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  • Thèmes de recherche : - Chapitres et chanoines, XVIe-XXe siècles (chapitres cathédraux et collégiales). - Evêques et ... moreedit
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Lorsqu’ils prennent possession de leur bénéfice, les nouveaux chanoines promettent de participer avec régularité et décence au culte célébré dans la cathédrale. Les chapitres généraux les rappellent d’ailleurs régulièrement à leurs... more
Lorsqu’ils prennent possession de leur bénéfice, les nouveaux chanoines promettent de participer avec régularité et décence au culte célébré dans la cathédrale. Les chapitres généraux les rappellent d’ailleurs régulièrement à leurs devoirs en leur lisant les statuts de la compagnie. Cette fonction orante est donc vraiment le cœur et la raison d’être de l’activité capitulaire. Que deviendrait en effet le peuple de Dieu sans l’activité permanente, inlassable et perpétuelle des desservants de la..
Le caractère largement autonome de la carrière capitulaire est donc manifeste. De là à penser qu’elle s’adresse à des hommes au profil particulier visant d’emblée la prébende, il n’y a qu’un pas. Est ainsi soulevé le problème du profil... more
Le caractère largement autonome de la carrière capitulaire est donc manifeste. De là à penser qu’elle s’adresse à des hommes au profil particulier visant d’emblée la prébende, il n’y a qu’un pas. Est ainsi soulevé le problème du profil sociologique du groupe des chanoines, dont il reste à présent à brosser les contours du point de vue des origines géographiques et sociales, ainsi que de la formation intellectuelle. L’attention portée par les historiens au clergé depuis une quarantaine d’année..
Peut-on, pour conclure, dégager les grandes caractéristiques du monde capitulaire breton de la fin de l’Ancien Régime ? Au terme de ce travail, plusieurs certitudes s’imposent. Les chapitres bretons sont modestes par rapport à beaucoup de... more
Peut-on, pour conclure, dégager les grandes caractéristiques du monde capitulaire breton de la fin de l’Ancien Régime ? Au terme de ce travail, plusieurs certitudes s’imposent. Les chapitres bretons sont modestes par rapport à beaucoup de leurs homologues. Le nombre réduit des prébendes fait de la plupart d’entre eux de petites compagnies ; leurs patrimoines souvent peu étoffés et leurs revenus peu importants les placent loin derrière les chapitres les plus prestigieux du royaume. Cependant, ..
Dans ce petit monde breton de l’érudition historique comme dans le milieu capitulaire, le chanoine Ruffelet apparaît isolé tant la liste de ses confrères historiens est peu étoffée. Or, si l’on prend de la hauteur et si l’on embrasse le... more
Dans ce petit monde breton de l’érudition historique comme dans le milieu capitulaire, le chanoine Ruffelet apparaît isolé tant la liste de ses confrères historiens est peu étoffée. Or, si l’on prend de la hauteur et si l’on embrasse le royaume, il existe incontestablement une érudition canoniale. À une époque où l’écriture de l’histoire prend, sous l’impulsion d’hommes d’Église – les bénédictins de Saint-Maur –, son tournant critique puis évolue entre érudition et philosophie, les chanoines ..
Gestionnaires avisés des biens de la première église des diocèses, relais de la propagande monarchique, actifs intercesseurs des hommes auprès de Dieu, gardiens de la magnificence du service divin, acteurs majeurs du culte rendu à Dieu... more
Gestionnaires avisés des biens de la première église des diocèses, relais de la propagande monarchique, actifs intercesseurs des hommes auprès de Dieu, gardiens de la magnificence du service divin, acteurs majeurs du culte rendu à Dieu dans les cathédrales, les chanoines sont des ecclésiastiques aux multiples facettes. Et il semble bien qu’au cours du siècle des Lumières ils se soient montrés à la hauteur de la tâche, dans le domaine temporel comme dans le domaine spirituel, tant ils ont œuvr..
