CCI Marseille Provence
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Groupe ESIM
MODULE
ACTIONNEURS II
A VITESSE VARIABLE
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ACTIONNEURS II
A VITESSE VARIABLE
Rédacteur Vérificateur
FORMATION
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SOMMAIRE
1 AVANT PROPOS............................................................................................................................. 4
2 NOTATIONS.................................................................................................................................... 6
3 INTRODUCTION ............................................................................................................................ 7
4.1 RAPPELS................................................................................................................................... 7
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7.2.1 Etude des variations autour d'un point de fonctionnement.............................................. 36
7.2.1.1 Fonctionnement à vitesse constante........................................................................... 38
7.2.1.2 Fonctionnement à vitesse variable ............................................................................. 40
7.2.2 Contrôle du flux............................................................................................................... 41
7.2.3 Contrôle du couple et de la vitesse .................................................................................. 42
7.3 MACHINE ASYNCHRONE ALIMENTEE EN COURANT ................................................ 44
7.3.1 Etude de la stabilité - modes transitoires......................................................................... 44
7.3.1.1 Fonctionnement à vitesse constante........................................................................... 44
7.3.1.2 Fonctionnement à vitesse variable ............................................................................. 44
7.3.2 Contrôle du flux............................................................................................................... 45
7.3.3 Contrôle du couple et de la vitesse .................................................................................. 46
7.3.4 Régulateurs PI de flux, de couple et de vitesse ............................................................... 47
8 CONCLUSION............................................................................................................................... 50
9 REFERENCES................................................................................................................................ 51
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1 AVANT PROPOS
Le moteur à courant continu présente des avantages (couple élevé même aux
faibles vitesses, bon rendement) et des inconvénients provenant du collecteur et des
balais (entretien, coût, limitation en vitesse, inaptitude à fonctionner en atmosphère
corrosive ou explosive, usure). Par rapport à ce dernier, les avantages décisifs,
apportés par l'utilisation de la machine asynchrone, en particulier à cage d'écureuil,
sont surtout liés à sa fabrication simple et peu coûteuse, sa robustesse, sa bonne
tenue en vitesse et en température, sa puissance considérable et un entretien minime.
Par contre sa commande est plus complexe que celle d'une machine synchrone ou
d'une machine à courant continu du fait qu'il est difficile d'obtenir le découplage
effectif des deux grandeurs de commande qui sont le flux magnétique et le couple
électromagnétique.
Mohamed BOUSSAK
Chargé du cours et responsable du module
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COMMANDE DE MACHINES
=
INTERACTIONS GENIE ELECTRIQUE
Machines électriques
Semi-conducteurs CAO
Commande
Electronique de Automatique
Machines Electriques
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NOTATIONS
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INTRODUCTION
La variation de vitesse des machines à courants alternatif s'effectue de plus en plus par
variation de la fréquence statorique. Mais pour contrôler le flux dans la machine, il est nécessaire de
faire varier également l'amplitude des tensions et courants. On peut envisager deux modes
d'alimentation pour la machine:
Dans l'alimentation en tension, les onduleurs fournissent des tensions dont on peut
considérer que la forme et l'amplitude sont indépendantes de la charge. Par contre en alimentation
en courant, il n'en est pas de même et les courants fournis par les onduleurs de courant ou
commutateur ont des formes et des amplitudes influencées par la commutation elle même tributaire
de la charge. En sortie du convertisseur (onduleur de tension ou de courant), on contrôle l'amplitude
des tensions ou des courants statoriques ainsi que leur fréquence fs.
4.1 RAPPELS
Is Rs Xs Ir Xr
Im
Xm Rr
Vs E1
g
avec
Xs : réactance de fuite au stator
Xr : réactance de fuite au rotor ramenée au stator
Xm : réactance magnétisante
Rs : résistance par phase de l'enroulement statorique
Rr : résistance par phase de l'enroulement rotorique ramenée au stator
Vs : tension simple statorique
Is : courant statorique
Ir : courant rotorique
Im : courant magnétisant
⎛ ω s − ω ω sl ⎞
g: glissement ⎜ g = = ⎟
⎝ ωs ωs ⎠
ωs : pulsation des courants statorique
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ω : pulsation de rotation
ωsl : pulsation des courant rotoriques (de glissement)
⎧ ⎛ Rr ⎞
⎪V s = ( R s + jX s ) I s + ⎜ + jX r ⎟ I r
⎪ ⎝ g ⎠
⎨ (1)
⎪ jX ( I − I ) = ⎛⎜ Rr + jX ⎞⎟ I
⎪⎩ m s r
⎝ g r
⎠ r
( Ir )
Rr 2
PTR = 3 (2)
g
1− g
( I r ) − 3 Rr ( I r ) = 3 Rr ( I r )
Rr 2 2 2
Pu = 3 (4)
g g
Pu Pu Pu
Te = = = Np
Ω Ω s (1 − g ) ω s (1 − g )
(5)
Soit sous une autre forme, le couple électromagnétique est donné par:
( Ir ) = N p ( Ir )
Rr 2 Rr 2
Te = N p (6)
gω s ω sl
En combinant les équations (1) et (6), le couple électromagnétique peut être exprimé sous la
forme:
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ω sl X m2
2
⎡V ⎤ Rr
Te = N p ⎢ s ⎥ (7)
⎣ω s ⎦ ⎡
2 2
ω sl ⎤ ⎡ ω sl Rs X rr ⎤
⎢ Rs − ( X X − X m )⎥ + ⎢ X ss + ω R ⎥
ω s Rr ss rr
2
⎣ ⎦ ⎣ s r ⎦
avec
Xss = Xs + Xm = Ls ωs
Xrr = Xr + Xm = Lr ωs
Xm = Mωs
Ls : inductance cyclique propre au stator
Lr : inductance cyclique propre au rotor
M : mutuelle inductance cyclique stator-rotor
Xss : réactance cyclique propre au stator
Xrr : réactance cyclique propre au rotor
En remplaçant Xss et Xrr dans la formule (7) du couple électromagnétique, nous obtenons:
ω sl Rr
2 2
⎡ Vs ⎤ ⎡ M ⎤
Te = N p ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ (8)
⎣ ω s ⎦ ⎣ Ls ⎦ ⎡ Rs Rr ω sl Rs Lr ⎤
2 2
⎤ ⎡
⎢ − ω sl σLr ⎥ + ⎢ Rr +
⎣ ω s Ls ⎦ ⎣ ω s Ls ⎥⎦
M2
σ =1− (9)
Ls Lr
Vs = Z Is (10)
⎡ Rr ⎤
jX m ⎢ + jX r ⎥
⎣g ⎦
Z = Rs + jX s + (11)
+ j( X m + X r )
Rr
g
Après développement et arrangement, l'impédance Z peut se mettre sous la forme:
X m2
Z = Rs + jX ss + (12)
Rr
+ jX rr
g
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Rr2 + (ω sl σLr )
⎡ 2 ⎤
⎢
V s = R s + Ls ω s ⎥I (13)
⎢ Rr2 + (ω sl Lr ) ⎥ s
2
⎣ ⎦
Rr2 + (ω sl σLr )
2
V s = Ls ω s I s (14)
Rr2 + (ω sl Lr )
2
ω sl Rr
2 2
⎡V ⎤ ⎡ M ⎤
Te = N p ⎢ s ⎥ ⎢ ⎥ (15)
⎣ ω s ⎦ ⎣ Ls ⎦ Rr2 + (ω sl σLr )
2
Te/Ten
1 Vs=Vn
0.8
Tl
0.6 Vs=3Vn/4
0.4
Vs=Vn/2
0.2 Tl=cte
Vs=Vn/4
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 ω/ωs
Figure 2. Caractéristiques couple-vitesse d'une machine asynchrone.
