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Les textes regroupés dans ces pages ne sont pas à l’honneur de leurs auteurs. Il est probable qu’ils causeront malaise et confusion dans l’esprit de chrétiens qui ignorent que, durant des siècles, des cohortes d’hommes d’Église, de théologiens et de publicistes ont déversé des torrents d’accusations, de malédictions et d’insultes, sur leurs concitoyens juifs, au seul motif que ceux-ci voulaient rester fidèles à leur foi et à leurs traditions, malgré le harcèlement, les calomnies, et les menaces que leur infligèrent, au fil des siècles, nombre de leurs concitoyens chrétiens, agacés par leur altérité et irrités par leur résistance farouche à la conversion au christianisme. On s’étonnera peut-être de cette remise à l’ordre du jour d’un matériau qui n’est plus de saison, et certains se demanderont quelle est la raison et surtout l’utilité de cette initiative. Ils ne comprendront que s’ils réalisent que le matériau littéraire passé en revue dans ces pages constituait, à l’époque où il fut rédigé, et demeura encore longtemps par la suite, la ‘vulgate’ de la doctrine chrétienne et e seul moyen d’acquérir et de diffuser le savoir concernant les sujets dont traitent ces pages. Ce serait en effet commettre un contresens herméneutique et se condamner à ne rien comprendre à ce que ces textes révèlent de l’histoire des idées, des croyances et des mentalités, que de les assimiler à ce que nous entendons, de nos jours, par les concepts d’acquisition du savoir et de l’information. En fait, ils constituent une transcription de l’état d’esprit des auteurs et de leurs lecteurs chrétiens de l’époque, ainsi que de leurs convictions religieuses relatives aux thèmes abordés, c’est-à-dire leur « doxa » en la matière, en quelque sorte. On considérera donc que l’abondant matériau livresque et journalistique cité dans ces pages avait alors vocation à éduquer et à servir de guide doctrinal et spirituel pour tous les sujets traités. D’où le ton majoritairement péremptoire, voire dogmatique, du discours, qui ne dédaignait pas de recourir à la diatribe, aux menaces, voire à l’invective. On ne s’étonnera donc pas que je me réfère, à ce matériau littéraire, comme à des ‘archives’, à la manière dont un chercheur interprète les faits dont il traite, en tant que substrat de son enquête historique. J’attire également l’attention des lecteurs sur deux inconvénients inhérents à la nature même de ce travail, dont je suis conscient qu’ils sont de nature à l’invalider d’emblée. Premièrement, il traite de sujets auxquels on s’accorde universellement à refuser la qualité de « scientifiques », du fait qu’ils concernent le divin, dont la nature et les opérations sont réputées indémontrables. Deuxièmement, comme on le constatera d’emblée, une importante partie du matériau examiné ci-après figure déjà, sous forme de citations, dans des ouvrages antérieurs, et plus particulièrement dans une substantielle anthologie réalisée en collaboration par deux membres de la Congrégation des Pères de Notre-Dame de Sion - Paul Démann (1942-2005), et Renée Bloch (1924-1955) – qui fut publiée en 1952, sous le titre La catéchèse chrétienne et le peuple de la Bible. Je ne serai donc pas étonné qu’on me reproche de me référer à des sources indirectes. Malgré ces inconvénients qui pourront être perçus comme rédhibitoires par certains, et que je crois honnête de souligner moi-même d’entrée de jeu, je relève le défi de tirer de ces documents un éclairage et un matériau d’étude utiles à une meilleure compréhension socio-historique de l’enseignement du mépris des juifs (pour reprendre la formule de Jules Isaac, auteur abondamment cité dans le présent ouvrage), dont il constitue une illustration et un témoignage hors pair. À ce titre, il est regrettable que la recherche antérieure ait largement négligé de faire fond sur cette vaste et précieuse documentation, qui demeure quasiment inutilisée jusqu’à ce jour. Une lacune que je m’efforcerai de combler dans les pages qui suivent....
Tout en prenant acte des progrès accomplis depuis le Concile Vatican II (1965) l'auteur déplore la résurgence d'un discours apologétique visant à justifier à tout prix l'attitude de l'Église envers les juifs, avant et durant la Seconde Guerre mondiale, et il en réfute les arguments à la lumière de documents incontestables.
Si elle n’a pas la prétention de constituer le dernier mot sur ce que Saint Paul a appelé un « mystère » (Rm 11, 25) – à savoir : la réunion des « deux familles qu’a élues l’Éternel » (cf. Jr 33, 24), pour que « [son] salut atteigne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 6) –, cette longue méditation espère contribuer à la reconnaissance chrétienne de la vocation, à la fois spécifique et commune, de chacune d’elles au service du dessein universel de Dieu, qui « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4).
