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Ce livre exhume la mémoire de quatre aventuriers dont les voyages se sont déroulés entre les années 1390 et 1450 : Ogier d’Anglure, Nompar de Caumont, Guillebert de Lannoy et Bertrandon de la Broquière. Pourquoi réunir ces quatre... more
Ce livre exhume la mémoire de quatre aventuriers dont les voyages se sont déroulés entre les années 1390 et 1450 : Ogier d’Anglure, Nompar de Caumont, Guillebert de Lannoy et Bertrandon de la Broquière. Pourquoi réunir ces quatre aventuriers dans un même livre ? Ensemble, ils embrassent les différentes formes du voyage nobiliaire et ils commencent à écrire eux-mêmes le récit de leurs voyages et posent les jalons d’un genre littéraire émergent.
At a time when global history seems to make ever-greater inroads into our discipline, in a process that leaves no period untouched, it might appear vain to consider the “nation.” Nevertheless, the nation does seem to be back to some... more
At a time when global history seems to make ever-greater inroads into our discipline, in a process that leaves no period untouched, it might appear vain to consider the “nation.” Nevertheless, the nation does seem to be back to some degree, despite the current process of globalization, which leaves in its wake the dissolution of specific and durable historical entities and identities. Medieval scholars need to take cognizance of this development, as it is generally believed that it was during the Middle Ages that the modern nations were formed. Nevertheless, the term “nation” having been interpreted in a novel manner since at least the 18th Century, it is hard to speak of a “nation” in the Middle Ages, without jumping backwards and forwards between the Middle Ages and the Modern Period, without examining in detail how the territorial, political, governmental and aristocratic processes particular to Medieval ethnogenesis were retroactively “nationalized” in the moral, affective, military and ideological sense of the term.
Studium dochovaných rukopisů je klíčovým prostředkem k zodpovězení otázek spojených se středověkou písemnou kulturou a vzdělaností. Autoři knihy zkoumají problematiku šíření znalostí v předmoderní společnosti na příkladu čtyř mimořádně... more
Studium dochovaných rukopisů je klíčovým prostředkem k zodpovězení otázek spojených se středověkou písemnou kulturou a vzdělaností. Autoři knihy zkoumají problematiku šíření znalostí v předmoderní společnosti na příkladu čtyř mimořádně úspěšných středověkých děl, která sledují ze všech perspektiv, jež dochovaný materiál umožňuje. Zvolili si spisy, které spojuje zřetelná snaha o přenesení různě definovaného vědění napříč vzdělanou společností. Osudy vybraných středověkých bestsellerů popisují od jejich vzniku přes rukopisné šíření v českých zemích až po rozličné formy užívání a recepce v dalších textech. Svým výzkumem autoři nabízejí materiál k rekonstrukci intelektuálních sítí v daném geografickém prostoru a k poznání funkce konkrétních děl v různých sociálních prostředích. Kniha tak přispívá k vytvoření komplexního obrazu čtenářské a rukopisné kultury v jejích pozdně středověkých proměnách.

The study of surviving manuscripts is a key means of answering questions related to medieval written culture and literacy. The authors of this book explore the issue of the dissemination of knowledge in premodern society through the example of four highly successful medieval works, which they examine from all the perspectives that the surviving material allows. They have chosen writings that are united by a distinct concern to transmit knowledge, variously defined, across learned societies. They describe the fate of selected medieval bestsellers from their origins through manuscript dissemination in the Bohemian lands to their various forms of use and reception in other texts. Through their research, the authors offer material for reconstructing intellectual networks in a given geographical space and for understanding the function of specific works in different social settings. The book thus contributes to a comprehensive picture of reading and manuscript culture in its late medieval transformations.
Bertrandon de la Broquière, a French nobleman, travelled to Palestine, Little Asia and Balkanic penninsula in 1432-1433 as a spy in service of Philip the Good, duke of Burgundy. His work provides an interesting document about the Near... more
Bertrandon de la Broquière, a French nobleman, travelled to Palestine, Little Asia and Balkanic penninsula in 1432-1433 as a spy in service of Philip the Good, duke of Burgundy. His work provides an interesting document about the Near East and Ottoman Empire but also testifies an unusual relationship between Christian traveller and the Muslim world. This volume contains the translation of Bertrandon's travelogue into Czech as well as three introductory studies which frame it into the historical, literary and cultural context.
