duché de Bourgogne

The author analyzed a number of archive documents to find out the information about hierarchy, contingent and quantity of the Burgundian Dukes court heralds. All these materials gave the author a right to make a conclusion of the straight connection that the number of heralds was increasing together with the growth of the Burgundian territory and the state. The author also gives some characteristics of the social composition of the structure, showing the reinforcement and closing of the service elitism. With the help of lots of reliable sources it became possible to study aspects of ceremonial clothes, participating and missions in different events of medieval life: tournaments, diplomacy, at the court and at war. On having searched the epoch we came to the conclusion that the main function of the heraldic service was the diplomatic mission. The article also contains the analyze of heraldic activities in the meetings of the Knights of The Golden Fleece and biographies of Heraldic Kings of this Order. Besides one can find the information about heralds participating in works on making books of famous knights biographies and armorials. Thus we come to understanding that this service was one of the most developed and after the Burgundian State death it raised in Habsburg Empire with its best stuff. Куркин Андрей Владимирович

Le Nivernais de la fin du Moyen Âge a connu d’une large domination du moulin hydraulique même si d’autres énergies furent ponctuellement utilisées. En ville, les archives signalent des moulins à nef amarrés sur la Loire et l’Allier mais Nevers fut la seule localité à expérimenter de novateurs moulins suspendus qui restèrent pourtant sans lendemain. Ces mécanismes urbains entraînaient majoritairement des roues productrices de farine.
Tant en ville que dans les campagnes, on dénombrait encore de multiples moulins fixés au bord d’un cours d’eau comme au débouché d’un étang et qui étaient principalement consacrés à la mouture du blé mais aussi à des usages artisanaux ou proto-industriels. De nombreux protocoles de notaires nous éclairent assez finement sur les conditions d’exploitation de ces mécanismes et les sujétions imposées aux bailleurs comme aux exploitants. Enfin, ces moulins bladiers utilisaient des meules extraites de carrières locales dont l’excellente qualité a permis l’exportation parfois lointaine.

Le secret du prince. Gouverner par le secret. Gouverner par le secret (France-Bourgogne XIIIe-XVe siècles), Cézeyrieu, Champ Vallon, 2018, sortie le 4 janvier 2018.
Résumé du livre:
Parfois réduit à l'émergence du concept de raison d'État à l'âge moderne, le secret occupe pourtant une place essentielle dans la pratique politique des principautés de la fin du Moyen Âge. Les figures princières qu'incarnent le roi de France et le duc de Bourgogne ne s'appuient pas que sur la mise en scène de leur pouvoir pour s'imposer face à leurs rivaux. La compréhension du phénomène princier nécessite d'explorer cette part obscure du pouvoir, non pas pour retracer les secrets de l'histoire que l'histoire du secret politique, tant ce dernier éclaire d'une lumière noire les rapports entre pouvoir et société. Ce rapport s'inscrit dans une conception éminemment positive du lien entre savoir et secret, largement héritée de la tradition chrétienne, de sorte que l'éducation d'un bon prince exige un apprentissage de l'art du secret afin de lui permettre d'assumer ses fonctions et de survivre au milieu des intrigues et des regards. La cour elle-même sert d'ailleurs autant à exhiber qu'à cacher le prince, dont les faiblesses ne sauraient être exposées. Le prestige des curiaux s'y mesure à leur capacité à « servir le prince ès choses plus secretes », selon les mots d'Olivier de la Marche, mais ils ne doivent pas se substituer aux conseillers sous peine de devenir les mignons du prince. Le conseiller choisi pour sa discrétion est celui qui est admis dans le cercle secret qui entoure les plus hautes affaires, les « archana regni » : diplomatie, guerre couverte, espionnage et autres actions « sous le doigt » offrent d'ailleurs un champ d'expérimentation sans limites au secret, qui envahit même les rapports du prince à ses sujets et en particulier la justice. Il s'agit là de lutter contre les noires intrigues des forces du mal par le recours à toute une série de méthodes « extraordinaires » incluant le secret, qui marque plus largement le recours à l'enquête. Toute l'administration se retrouve d'ailleurs mobilisée pour protéger le prince et développe une culture de l'opacité, encouragée par le prince qui redoute que son propre entourage n'en sache trop sur ses affaires ou ses revenus. Bureaucratie et opacité se trouvent intimement liées. Mais avec l'essor d'un espace public qui accompagne l'essor du pouvoir princier, notamment dans les villes et au sein des états, l'exercice d'un contrôle absolu semble également plus difficile, voire nocif, engendrant la suspicion ou la jalousie. Si les princes entendent mieux connaître les « secrets du commun », pour s'en assurer le contrôle et les revenus, ils affirment ne devoir rendre compte qu'à Dieu. Ils semblent défendre un monopole du secret légitime au moment même où une demande de transparence se fait sentir chez des sujets qui n'entendent pas accepter aveuglément aux ambitions du prince, et revendiquent en retour une forme de « droit de garder le silence », tandis que la tentation du mensonge voire sa légitimation semblent progresser chez certains auteurs, encore minoritaires, comme Christine de Pizan. Au total, le développement de l'écrit et de l'accès à l'information, l'expansion du nombre d'initiés aux arcanes du pouvoir, la publicité dans l'exercice de la puissance publique, toutes choses caractérisant la fin du Moyen Âge, conduisent sans doute à revaloriser l'usage du secret, qui permet au prince de regagner des marges de manoeuvre, de contourner son entourage, de se protéger de la trahison, du déshonneur, de l'action de ses rivaux. Le prince apparaît ainsi comme un maître dans l'art du secret, voire parfois du mensonge. Mais telle attitude entraîne en retour une très grande méfiance à son égard, une contestation de son droit absolu à tout savoir sans ne rien révéler. L'une des vertus que se doivent d'acquérir les princes est l'art d'utiliser le secret à bon escient, pour rester maîtres des frontières entre le public et le couvert : c'est l'une des leçons politiques de cette fin du Moyen Âge

