Comptabilité Nationale
Comptabilité Nationale
Comptabilité Nationale
La comptabilit nationale est une reprsentation schmatique et quantie de l'activit conomique d'un pays.
Elle consiste en une mesure des ux montaires reprsentatifs de l'conomie d'un pays pendant une priode donne, en principe, une anne. La comptabilit nationale
prend en compte de nombreux indicateurs macroconomiques, dont le plus important est le PIB (produit intrieur brut), qui correspond la somme des valeurs ajoutes auxquelles il faut ajouter les impts nets des subventions sur les produits - des biens et services produits
dans un pays donn au cours d'une anne. La comptabilit
nationale prend en compte de nombreuses informations,
contenues dans les documents comptables des entreprises
d'une part, mais aussi dans les rapports des institutions
administratives. La comptabilit nationale classe ainsi les
dirents agents conomiques en catgories, les secteurs
institutionnels, an de recenser au mieux les direntes
informations relatives l'conomie.
gation britannique charge de rdiger les accords de Bretton Woods) en 1941 la suite de la demande du parlement
de Grande-Bretagne. Les collaborateurs de Keynes laborrent une srie de tableaux illustrant les ressources produites et leur utilisation sous forme de consommation,
dpenses publiques, subventions et investissements. En
outre, les travaux mens par l'amricain Wassily Leontief
( Prix Nobel d'conomie en 1973) et le nerlandais Jan
Tinbergen, Prix Nobel d'conomie en 1969 ont permis de dvelopper des analyses plus proches de celles que
nous connaissons aujourd'hui.
Les travaux de Richard Stone et de Simon Kuznets sont
l'origine de ce que l'on a baptis un modle normalis de la comptabilit nationale . En ce qui concerne
les tableaux de synthse, en particulier le tableau entressorties (TES) le prcurseur fut l'conomiste d'origine
russe naturalis amricain Wassily Leontief[2] .
En France, ce sont des conomistes comme Franois
Perroux (galement auteur de la thorie des ples de
croissance ) qui ont les premiers tabli des modles de
comptabilit nationale sous le rgime de Vichy et la
Libration[3] . Selon une tude sur le sujet, ces pionniers
aux vues anticipatrices laborent des outils statistiques et
amorcent la rexion sur la comptabilit nationale, partir de la n des annes trente, puis pendant l'occupation.
Ces conomistes non traditionnels (Jean Fourasti) et ces
statisticiens de l'Insee (Andr Vincent, Jacques Dumontier) se joignent ensuite l'quipe de Jean Monnet partir
de 1945. [4] .
2 Objectifs
Histoire
-dire une grandeur globale qui mesure l'activit conomique. Il est possible de proposer trois approches du PIB,
cependant, on le considre la plupart du temps comme la
somme des valeurs ajoutes produites par l'ensemble des
units rsidentes, cest--dire les agents conomiques effectivement prsents sur le territoire pendant au moins
183 jours sur une anne.
de la France, la mtropole et les dpartements d'outremer, les enclaves territoriales franaises hors du territoire,
l'espace arien, les eaux territoriales et les espaces qui regroupent des ressources appartenant la France. En revanche, les enclaves trangres, l'image de consulats et
ambassades prsents sur le sol franais, ne sont pas considres comme des units rsidentes.
Le PIB a ainsi une triple optique base sur les grands prin- Les units institutionnelles ayant la mme activit princicipes de la comptabilit nationale :
pale et la mme source principale de revenu sont regroupes en cinq secteurs institutionnels.
La production : PIB = somme des VAB + IP - On distingue cinq secteurs institutionnels rsidents[5] :
SUBV. L'approche par la production, met ainsi
en relation la somme des valeurs ajoutes brutes,
Les mnages ,
l'impt sur la production ainsi que les direntes
subventions.
Les socits non nancires (SNF)
La formation de revenu : PIB = RS + EBE + RMB
- SUBV + IP, avec RS la rmunration des salaris,
EBE l'Excdent brut d'exploitation, RMB les revenus mixtes bruts, SUBV les subventions et IP les impts sur la production (lis la production et aux
importations).
La demande : PIB = CF + FBCF + (X-M), avec CF
la consommation nale, FBCF la formation brute de
capital xe (l'investissement), X les exportations et
M les importations.
Le PIB (Produit intrieur brut) ne doit pas tre confondu
avec le PNB (produit national brut) qui est la somme des
revenus primaires reus eectivement par les agents conomiques d'une mme nationalit, qu'ils soient situs sur
le territoire ou non. On a ainsi la relation PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extrieur - revenus
des facteurs verss l'extrieur.