Les tâches des chanoines, certes peu explicites et peut-être peu utiles pour le « chrétien quelconque », peuvent donc être lourdes. Or l’élite intellectuelle – le monde des lettrés et des juristes acquis aux Lumières – évolue dans un... more
Les tâches des chanoines, certes peu explicites et peut-être peu utiles pour le « chrétien quelconque », peuvent donc être lourdes. Or l’élite intellectuelle – le monde des lettrés et des juristes acquis aux Lumières – évolue dans un univers intellectuel et théologique peu enclin à l’indulgence envers une institution composée, pour l’essentiel, de prêtres jugés inutiles car non chargés d’âmes. L’heure est en effet au bon prêtre dévoué à ses paroissiens, capable de choisir pour ses ouailles le..
Le dossier biographique contient les 752 chanoines et/ou dignitaires des cathédrales bretonnes du xviiie siècle qui constituent la matière de l’étude. Ces courtes biographies, accompagnées des références documentaires allégées, complètent... more
Le dossier biographique contient les 752 chanoines et/ou dignitaires des cathédrales bretonnes du xviiie siècle qui constituent la matière de l’étude. Ces courtes biographies, accompagnées des références documentaires allégées, complètent évidemment les évocations du développement mais se veulent aussi un outil commode pour les chercheurs qui viendraient à croiser des chanoines au cours de leurs travaux. À cette fin, de nombreuses notices renvoient au corps du texte. Nombre de fiches étant ce..
Annexe 1. La Bretagne capitulaire Annexe 2. Les chapitres cathédraux bretons : données chiffrées Les effectifs des chapitres cathédraux bretons Les dignitaires des chapitres cathédraux bretons Le nombre de chanoines Les effectifs de... more
Annexe 1. La Bretagne capitulaire Annexe 2. Les chapitres cathédraux bretons : données chiffrées Les effectifs des chapitres cathédraux bretons Les dignitaires des chapitres cathédraux bretons Le nombre de chanoines Les effectifs de quelques chapitres cathédraux en France Annexe 3. Les origines géographiques des chanoines bretons du xviiie siècle Cartographie : R. Neveu, CRHISCO. Annexe 4. Les transmissions de prébendes en Bretagne au xviiie siècle Transmission de canonicat (sur tous le..
Archidiacre Initialement chargé de former et diriger les diacres du diocèse, ce dignitaire se contente au xviiie siècle d’accompagner l’évêque au cours de ses visites de paroisses. Aumusse À l’origine capuchon couvrant la tête et les... more
Archidiacre Initialement chargé de former et diriger les diacres du diocèse, ce dignitaire se contente au xviiie siècle d’accompagner l’évêque au cours de ses visites de paroisses. Aumusse À l’origine capuchon couvrant la tête et les épaules, l’aumusse n’est plus au xviiie siècle qu’une simple pièce d’habit de cérémonie que le chanoine porte sur le bras gauche. Bas-chœur Ensemble des personnels de second rang d’une cathédrale : semi-prébendés, musiciens, choristes, enfants de chœur… Basse-con..
Au sein d'un clergé séculier breton aujourd'hui bien connu, les 752 chanoines des neuf cathédrales bretonnes du siècle des Lumières restent dans l'ombre. Chargés d'assurer le service des églises-mères des diocèses et... more
Au sein d'un clergé séculier breton aujourd'hui bien connu, les 752 chanoines des neuf cathédrales bretonnes du siècle des Lumières restent dans l'ombre. Chargés d'assurer le service des églises-mères des diocèses et d'en administrer les biens, ces clercs, souvent confondus avec leurs successeurs du XIXe siècle, sont relégués dans un véritable purgatoire historique. Or, entre les évêques et les recteurs, ils mènent une carrière autonome puisque plus de la moitié n'occupe qu'un bénéfice : le canonicat. Bretons, prêtres, gradués de l'Université, issus des catégories supérieures de la population dans une large mesure, ils constituent des chapitres relativement homogènes. Clercs modelés par les exigences tridentines, ils remplissent avec sérieux les devoirs spirituels et temporels qu'imposent leurs bénéfices. Membres d'institutions modestes à l'échelle du royaume, les chanoines bretons contribuent à la pénétration de la modernité dans les villes bretonnes du XVIIIe siècle. En effet, même si les revenus de leur compagnie ne leur assurent que des prébendes modiques, ils adoptent progressivement les habitudes des élites urbaines en matière de logement, de confort, de consommations. Leur culture intellectuelle elle-même témoigne des changements en cours dans la société. Rarement précurseurs, ils ne sont en rien étrangers aux évolutions du monde dans lequel ils vivent. Ce sont tous ces personnages – présentés individuellement dans un dictionnaire biographique – que ce livre veut faire revivre dans l'accomplissement de leurs tâches, comme dans leur intimité
Deux domaines semblent particulièrement intéressants pour mettre en évidence l’affirmation des personnalités derrière la façade policée des institutions et la défense de leurs intérêts. D’une part, à l’intérieur des chapitres, dignitaires... more
Deux domaines semblent particulièrement intéressants pour mettre en évidence l’affirmation des personnalités derrière la façade policée des institutions et la défense de leurs intérêts. D’une part, à l’intérieur des chapitres, dignitaires et chanoines n’hésitent pas à faire valoir leurs droits contre les empiétements des confrères ou des corps. Ce que l’on peut ici, à juste titre, assimiler à une certaine culture de la chicane témoigne aussi de réactions d’hommes qui ne veulent pas tout sacri..