mai 2021. Cette étude est en trois volumes : I : texte  / II annexes, dont  index des noms propres  / III  cartes, généalogies, illustrations.
English summary : Hugh the Black (890-952)... One of the first Burgundy dukes. On office in three different countries at the same time...  Really ?  What do tell the primary sources to us ?
  Like Peter Pan in Kensington Gardens, Count Hugh looses, in the following pages, his own shade, and this allows a new historical figure to appear.

The control of the entire northwestern part of the former Kingdom of Burgundy by the Robertians (future Capetians) is a long process that spanned nearly a century. The success of the Robertians was not necessarily straightforward at the outset in the face of families more deeply rooted in the 'Burgundian kingdoms' such as the Bosonids, the Wilhelmids or the Welf-Rodolphians-but also in the face of the great dynasties-the last Carolingians and the Ottonians. The success of the Robertians will go through a political line which first will know how to preserve its achievements in relation to four major diplomatic dates (936, 942, 960 and 1006) and which will know how to take advantage of the opportunities that arise (marriages or even cohabitations, successions, and military actions) to further increase this influence. The year 1003 which saw the start of the War of the Burgundian Succession opposing King Robert II the Pious to the powerful Count Otto-William is a paroxysmal moment of this process showing in turn the temporary weaknesses of the Capetians hold then the structural forces which ultimately allowed their victory.

Les bouchers et les boucheries des villes médiévales importantes ont été largement étudié par les historiens récents mais on reste assez ignorant sur l’organisation du métier et de ses professionnels sans les petites villes. Les modestes localités du Nivernais de la fin du Moyen Age, dotées d’archives notariales et comptables significatives, nous offrent à cet égard un champ d’investigations intéressant. Cette documentation met en lumière l’organisation très fermée et la très forte endogamie du monde des bouchers, les diverses redevances qui pesaient sur eux, le localisation et l’agencement de certaines boucheries urbaines, le nombre de leurs occupants et, partant, le nombre d’habitants que l’on peut estimer pour quelques unes de ces localités. Nos archives nous éclairent aussi sur certains bouchers qui pratiquaient d’élevage et le commerce de quelques bestiaux. Après deux ou trois générations à s’enrichir dans le négoce de la chair, les bouchers les plus entreprenants de trouvaient capables d’investir dans fermes fiscales voire dans un moulin ou une mine. Les plus doués parvenaient même à décrocher une charge municipale et à se hisser dans le groupe social mieux considéré des « marchands ».

