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Paru dans une revue internationale de critique génétique, spécialisée dans l'étude des manuscrits littéraires et de leurs processus de création, cet article se propose de transposer les questionnements autour de la genèse des œuvres qui... more
Paru dans une revue internationale de critique génétique, spécialisée dans l'étude des manuscrits littéraires et de leurs processus de création, cet article se propose de transposer les questionnements autour de la genèse des œuvres qui intéressent cette discipline à la muséologie. La transcription muséographique des objets issus du Moyen Âge occidental permet alors d'utiliser la trame génétique pour questionner leurs déplacements contextuels successifs et les glissements sémantiques qui en résultent.
Contribution au numéro spécial "Exposer des objets religieux". The Middle Ages reconstructed. Variations on ecclesiastical implementation in exhibition spaces A variety of approaches can be adopted in the patrimonial transmission... more
Contribution au numéro spécial "Exposer des objets religieux".

The Middle Ages reconstructed. Variations on ecclesiastical
implementation in exhibition spaces

A variety of approaches can be adopted in the patrimonial transmission of
religious objects. One such approach is concentrated on highlighting the
technical, historical or aesthetic aspects of pieces to the detriment of the
mentioning of former modes of efficiency. The artifacts are thus presented for their material qualities, how they can be typologized and as markers in formal histories. Another approach prefers to shed light on the socio-historic conditions that make it so that certain types of objects, at one point or another, are charged with sacred meaning. Regardless of where an institution situates itself between the two, the reappearance of objects associated with the Invisible is a challenge for a museum. Is the goal to reconstruct the intangible environment surrounding them? Can material fragments of lost or transformed religious practices allow for the reconstruction, in museum spaces, of a vision of religious practices, the organization of societies, rich networks of symbols and lost customs? What levels of meaning are expographic norms able to transcribe for objects such as those relating to Western medieval spirituality? Are they able to create exhibition and discussion spaces that accurately reflect the pre-museographical visibility and operability of these types of objects? Expographic trial and error around numinous heritage have to do with the retelling of History through the selection and handling of its vestiges. These experiments question the boundary between what is real and reconstructed, the authentic and the reproduction, between effects of signifying and effects of presence (to borrow the terms coined by Hans Ulrich Gumbrecht). Through objects relating to Christianity, this article aims to describe the resurgence of forms such as the outline of an altar or a cross as freeform variations on the characteristics of religious practice and medieval ecclesiastical spaces. Far beyond pointing out simple similarities with original elements, we aim to question the ways in which these deviations inform the artifacts that surround them and serve to support or destroy their anthropological meaning. In addition, Hayden Whites and Stephen Bann’s work make possible an examination of the extent to which the “museumification” of medieval civilization plays with both synecdoche and metonymy. Finally, by approaching the long rumination and reconstruction that this civilization has undergone during its patrimonial assimilation, this article touches on the dialogue with objects, that are, by their very nature, epiphanic (i.e.: destined to be effaced in the very moment they are revealed), as a sort of game of hide and seek with the missing parts of objects that open them up to mystery.
Contribution au 44e symposium international de l'ICOFOM (comité international pour la muséologie de l'ICOM) sur le thème "Décoloniser la muséologie"
Compte-rendu de thèse en histoire de l'art médiéval et muséologie (École du Louvre / Université de Neuchâtel
Le musée occidental procède par incorporation de fragments issus de cultures multiples qu’il intègre dans la matrice de sa propre logique d’exposition. Cette appropriation constitue une confrontation entre les valeurs concurrentes dont... more
Le musée occidental procède par incorporation de fragments issus de cultures multiples qu’il intègre dans la matrice de sa propre logique d’exposition. Cette appropriation constitue une confrontation entre les valeurs concurrentes dont les objets étaient porteurs dans les systèmes dont ils étaient issus et celles structurant l’institution muséale elle-même. Cet article approche le retable comme un objet dont la situation initiale, à la frontière avec la transcendance, permet de questionner les processus au cœur de la sacralisation. Les pérégrinations du retable depuis l’espace ecclésial invitent à envisager le transfert de sacralité à l’œuvre dans son déplacement.
Western Museums have composed themselves from fragments born in different cultures, integrated into the matrix of their own exhibition logic. This appropriation thus constitutes a confrontation between the competing values that objects have inherited in systems from which they came, and the values upon which the museum institution itself was built. As an entity on this border between immediate presence and connective transcendence, the altarpiece is proposed here as a locus to observe the dynamic process of sacralization. Finally, the journey of the altarpiece from the ecclesiastical place interrogates, on a theoretical level, the transfer of sacredness at work in its displacement.