Reconstruites ou restaurées, mais témoins d’un passé très ancien, parfois souvenir d’un prestige perdu, les cathédrales trônent au cœur des cités épiscopales bretonnes, en écrasant parfois le centre historique de leur haute stature.... more
Reconstruites ou restaurées, mais témoins d’un passé très ancien, parfois souvenir d’un prestige perdu, les cathédrales trônent au cœur des cités épiscopales bretonnes, en écrasant parfois le centre historique de leur haute stature. Visites organisées, guides touristiques, plaquettes, simples feuillets imprimés en rappellent l’histoire et en décrivent l’architecture. Leurs joyaux – stalles à Tréguier ou à Saint-Pol-de-Léon, façade à Rennes ou à Nantes, chapelle Renaissance à Vannes – sont sys..
Pierre Fanoys, alors âgé de quinze ans, devient chanoine de Tréguier en 1649 et le reste pendant 67 ans. Titulaire de ce seul bénéfice, il détient le record de longévité des prébendés bretons. Tout autre est le parcours d’Étienne-Jérôme... more
Pierre Fanoys, alors âgé de quinze ans, devient chanoine de Tréguier en 1649 et le reste pendant 67 ans. Titulaire de ce seul bénéfice, il détient le record de longévité des prébendés bretons. Tout autre est le parcours d’Étienne-Jérôme Croupier de Kéraudran. En effet, il ne prend possession de son canonicat malouin qu’à 75 ans. Auparavant, il a occupé une semi-prébende à Saint-Malo après avoir successivement desservi les paroisses de Cancale et de Dinan. Décédé en 1787, il n’aura été chanoin..
L’étude des musiciens d’Église connaît aujourd’hui un incontestable regain d’intérêt, notamment sous l’impulsion du programme Muséfrem (Musiciens d’Église en France à l’époque moderne). La base de données qui lui est liée permet de faire... more
L’étude des musiciens d’Église connaît aujourd’hui un incontestable regain d’intérêt, notamment sous l’impulsion du programme Muséfrem (Musiciens d’Église en France à l’époque moderne). La base de données qui lui est liée permet de faire sortir de l’ombre une multitude de musiciens, jusqu’à lors inconnus, en fonction dans les cathédrales, collégiales, maisons religieuses et même paroisses du royaume à la veille de la Révolution. À cet égard, les synthèses de trois des cinq départements de la Bretagne historique – les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan – sont aujourd’hui librement accessibles en ligne. Au-delà de l’identification des personnes, la base permet d’envisager de multiples approfondissements allant de l’étude des origines des musiciens à celle de la mobilité professionnelle – y compris des étrangers – en passant par celle de leur formation. De manière moins attendue, elle permet également d’examiner à nouveaux frais l’activité a priori bien définie de certains membres du bas chœur des cathédrales. C’est le cas des archiprêtres de la cathédrale de Vannes. Théoriquement au nombre de quatre mais souvent moins, ces prêtres mal connus sont recrutés pour remplir des offices leur attribuant une place précise dans la célébration du culte. En réalité, ce sont avant tout des musiciens que l’on a du mal à situer dans la hiérarchie du bas chœur. Cette réflexion sur l’articulation entre un statut (archiprêtre) et une fonction (chanter le plain-chant et la musique) permet d’interroger l’identité de près d’une centaine d’archiprêtres vannetais en place entre le concile de Trente et la Révolution. Sont-ils avant tout des prêtres ? des semi-prébendés ? des musiciens ? des choristes semi-prébendés ?