Les interactions avec le couple Tl(Ω) du couple résistant imposé sur l'arbre du moteur en
fonction de la vitesse montrent que la vitesse évolue avec la tension. Deux caractéristiques Tl(Ω)
ont été tracées, correspondant à :
La variation de vitesse sera d'autant plus grande que la pente de Ce(Ω), qui dépend
directement de la résistance rotorique Rr, au voisinage de la vitesse de synchronisme Ωs, sera plus
faible.
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4.2 VARIATION DE LA TENSION STATORIQUE
Te/Ten
1 Vs=Vn
0.8
0.6 Vs=3Vn/4
0.4
Vs=Vn/2
0.2 Tl=cte
Vs=Vn/4
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 ω/ωs
Figure 3. Caractéristique couple-vitesse avec variation de la tension statorique.
A couple résistant constant, nous remarquons que la diminution de tension permet de faire baisser la
vitesse de rotation.
Ce procédé présente deux inconvénients:
Le convertisseur le plus simple pour réaliser la variation de la tension statorique est du type
gradateur.
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Réseau triphasé
Machine
Asynchrone
Tension
Courant
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Réseau triphasé
Machine
Asynchrone
Capteur
de vitesse
Commande
des thyristors
Régulateur
de vitesse
Ω référence Ω réelle
+ -
D'après les expressions (14) et (15), nous pouvons exprimer le couple électromagnétique en
fonction du courant statorique donné par:
ω sl Rr M 2
Te = N p I s2 (17)
R + (ω sl Lr )
2 2
r
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Pour plusieurs valeurs de courant statorique, on trace la caractéristique couple
électromagnétique en fonction du glissement.
Te/Ten
0.7
Is=Isn
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1 Is=2/3Isn
Is=Isn/3 Is=Isn/6
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 ω/ωs
Dans le cas où le courant statorique est limité et régulé, alors le couple de démarrage est
limité. Pour le fonctionnement à faible glissement, l'augmentation de courant et donc de tension
provoque la saturation de la machine. La saturation de la machine fait apparaître des pulsations
indésirables au niveau du couple électromagnétique. Le système de commande permet de régler le
courant statorique permettant d'assurer le fonctionnement de la machine dans la zone stable.
Cette solution s'applique à des machines asynchrones à rotor bobiné. Le procédé le plus
simple permettant de dissiper de l'énergie au rotor consiste à augmenter la résistance des
enroulements rotorique en leur ajoutant des rhéostats en série. Cette technique permet d'avoir un
fort couple de démarrage à l'arrêt et aux faibles vitesses de rotation de la machine. La
caractéristique du couple électromagnétique dans ce cas est donnée par la figure suivante:
Te/Ten
1 Rr=2.5Rrn
0.8 Rr=Rrn
0.6
Rr=0.5Rrn
0.4
Rr=0.25Rrn
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 ω/ωs
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D'après la caractéristique de la figure 8, on constate qu'on conserve le couple maximum
constant et d'autre part qu'avec un choix judicieux de la résistance additionnelle, on peut obtenir le
couple maximum au démarrage. C'est une des procédures classiques de démarrage des machines
asynchrones à rotor bobiné.
Cette technique de commande présente l'inconvénient qu'au fur et à mesure que la vitesse
diminue, les pertes joule augmentent ce qui entraîne la diminution du rendement.
Cette méthode ne se justifie que pour les faibles puissances car on se heurte au problème de
l'évacuation des calories perdues dans le rhéostat et du rendement du système global.
Dans les machines asynchrones à rotor bobiné, la variation de la résistance rotorique peut
être obtenue par l'intermédiaire d'un convertisseur statique constitué d'un redresseur et d'un hacheur.
La résistance équivalente au rotor est variable par action sur le rapport cyclique du hacheur. Cette
technique est similaire à celle employée dans le freinage rhéostatique des moteurs à courant
continu. La figure suivante montre le schéma de variation de la résistance rotorique par
convertisseur statique.
L
Réseau triphasé
MAS
Rotor R
Bobiné
La technique actuelle n'améliore pas le rendement mais se prête bien à des procédés de
régulation ou de commande automatique de séquence de travail.
I référence
Ω réelle Régulateur Régulateur
- de vitesse + de courant
+ -
I réel
Ω référence L
Capteur
de
vitesse
Réseau triphasé
MAS
Rotor R
Bobiné
Figure 10. Schéma de réglage de vitesse d'une machine asynchrone par hacheur rotorique.
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L'amélioration de ce procédé de réglage de vitesse et son extension aux fortes puissances
suppose la récupération de l'énergie du rotor, il est connu sous le nom de cascade hyposynchrone.
A
B
C
Puissance Puissance
Absorbée
L Récupérée
Vs
m1 Vs
Vp
I r à gω s I ph à ω s
MAS Ud Ui
Transformateur triphasé
Redresseur Onduleur
Figure 11. Contrôle du glissement par cascade hyposynchrone.
Le rapport de transformation de la machine asynchrone à rotor ouvert est désigné par m1,
celui du transformateur triphasé par m2.
