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Pierre Ange Salvadori
  • Centre Roland Mousnier
    1, rue Victor Cousin
    75230 Paris Cedex 05

Pierre Ange Salvadori

  • Ph.D. candidate in Early Modern History, Sorbonne University/EHESS Temporary Lecturer (ATER), University of Franche-C... moreedit
  • Dr. William O'Reilly (Cambridge), Prof. Denis Crouzet (Sorbonne), Prof. Caroline Callard (EHESS), Prof. Alexandra Walsham (Cambridge)edit
Ce livre propose une histoire des savoirs sur le Nord à la Renaissance, du Nord scandinave au Nord arctique en passant par un nouveau Nord global. Ce faisant, il éclaire la réforme cartographique du xvie siècle et sa fixation du Nord en... more
Ce livre propose une histoire des savoirs sur le Nord à la Renaissance, du Nord scandinave au Nord arctique en passant par un nouveau Nord global. Ce faisant, il éclaire la réforme cartographique du xvie siècle et sa fixation du Nord en haut des cartes, à mesure que ce point cardinal devient lieu d’origine et espace de projection, loin du paradigme médiéval et biblique du Septentrion diabolique. De nouveaux savoirs impériaux font alors du Nord un acteur de l’« englobement du monde » (A. Romano) : par lui peut être facilitée la rencontre Orient-Occident, à travers l’Arctique, nouvel horizon de la fin du xvie siècle.

En chemin, l’ouvrage dévoile la maturation de la projection impériale suédoise, replacée dans le contexte de l’humanisme cartographique, localisant un rêve d’empire en amont des chronologies habituelles et à la surface d’un espace cartographique et imprimé hanté par les spectres des anciens Goths. Suivant les regards de l’humanisme suédois (Olaus et Johannes Magnus, Olaus Petri…) et des cartographes nord-européens (Mercator, Ortelius, John Dee, ou le cosmopolite Guillaume Postel…), ce livre reconstitue quelques-uns des ferments savants de la « septentrionalisation de l’Europe », lorsque le centre de gravité du continent se déplace au Nord, tandis que certains humanistes entendent « dés-orienter » la Renaissance européenne.
Ce livre propose une histoire pragmatique des savoirs sur le Nord à la Renaissance, du Nord scandinave au Nord arctique en passant par un nouveau Nord global. Ce faisant, il éclaire la réforme cartographique du xvie siècle et sa fixation... more
Ce livre propose une histoire pragmatique des savoirs sur le Nord à la Renaissance, du Nord scandinave au Nord arctique en passant par un nouveau Nord global. Ce faisant, il éclaire la réforme cartographique du xvie siècle et sa fixation du Nord en haut des cartes, à mesure que ce point cardinal devient lieu d’origine et espace de projection, loin du paradigme médiéval et biblique du Septentrion diabolique. De nouveaux savoirs impériaux font alors du Nord un acteur de l’« englobement du monde » (A. Romano) : par lui peut être facilitée la rencontre Orient-Occident, à travers l’Arctique, nouvel horizon de la fin du xvie siècle.

