Histoire Des Musées

Absente des envois fondateurs de la circulaire Chaptal de 1801, il faut attendre 1839 pour que la ville de Metz se dote d’un musée. Il est alors créé sous l’impulsion des sociétés savantes locales et des artistes de l’École de Metz. Malgré un budget limité, le développement des collections et de l’institution suit un modèle traditionnel dans l’histoire des musées français jusqu’à la chute du Second Empire. Mais, entre 1871 et 1918 avec l’annexion de l’Alsace-Moselle au Reich allemand, l’établissement va connaître de profondes transformations dans un contexte politique inédit. Le musée profite des avancées de la science allemande, notamment dans le domaine de l’archéologie. Les Musées de Metz connaissent alors un premier âge d’or avec la construction de nouveaux bâtiments et un accroissement constant des collections archéologiques. L’établissement n’est plus seulement un musée des Beaux-arts mais aussi un important musée archéologique qui devient même un musée de site avec la découverte dans ses sous-sols des anciens thermes gallo-romains de Metz en 1932. Durant la Seconde Guerre mondiale, le musée devient un outil de propagande au service de l’occupant et sert de centre de collecte aux objets spoliés par les nazis. Il faut attendre la nomination de Gérald Collot en 1957 pour que les Musées de Metz connaissent un nouvel âge d’or. De 1964 à 1980, ce conservateur, attentif aux projets de rénovation urbaine, intègre dans les collections du musée de multiples témoignages patrimoniaux qu’il réussit ainsi à sauvegarder. Étendant les collections, il transforme la présentation des œuvres des musées de La Cour d’Or et crée un des premiers musées d’architecture médiévale en Europe. Le lancement du programme de rénovation architecturale du musée a encouragé la rédaction de cet ouvrage où la période la plus récente est présente grâce à une série d’entretiens réalisés avec les personnalités liées à l’histoire du lieu ces quarante dernières années. Issu d’une fondation classique, les musées de Metz par de leur inscription dans un territoire marqué par l’Histoire et deux guerres mondiales sont un exemple peu ordinaire dans le paysage muséal français. Véritable institution transnationale ou les visions muséales française et allemande cohabitent, musée confronté à la création d’une annexe du Centre Pompidou, un ouvrage relatant l’histoire du musée mais également les enjeux politiques, culturels et sociaux à l’œuvre, s’avérait plus que nécessaire.

Le Musée ethnographique de Genève, selon sa dénomination d'origine, a été créé en 1901. Mais « créé » ne veut pas dire qu'il est né dans une situation vierge, décidé un beau jour et aussitôt garni d'objets qui seraient arrivés là sans avoir de passé à Genève. La genèse de cette institution s'inscrit au contraire dans une histoire des musées genevois déjà ancienne à l'époque, remontant à l'aube du 18 e siècle.

Écrire l'histoire matérielle du Décret Chaptal (14 fructidor an IX) et du Décret du 15 février 1811 qui le complète, à la suite desquels près de 900 peintures en tout ont été envoyées dans 18 villes de la Première République, puis de l’Empire napoléonien.

Comment les œuvres ont été choisies puis attribuées à chaque ville ? Selon quels critères ? Comment l’administration du Musée central des Arts (puis celle de Dominique Vivant Denon) a mis en place l’organisation nécessaire au suivi de ces envois, à la préparation des œuvres à leur restauration, et à la comptabilité liée à cette organisation ? Et y a-t-il un lien avec le décret de 1811 qui lui ressemble ?

Enfin, ces premiers envois, quel était leur statut ? Dons ou dépôts d’œuvres d'art ? Que peut-on en conclure sur les relations entre l’Etat (l’administration du Louvre et le ministère de l’Intérieur) et les villes des départements au début du XIXème siècle ?
Il semblerait que les liens mises en place alors ont marqué, et marquent encore, la politique culturelle et la vie des musées en France.

