Questions sur l’ouvrage d’Henri Mitterrand : La Littérature française du XXe

siècle

1. Avant la guerre 14-18, à côté des derniers écrivains naturalistes (citez le nom d'un
d'entre eux), apparaissent de nouvelles figures modernistes : choisissez-en une et
expliquez brièvement comment elle incarne « l'esprit nouveau ». Longueur +/- 7-8
lignes

Avant la Première Guerre mondiale, le naturalisme, représenté par des écrivains comme
Émile Zola (Germinaléé), coexiste avec l’émergence de figures modernistes qui incarnent
« l’esprit nouveau ». Guillaume Apollinaire, poète avant-gardiste, illustre cette modernité
à travers ses œuvres innovantes.

Dans *Calligrammes* (1918), et notamment dans le poème « La Colombe poignardée et

le jet d’eau », Apollinaire mêle poésie et arts visuels. Ce poème, écrit sous forme de
calligramme, allie le texte et l’image, renforçant ainsi l’expressivité du langage. Ce
mélange de poésie lyrique et d’expérimentation visuelle est une rupture majeure avec les
formes classiques.

Dans ce poème, il évoque la douleur de la guerre et la perte, tout en célébrant l'espoir et

la créativité. Le texte reflète les bouleversements de son époque, tout en explorant de
nouvelles manières d’écrire et de voir le monde. Par cette œuvre, Apollinaire incarne «
l’esprit nouveau » en réinventant la poésie et en affirmant la modernité à travers des
formes et des thématiques novatrices, en lien avec les préoccupations contemporaines.

2. La production littéraire pendant la Grande Guerre oscille entre discours « va-t-en-

guerre » et le souci de témoigner de la boucherie : donnez un exemple d'écrivain de
chaque « camp ». Longueur +/- 4 lignes

Pendant la Grande Guerre, des écrivains comme Maurice Barrès, avec ses écrits
patriotiques, incarnent le discours « va-t-en-guerre », exaltant l’héroïsme et le devoir
national. À l’opposé, des auteurs comme Henri Barbusse, dans Le Feu (1916), témoignent
de l’horreur des combats et dénoncent la brutalité de la guerre, offrant une perspective
humaniste et désabusée.

3. Montrez en quoi le mouvement surréaliste est profondément révolutionnaire.

Longueur +/- 10-12 lignes

Le mouvement surréaliste, lancé dans les années 1920 par André Breton, est
profondément révolutionnaire par ses thématiques, ses pratiques, et son engagement.
Inspiré par Freud, il explore l’inconscient pour libérer l’homme des contraintes morales
traditionnelles, en mettant en lumière les désirs, rêves et pulsions souvent réprimés.

Les surréalistes inventent des techniques novatrices comme l’écriture automatique, le

récit de rêves ou les cadavres exquis (« Le cadavre exquis boira le vin nouveau »), qui
désinhibent l’expression et permettent de dépasser les conditionnements rationnels. Ces
pratiques visent à révéler des vérités cachées et à libérer l’imaginaire collectif.

Le mouvement révolutionne également la création artistique en décloisonnant les

disciplines. Les surréalistes mêlent poésie, peinture, photographie et cinéma, donnant
naissance à des œuvres hybrides comme les *poèmes-objets* de Breton ou les collages
de Max Ernst. La création collective, à travers des séances de groupe ou des expériences
sous hypnose, renforce cette liberté.
Enfin, leur engagement politique, notamment au sein du parti communiste, reflète leur
idéal révolutionnaire, à la fois artistique et social. Le surréalisme dépasse donc l’art pour
devenir un mouvement de libération globale, transformant la vision de l’homme, de la
société et de l’art.

4. Expliquez brièvement en quoi, sur le plan littéraire surtout, les années 20 sont bien
des « Années folles » et en quoi les années 30 portent la trace de nouvelles
inquiétudes. Longueur +/- 10-12 lignes

Les années 1920, surnommées les « Années folles », se caractérisent par une
effervescence artistique et littéraire qui reflète le désir d’évasion après la Première
Guerre mondiale. Sur le plan littéraire, cette période voit naître des œuvres légères et
brillantes, souvent empreintes d’humour et d’absurde. Sacha Guitry, avec *Un monde de
fou*, incarne cet esprit : ses dialogues vifs et son ironie mettent en scène un univers
burlesque, miroir d’une société en quête de légèreté et de renouveau.

