Histoire économique, théorie économique

Nancy, éditions Arbre Bleu, 2022  ------- Célèbre pour avoir écrit les Réflexions sur la violence qui furent diversement interprétées, Georges Sorel (1847-1922) a pourtant produit une œuvre qui ne prête pas à ambiguïté sur le fond. Se voulant « serviteur désintéressé du prolétariat », il n’a cessé de questionner ce qui pourrait amener les groupes ouvriers organisés à préparer le chemin vers une société libérée des entraves asservissantes du capitalisme.
Se plaçant dans les pas de Karl Marx qu’il a contribué à acclimater en France, Georges Sorel s’est employé à ruiner le prestige de la culture bourgeoise et les stratégies politiques de séduction mises en œuvre par l’État républicain. La résistance qu’il concevait était à la mesure de l’enjeu : elle commandait d’opérer la « scission » par l’action directe et la construction de l’autonomie prolétarienne selon des principes qu’il partageait avec les syndicalistes révolutionnaires.
Ce livre apporte un regard neuf sur l’imaginaire politique de Sorel. Aux études que Willy Gianinazzi consacre à des facettes insoupçonnées de sa pensée s’ajoutent des écrits engagés du philosophe dont la plupart, publiés en Italie, l’autre « patrie » de Sorel, sont restés inconnus en France.
Plus que jamais, Sorel vaut d’être redécouvert et lu : son enthousiasme à repérer et élucider les allants populaires qui nous meuvent vers la liberté est communicatif.

Comment, depuis Adam Smith, la théorie économique dominante explique-t-elle le phénomène de la croissance économique et résout-elle la question des limites biophysiques de cette croissance ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre ce texte, en s'intéressant notamment à un débat entre Solow/Stiglitz , d'un côté, et Daly de l'autre, au sujet des idées de Georgescu-Roegen.

Le néolibéralisme est un courant économique et politique identifiable, avec ses nécessités propres et ses problèmes spécifiques. Il est toutefois tout sauf évident qu’il propose une idéologie conservatrice et une conception instrumentale de l’organisation sociale, au contraire. Le néolibéralisme représente à la fois une utopie et un projet institutionnel ambitieux. Si cette caractérisation explique la séduction qu’exerce le néolibéralisme, elle en éclaire sous un autre jour les difficultés.

With data of over a century, 1833-1938, this paper attempts, for the first time, to analyze the causal relationship between income and government spending in the Greek economy for such a long period; that is, to gain some insight into Wagner and Keynesian Hypotheses. The time period of the analysis represents a period of growth, industrialization and modernization of the economy, conditions which are conducive to Wagner’s Law but also to the Keynesian Hypothesis. The empirical analysis resorts to Autoregressive Distributed Lag (ARDL) Cointegration method and tests for the presence of possible structural breaks. The results reveal a positive and statistically significant long run causal effect running from economic performance towards the public size giving support to Wagner’s Law in Greece, whereas for the Keynesian hypothesis some doubts arise for specific time sub-periods.

Le « Brexit », la campagne « antisystème » de Donald Trump, la progression de partis dits « populistes » en Europe, l'expansion de l'extrémisme religieux, le tournant « conservateur » des milieux intellectuels (en France), le retour du religieux sur la scène politique : tous ces éléments traduisent un rejet de l'économie de marché, ou du moins de sa prétention à régenter tous les domaines de l'existence (culturel, social, politique), et une aspiration à un retour à la communauté plus ou moins appuyés. Comment expliquer cette évolution ? Quel lien existe-t-il entre libéralisme et contestation de celui-ci ? L'économie de marché produit-elle ses propres fossoyeurs ? L'historien et théoricien de l'économie Karl Polanyi fournit une analyse permettant de répondre à ces questions.

