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Vladimir Dyck

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Vladimir Dyck
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Autres informations
Lieu de détention
Distinctions
Plaque au n°79 avenue de Breteuil à Paris, où il vécut.

Vladimir Dyck est un compositeur ukrainien ayant vécu en France, né le (calendrier julien) à Odessa et mort pendant l'été 1943 au camp d'Auschwitz.

Biographie

Vladimir Dyck arrive à Paris en 1899. Au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris, il étudie l'harmonie avec Antoine Taudou, le piano avec Paul Vidal et la composition avec Charles-Marie Widor. Il obtient la nationalité française en 1910. En 1911, il remporte le Second Grand Prix de Rome avec sa cantate Yanitza d'après Georges Spitzmuller[1].

Il compte parmi les nombreux élèves de ses leçons de piano Henriette Poincaré, épouse du président de la République Raymond Poincaré, Henriette Caillaux, celle du ministre Joseph Caillaux, et celle qui deviendra sa propre femme, Suzanne Bloch. Il compose entre autres un opéra, des œuvres pour piano et des lieder, et une adaptation de la mélodie qui deviendra l'hymne israélien Hatikvah, ainsi que, sous le pseudonyme Dri Mival (anagramme de son prénom), quelques musiques de films[1].

Dyck appartient au groupe Mizmor, avec Léon Algazi, qui dirige la chorale Mizmor. Ils font enregistrer certaines oeuvres sur disque[2] et en publient aux éditions Mizmor, qu'ils fondent ensemble en 1933. Cette maison devient ensuite la Collection Mizmor, aux Éditions Salabert.

En 1943, il est arrêté à Paris par la Gestapo avec sa femme et sa fille. Il est déporté à Auschwitz le , et y est assassiné quelques jours plus tard[1].

Sa nièce Berthe Kal fera une carrière de soprano. Son petit neveu Jacques Carpo sera jusqu'en 1990 directeur de l'Opéra de Marseille[1].

Œuvres

  • Trio avec Piano op. 25 (1908, dédié à A. Taudou) ;
  • Orientales, pour piano op. 26, trois cahiers (1909-10) dédié à Rimsky-Korsakov ;
  • Historiette, pour piano op. 28 ;
  • Symphonie en Ut mineur, pour piano à quatre mains, op. 30, 1906[3] ;
  • Symphonie pour 10 instruments à vent, op. 36, 1910[4] ;
  • Yanitza, cantate, 1911 ;
  • Impromptu pour violoncelle et piano, 1912 ;
  • Le Sous-préfet aux champs, comédie lyrique sur un texte d'Alphonse Daudet, 1919 ;
  • Historiettes pour piano ;
  • Alsace, lève-toi!, chant patriotique, poème de Pierre de Chasseloire, Paris, Charles Hayet, 1914 ;
  • La Chanson des gas (sic) bretons, chanson patriotique, paroles de Mme Yvonne Caërou, 1916 — Paris, Charles Hayet ;
  • Le Départ du roi, chant de guerre pour voix grave avec accompagnement de piano, poésie de Mme Yvonne Caërou,— Paris, Charles Hayet (dédié "A son Altesse Royale Monseigneur le Prince Alexandre de Serbie") ;
  • Chanson des fleurs, "Entr'acte pour violon solo et orchestre restreint", Cannes : Francis Moulin, 1925 ;
  • Kadisch pour violon solo et piano, "A la mémoire de mon frère Jacques", éditions Salabert, 1932 ;
  • Berceuse hébraïque, Paris : Salabert, 1932 ;
  • Trois pièces hébraïques pour violoncelle ou violon et piano (Méditation religieuse, Le rabbi parle, Humoresque), Paris : Collection Mizmor. Editions Salabert, 1933
  • Vos vet saïn mit Isroël, sur un thème juif, pour piano et chant avec violon solo, paroles françaises de Jean Cis, Paris : collection Mizmor, Éditions Salabert, 1933
  • Eli! Eli!, sur un thème juif. Dédicace à Alexandre Kourganoff (artiste lyrique). Paris : Salabert , 1933 ;
  • Fêtes juives, suite symphonique en trois parties pour grand orchestre (Rôsch-haschonoh [Nouvel an]; Yôm-kippour [Jour des expiations], Simchas-thorah [Fête de la loi]), Ed. Salabert, 1933, création par les Concerts Lamoureux à la salle Gaveau le 26 janvier 1935) ;
  • Hatikva, Chant de l’espérance, sur un thème juif (1933) , Chant et piano ou orgue (1932-1933);
  • Deux légendes hébraïques, pour violoncelle et piano, 1936 (Collection Mizmor). Version pour saxophone et piano, Paris : Éditions Costallat, 1936

Il semble qu'il ait également composé un quatuor, un quintette et un octuor (avant 1908). Dyck était également arrangeur.

  • Musiques de films:
    • Moments cinématographiques (dont le n°5, Moment dramatique) Cannes : Éditions Francis Moulin , [19..]‏
    • À travers champs
    • Footit
    • Parisette
    • Tartarin
    • Le Prince Charmant, 1925
    • Théodora
    • Paysages aimés, 1927
    • Douglas
    • Africa, 1928
    • Vénus Astarté, 1929
    • Nord 70° 22°, 1931, film documentaire de René Ginet (Vienne, 12 juillet 1896 - Neuilly-sur-Seine, 30 septembre 1971)[5]
    • L'Appel, sous-titré "Un Hymne au Sacerdoce", 1936[6]

Notes et références

  1. a b c et d « Vladimir Dyck », sur www.musimem.com (consulté le )
  2. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6200765f/f13.item.r=%20collection%20Mizmor.zoom
  3. « 20th century violin concertante - Dyck, Vladimir », sur Broeker.de (consulté le ).
  4. « 20th century violin concertante - Dyck, Vladimir », sur Broeker.de (consulté le )
  5. « 20th century violin concertante - Dyck, Vladimir », sur Broeker.de (consulté le ).
  6. « 20th century violin concertante - Dyck, Vladimir », sur Broeker.de (consulté le ).

Liens externes