Cet article s’intéresse à la présence en musée d’objets conçus pour donner à voir les mystères, servir au déroulement du culte ou encore pour orner les sanctuaires du christianisme médiéval. Il pose plus précisément la question des... more
Cet article s’intéresse à la présence en musée d’objets conçus pour donner à voir les mystères, servir au déroulement du culte ou encore pour orner les sanctuaires du christianisme médiéval. Il pose plus précisément la question des dispositifs par lesquels l’institution muséale présente des artefacts anciennement nécessaires à la manifestation du sacré. Le musée national du Moyen Âge de Cluny permet de suivre, sur 150 ans, le destin d’une collection de pièces d’orfèvrerie religieuse du Moyen Age. On découvre alors combien le regard que l’institution porte au fil du temps sur ces créations jadis empruntes de numinosité change profondément et comment ces évolutions se traduisent dans l’espace muséographique. Pour présenter les pièces typiques des trésors d’églises de sa collection, le père du  musée au XIXe siècle conçoit une création romantique évoquant l’espace des sanctuaires médiévaux. Le milieu du XXe siècle correspond ensuite à un temps de neutralisation du sens sacré de ces œuvres et à l’avènement d’une muséographie magnifiant leurs qualités matérielles et techniques. Sacralisation, désacralisation. Un troisième mouvement de ce balancier apparaît enfin à travers la conception de l’actuelle « salle du trésor » du musée restituant, originellement, la dimension sacrée de ces objets.
Musées & Monuments historiques : recension du dossier sur les tendances actuelles - entre architecture et muséographie - dont témoignent les rénovations des musées des Thermes et du Moyen Age de Cluny, d'Unterlinden à Colmar, des... more
Musées & Monuments historiques : recension du dossier sur les tendances actuelles - entre architecture et muséographie - dont témoignent les rénovations des musées des Thermes et du Moyen Age de Cluny, d'Unterlinden à Colmar, des Beaux-Arts de Dijon, de la Monnaie de Paris et du Familistère de Guise.
Recension de l'article de Yannick Le Pape, « La querelle du décor : aspects et évolutions de l’architecture intérieur des musées », Livraisons d’architecture, Le dessin d’architecture : œuvre/outil des architectes, Varia, n° 30, 2è... more
Recension de l'article de Yannick Le Pape, « La querelle du décor : aspects et évolutions de l’architecture intérieur des musées », Livraisons
d’architecture, Le dessin d’architecture : œuvre/outil des architectes, Varia, n° 30, 2è semestre 2015, p. 105-116.
Journée d'étude du Laboratoire de Langues romanes, Paris VIII, le 22 octobre 2020. Thème de recherche : "Regards croisés sur la façon dont le passé peut devenir un modèle – sur le plan historique, sociologique, psychologique, politique,... more
Journée d'étude du Laboratoire de Langues romanes, Paris VIII, le 22 octobre 2020.
Thème de recherche : "Regards croisés sur la façon dont le passé peut devenir un modèle – sur le plan historique, sociologique, psychologique, politique, artistique, littéraire et linguistique – après un processus de « fixation » et de « reconstruction » de ce qui, à la base, avait l’imperfection, la complexité et l’irréductibilité de la réalité même."
Research Interests:
Journée d'étude, vendredi 7 juin 2019,
ENS (ITEM), Paris VIII, HAR (Histoire des Arts et des Représentations)
Génétique des textes et des arts. Regards croisés sur l’œuvre comme processus : théories, pratiques et recherches en cours
Research Interests:
Journée d'étude, samedi 14 avril 2018, INHA
Research Interests:
Dans quelle mesure le reliquaire médiéval, ses présentations muséales et les formes de son existence antérieure, à l'époque médiévale, entrent-ils en résonnance avec la dialectique « théâtralité/pouvoir » retenue pour cette journée... more
Dans quelle mesure le reliquaire médiéval, ses présentations muséales et les formes de son existence antérieure, à l'époque médiévale, entrent-ils en résonnance avec la dialectique « théâtralité/pouvoir » retenue pour cette journée d'étude ? A quelles mécaniques visuelles et polyphoniques un tel objet peut-il être rattaché ? Conçu pour manifester autant que pour protéger les bribes de sacré qu'il renferme, le reliquaire fait écho aux extraordinaires et étranges machines dépeintes par Raymond Roussel entre les pages de Solus Locus, parcourues par Foucault puis Deleuze. Quelle est la caractéristique de ces machines ? C'est de donner à voir des spectacles insolites. C'est-à-dire qu'en plus de ce qu'elles font, elles font avant tout voir quelque chose, quelque chose qu'on ne pourrait pas voir en dehors de la machine. Il y aurait donc une forme de visibilité inséparable d'un processus machinique et il semble qu'on puisse justement la voir à l'oeuvre dans le reliquaire lui-même. On se donnait pour objectif de cette présentation d'explorer cette hypothèse selon laquelle le reliquaire non seulement opère en tant que machine optique mais encore le fait en jouant du registre dramatique. Par effet de dédoublement de l'objet vers sa périphérie, on examine dans le même mouvement combien dans son émission première, à la fin du Moyen Age central, comme dans ses redéploiements muséaux à partir de l'époque contemporaine, on retrouve les mêmes processus de visualisation puissamment tendus vers la théâtralité.
