DP Norma 2
DP Norma 2
DP Norma 2
Dossier peDagogique
Mai 2010
Sommaire
4___ Le compositeur
6___ L’argument
7__ La musique
11__ La production
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Vendredi 7 (20h) et dimanche 9 mai 2010 (16h)
Durée 3h (avec entracte)
opera eN 2 aCTes
Musique de Vincenzo Bellini
Livret de Felice romani
(d’après Norma ou l’infanticide d’alexandre soumet)
Création à la scala de Milan (26 décembre 1831)
aVeC
Maria pia piscitelli Norma
Mzia Nioradze adalgisa
isabelle guillaume Clotilda
Jeong Won Lee pollione
Federico sacchi oroveso
Marc Larcher Flavio
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le CompoSiteur
ViNCeNZo BeLLiNi (1801-1835)
Élevé à Naples, au conservatoire de san sebastiano, il a pour maîtres de composition Furno,
Tritto et Zingarelli. il n'a pas encore terminé ses études qu'il fait représenter sur la scène du
conservatoire un petit opéra intitulé adelson e salvini, joué par trois de ses condisciples. La for-
tune lui sourit dès ses débuts car en 1825 il se voit chargé d'écrire pour le Teatro san Carlo de
Naples Bianca e gernando. L'ouvrage est si bien reçu que Bellini est immédiatement invité à
composer pour la scala de Milan, il pirata (1827), qui obtient un succès éclatant.
Bellini compose ensuite La straniera, Zaïre et Les Capulets et les Montaigus. sa renommée est
établie lorsqu'il revient à Milan donner son premier chef-d’œuvre : La somnambule, qui fait ré-
sonner son nom aux quatre coins de l'europe. en 1831 également, et de nouveau à Milan, il fait
représenter Norma, son œuvre la plus connue. en 1833, Bellini donne à Venise Beatrice di Tenda.
sur l'initiative de rossini, il est alors chargé de composer un opéra nouveau pour le Théâtre-ita-
lien de paris. il vient donc en France, s'installe à puteaux où il écrit Les puritains qui sont repré-
sentés en 1835 et obtiennent un succès éclatant. Le compositeur meurt quelques jours plus
tard.
inhumé au cimetière du père-Lachaise (division 11), il fut exhumé 40 ans après sa mort et ses
restes transportés à Catane, sa ville natale, où il est enterré dans la cathédrale sainte agathe.
Le cercueil ayant servi à transporter les restes est exposé au Musée Bellini situé dans la maison
où il vécut à Catane. Le mausolée du père-Lachaise, réalisé par Carlo Marochetti, est resté tel qu'il
était aux premières obsèques.
ses opÉras
- adelson e salvini (1825)
- Bianca e gernando (1826)
- il pirata Felice romani (1827)
- Bianca e Fernando (rev. de Bianca e ger-
nando) (1828)
- La straniera (1828)
- Zaira (1829)
- i Capuleti ed i Montecchi (1830)
- La sonnambula (1831)
- Norma (1831)
- Beatrice di Tenda (1833)
- i puritani (1835)
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Norma : CoNtexte hiStorique
58 avt J.C.
Jules César fait entrer son armée en gaule.
51 avt J.C.
La gaule est entièrement soumise aux romains.
3 août 1778
ouverture de scala de Milan
Le théâtre lyrique de Milan, La scala, donne son premier opéra : L'europa riconosciuta, d'antonio salieri. La scala
a été construite par l'architecte giuseppe piermarini, à l'initiative de l'impératrice Marie-Thérèse d'autriche, pour
remplacer le théâtre ducal détruit par un incendie. il tient son nom de celui de la femme du duc, regina della
scala. Les plus grands opéras italiens, de rossini, Verdi, puccini, etc., y seront créé.
1801
Naissance de Vincenzo Bellini à catane en sicile.
1809
Les martyrs de Châteubriand ont mis la gaule à la mode.
1819
Création de la dame du Lac de rossini. on trouve la réminiscence du finale i de cette oeuvre dans Norma.
16 avril 1831
Norma ou l’infanticide, tragédie en 5 actes d’alexandre soumet est représentée au théâtre de l’odéon.
1829
Chopin écrit sa Valse dite «mélancolique».
1830
Berlioz termine sa symphonie Fantastique.
26 décembre 1831
première de la Norma à la scala de Milan et provoque ce que Bellini appelle un «fiasco, fiasco, fiaschissimo...».
1835
Vincenzo Bellini meurt en France à puteaux à seulement 34 ans.
1867
Bibracte, découverte au mont Beuvray
gabriel Bulliot commence ses fouilles archéologiques sur le site de ce qui pourrait bien être Bibracte, la capitale
gauloise des Éduens. Le résultat des recherches prouvera qu’il s’agit en effet des ruines de la cité. un oppidum –
fortification - y sera également découvert. en 58 av. J.-C., les Helvètes y connurent une lourde défaite face à César.
