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Droit Civil

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AU nom de dieu le clément le miséricordieux

Les obligations
Et contrats
Définition de l’obligation

🞂 L’obligation est un rapport juridique entre au moins deux


personnes en vertu duquel l'une d'elle appelée le créancier
peut exiger de l'autre appelé le débiteur une prestation ou
une abstention.
Source des obligations

🞂 Acte juridique (contrat)

🞂 Fait juridique (geste volontaire ou involontaire)

Le contrat reste la principale source des obligations


Classification des obligations

🞂 La classification des obligations peut se baser sur


plusieurs critères parmi lesquels on trouve leurs objet, la
volonté et par les garanties assurés par le débiteur
Classification des obligations

🞂 Selon l’objet:
🞂 Objet positif: Livrer quelque chose, remettre au créancier la
possession de quelque chose ou encore faire quelque chose.
🞂 Objet négatif: c’est l’obligation de ne pas faire.
Classification des obligations
🞂 Selon les garanties du débiteur:
On distingue ici l’obligation de résultat et l’obligation de
moyen:
🞂 .. De résultat: l’obligation ici est de réaliser à 100% l’objet du
contrat
🞂 .. De moyen: c’est une obligation d’efficacité et de fidélité à
accomplir une tache en évitant toute négligence et erreur
Classifications des obligations

🞂 Selon la volonté:
🞂 Plusieurs volontés Le contrat
🞂 Une seule volonté: c’est dans le cas où une seule personne
s’engage à faire ou ne pas faire quelque chose.
🞂 Volonté nulle: c’est le résultat des délits et quasi délits.
Le contrat

Définitions:
🞂Le contrat est un accord de volonté, par lequel
une ou plusieurs personnes s’obligent envers une
ou plusieurs autres à exécuter une prestation.
Classification des contrats
❑Classification d’après la nature de formation:
• Contrat consensuel et contrat solennel
• Contrat d’adhésion et contrat de gré à gré
❑Classification d ’après les obligations créées et le contenu:
• contrat synallagmatique (bilatéral) /contrat unilatéral
• Contrat commutatif / contrat aléatoire
❑Classification d ’après le mode d exécution:
• contrat à exécution instantanée (ex : vente)
• contrat à exécution successive (ex : bail)
• contrat principaux / accessoires (ex : prêt / caution)
❑Classification d’après la réglementation:
❑Contrat nommé / contrat innomé
❑Contrat civil / contrat administratif
Classification des contrat
🞂 Selon la nature de formation:
🞂 Les contrats consensuels: Les contrats consensuels sont ceux
qui se forment par la seule rencontre des consentements (par
exemple le contrat de vente qui est parfait du seul fait que
deux personnes sont d'accord sur le prix et la chose).
🞂 Les contrats formalistes: sont ceux qui nécessitent au
contraire certaines formes. Il y en a deux types, les contrats
réels (qui nécessitent la remise de la chose, par exemple les
contrats de prêt ou de dépot), et les contrats solennels qui
nécessitent une forme authentique (par exemple la vente
immobilière, le contrat de mariage)
Classification des contrats
🞂 Selon la nature de formation: (suite)

🞂 Les contras de gré à gré: sont librement débattus entre les


contractants.

🞂 Les contrats d’adhésions: sont proposés par l'un des


contractants mais non négociables (c'est oui ou non, mais pas
peut-être).
ex: contrat d’assurance
Classification des contrats
• Selon les obligations créées et le contenu:
▫ Contrats unilatéraux: Le contrat unilatéral est une
convention (toujours un accord entre deux personnes) qui
ne met des obligations qu'à la charge de l'une d'entre
elles.