A venir en annexe :
- Tableau complet des œuvres envoyées à chacune des 18 villes concernées, avec leur cartel technique, les interventions de restauration réalisées à l’occasion de leur envoi, les éventuels changements de format, leur localisation actuelle, et autres éléments particuliers.
(Inventaire dressé à partir de documents conservés dans les fonds des Archives des Musées Nationaux et des Archives Nationales, complétés par une recherche dans les centres d’archives départementaux et municipaux d’un grand nombre de villes concernées).

- Éléments de statistiques tirées de ces données, analysés dans le corps du texte.

A tese tem por objetivo investigar os discursos construídos pelo Museu de Arqueologia de Itaipu (MAI) e a partir dele através de narrativas do patrimônio cultural. O trabalho parte da hipótese de que a produção de memórias e de identidades em Itaipu estrutura-se em relação à cultura material e ao espaço. Para tanto, a pesquisa problematiza o processo de tombamento das ruínas do Recolhimento de Santa Teresa em 1955 e o projeto de uso do monumento como museu. A partir da abertura do MAI em 1977, constitui-se uma nova temporalidade pelo viés do patrimônio arqueológico pré-histórico, cujos vestígios serão mobilizados tanto por agentes do Iphan quanto pelos pescadores locais para proclamar suas memórias e escrever suas histórias. Por fim, a análise recai no reverso do processo, quando os nativos se apropriarão do discurso patrimonial para legitimar a antiguidade de sua presença e de seu saber-fazer em Itaipu em interlocução com o MAI, que destinará seu olhar para o patrimônio cultural e o patrimônio natural desse território.

Dans l' article présent on s' occupe de la présentation des Musées d' Education à Rouen et à Veria: leur histoire, les objets y contenus. Les approches sémiotiques concernent la structure et les systèmes sémiotiques de leur lieu architectural, des objets y étalés et des gens y travaillant ou les visitant. Les informations tirées des objets muséaux contribuent à l' enrichissement des connaissances sur l' Histoire d' Education en France et en Grèce, l' enseignement du français et du grec en tant que langues maternelles et étrangère (seulement la première). 
Στο συγκεκριμένο κείμενο επιχειρείται μια διεπιστημονική προσέγγιση (με στοιχεία  για  την  Ιστορία  της  Εκπαίδευσης,  τη  Γλωσσολογία,  τη  Σημειωτική, τη Διδακτική της Μητρικής και Ξένης Γλώσσας, τη Μουσειολογία, τη Διαπολιτισμικότητα κλπ) επιδιώκοντας την απόκτηση γνώσεων για την Εκπαίδευση στη Γαλλία και την Ελλάδα μεταξύ των 18ου και 20ού αι, μέσω των εκθεμάτων δύο Μουσείων Εκπαίδευσης: ενός στην πόλη Rouen της Γαλλίας και του αντίστοιχού του ‘Χρίστος Τσολάκης’, στη Βέροια. Από την παρουσίαση των ποικίλων εκθεμάτων τους ως πρώην αντικειμένων Εκπαίδευσης εξάγονται  πληροφορίες  για  τις  ομοιότητες  και  διαφορές,  διαχρονικά  και  συγχρονικά, μεταξύ των δύο Μουσείων των δύο χωρών και των Εκπαιδευτικών Συστημάτων τους δίνοντας ποσοτικά και ποιοτικά αποτελέσματα. Η σημειωτική προσέγγιση αφορά ειδικότερα τη διευθέτηση των χώρων τους, τα σημειωτικά συστήματα που επισημαίνονται σ’ αυτά όπως και τα είδη, τη λειτουργικότητα κλπ. των διαφόρων μουσειακών αντικειμένων τους. Ως αποτέλεσμα, η Εκπαίδευση που επιτελείται διαμέσου των Μουσείων εστιάζεται στον τρόπο  λειτουργίας  του  εγκεφάλου  των  επισκεπτών  τους  και  την  επεξεργασία  των πληροφοριών που προσλαμβάνονται από ό,τι περιέχεται σε αυτά.

