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Les Anxiolytiques

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Les anxiolytiques

Dr M. Benhemouda
Maitre assistante en Psychiatrie
EHS Mahfoud Boucebci Cheraga Alger
Année 2022-2023
Plan

• Introduction
• Définitions
• Historique
• Système GABAergique
• Système sérotoninergique et noradrénergique
• Classification:
*Les benzodiazépines (BZD)
*Les Anxiolytiques non BZD
•Conclusion
Introduction
 DELAY (1957) : Les psychotropes sont des substances chimiques ,
susceptibles de modifier l’activité mentale.
 Les anxiolytiques constituent un groupe de psychotropes assez hétérogène
( tranquillisants, sédatifs, myorelaxants, anti comitiaux et hypnotiques).
 Anxiolytiques sont des psychotropes psycholeptiques ou sédatifs psychiques
(qui diminuent l’activité mentale).

Classification de
DELAY

Psycholeptiques Psychoanaleptiques
Psychodysleptiques
(effets réducteurs) (effets stimulants)

Neurole Hypnot Nooanalep Antidépresseu perturbateurs


Anxiolytiques tiques rs de l’activité
ptiques iques
(stimulants mentale
de la
vigilance)
Définitions..
1) Anxiété « normale » :
• Un état émotionnel anticipant un événement menaçant, caractérisé par des
sentiments pénibles d’alerte, d’hypervigilance, d’appréhension et de crainte
d’un danger imminent, associés à des manifestations neurovégétatives.
• Elle est dite « normale »: une réponse adaptée à une situation réellement
menaçante, donc contrôlable et tolérable.

2) Anxiété pathologique :
• Elle devient pathologique quand elle entraîne une désorganisation du
fonctionnement intellectuel, social ou professionnel avec souffrance du
sujet et/ou de son entourage.
• Les manifestations psychiques sont souvent associées à des manifestations
somatiques polymorphes : cardio-vasculaires (tachycardies, pseudo-angor,
palpitations), digestives (spasmes pharyngés), neurologiques et sensorielles
(fatigue, insomnies, céphalées).
Définitions

3) Les Anxiolytiques :

 Représentent un groupe de médicaments destinés à diminuer ou à


supprimer l’anxiété quelque soit son origine .
 Les anxiolytiques sont des produits dotés de multiples actions :
sédative, myorelaxante, anti comitiale et hypnotique.
HISTORIQUE:
• En 1954: découverte des propriétés pharmacologiques du
méprobamate (carbamate).
• En 1957: synthèse du librium ( chlordiazepoxide) par sternbach
ouvrant l’ère des benzodiazépines.
• En 1958: découverte des propriétés tranquillisantes du librium
par une série de tests sur des animaux.
• En 1964: commercialisation du diazépam (VALIUM®) qui a
longtemps été considéré comme le chef de file de la famille des
BZD.
• En 1976: la confirmation de l’impact des benzodiazépines au
niveau de la neurotransmission GABAergique.
• En 1977: la découverte des sites de récepteurs du Diazépam.
Système gabaérgique..
• GABA = Acide Gamma AminoButyrique
• Issu de la dégradation de l’Acide Glutamique (Glutamate)
• Le neurotransmetteur le plus répandu du cerveau, près de 40 %
des synapses du cerveau humain fonctionneraient avec du GABA et
impliquerait donc son récepteur.
• Sa répartition est ubiquitaire en grande majorité centrale et en petite
quantité périphérique (rein, pancréas, ovaire)
• Exerce une activité inhibitrice sur la transmission neuronale.
• Le récepteur GABA: est un récepteur-canal, c'est-à-dire que lorsque le
GABA s'y fixe, il change légèrement de forme et permet ainsi à des ions de
traverser son canal central; en ouvrant le canal chlore, le chlore peut alors
rentrer dans la cellule, ce qui entraîne une hyperpolarisation de la
membrane post-synaptique. Le GABA empêche donc au neurone
présynaptique de transmettre son message au neurone post-synaptique
par inhibition de la transmission du potentiel d’action.
Sur le récepteur
GABA se fixe :
Le GABA les
BNZ , L’alcool;
les
barbituriques ,et
certains stéroïde
Système gabaérgique

