CHIMIE116
CHIMIE116
CHIMIE116
cours
Cours2017/2018
de l’année 2015
I. ELECTROLYTES
V. CINETIQUE CHIMIQUE
document
personnel
:Gendarm
e Samuel
gendarme
!
CHAPITRE I : ELECTROLYTES
I. Electrolytes
Remarques
la Molarité (M) ; c’est le nombre de moles du composé par litre de solution en mole.L-1
La Normalité (N) dans des solutions acides (ou basiques) est le nombre d’ions équivalents
gramme H+ que peut libérer (ou capter) le composé par litre de solution.
I-1-2 Dilution
On peut diluer une solution soit en ajoutant le solvant, soit en la mélangeant à une autre
solution. Le nombre de moles du composé de départ ne change pas, mais le volume total
change ; ce qui veut dire la concentration du composé varie.
I-1-3 Applications aux solutions d’acides du commerce
Les acides commerciaux sont livrés sous forme de solution liquide avec pour seule données : -
la densité de la solution – le poids moléculaire du composé – le pourcentage d’acide contenu
dans cette solution. Il faut donc a) en déduire la normalité de l’acide b) préparer à partir de
solutions commerciales, les solutions de molarité variables et définies. Exemple : Un acide
sulfurique commercial est livré avec les indications suivantes : d= 1.83 ; % H2SO4= 95 % ;
Schéma
Un solvant ayant un moment dipolaire élevé (exemple H2O) ou une grande constante
diélectrique est dit ionisant. A l’état solide, un composé ionique tel que NaCl est un
assemblage régulier d’ions dont la cohésion résulte des forces d’interaction électrostatique
entre les ions du cristal. La mise en solution dans un solvant ionisant entraine une diminution
importante des forces de liaison du cristal, qui sont divisées par la constante diélectrique Ɛ du
milieu. Dans le cas de l’eau, Ɛ= 82 ; c’est-à-dire que les forces de liaisons entre les ions du
cristal sont 82 fois plus faibles que dans le vide. Une agitation moléculaire suffit pour
détruire tout l’édifice et les ions se répartissent dans
Les électrolytes forts sont ceux dont la dissociation est pratiquement totale, quelque
soit la dilution. Il s’agit des acides forts, bases fortes et presque tous les sels.
Les électrolytes faibles sont ceux dont la dissociation est incomplète. Il s’agit
principalement des acides faibles et des bases faibles.
électrolyte 𝜶
HF + H2O ⇄ H3O+ + F- 0,08
HCOOH + H2O ⇄ H3O+ + HCOO- 0,04
CH3COOH + H2O ⇄ H3O+ + CH3COO- 0,04
H2CO3 + H2O ⇄ H3O+ + HCO3- 0,002
NH3 + H2O ⇄ NH4+ + OH- 0,04
Exemple : AC ⇄ A- + C+
[C+ ][𝐴− ]
La loi d’action de masse appliquée à cet équilibre donne : 𝑘 = [𝐴𝐶]
. k est une
Réactions k
H2CO3 + H2O ⇄ H3O+ + HCO3- 4.10-4
HCO3- + H2O ⇄ H3O+ + CO3- 6.10-11
H3PO4 + H2O ⇄ H3O+ + H2PO4- 5,5.10-3
HCN + H2O ⇄ H3O+ + CN- 5.10-5
NH3 + H2O ⇄ NH4+ + OH- 2.10-9
Co(NH2)2 + H2O ⇄ Co(NH2)2H+ + OH- 1,5.10-14
Les valeurs de k varient entre 10-2 et 10-14.ce sont des chiffres peu commodes à
manipuler. Raison pour laquelle on définit 𝑝𝑘 = −𝑙𝑜𝑔10 𝐾. Les valeurs de pk varient alors
entre 2 et 14.
AC A- C+
àt=o n 0 0
à l’équilibre n (1-α) nα nα
Soit V le volume de la solution et C la molarité de la solution AC au départ (t = 0). Les
molarités à l’équilibre sont :
𝑛 (1 − 𝛼) 𝑛
[𝐴𝐶] = = (1 − 𝛼) = 𝐶(1 − 𝛼)
𝑉 𝑉
𝑛𝛼 𝑛
[𝐴− ] = = 𝛼 = 𝐶𝛼
𝑉 𝑉
𝑛𝛼 𝑛
[𝐶 + ] = = 𝛼 = 𝐶𝛼
𝑉 𝑉
𝛼2
𝑘=𝐶
(1 − 𝛼)
Remarque :
La loi de dilution d’Ostwald ne s’applique pas aux électrolytes forts, car en solution, la
dissociation est presque totale et ne conduit pas à un équilibre.
On sait d’après les lois de déplacement des équilibres (cf thermo) que l’addition d’un
ion commun à la réaction fait évoluer l’équilibre dans le sens qui tend à faire disparaître cet
ion commun.
Si donc à l’équilibre 𝐴𝐻 + 𝐻2 𝑂 ⇄ 𝐴− + 𝐻3 𝑂+ , on ajoute des ions 𝐴− ou des ions
𝐻3 𝑂+ , l’équilibre considéré va évoluer dans le sens 2 et le coefficient de dissociation va
diminuer.
Deux grandes théories permettent d’expliquer le caractère acide et/ou basique des
solutions. Il s’agit de la théorie de Brônsted et Lowry et de celle de Lewis.
D’après Bronsted-Lowry, un acide est composé capable de donner un proton (ion H+), et une
base est un composé capable de fixer un proton.
Les Acides et les bases peuvent être soit des molécules soit des ions.
a) Acides et structure
-Les effets inductifs et mésomères qui interviennent et qui influent sur la stabilité, soit du
composé de départ, soit du produit obtenu par réaction acide.
Pour que l’hydrogène ait une certaine mobilité, il faut qu’il soit lié à un élément électronégatif
afin que la dissociation A-H A+ + H- soit possible. C’est le cas lorsque l’hydrogène est
lié par exemple :
Tout composé covalent ou ionique accepteur de protons est une base selon Brônsted-
Lowry.
-Pour qu’un composé puisse réagir comme une base, donc capter un proton, il faut qu’il
possède un doublet d’électrons libre afin de le mettre en commun avec la lacune électronique
de l’ion H+. Exemples : NH3 et H2O avec H+
-Pour que la base ait une nette tendance à accepter un proton, il faut qu’elle puisse donner un
doublet d’électrons au proton : il est donc nécessaire que son doublet soit disponible ; Ceci
implique que ce doublet ne doit pas être retenu trop étroitement par l’atome sur lequel il est
situé :
Couple acide/base
AH A- + H+ et B + H+ BH+
A- Possède un doublet électronique libre qui peut fixer un proton H+ par coordinence.
A- donc une base conjuguée de l’acide AH.