▫ Contrats synallagmatiques: Le contrat synallagmatique est


une convention qui met à la charge de chacune d'elle une
obligation : ainsi quand j'achète un bien, contrat de vente
(synallagmatique), le vendeur a l'obligation de me donner le
bien, moi de lui donner l'argent correspondant.
Classification des contrats
🞂 Selon les obligations créées et le contenu: (suite)
🞂 Contrat aléatoire: ici l'exécution de l'obligation contractuelle
dépend d'un événement dont on ne sait pas s'il se réalisera (il
y a donc un risque). Cette distinction ne concerne que les
contrats onéreux, et l'intérêt de celle ci réside essentiellement
dans le fait qu'il ne peut y avoir de lésion en cas d'aléa
(puisqu'il y a un risque...).
🞂 Contrat commutatif: Dans ce type de contrat, il n'y a aucun
aléa acceptable.
Classification des contrats
🞂 Selon le mode d’exécution:
🞂 .. Instantanée: les obligations qui en naissent ne s'échelonnent
pas dans le temps, ex: vente
🞂 .. Successive: # du précédent, ex: contrat de bail, contrat de
travail
🞂 Contrat principale: n’est lié à aucun autre contrat
🞂 Contrat accessoire: lié à un contrat principal
Classification des contrats
🞂 Selon la réglementation:
🞂 Contrat civil: établi entre personnes privées.
🞂 Contrat administratif: l’Etat en fait partie.
🞂 Contrats innomés: contrats exceptionnelle non prévu par la loi.
🞂 Contrats nommés: contrats les plus fréquents dont le contenu
est prédéfini par la loi.
🞂 Ex: contrat de vente, contrat de travail, le bail..
Classification des contrats
🞂 On parle aussi de contrat gratuit par opposition à un
contrat onéreux.
La différence entre les deux est que dans un contrat à titre
onéreux, on contracte en vue d'en retirer un profit
monétaire ou matériel. Les contrats à titre gratuit, ne sont
pas guidé par la recherche d'un intérêt. (ex: la donation)
Formation des contrats
🞂L’offre avant le contrat:
L'offre de contracter doit, pour être
juridiquement valable remplir
certaines conditions :
▫ la première des conditions est la
fermeté. L'offre doit être ferme. C'est-à-
dire qu'elle ne doit pas comporter de
réserve, exception faite des réserves qui
ont trait à un élément indépendant de la
volonté de l'offrant (épuisement des
stocks par exemple).
🞂la seconde est la précision. L'offre doit
être précise, c'est-à-dire qu'elle doit
contenir les éléments essentiels du
contrat.
🞆Ainsi par exemple, une petite annonce ne
contenant pas de prix dans un journal n'est
pas une offre, mais un appel d'offre ou
une invitation à pourparlers. Par contre, si
l'annonce est très précise, l'acceptation
suffira à faire naître le contrat.
Formation des contrats
🞂L’acceptation de l’offre:
L'acceptation doit remplir deux
conditions pour être valable ;
pure et simple :
🞆En principe l'acceptation est un acte
manifeste, et le silence passif ne peut être
considéré comme une acceptation
Exceptions au principe
🞆Ce principe connaît une exception
qui s'appelle "le silence
circonstancié", c'est-à-dire le silence,
signifiant d'après les circonstances,
qu'il doit être considéré comme
acceptation.
Exemple de silence circonstancié :
⮊Un contrat antérieur renouvelable,
⮊ Une offre faite dans le seul intérêt
du destinataire (donation)...
Conditions de formation du contrat
🞂 La capacité En matière contractuelle, la capacité est
l’aptitude à faire seul et librement Un contrat
🞂 Le consentement valable.
Le consentement libre et éclairé par
expression de la volonté des parties. Il faut
🞂 L’objet un accord de volontés et une extériorisation
L’objet du contrat estde
expresse l’opération juridique envisagée
cet accord
par les parties au moment de sa conclusion.
🞂 La cause il existe une Liberté contractuelle absolue
ButException:
poursuivi LAparLOI ET L’ORDRE
le débiteur PUBLICoù il s’engage
au moment
envers le créancier. La cause du contrat est la raison
🞂 La forme qui détermine ❑Verbale
chacune des parties à le conclure; il
n’est pas nécessaire
❑ Écrite : qu’elle soit exprimée.
❑ sous seing privé,
❑ notarié.
LES VICES DU CONSENTEMENT
L’ERREUR
🞂 On suppose que l’une des partie s’est trompée. ou encore
a-t-elle pu se tromper sur de nombreux éléments qui ne
peuvent tous être retenus, sous peine d’aboutir à une
dangereuse instabilité des contrats.
L’erreur-obstacle
🞂 Elle peut porter sur la nature du contrat :
🞂 Exemple :