Rôle du GABA:
• Contrôle des fonctions comportementales: anxiété, équilibre
vigilance/ sommeil, prise alimentaire, mémoire.
• Contrôle des fonctions de motricité et de contraction
musculaire .
• Contrôle de l’équilibre entre les neurotransmissions
inhibitrices et excitatrices: rôle dans l’épilepsie.
• Contrôle des fonctions neuroendocriniennes.
Système sérotoninergique et
noradrénergique
 Influencent également les différents aspects de l'anxiété.
 La sérotonine (les noyaux du raphé du tronc cérébral) est connue pour son
rôle modulateur de l'appétit, le sommeil, l'humeur, la libido et les fonctions
cognitives. Or ces fonctions sont toutes perturbées par l'anxiété également.

 L'hypothèse d'un rôle de la sérotonine dans l'anxiété est aussi supportée par
les liens étroits que ce neurotransmetteur entretient avec le locus coerelus
noyau producteur de la noradrénaline avec de très denses projections à
l'amygdale.
 En fait, les systèmes de sérotonine et de noradrénaline sont si intimement
liés par de nombreuses connections réciproques qu'une modification dans l'un
affecte inévitablement l'autre.

 Par ailleurs, on sait que le souvenir d'un évènement chargé d’émotion


s’imprègne plus durablement dans notre mémoire grâce à l'action de la
noradrénaline sur les récepteurs bêta-adrénergique de l'amygdale.
CLASSIFICATION

Repose sur la structure chimique des produits on distingue :

 les benzodiazépines (BZD) .

 les anxiolytiques non BZD et autres médicaments a


action anxiolytique.
LES BENZODIAZEPINES
LES BENZODIAZEPINES
Définition: Anxiolytiques
La classe anxiolytique
Sédatives
de référence.
Les BZD sont des Hypnotiques
médicaments
Amnésiantes,
agonistes des
récepteurs ( GABA) Myorelaxantes

Ils ont les effets Antiépileptiques


suivants :
Mécanisme d’action
– L'action des BZD résulte de la sensibilisation
des récepteurs GABA en se fixant sur des
sites spécifiques. Ce qui se traduit par une
potentialisation de l’activité du GABA ce qui
augmente l'ouverture du canal Cl-.
– En augmentant la quantité du Cl- dans la
cellule l'influx nerveux est ralenti.
– On aboutit ainsi à une inhibition de la
synapse, donc de la transmission nerveuse.
Propriétés pharmacologiques
1) Propriétés anxiolytiques :
• Elles sont liées à la diminution du tonus 3) Propriétés antiépileptiques:
sérotoninergique et l’amplification de la Deux BNZ sont essentiellement
transmission Gabaergique par les utilisées dans le traitement aigu des
anxiolytiques, entraîne une action crises épileptiques par voie
frénatrice du GABA sur l’activité intraveineuse : le clonazépam
noradrénergique et sérotoninergique. (RIVOTRIL) et le diazépam (VALIUM).
2) Propriétés sédatives et hypnotiques : 4) Propriétés myorelaxantes:
• Toutes les BZD sont capables de Elles représentent en général un effet
raccourcir la phase d’endormissement indésirable : sensation ébrieuse,
du sommeil et peuvent donc être impression de fatigue.
utilisées comme hypnotiques. Elles Seul, le tétrazépam (MYOLASTAN) est
augmentent aussi la durée totale du commercialisé avec comme
sommeil. indication, le traitement d'appoint des
contractures.
• Les BZD induisent la somnolence en
5) L’effet amnésiant :
agissant sur un récepteur situé à la
Est plus un effet latéral gênant
surface des neurones et qui s’appelle
rencontré lors des prescriptions
GABA A de type alpha 1 (dans le tronc
prolongées des BZP à action courte
cérébral).
Classification
 Selon la durée de demi-vie :
 Demi-vie courte < 12 heures: Alprazolam (XANAX®) 12h
 Demi-vie intermédiaire: Lorazépam (TEMESTA®) 15h
Bromazépam (LEXOMIL®) 15 à 20h
 Demi-vie longue > 24 heures : Diazepam (VALIUM®) 20 à 100h
Prazepam (LYSANXIA®) 65h

Clorazepate (TRANXENE®) 70h.