De même, BH+ est un acide pouvant libérer H+. BH+ est donc un donneur de protons, et est
appelé acide conjugué de la base B.
Ce sont les composés qui se comportent soit comme des acides soit comme des bases, selon le
partenaire en présence : c’est le cas de l’eau.
H2O comporte un atome d’oxygène chargé négativement et comportant deux doublets libres :
elle est donc basique, c'est-à-dire capable de capter un proton H+ pour devenir H3O+ (ion
oxonium).
H2O comporte un atome d’hydrogène chargé positivement et pouvant être capté par une
base : elle est donc acide ; c'est-à-dire capable de céder un proton H+ pour devenir OH- (ion
hydroxyde). On définit alors le couple acido-basique H2O /OH-. La réaction de l’eau sur elle-
même est appelée réaction d’autoprotolyse. H2O + H2O H3O+ + OH-
Des composés amphotères peuvent également être obtenus lors de l’ionisation des polyacides.
Pour Lewis, un acide est une substance pouvant accepter un doublet électronique (une paire
d’électrons) ; c'est-à-dire une substance porteuse d’une lacune électronique. BF3, Na+, AlCl3,
H+.
Une base de Lewis est un composé pouvant donner une paire délectrons, c'est-à-dire portant
un atome nucléophile donneur d’un doublet électronique : NH3, H2O, ROH, …
AH + H2O H3O+ + A-
Un acide peut céder son proton plus ou moins facilement, on dit qu’il est plus ou
moins fort. De même, une base peut avoir une tendance plus ou moins grande à fixer un
proton, et on dit également qu’elle est plus ou moins forte.
Si un acide AH est fort et donne facilement un H+, sa base conjuguée est faible, puis qu’elle
se sépare facilement de ce proton et n’a donc pas pour lui beaucoup d’affinités. C’est le cas
pour HCl, acide très fort, et Cl-, base très faible. Inversement si un acide est fort, on peut
considérer que c’est la conséquence d’une forte affinité de sa base conjuguée pour le proton ;
Cette base est donc forte. Ainsi, CH3OH est un acide très faible et CH3O- une base très forte.
Dans un couple acido-basique, si l’acide est fort, l’acide conjugué est faible et vice-versa.
Si l’un des deux couples possède l’acide le plus fort, l’autre possède nécessairement la base la
plus forte. L’acide et la base les plus forts se trouvent donc toujours dans le même membre de
l’équation et les plus faibles dans l’autre. D’autre part, une telle réaction est en définitive une
compétition entre les deux bases pour fixer le proton de l’acide le plus fort, et il est normal
que cette compétition tourne au profit de la base la plus forte.
La réaction évolue donc préférentiellement dans le sens qui consomme l’acide et la base les
plus forts et produits les plus faibles. Elle est d’autant plus complète dans ce sens que la
différence de forces (acide ou basique) entre les deux couples est plus grande.
Exemples : Dans le système OH- + CH3OH H2O + CH3O- ;
L’acide le plus fort est H2O et la base la plus forte est CH3O-. La mise en présence de OH-
(NaOH) et CH3OH conduit à une réaction très limitée, alors que la réaction entre H2O et
CH3O- (Méthylate de sodium) est pratiquement totale.
Pour définir et mesurer la « force » des acides, on a utilisé la constante d’équilibre fourni par
la loi d’action des masses. Les acides étant des électrolytes forts (pas d’équilibre), sont exclus.
Soit un monoacide faible AH, il se dissocie suivant l’équilibre :
AH + H2O H3O+ + A-
[𝐴− ][𝐻3 𝑂+ ]
La constante d’équilibre Ka de cette réaction s’écrit 𝐾𝑎 = C’est la constante
[𝐴𝐻]
d’acidité ; Elle est une mesure quantitative de la force relative de l’acide AH. Cette constance
dépend de la température. Plus sa valeur est grande plus l’acide est fort. On définit pKa= -log
Ka. L’acide est d’autant plus fort que son pKa est plus petit en valeur algébrique.
Quelques exemples
Acides Ka pKa
Acide formique H-CO2H 1,76.10-4 3,75
Acide acétique CH3-CO2H 1,75.10-5 4,76
Acide propionique CH3-CH2-CO2H 1,40.10-5 4,85
Acide aminoacétique NH2-CH2-CO2H 1,66.10-5 9,75
La dissociation ionique des diacides se fait en deux phases et introduit deux constantes
d’acidité Ka1 et Ka2.
[𝐴𝐻 − ][𝐻3 𝑂+ ]
Soit AH2 + H2O AH- + H3O+ 𝐾𝑎1 = [𝐴𝐻2 ]
[𝐴2− ][𝐻3 𝑂+ ]
AH- + H2O A2- + H3O+ 𝐾𝑎2 = [𝐴𝐻 − ]
On introduit de façon analogue une constante de basicité des bases faibles, notée Kb pour un
composé monobasique noté B. On a B + H2O BH+ + OH-
On définit aussi pKb= -log10Kb et on notera que une base est d’autant plus forte que Kb est
plus grand et son pKb plus petit
Quelques exemples
Bases Kb pKb
Ammoniaque NH4OH 1,5.10-5 4,74
Méthylamine CH3NH2 5,0.10-4 3,30
Diméthylamine (CH3)2NH 5,2.10-4 3,28
Ethylamine CH3CH2NH2 5,6.10-4 3,25
Remarque : Lorsqu’un ion ne peut libérer ou capter le proton (ion aprotique), il est considéré
comme un ion indifférent. Un ion indifférent ne réagit pas avec l’eau, il est n’intervient pas
dans un couple acido-basique.
II.2.5- Solutions d’acides et de bases : Nivellement de la force des acides et des bases
(Par exemple HCl + H2O H3O+ + Cl-) Bien que [H3O+][OH-]= 10-14 à température
constante, on a [H3O+]>[OH-]
- Si on dissout dans l’eau une base, elle produit des ions OH-
Il en est de même pour les bases. La réaction B + H2O BH+ + OH- devient
pratiquement totale dans le sens (1), si la base est plus forte que OH- ; OH- est la base la plus
forte qui puisse exister dans l’eau.
Un acide est un donneur de protons ; une solution acide contient [H3O+]>[OH-]. De même,
pour une base et ne solution basique :
*le pKa mesure la force propre d’un acide dans un solvant à une température donnée,
indépendamment de sa concentration dans la solution
II.3 Calcul de pH et des concentrations des espèces en solution
(6) Partant de Ka, s’arranger à avoir une équation, avec une inconnue [H3O+]. Ce qui veut
dire exprimer [A-] et [AH] en fonction de [H3O+]
(4) dans (3) donne [AH] = Co – [A-] soit [AH] = Co – ([H3O+] - [OH-]) = Co -[H3O+] +[OH-]
Cette formule quadratique donne la solution exacte, mais elle est souvent fastidieuse. On
pratique donc souvent diverses approximations, qui permettent de réduire le degré de
complexité des équations obtenues pour en faciliter la résolution. Ces approximations
doivent justifiées à postériori c'est-à-dire après avoir trouvé la solution.