En revanche, les années 1930 portent la marque des inquiétudes grandissantes liées aux
crises économiques et aux tensions politiques. La montée des régimes autoritaires et
l’ombre d’un nouveau conflit mondial inspirent des œuvres plus graves et réflexives.
Jean Giraudoux, dans *La guerre de Troie n’aura pas lieu* (1935), explore les
mécanismes de l’engrenage vers la guerre, interrogeant la fatalité du conflit. À travers
cette pièce, il illustre les dilemmes moraux et politiques d’une époque troublée.

Ainsi, les années 1920 et 1930 offrent deux visages opposés : l’insouciance des « Années
folles » face aux tourments croissants d’une décennie marquée par l’angoisse du futur.

5. Trouvez au moins deux points communs entre La Nausée de Sartre et Voyage au bout
de la nuit de Céline. Longueur +/- 4-5 lignes

La Nausée de Sartre et Voyage au bout de la nuit de Céline partagent une vision

sombre et désenchantée de l’existence. Les deux œuvres explorent l’absurdité de la
condition humaine : chez Sartre à travers l’angoisse existentielle et le dégoût face au
monde, et chez Céline par une dénonciation crue de la violence et de l’hypocrisie
sociales. De plus, les deux récits adoptent un ton introspectif, mettant en scène des
personnages isolés et en rupture avec leur environnement.

6. Les années 30 offrent de nombreux exemples d'engagements d'écrivains en faveur de

« grandes causes». Présentez un écrivain et expliquez la ou les cause(s) qu'il a
soutenue(s). Longueur +/- 8-10 lignes

Les années 1930 sont marquées par des engagements littéraires forts en faveur de
grandes causes politiques et sociales. André Malraux, dans *L’Espoir* (1937), témoigne
de son soutien à la lutte contre le fascisme. Ce roman, inspiré de son expérience pendant
la guerre civile espagnole, met en lumière l’engagement des républicains et reflète son
idéal humaniste et révolutionnaire.

De son côté, André Gide s’engage contre le colonialisme dans *Voyage au Congo* (1927).
À travers ce récit de voyage, il dénonce les abus et l’exploitation des populations
africaines par les colons européens, remettant en question la prétendue mission
civilisatrice de la colonisation.

Ces œuvres témoignent de l’implication des écrivains dans les débats de leur époque,
que ce soit pour défendre la liberté ou dénoncer l’injustice sociale.
7. Montrez comment en dépit du régime de censure qui règne en France sous
l'Occupation, il existe bel et bien une « littérature résistante ». Présentez deux
exemples de livres symboliques de la résistance. Longueur +/- 4-5 lignes

Sous l’Occupation, malgré la censure, une véritable « littérature résistante » émerge,

dénonçant l’oppression et exaltant les valeurs de liberté.

Vercors, avec Le Silence de la mer (1942), publié clandestinement, illustre la résistance

passive face à l’occupant, valorisant la dignité et le refus. De son côté, André Maurois,
dans Les Noyers de l’Altenburg (1943), explore la question du libre arbitre et de la lutte
contre le totalitarisme à travers une réflexion philosophique voilée pour échapper à la
censure. Ces œuvres montrent que la littérature, même sous contrainte, peut être un
puissant vecteur de résistance.

8. Présentez deux courant littéraires apparus immédiatement sur les décombres de la

Seconde Guerre mondiale et forcément obsédés par les souvenirs de celle-ci.
Comment témoignent-ils de la guerre ?
Longueur : +/- 8-10 lignes

Deux courants littéraires majeurs, nés après la Seconde Guerre mondiale, témoignent de
l’impact profond du conflit.

1. L'existentialisme : ce courant, incarné par Jean-Paul Sartre, explore les questions de

liberté, de responsabilité et d’absurdité dans un monde marqué par la guerre. Dans
des œuvres comme Les Mouches (1943) ou L’Être et le Néant (1943), Sartre interroge
le sens de l’existence face à la violence et au chaos, tout en exaltant la nécessité d’un
engagement individuel.

2. La littérature lazaréenne : Elle se concentre sur le témoignage des rescapés des

camps nazis, donnant une voix aux victimes. Des œuvres comme *Lazare parmi nous*
incarnent ce courant en portant un regard brut sur les horreurs de la déportation et en
interpellant les consciences sur la barbarie humaine.

Ces deux courants, bien que différents, partagent un même objectif : rendre compte de
l’expérience traumatique de la guerre, qu’elle soit vécue à travers une quête
philosophique ou un témoignage direct des atrocités.

