Les Intoxications Accidentelles Et Domestiques de L'Enfant: DR Bugin Jean
Les Intoxications Accidentelles Et Domestiques de L'Enfant: DR Bugin Jean
Les Intoxications Accidentelles Et Domestiques de L'Enfant: DR Bugin Jean
ET DOMESTIQUES DE L’ENFANT
Dr BUGIN Jean
Médecin, Pédiatre
Cours Pédiatrie 5e Année, ISTM, Année
académique 2014-2015
pictogrammes de danger
Chaque pictogramme est toujours accompagné d'une légende qui précise le danger
2
PLAN de présentation
1. INTRODUCTION
4. Diagnostic différentiel
6. Diagnostic paraclinique
7. PRISE EN CHARGE GLOBALE
9.3 CONCLUSIONS
1. INTRODUCTION. Définitions
INTOXICATION: L’ensemble des manifestations
pathologiques consécutives à la pénétration dans l'organisme;
le plus souvent par ingestion ou par inhalation, par contact
cutané, d'aliments, ou de produits chimiques, végétaux ou de
médicaments, qui constituent un « toxique » ou un « poison »
2 types d’intoxication:
L'intoxication aiguë: résulte de la toxicité immédiate et de la
quantité de produit dans l'organisme.
L'intoxication chronique: consécutive à l'exposition répétée ou
prolongée à un toxique. Les manifestations cliniques sont dues à
l'accumulation du produit dans l'organisme ou au contact répété.
4
1.INTRODUCTION: Définitions..
POISON: Substance chimique capable de troubler ou
d’arrêter la vie d’un être vivant ou des différentes parties
qui entrent dans sa composition (organes, tissus, cellules)
o ACCIDENT: Évènement imprévu et soudain survenu du
fait de la manipulation ou de l’ingestion d’un toxique
(poison)
Délai
8 entre intoxication et prise en charge médicale: 2 à 6 h
2. EPIDÉMIOLOGIE..
voies de pénétration dans l’organisme
La voie pulmonaire:
C'est la voie de pénétration du toxique dans les intoxications par
dégagement de gaz, poussière, vapeur toxique... Exemple : C0
(monoxyde de carbone). Le passage du toxique dans le sang étant
très rapide, l'intoxication est souvent foudroyante.
La voie digestive:
par voie orale, la vitesse d'absorption dépend du produit, de sa
nature - les solutions sont généralement plus rapidement absorbées
que les formes solides - ainsi que de l'état de réplétion de l'estomac
et de la nature des aliments
La voie cutanée et muqueuse:
pénétration percutanée (organophosphorés), d'une lésion cutanée
(brûlure par des bases ou des acides), de morsures d'insectes ou de
pénétration muqueuse (œil)
9
2. EPIDEMIOLOGIE….
Facteurs de risque en milieu africain
Vente indiscriminée de produits dangereux
11
Rangement des produits dans un lieu de stockage inapproprié
3. DIAGNOSTIC POSITIF 1
toxique connu
L’interrogatoire de la personne témoin de l’intoxication :
Nom du toxique ou du médicament (emballage)
Mode d’intoxication
Dose totale absorbée
L’heure de la survenue de l’intoxication avec
celle du dernier repas
Les gestes faits sur les lieux de l’intoxication
Les signes fonctionnels observés
12
3. Diagnostic positif,
clinique
Anamnèse:
Indisponibilité/ impossibilité du patient ou de
l’accompagnateur d’apporter les détails sur l’intoxication:
toxique(s), temps de l’ingestion, volume ingéré, manifestation
clinique immédiate. Il faudra rechercher:
− Circonstances d’exposition (lieu, activité précédent
l’ingestion), cuisine, toilette
− Les toxiques fréquemment incriminés chez les enfant <6ans:
cosmétiques, produits de lessive, antalgiques, antitussifs,
vitamines, pesticides, hydrocarbures…
réactivité)
L’état hémodynamique (signes de choc, TA, pouls)
L’état respiratoire (pauses, encombrement, cyanose)
L’état rénal (globe vésical, miction récente)
L’état digestif :
diarrhée, vomissement, odeur de l'haleine
15
3. DIAGNOSTIC POSITIF 3
Le toxique n’est pas connu
Soit intoxication de «poubelle» même
démarche que précédemment
Soit intoxication médicamenteuse iatrogène
répétée et cumulative.