-Si 10 [OH-] ≤ [H3O+] 10[OH-][H3O+] ≤ [H3O+]2 Soit : 101×10-14 ≤ [H3O+] soit 10-13 ≤
[H3 O+ ]2
[H3O+] soit pH ≤ 6,5 soit Ka = Co− [H3 O+ ]
[H3 O+ ]2
Ka = C’est-à-dire que –log Ka ≤ - log 10 – log [H3O+] soit pKa ≤ -1 + pH
Co− [H3 O+ ]
soit pH ≥ pKa + 1
[H3 O+ ]2
Condition à vérifier sinon on doit résoudre l’équation du 2nd degré : Ka = Co− [H3 O+ ]
𝐶𝑜
Acide faible : Dissociation très faible avec [H3O+] ≤ 10
3 [𝐻 𝑂 + ]2
𝐾𝑎 = 𝐶𝑜−[𝐻3𝑂+] et [H3O+] est négligeable devant Co
[𝐻3 𝑂 + ]2 1
Soit 𝐾𝑎 = , donc [𝐻3 𝑂+ ] = √𝐾𝑎𝐶𝑜 soit pH= (𝑝𝐾𝑎 + 𝑝𝐶𝑜) La vérification de
𝐶𝑜 2
[𝐻3 𝑂 + ]2 𝐾𝑎 [𝐻3 𝑂 + ]2
l’approximation sera faite avec 𝐾𝑎 = soit = soit [H3O+] ≤ 0,01Co soit
𝐶𝑜 𝐶𝑜 𝐶𝑜 2
[𝐻3 𝑂 + ] [𝐻3 𝑂 + ]2 𝐾𝑎
≤ 0,01 d’où ≤ 0,01 soit ≤ 0,01
𝐶𝑜 𝐶𝑜 2 𝐶𝑜
Si on a un acide faible en solution très diluée, les concentrations Co, [H3O+], [OH-]
sont du même ordre de grandeur et aucune quantité n’est négligeable devant l’autre.
[𝐴− ]
𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑎 + 𝑙𝑜𝑔10 [𝐴𝐻]
[𝐴− ]
pH = pKa alors 𝑙𝑜𝑔10 [𝐴𝐻] = 0 soit [A-] = [AH] au P.E
[𝐴− ]
pH < pKa alors [AH] > [A-] et 𝑙𝑜𝑔10 [𝐴𝐻] < 0
[𝐴− ]
pH > pKa alors [AH] > [A-] et 𝑙𝑜𝑔10 [𝐴𝐻] > 0
[𝑂𝐻 − ][𝐵𝐻+ ]
𝐾𝑏 =
[𝐵]
forme que celle obtenue dans le cas d’un monoacide. Elle peut se simplifier selon la force
de la base.
𝐾𝑏
7,5 ≤ pH ≤ pKb + 1 ; ≤ 0,01 soit 2 ≤ pKb – pCo
𝐶𝑜
[𝑂𝐻 − ]2
Base faible on a : 𝐾𝑏 = => [OH-]2 = Kb.Co => [𝑂𝐻 − ]2 = √𝐾𝑏𝐶𝑜 d’où
𝐶𝑜
1
pH= 14 − 2 (𝑝𝐾𝑏 + 𝑝𝐶𝑜) . en exprimant cette relation à l’aide de Ka de l’acide
1
conjugué, Ka.Kb= 1014 = Ke on tire pH= 7 + 2 (𝑝𝐾𝑎 − 𝑝𝐶𝑜)
Pour une base de force moyenne, [OH-] n’est pas négligeable devant Co, il faut
[𝑂𝐻 − ]2
résoudre l’équation du 2nd degré 𝐾𝑏 = C− [OH−]
Pour une solution de base très dilué on a C ≈ [H3O+] ≈ [OH-], on doit résoudre
l’équation quadratique générale.
[C+] = Cb car le sel est totalement dissocié en solution soit [Cb] + [H3O+] = [A-] + [OH-].
𝐶𝑎 − [𝐻3 𝑂+ ] + [𝑂𝐻 − ]
[𝐻3 𝑂+ ] = 𝐾𝑎
𝐶𝑏 − [𝐻3 𝑂+ ] + [𝑂𝐻 − ]
𝐶𝑎−[𝐻3 𝑂+ ]
* milieu acide [OH-] ≤ [H3O+] alors [𝐻3 𝑂+ ] = 𝐾𝑎
𝐶𝑏−[𝐻3 𝑂+ ]
𝐶𝑎 𝐶𝑏
[𝐻3 𝑂+ ] = 𝐾𝑎 ou pH= pKa + log10 𝐶𝑎 cette relation se généralise à tous les
𝐶𝑏
[𝑏𝑎𝑠𝑒]
cas analogues pH= pKa + log10 [𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒]
Les solutions tampons sont des solutions dont le pH varie très peu lors de l’addition d’un
acide ou d’une base ou encore lors d’une dilution.
Ce sont généralement des solutions formés d’un mélange en quantité voisine :
-soit d’un acide faible et de sa base conjuguée [AH] + [A-]
- indépendant de la dilution
Les variations des quantités d’ions H3O+ ou OH- sont amorties par le milieu. Dans la pratique,
un mélange tampon garde ses propriétés caractéristiques entre les valeurs 0,1 et 10 du rapport
[base] / [acide].
Le pH des solutions tampons est directement déterminé par celui du couple base / acide si
Deux couples acide/base différents peuvent coexister dans la mémé solution dans de
nombreux cas.
[𝐴𝐻 − ][𝐻3 𝑂 + ]
AH2 + H3O+ AH- + H2O K1 = [𝐴𝐻2 ]
[𝐴2− ][𝐻3 𝑂 + ]
AH- + OH- A- + H2O K2 = [𝐴𝐻 − ]
[H3O+] est la même dans les 2 équations [AH-] et [A2-] sont détermines par K1 et K2. Il est
possible de calculer les concentrations en faisant appel uniquement à la première
approximation. Dans la pratique d’autres approximations permettent des calculs simples dans
les cas suivants :
- La première acidité est celle d’un acide fort. Le problème se ramène à l’étude du
mélange d’un acide fort et d’un acide faible. La dissociation de l’acide faible est
rétrogradée et même *********
- La seconde acidité est négligeable devant la première, ceci se produit si K 2 ≤ 0,01 K1.
l’étude revient à celle d’un monoacide faible de constante d’acidité K1.
b) Solution de 2 acides (bases) faibles.