9. Comparez les principales tendances de la critique littéraire de l'entre-deux-guerres et

de la critique littéraire des années 60-80. (Réponse 8-10 lignes)

La critique littéraire de l'entre-deux-guerres, dominée par des intellectuels comme Proust,

François Mauriac, et Paul Valéry, est caractérisée par une approche aristocratique et non
universitaire. Ces critiques, issus de la bourgeoisie, se concentrent uniquement sur le
texte, sans tenir compte de la biographie de l’auteur, et s’inspirent de Saussure pour
mettre l'accent sur le travail du style et la distinction entre la langue littéraire et la langue
parlée.

En revanche, la critique des années 60-80, portée par des universitaires comme Foucault,
Derrida, et Deleuze, s’inspire davantage des sciences humaines, notamment de la
linguistique et de la psychanalyse. Cette période introduit une approche sociologique et
psychanalytique de la littérature, avec une attention particulière à la structure et aux
systèmes de signification, en rejetant également l’importance de l’auteur pour se
concentrer sur le texte. Cette évolution mène à la « déconstruction » et ouvre la voie à
des mouvements comme les études de genre et les études postcoloniales.
10. Si entre 45 et 68, beaucoup d'écrivains font partie de l'intelligentsia de gauche, il
existe aussi des écrivains politiquement ultra-réactionnaires : présentez brièvement
deux cas de chaque sorte. Longueur +/- 4-5 lignes

Entre 1945 et 1968, des écrivains engagés politiquement se distinguent par leurs
orientations opposées. Sartre et Beauvoir, figures de la gauche, soutiennent les
révolutions socialistes et rencontrent Che Guevara en 1960, symbolisant leur
engagement révolutionnaire. À l’opposé, Roger Nimier et Paul Morand adoptent des
positions ultra-réactionnaires, défendant des idéaux conservateurs et monarchistes,
souvent en désaccord avec les idéaux progressistes de l’époque. Ces écrivains reflètent
les tensions politiques et idéologiques de l’après-guerre.

11. En vous fondant sur trois figures d'écrivains de théâtre (appartenant à des
générations différentes) choisis par vos soins sur l'ensemble du XX° siècle,
essayez de montrer comment leurs créations tentent de renouveler l'art du théâtre
et de s'écarter du théâtre conventionnel hérité du XIX° siècle. 10-12 lignes

Alfred Jarry, avec Ubu Roi (1896), introduit le théâtre grotesque, rompant radicalement
avec le réalisme et le naturalisme du 19e siècle. Par l’utilisation de personnages
caricaturaux, d’un langage inventif et souvent vulgaire (ex. : « merdre »), ainsi que des
situations absurdes, Jarry choque le spectateur tout en critiquant la société. Il brise les
conventions théâtrales en déformant le langage et les intrigues, poussant le public à
réfléchir à l'absurdité du monde.

De son côté, Paul Claudel, avec son théâtre expérimental, fusionne poésie et philosophie
pour explorer des thématiques spirituelles. Il transforme également la forme théâtrale en
allongeant la durée de ses pièces (jusqu’à 13 heures) et en faisant participer activement
le public, y compris en montrant les coulisses. Il redéfinit ainsi le rôle du spectateur et du
théâtre en tant qu’expérience collective.

Enfin, Samuel Beckett et Eugène Ionesco, dans le cadre du théâtre de l'absurde,

déconstruisent les normes classiques. Beckett, dans *En attendant Godot*, expose
l'absurdité de l'existence humaine, où l'attente et le silence dominent. Ionesco, avec *La
Cantatrice chauve* et *Rhinocéros*, critique la vacuité du langage et les conventions
sociales, montrant ainsi que la communication elle-même peut être absurde. Ces auteurs
remettent en question le sens même de la vie à travers un théâtre dénué de logique
apparente.

12. Présentez brièvement deux œuvres littéraires qui font le choix de la dérision
burlesque, de la virtuosité verbale ou de la liberté dans la fantaisie. 4-5 lignes

Ubu Roi d'Alfred Jarry (1896) est une œuvre emblématique du théâtre grotesque,
marquée par la dérision burlesque. À travers le personnage ridicule de Père Ubu, un tyran
absurde, Jarry parodie les institutions politiques et les travers humains. Son humour
exagéré, son langage inventé et ses situations farfelues brisent toute vraisemblance,
libérant la pièce de toute logique réaliste.