Recensione al primo volume di un’opera magna, ma anche opera omnia, nella quale confluiscono gli studi di una vita del filosofo e storico franco-polacco Krzysztof Pomian.

Una trilogia attesa quella di cui si compone Il museo. Una storia mondiale,la cui uscita è scandita da Gallimard che ne ha già pubblicato i primi due tomi nella collana Bibliothèque illustrée des Histoires (Du trésor au musée,2020, 704 pagine, 120 ill., € 35 e L’ancrage européen, 1789-1850, 2021 550 pagine, 114 ill., € 35), mentre posticipa al prossimo autunno il terzo e ultimo volume (À la conquête du monde, 1850-2020). Segue a ruota la traduzione italiana, inaugurata lo scorso giugno col primo libro e di cui usciranno tra questa primavera e l’anno prossimo, sempre nella collana Grandi Opere di Einaudi, gli altri due volumi di cui si auspica quanto prima possibile, è il caso di dirlo subito, anche una versione paperbacks.

[...]
in Pre-prin, Sisca (Società italiana di Storia della critica d’arte)

Ce mémoire consiste en une étude de cas étendue sur le processus de renouvellement de l'exposition permanente au Musée de la Civilisation à Québec C'est notre histoire : Premières Nations et Inuit du XXI siècle (2013 – en cours). Les travaux ont entre autres mobilisé un vaste terrain de consultation à travers les communautés autochtones au Québec et enclenché la mise sur pied d'un comité scientifique, d'une assemblée consultative et d'un partenariat privilégié avec l'organisme autochtone la Boîte rouge vif. L'initiative du musée a été célébrée dans le monde muséal à titre d'exemple abouti de nouvelle muséologie communautaire et de décolonisation dans les musées. Mais est-ce que ce complexe processus d'élaboration a réellement participé à la réparation nécessaire des rapports historiques de domination dans une société issue du colonialisme de peuplement? À l'aide d'une contextualisation approfondie des dynamiques coloniales de l'histoire des musées, cette recherche se penche sur les rapports de pouvoir coloniaux structurels dans le champ des arts. Elle permet un pont académique entre le nouveau champ d'études du colonialisme de peuplement et le contexte spécifique du Québec. La méthodologie interdisciplinaire, issue des approches critiques et décoloniales, a favorisé l'utilisation de données qualitatives au moyen d'entretiens de groupe et individuels avec des personnes ayant participé au processus à divers niveaux d'implication. L'étude de cas permet de constater que les dynamiques coloniales sont toujours à l'œuvre dans les institutions comme le Musée de la civilisation, et que les changements structurels espérés et annoncés ne se sont pas complètement achevés.

ou, ajouts de bronze, ciment, marbre... et autres éclats, dans la construction des pistes.Entre les éboulis de la montagne découpée.
Edition sur la polysémie du vandalisme, l'iconoclasme décolonial et mémoriel (travail en cours). Une sorte de dialogue autour de deux sculptures acéphales : Victoire de Samothrace et statue de l'impératrice Joséphine...