 Selon le délais d’action :
 BZD à action rapide: « Pic plasmatique dans les 2H suivant leur administration »
-Diazépam ( Valium*) : délais d’action d’une 1/2H à 1H.
-Clorazépate ( Tranxène*): délais d’action d’une 1/2H à 1H et ½.
 BZD à action différée: « Leur résorption est plus lente »
-Chlordiazepoxide ( Librium* ) : délais d’action de 2 à 4H.
Indications..
 Anxiété :
-Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et invalidantes.
-Dans les exacerbations anxieuses de tous les autres troubles (TOC, PTSD,
Dépression ).
-En association aux neuroleptiques dans le traitement des psychoses chroniques
(angoisse psychotique)

Troubles du sommeil:
- Troubles d’endormissement
- Insomnie matinale
-Réveils nocturnes

Traitement des crises épileptiques.



Convulsion fébrile de l’enfant (diazépam en intra rectal)

Indications
Troubles somatiques avec une composante anxieuse ( colopathie
fonctionnelle, IDM, Psoriasis).

Délirium tremens: Prévention et traitement, Efficace aussi sur les autres


manifestations du sevrage alcoolique et opiacés.

Contractures musculaires
Syndrome Malin et akathésie liée aux neuroleptiques
Syndrome catatonique
Tétanos

Prémédication dans le cadre d’une chirurgie ou d’un examen invasif en


anesthésiologie.
IMPORTANT

Les anxiolytiques représentent un traitement


symptomatique de l’anxiété, il est donc
impératif de traiter le trouble sous jacent
responsable de cette dernière
Effets indésirables..
 Dépression respiratoires:
-Les BZD sont des dépresseurs respiratoires.
-La dépression respiratoire est plus marquée chez les personnes âgées, ainsi
que chez les insuffisants respiratoires, ils feront l’objet de posologies réduites.
 Somnolence et sédation
La somnolence est l'effet indésirable le plus courant. Elle s'estompe
généralement en quelques semaines grâce au phénomène d’habituation ou
après diminution de la dose
L'effet sédatif peut être responsable d'une asthénie.
Attention!!! Il faut informer le patient sur la dangerosité de la conduite
automobile et l’utilisation de machines.
 Troubles de la mémoire
 Eruptions cutanées
 Effets cardiovasculaires ( notamment hypotension )
Effets indésirables.
 Réactions paradoxales (Rebond) :
une exacerbation des symptômes ayant motivé le traitement par une
benzodiazépine ou apparentée.
_ Agitation, excitation, désinhibition comportementale.
_ Auto et/ou hétéro- agressivité physique et verbale.
_ Délire oniroïde.
 Dépendance :
La prise de doses fortes ou de doses usuelles de façon prolongée peut
induire des états de dépendance psychique, voire physique, exposant à un
syndrome de sevrage.
Effets indésirables

Syndrome de sevrage : Il apparait entre J3 et J8 après l’arrêt brutal ou la diminution


rapide du traitement, à savoir:

Anxiété, irritabilité, céphalées


Tremblements, tension musculaire, douleur, myalgies.
Sueurs, nausées, anorexie, diarrhées.
Troubles du sommeil à type d’insomnie.
Plus sévèrement mais rares : convulsions, changements d’humeur, dépression,
dépersonnalisation, désorientation, hallucinations.

Les facteurs favorisant l’apparition de syndrome de sevrage sont:


• La longue durée de traitement.
• La diminution trop rapide des doses ou l’arrêt brutal du traitement.
• Les BZD a demi-vie courte.
• La Présence de comorbidités: tabac, alcool, personnalité pathologique.
Intoxication

• Très fréquente, souvent dans un but suicidaire.