Solution préparée par dissolution de 2 acides (bases) faibles de concentrations Co et
Co’.
[A1 ][H 3O ]
Ionisations: A1H + H3O + -
A1 + H2O Ka1
[A1H]
[A 2 ][H3O ]
A2H + OH- A2- + H2O Ka2
[A 2 H]
Les 2 acides sont faibles; on néglige [A1-] devant Co et [A2-] devant Co’ alors
[H3O ] [ Ka1Co Ka2Co' Ke]1/2
Généralement Ke est négligeable devant Ka1Co ou Ka2Co’ d’où [H3O ] [ Ka1Co Ka2Co' ]1/2
Cette dernière condition est toujours vérifiée si l’une des concentrations est supérieure à
0,01M et si Ka1 et Ka2 sont de l’ordre de 10-3 à 10-11.
Dosage des solutions acides (ou basiques) par une solution de bases (ou
d’acides).
Au cours du dosage acido-basique, les concentrations respectives d’acide et de base vont
varier. A chaque instant on aura
Ca Va Cb Vb
Ca et Cb
Va +Vb Va +Vb
- De prendre des valeurs des valeurs simples en certains ponts particuliers de la courbe
de dosage.
- De pouvoir étudier comparativement les courbes de dosage, indépendamment es
concentrations et des volumes initiaux. Nous étudierons donc l’allure des courbes
pH=f(x) pour différentes valeurs de x.
x = 0 => solution initiale
0 < x < 1 => l’acide que l’on dose reste en excès par rapport à la base que l’on ajoute
x = 1 => acide = base : CaVa = CbVb
x > 1 => la base ajoutée est en excès par rapport à l’acide à doser.
Pour exprimer le pH, nous écrirons tout d’abord les bilans électrique et massique, puis nous
envisagerons les différentes approximations possibles.
Va Vb CaVa
- pour 0 < x <1, pH log x
CaVa CbVb CbVb
Va Vb 1 x
CV C Cb C xCa
pH log a a log( a ) log( b ) log(1 x)
1 x 1 x Ca Cb
Ces relations montrent que si on remplace x par différentes valeurs comprises entre 0,05 et
0,9, le pH varie d’une unité au maximum puis lorsque x tend vers 1, le pH tend vers +∞.
1
pH 14 log( x 1) log( ) 14 log Ca log( x 1)
Ca
CaVa CbVb
Conservation de la matière [A ] C a et [BH ] C b
Va Vb Va Vb
[A ][H3O ]
AH + H2O -
A + H3O +
Ca,Va Ka
[AH]
} Volume total : Va+Vb
B + H2O BH+ + OH- CbVb
Conservation de la matière:
4) x > 1, ici CbVb > CaVa. Tout l’acide a été dissocié en ions [A-] et il y aun excès
de base.
En exercice on donnera le cas du dosage d’une base faible par un acide fort.
CHAPITRE III
EQUILIBRES D’OXYDO-REDUCTION EN SOLUTION AQUEUSE
III.1. Définitions
III.2.2.Méthode ionique
III.3.2. définitions
III.1. Définitions
1
𝑍𝑛 + 𝑂2 → 𝑍𝑛𝑂 (𝑍𝑛2+ , 𝑂2− )
2
𝑂2 , 𝐶𝑙2 , 𝐻 + 𝑒𝑡 𝐶𝑢2+ ont capté 2𝑒 − . Ils sont réduits, le Zn qui favorise la réduction est
une espèce susceptible de céder des 𝑒 − . il se comporte comme un réducteur (red)
Couple redox
les équations ci-dessus montrent que à toute forme oxydée d’un élément, correspond
une forme réduite et inversement. En associant la forme oxydée et la forme réduite d’un
même élément on réalise un couple d’oxydo-réduction ou couple oxydo-réducteur ou couple
redox noté Ox / Red. 𝐶𝑢2+ /𝐶𝑢 ; 𝑍𝑛2+ /𝑍𝑛 ; 𝐶𝑙2 /2𝐶𝑙 −
nombre d’oxydation.
Le nombre d’oxydation ou degré d’oxydation est un nombre entier positif ou négatif qui
indique l’importance de la perte ou du gain d’électrons de l’élément, par rapport à l’atome
neutre. Le nombre d’oxydation est désigné par un chiffre romain ; il ne faut pas le confondre
avec la charge ionique en chiffre arabe.
Remarques
2. Dans un ion polyatomique, la somme algébrique des nombres d’oxydation des atomes
constitutifs est égale à la charge de l’ion. Exemple 𝑆𝑂42− a pour nombre d’oxydation –
II.
Rappel
L’électronégativité d’un atome est une mesure de la force d’attraction qu’exerce cet atome sur
le doublet électronique qui le lie à un autre atome. Plus cette force est grande, plus l’atome est
électronégatif.
Règles et conditions
1. La somme algébrique des no. de tous les atomes dans la molécule est égale à 0 car
toute molécule est neutre.
2. Le nombre d’oxydation d’un ion simple ou polyatomique est égal à sa charge ionique.
3. Le nombre d’oxydation d’un élément à l’état de corps simple est nul. Tout nombre
d’atomes qui constituent la molécule élémentaire.
4. H possède toujours le nombre d’oxydation +I dans tous ses composés, sauf dans les
hydrures métalliques où il est –I.
5. O possède toujours le no. –II dans tous ses composés sauf dans les peroxydes où il
vaut –I, et dans les composés oxygénés fluor où l’on peut le rencontrer à l’état +II
Remarque
Une même molécule peut contenir plusieurs fois le même élément sous des états
d’oxydation différents on parle de dismutation. Au cours d’une réaction rédox, la variation
dunombre d’oxydation permet de déterminer le nombre d’𝑒 − transférés ; par conséquent, elle
permet de différencier l’oxydant de réducteur.
L’oxydant est donc un composé dont le nombre d’oxydation peut diminuer, puisqu’il
fixe des électrons
L’oxydation est un changement chimique au cours duquel des électrons sont perdus
par un atome ou groupe d’atomes. Elle correspond à une augmentation du nombre
d’oxydation d’au moins un élément. Exemple la transformation du fer métallique (Fe) en ion
Fe2+ est une oxydation car elle se fait avec perte de 2𝑒 − : 𝐹𝑒 → 𝐹𝑒 2+ + 2𝑒 − . De même que le
passage du 𝐹𝑒 2+ en 𝐹𝑒 3+ . 𝐹𝑒 2+ → 𝐹𝑒 3+ + 𝑒 − .