Finalement, la ville fut délaissée sous auguste, qui venait alors d’édifier autun.
18 mai 1890
inauguration du théâtre Bellini à Catania avec la Norma.
2 janvier 1958
La Callas fait scandale à rome
a la fin du premier acte de Norma, la cantatrice Maria Callas quitte définitivement la scène de l'opéra de rome.
prétextant une indisposition elle n'achèvera pas sa représentation. Le public est stupéfait. Les médias ne man-
queront pas de critiquer la diva dès le lendemain. il se murmure dans les rues de rome que La Callas aurait passé
une nuit de la saint-sylvestre très arrosée et qu'elle se serait réveillée quelques heures avant de chanter sans voix.
Contre l'avis de ses médecins elle serait montée sur scène alors qu'elle pouvait à peine chuchoter. Cette rumeur
expliquerait sa piètre prestation.
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eN Savoir pluS...
THeMes a eTuDier :
- Le romantisme
- Le Bel Canto
- La religion gauloise
- Les druides
- Les romains en gaule
La reLigioN gauLoise :
[Jean-Louis Brunaux, mars 2001, copyright Clio 2010 - tous droits réservés]
Longtemps, la religion gauloise n'a été connue qu'à travers quelques images caricaturales, directement issues de
la littérature antique. Citons notamment la célèbre cueillette du gui, l'image de druides vêtus de blanc et armés
d'une faucille en or, quelques noms de divinités gauloises – Teutates, esus, Taranis – auxquelles les historiens, de-
puis le XiXe siècle, ont associé une iconographie gallo-romaine souvent problématique. aussi ce terrain demeura-
t-il la proie des élucubrations les plus ésotériques : les gaulois, toujours considérés comme des barbares, ne
pouvaient pratiquer que des cultes naturistes dans des forêts profondes, au bord de quelque source, sur un som-
met de montagne. La découverte, il y a vingt-cinq ans, du premier lieu de culte authentiquement gaulois, fonc-
tionnant entre le iiie et le iie siècle av. J.-C., a révolutionné nos connaissances. il est désormais possible d'opposer,
de façon constructive, des textes antiques souvent difficiles à interpréter et une documentation archéologique de
plus en plus riche, comme le fait pour nous aujourd'hui Jean-Louis Brunaux, auteur de l'ouvrage Les religions gau-
loises (éditions errance, 2000).
Norma est un opéra difficile à classifier, du fait qu’il comprend des thèmes néoclassique et romantiques. Cette am-
biguïté réside dans les personnages, dans le décor, dans la langue du librettiste Felice romani, dans les mélodies,
dans la vision d’ensemble de Bellini. Norma est simultanément théâtre en cothurnes et drame romantique. L’œu-
vre mêle tragédie et lyrisme ; elle représente, à la source des mélodies, certaines concessions belcantistes, mais elle
n’est pas belcantiste (hormis Capuleti e i Montecchi, Bellini ne fut d’ailleurs jamais un véritable compositeur de bel
canto) ; et elle élève de purs temples majestueux, au profil hellénique, dans un décor sauvage de pierres druidiques
et de forêts tempétueuses.
un des éléments qui soulignent cette position très particulière de Norma est le chant, vu sous le double aspect de
l’usage que fait Bellini de l’instrument vocal et les types vocaux. on a coutume d’appeler « sopranos dramatiques
d’agilité » les sopranos qui procèdent dans deux directions différentes : d’une part une vocalité tendue, vigou-
reuse, spianata (c'est-à-dire syllabique, privée de fioritures et de passages vocalisés) et parfois portée à la précipi-
tation tranchée du déclamatif ; d’autre part une écriture ornée, « fleurie », riche en passages d’agilité, en somme
une écriture de bravoure. Mais le terme « soprano dramatique d’agilité « est un terme contemporain, et il a même
été créé semble t-il, en l’honneur de Maria Callas. a l’époque de Bellini, une telle expression aurait profondément
surpris. D’abord parce qu’on ne concevait pas de sopranos qui ne sachent vocaliser et orner : tous els sopranos
étaient donc d’agilité ; ensuite parce que le terme « dramatique » était ignoré de l’opéra italien, qui parlait, en re-
vanche, de style agiato ou, dans les cas extrêmes, degrande agitato.Cela dit, accoutumés depuis longtemps à consi-
dérer le mélodrame italien du XiXe siècle sous un angle essentiellement romantique, nous avons tendance à voir
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en Norma un des prototypes d’une longue suite de sopranos « dramatiques d’agilité » qui va jusqu’à la Leonora
du Trouvère et à l’elena des Vêpres siciliennes, et qui s’éteint là. par la suite en effet, Verdi cesse d’écrire les parties
de virtuosité pour soprano, et les autres compositeurs italiens font de même. Mais, en réalité, Norma n’est nulle-
ment l’ancêtre d’un semblable type vocal. ou, plutôt, elle ne l’est que si l’on s’en tient au goût typiquement ro-
mantique de certaines de ses mélodies. Mais, comme type d’écriture, elle a des précédents dans certains rôles
composés par rossini pour isabella Cobran et, par endroits, elle se réfère aussi à la Médée de Mayr, personnage
également conçu en fonction de certaines qualités de La Colbran.