Les chapitres des cathédrales bretonnes d’Ancien Régime, contrairement à d’autres, n’abritent que de rares chanoines érudits. La figure du Briochin Christophe-Michel Ruffelet (1725-1806), auteur des Annales briochines, n’en est que plus... more
Les chapitres des cathédrales bretonnes d’Ancien Régime, contrairement à d’autres, n’abritent que de rares chanoines érudits. La figure du Briochin Christophe-Michel Ruffelet (1725-1806), auteur des Annales briochines, n’en est que plus précieuse et montre que l’archétype des chanoines historiens du XIXe et de la première moitié du XXe siècle peut être découvert parmi les prébendés du XVIIIe siècle. Le personnage est d’ailleurs des plus intéressants. Il est en effet le propriétaire d’une imposante bibliothèque – plus de 4 000 volumes ; la plus grande bibliothèque de chanoine en Bretagne – largement ouverte sur les préoccupations les plus contemporaines en histoire, en sciences, en politique… De plus, Ruffelet est un érudit qui s’intéresse autant à l’histoire la plus ancienne de la Bretagne qu’aux débats politiques les plus récents. Enfin, s’il ne se distingue pas de ses confrères par les origines, le déroulement de sa carrière – il accède tardivement au canonicat – est assez atypique. L’étude du cas Ruffelet permet de surcroît de fortement nuancer l’image souvent dévalorisante accolée aux chanoines. Il n’est ni un dilettante, ni un ecclésiastique fermé aux évolutions de son temps, ni un conservateur impénitent entièrement tourné vers le passé. Le refus des transformations sociales et ecclésiales engendrées par la Révolution ne signifie pas refus de la modernité.
Plans
[texte initialement publié dans : Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor, t. CXLIV, 2016, p. 217-244] La publication d’un ouvrage consacré aux personnalités lamballaises a récemment attiré l’attention sur le nombre... more
[texte initialement publié dans : Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor, t. CXLIV, 2016, p. 217-244]
La publication d’un ouvrage consacré aux personnalités lamballaises a récemment attiré l’attention sur le nombre important de personnages d’envergure locale ou régionale originaires de ou ayant vécu dans la capitale du Penthièvre . L’ouvrage témoigne aussi de la richesse de la production historique à Lamballe et/ou sur Lamballe et le Penthièvre. Vitrine du travail mené par la commission histoire de l’association historique locale, la très bonne tenue de la ligne éditoriale de la revue des Amis de Lamballe et du Penthièvre y est sans aucun doute pour beaucoup. Depuis plus d’une quarantaine d’années y sont en effet publiés de nombreux articles à teneur historique ou patrimoniale aux thèmes très variés  . Mais en dehors de cette revue les travaux récents spécifiquement consacrés à la ville sont rares . Par conséquent, il faut bien souvent se reporter à des études aux préoccupations plus larges  et plus ou moins facilement accessibles . Du fait de cette dispersion et de ce réel morcellement de l’information, il n’existe pas de vues synthétiques thématiques tenant compte des acquis récents de la recherche.
Le 23 avril 1780, le chapitre cathédral de Tréguier prend en charge l’administration du diocèse par l’intermédiaire de vicaires capitulaires lorsqu’il apprend le départ définitif de son évêque, monseigneur de Lubersac. Le 10 mai, la prise... more
Le 23 avril 1780, le chapitre cathédral de Tréguier prend en charge l’administration du diocèse par l’intermédiaire de vicaires capitulaires lorsqu’il apprend le départ définitif de son évêque, monseigneur de Lubersac. Le 10 mai, la prise de possession par procuration d’Augustin René Louis Le Mintier met fin à la vacance du siège et inaugure une nouvelle période. Le chapitre s’efface alors et le prélat doit prendre son diocèse en main. Il s’agit là d’une phase de transition difficile à saisir pour l’observateur. La correspondance échangée d’avril 1780 à janvier 1781 entre celui qui s’affirme comme l’homme fort de cette période, le vicaire général Borie, et le nouveau prélat – qui prendra possession personnellement en février – n’en a que plus de valeur.