Comment les musées s'inscrivent-ils dans l'univers de l'information documentaire? Pourquoi n'y sont-ils pas systématiquement associés au même titre que les archives et les bibliothèques? Quelles invisibles frontières les séparent? Voilà les questions qui sont à l'origine de notre réflexion. Celle-ci s'est vite avérée protéiforme avec une vision théorique sur l'information documentaire puis sur la relation que peuvent entretenir bibliothèques et musées, une pensée plus comparatiste, le besoin de faire un stage sur le terrain et des entretiens. La question a été abordée sur plusieurs fronts et par deux personnes, ce qui donne au résultat une teinte un peu impressionniste. Mais ce côté mosaïqué possède l'avantage corollaire d'une vision plurielle dont l'orientation n'est pas uniforme. Parmi les lectures sur ces sujets que nous avons faites, aucune n'embrassait un tel panorama.
Notre expérience et notre manière de voir les choses surtout sont celles des bibliothécaires que nous sommes. Cela nous a porté à entreprendre une démarche comparative entre deux types de vision, deux manières de faire. Nous avons confronté les pratiques des musées à celles que nous connaissons et avons étudiées dans le cadre du CESID. Conscientes de la subjectivité de notre point de vue et de son orientation bibliothéconomique, et désireuses d'apporter à notre travail un contrepoint pratique, nous avons effectué un stage en musée. Ceci nous a permis d'améliorer notre connaissance du monde muséologique et d'en observer les pratiques de l'intérieur ; de confronter la théorie, littérature spécialisée, et la réalité d'un terrain spécifique ; et de mesurer aussi l'écart entre certains présupposés et cette réalité.
Ce travail se présente en deux parties, la première plutôt théorique et la seconde pratique. Les premiers chapitres interrogent les distinctions et les ressemblances entre les deux types d'institutions, en cherchant à comprendre pourquoi il existe une frontière aussi étanche entre elles, où celle-ci se situe et en quoi elle consiste. Nous nous y efforçons également d'envisager un dialogue possible entre les deux et de trouver un dénominateur commun. Nous commencerons par nous pencher sur le matériau traité et examinerons en quoi consiste le concept de document. Les missions et les pratiques respectives des bibliothèques et des musées seront ensuite analysées et confrontées. Suivra une étude sur l'évolution actuelle et les perspectives introduites notamment par l'apparition du numérique et du web. Enfin, en cherchant à trouver un point de rencontre, nous exploiterons le cas particulier des bibliothèques de musée.
La seconde partie, de nature pratique et liée à l'expérience de terrain que nous avons acquise, est plus orientée sur les professionnels de musée, leur vision et les outils qu'ils développent et dont ils se servent. Nous commencerons, dans une perspective assez large, par une discussion de l'intérêt que les sciences de l'information documentaire peuvent revêtir pour les musées. Puis nous discuterons rapidement de la politique culturelle en Suisse. Nous présenterons ensuite le Musée historique de Lausanne et ses spécificités. Ceci nous amènera à parler d'un outil documentaire qui y a été mis en place et qui y est utilisé: le système d'information documentaire MUSERIS qui est exceptionnel en Suisse romande à plus d'un titre. Nous passerons finalement à une partie concernant les enquêtes. Une enquête quantitative particulièrement intéressante sera présentée ainsi que les entretiens que nous avons réalisés avec divers acteurs du musée. Entretiens qui seront commentés et analysés.
À travers ce travail, nous désirons jeter une passerelle entre des univers voisins qui ont à communiquer davantage. Il nous permettra également d’avoir une vision moins restreinte de notre domaine et d’observer une autre manière de faire.
Enfin, nous tenons à préciser, d'entrée de jeu, que dans le cadre de ce travail nous envisageons les relations entre bibliothèques et musées puisque ce sont les deux spécialités qui nous intéressent tout en ayant à l'esprit qu'il faudrait adjoindre les archives à une telle réflexion. Cela dépasse malheureusement nos compétences actuelles et le cadre d'un mémoire de fin de CESID.

Manuèle Ducret et Julie Gindre

O artigo tem por objetivo refletir sobre os casos do Museu das Missões e do Museu de Arqueologia de Itaipu, museus regionais vinculados ao Instituto do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional (Iphan), a partir da perspectiva do tombamento das ruínas em que se situam, seguido de sua conversão em museus. A análise parte do caráter evocativo das ruínas em relação a um tempo pretérito e ao que o presente conservou dele para, então, discutir as políticas institucionais em termos de restauração, da criação de museus, do patrimônio arqueológico e da aquisição de acervo, tendo como objeto de estudo os dois únicos museus-ruínas no conjunto de 29 museus do órgão naquilo que têm em comum e nas diferenças, mas, acima de tudo, na excepcionalidade de seus formatos frente aos demais museus do Iphan.