Le terme, qui signifie « beau chant » est très controversé. on lui donne assez communément un sens général per-
mettant de l’appliquer indifféremment aux divers styles vocaux italiens du XViiie siècle. Bien que l’expression, pour-
tant apparue au XiXe siècle, ne soit pas employée, c’est à cette acceptation globalisante que s’appliquent les
critiques formulées par richard Wagner à l’égard du chant d’opéra : « De même que le danseur artiste exerçait ses
jambes( …) à dessiner les contorsions et entrechats les plus variés, quoique les plus monotones, de même l’artiste
chanteur exerça son gosier (…) à varier cet air au moyen de fioritures et d’arabesques en tout genre ». De la pro-
viennent « les corruptions et caricatures, indiciblement répugnantes, de l’air populaire, telles qu’on les constate dans
l’air d’opéra moderne » (L’œuvre d’art de l’avenir, 1848).
plus exactement cependant, le bel canto représente l’art du beau chant pratiqué par les virtuoses italiens entre
1680 et 1820 environ, c'est-à-dire à l’époque privilégiée des castrats d’une part et de l’opéra seria d’autre part. C’est
en effet dans le genre serio que cet art semble s’être surtout développé, car c’est là (encore qu’il faille se garder de
toute idée trop catégorique à ce sujet), et non dans la comédie, que la vocalité pure se donna le plus libre cours,
parfois au mépris de la caractérisation dramatique des rôles. Le bel canto pourrait bien être ce que les théoriciens
et pédagogues du chant Tosi puis Mancini décrivaient au XViiie siècle, tout en usant pour leur part de l’expression
buon canto : la pureté de l’émission vocale, obtenue par une maîtrise parfaite de la messa di voce, le contrôle du
souffle, la faculté de colorer la voix de différentes façons à des fins expressives, la souplesse (et non la puissance)
de celle-ci, notamment dans l’aigu, la connaissance des divers styles et une science élevée de l’ornementation im-
provisée constituent les éléments de base du bel canto.
De la place accordée à une virtuosité de type instrumental découlent éventuellement deux conceptions légèrement
divergentes : pierfrancesco Tosi critique sévèrement les abus des virtuosi et « l’horrible métamorphose par laquelle
ils transforment tous les airs en une suite de passages » ou « courent à bride abattue pour attaquer leurs finales
avec une violence inouïe (opinioni de’cantori antichi e moderni, 1723) et insiste sur l’excellence du genre pathé-
tique (ou cantabile) qui représente à ses yeux le plus haut degré de l’art : « le bon goût ne consiste pas dans la ra-
pidité continuelle d’une voix, errant sans guide et sans principe », mais « dans le cantabile, dans la douceur du
portamento, dans les appogiatures ». un demi siècle plus tard, giambattista Mancini met quant à lui en avant
l’agilité et la souplesse des virtuoses dans le chant orné et les arie rapides (pensieri e riflessioni pratiche sul canto
figurato, Vienne, 1774).
Les polémiques concernant le bel canto tiennent pour une part non négligeable à la confrontation de ces deux
conceptions, selon ce à quoi telle période, tel théoricien ou telle partie du public se relève être par la suite le plus
sensible.
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CasTa DiVa (acte i, scène 4)
Norma requiert de la part de l'héroïne éponyme la technique la plus superlative : la célèbre aria Casta Diva, invo-
cation mystique à la lune, est une leçon belcantiste : longueur du souffle, précision des vocalises jusqu'au contre-
ut, par trois fois. Durant le prélude, le chant éperdu de la flûte s'élève sur un accompagnement élégiaque des
cordes. C'est un moment exceptionnel, où le temps se trouve comme suspendu. suspendu pour l'adoration de la
lune dans la forêt sacrée, mais suspendu aussi en raison de l'hésitation de Norma entre les gaulois et les romains.
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L’air «CasTa DiVa» :
[extrait de Norma : l’essence de la mélodie par Jacques Desjardins, in. La scena mu-
sicale, vol. 11 n°1, 22 septembre 2005]
L'air « Casta Diva », le plus célèbre de tout l'opéra, mérite qu'on s'y attarde pour tenter d'en saisir l'étonnante
beauté et de percer le secret du génie mélodique de Bellini.
L'aria se divise en trois parties : 1) la mélodie principale est chantée en solo par Norma; 2) les chœurs entonnent
un refrain en sourdine au-dessus duquel Norma chante éperdument une ligne ornementée dans le registre aigu;
3) reprise du solo initial sur un nouveau texte avec l'ajout de ponctuations syllabiques par le chœur.