☞L’un a cru vendre, l’autre a cru prendre à bail ;
☞Le contractant a cru signer une police d’assurance à prime
fixe, alors qu’il s’agissait d’une assurance mutuelle dans
laquelle il participait aux pertes.
Erreur sur l’existence de la cause
🞂 Cette erreur il faut l’entendre comme la cause de
l’obligation.
🞂 C’est une erreur sur l’efficacité juridique de la cause de
l’engagement.
Exemple :
🞂 Une personne s’engage à réparer un dommage dont elle se
croit à tort responsable .
Il est force de constater que:
🞂 Dans tous ces cas, il n’y a pas à proprement parler vice du
consentement, mais absence d’accrochage
des deux volontés.
Comment ?
🞂 Les deux consentements ne se sont pas vraiment
rencontrés.
C’est-à-dire:
🞂Le contrat ne s’est pas vraiment
formé.
L’erreur indifférente
🞂 Opposée à l’erreur-obstacle, on trouve l’erreur
indifférente, telle que l’erreur sur les qualités non
substantielles, sur des motifs non déterminants qui ne sont
pas entrés dans la causalité du contrat.
Erreur vice du consentement
🞂 D’après l’article 41 du D.O.C.
🞂 Elle peut être erreur sur:
🞂 La qualité de l’objet;
🞂 L’identité;
🞂 L’espace.
Erreur sur la substance
🞂 Est l’erreur sur la matière dont la chose,objet du contrat
L’erreur sur la personne
🞂 l’erreur sur la personne est largement admise dans tous
contrats qui reposent sur l’intuitus personae, c’est-à-dire
sur la confiance que l’on fait au co-contractant, tels que la
société, ou le mandat.
🞂 Mais dans les autres contrats, l’erreur sur la personne est
également sanctionnée lorsqu’elle porte non pas sur
l’identité physique, mais sur les qualités substantielles de
cette personne.
Exemple:
🞂 l’exemple est fourni par un arrêt de la Cour de cassation
française du 20 mars 1963.
🞂 Une personne vend un château à un individu qui a été
condamné en cour de justice pour faits de collaboration
avec l’ennemi’ à la confiscation de ses biens présents et à
venir, et dont les biens ont mis sous séquestre.
🞂 L’erreur de droit
Nul n’est censé, dit-on, “ignorer la loi”. Cet adage
signifie que l’on ne peut, spécialement en droit pénal,
échapper au conséquences des règles.
Le dol
🞂 Dans la théorie classique, le fait qui provoque une erreur
chez le co-contractant.
🞂 la personne dont le consentement a été vicié ne peut
invoquer la nullité pour dol qu’au seul cas où les
manœuvres qui l’ont poussée à conclure émanent de son
co-contractant.
🞂 OnSONT
QUELS en distingue généralement
LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU quatre:
DOL. ?
🞂 l)Le dol comporte l’intention de tromper
Il est possible que la conduite du co-contratant ait été de
nature à provoquer l’erreur chez une personne normale,
sans que, cependant, un tel résultat ait été recherché.
Exemple
🞂 Truquage des compteurs de vehicules automobiles
d’occasion, afin de réduire le nombre de kilomètres
parcourus réellement; ou bien la falsification de
document, la carte grise notamment, pour truquer la date
réelle de mise en service du véhicule, et tenter de le
rajeunir.
🞂 2) L’intention dolosive doit émaner du co-contractant
• 3) Le dol consiste en manoeuvres frauduleuses.
Que faut-il entendre par là? On pense tout de suite à la
définition pénale de l’escroquerie, qui consiste à : (selon
les articles 540 du C. pénal marocain et art. 405 de
l’ancien C. pénal français).
Dans le Code marocain le législateur pénal a employé les
expressions suivantes:
🞂 «... induit astucieusement en erreur une personne par des
affirmations fallacieuses.., exploite astucieusement
l’erreur où se trouvait une personne...> alors que le
législateur français a fait usage de l’expression <... soit en
employant des manoeuvres frauduleuses...>.
🞂 4) Le dol doit avoir été déterminant
Seul est susceptible de vicier le contrat le dol qui a
déterminé l’autre partie à contracter.
LA VIOLENCE
🞂 Le vice de violence suppose, conformément aux
dispositions des articles 1109 à 1112 précités ; 46, 47, 48,
49, 50 et 51 du D.O.C., que soient réunies plusieurs
conditions:
🞂 une contrainte;
🞂 une contrainte exercée contre le contractant ou ses
proches;
🞂 une contrainte exercée par le co-contractant ou par un
tiers
🞂 1) Une contrainte
Les contraintes peuvent être très variées, physiques,
morales ou pécuniaires.
Il suffit qu’elles aient déterminé à contracter.
• 2) Une contrainte exercée contre le contractant ou ses
proches