Nouvelle version augmentée, revue et corrigée. Dernière mise à jour déc 2021.  Résumé français et allemand à la fin du texte. Annexes documentaires, carte, tableau généalogique, bibliographie se trouvent dans le volume II : https://www.academia.edu/39933694/Romainm%C3%B4tier_Paray-le-Monial_Payerne_et_le_Testament_dAd%C3%A9la%C3%AFde._volume_II_Annexes

Bernard de Clairvaux est étroitement associé à Châtillon-sur-Seine, en Bourgogne. Il y arriva à l’âge de huit ans, et y demeura environ dix ans, pour se former à l’école des chanoines de Saint-Vorles. De plus, un miracle bernardin – celui de son allaitement par la Vierge – s’est développé au Moyen Age à Châtillon. Or un saint est déjà présent sur place : Vorles, prêtre modèle de Marcenay, mort à la fin du VIe siècle, et devenu le patron de la ville après le transfert de ses reliques vers 868. Entre Vorles, humble mais efficace, et Bernard, lumineux mais trop international, la bataille fait rage. D’où, pour prendre la mesure du conflit, une interrogation des lieux et des textes.

L’Agneau Mystique.
Van Eyck.
Art, Histoire,
Science et Religion.
Danny Praet & Maximiliaan Martens (eds.),

© Flammarion, Paris, 2019
ISBN : 978 2081492868
No d’édition : L.01EBUN000761
Dépôt légal : octobre 2019

L’Agneau mystique des frères Van Eyck (1432) est unanimement reconnu
comme oeuvre picturale sublime, avec un rayonnement et une influence
exceptionnels. Ce fut la première peinture à l’huile de grande taille et
le mysticisme religieux s’en dégage avec force. Le retable se lit presque
comme un ABC du christianisme, allant de l’Annonciation au sacrifice
symbolique du Christ : « l’agneau mystique » représenté sur un autel dans
un paysage paradisiaque, versant son sang dans le Saint Graal.
Ce livre regroupe pour la première fois un grand nombre de savoirs lié à
l’Agneau mystique – soit le monumental polyptyque réalisé par les frères
Hubert et Jan Van Eyck en collaboration avec un atelier de renom et
un ensemble de conseillers sur le plan du contenu. Ce livre nourrit une
ambition similaire : réunir des experts des disciplines les plus diverses.
Ce n’est qu’en combinant les points de vue des spécialistes en histoire de
l’art, des historiens, des philosophes, des scientifiques du religieux, des
mathématiciens et des spécialistes de l’optique que l’on peut pleinement
saisir la richesse et la profondeur de ce chef-d’oeuvre.
Richement illustré de dizaines de détails d’une précision inouïe – parfois
invisibles à l’oeil nu – révélés durant la campagne de restauration en cours.

L’evolution progressive des comptes tenus pour la recette du bailliage d’Hesdin en Artois au cours du xive siecle a entraine leur radicale transformation, depuis des rouleaux de parchemins couvrant quelques mois jusqu’a d’amples registres reliant entre eux des series entieres de comptes annuels. Or parallelement, le comte d’Artois changeait de main, passant notamment sous le controle des ducs capetiens de Bourgogne, de la monarchie francaise, du comte de Flandre, pour echoir finalement aux ducs Valois de Bourgogne. Les transformations institutionnelles ayant accompagne ces bouleversements, l’introduction de nouvelles methodes de gestion comme les decharges et la standardisation operee par les instances de controle ont entraine une modification de l’usage de ces comptes, instruments de controle plus que de gestion. Les evolutions codicologiques constatees entre les annees 1320 et 1390 renvoient a la complexification d’une ingenierie financiere fondee sur les jeux d’ecriture, donc la ...

This volume was born from a desire to leave a tangible trace of the scholarly encounters that have taken place in the past two years at the Center for Early Medieval Studies of the Department of Art History at Masaryk University in Brno. Speaking in various forums Xavier Barral i Altet, Nicolas Bock, Valentina Cantone, Herbert Kessler, Serena Romano and Elisabetta Scirocco have sparked exciting discussions of what continues to be known as a Middle Age.
The common denominator that unites all of the scholarly work presented was the dialogue between the medieval “present” and the antique world: from Venice to Campania to Milan, from Constantinople to Burgundy, there emerged an intellectual and visual experience that suggests the medieval period was a uniquely fertile moment for engagement with the heritage of antiquity, filtered and mediated in different ways, but ever present.
The purpose of this volume is to understand why and how patterns, images and ideas from the mythical (but visible) ancient past were received throughout the medieval millennium. We seek, that is, to understand why, hic et nunc, clients and workshops deliberately chose to speak in a “classicizing” aesthetic language, or to appropriate concepts belonging to the antique tradition wholesale.