• De bon pronostic si BZD seules
• Moins bon si associés à de l’alcool ou à un autre toxique.
• La gravite est liée a l’âge, à la dose administrée et aux associations
médicamenteuses.
• Clinique:
_ Manifestations ébrieuses.
_ Somnolence.
_ Hypotonie musculaire.
_ Coma calme.
• Traitement:
-Evacuation du toxique + Flumazenil ( Anexate*): antidote spécifique
capable d’antagoniser immédiatement l’effet des BZD.
Contre indications
1- Contre-indications absolues:
• Insuffisance respiratoire sévère.
• Syndrome d’apnée du sommeil.
• Insuffisance hépatique sévère ( sauf pour le Sérésta qui
est un métabolite donc pas de passage hépatique)
• Hypersensibilité aux BZD.
2- Contre-indications relatives:
• Alcool
• Myasthénie
Précautions d’emploi
1) Chez la femme enceinte :
-Bien que l'action tératogène des BZD apparaisse maintenant comme
improbable, il paraît préférable d'éviter leur utilisation aux cours du
premier trimestre de la grossesse.
-En cas de traitement au cours du 3ème trimestre: risque de détresse
respiratoire, d’hypotonie musculaire, d’hypothermie et de syndrome de
sevrage chez le nouveau né.

2) Chez la femme qui allaite :


-Risque de sédation excessive chez le nourrisson.

3) Chez le sujet âgé:


-Risque de chute augmenté par l’effet sédatif des BZD,
-Risque de syndrome confusionnel et de troubles mnésiques
Interactions médicamenteuses
• Association déconseillée avec l’alcool qui entraîne une majoration de
leur effet sédatif et iatrogène.

• Association déconseillée avec le kétoconazole (KETODERM®) qui


entraînent une diminution de son catabolisme hépatique avec
majoration importante de l’effet sédatif.

• Association déconseillée avec le diltiazem (TILDIEM®) et le vérapamil


(ISOPTINE®)

• Association déconseillée avec certains macrolides tels l’érythromycine et


la josamycine (JOSACINE®) qui entraînent de plus une majoration des
troubles du comportement.

• La CLOZAPINE : risque accru d’accident mortel par collapsus avec arrêt


cardiaque et respiratoire.
Règles de prescription
• Éviter les prescriptions systématiques.
• Prescription d’une dose minimale efficace.
• Sur la durée la plus courte possible (≤ de 12 semaines)
• Déconseiller la prise d’alcool. Et limiter autant que possible la prescription
chez les patients alcooliques ou toxicomanes,
• Limiter la durée des traitements et prévoir des fenêtres thérapeutiques.
• Le sevrage doit être progressif par palier de 1/10 de la dose chaque une à
deux semaines.
• prévenir le patient du risque de réapparition transitoire de ses symptômes
initiaux
• prévenir le patient du risque de dépendance lié à la prolongation du
traitement.
• La posologie doit être adaptée chez le sujet âgé du fait du ralentissement de
l’élimination et risque de surdosage et l’apparition de confusion mentale.
• Ne jamais prescrire un tranquillisant à un sujet déprimé avant sa mise sous
antidépresseur.
Anxiolytiques non BZD
1- Carbamates : Méprobamate (Equanil®), action anxiolytique, sédative, hypnotique et
myorelaxante à fortes doses, son utilisation est limitée .
Utilisé pour le sevrage de l’alcool et comme hypnotique dans la ré-anesthésie.
2- Hydroxizine (ATARAX®) : Avec une activité anti- H1(effet sédatif)
Indiqué dans les manifestations mineures de l’anxiété.
Pas de dépendance ni d’effet amnésiant
3- Agonistes 5-HT1A : (AZAPIRONES*)
4- Imidazopyridines : Zolpidem (Stilnox) : mode d’action proche des BZD.
Améliore la qualité du sommeil.
5- Benzoxapine: Stresam: Pas de dépendance.
6- Les beta bloquants: Propranolol (Avlocardyl®) : Action sur les symptômes
somatiques de l’anxiété ( tremblements, sueur, tachycardie, palpitation).
Utilisé aussi dans le traitement de l’anxiété de performance.
7- Les Antidépresseurs:
8- Prégabaline (LYRICA®): meilleure tolérance, indications plus larges, grande
dépendance
Conclusion

• Les BZD sont des tranquillisants, de


prescription fréquente, en médecine générale
comme en psychiatrie, dont la dépendance
psychique et physique, doit limiter leur
utilisation, et nécessiter une prudence dans
leur manipulation.

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