Ce dossier, certes connu et en partie exploité par plusieurs chercheurs, peut être réinterrogé à la lumière de nouveaux chantiers. L’étude de l’administration des diocèses, des proches des évêques, des équipes épiscopales fait aujourd’hui l’objet d’un intérêt renouvelé tant chez les médiévistes que chez les modernistes. L’examen de la correspondance passive de Le Mintier entre ses deux prises de possession permet ainsi d’affiner le portrait d’un vicaire général qu’il convient de replacer au sein de l’équipe rapprochée de l’évêque. Se dégagent également des lettres, les conditions de la mise en place d’une nouvelle administration épiscopale. Enfin, leur étude permet de définir le cadre dans lequel agit le vicaire général Borie et de juger des marges de manœuvre dont il dispose en tant qu’homme de confiance du prélat.
[texte initialement paru dans : Les Amis de Lamballe et du Penthièvre, n° 32, 2005, p. 81-106] En Bretagne, comme ailleurs, les prébendes des chapitres cathédraux sont intégrées aux dispositifs de notabilité locaux ou provinciaux . En... more
[texte initialement paru dans : Les Amis de Lamballe et du Penthièvre, n° 32, 2005, p. 81-106]
En Bretagne, comme ailleurs, les prébendes des chapitres cathédraux  sont intégrées aux dispositifs de notabilité locaux ou provinciaux . En effet, les cathédrales sont dans une large mesure investies par les élites locales et provinciales jusqu’à la Révolution. Plus précisément, à Rennes, l’intérêt de la noblesse parlementaire, et à Nantes, celui des familles des comptes ou du négoce ne semblent pas se démentir. À une échelle plus modeste, dans une ville de « duo » comme Saint-Brieuc – caractérisée par la présence d’une cathédrale et d’une collégiale – les canonicats semblent dévolus à des clientèles bien différentes. Qu’en est-il au niveau inférieur, celui des petites collégiales ? Il serait intéressant d’examiner à l’échelle de la capitale du Penthièvre comment les élites locales, nécessairement différentes de celles des grandes cités, investissent ou non la collégiale, la communauté de ville, les postes clés de la gestion paroissiale. En d’autres termes, de voir si on retrouve les mêmes familles – directement, par alliances, par glissement chronologique entre institutions ou simultanément… – dans ces institutions.
L’entourage proche des évêques bretons d’Ancien Régime n’a guère été étudié. Les périodes de transition entre deux épiscopats sont en la matière des postes d’observation privilégiés pour amorcer une étude des administrations épiscopales... more
L’entourage proche des évêques bretons d’Ancien Régime n’a guère été étudié. Les périodes de transition entre deux épiscopats sont en la matière des postes d’observation privilégiés pour amorcer une étude des administrations épiscopales et de leur personnel. Leur examen permet de mettre en lumière les stratégies des nouveaux évêques à l’égard des personnages clés que sont les vicaires généraux, d’autant qu’ils doivent composer avec un autre acteur de poids, les chapitres cathédraux qui réaffirment leur position en administrant temporairement le diocèse par l’intermédiaire de vicaires capitulaires. L’examen des interrègnes des diocèses de Tréguier, Saint-Brieuc et Saint-Malo entre la Ligue et la Révolution semble montrer que la confiance accordée à des personnalités expérimentées s’impose progressivement au détriment de la nomination de fidèles. Ce sont ainsi les prémices de la mise en place de véritables administrations qui sont dévoilées.