La réduction est un changement chimique au cours duquel des 𝑒 − sont gagnés par un
atome ou groupe d’atome. Elle correspond à une diminution du nombre d’oxydation d’au
moins un élément. Exemple 𝐴𝑔+ + 𝑒 − → 𝐴𝑔↓ de réduction :
Plus généralement, l’équilibre qui s’établit entre les quatre espèces constituant 2
couples redox peut se représenter par 𝑂𝑥1 + 𝑅𝑒𝑑2 ⇌ 𝑅𝑒𝑑1 + 𝑂𝑥2 une telle réaction est
toujours possible dans les 2 sens 1 et 2, mais elle évolue préférentiellement (de manière
spontanée) dans le sens qui transforme l’oxydant et réducteur les plus faibles. Dans l’exemple
précédent, le couple 𝐴𝑔 + /𝐴𝑔 est plus fortement oxydant que le couple 𝑍𝑛2+ /𝑍𝑛. Cela
signifie que l’oxydant le plus fort est 𝐴𝑔+ et le réducteur le plus fort est Zn. On peut vérifier
expérimentalement que la réaction dans le sens 1 a lieu si on plonge une lame de zinc dans
une solution de nitrate d’argent, alors qu’on n’observe pas de réaction si on plonge une lame
d’argent dans une solution de nitrate zinc (pas de dépôt apparent de zinc sur l’argent).
De telles observations ne contredisent pas l’affirmation que ces réactions sont
possibles dans les 2 sens 1 et 2. Mais la réaction non spontanée (sens 2) ne peut avoir lieu que
si on apporte de l’énergie au système : c’est alors une électrolyse.
+IV +VI
𝑆 − 2𝑒 − → 𝑆 (𝑜𝑥𝑦𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛)
0 -I
𝐵𝑟 + 1𝑒 − → 𝐵𝑟 (𝑟é𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛)
4. Equilibrer le nombre d’𝑒 − dans les 2 équations partielles de sorte que le nombre d’𝑒 −
cédés par le réducteur soit égal au nombre d’𝑒 − captés par l’oxydant.
+IV +VI
𝑆 − 2𝑒 − → 𝑆
0 -I
𝐵𝑟2 + 2𝑒 − → 2𝐵𝑟 −
5. Faire la somme des 2 équations partielles et remplacer s’il y a lieu les symboles des
éléments par les formules des composés qui les contiennent dans les équations
initialement donnée.
+IV 0 +VI -I
𝑆 + 𝐵𝑟2 → 𝑆 + 2𝐵𝑟 −
III.2.2.Méthode ionique :
1. Ecrire l’équation ionique simplifiée en ne retenant que les ions ou molécules qui
subissent des transformations. 𝑆𝑂2 + 𝑀𝑛𝑂4− + 𝐻2 𝑂 → 𝑀𝑛2+ + 𝑆𝑂42− + 𝐻 +
2. Identifier les molécules ou les ions contenant l’élément oxydé et l’élément réduit,
écrire les équations ioniques partielles d’oxydations et de réduction.
5. Equilibrer le nombre d’𝑒 − dans les deux équations partielles à l’aide de coefficients
choisis de telle sorte que le nombre d’𝑒 − perdus dans l’équation d’oxydation soit égale
au nombre d’𝑒 − gagnés dans l’équation de réduction. Ce nombre doit être le PPMC
des 2 nombres d’𝑒 − apparaissant dans les équations partielles d’oxydation et de
réduction.
6. Faire la somme des 2 équations partielles en éliminant les termes communs aux 2
membres de l’équation. Il est à noter que tous les 𝑒 − s’éliminent.
Remarques
Lorsque 2 couples redox sont mis en présence, pour qu’il y’ait réaction, l’un doit agir
comme un oxydant (capteur d’𝑒 − ) et l’autre comme réducteur (fournisseur d’𝑒 − ). C’est-à-dire
que l’un doit attirer les 𝑒 − avec une plus grande force que l’autre. Pour caractériser un couple
redox donné, on utilise le potentiel redox 𝜋 qui exprime la force avec laquelle les 𝑒 − sont
attires par une espèce chimique. 𝜋 = potentiel redox = potentiel d’électrode, car un couple
redox forme une demi-pile.
Les 𝜋 ne sont pas directement accessibles à l’expérience ; les valeurs relatives sont
déterminer par rapport à l’hydrogène auquel on attribue 𝜋(2𝐻 + ⁄𝐻2 ) = 0 volt dans les
conditions standard définies par [𝐻3 𝑂+ ] = 1 𝑀 et 𝑃𝐻 2 = 1 𝑎𝑡𝑚 au dessus de la soluiton.
De deux couples celui qui possède le potentiel redox le plus faible agit comme
réducteur. Inversement, celui qui possède le potentiel le plus fort agit comme oxydant.
𝐴𝑢3+ 𝐴𝑢 … … . . +1,50 𝑣
𝐻𝑔2+ 𝐻𝑔 … … . . +0,86 𝑣
𝐴𝑔+ 𝐴𝑔 … … . . +0,80 𝑣
𝐶𝑢2+ 𝐶𝑢 … … . . +0,34 𝑣
2𝐻 + 𝐻2↑ … … . .0,00 𝑣
𝑃𝑏 2+ 𝑃𝑏 … … . . −0,13 𝑣
𝑆𝑛2+ 𝑆𝑛 … … . . −0,14 𝑣
𝑁𝑖 2+ 𝑁𝑖 … … . . −0,23 𝑣
𝐹𝑒 2+ 𝐹𝑒 … … . . −0,44 𝑣
𝑍𝑛2+ 𝑍𝑛 … … . . −0,76 𝑣
𝐴𝑙 3+ 𝐴𝑙 … … . . −1,66 𝑣
La réaction d’oxydoréduction entre deux couples redox sera totale si la différence de
leur 𝜋 𝑒𝑠𝑡 ≥ 0,3 volt.
III.3.2. définitions :
se trouvent la forme Ox et la forme Red. Cet état physique détermine la les différents types
d’électrodes.
Electrodes redox : elles sont constituées d’un conducteur chimiquement inerte (Pt, Au,
C) plongeant dans une solution contenant la forme Ox et la forme Red d’une même espèce
chimique. Exemple 𝑆𝑛4+ ⁄𝑆𝑛2+ 𝑒𝑡 𝐹𝑒 3+ ⁄𝐹𝑒 2+ . Avec 𝑆𝑛4+ + 2𝑒 − ⇌ 𝑆𝑛2+ on a:
0,059 [𝑆𝑛4+ ]
𝜋1 = 𝜋 ° 𝑆𝑛4+ ⁄𝑆𝑛2+ + 𝑙𝑜𝑔10 [𝑆𝑛2+ ] . Avec 𝐹𝑒 3+ + 𝑒 − ⇌ 𝐹𝑒 2+ on aura
2
0,059 [𝐹𝑒 3+ ]
𝜋2 = 𝜋 ° 𝐹𝑒 3+⁄𝐹𝑒 2+ + 𝑙𝑜𝑔10 [𝐹𝑒 2+ ].