Examiner l’enfant et rechercher les signes
qui peuvent orienter vers le diagnostic d’une
intoxication médicamenteuse aiguë comme
indiqué dans le tableau général qui suit.
16
Dans les cas où l'on ignore la nature du
produit, 5 principes sont à connaître
1. Toute intoxication potentielle doit être considérée comme une
intoxication réelle.
18
3.DIAGNOSTIC POSITIF
ET ETIOLOGIQUE 1
Orientation devant un coma toxique
20
3. DIAGNOSTIC POSITIF
ET ETIOLOGIQUE 3
Un collapsus cardiovasculaire : faire un ECG
Atteintes cardiovasculaires toxiques (liste non exhaustive)
Collapsus avec Tachycardie à QRS Salbutamol, Théophylline, dérivés nitrés
fins Inhibiteurs calciques ou de l’enzyme de conversion
Chloroquine, certains bêta bloquants
Collapsus avec tachycardie à QRS Antidépresseurs tricycliques
larges
Théophylline, digitaliques, diurétiques
Tachycardie ventriculaire ou
extrasystoles ventriculaires
Béta bloquants, anticholinestérasiques
Collapsus avec bradycardie
Digitaliques, Béta bloquants, Amidarone,
Bradycardie sans collapsus Anticholinestérasiques, Inhibiteur calcique
21
3. DIAGNOSTIC POSITIF
ET ETIOLOGIQUE 4
Quand on ne dispose d’aucun moyen permettant
d’identifier le toxique, il faut :
Salivation,
urinary and
Organophosphate
fecal and carbamate
Bradycardia, incontinence, insecticides, nerve
hypertension diarrhea, emesis, agents, nicotine,
Cholinergic Confusion, coma Miosis orhypotension, diaphoresis, pilocarpine,
tachypneaor lacrimation, GI physostigmine,
bradypnea cramps, edrophonium,
bronchoconstrictio bethanechol,
n, muscle urecholine
fasciculations and
weakness, seizures
Antihistamines,
Dry flushed skin,
tricyclic
dry mucous
antidepressants,
Hypervigilance, membranes,
cyclobenzaprine,
agitation, Hyperthermia, decreased bowel
orphenadrine,
hallucinations, tachycardia, sounds, urinary
Anticholinergic Mydriasis antiparkinson
delirium with hypertension, retention,
agents,
mumbling speech, tachypnea myoclonus,
antispasmodics,
coma choreoathetosis,
phenothiazines,
picking behavior,
atropine,
seizures (rare)
scopolamine,
24
Exemples de Toxidromes suite
Toxidrome
Other Examples of toxic
Mental status Pupils Vital signs
manifestations agents
Cocaine,
Hyperthermia,
amphetamines,
Hyperalert, tachycardia, Diaphoresis,
ephedrine,
agitation, hypertension, tremors,
Sympathomimetic Mydriasis pseudoephedrinephe
hallucinations, widened pulse hyperreflexia,
nylpropanolamine,
paranoia pressure, tachypnea, seizures
theophylline,
hyperpnea
caffeine
Benzodiazepines,
Hypothermia,
barbiturates,
CNS depression, bradycardia,
carisoprodol,
Sedative-hypnotic confusion, stupor, Miosis (usually) hypotension, Hyporeflexia
meprobamate,
coma hypopnea,
glutethimide,
bradypnea
alcohols, zolpidem
25
Exemples de Toxidromes suite
Toxidrome Other Examples of toxic
Mental status Pupils Vital signs
manifestations agents
Hallucinations,
Phencyclidine,
perceptual Hyperthermia,
LSD, mescaline,
distortions, tachycardia,
Hallucinogenic Mydriasis (usually) Nystagmus psilocybin, designer
depersonalization, hypertension,
amphetamines (eg,
synesthesia, tachypnea
MDMA, MDEA)
agitation
Seizures, Amitriptyline,
Hyperthermia,
myoclonus, nortriptyline,
tachycardia,
Tricyclic Confusion, choreoathetosis, imipramine,
Mydriasis hypertension then
antidepressant agitation, coma cardiac arrhythmias clomipramine,
hypotension,
and conduction desipramine,
hypopnea
disturbances doxepin
26
4. Diagnostic différentiel
Devant un coma : éliminer
un coma traumatique,
neurologique,
métabolique ou
infectieux
Un collapsus cardiovasculaire : éliminer:
Cardiopathies constrictives
Insuffisance cardiaque
Anémie sévère
27
5. Diagnostic para clinique
Exposition à un toxique inconnu : le laboratoire recherche les
modifications métaboliques dues au poison ayant une
implication diagnostic ou thérapeutique
Glycémie ASAT/ALAT
grossesse
Osmolalité sérique ECGElargissement de QRS
28 arythmie ventriculaire
Bicarbonate IV 1mEq/L
5. Diagnostic para clinique..
Screening toxicologique (dépend du scenario clinique)
Matériels: Urine (test qualitatif), sérum(test quantitatif), autres…
Indications:
- Discordance entre histoire et examen clinique
- Coma / instabilité du patient de cause inconnue
- Suspicion d’abus ou du ∑d Munchausen par procuration
- Nécessité d’un antidote spécifique
Sérum (test quantitatif) importance diagnostic et dans la prise en
charge de certains intoxications(AAS, paracétamol…), surtout ceux
avec effets retardés
Habituellement non nécessaire dans l’intoxication accidentelle(petite
quantité) de l’enfant car ne modifiant pas la prise en charge ni le
pronostic
Nécessité une interprétation des concentrations en fonction du temps
29 d’ingestion
5. Diagnostic para clinique…
Evaluation radiologique
Indications:
inhalations de toxique
Syndrome respiratoire
traumatismes associés aux intoxications
position (cathéter central, tube endotrachéal et SNG)
toxiques radio-opaques
30
6. CONDUITE A TENIR 1 Huault G.
o En générale
Phase1: Evaluation et stabilisation du patient
32
6. CONDUITE A TENIR
Approche d’urgence devant une
intoxication
Phase1: Evaluation initiale et stabilisation(A,B,C, autres)
A (airway): liberté des voies respiratoires , reflexe pharyngé
B (breathing): insuffisance respiratoire due
- Dépression du SNC (opiacés, barbituriques, alcool…)
- Trouble diffusion O2 (opiacés, salicylés, hydrocarbures…)
- Inhalation secondaire
- Paralysie des muscles ventilatoires (organophosphorés…)
- Asphyxie pulmonaire ou cellulaire (CO2, butane , CO)
C (circulation) : TA,
33 Fc, collapsus)
6. CONDUITE A TENIR.
Approche d’urgence
Phase1: Evaluation initiale et stabilisation (A,B,C, autres)
Autres considérations:
- Altération de la conscience (agitation- coma)
38
6. CONDUITE A TENIR……
Dans la formation sanitaire
Les moyens dont on dispose pour éliminer un toxique
qui n’a pas encore pénétré la circulation peuvent être
l’enlèvement, l’inactivation ou la neutralisation
L’enlèvement
Les lavages locaux à grande eau ou avec du sérum
physiologique (peau, yeux, muqueuses)
Les 5 contre--indications
Produits caustiques
Produits pétroliers
Agents moussants
Convulsions ou intox par la Strychnine
Coma
39
6. CONDUITE A TENIR….
L’évacuation gastrique: VOMISSEMENTS
La neutralisation:
Certains produits toxiques peuvent être neutralisés par l’ingestion ou
le lavage gastrique avec certains liquides ou solutions
neutralisantes.
La purgation:
C’est le seul moyen disponible pour évacuer le tube digestif lorsque le
41 produit toxique a déjà franchit le pylore.