L’article 1113 du C. civil français admet que la
violence a pu être non seulement sur le contractant
qui s’en plaint, mais aussi sur
son époux, ses descendants, ou ascendants.
🞂Tout contratl’objet
doit avoir un objet.
🞂L’objet est l’opération
économique envisagée. Au sens
technique c’est l’objet de
l’obligation.
🞂Le prix : C’est un élément de l’objet
de l’obligation.
🞂Souvent il n’est pas possible de
fixer des prix hors de la conclusion
du contrat.
🞂S'il ne peut pas être déterminé, il
doit être déterminable.
🞂L’objet doit être possible
🞂L’objet doit être licite.
🞂L’objet ne doit pas être
hors du commerce
La cause
• C’est la notion de considération du
contrat.
• Le consentement n’est pas forcément
suffisant. Il doit être causé.
• La cause justifie le consentement des
parties.
Double rôle de cause
🞂Elle justifie l’existence de
l’obligation. La condition se
surajoute à la volonté. S’il n’y a
pas de cause, le contrat est nul.
Exemple
🞂Un contrat sans cause :
🞂 Dans le service militaire français la
conscription se faisait sous tirage au sort.
Un soldat avait payé un autre d’aller à sa
place, mais à la fin il n’a pas été tiré au
sort. Donc le contrat n’avait pas de cause.
🞂On assimile la cause au motif qui
nous conduit à conclure un
contrat.
🞂Il faut rechercher le mobile. C’est
l’instrument de moralisation du
contrat.
🞂 
La forme
🞂Elle peut être:
⮚ Ecrite
⮚Verbale
Formes de contrats
L’EXECUTION DU CONTRAT :
🞂 Lorsqu’un contrat est conclu, et que lors de sa formation il
n’y a pas eu de vices de consentement, on passe à son
exécution qui peut être instantané.
🞂 Le contrat ne produit d'effets que s'il est valablement
formé.
🞂 Les effets s'ordonnent autour de deux possibilités :
l'exécution – les effets sont ceux que les parties ont voulus
– et l'inexécution – les effets sont ceux que la loi substitue
comme équivalents.
I-/ EXECUTION DU CONTRAT