1
Electrode à gaz : elle est constituée par un gaz en contact avec des ions en solution.
Exemple l’électrode à 𝐻2 . Acide minéral-lame de Pt placée
dans un tube dans lequel arrive 𝐻2 saturée de vapeur d’eau.
1
Réaction de réduction 𝐻 + + 𝑒 − ⇌ 2 𝐻2
0,059 [𝐻 + ]
𝜋𝐸𝐻 = 𝜋 ° 2𝐻 +⁄𝐻2 + 𝑙𝑜𝑔10 1 . Si 𝑃𝐻2 = 1 𝑎𝑡𝑚 et [𝐻 + ] = 1 𝑀, on réalise une électrode
1
[𝑃 2 𝐻2 ]
Electrode métallique attaquable : elle est constituée par un métal pur M au contact avec
un de ses cations en solution. Exemple réduction 𝑀𝑛+ + 𝑛𝑒 − ⇌ 𝑀. 𝜋𝐸𝐻 = 𝜋 ° 𝑀𝑛+ ⁄𝑀 +
0,059
𝑙𝑜𝑔10 [𝑀𝑛+ ].
𝑛
Variation de l’électrode métallique : elles sont constituées d’un métal recouvert d’une
fine couche d’un sel du même métal plongeant dans une solution d’un sel à ion commun.
Exemple électrode au calomel saturée (E.C.S.). 𝐻𝑔⁄𝐻𝑔2 𝐶𝑙2⁄𝐾𝐶𝑙 en solution.
KCl saturée on a [𝐶𝑙 − ] = 𝑐𝑡𝑒 et 𝜋𝐸𝐶𝑆 = + 0,25 𝑣 à 298 K. 𝐴𝑔𝐶𝑙 (𝑠) + 𝑒 − ⇌ 𝐴𝑔(𝑠) + 𝐶𝑙 −
1
𝜋𝐸𝐶𝐴 = 𝜋 ° 𝐸𝐶𝐴 + 0,059 𝑙𝑜𝑔10 [𝐶𝑙− ]
3. pH du milieu.
Influence de la solubilité
Influence du pH
Lorsque les échanges électroniques font intervenir les ions 𝐻 + ou 𝑂𝐻 − et que ceux-ci
jouent un rôle effectif dans la réaction redox élémentaire exemple :
𝑀𝑛𝑂4− + 8𝐻 + + 5𝑒 − → 𝑀𝑛2+ + 4𝐻2 𝑂
0,059 [𝑀𝑛𝑂 − ]
𝜋 = 𝜋 ° 𝑀𝑛𝑂4−⁄𝑀𝑛2+ − 0,095 𝑙𝑜𝑔10 [𝐻 + ] + 𝑙𝑜𝑔10 [𝑀𝑛2+4 ]
5
0,059 [𝑀𝑛𝑂 − ]
𝜋 = 𝜋 ° 𝑀𝑛𝑂4−⁄𝑀𝑛2+ − 0,095 𝑝𝐻 + 𝑙𝑜𝑔10 [𝑀𝑛2+4 ] .
5
Cette relation est générale lorsque la réaction de réduction du couple est de la forme
0,059 0,059 [𝑂𝑥]
𝑂𝑥 + 𝑞𝐻 + + 𝑛𝑒 − ⇌ 𝑅𝑒𝑑. 𝜋 = 𝜋 ° + 𝑞 𝑝𝐻 + 𝑙𝑜𝑔10 [𝑅𝑒𝑑].
𝑛 5
Supposons que 𝑂𝑥2 du couple 𝑂𝑥2 ⁄𝑅𝑒𝑑2 puisse oxyder 𝑅𝑒𝑑1 du couple 𝑂𝑥1 ⁄𝑅𝑒𝑑1
on a 𝑂𝑥2 + 𝑅𝑒𝑑1 ⇌ 𝑂𝑥1 + 𝑅𝑒𝑑2.
Réaction possible par voie chimique directe ou dans une pile électrochimique. On r&alise une
pile en reliant deux électrodes par un fil conducteur. Les solutions oxydantes et réductrices
sont séparées par un dispositif évitant leur mélange, mais permettent la passage du courant
électrique dû à la migration des ions (paroi poreuse, pont électrique inerte). 𝜋𝑍𝑛2+⁄𝑍𝑛 =
−0,76 𝑣. 𝜋𝐶𝑢2+⁄𝐶𝑢 = +0,34 𝑣. Exemple pile Daniell (1836).
𝑍𝑛𝑆𝑂4 𝐶𝑢𝑆𝑂4
Zn 0,1 M 0,1 M Cu
0,059 0,059
𝜋2 = 𝜋 ° 𝐶𝑢2+⁄𝐶𝑢 + 𝑙𝑜𝑔10 [𝐶𝑢2+ ] 𝜋1 = 𝜋 ° 𝑍𝑛2+⁄𝑍𝑛 + 𝑙𝑜𝑔10 [𝑍𝑛2+ ]
2 2
0,059 [𝐶𝑢2+ ]
𝐸 = 𝜋2 − 𝜋1 = 𝜋 ° 𝐶𝑢2+⁄𝐶𝑢 − 𝜋 ° 𝑍𝑛2+⁄𝑍𝑛 + 𝑙𝑜𝑔10
2 [𝑍𝑛2+ ]
0,059 [𝐶𝑢2+ ]
= 1,10 + 𝑙𝑜𝑔10
2 [𝑍𝑛2+ ]
Si l’on réunit les bornes d’une pile Daniell à celles d’une source extérieure de façon à
lui imposer une tension U égale et opposée à la f.e.m., le système est en équilibre et il ne se
passe rien. Si on diminue légèrement U, la pile va débiter un courant faible suite à la réaction
𝑍𝑛 + 𝐶𝑢2+ → 𝑍𝑛2+ + 𝐶𝑢↓ . Si on augmente légèrement U, l’électrode Zn devient positive et
celle de Cu négative, on dissout alors Cu et on dépose Zn. Un tel système présente tous les
critères de reversibilité thermodynamique.
Lorsque la pile est le siège d’une réaction redox, elle débite un courant qui peut être
mesuré. Le passage des charges électriques se produit spontanement du potentiel le plus élevé
vers le potentiel le plus bas. Lorsque la réaction se poursuit, il y’a variation de potentiel 𝜋2
diminue car [𝑂𝑥2 ] diminue et 𝜋2 augmente car [𝑂𝑥1 ] augmente, d’où baisse graduelle de la
f.e.m. jusqu’au moment où elle s’anunle, la f.e.m. constitu donc une mesurede l’occurrence de
la réaction
[𝑂𝑥 ] [𝑅𝑒𝑑 ]
K = [𝑂𝑥1] × [𝑅𝑒𝑑2 ] à l’équilibre, E = 0
2 1
𝑛𝐸𝑂
𝑙𝑜𝑔10 𝐾 =
0,059
une réaction peut être considérée comme totalement déplacée dans un sens si K est de
1
l’ordre 10000 ou 10000.