Research Interests:
Au moins depuis la publication de la thèse d’Alphonse Dupront, en 1997, il est clair que l’idée de croisade a survécu en Occident bien après la mort de saint Louis sous les murs de Tunis. Néanmoins, l’opinion dominante considère que le... more
Au moins depuis la publication de la thèse d’Alphonse Dupront, en 1997, il est clair que l’idée de croisade a survécu en Occident bien après la mort de saint Louis sous les murs de Tunis. Néanmoins, l’opinion dominante considère que le récit des expéditions passées, quelque soit le contexte discursif, n’aurait valeur que de substitut et que l’abondance du discours serait à la mesure de l’impuissance des royaumes chrétiens, incapables de résister aux Turcs - sans même parler de la récupération de Jérusalem. Les mots serviraient à combler un vide, à calmer l’inquiétude de l’Occident menacé en entretenant l’illusion d’une force désormais perdue.

La douzaine de contributions publiée dans ce volume vise à réévaluer cet ensemble très nourri de textes : la remémoration des hauts faits de Charlemagne ou de Godeffroy de Bouillon fonctionne en effet comme un formidable révélateur pour l’historien, car le traitement de la geste croisée livre un portrait social et politique de l’Europe dont il importe de bien évaluer l’actualité. La référence aux heures glorieuses, tout comme le dessin d’une prochaine - illusoire - victoire, souligne avec acuité les lignes de force d’une époque charnière.
Encore au XIVe et au XVe siècle, la croisade garde une vivacité étonnante dans la mémoire des hommes et dans leurs projets. Naturellement, la noblesse se révèle le groupe social le mieux disposé à son égard : le combat contre les... more
Encore au XIVe et au XVe siècle, la croisade garde une vivacité étonnante dans la mémoire des hommes et dans leurs projets. Naturellement, la noblesse se révèle le groupe social le mieux disposé à son égard : le combat contre les infidèles est devenu un ornement chevaleresque. Les romans s’emplissent du récit des exploits de Charlemagne et de Godefroi de Bouillon, les ordres militaires conservent un prestige bien supérieur à ce qu’on écrit parfois, et les nobles de tout l’Occident s’en vont sur les frontières de la Chrétienté, en Prusse ou en péninsule ibérique, éprouver leur valeur face aux ennemis de la croix. Faute de pouvoir embrasser le phénomène dans toute l’étendue de sa géographie, nous avons fait le choix de ne traiter, dans ce volume, que de la France, de la Bourgogne et de la Bohême.
Entre le XIVe et le XVIe siècle, l’Europe chrétienne eut recours à plusieurs reprises à la vieille idée de croisade. Ce n’était plus seulement la délivrance de la Terre Sainte qui était en jeu. Dans certaines régions de l’Occident,... more
Entre le XIVe et le XVIe siècle, l’Europe chrétienne eut recours à plusieurs reprises à la vieille idée de croisade. Ce n’était plus seulement la délivrance de la Terre Sainte qui était en jeu. Dans certaines régions de l’Occident, l’intégrité même de la foi devait être défendue – y compris par la croisade. Après la chute des derniers états latins d’Orient avec la prise de Saint-Jean-d’Acre en 1291, l’objectif de la libération de l’Orient reste certes prioritaire ; mais les croisades dites « tardives » se fixent des horizons plus vastes et regardent dans des directions géographiques très diverses. C’est ce qui a attiré l’attention des historiens dans les dernières décennies.
Ce recueil offre pour la première fois au public tchèque des articles d’une quinzaine de spécialistes parmi les plus éminents, venus de différents pays d’Europe, et tous réunis par l’étude du Bas Moyen Âge et particulièrement de ces croisades. Bien entendu, un tel florilège ne se veut pas exhaustif, et ne saurait du reste couvrir la totalité des conflits interreligieux du temps. Néanmoins, la variété des contributions, et la large géographie qu’elles couvrent, traduit l’approche « pluraliste » de la recherche des croisades. Pour introduire l’harmonie au sein de cet apparent chaos, nous avons groupé les contributions en quatre parties.
