20 g / L. Quel volume de solution mère faut-il utiliser ?

24
3. L’OMS recommande de ne pas dépasser la dose de 50 g de sucre par jour.

Quelle masse de sucre ingurgite quelqu’un·e qui boit chaque jour 3 verres de Coca-Cola ? Un verre a une
contenance de 250 mL et un morceau de sucre pèse 5 g.

4. Un·e patient·e a reçu son analyse de sang. Il

se renseigne sur son bilan lipidique et
glycémique. Volume sanguin : 5,0 L.
Le bilan lipidique indique les taux en cholestérol
total et triglycérides qui correspondent à
plusieurs molécules différentes. Des valeurs trop élevées sont des facteurs à risque de maladies cardio-
vasculaires.
La glycémie à jeun correspond aux taux de glucose dans le sang après au minimum 12 heures de jeûne. Une
valeur inférieure à la référence est le signe d’une hypoglycémie pouvant entraîner un malaise, voire un coma.
Une glycémie à jeun entre 1,10 et 1,25 g x L-1 traduit un état dit d’intolérance au glucose, qui peut être le
signe précurseur d’une maladie, le diabète. Une valeur supérieure ou égale à 1,26 g x L-1 obtenue lors de
deux analyses successives indique un diabète effectif. Avoir trop de sucre dans e sang peut créer des dégâts
à plusieurs niveaux : les yeux, les reins et le système cardiovasculaire peuvent être endommagés. Non
soignée, l’élévation excessive du taux de sucre peut entraîner un coma diabétique (généralement qu’après
des années d’un diabète non pris en charge).
Quelle est l’utilité des valeurs de référence données dans l’analyse de sang de Sam ?

Que révèle le bilan lipidique de Sam ?

A partir de quelle masse de glucose dans le sang, un diabète est-il avéré ?

25
5. Lors de l’ingestion de substances sucrées, le taux de
glucose (sucre) dans le sang évolue selon la courbe suivante.
Volume sanguin : 5,0 L.
Quelle est approximativement la concentration maximale
de sucre atteinte pour cette personne ?

Au bout de combien de temps, en heures, la glycémie

atteint-elle son niveau normal ?

6. On peut lire sur les étiquettes les indications suivantes concernant les quantités de sucre présentes dans
les sirops. Une cuillère à café contient environ 5 mL de liquide.
Quel est le sirop le plus sucré ?

26
Réactions

Que se passe-t-il si on mélange de l’acide citrique (présent dans les bonbons acidulés ou les pastilles
effervescentes) avec du bicarbonate de soude ?
Le bicarbonate de soude est le NaHCO3. Commence par écrire en quels ions il va se séparer :
NaHCO3 → __________ + __________ + __________
L’acide citrique est le C6H8O7 ; il va former une réaction avec l’ion négatif formé par la base :
C6H8O7 + __________ → __________ + __________
L’ion citrate formé, C6H7O7- peut à son tour donner un ion H+ pour se transformer en C6H6O72- qui peut
également encore donner un ion H+ et se transformer et C6H5O73-. En terme de molécules, 1 molécule d’acide
citrique peut se lier à 3 molécules de bicarbonate de soude.
Le dernier produit peut encore se décomposer en deux molécules très connues :
__________ + __________

Deux produits de nettoyage très courants sont le vinaigre (CH3COOH) et le bicarbonate de soude (NaHCO3).
Explique pourquoi il peut être utile de les utiliser pour nettoyer une tâche en versant le vinaigre sur la poudre
de bicarbonate de soude, mais pourquoi il est inutile de préparer une solution à utiliser sur le long terme.

27