🞂La force obligatoire du contrat signifie


d’abord que le créancier doit être
satisfait ,
🞂A défaut d‘exécution volontaire le
juge ordonnera l’exécution forcée de
l’obligation.
🞂 Cette exécution pourra être indirecte, par exemple par
un tiers au dépend du débiteur ou résulter le moyen de
pression exercée sur le débiteur, en le condamnant à
payer une astreinte.
• Si l’exécution ne peut avoir lieu, le juge peut
prononcer la résolution du contrat.
• Que le contrat soit résolu ou non, le juge peut
condamner le débiteur qui n’a pas exécuter le
contrat, à réparer le dommage subi par le
créancier du fait de cette inexécution en lui
versant des dommages et intérêts.
I-1/ L’EXECUTION FORCEE DU CONTRAT
🞂 La victime de l’inexécution peut à certaines conditions
demander au juge de contraindre l’autre partie à
l’exécution de ses obligations.
🞂 En principe, l’exécution forcée n’est pas possible dans
le cas d’une obligation de faire, par exemple en cas
d’inexécution de ses obligations par le salarié dans le
contrat de travail.
🞂Le principe de
l'exécution de bonne foi
du contrat
🡙Le principe de bonne foi

• C’est une notion vaste et vague qui ne concerne que


l’exécution du contrat.
• La traduction en droit positif:
• les deux devoirs sont mis à la charge des parties.
• Il y a un devoir de loyauté qui doit être assimilé à un
devoir de transparence qui est omniprésent en matière
de formation du contrat. L’obligation est parfois
directement imposée par la loi.
Exemple
🞂 Les actionnaires ont la possibilité d’accéder à un
certain nombre d’information, étendu à un certain
nombre de contrat : l’obligation de formation.
🞂 Ces obligations de loyauté et de transparence se
complète par un devoir de collaboration qui consiste
pour chacune des parties à faciliter l’exécution du
contrat.
EXEMPLES :
🞂 on passe un contrat avec un taxi, le pouvoir impose de
choisir l’itinéraire le moins onéreux par le chauffeur de
taxi.
🞂 L’avocat à l’obligation d’utiliser pour son client la
procédure adéquate.
🞂 Le garagiste doit réparer sans engager des frais
disproportionnés.
LA SIMULATION
🞂 On en a une connotation péjorative:
🞂 le déguisement, le mensonge.
🞂 Elle consiste à passer sur un acte apparent: l'acte
ostensible est un contrat secret: la contre-lettre. On
passe donc deux contrats
Comment elle se distingue du dol ?
🞂 Ce n'est pas nécessairement une tromperie. Elle se
distingue du dol en ce sens que la volonté est bilatérale.
🞂 La simulation peut avoir des motivations variées.
🞂 Elle peut être une fiction: anéantir l'acte apparent qui
peut être une vente alors que l'acte secret ne
correspond à aucun transfert de propriété. Ce n'est
pas une tromperie et cela possède un certain nombre
d'intérêt.
Exemple:
🞂 On passe un acte apparent qui est une vente, l'acte
secret supprime la vente.
🞂 Ce peut être également un déguisement; cela consiste à
déguiser une donation sous l'apparence d'une vente.
Le principe devrait rendre licite la donation..
🞂 Il peut y avoir une simulation sur une seule clause (la
donation, le prix) ou une simulation de personne (la
donation donnée à une personne alors que c'est une
autre personne qui a la contre-lettre).
🞂 De manière générale, le principe est que la simulation
est valable selon le consensualisme même si parfois elle
masque un acte frauduleux. On la trouve surtout dans
le droit des affaires.
🞂 La simulation est licite
A-/ LA SIMULATION À L’ÉGARD DES PARTIES.

🞂 La règle est posée par l’article 1321 ccf : « les contre-


lettres ne peuvent avoir leur effet qu’entre les parties
contractantes ; elles n’ont point d’effet contre les
tiers ».
B-/ LA SIMULATION À L'ÉGARD DES TIERS.

🞂 La règle paraît claire: les contre-lettres n'ont point


d'effets contre les tiers,
🞂 Les tiers ne doivent pas subir un préjudice, mais ils
peuvent en profiter, c'est à dire l'invoquer quand c'est
dans leur intérêt.
L'INOPPOSABILITÉ DE LA CONTRE-LETTRE.

🞂 Si les tiers ne connaissent que l'acte apparent par


conséquent on ne peut leur opposer la contre-lettre.
🞂 Soit une vente entre 2 personnes: X vend à Y. La vente
est l'acte apparent. Il existe cependant un acte secret
en vertu duquel aucun transfert de propriété n'aura
lieu.
🞂 Les tiers n'ont à connaître que l'acte apparent: le
transfert de l'immeuble dans le patrimoine de Y. Par
conséquent, les créanciers de Y doivent considérés que
l'immeuble est bien dans le patrimoine de leur débiteur
et peuvent le saisir en estimant que c'est la propriété de
Y.
En somme

🞂 Les différents type de simulation:


🞂 Lorsque l'acte secret détruit l'acte apparent, on dit que l'acte
(apparent) est fictif.
🞂 Lorsque l'acte secret modifie le type de contrat qui a été passé,
on dit qu'il s'agit d'un déguisement total.
🞂 Lorsque l'acte secret modifie seulement les termes de l'acte
apparent sans en changer le type, c'est un déguisement partiel.
🞂 Lorsque l'acte secret a pour effet de déplacer les effets de l'acte
apparent sur quelqu'un d'autre que la personne mentionnée dans
l'acte apparent, il s'agit d'une interposition de personne.
LA RESPONSABILITE CONTRACTUELLE
Introduction :

Le contrat est défini comme une convention par laquelle une ou


plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à
donner, à faire, ou ne pas faire quelque chose.
Lorsqu’un contractant n’exécute pas son obligation, le créancier
peut engager la responsabilité contractuelle de celui-ci,
l’obligeant ainsi à s’exécuter.
Ainsi, le non - respect des engagements donne lieu à une indemnité
pour inexécution, retard, sauf cause étrangère involontaire.
Quelles sont donc les conditions de la responsabilité
contractuelle ?
A quel moment est-elle mise en œuvre ?
Quels sont les effets qui en découlent ?
       
                                                                      
Pour engager la responsabilité contractuelle d'une partie il
faut que celle-ci ait manqué à ses obligations
contractuelles et il faut qu'elle ne bénéficie pas de
l'exonération contractuelle.
I. Les conditions de la responsabilité contractuelle  
🞂 Pour que la responsabilité contractuelle de l'une des
parties au contrat puisse être engagée, il faut la réunion de
quatre conditions:
🞂 L’existence d’un contrat valide;
🞂 L'existence d'un manquement à une obligation
contractuelle;
🞂 Préjudice subi par l'autre partie
🞂 Un lien de causalité entre le manquement et le dommage.
La validité du contrat

🞂Le contrat nul n’a jamais


existé et ne peut donc faire
naître une responsabilité
contractuelle.
                 