Dans Zazie dans le métro de Raymond Queneau (1959), l’histoire de la jeune Zazie à
Paris, marquée par des événements absurdes, repose sur une dérision burlesque.
Queneau joue avec la langue en mélangeant néologismes, calembours et transcriptions
phonétiques, créant une musicalité unique et reflétant l’oralité, tout en se moquant des
conventions sociales et des clichés parisiens.
13. À partir des années 60, certaines productions littéraires sont qualifiées de «
populaires ». Lesquelles ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Qu'est-ce qui les
différencie de la « grande littérature » ? Longueur + /- 12 lignes

À partir des années 1960, les productions littéraires dites « populaires » regroupent une
diversité de genres, caractérisés par leur accessibilité et leur visée avant tout
divertissante. Ces genres incluent :

1. Le roman gothique et le fantastique : Le fantastique belge, par exemple,

commence par une situation banale où des éléments insolites et inexplicables
surgissent. Ce genre évolue vers le merveilleux (Alice au pays des merveilles) et, mêlé
à l’horreur, donne naissance à l’heroic fantasy, comme Le Seigneur des Anneaux.
2. Le roman d’anticipation et de science-fiction : Initié par Jules Verne en France, ce
genre explore des mondes futurs ou des technologies avancées. Les anglo-saxons le
popularisent sous le nom de science-fiction (1984, Dune).
3. Le roman à détective : Inventé par Edgar Allan Poe (Double Assassinat dans la rue
Morgue), il donne naissance à des sous-genres comme les romans d’espionnage et les
thrillers (Le Mystère de la chambre jaune).
4. Le roman sentimental et érotique : Le roman d’amour (Les romans Harlequin) et
les œuvres érotiques, comme Les Onze mille verges d’Apollinaire ou Cinquante
nuances de Grey, attirent par leur caractère émotionnel ou provocateur.
5. La bande dessinée et le roman graphique : Ce format visuel, déjà populaire, se
diversifie avec des œuvres plus complexes, explorant des thèmes adultes (ex. Maus,
Persepolis).

Contrairement à la « grande littérature », ces œuvres privilégient l’intrigue et

l’immédiateté au détriment d’une complexité thématique ou stylistique.

14. Le critique Ricardou, parlant du Nouveau roman, dit que le récit devient «
l'aventure d'une écriture » plutôt que « l'écriture d'une aventure » : expliquez cette
formule. Longueur +/- 12 lignes

Jean Ricardou, en affirmant que le Nouveau Roman devient « l'aventure d'une écriture »
plutôt que « l'écriture d'une aventure », souligne un changement majeur dans l'approche
narrative. Contrairement au roman classique, où l'écriture sert à raconter une histoire
captivante (l'« écriture d'une aventure »), le Nouveau Roman met au centre de ses
préoccupations le processus même de l’écriture.

Les auteurs du Nouveau Roman, comme Alain Robbe-Grillet (La Jalousie) ou Nathalie
Sarraute (Tropismes), remettent en question les conventions narratives traditionnelles.
L’intrigue, souvent éclatée ou inexistante, devient secondaire, tandis que l’exploration
formelle et stylistique du texte prend le devant de la scène. Le langage, les descriptions
détaillées et les jeux de perspectives sont utilisés non pas pour refléter la réalité, mais
pour interroger la manière dont elle est construite par l’écriture.

Ainsi, l’auteur ne cherche plus à raconter une histoire, mais à faire de l’écriture une
expérience en soi, à la fois pour lui et pour le lecteur. Ce refus de mimer la réalité traduit
une réflexion sur le langage et sa capacité à transformer le roman en un objet
d'expérimentation littéraire.

15. Expliquez, au moyen de deux exemples, comment les expériences de l'OULIPO sont
à la fois ludiques et ordonnées. Longueur 8 – 10 lignes
Les expériences de l'OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle), fondé par des écrivains
et mathématiciens comme Raymond Queneau et Georges Perec, combinent jeu et
rigueur dans des créations littéraires singulières. Un exemple clé est Les Exercices de
style de Queneau, où l’auteur propose 99 versions différentes d’une même histoire, en
jouant sur des contraintes formelles, comme le point de vue ou le vocabulaire, tout en
respectant une structure ordonnée et méthodique.

Un autre exemple est La Disparition de Georges Perec, où l’auteur écrit un roman entier
sans utiliser la lettre « e », une contrainte extrêmement rigoureuse qui crée une œuvre
ludique par son défi linguistique tout en restant cohérente et structurée. L’OULIPO
explore ainsi la tension entre la liberté créative du jeu et l’ordre imposé par des
contraintes formelles, donnant naissance à une littérature à la fois inventée et ordonnée.

