L’étude des musiciens d’Église connaît aujourd’hui un incontestable regain d’intérêt, notamment sous l’impulsion du programme Muséfrem (Musiciens d’Église en France à l’époque moderne). La base de données qui lui est liée permet de faire sortir de l’ombre une multitude de musiciens, jusqu’à lors inconnus, en fonction dans les cathédrales, collégiales, maisons religieuses et même paroisses du royaume à la veille de la Révolution. À cet égard, les synthèses de trois des cinq départements de la Bretagne historique – les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan – sont aujourd’hui librement accessibles en ligne. Au-delà de l’identification des personnes, la base permet d’envisager de multiples approfondissements allant de l’étude des origines des musiciens à celle de la mobilité professionnelle – y compris des étrangers – en passant par celle de leur formation. De manière moins attendue, elle permet également d’examiner à nouveaux frais l’activité a priori bien définie de certains membres du bas chœur des cathédrales. C’est le cas des archiprêtres de la cathédrale de Vannes. Théoriquement au nombre de quatre mais souvent moins, ces prêtres mal connus sont recrutés pour remplir des offices leur attribuant une place précise dans la célébration du culte. En réalité, ce sont avant tout des musiciens que l’on a du mal à situer dans la hiérarchie du bas chœur. Cette réflexion sur l’articulation entre un statut (archiprêtre) et une fonction (chanter le plain-chant et la musique) permet d’interroger l’identité de près d’une centaine d’archiprêtres vannetais en place entre le concile de Trente et la Révolution. Sont-ils avant tout des prêtres ? des semi-prébendés ? des musiciens ? des choristes semi-prébendés ?

En renouvelant les approches des Congrès archéologiques de 1882, 1909 et 1963 (Avignon et Comtat Venaissin), de 1985 (Pays d'Aix) et de 1996 (Gard), les actes du 175 e Congrès archéologique de France, riches de plus de vingt articles, proposent la découverte monumentale d'Avignon et du Comtat Venaissin.

Le couvent des Dominicaines de Notre-Dame-de-Nazareth, voulu par le Charles II roi de Sicile et comte de Provence comme le pendant féminin du couvent de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est d’abord établi en 1290 à la Duranne puis transféré deux ans plus tard à Aix-en-Provence. Occupé jusqu’en 1358, cet établissement royal destiné à recevoir cent moniales issues des grandes familles de Provence est bien connu. En effet, la documentation d’archives étudiée par Noël Coulet (1973) a mis en avant le statut de ce couvent qui a reçu de son fondateur de nombreux biens et privilèges lui conférant un caractère aristocratique. Trois campagnes de fouilles préventives ont mis au jour certaines dispositions de ce couvent : bâtiment d’accueil, cuisine, dortoirs, canalisations et jardins où les occupants enterraient leurs déchets. Ce sont des milliers d’objets en céramique, verre, os et métal et une abondante faune ici exhumés. L’étude des collections céramiques a montré la richesse et le luxe de la vaisselle des moniales. Cette contribution sera l’occasion de présenter la place de la verrerie au sein de cette « seigneurie ecclésiastique » (Coulet). Les fouilles ont en effet livré du verre de parure, architectural mais aussi et surtout quelques centaines de pièces de vaisselle. Une approche classique – typologie et quantification – a été mise au service d’une approche inédite, intégrant les résultats obtenus aux données fournies par la céramique. Dynamisée par le regain des études céramiques dans les contextes d’habitats médiévaux d’Aix-en-Provence, cette perspective met en valeur l’ensemble de la vaisselle de table. De plus, ici le verre, tout comme la céramique, apparait comme marqueur social, lié au statut socio-économique des moniales. En atteste la qualité du verre et la variété des typologies représentées dont de raffinés verres à tige à bouton et coupelles à décor de filets bleus. Le site archéologique du couvent des Dominicaines est aussi particulièrement intéressant car il est très homogène, occupé sur une courte durée pendant la période médiévale avec une chronologie précise. Ni les textes ni les fouilles n’ont renseigné d’occupation médiévale postérieure à l’abandon du couvent. Cette étude permet donc de combler quelques lacunes concernant la typologie des verres provençaux des XIII-XIVe siècles. Elle vient se placer dans la continuité du travail de Danièle Foy en complétant les publications disponibles pour la Provence, déficitaires depuis les années 1995.

Résumé Les études portant sur le Néolithique moyen du site palafittique de Concise s'étoffent d'année en année, avec des hypothèses de plus en plus fines quant aux structures de l'espace villageois, à l'identité des acteurs des différentes manifestations de la culture matérielle, à l'histoire des peuplements…L'architecture de certains villages est connue ainsi que la culture matérielle qui comprend dans certains cas un mélange de composantes NMB de Franche-Comté et Cortaillod du Plateau suisse. La distribution spatiale des vestiges au sein d’aires d'activités communes à plusieurs maisons et de dépotoirs particuliers à chacune des maisons montre une économie essentiellement domestique avec, pour certaines composantes, des synergies par groupes de maisons. L'analyse de ces distributions nous a amené à proposer un partage des tâches basé sur le genre. Dans cette ambiance générale d'autosubsistance domestique, deux bâtiments semblent avoir une fonction particulière. Summary Studies of the Middle Neolithic lake dwelling of Concise are expanding year by year, with more and more fine assumptions about the spatial structures of the villages, the identity of the actors of the material culture , the history of the populations ... The architecture of some villages is known as well as the material culture which contains in some cases a mixture of components NMB from Franche-Comté and the Swiss Plateau Cortaillod. The spatial distribution of remains between activity areas common to several houses and domestic waste in each house shows an essentially domestic economy but there are also synergies by groups of houses for some components. The analysis of these distributions has led us to propose a gendered tasks sharing. In this general atmosphere of domestic subsistence, two buildings appear to have a particular function.

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Étude du pouvoir comtale et épiscopal dans le Vannetais du IXe au XIe siècle. Origine d'Alain le Grand et de Nominoe. Les seigneurs d'Hennebont.