La faute est-elle établie par la seule inexécution de


l'obligation ou en plus de cela il faut une négligence?
Le code civil répond de manière contradictoire :
le débiteur d'une obligation de donner remplit son
obligation s'il s'est comporté en bon père de famille. Pour
établir une faute contractuelle, la victime devra prouver la
négligence de son cocontractant (prouver qu'il ne s'est pas
comporté en bon père de famille).
La faute est constatée dès l'imprudence.
Les obligations de faire seront selon les circonstances de
moyens ou de résultats. La jurisprudence prévoit deux
cas :
- Le médecin promet de faire son
Il y a possible pour guérir
une exception le malade mais
: en matière
ne promet
dentaire, pas est
le dentiste la guérison.
ténu à uneDonc, un
Pourmédecin
obligationunedeobligation
résultat de résultat
car (unesi l'on
il doit que
n'est responsable
partie s’engageant
délivrer au patient des prothèses
prouve qu'il
contractuellement a été
sur négligeant
un résultat
adaptées à ce dernier et en bon état. dans sa
mission
Depromis),
même en (obligation
la matière
victime de moyen).
obtient la
d'information,
unréparation
arrêt du 25parfev
la 1997
simple preuveque
énonce de
si l’inexécution
le médecin avaitde l’obligation.
une obligation Ex :de
transporter,
moyen construire,
qui consistait entrevente,
autre à
réparation,
informer son donation
client desde propriété,
risques de
clause de non
l'opération, c'estconcurrence.
à lui de prouver qu'il
a respecté son obligation
L'obligation de sécurité consiste pour le débiteur à assurer à
son cocontractant son intégrité physique.
Ex. contrat type, contrat de transport. Cette obligation de
sécurité est une obligation de résultat. L'idée de la
jurisprudence est que l'obligation de sécurité est une
obligation de résultat pendant le transport et avant ou
après c'est une obligation de moyen.
Ex. obligation d'embarquement et de débarquement dans les
télésièges.
1.La gravité de la faute :
l'ancien droit avait institué une hiérarchie entre trois types de
fautes : légère, intentionnelle et dolosive, à laquelle était
assimilé la faute lourde.
Dans l'ancien droit la hiérarchie des fautes avait une incidence
sur le principe même de l'existence de la responsabilité,
certaines fautes n'ayant ainsi, aucune conséquence juridique.
Aujourd'hui, toute faute aussi légère soit-elle est susceptible
d'engager la responsabilité contractuelle. La hiérarchie
retrouve cependant sa place grâce à la jurisprudence qui lui
reconnaît une incidence sur les limitations de responsabilité.
Dans l'ordre croissant de gravité, l'on pourrait distinguer quatre
catégories de fautes :
-

Faute légère (ou simple), fruit d'une simple imprudence,


négligence de faible gravité, engage la responsabilité de son
auteur, sauf dans les cas où le contrat porte sur un service rendu
à titre gratuit. La faute légère permet également à celui qui s'en
prévaut d'invoquer les limitations légales ou contractuelles de
responsabilité.
 
▪ - La faute lourde est celle qui découle d'un
comportement d'une extrême gravité qui tient soit à
l'écart des conduites du débiteur ou aux conséquences de
la faute du débiteur. On parle souvent de faute
inexcusable.
▪ Ex. vendeur qui ne s'assure pas de la sécurité des produits
qu'il met sur le marché. Une telle faute a pour effet
d'écarter toute limitation légale ou conventionnelle,
permettant ainsi la réparation intégrale des préjudices
subis, prévisibles ou imprévisibles.
- La faute intentionnelle et la faute dolosive constituent le
dernier degré d'échelle de la gravité des fautes.
La faute intentionnelle consiste dans le fait d'accomplir un
acte dommageable en pleine connaissance du préjudice que
cela va causer à  l'autre partie..
La faute dolosive
Est celle que commet un contractant qui "de propos
délibérés, se refuse à exécuter ses obligations
contractuelles, même si ce refus n'est pas dicté par
l'intention de nuire".
Tout comme la faute lourde, la faute dolosive met à l'écart
les limitations conventionnelles, générales ou
particulières, de la responsabilité contractuelle.
              