Pour servir à une prise de conscience du mal et des souffrances considérables causés au peuple juif et rendre plus intense le sentiment de repentance. Extraits de Menahem Macina, Les frères retrouvés. De l’hostilité chrétienne à l’égard des Juifs à la reconnaissance de la vocation d’Israël, éditions de L’Oeuvre, Paris, 2011. L’ouvrage n’est plus accessible, suite à la cessation d’activité de l’éditeur. J’en ai repris et refondu le contenu dans un livre en prépublication, intitulé Si les Chrétiens s'enorgueillissent. A propos de Rm 11, 20-21, pdf en ligne sur le site Academia.edu. Je précise, à l’intention des érudits sous les yeux desquels viendraient à tomber ces pages, qu’il s’agit d’une anthologie vulgarisée, destinée à éveiller les consciences chrétiennes, et non d’une contribution à la recherche Je leur demande de faire preuve de compréhension à l’égard de l’éclectisme de mes sources, le plus souvent secondaires.
Les textes regroupés sous ce titre sont extraits d'un livre d'abord publié, en 2011, sous le titre : Les frères retrouvés… aux éditions L'oeuvre, Paris, 2012, et désormais introuvable, l'éditeur ayant déposé le bilan il y a quelques années. J'ai repris et développé ce travail qui a été édité en 2015, en livre électronique, sous le titre : Si les Chrétiens s'enorgueillissent. A propos de la mise en garde de Romains 11, 20-21. 1 Je crois utile de diffuser une partie de ce matériau par sections distinctes. Comme on le verra, ces textes ne s'inscrivent pas à la gloire des églises ni du clergé, ni surtout des théologiens, catéchistes et auteurs spirituels du XX e siècle. Il doit être clair, toutefois, que je ne les remets pas au jour dans un but polémique, ni pour inciter à une haine et un mépris, en quelque sorte symétriques de ceux qui sont documentés dans cette anthologie, mais pour inciter les chrétiens qui les lisent aujourd'hui à la pénitence et à l'humilité, et les encourager à réparer du mieux qu'ils pourront le tort immense et la souffrance, souvent indicibles, causés au peuple que Dieu s'est choisi et qu'il n'a jamais rejeté, comme l'enseigne désormais la doctrine chrétienne. (Menahem R. Macina).
Le chrétien peut-il plonger son regard dans l’incommensurable malignité de la Shoah sans recourir à la médiation du Christ en sa Passion ? La question est difficile et divise les chrétiens suffisamment renseignés des enjeux de la théologie chrétienne et des nécessités du dialogue judéo-chrétien. Car la Croix demeure un point de contentieux majeur entre vécu chrétien et vécu juif . Plus haut symbole de l’idée de sacrifice et de rédemption pour le chrétien, la Croix fonctionne pour le Juif comme le rappel lugubre des siècles de persécution passés ; aussi son usage pour approcher, penser ou qualifier la Shoah peut-il être ressenti comme une tentative d’usurper l’héritage dont le Juif est le premier dépositaire . Notre propos n’est cependant pas de prolonger le débat autour du recours chrétien à la Croix pour penser le génocide juif, mais de l’historiciser. Interpelé par ce regard chrétien porté depuis l’intime de la foi sur l’infini du mal, attentif aux catégories théologiques mobilisées par la pensée catholique pour approcher et saisir le drame des communautés juives d’Europe, c’est à la trajectoire de cette compréhension chrétienne, christique et christologique de l’événement génocidaire, du milieu des années quarante à nos jours, que nous avons souhaité accorder notre attention.
Le présent article passe au crible un article du jésuite David Neuhaus, atypique, à bien des égards, qui constitue une critique en règle du dialogue entre l'Eglise et le Judaïsme, que que l’auteur croit fondé sur une «idéologie judéo-chrétienne». La sévère remise en cause de cet ecclésiastique se caractérise par une relativisation extrême de la spécificité de l’identité du peuple juif et des aléas de son histoire au fil des siècles.
2018 •
durant les travaux du concile Vatican II sur un texte sur le peuple juif, il a été suggéré d'introduire dans la liturgie les saints de l'ancien Testament, comme cela existe dans l'ordo de Jérusalem. L'article explore pourquoi cette proposition n'a pas abouti et quels seraient les arguments en faveur ou contre la remise à l'ordre du jour d'une telle proposition.
Dieu, une enquête. Judaïsme, christianisme, islam, ce qui les distingue, ce qui les rapproche
COMMENT COHABITER ? PROSÉLYTISME ET DIALOGUE : LES RELIGIONS ENTRE ELLES2013 •
Juifs et chrétiens à travers l'histoire, entre conflits et filiations, Br. Bethouart et P.-Y. Kirschleger, dir., XIXe Université d'été du Carrefour d'Histoire Religieuse, Lyon, 10-13 juillet 2010, Les Cahiers du Littoral-2-n° 10, p. 383-393
Le dialogue judéo-chrétien aujourd'huiNouvelle revue théologique
Les Juifs et la préparation du texte conciliaire2018 •
RSR 101/2 (2013) p. 211-231
LE MYSTÈRE D'ISRAËL DANS L'OEUVRE DE JACQUES MARITAIN2013 •
Nouvelle Revue Théologique n° 137, p.201-220
Lumière des nations et gloire d'Israël. Le programme de Nostra aetate 4 pour le renouvellement de la christologie 12015 •
Histoire et théologie des relations judéo-chrétiennes : un éclairage croisé, Olivier ROTA , dir., Préface de Mireille H ADAS -L EBEL , Paris, Parole et Silence, nov. 2014, p.127-147
Un schisme initial entre la Synagogue et l'Eglise? Des implications oecuméniques