16. Présentez trois figures féminines (appartenant à des générations différentes)

choisies par vos soins sur l'ensemble du XXe siècle et soulignez le message féminin,
voire féministe de chacune d'elles. (page 83)

Au XXe siècle, plusieurs figures féminines ont marqué l’histoire par leurs combats pour
l’émancipation des femmes. Simone de Beauvoir (1908-1986), philosophe française, a
révolutionné la pensée féministe avec son ouvrage Le Deuxième Sexe (1949), où elle
dénonce la domination patriarcale et prône l’indépendance des femmes. Sa célèbre
phrase "On ne naît pas femme, on le devient" reste un pilier du féminisme moderne.
Frida Kahlo (1907-1954), peintre mexicaine, a brisé les stéréotypes du corps féminin à
travers ses œuvres intimes et engagées. Elle revendique l’expression de l’identité
féminine authentique, hors des normes imposées par la société.

Enfin, Malala Yousafzai (née en 1997), militante pakistanaise, incarne la lutte

contemporaine pour l’éducation des filles, particulièrement dans des contextes hostiles.
Lauréate du prix Nobel de la paix en 2014, elle illustre le courage et la résilience face aux
oppressions.

17. La seconde moitié du XX° siècle a vu s'élargir la notion de « littérature française » à

celle de « littératures francophones » : présentez un exemple d'écrivain non français,
mais que la littérature française a assimilé, et un exemple d'écrivain non français qui a
réussi à échapper à cette assimilation. Longueur 10-12 lignes.

Attention : il est question des écrivains francophones dans plusieurs chapitres => il faut
donc bien fouiller le livre et utiliser l’index des noms d’auteurs.

Un exemple d’écrivain que la littérature française a assimilé est Aimé Césaire (1913-
2008), poète et homme politique martiniquais. Avec son œuvre phare Cahier d’un retour
au pays natal, Césaire a profondément influencé la littérature francophone en mettant en
avant la négritude, une notion qu’il a cofondée pour valoriser l’identité noire et dénoncer
le colonialisme.

En revanche, Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain et voyageur suisse, est un exemple

d’écrivain qui a échappé à cette assimilation. Bien qu’il ait écrit en français et ait exploré
des thématiques universelles à travers ses récits de voyages tels que L'Usage du monde,
Bouvier reste souvent perçu comme un écrivain de niche, en dehors du canon principal
de la littérature française, parce que son œuvre est avant tout marquée par un regard
personnel et une distance critique vis-à-vis de l’idée même de tradition littéraire
française.
18. D’après Benoit dénis, quels sont les trois facteurs qui expliquent l’émergence
de la littérature engagée ? Présentez-les chacun brièvement. 10-12 lignes

1. L’art pour l’art : Ce mouvement esthétique du XIXe siècle, prônant une

autonomie totale de l’art, a paradoxalement ouvert la voie à une contestation de
cette vision. Des écrivains ont progressivement voulu réinscrire l’art dans les
problématiques sociales et politiques, considérant que la littérature devait avoir
une utilité et un impact dans la société.

2. L’invention de l’intellectuel : La figure de l’intellectuel, popularisée à la fin du

XIXe siècle, a joué un rôle clé. Des auteurs comme Zola, avec l’affaire Dreyfus,
ont montré que les écrivains pouvaient intervenir publiquement pour défendre
des causes sociales ou politiques, donnant naissance à une littérature
directement engagée dans les débats de leur époque.

3. La révolution bolchévique de 1917 : Cet événement historique a renforcé

l’idée que les arts et la littérature pouvaient être des instruments au service
d’un projet révolutionnaire. Elle a inspiré de nombreux écrivains à s’impliquer
dans les luttes idéologiques et à utiliser leur plume pour promouvoir des idées
de changement social et politique.

19. Expliquez rapidement ces propos de Jean Paulhan : « Chacun sait qu’il
y a, de nos jours, deux littératures ». 8-10 lignes.

Dans ses propos, Jean Paulhan distingue deux littératures : d'une part, la littérature
populaire, qualifiée de "mauvaise", car elle est jugée facile, accessible et peu
exigeante sur le plan stylistique, et d'autre part, la grande littérature, caractérisée
par un vocabulaire riche, un style travaillé, mais qui reste peu lue par le grand public.
Paulhan déplore ce fossé entre les deux, car il reflète une séparation entre les goûts du
public et les œuvres de qualité.

Il propose une solution : que les bons écrivains s’inspirent des réalités vécues par le
public, en abordant des thèmes comme les injustices ou les violences. Ainsi, ils
rendraient leur travail plus pertinent pour le lecteur moyen, créant une réconciliation
entre les deux littératures et rendant les œuvres exigeantes accessibles et
engageantes pour tous.