.Les causes exonératoires


Elles peuvent avoir deux sources :
    - Force majeure : également appelé cas fortuit, le cas de force
majeure est prévu par l'art 269 du D.O.C Le cas de force
majeure est, dans toute obligation, une cause exonératoire pour
le débiteur (sauf s'il s'agit d'une obligation de garantie).
« Tout fait que l’Homme ne peut prévenir tels que les
phénomènes naturels, l’invasion ennemie, le fait du prince et
qui rend impossible l’exécution de l’obligation ».
Pour être qualifié de cas de force majeure, un évènement
doit être :
♣ Imprévisible (appréciation in concreto),
♣ Irrésistible (insurmontable) et
♣ Extérieur (à son activité) au débiteur.
🞂 Les règles relatives à la force majeure constituent des

règles facultatives.
Comment ?
🞂Les contractants peuvent changer les
caractéristiques prévues par la loi, en
prévoyant surtout les événements qu'ils
qualifieront alors de cas de force majeure.
Condition !!!
🞂Les clauses contractuelles de
ce genre sont valables si elles
ne touchent pas à l'essence du
contrat
Le fait d'un tiers, pour être considéré
comme exonératoire, doit en plus remplir
les conditions d'imprévisibilité et
d'irrésistibilité.
Fait étranger au débiteur
🞂Il est dû essentiellement au fait du
créancier ou au fait d'un tiers. L'idée est
que lorsque l'un de ces faits est à l'origine
du dommage subi, le débiteur ne peut être
tenu pour responsable des dommages
causés au créancier.
L'une des parties est-elle tenue de ses obligations alors que l'autre est
libérée du fait de la force majeure? 

🞂En principe on fait peser les


risques de l'impossibilité
d'exécution sur le débiteur.
B. Le dommage ou préjudice 
🞂Le dommage peut dépendre d'une
♣Inexécution totale;
♣Partielle;
♣Défectueuse : retard dans
l'exécution.
Le préjudice matériel 
✔Le préjudice peut être matériel : atteinte aux intérêts
patrimoniaux.
✔En droit civil on distingue entre la perte d'une chose ou
d'une somme d'argent : damnum emergens (perte subie)
et lucrum cessans (perte d'un profit escompté).
✔Dans les dommages  matériels on inclut également toutes
les conséquences matérielles de l'atteinte à l'intégrité
corporelle qu'on appelle : préjudice
corporel.
Le préjudice corporel.
🞂Le préjudice corporel est
l'atteinte au sentiment ou plus
généralement à la personnalité.
🞂Ex. le responsable d'une pompe
funèbre qui se trompe sur le corps
à inhumer.
Le préjudice prévisible et le préjudice imprévisible.

Le principe posé à l'art 1150 du ccf:


seul le dommage prévisible est
indemnisé, le débiteur ne répond
pas du dommage imprévisible.
C'est le point essentiel de la
distinction entre responsabilité
contractuelle et délictuelle.
Pour pouvoir entrer en ligne de
compte pour le calcul du
préjudice subi par l'un des
contractants, le préjudice
invoqué doit avoir été prévisible
à l'époque de la conclusion du
contrat.
Le lien de causalité  
🞂 Pour qu'il puisse y avoir réparation dans
le cadre de la responsabilité contractuelle,
le dommage subi par le créancier doit
avoir été causé par la défaillance du
débiteur.
🞂Il faut l'existence d'une relation de
cause à effet.
🞂Toutefois, tout dommage subi
par le contractant ne peut
donner lieu à réparation.
Comment ?
🞂L’article 1151 ccf dispose que "dans le
cas même où, l'inexécution de la
convention résulte du dol du
débiteur, les dommages et intérêts
ne doivent comprendre (...) que ce
qui est une suite immédiate et
directe de  l'inexécution de la
convention".
Conséquences dommageables liées à l’inexécution:
La jurisprudence détermine au
cas par cas quelles sont les
conséquences dommageables
qui peuvent être considérées
comme directement liées à
l'inexécution du contrat.
Et si plusieurs causes sont la sources du même
préjudice ?