En chemin, l’ouvrage dévoile la maturation de la projection impériale suédoise, replacée dans le contexte de l’humanisme cartographique, localisant un rêve d’empire en amont des chronologies habituelles et à la surface d’un espace cartographique et imprimé hanté par les spectres des anciens Goths. Suivant les regards de l’humanisme suédois (Olaus et Johannes Magnus, Olaus Petri…) et des cartographes nord-européens (Mercator, Ortelius, Dee, Postel…), ce livre reconstitue les ferments savants de la « septentrionalisation de l’Europe », lorsque le centre de gravité du continent se déplace au Nord, tandis que la Renaissance européenne se « dés-oriente ».
Dernier archevêque catholique de Scandinavie de 1544 à 1557, Olaus Magnus est l’auteur d’une œuvre polymorphe, qui peut être lue comme vaste récit de voyage, pour peu que l’on envisage la carte comme une écriture de soi et comme un récit... more
Dernier archevêque catholique de Scandinavie de 1544 à 1557, Olaus Magnus est l’auteur d’une œuvre polymorphe, qui peut être lue comme vaste récit de voyage, pour peu que l’on envisage la carte comme une écriture de soi et comme un récit viatique dont la grammaire doit être patiemment déchiffrée au prisme de la géographie sacrée et de la sémiologie, ainsi que par un recours au contexte historique. Ce n’est sans doute que par ce biais que l’on peut décrypter le plus haut sens anagogique de la Carta Marina d’Olaus Magnus (1539).
In 1432, a Venetian craft shipwrecked in the North Sea before its surviving crew drifted and reached an island of the Lofoten archipelago, where the Southerners were warmly hosted by the local fishermen and their often-naked wives. The... more
In 1432, a Venetian craft shipwrecked in the North Sea before its surviving crew drifted and reached an island of the Lofoten archipelago, where the Southerners were warmly hosted by the local fishermen and their often-naked wives. The prevailing nudity of the Northerners, a token of their divine election as well as the sign of the Southerners’ arrival in a Nordic Eden, lies at the core of the travel account the few survivors wrote once back in Italy. In 1555, in his Historia de gentibus septentrionalibus, the Swedish archbishop Olaus Magnus also dwelt on the topic of Scandinavia – Sweden in that case – as a place of especial sacredness, though by different literary means. The absence of nudity in the text, a depravity that did not fit with the requirements of a Catholic ethics of civilisation, was made up for by the exceptional skills of the Northerners in the government of their bodies. Both sources thus allow for a corporal reading of the divine election of the Scandinavian Northerners from the 1430s to the 1550s. This article tackles the issue of the sacralisation of space based on the physical characteristics of its inhabitants while addressing body cultures and nudity in the context of late-medieval, Renaissance and Counter-Reformation regimes of morality and normativity.
Ce n’est pas avant 1482 que la Scandinavie intègre véritablement la culture géographique des humanistes du cœur de l’Europe. De l’île antique de Scandia, les nouvelles cartes géographiques réalisées à partir du savoir ptoléméen la font... more
Ce n’est pas avant 1482 que la Scandinavie intègre véritablement la culture géographique des humanistes du cœur de l’Europe. De l’île antique de Scandia, les nouvelles cartes géographiques réalisées à partir du savoir ptoléméen la font passer à l’état d’immense péninsule au Nord de l’Europe avec la publication des premières tabulae modernae dans les éditions de la Geographia de Ptolémée imprimées à Ulm en 1482 et 1486. Ce changement de statut géographique n’a rien d’anodin et contribue avec force à intégrer politiquement et culturellement la Scandinavie au continent pour lequel elle semble devenir un « nouvel horizon » (G. Atkinson), et d’ailleurs sans doute son premier à la Renaissance.
The systematic placement of the North at the top of maps, where it replaced the vertical cartographic domination of the East, the place of terrestrial Paradise, in medieval sacred cartography, can be dated to the 16th century in Europe.... more
The systematic placement of the North at the top of maps, where it replaced the vertical cartographic domination of the East, the place of terrestrial Paradise, in medieval sacred cartography, can be dated to the 16th century in Europe. While the orientation of the map in medieval sacred cartography was contingent upon its use, keeping at its top the place of terrestrial or spiritual projection, could it be that this consistency continued later on?

Reasons for locating the North at the top of maps in the Renaissance include the authority of Ptolemy’s instructions or the influence of the compass pointing North. Could it be, however, that a renewed sacred cartography also accounted for this reorientation of maps in the Renaissance? Was this re-orientation not rather a ‘dis-orientation’, transferring the sacred features of the East to the North? This process was at least contemporary with the sacralization of the North by scholars like the Swedish cartographer Olaus Magnus or the French kabbalist Guillaume Postel, locating the highest spiritual virtues, the City of God or Paradise in the North, whether in Scandinavia or in the Arctic, a ‘holy land’ for Postel.