La tonalité de fa majeur est établie par une introduction à l'orchestre dont la pulsation sur une métrique de 12/8
est assurée par un arpège aux violons et une ponctuation sur les temps forts aux violoncelles et contrebasses. La
fiûte annonce l'aria par une citation presque complète de la mélodie. Les cordes arrêtent et la fiûte s'étiole dou-
cement, doublée par la clarinette. La pulsation reprend aux cordes pendant une mesure et la soliste commence alors
son aria en contrepoint à l'arpège des violons.
Tandis que les violons suivent un rythme implacable de croches, la soliste emprunte des valeurs inégales (notes
longues suivies de courtes) pour mieux souligner les accents toniques du texte. La chanteuse peut dès lors comp-
ter sur la stabilité de l'accompagnement pour mieux ancrer les moments forts de l'aria. sans l'arpège des violons,
il serait difficile pour elle, voire impossible, de rendre avec précision la pulsation et les rythmes de la mélodie.
Les notes courtes de l'aria agissent comme d'élégantes arabesques où l'énergie contenue dans les notes longues
peut enfin se relâcher. elles permettent également d'atterrir avec souplesse à la prochaine note longue, et ainsi
mieux souligner le prochain accent tonique du texte. Bellini a donc réalisé un mariage réussi entre la musique écrite
et la musicalité naturelle de la langue italienne. il suffit de réécouter ou de fredonner les premières mesures de
l'aria pour s'en convaincre. Dans la phrase « Casta Diva, che inargenti », les syllabes « Ca », « Di », et « gen » re-
çoivent toutes des notes longues sur le premier temps de la mesure. avoir conscience de la prosodie n'est certes
pas l'apanage de Bellini. Le compositeur se démarque de ses contemporains et de ses prédécesseurs par la sinuo-
sité discrète des mélismes qui font presque désirer de façon inéluctable l'accent tonique sur le prochain temps fort.
À titre de comparaison, chez rossini, les mélismes et ornements prennent autant de place que la projection du texte,
au risque parfois d'en brouiller la clarté d'énonciation. Bellini préfère reléguer les mélismes au second plan, comme
des guirlandes qui préparent ou prolongent les syllabes importantes. il en résulte une musique qui s'écoute tou-
jours avec un sens de la perspective : les notes longues en avant-plan, qui portent les principaux accents toniques,
et les notes courtes, en arrière-plan, qui décorent les premières avec délicatesse et discrétion.
il faut aussi souligner la maîtrise remarquable avec laquelle Bellini planifie ses registres. L'aria commence dans le mé-
dium grave de la voix de soprano sur un la naturel. La mélodie descend souplement jusqu'au fa grave deux me-
sures plus loin pour ressurgir avec surprise jusqu'au ré aigu de la portée. Bellini demeure dans le registre moyen
pendant toute la deuxième phrase -- « queste sacre antiche pianti » -- en conservant ce ré comme note la plus aiguë.
C'est à partir de la troisième phrase -- « a noi volgi il bel sembiante » -- que le compositeur orchestre une graduelle
montée de registre occupant quatre mesures. Cette montée se termine par mouvement conjoint sur un la aigu, ré-
pété avec intensité, qui lui-même va résoudre avec force sur un si bémol, hauteur ultime et apothéose de l'aria. Bel-
lini relâche alors toute cette énergie par une descente dramatique, couvrant à peine deux mesures, depuis ce si
bémol aigu jusqu'au fa grave. Tandis qu'il avait fallu un peu plus de quatre mesures pour atteindre la cime de la
mélodie, Bellini a pris un peu moins de la moitié de cet espace pour couvrir tout le registre de la voix et revenir avec
souplesse dans le registre du début.
C'est une fois ce fa grave atteint que les chœurs entonnent la deuxième section de la pièce en reprenant tout le
texte de la première section. Norma se joint à eux deux mesures plus loin avec des mélismes chromatiques dans
l'aigu d'une grande virtuosité, qui exigent de la part de la soliste un contrôle absolu pour arriver à communiquer
la grâce et la solennité du moment.
La troisième section reprend la même musique que la première, avec les chœurs qui s'ajoutent, en marquant la pul-
sation en même temps que les cordes graves. L'aria se termine avec une impressionnante cadenza de la soliste, une
descente chromatique hors tempo couvrant à nouveau l'ambitus complet de la voix, mais cette fois sur un espace
de moins d'une mesure.
Cette habileté à contenir l'énergie pour ne la relâcher qu'au bon moment, et le raffinement avec lequel les orne-
ments restent toujours au service des moments forts, témoignent sans l'ombre d'un doute du génie de Bellini.