3.5
3.2
3
1. Les APU centrales (APUC) : composes de l'tat
et des organismes divers APUC (ODAC) ; les
universits, le CNRS, l'ANPE
2. Les APU locales (APUL) : rgions, dpartements,
communes + OAL (rgie de transport municipal,
chambre de commerce)
3. Les ASSO (Administration de scurit sociale) :
units qui distribuent des prestations sociales partir de cotisations sociales obligatoires + ODASS ; les
ressources proviennent des assurances sociales (ex :
hpitaux publics)
3.4
4.1
Il sagit de l'ensemble des oprations qui concernent la (Cette partie de l'article fait la liste des principaux
cration et l'utilisation des biens et des services.
comptes. C'est une bauche complter car chacun d'eux
reste prsenter)
Parmi elles on distingue :
La production, qui a volu dans le temps ; les en- 5.1 Les comptes d'oprations courantes
treprises y jouent un rle majeur, mais les mnages
ainsi que les administrations sont eux aussi consid- 5.1.1 Le compte de production
rs comme des producteurs.
P CI = V A
La consommation,
Le compte de production dcrit les ux qui composent le
La formation brute de capital xe - FBCF - (c'est-- processus de production savoir les consommations intermdiaires qui sont des oprations sur biens et services :
dire l'investissement),
son solde est la valeur ajoute ou la richesse cre.
Les oprations avec l'extrieur (c'est--dire les
importations et les exportations de biens et de services). Ces oprations sont regroupes dans le TRE 5.1.2 Le compte d'exploitation
(tableau des ressources et des emplois).
EBE= Valeur Ajoute - Salaires - Impt (production) + Subvention (exploitation)
4.2
ou
4.3
EBE + Revenus de la proprit reus + revenus salaris + impts sur la production - subventions - revenus de la proprit verss = SRP
Ce compte sintresse aux ressources des secteurs c'est la
rpartition des revenus lis directement au processus de
production (revenus primaires).En emploi on a les revenus de la proprit que les secteurs versent.
5.1.4 Le compte de distribution secondaire du revenu
Srp + Impts sur le revenu reus + impts sur le patrimoine reus + Prestations sociales reues + Autres
transferts courants reus
+ Cotisations reues - impts sur le revenu verss - impts sur le patrimoine vers - prestations sociales
verses
- cotisations sociales verss - autres transferts courants
verss = RDB
Ce compte de rpartition des revenus secondaires dcrit
les ux entre les dirents secteurs que sont les mnages
et les administrations publiques. En ressource de compte
les impts et cotisations sociales sont verss aux administrations publiques. Les mnages reoivent des prestations sociales. Les autres transferts courants sont verss
6.2
l'ensemble des secteurs. En emplois on a les impts verss et reus par l'ensemble des secteurs institutionnels.
Les cotisations sociales sont verses par les mnages et
les entreprises. Le solde obtenu est le revenu disponible
brut.
5.1.5
RDB CF = EB
Ce compte permet de distinguer la part du revenu disponible (RDB=revenu disponible brut) qui sera consacre
la consommation de biens naux (CF=consommation nale) de celle qui sera rserve l'pargne (EB= pargne
brute). Ce compte constitue en fait la charnire entre
les comptes de rsultat (ceux qui reprsentent des ux)
d'une part et les comptes d'accumulation (parfois appels comptes patrimoniaux et qui reprsentent des stocks).
En eet c'est au dpart de l'pargne que se constituent les
masses capitalistiques.
5.2
5.2.1
5
oprations conomiques et nancires de l'conomie nationale pour une anne donne. Le TEE permet ainsi de
mesurer les rsultats conomiques globaux, la contribution de chaque secteur institutionnel ces rsultats, ainsi
que l'importance des relations entre l'conomie nationale
et le reste du monde. Il constitue galement un outil trs
important pour la prvision conomique.
La comptabilit nationale utilise le tableau conomique
densemble (TEE) qui rassemble lorigine et lutilisation des ressources de chaque secteur (socits non nancires, instituts de crdit, entreprises dassurance, administrations publiques, administrations prives, mnages
et reste du monde). Il est construit en valeur d'une part,
en brut, cvs (corrig des variations saisonnires) et cjocvs (corrig de l'eet des jours ouvrables et des variations saisonnires) d'autre part. Ainsi que pour le TES,
les comptes du TEE ne sont pas publis. Le TEE se dcompose en une succession de lignes et de colonnes qui
aboutissent chacune la mesure d'un solde correspondant. Chaque compte est spar en emplois (actif) et en
ressources (passif). Except dans le compte de production, les soldes des dirents comptes sont valus dans
les comptes trimestriels tout simplement par solde.