Research Interests:
Contribution au 41e symposium international de l'ICOFOM (comité international pour la muséologie de l'ICOM) sur le thème "Museum and the sacred"
Materials for the discussion of the 44th Icofom symposium “Decolonizing Museology: Museums, Mixing and Myths of Origin”, 15th to 18th of March 2021, Montreal (online event).
Translated version of the article published (pp. 100-104)
La présence est une énigme. Eprouvée par l’expérience et limitée seulement par la finitude, elle est un donné immédiat pouvant être appréhendé par l’art, saisi par l’objectif, en même temps qu’une mémoire transmise et réinventée par... more
La présence est une énigme. Eprouvée par l’expérience et limitée seulement par la finitude, elle est un donné immédiat pouvant être appréhendé par l’art, saisi par l’objectif, en même temps qu’une mémoire transmise et réinventée par l’écriture comme par la mise en scène. En tant qu’expression humaine, elle laisse des traces spécifiques qu’il revient aux disciplines historiques d’identifier et d’interpréter. La présence peut enfin se concevoir comme manifestation de l’invisible, échappant à l’épaisseur du monde et bouleversant l’ordre des phénomènes. Par-là, elle ouvre vers la mystique. La théologie, la philosophie, l’archéologie, la dramaturgie travaillent à partir de différentes acceptions de cette réalité polymorphe et des institutions telles que les musées composent à leur tour avec des objets qui sont autant d’empreintes de présence.
Placer une rencontre sur la thématique des « Saisie(s) de la présence » sous la houlette du Centre d’Anthropologie culturelle de Paris-Cité et le faire au contact des instantanés photographiques recueillis par l’œil sensible de Ferrante Ferranti devrait contribuer à cerner ce qui caractérise l’avènement de la présence et permettre d’enrichir ainsi la réflexion entourant les enjeux de sa réélaboration et de sa transmission patrimoniale.
À l’occasion du double centenaire de Thomas d’Aquin (2023 : 7e centenaire de sa canonisation ; 2025 : 8e centenaire de sa naissance) et parallèlement à des manifestations qui s’attacheront à l’approche philosophique et théologique du «... more
À l’occasion du double centenaire de Thomas d’Aquin (2023 : 7e centenaire de sa canonisation ; 2025 : 8e centenaire de sa naissance) et parallèlement à des manifestations qui s’attacheront à l’approche philosophique et théologique du « docteur angélique », l'UCO participe à la création d'un jeu autour de la figure du saint et lance ce chantier par une proposition de conférence sur les mises en images de ce Père de l'Eglise à travers le temps.
Research Interests:
Research Interests:
Archeology of an Epiphany. Reliquaries in the Middle Ages and their new display scenes in private collections, museums and Church treasuries since the XIXth century is a wide-ranging study about the construction of sacrality and the... more
Archeology of an Epiphany. Reliquaries in the Middle Ages and their new display scenes in private collections, museums and Church treasuries since the XIXth century is a wide-ranging study about the construction of sacrality and the possibility of its later transmission through
museums. It chooses Christian reliquaries and their inscription in architectural settings, ritual and liturgical performances in the Medieval Church as an observatory position to consider their later redeployments. In order to write a diachronic story of the different settings surrounding
these peculiar objects throughout times, this PhD mobilizes the philosophical concepts of “visibility and display” (from Foucault & Agamben), “cultural transfer” (Espagne), “appropriation” (Banxandall) and the notion of “framing” (Grave, Van Eck & Phélan).
Considering two enunciative systems separated in time, this work confronts in-depth analyses of the reliquaries among medieval visuality with comprehensive descriptions of their subsequent museological apparitions. The first chapters investigate the interactions between
what P. Brown has called the “special dead”, the shrines built to house them, and the gleaming materials chosen to reflect Heaven’s glory. These pages focus on the articulation of reliquaries, treasure chests, Church barriers and treasuries in the dynamic elaboration of the sacred based on the manifestation of liminality in Medieval Christianity. In a religion characterized by the Incarnation of an invisible God, relics appear here on a fragile border between created and uncreated, visibility and invisibility, presence through absence, seeing and believing. The
journey of these precious fragments of medieval art and spirituality away from their former enshrining leads the second part of this study to question museological transcriptions and interpretations of the sacred over a long period of time. Chronologically and then thematically,
it brings together new scenes of apparition around reliquaries from permanent installations, temporary exhibitions, and contemporary church treasuries (exhibition units come from France, Germany, Switzerland, Belgium, Italy and Great Britain). Choosing the reliquary as a locus to observe the dynamic of sacralization in Medieval devotion, this essay queries the processes of historical appropriations of sacred objects, negotiations between the former meanings and uses
of these, and the transfer of sacredness. It underlines the extent to which exhibiting is always an interpretative operation framing both the art and society it stages and the figure of the museum itself inseparable from one’s own system of belief and authority.