Lavage Oeso-gastrique (utilisé seul ou associé au
charbon activé)
− 10cc/kg (200-300ml) avec SS 9‰
− Indications:, ingestion quantitative de toxique, patient
coopérant, ingestion cholinergique (même après 1h)
− Contre indications: toxiques corrosifs, risques d’aspiration,
d’hémorragie ou de perforation digestive
44
6. CONDUITE A TENIR……….
Principaux antidotes 3
TOXIQUE ANTIDOTE DOSE
Opiacés : morphine Nalorphine 0,1 mg/kg en IM
apomorphine, mercotest, Naloxone (Narcan®) 0,1 mg/kg jusqu’à 2 mg IV
palfium, péthidine…
Organo-phosphorés
Contrathion IV 250 mg dans 260 ml glucosé
Atropine Test efficacité : réapparition
cholinestérases plasmatiques sur
Tr conduction Intra-
papier réactif
ventriculaire : digitaline, Lactate de soude molaire
imipramine, quinidine en perf IV sous contrôle
Eau de Javel ECG permanent
Hyposulfite de soude 2%
Méthrotrexate Folinate de calcium 1/2 verre
45
6. CONDUITE A TENIR……….
Les procédés d’épuration
Au niveau du sang
Exsanguino-transfusion.
Hémoperfusion à travers des colonnes de charbon ou de résines.
46
Les anticorps spécifiques
6. CONDUITE A TENIR……….
Les traitements symptomatiques
En milieu africain sous équipé les traitements symptomatiques
représentent un temps essentiel.
Ils visent à maintenir ou à rétablir l’équilibre du milieu intérieur,
en particulier par l’apport de perfusions adaptées :
Les syndromes hémorragiques sont traités par:
l’apport de dérivés du sang.
L’œdème pulmonaire est traité par:
la restriction de liquide,
les diurétiques, et au besoin,
la ventilation artificielle.
L’insuffisance rénale aiguë traitée par
la diurèse forcée.
47
6. CONDUITE A TENIR………..
TRAITEMENT PREVENTIF
Emballages de produits dangereux avec
fermeture à l'épreuve des enfants
Emballage- bouchon
Emballage produit
48
6. CONDUITE A TENIR……………
Les mesures préventives
En relation avec les produits toxiques :
L’enfant lui-même :
connaissance de sa structure psychologique. Il a été démontré
qu’un enfant intoxiqué avait neuf fois plus de chances qu’un
autre d’être ultérieurement victime d’une autre intoxication.
les prescripteurs:
Rédaction et prescription correctes des ordonnances
53
7.1. Intoxication par le pétrole et ses
dérivés (essence, white spirit)
Clinique: Elle est marquée par des troubles
digestifs : douleurs abdominales, vomissements, diarrhées,
respiratoires : toux, dyspnée.
neurologiques.
Traitement:
L'évacuation gastrique est formellement contre indiquée.
Réaliser une radiographie thoracique initiale, contrôlée à 48 -72h.
Le traitement associe:
Oxygénothérapie,
Antibiothérapie (pneumopathie au pétrole): Amoxicilline, AAC
80mg/kg/j
Pansement gastrique: Surpralox, Cimetidine
54Corticothérapie si dyspnée sévère
7.2. Intoxication à l'acide
acétylsalicylique
La dose toxique est de 100-120 mg/kg en une journée, mais il existe
une sensibilité particulière chez certains enfants.
L'acide acétylsalicylique est métabolisé par le foie : 25 % sont
oxydés, 75 % sont éliminés sous forme d'acide salicylique dans les
urines
Clinique:
Clinique Dépend du degré d'intoxication, elle est marquée par :
Troubles digestifs : gastralgies, gastrites, hémorragies, ulcères.
Troubles neurologiques : vertiges, hallucinations, agitation, hyperexcitabilité
neuromusculaire, coma.
Troubles respiratoires : hyperpnée ample par acidose.
Sueurs abondantes, fièvre, déshydratation.
Traitement
Evacuation gastrique
Administration de charbon végétal activé.
55
Traitement symptomatique d l'hyperthermie, des convulsions, de la déshydratation
7.3. Intoxication au paracétamol
L'intoxication survient pour une close supérieure ou égale à 150
mg/kg en une journée. Elle devient mortelle à partir du 3 g chez
l'enfant.
