Alésia
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Dans le cadre de la construction du futur musée du MuséoParc Alésia et à la suite du diagnostic positif de 2007 (S. Venault), une opération de fouille archéologique préventive a pris place sur l’ensemble des terrains affectés à ce projet.... more
Dans le cadre de la construction du futur musée du MuséoParc Alésia et à la suite du diagnostic positif de 2007 (S. Venault), une opération de fouille archéologique préventive a pris place sur l’ensemble des terrains affectés à ce projet. Elle s'est déroulée du 31 mars au 27 juin 2014 sur une étendue de 7’800 m2, située dans le nord de la commune d’Alise Sainte-Reine, à quelques dizaines de mètres de la statue de Vécingétorix. L’objectif principal était de vérifier plusieurs hypothèses émises à la suite des fouilles programmées du milieu des années quatre-vingt-dix. Ces dernières concernaient l’entrée occidentale de l’enceinte gauloise ponctuellement reconnue et le tracé d’une voie d’accès à la cité mandubienne, souvent évoqué mais jamais attesté.
Les plus anciennes traces d’occupation révélées au cours de cette opération se rapportent à l’âge du Bronze et sont matérialisées par quelques trouvailles résiduelles, hors contexte.
Pour la période gauloise, les vestiges sont plus nombreux et matérialisés, notamment, par un abondant mobilier numismatique, de vastes fosses à surcreusement et quelques trous de poteaux dont il est impossible d’extraire un plan.
Les fouilles de 2014 ont tout d'abord permis de dégager un tronçon de voirie, reconnu comme l’accès principal occidental de l’oppidum. Cet aménagement - une voie à ornières creusées dans le roc - était recherché depuis des décennies ; il a pu être attesté sur au moins 105 m, selon un axe sud-nord.
Parallèlement à cet axe, plusieurs aménagements réglant l’organisation des coteaux terreux du petit thalweg affectant cette partie du site ont été enregistrés. Ils sont postérieurs à l’époque romaine.
Un second axe viaire, inédit lui aussi, a été mis au jour, perpendiculairement au premier, selon une orientation est-ouest. Réduit à une dépression lisible dans le roc soulignée d’ornières irrégulières dans la partie pentue, le cheminement prend la forme d’une chaussée à radier hérissonné sitôt arrivé sur le plat, en direction de l’est. Sa jonction indubitable avec la voie nord-sud n’a pas été observée. Le tracé devait rejoindre le groupe de structures excavées fouillées dans les années 1910.
Affleurante par endroits et sous très faible couverture sur une large majorité du champ de fouille, la surface rocheuse mise au jour par les décapages mécaniques a livré plusieurs locaux semi-enterrés. Ces derniers présentent différents états de fonctionnement et degrés de qualité de facture. Ce petit ensemble complète le groupement fouillé dès 1910 par V. Pernet (Toutain 1910), situé à l’est du champ de fouille et connu sous l’appellation de « village gaulois ».
Sur la partie haute du secteur de fouille, plusieurs bâtiments maçonnés se sont installés à la faveur d’une dépression locale dans le rocher. Cette dernière, comblée d’une marne compacte, semble avoir constitué un lieu de prédilection, concentrant à elle seule une part importante des découvertes de 2014.
Les vestiges de deux (ou trois) bâtiments gallo-romains ont été reconnus. Construits sur fondations de pierres, certains d'entre eux empiètent partiellement sur des fosses antérieures. Il s’agit de constructions quadrangulaires, reposant sur des fondations étroites, parfois sous forme de hérisson. Le plan de ces constructions, visiblement modifié et complété à plusieurs reprises, reste incomplet, la faute à l’arasement du site et à la récupération des matériaux. Les constructions ne sont pas systématiquement associées à des niveaux de circulation, souvent disparus. Vouées à l’habitat et situées à quelques 400 m à l’ouest du centre de l’agglomération, elles peuvent être assimilées aux constructions des faubourgs dont les bâtisses ont été révélées (mais non fouillées) lors de prospections aériennes. Les indices chronologiques fournis par la fouille situent la construction des édifices vers le début du Ier siècle après J.-C. et leur abandon au cours de la seconde moitié du IIIe siècle. Toutes les constructions ne sont pas contemporaines, mais le manque de connexion stratigraphique empêche de définir des relations claires.
Les plus anciennes traces d’occupation révélées au cours de cette opération se rapportent à l’âge du Bronze et sont matérialisées par quelques trouvailles résiduelles, hors contexte.
Pour la période gauloise, les vestiges sont plus nombreux et matérialisés, notamment, par un abondant mobilier numismatique, de vastes fosses à surcreusement et quelques trous de poteaux dont il est impossible d’extraire un plan.
Les fouilles de 2014 ont tout d'abord permis de dégager un tronçon de voirie, reconnu comme l’accès principal occidental de l’oppidum. Cet aménagement - une voie à ornières creusées dans le roc - était recherché depuis des décennies ; il a pu être attesté sur au moins 105 m, selon un axe sud-nord.
Parallèlement à cet axe, plusieurs aménagements réglant l’organisation des coteaux terreux du petit thalweg affectant cette partie du site ont été enregistrés. Ils sont postérieurs à l’époque romaine.
Un second axe viaire, inédit lui aussi, a été mis au jour, perpendiculairement au premier, selon une orientation est-ouest. Réduit à une dépression lisible dans le roc soulignée d’ornières irrégulières dans la partie pentue, le cheminement prend la forme d’une chaussée à radier hérissonné sitôt arrivé sur le plat, en direction de l’est. Sa jonction indubitable avec la voie nord-sud n’a pas été observée. Le tracé devait rejoindre le groupe de structures excavées fouillées dans les années 1910.
Affleurante par endroits et sous très faible couverture sur une large majorité du champ de fouille, la surface rocheuse mise au jour par les décapages mécaniques a livré plusieurs locaux semi-enterrés. Ces derniers présentent différents états de fonctionnement et degrés de qualité de facture. Ce petit ensemble complète le groupement fouillé dès 1910 par V. Pernet (Toutain 1910), situé à l’est du champ de fouille et connu sous l’appellation de « village gaulois ».
Sur la partie haute du secteur de fouille, plusieurs bâtiments maçonnés se sont installés à la faveur d’une dépression locale dans le rocher. Cette dernière, comblée d’une marne compacte, semble avoir constitué un lieu de prédilection, concentrant à elle seule une part importante des découvertes de 2014.
Les vestiges de deux (ou trois) bâtiments gallo-romains ont été reconnus. Construits sur fondations de pierres, certains d'entre eux empiètent partiellement sur des fosses antérieures. Il s’agit de constructions quadrangulaires, reposant sur des fondations étroites, parfois sous forme de hérisson. Le plan de ces constructions, visiblement modifié et complété à plusieurs reprises, reste incomplet, la faute à l’arasement du site et à la récupération des matériaux. Les constructions ne sont pas systématiquement associées à des niveaux de circulation, souvent disparus. Vouées à l’habitat et situées à quelques 400 m à l’ouest du centre de l’agglomération, elles peuvent être assimilées aux constructions des faubourgs dont les bâtisses ont été révélées (mais non fouillées) lors de prospections aériennes. Les indices chronologiques fournis par la fouille situent la construction des édifices vers le début du Ier siècle après J.-C. et leur abandon au cours de la seconde moitié du IIIe siècle. Toutes les constructions ne sont pas contemporaines, mais le manque de connexion stratigraphique empêche de définir des relations claires.