des musées est marqué depuis les années 2000 par un mouvement sans précédent de création de nouvelles structures sur les cinq continents. Les pays émergents, Chine en tête, connaissent une frénésie de constructions muséales. L'avènement du musée à l'échelle planétaire, plutôt lié à la destinée d'une métropole que d'une nation, révèle plusieurs caractéristiques telles qu'une uniformisation au détriment de modèles singuliers non duplicables et un discours politique centré sur le marketing territorial ou la ville créative. Face à cette nouvelle donne internationale, les commanditaires doivent d'abord réfléchir à la façon dont ils peuvent éviter l'écueil de la standardisation et prendre en compte une autre évolution récente, celle de la participation des citoyens dans la vie et les institutions culturelles. De Beaubourg à Bilbao, caractéristiques du développement contemporain des musées L'architecte berlinois Claus Käpplinger a identifié le centre Georges Pompidou comme étant le premier équipement culturel utilisant le marketing pour vendre son image auprès du public et des partenaires 1. Le choix de deux architectes internationaux, Renzo Piano et Richard Rogers, participe de cette stratégie de marketing territorial, comme la requalification urbaine du quartier du Marais et des Halles, avec une gentrification assumée. Käpplinger compare le musée à un centre commercial où l'enjeu de la visite n'est pas forcément de consommer des expositions ou de l'art mais de profiter d'une vue, de se promener dans un jardin, de manger, d'acheter un livre, un objet. Pour la première fois, le visiteur du musée peut déambuler dans le lieu sans contempler l'exposition proposée. Né avec Beaubourg, le concept va faire florès par la suite, dans les principales métropoles occidentales puis dans les villes-monde des pays émergents. Ce modèle d'équipement culturel, conçu comme levier de développement économique et de redynamisation d'un quartier, franchit une nouvelle étape avec le musée Guggenheim de Bilbao. Ici, c'est à une métropole dans son ensemble que le musée doit apporter un regain économique. Ce sont les villes, dans la majorité des cas de taille conséquente, qui s'engouffrent dans cette opportunité dans le but d'exister et de peser dans le concert de la mondialisation qui favorise le développement des cités-Etats et des métropoles, au détriment des nations et d'ensembles plus vastes.

Resumen. Este artículo presenta un estudio museográfico analítico del Museo Julio Romero de Torres de Córdoba en su momento de creación, un ejemplo claro de museo monográfico de autor. Inaugurado en 1931 en un contexto que resultó clave para el desarrollo de unas museografías y discursos concretos: la repentina muerte del pintor, los éxitos cosechados, su relación con Córdoba y los contextos de creación y doméstico. El presente trabajo pretende ocuparse del descubrimiento, descripción y análisis de los espacios museográficos creados para este nuevo museo cordobés, con el objetivo de extraer su significación y proporcionar una lectura narrativa de su discurso. Palabras clave: Museografía; museología; Museo Julio Romero de Torres de Córdoba; discurso mu-seográfico; museo. [en] Museography and narration in the first Julio Romero de Torres Museum of Cordoba (1931) Abstract. This article presents an analytical museographic study of the Julio Romero de Torres Museum of Córdoba at the moment of its creation, a clear example of a monographic author museum. Open in 1931 in a context key to the development of a certain museographies and discourses: the sudden death of the artist, the gather achievements, his relationship with Córdoba and the contexts of creation and domestic. This work aims to take care of the discovery, description and analysis of the museographic spaces created for this new museum in Cordoba in order to extract its significance and to provide a narrative reading of its speech.

Présentation du Musée de la céramique d’Andenne (province de Namur, Belgique), tel qu’il était en 2004.
L’invitation au musée, publication du Service du Patrimoine culturel (Direction générale de la Culture) du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, n° 6/7/8, Bruxelles, 2004, pp. 4-8.