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l’argumeNt
Les persoNNages
__ pollione, proconsul romain en gaule - ténor
__ oroveso, chef des druides, père de Norma - basse
__ Norma, grande prêtresse du temple des druides - soprano
__ adalgisa, jeune prêtresse du temple d’irminsul - soprano
__ Clotilda, confidente de Norma - mezzo-soprano
__ Flavius, centurion romain, ami de pollione - ténor
oroveso annonce la venue de la prêtresse Norma qui cueillera le gui sacré. L'assemblée invoque le dieu irminsul
afin qu'il inspire à celle-ci des sentiments de haine envers l'ennemi romain.
a e 1
pollione, amant de Norma, pénètre dans la forêt accompagné de son ami Flavius et lui confie qu'il n'éprouve plus
CT
aucun sentiment pour Norma: son coeur bat désormais pour adalgisa.
adalgisa s'avance vers Norma et lui confie le trouble qui l'anime. La prêtresse semble compatissante mais interroge
adalgisa sur l'identité de l'élu de son coeur. Norma entre alors dans une colère infinie.
adalgisa refuse de suivre pollione qui est bouleversée par la vérité qu'elle vient de découvrir : son amant est le père
des enfants de Norma.
Norma demande à voir adalgisa afin de lui confier ses fils et mourir. Cette dernière refuse ce sacrifice et promet à
Norma de faire renaître dans le coeur du romain l'amour qu'il éprouvait pour elle. Cependant, informée de l'in-
a T e 2
flexibilité de pollione, Norma appelle les gaulois à la guerre.
C
oroveso reconnaît pollione et s'apprête à le frapper mais Norma l'arrête. Norma exige du romain qu'il oublie adal-
gisa en contrepartie de quoi il aura la vie sauve. Celui-ci refuse. Norma décide d'envoyer adalgisa au bûcher.
Norma déclare au peuple qu'une prêtresse a violé ses voeux sacrés, trahi sa patrie et offensé leur dieu. avant de
se livrer au bûcher auprès de son amant, Norma prie oroveso de veiller sur ses fils.
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la produCtioN
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La DireCTioN MusiCaLe _ Dominique rouits
Tout en étudiant le piano, le clavecin, l’orgue, l’écriture et l’orchestration, Dominique
rouits suit un cursus de mathématiques. une rencontre décisive avec Yehudi Menu-
hinva le conduire à l’ecole Normale de Musique de paris où il travaille avec pierre Der-
vaux. en 1977, il obtient, premier nommé, sa Licence de direction d’orchestre. il dirige
pendant vingt ans l’orchestre de Chambre Français, une longue période durant la-
quelle se forge son expérience : aux côtés de Marc soustrot à l’orchestre des pays de
la Loire, Jean-Claude Casadesus à l’orchestre philharmonique de Lille, pierre Boulez à
l’ensemble intercontemporain.
puis, il est tour à tour directeur de l’atelier lyrique du Maine et directeur de l’orches-
tre d’antenne 2 pour “Kiosque à musique”.
Dominique rouits est également très concerné par l’enseignement. De 1986 à 1992, il est chargé du cycle de per-
fectionnement au Conservatoire National supérieur de Musique de paris. De 1988 à 1998, il enseigne la direction
d’orchestre au Festival Bartok en Hongrie où il travaille avec Kurtag, eötvös et Ligeti. il enseigne à l’ecole Normale
de Musique de paris où il succède à pierre Dervaux en 1981. Dominique rouits mène également une carrière in-
ternationale. sa baguette le conduit en Bulgarie, Hongrie, angleterre, allemagne, italie, Mexique... où il aime in-
terpréter son répertoire de prédilection : Beethoven, Tchaïkovski mais aussi et surtout la musique française avec
Berlioz, Debussy, ravel...
Cette saison, il dirige deux opéras : Manon et Norma avec l’orchestre de l’opéra de Massy et de nombreux concerts
en essonne. il vient de célébrer les vingt années d'existence de l'orchestre lors d'un concert de musique française,
ponctué de la symphonie fantastique de Berlioz.
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Le CHoeur De L’opera De Tours
Cette phalange, unique en région Centre, se compose de jeunes chanteurs professionnels. après avoir poursuivi
des études vocales de haut niveau, ils entrent dans le choeur de l'opéra de Tours par concours. Habitués de la
scène, ils acquièrent leur expérience au contact des solistes, chef d'orchestre et metteurs en scène de renommée
internationale invités par l'opéra. Cette formation répète quotidiennement pour appréhender les partitions d’un
répertoire allant du XVème siècle à la création. en outre, ils sont régulièrement appelés à jouer et chanter des
rôles dans les spectacles lyriques. Depuis trois ans, le choeur de l’opéra participe activement au Festival d’art ly-
rique de Loches. Dynamique, cette formation aime partager sa passion et part fréquemment à la rencontre de pu-
blics variés : collégiens, lycéens, résidents de maisons de retraite, usagers de centres sociaux, enfants hospitalisés...