Le courant alternatif du rotor, à la pulsation gωs, est redressé puis filtré par une bobine
d’inductance L. Un onduleur assisté assure la conversion continu-alternatif à la fréquence du
réseau. C’est par action sur l’angle de retard à l’amorçage des thyristors de l’onduleur que l’on
règle la puissance renvoyée au réseau et donc la vitesse du moteur. Un transformateur triphasé est
nécessaire pour adapter la tension de sortie de l’onduleur à celle du réseau.
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Ud =
3 6
π
( gV ) = 3π 6 m gV
r 1 s (18)
Le pont de Graëtz tout thyristor en conduction continue, délivre une tension redressée Ui donnée
par :
3 6 3 6
Ui = V p cos α = m2V s cos α (19)
π π
Le pont de Graëtz tout thyristor travaille en onduleur : 90°< α< 180°, en pratique α varie de 90° à
150° (30° angle de garde).
622
Ud
Va Vb Vc
311
Ir
-311
2 3
I rf = Ic (20)
π
α
622
Va Vb Vc
311 Ui
0
Iph
-311
Ui + Ud = 0 (21)
3 6 3 6
m1 gVs + m2Vs cos α = 0 (22)
π π
m2
g=− cos α (23)
m1
D'après cette relation, nous remarquons que le glissement est directement réglable par
l'angle d'amorçage α et donc la vitesse de rotation de la machine à ωs constant.
ωs ⎛ m2 ⎞
Ω= ⎜1 + cos α ⎟ (24)
N p ⎝ m1 ⎠
Pa = Te Ω s (25)
La puissance transmise rotor est égale à celle du bus continu (en négligeant Rr) soit:
3 6
PR = gPa = U d I c = m1Vs I c g (27)
π
3 6 1
Te = mV I (28)
π Ωs 1 s c
D'après cette relation nous pouvons conclure que le couple électromagnétique est
proportionnel à Ic.
m2
gα = − cos α (30)
m1
Te/Ten
π
α=
2
5π
α=
6
Sachant que le moteur asynchrone absorbe des courant très important au démarrage, on
préfère utiliser un rhéostat de démarrage pour effectuer cette phase, plutôt que de surdimensionner
la cascade hyposynchrone. Quand le glissement g est voisin de gmax, on amorce le pont onduleur et
on supprime le rhéostat de démarrage.
On peut faire du rotor une deuxième entrée d'énergie. Si le moteur reçoit de la puissance
électrique par le stator et par le rotor, on peut atteindre 2 fois la vitesse nominale et même plus.
Cela est possible en rendant le pont redresseur réversible (pont tout thyristor à la place des diodes).
L'énergie circulant entre le rotor et le réseau peut changer de sens sans que Ic soit inversé. La
complexité de la commande qui en résulte annule alors les avantages de cette solution.
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hyposynchrone.
A
B
C
Puissance Puissance
Absorbée
Ic L Récupérée
Vs
m1 Vp Vs
I r à gω s I ph à ω s
MAS Ud Ui
m2
Transformateur triphasé
Capteur
de vitesse
Redresseur Onduleur
Ω réel
I réel Signaux
- Régulateur Régulateur
+ de commande
+ de vitesse - de courant des thyristors
Courant réel
Ω*
V s = jω s Φ s (31)
Φ 2s ω sl Rr
2
⎡M⎤
Te = N p ⎢ ⎥ (32)
⎣ Ls ⎦ Rr2 + (ω sl σLr )
2
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T e/T en
1
0 .5
0
M oteur G énérateur
-0 .5
-1
0 0 .5 1 1 .5 2 ω/ωs
Rr
ω sl max = (33)
σLr
2
1 ⎡M⎤ 1
Te = N p Φ 2s ⎢ ⎥ (34)
2 ⎣ Ls ⎦ σLr
La machine doit fonctionner à flux nominal pour éviter, d'une part, la saturation et, d'autre
part, une forte diminution du couple. On peut envisager deux modes de fonctionnement:
On pourrait également considérer deux modes de fonctionnement l'un appelé direct et l'autre
autopiloté:
On suppose que la machine asynchrone est linéaire, symétrique et alimentée par des sources
de tension ou de courant parfaites d'amplitude et de fréquence variable délivrant des signaux
sinusoïdaux.
0 = RI r + jω sl Φ r (35)
Φ r = Lr I r + M I s (36)
0 = RI r + jω sl Lr I r + jω sl M I s (37)
Φ s = Ls I s + M I r (38)
jMω sl
Ir = − I (39)
Rr + jLr ω sl s
et
Rr + jLr σω sl
Φ s = Ls I (40)
Rr + jLr ω sl s
En prenant le module des deux expressions ci-dessus, nous obtenons la relation entre le flux
et courant statorique:
1 + (τ r ω sl )
2
Φ
Is = s (41)
1 + (στ r ω sl )
2
Ls
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Cette relation Is = f(ωsl) est la base des lois de commande à flux constant des machines
alimentées en courant. La loi Is = f(ωsl) est représentée par la courbe suivante:
Is nominal
Is0
0
0 0.5 1 1.5 2 ω/ωs
⎡ Rr M 2ω sω sl ⎤
V s = ⎢ Rs + 2 ⎥I (42)
⎣ Rr + L2r ω sl2 ⎦ s
[
Te = N p M Im ag I s ∧ I *r ] (43)
Cette expression montre que si le flux statorique est constant, le couple ne dépend que de la
pulsation ωsl des courants rotoriques.
La valeur du couple est fixée par ωsl et par le module du flux statorique.
2
⎡M⎤ 1
Te = N p ⎢ ⎥ Φ 2s (45)
⎣ Ls ⎦ 2σLr
1
pour ω sl max =
στ r
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Te = k (Φ s ) ω sl
2
(46)
Rr M
Φr = Is (47)
Rr2 + L2r ω sl2
MΦ 2r ω sl
Te = N p (48)
Rr
La relation qui lie le courant et le flux rotorique associée à l'autopilotage permet
effectivement de réguler le flux statorique. Cependant, elle assure un contrôle indirect du flux et
devient sensible aux variations des paramètres.
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Redresseur
à Thyristor Onduleur MLI
Id
A
B MAS
i1
Commande i2
des thyristors i3
i1* i2* i3*
*
I I s* Multiplieurs
ω sl
Oscillateur Ω
commandé
en tension
Régulateur
de vitesse ωs
ω sl
Ω*
+ +
- +
Np
La pulsation des courants rotoriques est déterminée grâce aux correcteurs PI avec limitation.
La pulsation des courants statoriques est obtenue par addition de la vitesse de rotation et la
pulsation rotorique ce qui permet de réaliser l'autopilotage fréquentiel. Comme la pulsation des
courants rotoriques est très inférieure devant celle des courants statorique (ωsl << ωs), le capteur
de vitesse qu'on utilise doit être de grande précision (codeur optique incrémental ou du type
résolver).