Entre 1794 et 1815, les gouvernements français successifs dépossèdent au gré des campagnes militaires les nations défaites de leur richesse artistique. Mais à la fin du Siècle des Lumières l’invocation du droit séculaire du vainqueur à s’enrichir aux dépens du vaincu ne suffit plus, et les conquêtes artistiques rassemblées à Paris se justifient par l’entremise d’un discours alliant liberté des peuples et sauvetage des œuvres, et au sein duquel la restauration des tableaux spoliés joue un rôle capital.
En s’érigeant en « Patrie des arts et du génie », la France considère de son devoir de conserver des chefs-d’œuvre extirpés des grandes collections européennes afin de les transmettre à la postérité. Ainsi, après une mise en place difficile, les grandes campagnes de restauration qui se succèdent au musée du Louvre permettent de légitimer ses transferts par le soin dont les œuvres y font l’objet. Largement exposés ces travaux contribuent alors à une certaine tolérance des saisies par l’intelligentsia européenne.
Enfin l’extraordinaire afflux de peintures aux problématiques de conservation variées permet le développement de pratiques innovantes et de réflexions déontologiques autour de la matérialité de l’objet, posant ainsi les bases d’une nouvelle discipline.

Between 1794 and 1815, throughout their military campaigns, the successive French governments stripped the defeated nations of their artistic wealth. But, at the end of the Enlightenment, invoking the victor’s right to enrich itself at the loser’s expense was no longer enough, and the artistic spoils gathered in Paris were justified by a discourse about peoples’ freedom and saving works of art, within which the restoration of the paintings seized played a key role. By establishing itself as the ‘country of arts’, France considered it its duty to preserve masterpieces extracted from major European collections in order to hand them down for posterity. In this way, after a difficult implementation, the series of major restoration campaigns at the Louvre
Museum legitimised its transfers by the care given to the paintings. This broadly publicised work contributed to a certain amount of tolerance for the seizures from the European intelligentsia.
Finally, the extraordinary inflow of paintings with varied conservation problems enabled the development of innovative practices and ethical discussion surrounding object materiality, laying the foundations of a new discipline.

Héritier d’une importante fortune, le Genevois Gustave Revilliod (1817-1890) consacre sa vie, d’une part aux lettres et à l’édition, d’autre part à ses collections composées principalement d’arts appliqués et de beaux-arts. En philanthrope, il entend offrir ces dernières à l’étude comme à l’admiration de ses concitoyens. Dès 1866, il ouvre à des visiteurs choisis le premier «musée» qu’il a installé dans la demeure familiale de la rue de l’Hôtel-de-Ville. Dix ans plus tard, il se lance dans la construction d’un musée baptisé Ariana en mémoire de sa mère, dans le parc de Varembé, immense domaine familial sur lequel s’installera plus tard la SDN (devenue par la suite l’ONU). Ses voyages, en Europe, en Egypte et en Asie, seront l’occasion d’acquérir des objets d’horizons multiples qui témoigneront d’un goût profond pour la diversité humaine et ses talents variés. Légué à la Ville de Genève avec une grande partie des biens du mécène, le Musée Ariana sera peu à peu réorganisé et ses collections dispersées entre les autres musées municipaux. C'est à explorer leur disposition d'origine et ses significations que s'attache cet article.

Une collection de musée se partage avec le plus grand nombre. C’est l’idée qui sous-tend la dernière publication du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire à Lausanne : la mise en lumière d’un fonds à la longue histoire. Chaque collaborateur du Musée a choisi une série d’objets qui l’émeuvent, l’intriguent ou lui semblent incontournables, pour les présenter dans de courtes notices éclairant leur singularité ou leur valeur historique. Ce sont ainsi près de 150 objets des collections d’archéologie, d’histoire et d’ethnographie qui sont révélés, parfois pour la première fois.
Plutôt que d’être présentés chronologiquement, ces fragments du passé ont été répartis dans quatre chapitres correspondant chacun à une étape de la vie du MCAH et de l’archéologie vaudoise, de 1852 à 2015. Les prises de vue des pièces ont été confiées au photographe Yves André, qui a porté un regard neuf sur les matières, les textures et les décors de chacune d’elles. Destiné à un très large public, cet ouvrage propose donc une plongée dans l’histoire de la constitution des collections de l’un des plus importants musées suisses d’archéologie et d’histoire. Les pièces choisies vont du Paléolithique au 20e siècle. Elles proviennent du sous-sol ou de monuments vaudois tels que la cathédrale de Lausanne, le château de Chillon ou l’abbaye de Romainmôtier, mais aussi d’Europe et du monde entier (ethnographie et archéologie méditerranéenne).