La ricerca si concentra su un’epifania draconica, contenuta nel secondo libro delle Storie di Rodolfo il Glabro, connessa alla morte di Enrico, duca di Borgogna, e alla successiva invasione della regione. L’autore analizza la presenza della bestia nella letteratura latina altomedievale e presenta il contesto socio-culturale della Borgogna, tra i secoli X e XI, per restituire un’interpretazione del drago come prefigurazione di futuri eventi nefasti, ovvero come genius loci e portentum regale

Référence électronique Jonathan Bloch, « Ces étrangers d'à-côté : le stéréotype du milicien flamand sous la plume du chroniqueur picard Enguerran de Monstrelet », Questes [En ligne], 35 | 2017, mis en ligne le 15 avril 2017, consulté le 21 avril 2017.

URL : http://questes.revues.org/4406.

« Expers et cognoissans en fait de comptes » Conseil et expertise comptable dans les Pays-Bas bourguignons (fin XIV e-début XV e siècle) Résumé : La création d'une Chambre des comptes à Lille en 1386, dans le contexte de la formation d'un État bourguignon s'étendant aux Pays-Bas, fournit au duc un vivier d'« expers en fait de comptes ». Éloignés du prince, ces gens des comptes utilisent ce savoir-faire pour se faire reconnaître comme conseillers et démontrent leur capacité à faire progresser les notions d'inaliénabilité, d'intérêt général, sans remettre en cause la puissance de la grâce princière, mais restent à l'écart du coeur du pouvoir dominé par la proximité avec le duc. Les miroirs des princes des derniers siècles du Moyen Âge ont réhabilité les notions de prudence, de sagesse comme vertus essentielles de gouvernement, mettant de plus en plus en valeur la compétence 1. Le Livre des faits et bonnes moeurs du roi Charles V le sage de Christine de Pizan atteste l'importance de ce thème chez les Valois 2. À la suite des théologiens 3 et des juristes 4 , et alors que se développent les services administratifs, les hommes de finance font progressivement valoir leur rôle dans les faits, sinon dans les miroirs ou dans la littérature 5. Or, la clé d'un bon gouvernement réside dans le choix de conseillers ayant les qualités de prudence et de sagesse, mais aussi de plus en plus d'expertise. En se spécialisant, des agents comme les maîtres des comptes se voient reconnaître une compétence, reconnue par l'expression « expers et cognoissans en fait de comptes ». Dans le même temps, dans certaines principautés, comme l'État bourguignon, la formation d'institutions spécialisées peut entraîner une séparation entre conseil et audition comptable : c'est le cas de la Chambre des comptes de Lille instaurée en 1386 par Philippe le Hardi pour ses comtés de Flandre et d'Artois. Désormais les maîtres des comptes perdaient le titre de conseillers, une Chambre du conseil étant établie parallèlement, tandis que le prince disposait d'un conseil aulique 6. L'éloignement du prince n'empêcha cependant pas ces agents de peser sur sa politique financière, administrative et monétaire. L'analyse des liens entre expertise comptable et conseil au prince permet de mesurer la complexité du processus d'institutionnalisation étatique. La période 1384-1419 est particulièrement propice à cette réflexion dans les Pays-Bas bourguignons, du fait de la mise en place de la Chambre des comptes, dans un contexte de forte implication des ducs Valois dans la politique du royaume de France 7. Pour l'historiographie, les officiers de finances, en particulier les gens des comptes, sont bien aux XIV e et XV e siècles des experts au sens moderne 8. Mais que recoupe l'usage médiéval des mots de l'expertise ? La compétence spécialisée permet-elle clairement de définir un groupe social nouveau, né de la mise en place d'institutions centralisées et porteur d'un idéal de gouvernement ?