On this basis, using both maps and what Tom Conley termed ‘cartographic writing’, this paper will advance a new hypothesis for the placement of the North at the top of maps. Key sources in the reasoning will include the famous Carta Marina, a masterpiece of Renaissance cartography, as well as cartographies of the polar regions mapping them as dominated by an immense mountain surrounded by four large islands between which four rivers merge and disappear under the rock, bearing striking similarities with the description of the fountain of the Garden of Eden. Many maps seem to figure in an encrypted fashion what some cartographers expressed more explicitly. Could not this ‘dis-orientation’ of maps, decentring the primacy of the East, have empowered the North, which could then take its dominating place on the map? This ran parallel to the making of a ‘global North’ as an agent of globalization linking the different parts of the world together, whether through the quest for a Northern passage to Asia, through new cordiform and polar cartographic projections highlighting the North, or through a religious expectation of universal salvation coming from the North. Could this not have been the intellectual underpinnings of a cartographic change placing the North at the top of maps?
University of Cambridge - Early Modern Workshop, 18.01.18
Research Interests:
Colloque international « L’Humanisme à l’épreuve de l’Europe (XVe-XVIe siècle) », Paris, Université Paris-Sorbonne/University of Chicago, 26-27 janvier 2018. Actes à paraître en 2019.
Research Interests:
Derniers archevêques catholiques d’Uppsala de l’époque moderne, les frères Magnus sont à l’origine d’une œuvre polymorphe, qui peut être lue comme vaste récit de voyage dans le temps et dans l’espace. Le cadet Olaus fait surgir dans sa... more
Derniers archevêques catholiques d’Uppsala de l’époque moderne, les frères Magnus sont à l’origine d’une œuvre polymorphe, qui peut être lue comme vaste récit de voyage dans le temps et dans l’espace. Le cadet Olaus fait surgir dans sa Carta Marina (1539) et son Historia de gentibus septentrionalibus (1555) un espace nordique gigantesque dont il présente à travers une description ethnographique détaillée les habitants, notamment ceux de la Laponie, dernière société païenne d’Europe, qui semble comme surgie de l’antiquité. L’œuvre de l’aîné Johannes offre quant à elle, par ses « généalogies fabuleuses », l’occasion d’un voyage dans le temps, dans une antiquité alternative, celle des Goths.

Il s’agira de donner à voir les rapports entre temps et espace dans l’œuvre de ces deux prélats. Le recours au concept d’« écriture cartographique » de Tom Conley, désignant par là toute forme d’expression produisant une image mentale de l’espace, invitant à décloisonner cartographie et littérature, permettrait de mettre en avant la fabrication d’un imaginaire de l’altérité nordique, une collection d’images, parfois matérielles (cartes, vignettes gravées), parfois seulement mentales à travers l’évocation laudative des hommes qui ont historiquement peuplé cet espace, et notamment des Lapons, dont la description emprunte aux représentations des autochtones du nouveau monde américain, de même qu’à l’inscription de la « découverte » dans un régime eschatologique d’historicité.
La Renaissance est le moment d’un retournement du paradigme du Septentrion scandinave, transfiguré, qui passe d’un état gazeux et méphitique, qu’une théorie antique et médiévale des climats rend inhospitalier ou inaccessible, espace... more
La Renaissance est le moment d’un retournement du paradigme du Septentrion scandinave, transfiguré, qui passe d’un état gazeux et méphitique, qu’une théorie antique et médiévale des climats rend inhospitalier ou inaccessible, espace des hommes monstrueux et siège du démon, à son contraire absolu : à la faveur des mutations de la cartographie qui intègrent ce nouvel espace aux recueils de géographie ptoléméenne à partir de 1482, la Scandinavie devient progressivement terre bénie de Dieu où s’épanouit un peuple élu dont l’excellence dans les vertus chrétiennes est donnée à voir par Olaus Magnus, ecclésiastique suédois catholique en exil italien, dans sa Carta Marina (1539) et son Historia de gentibus septentrionalibus (1555). L’œuvre d’Olaus Magnus peut se lire comme la réactualisation de la Germanie de Tacite pour une région globalement inconnue des Anciens, aux confins septentrionaux de l’écoumène : tout comme Tacite, Olaus Magnus procède à une comparaison Nord- Sud incessante et entend démontrer au public lettré européen la supériorité des mœurs scandinaves sur les « dépravations » méridionales, italiennes en particulier.