A partir de données collectées auprès d'un peu moins de trente établissements muséaux répartis dans 8 régions françaises, l'auteur analyse le "poids" respectif de 24 fonctions-métiers répartis en 7 grandes familles de métiers opérationnels au sein des musées de France en 2017. Cette enquête exploratoire préfigure en creux une redéfinition des métiers et des organisations muséales françaises et interroge la capacité des professionnels à questionner leurs pratiques.

L’association Musées Méditerranée s’est attachée à souligner l’importance de ce patrimoine en invitant des conservateurs et des chercheurs à communiquer sur leurs expériences et leurs pratiques. L’un des objectifs de ces échanges est de démontrer l’impact de l’histoire des collections et des recherches scientifiques dans l’enrichissement des patrimoines et des connaissances. Le renouvellement des expositions permanentes – notamment dans les musées de site – est un sujet de réflexion fondamental, tout autant que les modes de valorisation des mobiliers conservés dans les réserves.

L'actualité de la Muséologie à l'Espagne et la définition de Musée.

La Nouvelle Muséologie a été l'une des tendances qui ont marqué l'histoire de la Muséologie dans la seconde moitié du XXe siècle. Cette influence on peut être vu dans la définition du mot Musée de l'ICOM. La vision globale entre la communauté, le territoire et le patrimoine; ou à l'amélioration de la fonction sociale étaient certains de leurs contributions.

Depuis les années soixante-dix et quatre-vingt où cette Nouvelle Muséologie était née, la Muséologie, en général, elle a changé, muté, elle s'a métamorphosé et elle a redéfini le concept de musée. La mondialisation a rendu les voix des différents pays ont pu contribuer à ce processus de redéfinition du musée, l'adaptation aux différentes réalités sociales.

Espagne, ces dernières années, a connu de nombreuses expériences à proximité des postulats de la Muséologie Sociale. Une simple date, il y a plus d'une centaine d'institutions avec le nom de Ecomusée. Le chemin qu'ils suivent les musées espagnols c'est l'innovation sociale pour la gestion du patrimoine et le transfert des connaissances.

Cette proposition vise à montrer ce que le panorama muséologique espagnol, communautaire et institutionnelle, peut contribuer à la définition de la notion de Musée.


La actualidad de la Museología española y la definición de Museo.

La Nueva Museología fue una de tendencias que marcó la historia de la museología de la segunda mitad del siglo XX. Esta influencia se puede constatar en la propia definición de Museo que posee el ICOM. La visión global entre comunidad, territorio y patrimonio; o la potenciación de la función social fueron algunas de sus aportaciones.

Desde aquellos años setenta y ochenta en los que se formó esta Nueva Museología, la Museología, en general, ha cambiado, mutado, se ha metamorfoseado y ha ido redefiniendo el propio concepto de museo. La globalización ha hecho que las voces de diferentes países hayan podido contribuir a este proceso de redefinición del museo, de adaptación a las diferentes realidades sociales.

España, en los últimos años, ha visto crecer numerosas experiencias cercanas a los postulados de la Museología Social. Un simple dato, existe más de cien instituciones que usan el nombre de ecomuseo. El camino que están siguiendo los museos españoles se encuentra en la innovación social para la gestión del patrimonio y la transferencia de conocimiento.

Esta propuesta pretende mostrar cuál es el panorama museología española, comunitario e institucional, y cómo esa realidad puede contribuir a la definición del concepto Museo.