Docteur en histoire moderne Professeur d'histoire et géographie, collège Simone-Veil, 22 400 Lamballe Membre du conseil d'administration de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor Thèmes de recherche-Chapitres et chanoines des... more
Docteur en histoire moderne Professeur d'histoire et géographie, collège Simone-Veil, 22 400 Lamballe Membre du conseil d'administration de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor Thèmes de recherche-Chapitres et chanoines des cathédrales et collégiales bretonnes (XVI e-XX e s.).-Évêques et administrations diocésaines en Bretagne pendant l'Ancien Régime.-Les musiciens d'Église en Bretagne (XVII e-XVIII e s.) : enquête Muséfrem (Musiques d'Église en France à l'époque modernehttp://philidor.cmbv.fr/musefrem/).-Lamballe et Penthièvre (XVI e-XIX e s.). Thèse « Les nobles dignités, chanoines et chapitres » de Bretagne. Chanoines et chapitres cathédraux de Bretagne au siècle des Lumières, direction : Jean Quéniart, université Rennes 2, 2002, 4 volumes, 868 p. Jury : Philippe LOUPÈS, professeur d'histoire moderne à l'université Bordeaux III, président ; Gilles DEREGNAUCOURT, professeur d'histoire moderne à l'université d'Artois, rapporteur ; Fañch ROUDAUT, professeur d'histoire moderne à l'université de Bretagne occidentale, rapporteur ; Jean QUÉNIART, professeur émérite d'histoire moderne à l'université Rennes 2. I-Publications 1-Livres Jean Richin et consorts… archiprêtres « infâmes ». Chanoines, culte et discipline du choeur dans la cathédrale de Vannes au début du XVIII e siècle, Pabu, À l'ombre des mots, 2022, 264 p. Chanoines de Bretagne. Carrières et cultures d'une élite cléricale au siècle des Lumières, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004, 460 p.
[texte initialement paru dans : O. Charles (dir.), Christophe-Michel Ruffelet, Les Annales briochines (1771). Saint-Brieuc : histoire d'une ville et d'un diocèse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 66-81] A une époque où... more
[texte initialement paru dans : O. Charles (dir.), Christophe-Michel Ruffelet, Les Annales briochines (1771). Saint-Brieuc : histoire d'une ville et d'un diocèse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 66-81]

A une époque où l’écriture de l’histoire prend, sous l’impulsion d’hommes d’Eglise – les bénédictins de Saint-Maur –, son tournant critique puis évolue entre érudition et philosophie , les chanoines produisent en effet des travaux historiques au même titre que les mauristes ou les jésuites. J.-M. Le Gall, dans une étude consacrée aux catalogues d’évêques imprimés entre le XVIe et le XVIIIe siècle, ne recense ainsi pas moins de 41 chanoines dans un échantillon de 121 auteurs . La proportion est donc loin d’être négligeable. On objectera certes que les chanoines de par la position qu’ils occupent dans l’Eglise diocésaine et leur attachement à l’église cathédrale ainsi qu’à certaines prérogatives capitulaires étaient particulièrement bien placés pour produire ce genre de travaux. Il n’empêche ! Ce constat, comme le suggère l’auteur autorise à douter de « l’atonie intellectuelle du monde canonial » que tendraient à accréditer certains travaux. Comment le vérifier ? Partir des chanoines et des compagnies aboutit nécessairement à une vision fragmentée. Et reconstituer le paysage littéraire capitulaire du royaume tel qu’il est susceptible d’apparaître au travers des études régionales  ou monographiques  relève de la gageure et, de toute manière, de nombreux angles morts interdiraient toute vue d’ensemble. La production des chanoines est donc mal connue et semble devoir nous échapper. S’agissant des écrits historiques en particulier, nous nous proposons donc de tenter d’inverser la logique : entreprendre un examen systématique des publications et proposer une première pesée du phénomène. Notons que Robert Darnton avait déjà proposé une sociologie des auteurs français du XVIIIe siècle en dépouillant les volumes de la France littéraire, un almanach publié à partir de 1755. Outre l’inflation du nombre des auteurs dans la seconde moitié du siècle, il conclut à la forte présence des clercs . Mais quid des chanoines en particulier ? Comme le suggère J.-M. Le Gall, « il faudrait étudier la production de ces hommes dont on a jusqu’alors surtout apprécié la culture à partir de leurs bibliothèques et de leurs lectures  ». C’est précisément ce que permet de faire, mais en partie seulement, la Bibliothèque historique de la France de l’oratorien parisien Jacques Lelong augmentée par le parlementaire dijonnais Fevret de Fontette .
Présentation de la journée d'étude de Saint-Brieuc : "Musique et musiciens d’Église en Bretagne aux 17e et 18e s." (organisée par la Société d'émulation des Côtes-d'Armor et Tempora/Rennes 2, février 2021)