Exemple : calculer K à 25°C de la réaction. 𝑆𝑛2+ + 2𝐹𝑒 3+ ⇌ 𝑆𝑛4+ + 2𝐹𝑒 2+ . Que peut-on
conclure. On donne : 𝜋 ° 𝐹𝑒 3+⁄𝐹𝑒 2+ = 0,77 𝑣 𝑒𝑡 𝜋 ° 𝑆𝑛4+ ⁄𝑆𝑛2+ = 0,15 𝑣. Les deux couples
permettent de réaliser deux électrodes redox. 𝑆𝑛4+ 𝐹𝑒 3+
Pt 𝑆𝑛2+ 𝐹𝑒 2+ Pt
𝑛𝐸 2×0,62
𝐸0 = 𝜋 ° 𝐹𝑒 3+⁄𝐹𝑒 2+ − 𝜋 ° 𝑆𝑛4+ ⁄𝑆𝑛2+ = 0,62 𝑣. 𝑙𝑜𝑔10 𝐾 = 0,059
𝑂
= ≈ 21.
0,059
2
[𝑆𝑛4+ ] [𝐹𝑒 2+ ]
K = [𝐹𝑒 3+]2 × = 1021 . La réaction est complète dans le sens direct.
[𝑆𝑛2+ ]
Chapitre IV
REACTIONS DE DISSOLUTION-PRECIPITATION
IV.1. Solubilité
IV.1. Solubilité
La solubilité d’un corps est la quantité maximale qu’on peut dissoudre dans un volume donné
de solvant, obtenant ainsi une solution saturée. Elle varie dans de larges limites, en fonction
de la nature du solvant et de celle du soluté, ainsi qu’en fonction de la température et la
pression.
La meilleure façon de s’assurer qu’une solution est saturée est de lui ajouter un excès de
soluté. Si elle n’est pas saturée, le soluté disparaitra jusqu’à sa saturation; si elle est saturée, la
quantité de soluté s’ajoutera et restera constante, de même que la concentration de la solution.
Le système est alors en état d’équilibre.
Le soluté peu en excès, non dissous (solide, liquide ou gazeux) et la solution saturée
constituent toujours par définition 2 phases distinctes qui sont en équilibre. Ainsi dans une
solution saturée de NaCl, le NaCl (solide) est en équilibre avec les ions Na+ et Cl- contenus
dans la solution.
1
NaCl(s) Na+(aq) + Cl-(aq).
2
Comme tous les équilibres, celui-ci peut être réalisé de 2 façons, à partir de soluté et de
solvant pur (sens 1; dissolution) ou à partir d’une solution non saturée qui le devient et laisse
se séparer d’elle du soluté pur (sens 2; précipitation). Cette seconde éventualité peut résulter
du refroidissement d’une solution saturée à chaud, où la solubilité diminue au refroidissement.
1
forme d’un précipité de AgCl et il ne reste en solution que les concentrations en Ag+ et Cl-
correspondant à la solubilité de AgCl. On a de cette façon réalisée l’équilibre:
AgCl(s) Ag+(aq) + Cl-(aq) en formant AgCl à partir des ions Ag+ et Cl-.
2
Plus généralement, le produit de solubilité d’un composé ionique AmBn se dissocie en solution
aqueuse selon l’équation stœchiométrique : AmBn (s) 1 mAx+(aq) + nBy-(aq) est défini
par la relation : [Ax+]𝑚 y- 𝑛 2
𝑒𝑞 [B ]𝑒𝑞 = Ks.
Bi2S3 se dissocie selon 2Bi3+ + 3S-2 est [Bi3+]2𝑒𝑞 [S2-]3𝑒𝑞 comme toute constante d’équilibre, le
produit de solubilité est fonction de la température. D’autre part, il est important de se
souvenir qu’il n’a pas de signification que si la solution est saturée, en présence d’un excès de
soluté solide pur. Les produits de solubilité ont d’une manière générale, des valeurs très
1
faibles, pour la plupart compris entre 1.10-5 et 1.10-50. Ainsi les concentrations ioniques sont-
elles toujours très faibles, et peuvent-elles être utilisées à la place des activités.
- Produit ionique : Partant de AmBn mAx+ + nBy-; le produit [Ax+]𝑚 [By-]𝑛 est appelé
2
produit ionique.
A retenir : Dans une même solution, le produit ionique ne peut jamais être supérieur au
produit de solubilité.
Si le produit ionique est inferieur au produit de solubilité, c’est-à-dire [Ax+]𝑚 [By-]𝑛 ˂ Ks,
le système n’est pas en équilibre. Pour qu’il y parvienne, le produit ionique doit augmenter,
c’est-à-dire que le soluté pur doit se dissocier jusqu’à ce que les concentrations ioniques
soient telles que produit ionique = Ks. (s’il y a suffisamment de soluté pur pour que cela se
réalise)
Si [Ax+]𝑚 [By-]𝑛 = Ks, le système est en équilibre et on observe ni dissolution, ni
précipitation.
Si on doit mélanger 2 composés ioniques apportant chacun l’une des 2 espèces Ax+ et By-,
(exple : AgNO3 et NaCl) tels que le calcul [Ax+]𝑚 [By-]𝑛 donne une valeur supérieure à Ks;
en les mélangeant dans une même solution, le système va évoluer dans le sens (2) et on
observera une précipitation qui ne s’arrêtera que lorsque les concentrations ioniques auront
suffisamment diminuées pour que le produit ionique soit égale à Ks.
Une solution doit toujours satisfaire la relation [Ax+]𝑚 [By-]𝑛 ≤ Ks, autrement elle devient
saturée et il y a précipitation. Un corps solide dissous tant que le produit ionique n’atteint pas
le produit de solubilité.
Dans le cas d’un électrolyte simple AB (Ks = [A+][B-]) il y a autant de moles de AB dissoutes
que d’ions A+ (ou B-) dissociés. AB A+ + B- donc S = [A+] = [B-] d’où
Exemple : Quelle est la solubilité du chromate d’argent Ag2CrO4 (Ks = 1,1.10-12) dans une
solution de chromate de potassium K2CrO4 dont la concentration est 0,1 mol.L-1 ?
En négligeant S’(certainement très petit) devant 0,10; on en déduit que S’ = 1,7.10-6 mol.L-1
(l’approximation étant donc légitime).