Ces dernières années, ils se sont produits dans le hall de la gare de Tours, à deux reprises à la maison d’arrêt de
Tours et sur les différents sites hospitaliers du C.H.u. de Tours (Maternité, Clocheville, Centre psychothérapique...).
ils se font également les ambassadeurs de l’opéra de Tours, en répondant chaque année présent, à la soirée fes-
tive du Touraine primeur. Leur professionnalisme leur a permis d’être invités aux Chorégies d’orange pour inter-
préter aïda, rigoletto et otello puis au Festival d’edimbourg pour une reprise de l’amour masqué et, plus
récemment, à l’opéra de Nantes avec simon Boccanegra. Depuis 2005, emmanuel Trenque est nommé chef des
choeurs.
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Les DeCors, Les CosTuMes eT Les LuMieres
isabelle partiot / DÉCors
isabelle par tiot est diplômée d’architecture de l’ecole nationale supérieure des Beaux-
arts de paris.
De 1983 à 1985, elle collabore en tant qu’assistante à de nombreuses productions
avec des metteurs en scène comme : Daniel Toscan du plantier, antoine Bourseiller,
Jérôme savary, pierre Jourdan, Jean-Marie simon, et les scénographes : Bernard ar-
nould et Jean-paul Chambas.
elle participe également à plusieurs émissions télévisées (Musiques au coeur, Cinéma
et opéra…). pour le cinéma, elle est coordinatrice, conseillère artistique et en charge
de casting auprès de Francesco rosi (Carmen), Benoît Jacquot (Tosca), Frédéric Mit-
terand (Madame Butterfly),andrej Zulawski (Boris godounov), Luigi Comencini (La
Bohème).
elle crée décors et costumes pour Jacques Karpo (aïda, 1991 à Ljubljana) et Charles roubaud (La Cenerentola,
1987).a partir de cette date, elle collabore régulièrement avec ce metteur en scène avec lequel elle réalise, pour
l’opéra de Marseille, les décors pour Le Dialogues des Carmélites, pelléas et Mélisande,Katya Kabanova, Lucia di
Lammermoor, i puritani. ils se retrouvent aux Chorégies d’orange (aïda, Turandot, Norma, Don Carlo, 2001, Na-
bucco 2004), ainsi qu’à séville, Liège, Washington,avignon (i puritani) ; Venise, parme, Monte Carlo (Nabucco) ;
st-pétersbourg (Turandot, 2002).
elle travaille également avec Bruno stefano (Les Dragons deVillars), stanislas gaudassinski (Montségur) et albert-
andré l’Heureux (Mireille).
en 1992, elle signe mise en scène, décors et costumes de Lucia di Lammermoor (Nantes) ; en 2004 : Cats (Châ-
telet) ; 2006 : i pagliacci (Mariinsky de st-pétersbourg) et la création mondiale de peter pan de patrick Burgan
(Théâtre du Châtelet).
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isabelle guillaume en avril 2007, Jeong Won Lee débute à La scala de
Milan dans Macbeth (Macduff).
Cette saison, il chante dans aïda à l’opéra d’avignon,
CLoTiLDa (mezzo-soprano)
Norma à l’opéra de Massy ainsi que de nombreuses
Flutiste dès l'âge de six ans, isa- productions d’opéra à Budapest et en Corée.
belle guillaume a étudié le chant
dans la classe de Micaëlla etché-
véry, au CNM de poitiers, puis,
dans la classe de Marion sylvestre, Federico sacchi
à avignon,où elle a obtenu à
l'unanimité, les médailles d'or de
oroVeso (basse)
chant et d'art lyrique. Diplômé en piano et droit, la
Depuis,elle n'a cessé de prêter son basse italienne Federico sacchi
beau timbre de fait ses débuts en interprétant le
mezzo soprano aux répertoires les plus variés. elle se rôle-titre de Don quichotte de
partage avec un égal bonheur entre le répertoire Massenet et La Bohème (Colline),
d'opéra (Carmen, Mireille, Lakmé, Madame Butterfly, produit par as.Li.Co et présenté
la somnambule....) et l'opérette dans laquelle ses dons dans plusieurs théâtres en italie
de comédienne font merveille (La belle Hélène, La pé- du Nord.
richole, La grande Duchesse de gérolstein, Véro- Federico sacchi intègre les classes du studio opera in-
nique...). ternational de l’opernhaus Zurich, puis suit des cours
Les choeurs du sud de la France font également sou- à l’accademia rossiniana de pesaro, où il fait ses dé-
vent appel à elle pour interpréter les grands oratorios buts dans il Viaggio a reims (Barone di Trombonok).
du répertoire. au Teatro Malibran de Venise, il chante Domino Noir
isabelle guillaume a mis en scène plusieurs récitals et d’auber dirigé par Marc Minkowski et mise en scène
elle prépare actuellement une "fantaisie baroque" au- par pier Luigi pizzi. a Lucerne, il se produit dans le rôle-
tour du conte La Belle et la Bête qui sera présenté au titre de Mose et dans un Ballo in maschera (samuel).
