cour esserv 02
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Nous limitons notre étude aux seuls systèmes linéaires continus et invariants
1. Systèmes linéaires
Un système linéaire est un système pour lequel les relations entre les grandeurs d'entrée et de sortie
peuvent se mettre sous la forme d'un ensemble d'équations différentielles à coefficients constants.
Les systèmes linéaires se caractérisent principalement par deux propriétés, la proportionnalité et
l’additivité.
Principe de proportionnalité
L’effet est proportionnel à la cause :
x y λx λy
Système linéaire Système linéaire
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2. Systèmes continus
Un système est dit continu lorsque les variations des grandeurs physiques le caractérisant sont des
fonctions du type f(t) avec t une variable continue (en général le temps).
3. Systèmes invariants
On dit qu'un système est invariant lorsque les caractéristiques de comportement ne se modifient pas
dans le temps.
1. Schéma physique
Une des représentations qui va nous permettre d’analyser un système est bien sûr sont schéma
physique (schéma électrique, mécanique, électroniques, …).
Un système dynamique linéaire peut être représenté par une équation différentielle à coefficients
constants liant les grandeurs d’entrée et de sortie.
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Les intérêts de cette transformation sont : une simplification très importante des solutions
mathématiques recherchées et une généralisation facile de certains résultats.
Elle consiste à étudier le comportement des systèmes (caractérisé dans notre monde réel par des
fonctions du temps t) dans un monde symbolique où la variable n'est plus le temps t mais une
variable symbolique p.
A toute fonction f(t) dans notre monde réel correspondra une fonction F(p) dans le monde
symbolique. Cette fonction sera appelée : image de f(t). Inversement f(t) sera appelée : originale de
F(p). Ce passage du monde réel au monde symbolique est défini par la transformée de Laplace
suivante :
∞
𝑇𝐿[𝑓(𝑡)] = 𝐹(𝑝) = ∫ 𝑒 −𝑝𝑡 . 𝑓(𝑡). 𝑑𝑡
0
Condition de Heaviside
On dit qu’une fonction du temps 𝑓(𝑡) est vérifier les conditions de Heaviside si elle vérifie :
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Linéarité
Soit 𝑇𝐿[𝑓1 (𝑡)] = 𝐹1 (𝑝) et 𝑇𝐿[𝑓2 (𝑡)] = 𝐹2 (𝑝) ,
Alors
𝑇𝐿[𝑓1 (𝑡) + 𝑓2 (𝑡)] = 𝑇𝐿[𝑓1 (𝑡)] + 𝑇𝐿[𝑓2 (𝑡)] = 𝐹1 (𝑝) + 𝐹2 (𝑝)
De même, si on multiplie 𝑓(𝑡)par une constante k, on peut sortir cette constante de l'intégrale et on
en déduit que l'image est simplement multipliée par k :
𝑇𝐿[𝐾. 𝑓(𝑡)] = 𝐾. 𝐹(𝑝)
L'image d'une somme des fonctions est la somme des images. Si on multiplie la fonction par une
constante, l'image est multipliée par la même constante.
Exemple : calculer la transformée de Laplace de la fonction
𝑓(𝑡) = (5𝑒 −𝑡 + 2𝑒 −3𝑡 )
Solution :
5 2
𝐹(𝑝) = +
𝑝+1 𝑝+3
Transformé de la dérivée
𝑑𝑓(𝑡)
Pour la dérivée première𝑇𝐿 [ ] = 𝑝. 𝐹(𝑝) − 𝑓(0+ )
𝑑𝑡
𝑑2 (𝑡) 𝑑𝑓(0+ )
Pour la dérivée seconde𝑇𝐿 [ 𝑑𝑡 2 ] = 𝑝2 . 𝐹(𝑝) − 𝑝𝑓(0+ ) − 𝑝. 𝑑𝑡
𝑑𝑛 𝑓(𝑡) ′
En généralisant on : 𝑇𝐿 [ ] = 𝑝𝑛 . 𝐹(𝑝) − 𝑝𝑛−1 𝑓(0) − 𝑝𝑛−2 𝑓 ′ (0) − ⋯ − 𝑓 (𝑛−1) (0)
𝑑𝑡 𝑛
𝑑2 𝑥(𝑡) 𝑑𝑥(𝑡) 𝑇𝐿
2
𝑎2 2
+ 𝑎1 + 𝑎0 𝑥(𝑡) 𝑎2 . 𝑝 𝑋(𝑝) + 𝑎1 . 𝑝𝑋(𝑝) + 𝑎0 . 𝑋(𝑝)
→
𝑑𝑡 𝑑𝑡
= (𝑎2 . 𝑝2 + 𝑎1 . 𝑝 + 𝑎0 )𝑋(𝑝)
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Transformée de l’intégrale
Transformée d'une intégrale :
𝑡
𝐹(𝑝) 𝑓(0+ )
𝑇𝐿 [∫ 𝑓(𝑡)𝑑𝑡] = +
0 𝑝 𝑝
Théorème de l’amortissement
Théorème du retard
Soit une fonction f(t) de transformer de Laplace F(p), f(t-τ) peut être déduite de f(t) en lui faisant
subir un décalage temporel (ou retard) de valeur τ.