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La présence des inductances connectées côtés réseau permet le lissage des courants de ligne.
Le convertisseur côté réseau peut permettre de prélever des courants quasi sinusoïdaux en phase
avec les tensions simples. La commande du convertisseur côté réseau assure la régulation de la
tension redressée continue Ud. Cette structure, très récente, est utilisée pour le TGV Transmanche
qui utilise des moteurs asynchrones.
Puissance
Redresseur Onduleur
ou Onduleur ou Redresseur
A Id
B Ud MAS
Redresseur Onduleur
à Thyristor L commandé au blocage
Id
A
B MAS
Le convertisseur côté réseau est un redresseur à thyristors. Pour l'onduleur qui alimente la
machine, il est impossible d'employer des thyristors fonctionnant en commutation naturelle. Pour la
machine synchrone, les courants dans les phases sont en avance sur les tensions simples, pour cela,
il est possible d'utiliser des thyristors en commutation naturelle. Dans le cas de la machine
asynchrone, les courants sont toujours en retard sur les tensions quel que soit le mode de
fonctionnement de la machine (voir schéma équivalent). Ainsi, il est impératif d'utiliser des
interrupteurs commandés au blocage pour réaliser l'onduleur de courant. Il s'agit d'interrupteurs
bidirectionnels en tension et unidirectionnels en courant du type thyristor-diode-dual.
Pour la réalisation des interrupteurs de type Tyristor-diode-dual avec des thyristors, il faut
prévoir un circuit de commutation forcée pour assurer le blocage. Ceci nous amène à la structure
suivante appelée commutateur de courant à diode d'isolement. Les condensateurs permettent
d'appliquer une tension négative aux bornes des thyristors au moment du blocage.
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T3 T2 T1
D3 D2 D1
MAS
i1
v1
i1
T1 T2 T3
T2' T3' T1' T2'
Séquence de conduction des thyristors
Figure 22. Allure des courant et tension de phase pour une machine asynchrone alimentée par un
commutateur de courant.
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La tension de phase aux bornes de la machine asynchrone présente des irrégularités dues à
la présence d'une surtension au moment des commutations. Les surtensions proviennent du fait qu'il
y a ouverture sur un circuit inductif (commande au blocage). Elles sont limitées par les
condensateurs de commutation forcée. Dans la plus part des cas, pour ce type d'alimentation,
l'isolant des bobinages du stator de la machine asynchrone est surdimensionné sous peine de son
claquage.
La structure de l'association machine asynchrone-commutateur de courant est réversible. En
effet, dans le cas où la machine fonctionne en moteur, le pont à thyristor fonctionne en redresseur et
le pont commandé au blocage en onduleur. Dans le cas où la machine fonctionne en génératrice, le
rôle des deux ponts s'inverse.
Pour ce type d'alimentation, il faut prévoir un déclassement de la machine de l'ordre de 10%
de la puissance nominale qui est dû aux pertes supplémentaires propre aux harmoniques de courant.
Le couple électromagnétique va être entaché d'une ondulation non négligeable qui peut être néfaste
si l'on entraîne une charge à faible inertie.
Te
60°
ωt
Figure 23. Ondulation de couple pour une alimentation encourant.
B MAS
Commande Commande
des thyristors des thyristors
Régulateur ωs
de courant
Ic
-
+ + Np Ω
+
I 0*
I* ω sl
ω sl Régulateur
de vitesse
-
+
Ω*
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Figure 24. Schéma d'autopilotage et commande scalaire avec alimentation en courant.
Donc si Φr ou Φs et ωsl sont maintenu constant, le couple électromagnétique est
constant. Il s'ensuit que, le flux rotorique étant maintenu constant, le couple et le courant sont
directement déterminés par ωsl .
Te Φ rb Te
Φ ra ω slc
ω slb
ω sla
ω sl ω
Φ rc > Φ rb > Φ ra
( a ) Φ rb > Φ ra ( b) Φ r = Cte et ω sl = Cte
Uc Φ rb Is
Φ rc
Φ ra
Φ rb
Φ ra
ωs ω sl
Φ rb > Φ ra
( c) Φ r = Cte et ω sl = Cte ( d ) Φ rc > Φ rb > Φ ra
Quand la fréquence statorique ωs croît et que Φr est maintenu constant la tension redressée
doit croître. Si on veut aller au delà de la pulsation qui correspond à la tension maximale délivrée
par la source continu, on ne peut plus maintenir le flux Φr constant. L'augmentation de la vitesse et
de la pulsation statorique ne peut plus se faire à flux constant.
Le fonctionnement aura lieu alors à tension constante, on obtient alors:
I seff ω s = f 1 (ω sl )
Teω s2 = f 1 (ω sl ) (49)
Φ r ω s = f 1 (ω sl )
Pour des valeurs élevées de ωs, on peut confondre ωs et ω et, par suite, les caractéristiques
Is(ω) et Te(ω) tracées à ωsl = Cte sont semblables à celles d'une machine à courant continu à
excitation série.
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Is Te Φr
V s = Rs I s + jω s Ls I s + jω s M I r (50)
Vs =
Φs (τ ω
s s + τ r ω sl ) + (1 − στ sτ r ω sω sl )
2 2
(51)
τs 1 + (στ r ω sl )
2
avec
Ls Lr
τs = et τ r =
Rs Rr
Cette relation constitue le principe des lois de commande à flux constant des machines à
induction alimentées en tension. La loi de commande ci-dessus permet de maintenir le flux
constant, mais elle est trop complexe pour être exploitée sans moyen de calcul puissant.
2
⎛ Rs ⎞
Vs = Φ *sω s 1 + ⎜ ⎟ (52)
⎝ ω s Ls ⎠
Vs = Φ *sω s (53)
Vs
cette relation caractérise la loi = une constante
ωs
Vs
Φ s = constante, si = constante
ωs
Aux basses fréquences (fs < 15 Hz environ), la condition ci dessus n'est pas suffisante, et il
faut utiliser une relation plus complexe entre les amplitudes et les fréquences.
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Pour tenir compte des chutes de tension statoriques, on est amené à ajouter un terme
complémentaire à Vs qui tient compte de la charge et qui permet d'obtenir une relation plus simple.
