This thesis studies self-fiction through a social perspective. In opposition to the view of self-... more This thesis studies self-fiction through a social perspective. In opposition to the view of self-fiction as a narcissistic drift, this work takes a deep look at how self-fiction – through its hybrid form that blurs the borders between autobiography and novel – rethinks our relationships between the individual and the group, between reality and representation. The analysis is conducted with two contemporary self-fictions: Je suis un ecrivain japonais by Dany Laferriere and Testament by Vickie Gendreau. Three distinct postmodernity traits are addressed by looking at the literary strategies used by these authors: impurity, the widening of individualism and the end of great narratives. This thesis posits that the "I" in the self-fiction is always defined through a "we" that is either choose or imposed. In Testament and Je suis un ecrivain japonais, identity construction and literary construction complete each other while both authors use subjectification processes to...
Ce mémoire étudie la forme autofictionnelle selon une perspective sociale. À rebours d’une certai... more Ce mémoire étudie la forme autofictionnelle selon une perspective sociale. À rebours d’une certaine critique qui l’associe à une dérive narcissique, il s’agit de questionner le rapport entre l’intime et le collectif ainsi qu’entre le réel et la représentation, dichotomies que l’autofiction invite à dépasser de par sa forme hybride qui brouille la frontière entre autobiographie et fiction romanesque. C’est à partir de deux autofictions contemporaines : Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière et Testament de Vickie Gendreau, que ces enjeux sont analysés. Partant des stratégies littéraires que Laferrière et Gendreau mettent en œuvre, j’aborde trois traits spécifiques de la postmodernité, soit : l’impureté, l’élargissement de l’individualisme et le déclin des grands récits de légitimation. Je montre comment le « je » de l’autofiction se définit toujours par rapport à un « nous », qu’il soit choisi ou imposé. Dans Testament et Je suis un écrivain japonais, construction identitaire et construction littéraire se conjuguent ; pour se libérer des diverses puissances d’assujettissement qui pèsent sur eux, les deux autofictionnaires s’engagent dans des processus de subjectivation. J’avance que ces récits axés sur la mise en scène de soi représentent avant tout une pratique de création de soi impliquant des prises de position éthiques, esthétiques et politiques.
This thesis studies self-fiction through a social perspective. In opposition to the view of self-... more This thesis studies self-fiction through a social perspective. In opposition to the view of self-fiction as a narcissistic drift, this work takes a deep look at how self-fiction – through its hybrid form that blurs the borders between autobiography and novel – rethinks our relationships between the individual and the group, between reality and representation. The analysis is conducted with two contemporary self-fictions: Je suis un ecrivain japonais by Dany Laferriere and Testament by Vickie Gendreau. Three distinct postmodernity traits are addressed by looking at the literary strategies used by these authors: impurity, the widening of individualism and the end of great narratives. This thesis posits that the "I" in the self-fiction is always defined through a "we" that is either choose or imposed. In Testament and Je suis un ecrivain japonais, identity construction and literary construction complete each other while both authors use subjectification processes to...
Ce mémoire étudie la forme autofictionnelle selon une perspective sociale. À rebours d’une certai... more Ce mémoire étudie la forme autofictionnelle selon une perspective sociale. À rebours d’une certaine critique qui l’associe à une dérive narcissique, il s’agit de questionner le rapport entre l’intime et le collectif ainsi qu’entre le réel et la représentation, dichotomies que l’autofiction invite à dépasser de par sa forme hybride qui brouille la frontière entre autobiographie et fiction romanesque. C’est à partir de deux autofictions contemporaines : Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière et Testament de Vickie Gendreau, que ces enjeux sont analysés. Partant des stratégies littéraires que Laferrière et Gendreau mettent en œuvre, j’aborde trois traits spécifiques de la postmodernité, soit : l’impureté, l’élargissement de l’individualisme et le déclin des grands récits de légitimation. Je montre comment le « je » de l’autofiction se définit toujours par rapport à un « nous », qu’il soit choisi ou imposé. Dans Testament et Je suis un écrivain japonais, construction identitaire et construction littéraire se conjuguent ; pour se libérer des diverses puissances d’assujettissement qui pèsent sur eux, les deux autofictionnaires s’engagent dans des processus de subjectivation. J’avance que ces récits axés sur la mise en scène de soi représentent avant tout une pratique de création de soi impliquant des prises de position éthiques, esthétiques et politiques.
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