∞
𝑇𝐿[𝑓(𝑡 − 𝜏)] = ∫ 𝑒 −𝑝𝑡 𝑓(𝑡 − 𝜏)𝑑𝑡
0
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𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) . 𝑢(𝑡) 𝑝
𝑝2 + 𝜔 2
𝑒 −𝑎𝑡 . 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) . 𝑢(𝑡) 𝜔
(𝑝 + 𝑎)2 + 𝜔 2
𝑒 −𝑎𝑡 . 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) . 𝑢(𝑡) 𝑝+𝑎
(𝑝 + 𝑎)2 + 𝜔 2
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décomposition en éléments simples, sa transformée inverse est une fonction telle que :
3 8
𝑓(𝑡) = (− 𝑒 −5𝑡 + 𝑒 −10𝑡 ) . u(t)
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𝑁(𝑝)
F(p) se présente sous forme 𝐹(𝑝) = ou N(p) et D(p) sont deux polynômes en p tel que le
𝐷(𝑝)
𝑁(𝑝) 𝐶1 𝐶2 𝐶3 𝐶𝑛 𝐶𝑖
On met𝐹(𝑝) = sous forme + + + ⋯+ = ∑𝑛𝑖=1
𝐷(𝑝) 𝑝−𝑝1 𝑝−𝑝2 𝑝−𝑝3 𝑝−𝑝𝑛 𝑝−𝑝𝑖
𝑓(𝑡) = 𝐶1 . 𝑒 𝑝1 𝑡 + 𝐶2 . 𝑒 𝑝2 𝑡 + ⋯ + 𝐶𝑛 . 𝑒 𝑝𝑛𝑡 = ∑ 𝐶𝑖 . 𝑒 𝑝𝑖 𝑡
𝑖=1
Où
𝐶𝑖 = (𝑝 − 𝑝𝑖 )𝐹(𝑝)|𝑝=𝑝𝑖
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𝑝+3
𝐹(𝑝) =
𝑝(𝑝2 + 5𝑝 + 6)
Les racines de cette fonction sont 0 ; -2 ; -3 ainsi sa décomposition en éléments simples est comme
suivie :
𝑐1 𝑐2 𝑐3
𝐹(𝑝) = + +
𝑝 𝑝+2 𝑝+3
Où
1
𝑐1 =
6
1
𝐶𝑖 = (𝑝 − 𝑝𝑖 )𝐹(𝑝)|𝑝=𝑝𝑖 ⇒ 𝑐2 =
2
−2
{𝑐3 = 3
1 1 2
𝑓(𝑡) = (𝐶1 . 𝑒𝑝1 𝑡 + 𝐶2 . 𝑒𝑝2 𝑡 + 𝐶3 . 𝑒𝑝3 𝑡 = + 𝑒−2𝑡 − 𝑒−3𝑡 ). 𝑢(𝑡)
6 2 3
𝐶1 𝐶2 𝐶𝑘 𝐶𝑘+1 𝐶𝑛
𝐹(𝑝) = + + ⋯+ + + ⋯+
(𝑝 − 𝑝1 ) (𝑝 − 𝑝1 ) 2 (𝑝 − 𝑝1 ) 𝑘 (𝑝 − 𝑝𝑘+1 ) 𝑝 − 𝑝𝑛
1 𝑑𝑖
𝐶𝑘−𝑖 = [ {(𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑘 𝐹(𝑝)}]
𝑖! 𝑑𝑝𝑖 𝑝=𝑝 𝑖
𝑖 = 1, … , 𝑘 − 1
Exemple : Trouver la fonction f(t) de F(p)
3𝑝
𝐹(𝑝) =
𝑝2 + 4𝑝 + 4
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3𝑝 3𝑝 𝐶1 𝐶2
𝐹(𝑝) = = = +
𝑝2 + 4𝑝 + 4 (𝑝 + 2)2 𝑝 + 2 (𝑝 + 2)2
Avec
𝑑(𝐹(𝑝).(𝑝+2)2 )
𝐶2 = lim (𝑝 + 2)2 . 𝐹(𝑝) = −6 et 𝐶1 = lim =3
𝑝→−2 𝑝→−2 𝑑𝑝
Donc
𝑓(𝑡) = (−6𝑡. 𝑒 −2𝑡 + 3𝑒 −2𝑡 )𝑢(𝑡)
𝐶1 𝐶2 𝑝 + 𝐶3
𝐹(𝑝) = + 2 +⋯
𝑝 − 𝑝1 𝑝 + 𝑎𝑝 + 𝑏
Où