C'est ainsi que l’on définit des relations empiriques pour réguler le flux aux faibles valeurs de ωs et
les forts glissements. On ajoute souvent un terme correctif pour prendre en compte la pulsation
rotorique, telles que:
Vs = Φ *s (ω s + kω sl ) (54)
avec
τr
k=
τs
Pour les fréquences très basses, la relation précédente s'avère, en général, insuffisante pour
maintenir le flux constant. Ainsi pour quelques hertz, une autre relation est utilisée. D’après les
équations (41) et (42), nous obtenons :
⎛ ⎞
2τ r ω sl (1 − σ ) ⎟
2
⎜ ⎛ 1 ⎞
Vs = Φ s ⎜ ω s 1 + ⎜ ⎟ + ⎟ (55)
⎝ τ sω s ⎠ τ sω s
⎝ ⎠
Teω s = constante
I s = constante
I sω s = constante ou I sω # constante
Teω s2 = constante ou Teω 2 # constante
Φ sω s = constante
Pour la commande scalaire ces trois modes opératoires sont utilisés comme le montre la
figure suivante:
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Vs
Vn
Te
1 2 3
compensation
2 ωs
V/fs=cste ωn P=constante kωn Teωs = cste
Figure 27. Mode de fonctionnement pour la commande scalaire.
B Ud MAS
C
Ui
C
Vs
ωs
ωs
Ω
R Limiteur de courant
+-
C -
+
Ω*
Figure 28. Schéma de commande scalaire avec contrôle de ωs.
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6.2.4 Commande scalaire avec autopilotage et contrôle de la fréquence rotorique
Pour faire varier la vitesse, on agit sur la pulsation des courants rotoriques ωsl qui est
directement liée au couple comme nous l'avons montré précédemment. Nous somme dans le cas
d'un contrôle indirect du couple.
Le régulateur de vitesse C élabore la pulsation des courants rotoriques ωsl à partir de l'erreur
de vitesse. La fréquence statorique est déterminée par la loi d'autopilotage donnée par ωsl = ωsl + ω
qui nécessite la mesure précise de la vitesse de rotation de la machine. La tension statorique est
donnée par la loi V/f.
Dans le cas de fonctionnement en génératrice de la machine asynchrone en phase de
récupération ou freinage, on doit rajouter un dispositif qui doit assurer la réversibilité de la source.
On envisage d'utiliser une résistance ou un système de récupération monté en parallèle sur le
condensateur ou un pont réversible en courant s'il s'agit des équipements de grandes puissances.
B Ud C MAS
Ui
C
Contrôle Contrôle
des Bras des Bras
Capteur
ωs de vitesse
Vs
ωs
+ Np Ω
+
ω sl
-
+
Ω*
Figure 29. Schéma de commande scalaire avec contrôle de pulsation rotorique ωsl .
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Redresseur Onduleur de tension
à Thyristor Id L
A
B C
Ud MAS
Ui
C
Contrôle ωs Contrôle
des Bras des Bras
$
Φ
de flux et de couple
s
Régulateur
Estimation
de Φ s
$
Φ s
T$e
+
- ωs
ω Ω
+ Np
Φ *s +
ω sl
Régulateur
de couple
-
+
Te
Régulateur -
de vitesse +
Ω*
6.3 RESUME
Nous pouvons dire que le mode d'alimentation n'intervient pas de façon principale sur les
allures des caractéristiques électromécaniques de la machine asynchrone. On peut distinguer deux
types de fonctionnement:
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pour le fonctionnement à tension constante, il est caractérisé par un flux décroissant
quand la vitesse augmente, on retrouve les mêmes caractéristiques électromécaniques que
celles d'une machine à courant continu à excitation série.
La procédure d'action sur les grandeurs de réglage (I, Uc, Is, Vs et ωs)dépend de la stratégie
de contrôle et peut se faire soit du côté continu soit du côté alternatif. Dans les deux cas il faut
réaliser un fonctionnement du variateur à vitesse variable, la figure suivante résume les différentes
procédures d'action dans les deux cas d'alimentation.
ALIMENTATION EN COURANT
ALIMENTATION EN TENSION
Figure 31. Différentes procédures d'action dans les deux cas d'alimentation.
On ne peut envisager une méthode systématique pour l'étude des régimes transitoires des
machines à courants alternatifs associées à des convertisseurs statiques en raison de la complexité
des modèles mathématiques mis en jeu. On peut cependant envisager plusieurs approches suivant le
système étudié. Dans la majorité des cas les modèles sont non linéaires et de type bilinéaire c'est à
dire comprenant des produits de variables d'entrée et de sortie ou des produits de variables d'entrée
et de variables internes.
Nous supposons que la machine est alimentée par un système de tensions triphasées
sinusoïdales d'amplitude et de fréquence variables. Le mode mécanique est très lent par rapport aux
modes électriques, la variation de ces derniers est étudiée en supposant la vitesse constante
( ∆ ω = 0).
Nous considérons les équations de la machine dans un système d'axe lié au champ
magnétique et tel que l'axe d soit suivant le vecteur tension.
Le modèle de la machine asynchrone est donné par:
⎡ v ds ⎤ ⎡ R s + Ls p − ω s Ls Mp − ωs M 0 ⎤ ⎡i ds ⎤
⎢ v ⎥ ⎢ ω L R s + Ls p ωs M Mp 0 ⎥ ⎢i qs ⎥
⎢ qs ⎥ ⎢ s s ⎥⎢ ⎥
⎢ 0 ⎥= ⎢ Mp − Mω sl Rr + Lr p − Lr ω sl 0 ⎥ ⎢i dr ⎥ (56)
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢ 0 ⎥ ⎢ Mω sl Mp Lr ω sl Rr + Lr p 0 ⎥ ⎢⎢i qr ⎥⎥
⎢ N p Tl ⎥ ⎢− N p2 Mi qr N p2 Mi dr 0 0 Jp⎥⎦ ⎢⎣ ω ⎥⎦
⎣ ⎦ ⎣
Un point de fonctionnement est caractérisé par: Vds0, Vqs0, Tl0, Ids0, Iqs0, Idr0, Iqr0 et ω0 qui
sont obtenus en résolvant le système ci dessus en régime permanent (p = 0). On effectue de petites
variations autour d'un point de fonctionnement, sur les équations linéarisées, on applique la
transformation de Laplace, il est ainsi possible de définir entre les variables d'entrées (tensions) et
de sorties (courants, couple) des fonctions de transfert ou transmittance qui ont toutes le même
dénominateur de degré 4 en p.