Le premier ensemble tourne autour d’une question centrale : quelle stratégie adopter pour la guerre contre l’infidèle ? Cette guerre se modifie peu à peu pendant notre période, et ses acteurs changent eux aussi. A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, on voit encore des souverains européens discuter de la reprise de la Terre Sainte. Le royaume de Chypre apparaît alors comme une base de départ particulièrement indiquée. Lorsqu’il dresse un bilan des opérations en ce sens à la fin du XIVe siècle, l’ancien chancelier du royaume est très critique ; selon lui, la chrétienté orientale ne peut se sauver autrement qu’à l’aide de la chrétienté d’Occident. Aussi encourage-t-il les souverains européens à une nouvelle action. Les temps ne sont plus cependant, en cette fin du moyen-âge, à une conception offensive des opérations de croisade. L’heure est à la défense. Le Siège Pontifical, de toujours l’instigateur principal de la lutte contre l’infidèle, s’en rend compte. Il encourage de nouvelles opérations, qu’il soutient matériellement et spirituellement. Mais il ne s’en tient pas là. Le Pape met au point une stratégie qui lui est propre. Elle évolue tout au long de notre période, selon la situation militaire qui s’aggrave toujours, principalement à cause de la progression des Ottomans. Le soutien du Sacré-Collège était l’une des conditions à cette activité militaire pontificale. Certains cardinaux, en particulier Bessarion, jouent un rôle capital dans la stratégie romaine du XVe siècle.
Au début de ce même XVe siècle, un autre foyer d’infection attire l’attention de la Cour de Rome : la Bohême hussite. A peine le Grand Schisme est-il achevé que le Saint Siège est confronté aux deux grands problèmes du temps : la réforme de l’Eglise et la diffusion de l’utraquisme. Les modèles tirés de l’Ancien Testament donnent le ton à la lutte menée par Rome, par la polémique et la littérature de propagande. Mais ses adversaires, les penseurs hussites, utilisent eux aussi ces figures. A ce combat intellectuel s’ajoute le conflit armé. Les échecs répétés des croisades anti-hussites appelaient un changement de stratégie ; le Saint-Siège vit alors d’un œil favorable les projets de Philippe le Bon. Le duc de Bourgogne ne put jamais cependant les mener à bien, mais ses tentatives sont un bon exemple de la complexité de la lutte contre l’hérésie dans l’Europe chrétienne.
Le caractère universel des croisades tardives – englobons dans ce terme luttes contre les musulmans et contre les hérétiques – se traduit par la grande diversité des théâtres d’opérations. L’exemple de deux seigneurs français est à cet égard particulièrement éloquent. Gaston Phébus, Comte de Foix, est de ces nombreux chevaliers qui entreprennent la Preußenreise; dans son cas la lutte contre les «Sarrazins» de la Baltique est bien plus importante que la Reconquista contre les maures ibériques – autre foyer de luttes interreligieuses. Le maréchal Boucicaut, lui, est un croisé itinérant, au service du Roi de France, qui prend part à plusieurs campagnes de ce type, notamment le voyage de Hongrie de 1396, que termine l’écrasante victoire turque de Nicopolis. Cette région des Balkans devient au cours du XVe siècle le principal théâtre des opérations. Les stratégies de croisades, décrites dans la première partie du volume, l’illustrent bien. Cependant d’autres types de sources donnent la mesure de l’écho de la lutte contre les Ottomans et de la peur générale du nouvel envahisseur. Un récit de pèlerinage comme celui du noble tchèque Jean Hasištejnský de Lobkovice (1493) en est un bon exemple, mais les tableaux du peintre vénitien Vittore Carpaccio tout autant, où la croisade et la Türkenfurcht sont bien visibles dans la représentation de la cité-état, même si celle-ci oscille constamment entre la protection de son commerce et la lutte anti-ottomane.