🞂Si plusieurs causes ont contribué


à la réalisation du même
préjudice, la jurisprudence
recherche la cause
adéquate, la plus
vraisemblable.
🞂Néanmoins, elle conclut souvent
à un partage des responsabilités.
Ainsi, la victime va être autorisée
à intenter une action solidaire
(action in solidum) contre tous
ceux qui ont concouru au
dommage.
N-B
🞂En matière civile, cette solidarité
n'existe que si la loi ou le contrat
le prévoit.
🞂En matière commerciale, cette
solidarité est toujours due sauf si
les parties en décident autrement.
II. L a
condition de mise en
demeure                        
       

La réparation du dommage est subordonnée


à la mise en demeure. L'inexécution du
débiteur ne suffit pas à engager sa
responsabilité, il faut le mettre en demeure
d'exécuter avant d'engager sa
responsabilité. C'est en quelque sorte une
dernière chance qui est donnée par un
rappel à l'ordre
▪ La forme de cette mise en demeure n'est pas légalement
déterminée. La seule exigence est qu'il s'agisse d'un
mode d'avertissement solennel, de façon à ce que
l'intention du débiteur soit attirée sur le caractère
nécessaire de l'exécution immédiate de l'obligation qu'il a
acceptée et qu'il n'a pas exécutée.
▪ C'est ainsi qu'une lettre envoyée avec accusé de réception
ou bien, mieux encore, un acte extrajudiciaire sont
considérés comme des formes valables de mise en
demeure.
Il existe des exceptions, cas où la mise en demeure n'est pas
nécessaire :
-  En matière d'obligation de ne pas faire, la responsabilité du
débiteur est automatiquement engagée.
- Lorsque la chose due au terme du contrat devait l'être dans un
certain délai, la simple expiration de ce délai suffi à engager la
responsabilité du débiteur.
- Il est possible que les parties aient stipulé dans le contrat que la
mise en demeure n'était pas nécessaire.
       C'est à partir de la date de mise en demeure que seront
calculés les dommages et intérêts moratoires (réparation du
préjudice subi du fait d'un retard dans l'exécution du contrat).
 
                  

III. Les effets de la responsabilité


contractuelle                 
       Lorsqu'une partie ne s'exécute pas, la
première chose est de tenter d'obtenir
l'exécution en nature. Cependant
l'exécution en nature n'est pas toujours
possible, il faut donc essayer d'obtenir une
exécution par équivalent (dommages
intérêts).
1. L'exécution en nature
L'exécution en nature traduit une idée de contrainte de l'individu.
C'est donc très attentatoire à sa liberté. Le principe est donc de
l'exclure (art 1142). Lorsqu'il est moralement ou
matériellement impossible de réclamer l'exécution en nature,
on ne doit pas l'ordonner. Ainsi un peintre a le droit de garder
un tableau fait sur commande.
    Il existe des exceptions à l'art 1142 suivant que l'exécution en
nature est possible ou non.
- L'art 1443 autorise le créancier à demander la destruction aux
frais du débiteur de choses qui ont été accomplies en violation
du contrat. Ex. une maison construite sur le littoral en violation
des règles du littoral, la commune peut demander la
destruction.
- Selon l'art 1444, le créancier peut, en cas d'inexécution, faire lui
même exécuter les obligations du débiteur par un tiers et aux
frais du débiteur défaillant.
2. L'exécution par équivalent
       En l'absence d'exécution en nature ou en même temps
(débiteur de mauvaise foi), le juge peut accorder à la
victime de l'inexécution contractuelle une réparation par
équivalent.
Cette réparation se présente sous forme d'allocation de
dommages intérêts compensatoires  ou moratoires.
Les dommages intérêts compensatoires ont pour objet de
réparer la mauvaise exécution ou l'inexécution par l'un des
cocontractants de ses obligations contractuelles.
. La clause d’accroissement

La clause d'accroissement de la responsabilité engage la


responsabilité d'une partie même en cas de force majeure.
Cette clause est qualifiée de clause de garantie. Ex. la
lydec eut promettre moyennant finance de fournir de
l'électricité à un abonné même en cas de grève.
b. La clause limitative

       La
clause limitative de la
responsabilité fixe le montant
maximum des dommages intérêts en
cas de préjudice. Ainsi dans les
contrats d'assurance, l'assureur fixe le
plafond des indemnités en cas de
préjudice subi par l'assuré.
d. Les clauses relatives à la réparation

Ce sont des clauses où, on prévoit à


l'avance le montant de la
réparation. C'est l'hypothèse de la
clause pénale.
MERCI CHERS
ETUDIANTS

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