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−( ω + ∆ω ) L − (ω + ∆ω ) M
⎡ vvds 0 ++ ∆∆vv ds ⎤ ⎡ (ω s0 s+∆ ωss )Ls ⎤ ids 0 + ∆ids
R +L p Mp 0
⎡ ⎤
s0 s s s0 s
Rs + Ls p (ω s0 + ∆ω s ) M
⎥= ⎢ ⎥ iqs 0 + ∆iqs
Mp 0
M(iqs 0 + ∆iqs )+ Lr (i qr 0 + ∆iqr ) ⎢i
qs 0 qs
⎢ 0 Mp −( ωs 0 + ∆ω s )M R r + Lr p −Lr (ω s0 + ∆ω s ) + ∆i ⎥
0 ⎢
⎢ N ( T + ∆T )⎥ (ω s0 +∆ ωs )M Mp Lr (ω s0 + ∆ω s ) Rr + Lr p
⎥ dr 0 dr
−M (ids 0 + ∆ids )+ Lr ( idr 0 + ∆idr ) ⎢i qr 0 + ∆iqr ⎥
⎣ p l 0 l ⎦ ⎢ − N 2p M(iqr 0 + ∆iqr ) N2p (i dr 0 + ∆idr )
⎣ 0 0 Jp ⎥⎦ ⎣ ω 0 + ∆ω ⎦
(57)
⎡ Rs L r
2
− σLs Lr ω s 0 − M ω 0 −MLr ω 0 −Rr M −M iqs 0 − MLr iqr 0 ⎤
2
⎢ σLs L rω + M 2 ω Rs Lr − Rr M MLr ω
2
M i + MLri ⎥
1 s0 0 0 ds0 dr 0
A= − ⎢ − MLsω
0
− Rs M Rr L s − σL s Lr ω
s0
+ L s Lr ω
0
MLs i
qs 0
+ Ls Lr i
qr 0 ⎥
σLs L r
⎢ − Rs M MLsω
0
σL s Lr ω s 0 − L s Lr ω 0 Rr Ls − MLsi
ds0
− Ls L ri
dr 0 ⎥
⎢⎣ N p M σLs L ri qr 0
2 2
− N p M σLs Lr idr 0
2
−N p MσL s Lr iqs 0
2
N pM σL s Lr ids 0 0 ⎥⎦
(60)
⎡ Lr 0 −M 0 σLs Lr i qs 0 0 ⎤
⎢ 0 Lr 0 −M − σLs Lr i ds 0 0 ⎥
⎢ ⎥
1 ⎢− M 0 Ls 0 σLs Lr i qr 0 0 ⎥
B= (61)
σLs Lr ⎢ 0 −M 0 Ls − σLs Lr i dr 0 0
⎥
⎢ ⎥
⎢ Np ⎥
⎢⎣ 0 0 0 0 0 − σLs Lr ⎥
J ⎦
[( ) (
∆Te = N p M idr 0 ∆iqs + iqs 0 ∆idr − ids 0 ∆iqr + iqr 0 ∆ids )] (62)
ids 0 iqs 0
∆I s = ∆ids + ∆iqs (63)
ids2 0 + iqs2 0 ids2 0 + iqs2 0
Le schéma bloc qui résume le fonctionnement autour d'un point de fonctionnement devient :
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∆Tl
∆V s ∆ids
∆i qs ∆Te Np ∆ω
Modèle Génération -
∆i dr + Jp
machine-convertisseur du couple
∆ω s ∆iqr
∆Vs
G1 ( p) ∆Tl
∆Te ∆ω
+ - Np
+ +
Jp
∆ω s
G2 ( p )
avec
∆Te ∆ ω = 0 ∆Te ∆ ω = 0
G1 (p) = ; G2 ( p) =
∆Vs ∆ ω s = 0 ∆ ω s ∆V s = 0
Pour simplifier les représentation des fonctions de transfert G1(p) et G2(p), on pose:
1 1 M M
α= ; β= ; γ= ; δ=
στ s στ r Ls Lr
[ ] [
F ( p) = ( p + α )( p + β ) − (ω s 0ω sl 0 + αβγδ ) + ω s 0 ( p + β ) + ω sl 0 ( p + α ) ]
2 2
(64)
ω02 ⎡α + β ⎤
2
si <⎢ − σαβ
4 ⎣ 2 ⎥⎦
⎡α + β ⎤ (α + β ) 2 ω 02 ω s 0ω sl 0
p1,2 ,3,4 = −⎢ ± − σαβ − ±j (65)
⎣ 2 ⎥⎦ 4 4 2
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ω02
⎡α + β ⎤
2
si >⎢ − σαβ
4 ⎣ 2 ⎥⎦
ω 02 (α + β )
2
⎡α + β ⎤ ω s 0ω sl 0
p1,2 ,3,4 = −⎢ ± j − + σαβ ± (66)
⎣ 2 ⎥⎦ 4 4 2
Nous avons toujours un fonctionnement stable que le système soit autopiloté ou non. Les
instabilités dans le fonctionnement direct intervenant seulement en présence d'un filtre à l'entrée de
l'onduleur.
Quand la vitesse est nulle (ωs0 = ωsl0), les quatre racines ont même partie imaginaire ωs0 , σ
pouvant être faible devant 1 on constate que la partie réelle de p1,2 peut être très faible, les signaux
électriques (courants, flux, couple, etc.) sont donc mal amortis et cela d'autant plus que la pulsation
statorique est plus élevée (machine alimentée par réseau 50 Hz). Ainsi, on observe des oscillations
du courant et du couple d'amplitudes élevées, de fréquence 50 Hz et peu amorties, l'amortissement
croissant avec la vitesse.
Imaginaire
ω s0
p3 p1
Réel
− ω s0
p4 p2
Figure 34. Placement des racines dans le plan complexe pour une vitesse nulle.
On peut tracer les variations des pôles électriques, en fonction de la vitesse, pour deux
modes de commande différents:
ωs = Cte
ωsl = ωs - ω variable
ωsl = Cte
ωs = ω + ωsl variable
Pour une vitesse élevée (ωs0 >> ωsl0), les pôles sont plus éloignés de l'axe imaginaire que
α +β
pour ω0 = 0 et ont même partie réelle − , d'où un amortissement plus grand des oscillations.
2
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Imaginaire
p3
p1
Réel
α +β
− p2
2
p4
Figure 35. Placement des racines dans le plan complexe pour une vitesse élevée.
En général α et β sont très grand, le régime transitoire sera alors caractérisé par des oscillations
ω2 (α + β )2
bien amorties de pulsation proche de ωs0 si 0 >> + σαβ .