Le compte de capital
Le tableau entres-sorties distingue les branches et secteurs. La branche est constitue par l'ensemble des activits qui laborent un produit donn. Ainsi, il y a autant
5.2.2 Le compte nancier
de branches que de produits. Un secteur est constitu par
le compte nancier mesure la variation de l'actif et le l'ensemble des entreprises ayant la mme activit principassif nancier du secteur institutionnel et du reste du pale. Le TES indique le montant de chaque produit utilis par les diverses branches de l'conomie. Il permet de
monde.
retrouver l'quilibre pour chaque branche entre les emplois et les ressources. Il permet d'expliquer a posteriori
et de simuler a priori les incidences d'une modication
5.3 Le compte de patrimoine
des conditions conomiques gnrales.
Il permet d'valuer le patrimoine nancier des secteurs
institutionnels, en dressant un tat de la valeur des actifs dtenus et des engagements contracts (passif) un
moment donn. Cette opration a souvent lieu au 31 dcembre de l'anne.
6
6.1
Le TEE est un tableau de synthse qui donne une prsentation simultane des comptes de ux des secteurs institutionnels et des comptes d'oprations. Il rassemble les
La comptabilit nationale utilise le tableau entressorties (TES) qui dcrit lquilibre des oprations sur
biens et services pour toutes les branches de lconomie.
On entend par branche lensemble des units de production qui fabriquent un mme produit. Ainsi le TES permet pour chaque branche et pour lensemble de lconomie, de faire ressortir un quilibre entre les emplois et les
ressources de la branche. Sa structure repose sur une division par branches et par produits. Il constitue un outil utile
aux comptables nationaux. Dans une perspective keynsienne, sinspirant du tableau conomique de Quesnay, le
TES a t mis en vidence par l'analyse entre-sortie de
Wassily Leontief pour reprsenter lensemble des oprations des agents conomiques au cours dune priode donne. On va donc tout dabord rappeler lgalit de base,
puis voir la structure du TES, et enn son utilit.
6.2.1
La structure du TES
M : importation
C : consommation
CI : consommation intermdiaire
CF : consommation nale
tables nationaux
Les consquences de linterdpendance des branches Des organismes spcialiss sont chargs de vrier les
comptes nationaux : les Cours des comptes. En France, la
(goulets dtranglement).
loi organique relative aux lois de nances (LOLF), proer
On peut bien entendu critiquer la dicult de construc- mulgue en aot 2001 et mise en uvre depuis le 1 jantion dun tel tableau pour une conomie nationale, ain- vier 2006, modie en profondeur les nances publiques.
si que les erreurs de mesure des grandeurs conomiques Article dtaill : Finances publiques.
quil renferme.
7
.
La comptabilit nationale est asujettie un principe de
sincrit.
11 Voir aussi
11.1 Bibliographie
Comptabilit
nationale
dveloppement durable
et
Gilbert Abraham-Frois, conomie politique, Economica, 2001, ISBN 2717842675 (l'ouvrage comporte
une annexe sur la comptabilit nationale, claire et
synthtique)
Dictionnaire dconomie, J-Y Capul, Olivier Garnier, Hatier, 2005, ISBN 2218740591
DPECF. conomie, J. Muller, P. Vanhove, Dunod,
1999
Ainsi conu, et rigidi par les institutions de la comptabilit nationale, le PIB ne serait pas adapt l'conomie 11.2.1 Historique
actuelle, dont le but est dirent.
Concevoir la comptabilit nationale qui rpondrait des
objectifs de dveloppement durable suppose un gros eort
intellectuel.
10
Notes et rfrences
Plan comptable
11.2.3 Mesure conomique
Produit intrieur brut
Taux d'investissement
Formation brute de capital xe
11
11.2.4
Belgique
Statbel
Budget fdral de Belgique
Banque nationale de Belgique
Bureau fdral du Plan
Cour des comptes (Belgique)
11.2.5
France
Insee
Budget de l'tat franais
Cour des comptes (France)
11.3
Liens externes
Portail de lconomie
VOIR AUSSI
12
12.1
12.2
Images
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12.3
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