L’Europe chrétienne n’a pas pour autant abandonné toute volonté de réagir. Le projet d’alliance anti-turque, dont la traduction est éditée dans notre volume, en témoigne. Que le roi de Bohême Georges de Poděbrady ait voulu en profiter pour affermir sa position dans le concert européen est indéniable ; son projet ne fut d’ailleurs jamais agréé en Cour de Rome, malgré l’accord préalable du roi de France Louis XI. Le récit de l’ambassade envoyé à ce souverain illustre bien les difficultés que rencontrait l’adoption d’un tel Mémorandum. La complexité de la situation diplomatique dans la Chrétienté à la fin du Moyen Âge empêchait une opposition efficace aux Ottomans. Ce manque de résultats tangibles n’en empêcha pas pour autant le recours à la vieille idée de croisade pendant l’époque moderne. Un humaniste comme Enée Silvius Piccolomini, le futur pape Pie II, ou un historien comme l’anglais Thomas Fuller au XVIIe siècle, montrent bien cette tension dans le concept de croisade entre son efficacité toujours actuelle et sa longue histoire déjà objet d’étude.
Martin Nejedlý, Jaroslav Svatek (dir.), Histoires et memoires des croisades a la fin du Moyen Âge, Toulouse (Presses universitaires du Midi) 2015, 313 p. (Croisades tardives, 3), ISBN 978-2-8107-0377-7, EUR 23,00.
In 1498 two Czech incunables were printed by Mikuláš Bakalář in Pilsen. While the Treatise on the Holy Land can be classified in the travelogue genre, the Life of Mohamed brings a simplified view from the domain of the religious polemics... more
In 1498 two Czech incunables were printed by Mikuláš Bakalář in Pilsen. While the Treatise on the Holy Land can be classified in the travelogue genre, the Life of Mohamed brings a simplified view from the domain of the religious polemics between the Christians and Islam, eventually between the Latin Christendom and other religious communities in the East. The article stresses the question of their model texts and their subsequent destiny.

Im Jahr 1498 zwei tschechischen Inkunabeln  wurden gedruckt bei Mikuláš Bakalář in Pilsen. Während der Traktat über das Heilige Land dem Genre der Reisebeschreibung zuzurechnen ist, bringt das Leben Mohammeds eine vereinfachte Sicht aus dem Bereich der religiösen Polemik zwischen Christentum und Islam bzw. zwischen der lateinischen Form des Christentums und anderen Religionsgemeinschaften des christlichen Ostens. Der Artikel befasst sich mit ihre Vorlage und weiter Schicksal.
English summary of my article published in Listy filologické/Folia philologica CXL, 1-2/2017, p. 91-140.
Research Interests:
The journey of the Andalusian nobleman Pero Tafur (perhaps 1410–1494) forms only a small sliver of the vast expedition that this knight undertook in 1435–1439 in Europe and the Mediterranean. The first part of the study examines the life... more
The journey of the Andalusian nobleman Pero Tafur (perhaps 1410–1494) forms only a small sliver of the vast expedition that this knight undertook in 1435–1439 in Europe and the Mediterranean. The first part of the study examines the life and career of a knight and briefly summarizes the itinerary of his extensive travels. For its reconstruction, the basic source is Tafur’s own travelogue, called Andanças é viajes. The study summarizes the current state of research on this work, preserved in a single manuscript.
In other parts, the article is devoted to Tafur’s visit to the Czech lands. First, it deals with the main motive – visiting King of the Romans and of Bohemia Albert II and places it into the context of the knight’s encounters with other religious and secular authorities of Europe and the Middle East then. Special attention is paid to Tafur’s detailed rendering of the personality itself of the monarch and the rituals, in which the monarch bestowed his court orders. The testimony of this knight (and his compatriot Diego de Valera) is an important source in the context of this practice.
The following section is devoted to historical circumstances of Tafur’s visit. These include primarily Albert’s conflict with the Hussite radicals and their ally, the king of Poland. To resolve it, the king set out for Wroclaw, where the Andalusian knight found him. Andanças é viajes are an important source, documenting Albert’s stay of more than one month in the Silesian metropolis.
The last part of the study deals with the way in which the Andalusian knight described the visited sites in the Czech lands. Attention is paid to the cities in which stayed (Prague, Wroclaw) and the character of the landscape. A significant factor that influenced Tafur’s overall impression of this region was then the harsh winter. He vividly portrayed its consequences both in his description of Wroclaw in winter and their own hardships on the journey through the snowy Czech landscape.
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