4 4
G ( p) G ( p) G ( p)
∆Te = 1 ∆Vs + 2 ∆ ω s + 3 ∆ ω sl (67)
F( p) F( p) F(p)
Np Np
∆ω = − ∆Tl + ∆Te (68)
Jp + f Jp + f
∆V s = a1∆ ω s + a2 ∆ω sl (69)
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∆Vs 1: Entrée ∆Vs indépendante
G1 ( p)
1
∆Vs 2: Fonctionnement à flux constant
F ( p)
2 ∆Tl
∆ω s G2 ( p) + ∆Te Np ∆ω
+ +-
F ( p) + Jp + f
a1 ∆ω s
Fonct. direct
∆ω sl G3 ( p)
+ ∆ω sl +
+ F ( p) -
Fonct. autopiloté ∆ω sl
a2
∆ω s ++
Pour contrôler le flux on peut utiliser soit une méthode directe soit une méthode indirecte.
La figure suivante résume le principe du contrôle du flux.
Onduleur MAS
MAS Onduleur MAS
ω ω
Vs ωs ++ ω sl Vs ωs +
+
ωs
ω sl
Régulateur
Calcul de Vs ω sl
Φs Observateur
- de flux Mesures
+
statorique
Φ *s
(a) méthode indirecte (autopilotée) (b): méthode directe
Figure 37. Contrôle du flux d'une machine asynchrone alimentée en tension.
La méthode indirecte consiste à utiliser une loi tension - fréquence (Vs = f(ωs,ωsl)) pour
imposer le flux statorique.
Vs =
Φs (τ ω
s s + τ r ω sl ) + (1 − στ sτ r ω sω sl )
2 2
(72)
τs 1 + (στ r ω sl )
2
avec
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L L
τ s = s et τ r = r
Rs Rr
τs: constante de temps statorique
τr: constante de temps rotorique
La loi représentée par la formule (72) peut être approchée dans certaines zones de fréquence par:
V s = Φ s (ω s + kω sl ) (73)
τr
avec k =
τs
Cette loi permet d'imposer le flux avec une assez bonne précision sur quelques zones de
fréquence en régime permanent et pour des régimes transitoires de faible amplitude. Cependant
pour les très basses fréquences statoriques en régime permanent cette loi s'avère insuffisante. De
même pour les régimes transitoires de grande amplitude (démarrage, inversion du sens de rotation,
variations importantes du couple de charge), cette loi ne permet pas de maintenir le flux constant.
Dans les cas où le contrôle indirect est insuffisant, on peut procéder à un contrôle direct c'est
à dire par régulation du flux. Pour cela il faut avoir soit une mesure, soit une estimation du flux. On
a en général recours à l'estimation car la mesure nécessite une intervention dans la machine.
Plusieurs types d'observateurs de flux existent. Ils diffèrent par le nombre de capteurs nécessaires.
Plus celui ci est grand plus l'estimation est précise et robuste (indépendance vis à vis des paramètres
de fonctionnement). On fait en général un compromis en faisant quelques approximations telles
que:
∆(Φ 2s ) k
= (74)
∆V s ⎛ ω2 ⎞
2
ω + ω sl ⎞
2
⎜ p + α − (1 − α )α 2 − 0 ⎟ + ⎛⎜ s 0 ⎟
⎜ 4 ⎟⎠ ⎝ ⎠
⎝ 2
Φ ds = Φ s = constante
Φ qs = 0
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⎛ 1⎞
N p ⎜ α − ⎟ ω sl Φ 2s
⎝ τr ⎠
Te = N p I qs Φ ds =
[ ]
(75)
σLs ( p + α ) + ω s2l
2
⎛ 1⎞
N p ⎜ α − ⎟ Φ 2s
⎝ τr ⎠
Te = ω sl (76)
σLs ( p + α )
2
Nous remarquons que les variations du couple électromagnétique suivent celles de ωsl avec
1
une faible constante de temps à condition que le flux puisse être considéré comme constant. Si
α
on suppose que le couple résistant est proportionnel à la vitesse (Tl = kω), alors
ω ( p) N p2 (α − βr )Φ 2s
= (77)
ω sl ( p) ⎛ f⎞
σLs J ( p + α ) ⎜ p + ⎟
2
⎝ J⎠
1
avec β r =
τr
Le couple électromagnétique s'établit très rapidement sur échelon de ωsl. La vitesse évoluera
suivant la constante de temps mécanique et le régulateur de vitesse devra compenser cette grande
constante de temps.
Onduleur MAS
MAS
ω
Vs ωs +
+
Régulateur ω sl
Régulateur
Φs Observateur
- de flux Mesures
+ ω
statorique -
Φ *s +
ω *
Figure 38. Contrôle de couple et de vitesse d'une machine asynchrone alimentée en tension.
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7.3 MACHINE ASYNCHRONE ALIMENTEE EN COURANT
On suppose que la machine est alimentée par des courants sinusoïdaux d'amplitude et de
fréquence variables. Les axes sont liés au champ tournant tel que le courant Is est suivant l'axe d
(Is= ids , iqs= 0).
⎧ d d
⎪0 = Rr i dr + Lr dt i dr + M dt I s − Lr ω sl i qr
⎨ d (78)
⎪ 0 = Rr i qr + Lr i + Mω sl I s + Lr ω sl i dr
⎩ dt qr
N 2p M 2 Rr ω sl Np
ω ( p) = I s2 ( p) −
[ ]
T ( p) (80)
⎛ f⎞ ⎛ f⎞ l
⎟ ( p + βr ) + ω sl2
2
JL2r ⎜ p + J⎜ p + ⎟
⎝ J⎠ ⎝ J⎠
f
p1 = − et p2,3 = −β r ± jω sl
J
F1 ( p) F ( p)
∆ω = ∆I s + 2 ∆ω sl + F3 ( p)∆Tl (81)
G1 ( p ) G1 ( p )
N p2 M 2 kβr I s 0ω sl 0
) [ ]
F1 ( p) = 2
+ 2 βr p + 2( βr2 + ω sl2 0 )
J (β + ω
2 2
p (82)
r sl 0
N p2 Mkβr I s 0
F2 ( p) =
J (β + ω
2 2
)
[β p r
2
+ βr2 − ω sl2 0 ] (83)
r sl 0
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Np
F3( p) = − (84)
⎛
J p+ ⎞
f
⎝ J⎠
⎛ f⎞
[
G1 ( p) = ⎜ p + ⎟ ( p + βr ) + ω sl2 0
⎝ J⎠
2
] (85)
Le contrôle indirect du flux peut se faire en liant le courant à la pulsation ωsl par:
Φr ω2
Is = 1 + sl2 (86)
M βr
⎧
⎪ Φ dr =
( p + βr )βr MI s
⎪
⎨
( p + βr ) + ω s2l
2
(87)
⎪Φ = − ω sl βr MI s
⎪ qr
⎩ ( p + βr ) 2
+ ω s2l
βr2 M 2 I s2
Φ 2r = (88)
(p + β )
r
2
+ ω s2l
Comme la valeur de βr est relativement faible, la réponse du flux à une variation de courant
sera assez lente.