20. Si la littérature engagée consiste à écrire pour, cette formule ne laisse

pas d’être ambiguë : expliquez brièvement pourquoi. 8 lignes

La formule "écrire pour" en littérature engagée est ambiguë car elle peut être
interprétée de différentes manières. Elle signifie souvent écrire « à la place de », c'est-
à-dire donner une voix à ceux qui sont dans la misère ou réduits au silence, comme les
opprimés ou les marginalisés. Cependant, cette démarche peut être critiquée, car elle
suppose que l’écrivain se place en porte-parole, ce qui peut renforcer une hiérarchie
implicite entre celui qui écrit et ceux qu’il prétend représenter.
De plus, cette formule soulève la question de la légitimité : un auteur peut-il réellement
comprendre et retranscrire l’expérience de ceux qu’il ne vit pas lui-même ? L’ambiguïté
réside donc dans le potentiel écart entre l’intention de défendre une cause et la
manière dont cette cause est effectivement représentée.

21. Résumez les éléments du contexte sociopolitique et économique qui

font l’entre-deux-guerres un véritable « laboratoire de la littérature
engagée. »

L’entre-deux-guerres (1919-1939) constitue un véritable « laboratoire de la littérature

engagée » en raison d’un contexte sociopolitique et économique particulièrement
tumultueux.

Tout d’abord, la révolution bolchévique de 1917 inspire les écrivains à s’engager

politiquement, en voyant la littérature comme un outil pour défendre les idéaux
marxistes et appeler à des réformes sociales. Ensuite, la montée du fascisme en Italie
sous Mussolini et la montée de l’extrême droite en Allemagne, où Hitler prend le
pouvoir en 1933, créent une forte polarisation politique. Les écrivains se sentent alors
investis de la mission de dénoncer les injustices et de s’opposer à ces régimes
autoritaires.

Enfin, ce contexte de tensions internationales, marqué par les inégalités sociales et les
crises économiques comme celle de 1929, pousse les auteurs à écrire des œuvres qui
reflètent les luttes de leur époque, créant ainsi les bases d’une littérature explicitement
engagée dans les enjeux politiques et sociaux.

26. Comment évaluer le degré de la fiabilité d’une source ? En fonction des critères
suivants, classez les documents sur la littérature engagée (FC, LML, HUBERT,
BLANCKEMAN)* de votre recueil, du moins scientifique (=4) au plus scientifique (=1).
Justifiez votre réponse. Des es aequo sont possibles.

1) L’auteur fait-il partie d’une institution scientifique ? Est-il un chercheur

académique .
2) Le texte est-il publié sur un support ou une source fiable ?
3) Le texte présente-il une hiérarchisation claire des idées ?
4) Le document traite-t-il les faits de manière précise ou non ?
5) Le sujet est-il traité d’une façon équilibrée ou est-ce qu’il s’agit d’un texte
tendancieux ?
6) Est-il facile ou non d’identifier l’origine précise des faites traités (renvois à une
bibliographie, références

Faire un tableau pour répondre à la question

Pour pouvoir établir mon classement des 4 articles, je les passe au cribles des 7
critères.
Si utilise +, ++, -- => faire une légende
+ une phrase finale qui reprend le classement (il peut y avoir des ex aequo mais
justifier le)
Notes :

Question 7 : André Mauroix, il est juif et c’est un faux nom. Il s’est plus tard enfui vers
les états unis. Il est réfugié, loin de l’europe, il va écrire des conférence et aller dans
toutes les grandes villes des états unis pour parler de l’horreur qui se passe en
europe, faire appel et aller au secours. Il connait un succès énorme et il fera parti de
ceux qui petit à petit feront changer l’opinion publique. Il publie un ouvrage en 1943 a
New York (celle de Roosevelt, ils sont isolationistes et ne veulent pas de nouvelle
guerre) les noyers de l’alternburg

D’autres écrivains n’ont pas pu s’échapper et sont rester en France, un ouvrier dans la
ville de saint denis est imprimeur, certains ouvriers vont clandestinement utiliser le
papier pour imprimer des livres, pour appeler à la résistance (des affiches). Beaucoup
de famille française sont obligés de loger des soldats, une famille accueille un soldat
qui parle couramment français, il essaie de familiariser mais personne dans la famille
lui parle. Ce livre arrive à Londres.

Des exemplaires ont été lacher sur le sol français par des parachutes de la air force.
Le poème « Liberté », radio londres va utiliser certains vers du poème pour envoyer
des message coder à la résistance française. Il devient un des poème emblématique
de la resistance. Le silence de la mer avait été imprimer clandistenement par des
ouvriers a saint denis, et il refait appel à eux pour imprimer ce poème.