L’écriture olavienne pousse par moments jusqu’à une représentation édénique de la Scandinavie, terre d’abondance et de vertus incommensurables, qui passe notamment par l’exemplarité des relations matrimoniales auxquelles Olaus Magnus consacre plusieurs chapitres. Quant à la description des mœurs des Lapons non christianisés, elle s’appuie sur une mythologie précoce du « bon sauvage » par laquelle l’archevêque Olaus Magnus pardonne sorcellerie, chamanisme et paganisme afin de valoriser ses ouailles – la Laponie païenne relève en théorie de son archidiocèse virtuel – et obtenir de la papauté les moyens de leur évangélisation. Cette réhabilitation des Lapons passe par une valorisation des corps, des charmes et de la chasteté d’un peuple vivant dans le dépouillement absolu – qui vaut, parce qu’imitatio christi, préparation au message christique –, menant une existence irénique, innocente et ingénue, préservé dans son isolat des corruptions continentales.

Si Olaus Magnus connaissait empiriquement la Laponie pour y avoir effectué une mission de reconnaissance pour le roi de Suède à la fin des années 1510, il abordait cet espace avec, en tête, les linéaments des topoï ethnographiques du Septentrion à la Renaissance, qui furent transférés depuis les Insulaires (l’Islande en particulier, qui figure en tant que Thulé comme espace paradigmatique de l’hétérotopie caractérisée notamment, depuis l’Antiquité, par la libéralité sexuelle) pour être territorialisés en Scandinavie, en particulier via un récit de voyage d’un équipage vénitien échoué aux Lofoten en 1432. Il faudra donc revenir largement sur la découverte encore plus explicite que chez Magnus d’une Scandinavie comme nouveau monde édénique, soixante ans avant que Christophe Colomb ne localise le paradis terrestre à l’Ouest de l’Atlantique. Les femmes dévotes et dévêtues de l’île norvégienne de Røst mettent en présence les Vénitiens d’une humanité édénique, image de la vie d’avant le Péché originel, ces femmes étant étrangères au tabou anthropologique de la nudité dans lequel s’enferme l’humanité occidentale après le geste d’Adam.

Il est sans doute possible d’envisager la Scandinavie septentrionale comme un nouveau monde édénique à la Renaissance, comme un paradis terrestre retrouvé, et cela notamment au prisme des représentations du corps et de la sexualité des autochtones de Laponie et des îles Lofoten telles qu’elles apparaissent dans les récits de rencontre rédigés par des méridionaux, qu’ils viennent de Venise ou, comme Olaus Magnus, du Sud de la Scandinavie.
Research Interests:
Mémoire de Master 2, université Paris-Sorbonne, juin 2017. Master dissertation, University of Paris-Sorbonne, June 2017. Masteruppsats, Paris-Sorbonne Universität, juni 2017. FR Il s'est agi de lier la fabrication culturelle d'un espace... more
Mémoire de Master 2, université Paris-Sorbonne, juin 2017.
Master dissertation, University of Paris-Sorbonne, June 2017.
Masteruppsats, Paris-Sorbonne Universität, juni 2017.

FR
Il s'est agi de lier la fabrication culturelle d'un espace nordique, suédois en particulier (cartographies, écritures confessionnelles de l'espace, mythes de l'espace scandinave) et son investissement politique, en particulier les formes de l'autonomisation de cet espace et de l’« empuissantisation » de la Suède avant même la percée de Gustave-Adolphe sur le continent lors de la Guerre de Trente Ans vers 1630. L'étude a en particulier analysé la façon dont les deux derniers archevêques catholiques de Scandinavie, Johannes et Olaus Magnus, exilés en Italie, ont produit une « réforme catholique » du Septentrion comme point cardinal sur la boussole spirituelle, en en renversant le paradigme géographique, le faisant passer de seule terre du démon à lieu d'exercice des plus hautes vertus chrétiennes en même temps qu'espace d'une projection sotériologique faisant du Septentrion le rédempteur d'une chrétienté divisée.