Le régulateur de flux doit compenser ces pôles. La figure suivante montre la position
relative des pôles.
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Imaginaire
ω sl0
− βr Réel
− ω sl0
On suppose que le flux rotorique dans la machine est maintenu parfaitement constant, le
couple électromagnétique a pour expression:
N p Φ r2ω sl
Te = (89)
Rr
Le flux rotorique est donné par la relation:
Rr MI seff
Φr = (90)
Rr2 + L2r ω s2l
Le flux statorique est donné par la relation:
⎛ M ⎞ 2 Φ 2s
Te = N p ⎜ ⎟ ω (92)
⎝ Ls ⎠ Rr sl
La pulsation statorique est asservie à la vitesse de rotation, on peut établir une fonction de
transfert approchée liant le couple à ωsl.
Te (p) kc
= (93)
ω sl ( p) 1 + τ r p
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ω* ω sl* ωs ω* ω sl ωs
+ Régulateur + Régulateur + Régulateur +
- - - +
ω$ sl ω
Capteur de vitesse
ω$
-
+ ω
Mesures ω$
Observateur
Np ⎡ Φ 2ω ⎤
ω= ⎢ N p r sl − Tl ⎥ (94)
f (τ m p + 1) ⎢⎣ Rr ⎥⎦
avec
J
τm = , constante de temps mécanique.
f
Tl
Np
ω sl kc Te - ω
+ f
1 + τr p
1 + τm p
La commande sans capteur de vitesse permet de réduire le coût du variateur, mais les
performances de la régulation dépendent de la qualité de l'observateur de ωsl sachant qu'un
observateur performant nécessite un algorithme de commande complexe et un matériel numérique
important (microcontrôleur et cartes d'interface).
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I Capteur
MAS
U cm ωs +
+ ω sl
R2
I
-
+ I* + Φ*r
R1 -
Φr
Figure 42. Schéma d'une commande de machine asynchrone alimentée en courant.
Pour le régulateur de courant, on admet que la fonction de transfert liant Is à Iref est du
premier ordre et caractérisée par une constante de temps τa de l'ordre de la période
d’échantillonnage du pont de Graëtz (3.33 ms pour 50 Hz).
La régulation du flux n'étant pas rigoureusement parfaite, a une petite constante de temps τi.
Φr 1
= (95)
Φ *r 1 + τ i p
Φ r ( p) M
=
I s ( p)
(96)
1 + τr p
Ce qui donne en définitive:
Φ r ( p) M
=
( p) (1 + τ a p)(1 + τ r p)
*
(97)
I
1 + τ 1p
(98)
τ2 p
τ1 = τb = τr
τ2 = 2 Mτa
τi est de l'ordre de 2τa, pour respecter les règles des régulations en cascade, on déclasse les
caractéristiques du régulateur de flux de manière à assurer
τi = 4 à 5 τa
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Dans ce cas et en boucle fermée, on a
Φr 1
= (99)
Φ *r τ2
1+ p
M
τ2
D'où τ i =
M
τ
Le rapport 1 est le gain proportionnel du régulateur. Il faut veiller à ce que sa valeur soit
τ2
compatible avec les bruits sur les signaux.
2 *2
ω N pΦr
H ( p) = =
ω sl Rr f (1 + τ m p)(1 + τ i p)
(100)
1 + τ '1 p
Si on choisit un régulateur PI pour la vitesse donnée par: .
τ '2 p
Le schéma-bloc de la régulation de vitesse est donnée par:
ω* ωsl ω
+ Régulateur H(p)
-
ω ( p) 1 + τ1' p A
H f ( p) = = (101)
ω * ( p) τ 2' p (1 + τ i p)(1 + τ m p)
avec
2
N 2p Φ *r
A=
Rr f
1 1
On choisit τ 1 ≈ 4 à 5 τi , le système est stable si < ω1 <
'
.
τ '
1 τi
1
On choisit ω 1 =
2τi
D'où
τ '1 = 4 à 5τ i
9.6 Aτ 2i
et τ '2 =
τm
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20 log H (ω e )
-20 dB/déc
-40 dB/déc
-20 dB/déc
0dB ωe
1 1 ω1
τm τ1' 1
-40 dB/déc
τi
8 CONCLUSION
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9 REFERENCES
[1] Murphy J.M.D & Turnbull F.G.: " Power Electronic Control of AC Motors", Pergamon Press
1988.
[2] Bose B.K.: " Power Electronics - An Emerging Technology", IEEE Trans. Industrial
Electronics, vol. 36, N° 3, August 1989, pp. 403-412.
[3] Bose B.K. : " Power Electronics and ac Drives", Englewood Cliffs, NJ, Prentice-Hall, 1986.
[4] Leonhard W.: " Control of Electrical Drives", Springer-Verlag, Berlin, 1985.
[5] G. Grellet, G. Clerc, ‘’ Actionneurs électriques : principes - modèles - commande’’ ,Editions
Eyrollles, 1977.
[6] De Fornel B., Bach J.L., Hapiot J.C., Pietrzak-David M.: " Numerical Speed Control of a
Current-fed Asynchronous Machine by Measurement of Supply Voltages", Proc. IEE, vol.
131, Pt.B, N°4, Jully 1984, pp. 165-169.
[7] Bordry F., De Fornel B. & Trannoy B.: " Flux and Speed Numerical Control of a Voltage-fed
Asynchronous Induction Machine", Proc. IEE, vol. 127, Pt B, N°2, March 1980, pp. 91-95.
[8] De Fornel B. : " Association Machine Asynchrone Convertisseur Statique", cours enseigné à
l'ENSEEIHT de Toulouse.
[9] De Fornel B. : " Alimentation des machines asynchrones.", Techniques de l'Ingénieur, traité
Génie électrique.
[10] Pietrzak-David M. : " Algorithmes de commande d'un variateur électrique asynchrone.
Contrôle dynamique du flux. Commande optimale de position.", Thèse de Docteur ès Science
INP 1988 Toulouse.
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