Question 11 : Génération 1 : le théâtre grotesque d’Alfred Jarry – Ubu Roi

Theâtre parlant toujours à la limite de la vulgarité ( ex. Merdre, si tu continue tu va
passer par la casserole) elle se défend en disant que si ils entendent autre chose que
ce qu’elle dit, c’est parce qu’eux ont un esprit mal placé.

Génération 2 : le théâtre expérimental de Paul Claudel (traducteur de court petits

poèmes japonais)
Alfred jarry = un théâtre provocateur, absurde, comique >< Claudel propose des
pièces de théâtres longues (7 -> 13 heures) il fait exploser la durée traditionnel d’une
pièce de théâtre mais la plus grosse révolution qu’il amène -> il est le premier à
montrer les coulisses, il n’y a pas rideau pour cacher les préparations et les coulisses.
Il le fait pour montrer au gens que ce qu’ils voient n’est pas réel et qu’ils sont bel et
bien toujours au théâtre.

Génération 3 : un théâtre existentialiste et philosophique

Albert Camus avec « Les Justes », un anarchiste qui hésite a jeter une bombe sur la
calèche qui transporte Alexandre 2, il hésite a tuer le tyran parce qu’il pourrait aussi
tuer des innocents (passants, doméstiques) et ça lui posait problème.
Dans « Caligula » mis en scène en aout 1944, interrompu par la libération de Paris
mais avec des unformes anglo-saxon dans la salle et autant les français que les
britanniques ont compris que la pièce parlait de Hitler.

Génération 4 : le théâtre de l’absurde

Samuel Beckett et Ionesco avec « Ô les beaux jours » et « En attendant Godot »
« C’est pas parce qu’on parle qu’on communique, on est juste entendu. »
Ex.
Des époux morts qui ne savent plus qu’ils sont mariés.
Une femme avec un sac a mémé qui parle et ce qu’elle dit est sans queue ni tête
Le tas de sable a augmenté elle ne peux plus réellement bougée mais elle continue à
parler. -> étrange, provocateur, fait rire jaune.

Le but est de montrer que tout est absurde, même la communication.

Ils sont anti existentialiste, la vie est un hasard et elle n’a pas de sens.

Génération 5 : le théâtre décloisonné contemporain

Décloisonnée parce que dans ces théâtres tous les moyen d’expressions sont
différents.
On ne joue pas dans un théâtre mais dans la rue, dans des entrepôts.
On demande aux spectacteurs de venir plus tôt pour s’assoir à table, avoir un contact
avec les comédiens. Pendant la pièce il y a des jongleurs, des animaux, des vidéos, du
street art tout cela pendant la pièce. Il y a une pièce dans la pièce. Ex. Mini spectacle
de la danse avec les mains et en même temps l’autre grand spectacle. Parfois on
demande au public de participer (crier comme si ils étaient des manifestants).
On sépare de moins en moins le public des comédiens et on fait appel à toute sorte de
moyen d’expressions.

Question 12 : Burlesque = Ubu Roi

Virtuosité verbale =
Fantaisie = Zazie dans le métro
« Quicestquipuedonttant » Elle le dit en un mot, tout l’ortrographe est busculé, il n’est
pas respecté. Pleins de néologismes, une langue inventive et rigolotte.
 = Vian, piano qui fabrique des cocktails.
= Jacques Prévert, écrit des poèmes simples que l’on pense que ce sont des poèmes
pour enfant mais en réalite les poèmes continiennent pleins de messages et surtout
beaucoup de fantasies.
Ex. Comment peindre un oiseau, dessiner la cage, à la fin n’oubliez pas d’ouvrir la
cage -> message = l’oiseau ne doit pas être en cage.

Question 13 : Dans ces années-là parce que en France et en Belgique l’école

secondaire est rendu obligatoire donc beaucoup de jeunes veulent lire mais ils ne
veulent pas lire les classiques, ils vont faire le succès de genre populaire (des jeunes
de classes populaires qui rendent ces livres populaires + ces livres se vendent bien)

Hachette copie ce que la maison « pinguin » faisait, donc des livres de poches petits et
pas chers. Ces livres sont donc populaires et s’achètent pour peu cher.