Tout est parti d’un constat : des mondes d’une très grande diversité se sont reconnus et se reconnaissent dans un nom, le contemporain, pour dire un nouveau rapport au temps et à l’espace. Ce mot, par lequel des communautés se désignent, s’est imposé dans tous les domaines de la vie commune, dans tous les univers de discours et, c’est une première, sur l’ensemble de la planète.
Lorsqu’on entreprend d’enquêter sur le contemporain, c’est donc une myriade de données, parfois contradictoires, qui s’impose. Un véritable brouhaha. Mais de ce brouhaha, une dynamique se dégage ; une dynamique de décentrement, de débordement, de décadrage, instituant un nouvel imaginaire.
Toutes les histoires documentées dans cet essai retrouvent ce mouvement. Ainsi de la massification et de la différenciation des sociétés qui ne se laissent plus discipliner dans les concepts politiques hérités de la modernité. Ainsi de la production et de la transmission du savoir, plus horizontales et diffuses, opérant à travers des modes plus démocratiques et moins élitistes. Ainsi du temps vécu comme une concordance de temporalités à l’ère hypermédiatique. Ainsi des formes artistiques et des productions culturelles qui, s’affranchissant de leurs supports et de leurs cadres habituels, rendent indistincts le dedans et le dehors, l’acteur et le spectateur, la production et la publication. Ainsi de la pensée du monde, qui est désormais une pensée des mondes.
En six stations qui sont autant de mots-clés du contemporain (exposition, médias, controverses, publication, institutionnalisation, archéologie), cet essai s’attache à décrire les transformations actuelles des formes culturelles et des visions de l’histoire.

Une enquête publiée par l'hebdomadaire Paris Match Belgique, le 22 mars 2018.

Refusant de se soumettre, un puissant chef Tabwa eut la tête tranchée et son crâne fut ramené en Belgique. Il s’y trouve toujours. Conservé par un musée mais à l’abri des regards, comme dans une oubliette...

En 1972, le Musée des beaux-arts de Montréal présentait Les chroniques du Québec d’Arthur Villeneuve. Première rétrospective consacrée à l’oeuvre du « peintre-barbier » de Chicoutimi, cette exposition a connu une forte affluence et obtenu une large couverture médiatique, comme toute manifestation culturelle qui parvient à faire l’événement. Pour comprendre les sources et les effets de ce phénomène, l’auteur s’intéresse aux arts visuels dans le Québec des années 1960 et 1970, et surtout à la place qui leur était faite, à Montréal d’une part, et au Saguenay-Lac-Saint-Jean d’autre part. En confrontant les discours véhiculés dans la presse nationale et dans la presse saguenéenne, il montre que la reconnaissance artistique de Villeneuve s’est appuyée sur la rencontre médiatisée entre deux espaces culturels distincts, la métropole et la région périphérique. Générateur d’altérité, ce face-à-face entre l’ici et l’ailleurs a favorisé la convergence d’opinions au départ divergentes sur le peintre et son art. Ce retournement s’est cristallisé lors de la rétrospective de 1972 et fut indissociable d’une récupération de l’événement par des politiciens et des acteurs du monde de l’art.

En abordant les réflexions énoncées par Quatremère de Quincy, le thème de ce colloque invite à se pencher sur les problèmes et les solutions engendrées par la circulation des œuvres et des objets archéologiques, lors des contextualisations et de présentation, mais également les actions de mise en valeur du patrimoine artistiques et/ou archéologiques in situ. Par le biais d’une approche plurielle, convoquant les méthodes historique, archéologique, anthropologique, muséologique et artistique, nous souhaitons porter un regard nouveau sur les thématiques de la contextualisation de l’art et des vestiges.

Je vais explorer l'évolution des récits de la salle de l'Histoire canadienne depuis 50 ans. Avec un perspective théorique du colonialisme de peuplement,  j'analyse comment ce récit national a changé au fil du temps et comment les voix autochtones ont été absentes ou présentes.