Le pH est d’un point de vue pratique, un facteur important sur lequel on peut agir facilement,
pour modifier (augmenter ou diminuer) les solubilités. Son mode d’action n’a rien de
particulier; il intervient sur la solubilité si les ions H3O+ et OH- participent directement à
l’équilibre de dissolution (cas des hydroxydes métalliques) ou s’ils déterminent la
concentration d’espèces qui y participent, par le jeu d’équilibres acido-basiques.
𝐾𝑠
soit [OH-]2 = ; si pH = 9 ⇒ [OH-] = 1.10-5 par la suite S = 1,8.10-1 mol.L-1.
[Mg2+ ]
- Si on ajoute une base à une solution contenant 0,5 mol.L-1 de chlorure de magnésium; à quel
pH commencera la précipitation de l’hydroxyde ?
Elle commencera lorsque le produit ionique sera devenu égale au produit de solubilité Ks.
𝐾𝑠 1,8.10−11
C’est-à-dire [OH-]2 = = = 3,6.10-11, ou encore [OH-] = 6,0.10-6. Cette valeur
[Mg2+ ] 5.10−1
1.10−14
correspond à [H3O+] = = 1,7.10-9 et pH = 8,77.
[OH− ]
- les hydroxydes de formule M(OH)2 ne sont que partiellement solubles dans l’eau et ne
libèrent donc qu’une certaine quantité d’ions OH-, quantité dépendant du K1 et qui va limiter
la valeur de pH.
- Dès que Ca(OH)2 ≥ 2,52.10-2 M, les ions OH- en excès se recombinent aux ions Ca2+ et
l’hydroxyde précipite de telle sorte que [OH-] = 2,52.10-2 mol.L-1 ⇒ pH = 12,4. Le pH sera
donc limité à cette valeur maximale égale à 12,4.
Revenons à Ca(OH)2 = 10-3 M ⇒ [OH-] = 2.10-3 est ˂ 2,52.10-2. Dans ce cas l’hydroxyde se
comporte comme une base forte totalement dissociée pH = 14 + log2.10-3 = 11,3.
b) Ca(OH)2 = 10-1 M, si on suppose que la dissociation est totale : [OH-] = 2.10-1, valeur
supérieure à la limite de solubilité Ca(OH)2 ne se dissout donc que partiellement et [OH-] =
2,52.10-2 d’où pH = 12,4. Le pH ne pourra dépasser cette valeur même si on augmente la
concentration en hydroxyde.
CHAPITRE V
CINETIQUE CHIMIQUE
I. Vitesse de réaction
Il s’agit ici de suivre l’évolution des systèmes chimiques dans le temps. Le temps
nécessaire à la réalisation d’une réaction, autrement dit la vitesse de son déroulement, est très
variable d’une réaction à une autre. Il existe des réactions rapides qui se produisent
instantanément dés que les réactifs sont mis en présence. D’autres sont plus lentes.
Si l’on souhaite étudier l’évolution au cours du temps, d’un système qui se transforme
chimiquement, il faut pouvoir mesurer la quantité d’un produit formé pendant un intervalle de
temps donné.
De manière générale, la vitesse d’une réaction se définit comme la dérivée par rapport
𝑑𝑚
au temps de la quantité de matière m qui a régit : 𝑣 = ou m pourra être exprimé en unités
𝑑𝑡
Exemple :
la vitesse de réaction est une grandeur positive et dans le cadre de ce cours, nous n’étudierons
que la cinétique des réactions qui s’effectuent en milieu homogène (à définir) une seule phase.
L’ordre est égal à 1. Une seule molécule est mise en jeu. La molécularité est aussi égale à 1.
la réaction est du troisième ordre, elle met en jeu trois molécules. La molécularité est aussi
égale à 3. Dans les réactions complexes, l’ordre et la molécularité ont des valeurs différentes
suivant le nombre de particules qui entrent en collision, on distingue dans les réactions
élémentaires :
les réactions monomoléculaires
les réactions dimoléculaires
les réactions trimoléculaires.
Temps de demi-réaction
On appelle temps de demi-réaction le temps au bout duquel la moitié du réactif A
présent à l’instant t = 0 a disparu. Ce temps se note t1/2. Ainsi pour t= t1/2,
[A]o [A]o [A]o [A]o
=-kt1/2 +[A]o kt1/2 [A]o soit t1/2
2 2 2 2k
Cette relation montre que pour une réaction d’ordre zéro, la constante de vitesse
s’exprime en mole par unité de temps. Elle dépend de la concentration initiale.
partir des conditions initiales. En effet, au temps t=0, on a [A] = [A]o = concentration
initiale du réactif A. d’où cte = ln[A]o.
L’équation ci-dessus s’écrit alors :
[A]
ln kt ou encore [A]=[A]o e kt
[A]o
Temps de demi-réaction
Au temps t1/2, la moitié du motif A présent à l’instant initiale a disparu
[A]o [A] ln 2 0, 693
[A]= ln kt1/2 soit t1/2 = =
2 2[A]o k k
La constante de vitesse a donc les dimensions de l’inverse du temps. Pour les réactions du
premier ordre, le temps de demi-réaction ne dépend pas de la concentration initiale du
réactif qui disparait.
Pour déterminer la constante de vitesse, on peut tracer la courbe ln[A] = f(t). On obtient
une droite de pente égale a –k.
Figure 2 : La courbe de ln[A] en fonction du temps
Au temps t=0 on a [A] = [A]o d’où cte = 1/ [A]o on obtient la loi de décroissance du
réactif A
1 1 [A]o
kdt ou encore [A]
[A] [A] o 1 kt[A]o
La constante de vitesse se détermine en traçant la courbe 1/[A] = f(t) donc la pente est
égale à k.
Temps de demi-réaction
Au temps t=t1/2, la moitié du réactif A présent à l’instant initial a disparu :
[A]o 2 1 1 1
[A]= kt1/2 soit t1/2 =
2 [A]o [A]o [A]o k[A]o
Figure 3 : La courbe de 1/[A] en fonction du temps
Pour les réactions d’ordre 2, le temps de demi-réaction dépend de la concentration
initiale. Il lui est inversement proportionnel.
L’ordre des réactions ne peut être déterminé qu’en expérimentalement. On utilise en
général la méthode par essais successif dont le principe est le suivant si l’on mesure la
concentration du réactif A pour un certain nombre de valeurs du temps, on a une
détermination l’ordre de la réaction. En effet :
Si [A] = f(t) est une droite, on a une réaction d’ordre 0
Si ln[A] = f(t) est une droite, on a une réaction d’ordre 1
Si 1/[A] = f(t) est une droite, on a une réaction d’ordre 2.
Temps de [A]o ln 2 1
t1/2 t1/2 = t1/2 =
demi-réaction 2k k k[A]o