5 – 6 genres populaires émergent :

1. Le roman gothique -> le genre fantastique et le merveilleux (et leurs dérivés : horreur
Le fantastique belge est différent, commence avec une petite histoire bête et banale
et puis certains détails clochent. Ce fantastique se caractérise dans des éléments
insolites, des petites choses inexplicable.
Le merveilleux est un sous genre du fantastique (Alice au Pays des merveilles)
Tout cela mélangé à l’horreur => donne heroic fantazy (le Seigneur des Anneaux)

2. Le roman d’anticipation -> Inventé par Jules Vernes => les anglosaxons parlerons eux
plus tard de « science fiction »
3. Le roman à détective -> Edgar Poe il invente le roman détective et il y aura des sous
catégories tel que les romans d’espionnage, le thriller.
Le mystère de la chambre jaune
4. Le roman d’amour sentimental -> très stéréotypé
5. Le roman érotique et pornographique (les onze mille verges d’Apollinaire ou 50
nuances de gris)
6. La bande dessiné et son dérivé : le roman graphique

Question 14 : Samuel Bucket, Claude Simon, Natalie, Claude => tous éditer aux
Editions de Minuit
Cette maison va se spécialiser dans la théâtre de l’absurde et le nouveau roman.
Un roman traditionnel ou y ecrit des aventures de personnages.
Dans ces nouveaux romans on écrit comment ces livres s’écrivent.
Ex. « La Jalousie » d’Alain Robbe Grilley. Les personnes ne portent pas de noms, juste
des initiales et on se trouve en Afrique coloniale française. Dans tout le roman on à
des descriptions de photos.
(L’ombre sur le sol est verticale -> l’ombre est à un mètre plus loin)
Y a aucune histoire. Le livre raconte comment il est écrit.

Ex. « Orion aveugle » de Claude Simon, dans la première page c’est un dessin ou l’on
voit Claude Simon écrire le livre.

Question 12 :
1. Ubu Roi d’Alfred Jarry (1896)
Cette pièce, fondatrice du théâtre grotesque, est un exemple frappant de dérision
burlesque. Jarry y parodie les institutions politiques et les travers humains à travers le
personnage grotesque de Père Ubu, un tyran absurde et ridicule.
 Dérision burlesque : l’humour de Jarry repose sur l’exagération outrancière et la
caricature des comportements humains. Les dialogues absurdes et le langage inventé
accentuent le caractère comique et provocateur de l’œuvre.

Fantaisie : les situations farfelues et les évènements improbables, tels qu’Ubu

conquérant un royaume par des moyens absurdes, libèrent la pièce de toute
vraisemblance réaliste.

2. Zazie dans le métro de Raymond Queneau (1959)

L’histoire suit Zazie, une fillette délurée, dans ses aventures à Paris, où elle ne
parvient même pas à prendre le métro en raison d’une grève.

Dérision burlesque : l’humour du roman repose sur des situations absurdes, des
personnages exagérés (comme Gabriel, l’oncle travesti de Zazie) et des dialogues
hilarants. Queneau se moque des conventions sociales, du langage et des clichés
parisiens.

Virtuosité verbale : Queneau joue avec la langue française de manière inédite, en

mêlant langage familier, néologismes, calembours et transcriptions phonétiques. Cela
donne au texte une musicalité et une fraîcheur uniques, tout en reflétant l'oralité des
dialogues.

1. L’art pour l’art

2. L’invention de l’intellectuel
3. La révolution bolchévique de 1917 (page 22 du livre du recueil du prof)

Apparition champ littéraire autonome : jusqu’au début du 19 e s, il y a une forme de

censure sur la litt, ensuite il y a une vraie liberté de presse, ce qui permet aux
écrivains d’être de + en + indépendant, autonome et donc, certains vont
developper une est éthique littéraire qui est celle de l’art pour l’art : écrire joliment
en cultivant l’esthétique. Juste faire de littérature juste pour le plaisir d’en faire,
indépendamment de l’environnement, il y a le mouvement (le parnasse) une
littérature esthétisme -> en réaction à cela il y a la naissance de la figure de
l’insecte elle (génération de Emile Zola et mouvement naturaliste) il y a ce
mouvement balancier.

Zola lui va lancer une littérature dit naturalisme. Certains de ces écrivains ont
parfois des problèmes avec les procureurs, parce quo’n les accuse dans leur romans
de parler de viols, travails des enfants, misère ces romans disent des choses que
jusque la on ne racontais pas dans les livres.
La révolution bolchévique balaye les russe, la monarchié absolue des romano, elle
donnera un coup de fouet a tou les intellectuels européens qui pensent qu’il y a
tellement de injustices, d’inégalités, l’extrême misère de la majorité de la
population en Europe un peu partout, cela donna de l’espoir au gens pour faire
changer les choses, et qu’il n’y ait plus les riches qui écrasent les pauvres. Et la
classe ouvrière partout en Europe prend espoir