EN
I tried to link the cultural making of the Scandinavian space - with a focus on Sweden - to its political investment in Renaissance Europe. I studied the mental and cultural making of the Nordic space according to confessional belongings, with a focus on the Catholic narratives of space and history. I tried to evidence the sacralization of the Nordic territories and the mythologies related to it. A core part of my dissertation was devoted to the making and Catholic Reformation of history & memory in Sweden in the Renaissance, highlighting the construction of a Gothicist mythology, equaling the 16th-century Swedes with the Late Antique Goths conquering Europe, its Catholic writing and its royal Protestant reception in Sweden up until the 1570s. This allowed me to evidence how Johannes and Olaus Magnus, as last Catholic archbishops of Scandinavia, exiled in Italy, produced a Catholic Reformation of the North as a cardinal point on the ‘spiritual compass’, reversing the traditional paradigm of the North as the seat of the Devil. On the contrary, the North was transformed as the place where the highest Christian virtues were embodied, as well as the North became a space of soteriological projection from where redemption shall come.

SW
Den här masteruppsatsen handlar om Sverige på 1500-talet, speciellt hur Sverige framstod i Europa, och hur Europa föreställde sig det här nordliga riket. Jag var speciellt intresserad av två svenska historiska personer, Olaus Magnus och hans bror Johannes Magnus, som var Sveriges sista katolska ärkebiskopar, och som spelade verkligen en viktig roll i Sveriges historia, även om historikerna lite har glömt dem och inte har skrivit så mycket om dem, för de var katolska - och svenska historiografin har länge förblivit protestant i sitt intresse. Johannes Magnus hjälpte Gustav Vasa att befästa hans nya makt när han tog Sveriges tron 1520–1523 genom att skriva den officiella berättelsen om Kristian II:s massaker i 1520, som är känd som Stockholms blodbad. Johannes Magnus överdrev de grymheter som hände in november 1520 när Danmarks kung belägrade Stockholm, och hans berättelse trycktes i hela Europa och hjälpte Gustav Vasa att underminera Kristian II:s legitimitet som kungen av Kalmarunionen, som alltså tog slut med den här händelsen. Gustav Vasa tackade Johannes Magnus genom att utnämna honom till ärkebiskop av Uppsala i 1523 och dessa båda personer styrde Sveriges regering och kyrkan några få år tillsammans. Under tiden var Johannes’ bror, Olaus, Sveriges kyrkas näst viktigaste person. Ändå var bröderna Magnus tvungna att fly Sverige i 1527 efter att Gustav Vasa hade börjat att introducera reformationen och konfiskera kyrkas egendomar. Först sökte de asyl i Polen och sedan i Italien, där de ville delta i rådet för katolska kyrkan för att försöka att få tillbaka Sverige till katolicismen. De lyckades inte nå sitt mål men de lyckades göra Sverige känt i Renässansens Europa.

I Venedig tryckte Olaus Magnus 1539 en väldig karta av Skandinavien känd som “Carta Marina”, som många humanister ville se, för det var den första gången Skandinavien kartlades så precist. Skandinavien visas som en helt ny värld – en annan värld (“alter orbis”), som Olaus Magnus skrev. I slutet av 1400-talet upptäckte Sydeuropa att Skandinavien inte var en ö norrut om Europa, som sägs i antiken, men en halvö som förbands med europeiska kontinenten. 1539 erfor humanister hur stor var den här delen av Europa, liksom Olaus Magnus skrev i sin kommentar av kartan i 1555 (4:4).
havsmonster i Nordatlanten, som symboliserar den lutheranska heresin. Exempelvis kan man se en kolossal vattenorm som angriper ett svenskt skepp.