festival d'avignon 2010. a La Fenice de Venise il chante La Traviata dirigé par
Lorin Maazel pour la réouverture du théâtre ; suivi de
roi de Lahore (indra) de Massenet avec Marcello
Jeong Won Lee Viotti. il se produit dans Don giovanni (Leporello) au
Théâtre royal de La Monnaie en tournée au Japon et
poLLioNe (ténor) dans i Capuleti e i Montecchi (Capellio) au Festival
Martina Franca 2005, où il est ré-invité en 2006 pour
après avoir terminé ses études de semiramide de Meyerbeer.
chant à séoul en 1995, Jeong on peut également l’entendre dans Werther avec le
Won Lee s’installe en italie où il Münchner rundfunkorchester et Marco armiliato, se-
intègre l’académie d’osimo et miramide (oroe) au Théâtre des Champs-elysées paris,
remporte plusieurs 1er prix dans Maria stuarda (giorgio Talbot) et stiffelio (Jorg) à
des concours internationaux, tels l’opernhaus de Zurich.
que le Concours Franco Corelli en il chante récemment il Crociato in egitto (aladino) et
italie en 1998, Concours de Ver- Turandot (Timur) au Teatro La Fenice, dirigé par em-
viers en 1999 et alcamo en manule Villaume et mise en scène par pier Luigi pizzi,
2000, Concours Maria Callas (catégorie Ténors) à samson et Dalila (abimélech) à Bruxelles, Tancredi (or-
parme et Tito schipa à Lecce. bazzano) à paris avec l’orchestre des Champs-elysées
il débute sa carrière avec un récital aux côtés de Mont- et rené Jacobs, Le Nozze di Figaro (Figaro) à Tel aviv,
serrat Caballé au Liceu de Barcelone et chante ensuite Falstaff (pistola) au Teatro regio Turin et au Théâtre
avec raina Kabaïvanska à Foligno (italie) et en Croatie. des Champs-elysées, i Capuleti e i Montecchi (Capel-
son registre de ténor lirico spinto lui permet de chan- lio) à avignon.
ter les rôles de Lionel (Martha de Flotow) ainsi que Ca- Federico se produit également en concert avec l’or-
valleria rusticana et pagliacci à séoul, Dick Johnson chestre du Teatro La Fenice de Venise, dirigé par Zol-
(La Fanciulla del West) au Festival de Wexford en ir- tán peskó, ou avec l’orchestre Toscanini, dirigé par
lande, adorinam (La reine de saba) ainsi que Vassilli günter Neuhold.
(siberia de giordano) au Festival de Martina Franca, ses projets comprennent il Barbiere di siviglia (Don Ba-
Calaf (Turandot), Madcuff (Macbeth), radamès (aïda), silio) à l’opéra royal de Wallonie, Maria stuarda au
il Trovatore (Manrico) et Luigi (il Tabarro) à Budapest à Teatro La Fenice de Venise, La Bohème à Como, Bres-
nouveau Calaf (Turandot) à Bergame et en tournée cia, Cremona et Liège...
dans de nombreuses villes d’italie, aïda (radames) à
Bordeaux, à nouveau Calaf au premier Festival de
Narni au cours de l’été 2006, Lucia di Lammermoor
au Festival de savonlinna, reprise de aïda au 2e Festi-
val de Narni en italie, Norma à avignon.
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Marc Larcher
FLaVio (ténor)
D'origine franco-espagnole, Marc
Larcher obtient son diplôme de di-
recteur artistique et d'ingénieur
du son au CNsM de paris, en
2001, tout en travaillant le chant.
Dès 2002, il est engagé comme
soliste dans des opérettes : piquillo
(La périchole), Camille de Coutan-
çon (La Veuve Joyeuse) et interprète le rôle-titre du
Docteur ox.
a l'opéra, il est alfredo (La Traviata, en 2003), le pre-
mier homme d'armes et le second prêtre (La Flûte en-
chantée à l'opéra de Massy, en 2004) ; on lui confie le
rôle-titre dans Faust et chante Ferrando dans Cosi fan
tutte au Festival opus de gattières. il est ensuite Val-
sain (Ma Tante aurore de Boieldieu), le Moine poète
(Le Jongleur de Notre-Dame), rodolphe (La Bohème à
Lyon).
sous la direction de philippe Hui, il chante également
la partie de ténor solo du requiem de Mozart et de la
9ème symphonie de Beethoven.
en août 2006, il est lauréat au Concours de Mar-
mande et rejoint le CNipaL pour la saison 2006-2007
durant laquelle il participe aux récitals et concerts don-
nés aux opéras de Marseille, avignon, Bordeaux et
Toulon. il perfectionne sa technique vocale lors de
master-classes données par Mady Mesplé, Tom Krause
et Yvonne Minton, et travaille l’interprétation avec des
chefs d’orchestre tels que Louis Langrée ou Dominique
Trottein.