Clinique
La symptomatologie est essentiellement hépatique. Evoluant en trois phases, marquée
par des signes digestifs précoces puis une insuffisance hépatique aiguë.
Biologie
On observe une augmentation de la bilirubine et des transaminases, une diminution du
TP et parfois une hypoglycémie.
Le diagnostic est confirmé par le dosage sanguin du toxique
Traitement
Lavage gastrique avant la 6ème heure et en cas de prise supérieure à 150 mg/kg.
Administration de l'antidote spécifique. la Nacétylcystéine, avant la 10ème h : dose
d'attaque 140 mg/kg par voie orale, dose d'entretien : 70 mg/kg/4 heures, jusqu'à 17
doses
Si troubles de la conscience, l'antidote est administré en perfusion dans du SG 5% à la
56
dose de : 150 mg/kg pdt 15 min, puis 50 mg/kg en 4 h, puis 100 mg/ kg en 20 heures
Intoxication aux barbituriques
Clinique
La dose toxique est de 25 mg/kg. L'intensité des symptômes
dépend de la quantité absorbée et du type de barbiturique :
Stade pré-comateux avec troubles digestifs, état pseudo- ébrieux.
Stade de coma avec troubles neurovégétatifs : coma barbiturique
(coma calme, peu profond avec une résolution musculaire,
diminution ou abolition totale des réflexes ostéo-tendineux).
Traitement
Hospitalisation
Evacuation gastrique
Traitement symptomatique.
57
Intoxication par les produits
corrosifs
Ces produits corrosifs ou caustiques, largement utilisés dans de
nombreuses activités ménagères, sont responsables de la majorité
des intoxications domestiques. Les principaux caustiques sont :
Les caustiques majeurs :
Acides : acide chlorhydrique (HCI) ou acide muriatique,
Basiques : soude (NaOH) ou lessive de soude.
62
Bibliographie
1. Watson WA, Litovitz TL, Rodgers GC Jr, et al. 2002 annual report of the American Association of
Poison Control Centers Toxic Exposure Surveillance System. Am J Emerg Med 2003; 21:353.
2. Ben Sallah Gammar NF, AmamouMet al. Les accidents chez l’enfant Maghrébin 1983,33-36
3. Eben Moussi E.; Djoumbi Sango et al. Intoxications aigues en milieux urbains Africains; notre
expérience des intoxications médicamenteuses domestiques Méd. Afr. Noire1975,22,8-9,565-570.
4. Bugin Jean et al. Les intoxications aigues domestiques de l’enfant à Yaoundé 1991. Thèse de doctorat
en médecine CUSS.
5. Osterhoudt, KC, Burns Ewald, M, Shannon, M, Henretig, FM. Toxicologic emergencies. In: Textbook
of Pediatric Emergency Medicine, 5th ed, Fleisher, GR, Ludwig, S, Henretig, FM. (Eds), Lippincott
Williams and Wilkins, Philadelphia 2000. p.951
6. Clinical policy for the initial approach to patients presenting with acute toxic ingestion or dermal or
inhalation exposure. Ann Emerg Med 1999; 33:735.
7. Hoffman RS, Goldfrank LR. The poisoned patient with altered consciousness. Controversies in the
use of a 'coma cocktail'. JAMA 1995; 274:562
8. Emery, D, Singer J. Highly toxic ingestions for toddlers: when a pill can kill. Pediatr Emerg Med Rep
1998; 3:111.
9. Osterhoudt, KC. The toxic toddler: drugs that can kill in small doses. Contemp Pediatr 2000;17:73.
10. Liebelt EL, Shannon MW. Small doses, big problems: a selected review of highly toxic common
medications. Pediatr Emerg Care 1993; 9:292.
o Ressources: Centre régionale poison (tél);
liste des centres international poison (OMS) (www.who.int/ipcs/poisons/centre/directory/en).
63
Cornell University poisonous Plants Informational Database (www.ansci.cornell.edu/plants/index.html).