Olaus Magnus ägnade sig åt sitt fäderneslands geografi, medan hans bror publicerade en bok om Sveriges historia. Båda längtade till Sverige, och deras verk var ett sätt att utomlands göra något rörande deras fäderneslands, vars kultur och historia de ville röna intresse för, hos europeiska humanister. Exempelvis framhöll Johannes Magnus att svenskarna var Guds utvalda folk, för de var efterföljarna till de gamla goterna, som grundades av Noahs sonson Magog. Han skrev att 88 år efter syndafloden vandrade goterna norrut och kom till den skandinaviska halvön, där de grundade ett mäktigt gotiskt rike, varifrån en del utvandrade och erövrade många länder i Europa och Asien. 410 tog de makten i antika Rom, som de hjälpte till att återuppbygga efter dess historiska och moraliska förfall. Det betyder naturligtvis att svenskarna på 1500-talet måste göra samma sak och hjälpa Rom att bekämpa lutheranska heresin. I samma verk berättar han historien om goternas och svenskarnas kungar. För att bevisa att Sveriges historia var även rikligare än de andra rikenas historia, dukade upp Johannes Magnus många Sveriges kungar vars namn han räknade upp.

Bröderna Magnus lyckades inte övertyga påven och de katolska monarkierna att göra något mot Gustav Vasa. Men de lyckades göra Sverige känt i Europa, och ge landet en nationell ärofull historia, vilken var nyttig på 1600-talet i trettioåriga kriget, när Sveriges stormaktstid i Europa började. Nuförtiden är även kungen av Sverige Carl XVI Gustaf påverkad av Magnus bröderna för utan dem skulle han kallas Carl X Gustaf, för Johannes Magnus hittade fullständigt på att sex kungar kallats Carl.

Magnus brödernas hela verk kartläggas som ett sätt att göra en katolsk reformation av Norden som väderstreck på själslig kompassen. Norden framföds inte längre som stället av djävulen men möjliggjorde en nordisk soteriologi: räddning skall utbreda sig från Norden.
Samedi 9 oct. 2021 de 9:30 à 11:00 Dans cette table ronde, les discutant·e·s investissent la question des «opérations cartographiques» (Besse/Tiberghien, 2017) au prisme du travail des cartographes. La discussion sera centrée sur leurs... more
Samedi 9 oct. 2021 de 9:30 à 11:00
Dans cette table ronde, les discutant·e·s investissent la question des «opérations cartographiques» (Besse/Tiberghien, 2017) au prisme du travail des cartographes. La discussion sera centrée sur leurs pratiques, dans leurs dimensions conceptuelles et matérielles, pour explorer à nouveau frais la relation entre cartographies et pouvoirs à l'époque moderne. Cette période d'institutionnalisation des savoirs sur l'espace constitue effectivement un angle privilégié pour approcher le geste des cartographes, fabriquant, gravant, commercialisant ou enseignant. En prêtant une attention particulière à cinq objets cartographiques produits dans l'espace européen, des globes de Coronelli au parterre géographique de l'Observatoire royal de Paris, en passant par une carte probablement gravée de la main du roi de Suède, les discutant·e·s travailleront au plus près des opérations des acteurs et de la matérialité des supports, sans renoncer à des problématisations plus conceptuelles sur l’objet carte.
(plus d'infos : https://rdv-histoire.com/programme/edition-2021-le-travail/le-travail-des-cartographes-pouvoirs-et-politiques-de-l-espace-l-epoque-moderne)
Organisé collégialement par des élèves et ancien.ne.s élèves de l’ENS Ulm, ce séminaire est composé d’une douzaine de séances dans l’année, avec deux intervenant.e.s à chaque fois. Il vise à présenter la recherche en histoire, dans toute... more
Organisé collégialement par des élèves et ancien.ne.s élèves de l’ENS Ulm, ce séminaire est composé d’une douzaine de séances dans l’année, avec deux intervenant.e.s à chaque fois. Il vise à présenter la recherche en histoire, dans toute sa diversité, telle qu’elle est en train de se faire.