𝐶1 = (𝑝 − 𝑝1 )𝐹(𝑝)|𝑝=𝑝1
Les coefficients C2 et C3 sont calculés comme suit :
On multiplie F(𝑝) par le plus petit commun dénominateur (Exemple : (𝑝 − 𝑝1 )(𝑝2 + 𝑎𝑝 + 𝑏)).
On résout l’équation en regroupant les termes en «p », et par la suite par simple déduction.
Pour simplifier la présentation, considérons le cas d’une paire des racines complexes conjugués
et le reste des racines étant simples. En supposant que les racines p2 et p3 sont complexes et
conjugués. F(p).
Si les racines p2 et p3 sont données par :
𝑝1/2 = −𝜉𝑤0 ± 𝑗𝑤0 √(𝜉 2 − 1)
Les résidus associés sont donnés par :
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2 −1)+𝜃) 2 −1)+𝜃)
𝑘𝑒 𝑗𝜃 + 𝑘𝑒 −𝑗𝜃 = 𝑘𝑒 −𝜉𝑤0 𝑡 [𝑒 𝑗(𝑤0 𝑡√(𝜉 + 𝑒 −𝑗(𝑤0 𝑡√(𝜉 ]
Exemple :
𝑝+1
𝐹(𝑝) =
𝑝2 + 4
Les racines de cette fonction sont ± 𝑗2 , ainsi la décomposition de F(p) en éléments simples est
comme suit :
𝐴1 𝐴2
𝐹(𝑝) = +
(𝑝 − 𝑗2) (𝑝 + 𝑗2)
Avec
𝑝+1 1 + 𝑗2 1 𝑗
𝐴1 = | = = − = 𝐴2 ∗
(𝑝 + 𝑗2) 𝑝=𝑗2 𝑗4 2 4
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E(p) S(p)
H(p) Avec 𝑆(𝑝) = 𝐻(𝑝). 𝐸(𝑝)
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Les fonctions de transfert se présenteront toujours sous forme de fraction rationnelle, mise sous la
forme suivante que l’on appelle forme canonique :
𝑆(𝑝) 𝐾. (1 + 𝑏1 . 𝑝 + ⋯ + 𝑏𝑚 . 𝑝𝑚 )
𝐻(𝑝) = =
𝐸(𝑝) 𝑝∝ . (1 + 𝑎1 . 𝑝 + ⋯ + 𝑎𝑛 . 𝑝𝑛 )
Avec α : classe du système (représente le nombre d’intégration dans le système avec α=0, 1 ou2)
1) Équations temporelles :
𝑈𝑠(𝑝) 1
= 𝐻(𝑝) =
𝑈𝑒(𝑝) 1+𝑅∗𝐶∗𝑝
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L’équation différentielle régissant le comportement de la masse M soumise à une force u(t) est
donnée par :
𝑑2 𝑦(𝑡) 𝑑𝑦(𝑡)
𝑀 +𝑓 + 𝑘𝑦(𝑡) = 𝑢(𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
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