L’objet de ce travail était de montrer, au travers de la comparaison de deux discours, l’un composé par Claude Chappuys, poète marotique du règne de François Ier, l’autre comptant parmi les dernières œuvres de Joachim Du Bellay et adressé... more
L’objet de ce travail était de montrer, au travers de la comparaison de deux discours, l’un composé par Claude Chappuys, poète marotique du règne de François Ier, l’autre comptant parmi les dernières œuvres de Joachim Du Bellay et adressé au jeune François II, quelle image de la cour et de la relation à leur prince offrent ces deux auteurs de générations et d’esthétiques différentes.
Dans la Couronne d’Aragon de la fin du Moyen âge, ravitailler des suites mobiles et fortes de centaines de serviteurs, officiers et courtisans était affaire de logistique, de flux et de transport de marchandises. Mais dans les archives... more
Dans la Couronne d’Aragon de la fin du Moyen âge, ravitailler des suites mobiles et fortes de centaines de serviteurs, officiers et courtisans était affaire de logistique, de flux et de transport de marchandises. Mais dans les archives des rois, reines et infants d’Aragon, on perçoit aussi combien XIVe siècle cela suscitait aussi une débauche d’écriture et de suivi comptable. Cette étude porte donc sur les procédures administratives et documentaires mises en œuvre pour organiser et tenir les comptes du ravitaillement des cours itinérantes, et questionne le surcroît d’activité provoqué par les voyages.
Prononcée dans le cadre du colloque international de Nanterre organisé le 9 octobre 2009, cette communication, publiée l’année suivante dans les actes, compare la manière dont Marot et Du Bellay envisagent leur éloignement de la cour de... more
Prononcée dans le cadre du colloque international de Nanterre organisé le 9 octobre 2009, cette communication, publiée l’année suivante dans les actes, compare la manière dont Marot et Du Bellay envisagent leur éloignement de la cour de France. Le premier vit deux périodes d’exil, lié à sa réputation en matière religieuse, en 1534-1536 d’abord, puis de 1543 jusqu’à son décès en 1544. Le second réside à Rome entre 1553 et 1557. Si ce séjour n’est pas au sens strict un exil, dans Les Regrets le poète le représente toutefois ainsi, notamment en se référant, tout comme Marot, aux Tristes d’Ovide. Les deux poètes, malgré leurs différences esthétiques, montrent que cette expérience cause la perte de leur voix mais leur permet aussi de retrouver un chant nouveau. Le bouleversement de l’exil fait paradoxalement surgir de la servitude et de la contrainte un espace de liberté où s’expriment les visions politique et religieuse des poètes, bien différentes cette fois.