L’articolo si propone di indagare la natura della moneta secondo un approccio pragmatista.
L’assunto di partenza è debitore della semiotica periceana: la moneta non è una cosa ma un segno. Alcuni economisti odierni parlano della moneta attuale (che, dal 1971, non è più legata all’oro) come di una moneta-segno, in contrapposizione alla moneta in uso nell’età antica sino ancora all’epoca moderna, legata al metallo prezioso con cui era coniata. In realtà, come messo in luce da alcuni storici dell’economia, la moneta, sin dalla sua comparsa tra VII e VI secolo a. C., è sempre stata un segno. La semiotica di Peirce può dunque aiutare a meglio comprendere la natura e la funzione svolta dalla moneta lungo i secoli.
Ma a che cosa rinvia la moneta in quanto segno? Essa, potremmo dire, è il segno di una relazione di debito/credito. Contrariamente a quanto ritenuto dal senso comune, che immagina il credito come una derivazione del denaro, vi è una priorità logica e storica dei rapporti di debito/credito (i legami della cosiddetta “società del dono” studiata dall’antropologia novecentesca) rispetto ai rapporti strettamente economici e monetari (il denaro è un titolo di credito, cioè il segno di una relazione debitoria precedente, non la sua origine).
L’articolo ricostruisce dunque, dal punto di vista genealogico, come sia avvenuto il passaggio dai rap-porti di debito “simbolico”, propri della “società del dono”, ai rapporti economici propri della “società monetaria”. Determinante, a questo fine, è l’assunzione di una prospettiva pragmatista, quale quella evoluzionistica di Chauncey Wright: il passaggio, che avviene gradualmente, dallo scambio simbolico alla scambio economico è il risultato di «nuovi usi di vecchie funzioni».
La conclusione cui l’articolo perviene è la seguente: la moneta nasce originariamente come segno del legame sociale, ossia di quella comunione originaria che sta a fondamento della communitas; ma la sua introduzione innesca una serie di trasformazioni nelle pratiche di vita comunitaria che rendono il legame sociale sempre più astratto dagli originari rapporti familistici di debito “simbolico” propri del mondo arcaico.
Dunque, in quanto segno, la moneta è una tecnologia sociale che si modifica col mutare delle pratiche di comunicazione e con lo sviluppo della tecnica: non solo variano i suoi supporti (metallo, carta, server informatico) ma anche le sue tecniche di scrittura, iscrizione o incisione (un conto è la moneta che si incarna nei segni della scrittura alfanumerica, altro è la moneta che consta dei bites della scrittura informatica). L’utilizzo del codice alfabetico, del codice matematico o del codice informatico non è estraneo o accidentale rispetto al segno, ma è anzi in grado di mutarne natura e funzioni. Le trasformazioni storicamente avvenute in ambito finanziario e, di conseguenza, in quello economico, politico e sociale, devono molto all’impatto delle tecniche e dei codici di scrittura.

Notre champ d‘investigation est avant tout celui de l‘histoire économique. On ne saurait toutefois se limiter à une simple histoire de l‘économie, car l‘histoire économique n‘existe pas en tant que discipline autonome, dans la mesure où elle est inséparable des autres événements qui ont tissé l‘histoire des nations. Il y a tout d‘abord le volet social. Mais il faut aussi prendre en compte tous les aspects institutionnels, juridiques ou culturels. Car la vie de l‘homme est un tout ; la vie économique est inséparable de la vie privée de l‘individu, de sa vie familiale et sociale, de l‘ensemble de ses croyances et de ses valeurs. C‘est donc en réalité l‘évolution de tout un milieu social et culturel que nous allons essayer de suivre pendant un peu plus de deux siècles.
Sans prétendre à apporter du neuf en la matière, cet ouvrage recherche essentiellement un but pédagogique et culturel : en brossant une fresque d‘ensemble, l‘auteur de ces lignes vise à faciliter l‘acquisition d‘un certain nombre d‘idées sur l‘évolution d‘un monde dans lequel les lecteurs vont être appelés à vivre et à travailler. Les faits n‘ont de sens que dans la mesure où ils sont analysés en vue d‘éclairer les ressorts de l‘activité économique. L‘économiste doit alors s‘appuyer sur l‘histoire, non seulement pour y découvrir le passé, mais aussi pour mieux comprendre le présent et anticiper l‘avenir.

The French (and Latin Monetary Union) Bimetallism; the British (and World) Gold Standard; the Bank of England (and other countries) banknotes; the 19th Century project of Word Currency (1 Gold Sovereign/1 Pound Sterling = 25 French Francs = 5 US Dollars). // El bimetal·lisme francés (i de la Unió Monetària Llatina) confrontat al patró or d'encuny britànic; els bitllets del banc d'Anglaterra (i d'altres països) convertibles en or; la pervivència del patró argent; els països amb moneda fiduciària; el projecte (iniciat el 1867) de moneda universal, fonamentat en l'anivellament del contingut en or fi de la moneda d'un sobirà  (amb valor d'una lliura esterlina), de la peça de 25 francs francesos (mai encunyada, però equivalent a dues peces: 20 i 5 francs), i de la moneda de 5 dòlars (o mitja àguila) dels Estats Units.