il est à nouveau le Moine poète (Le Jongleur de Notre
Dame), à Montpellier en 2007 aux côtés de roberto
alagna puis tient le rôle de pepe (rita) et celui de
l'amateur de sport (Dolorès de Jolivet) à l'opéra de
rennes. il retrouve l’opéra de Montpellier pour le pre-
mier homme d'armes et le second prêtre (La Flûte en-
chantée). il est gastone (La Traviata) à l'opéra de
Toulon, ajax ler dans La Belle Hélène à saint etienne,
Tapioca (L’etoile de Chabrier) à l’opéra du rhin, avant
de reprendre à Compiègne et La Haye, le rôle de Val-
sain. il interprète pâris (La Belle Hélène) dans le Béarn
et en Normandie ainsi que Normanno (Lucia di La-
mermoor) à avignon en mai 2009. au festival Tony
poncet de Vauvert en mars 2009, il interprète Nemo-
rino dans de larges extraits de L’elisir d’amore. en oc-
tobre dernier, il reprend son rôle de prête et Homme
d’armes dans La Flûte enchantée au Châtelet ainsi
qu’au Corum de Montpellier.
il entreprend ensuite une tournée de rita de Donizetti
dans toute la France, et est le Capitaine Français (L’at-
taque du Moulin de Bruneau) à Metz en janvier, ainsi
que Vano Ballestra (gipsy de Lopez).
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eN Savoir pluS ... Sur la voix
Les chanteurs lyriques (cantor/cantatrice)
selon que l’on soit un homme, une femme
ou un enfant, le chant lyrique connaît une
classification spécifique par tessiture. a sa-
voir la partie de l’étendue vocale ou de son
échelle sonore qui convient le mieux au
chanteur, et avec laquelle il évolue avec le
plus d’aisance.
Les tessitures sont associées à des carac-
tères:
en général, les méchants ou les représen-
tants du destin (mains vengeresses)
comme Méphistophélès dans Faust, Le
Commandeur dans Don giovanni ou Za-
rastro dans La Flûte enchantée sont basses.
Le héros est ténor ou baryton. Le baryton
est plus un double vocal du héros, l’ami,
un protagoniste, un intrigant.
Les héroïnes, âmes pures bafouées, vic-
times du destin, sont sopranos comme
gilda dans rigoletto ou concernent les
rôles travestis : Chérubin dans Les Noces
de Figaro, roméo dans Les Capulets et les
Montaigus ou octavian dans Le Chevalier
à la rose. il existes des sopranos lyriques,
légers, coloratures selon la maturité vocale
illustration : sophie Chaussade
du personnage.
on associe également à des compositeurs des caractères vocaux (soprano wagnérienne, verdienne). ils ont com-
posé spécifiquement pour valoriser ces tessitures.
Les matrones, servantes, nourrices, confidentes, pendant négatif ou positif de l’héroïne sont souvent des mezzo-
sopranos mais elles peuvent endosser le rôle principal, comme Carmen de Bizet ou Marguerite du Faust de gou-
nod.
une voix plus rare, la contralto ou alto est la voix la plus grave qui possède une sonorité chaude et enveloppante,
par exemple : Jezibaba, la sorcière de rusalka.
enfin, les enfants sont assimilés à des sopranes, ils interviennent fréquemment en chorale, comme dans le choeur
des gamins de Carmen.
et quand tout ce beau monde se met à chanter ensemble : duos d’amour, trio, quatuor, quintette (rossini est le
spécialiste des disputes et autres règlements de compte familiaux) c’est l’occasion d’entendre les complémentari-
tés entre tessitures masculines et féminines.
il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportif de haut niveau.
acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. il faut commencer jeune, après la
mue pour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se distingue par la tessiture et la puissance.
Le corps est l’instrument de la voix car il fait office de résonateur.
Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. il faut apprendre à stocker méthodiquement l’air, puis chanter
sans que l’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoracique comme si l’on gonflait un ballon, c’est
une respiration basse, par le ventre, maintenue grâce au diphragme. Cette base permet ensuite de monter dans
les aigus et de descendre dans les graves, sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.
Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauffer la voix en dou-
ceuret à placer la voix justement.
Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chnateurs lorsqu’ils sont plongés dans l’interprétation
d’une oeuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver caricaturales, sont souvent des aides
techniques. il faut dégager le voile du palais comme un bâillement, écarquiller les yeux d’étonnement.
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l’aCtioN Culturelle
CoNFÉreNCe
Norma
par eDMoND LeMaÎTre (conférencier et directeur du conservatoire de
Massy)
Mardi 4 mai 2010 _ 19h à l’auditorium
renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26
eXposiTioN
Carte blanche au Musée de l’opéra de Vichy
Du 12 janvier au 11 mai 2010 _ Mezzanine exposition
Vernissage de l’exposition le vendredi 15 janvier 2010 à 18h30
sélection d’oeuvres (affiches, photos, maquettes) du musée de l’opéra de Vichy
sur le thème de la programmation 09/10 de l’opéra de Massy.
avec l’aimable collaboration de Josette alviset, directrice du musée et commissaire
de l’exposition.
renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26
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l’opéra de massy est subventionné par