Chapitre 1 Caracterisation Mecanique Des Materiaux
Chapitre 1 Caracterisation Mecanique Des Materiaux
Chapitre 1 Caracterisation Mecanique Des Materiaux
1
Mthodes de caractrisation des
matriaux
Contenu :
Essai de traction
Essai de duret
Essai de rsilience
Chap1.
Plan de cours
Objectifs gnraux
Connatre les corrlations proprits-comportement
Choisir, pour une application donne, les proprits permettant de satisfaire les
fonctions de service vises.
Objectifs spcifiques
Connatre les principes et les modes opratoires des essais de traction, de duret et de
rsilience
Dterminer les caractristiques mcaniques associes partir des rsultats
exprimentaux de chaque essai.
Comparer les rsultats exprimentaux et valuer les proprits de rigidit et de
rsistance.
Droulement
Le chapitre sera abord durant 3 sances de 1h:30min rparties comme suit :
Premire sance : Etude de lessai de traction
Deuxime sance : Etude des essais de duret et de rsilience
Troisime sance : Correction des applications et TDs associs
Prrequis
Evaluation
Russir plus de 70% des applications et des TD proposs
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Chap1.
Sommaire
Introduction
1. Rappel sur les grandes familles des matriaux
1.1. Les mtaux
1.2. Les polymres et les lastomres
1.3. Les cramiques et les verres
1.4. Les composites
2. Essai de traction
2.1. Objectifs de lessai
2.2. Principe de lessai
2.3. Eprouvette
2.4. Excution de lessai
2.5. Exploitation des rsultats de lessai
2.5.1. Courbe conventionnelle
2.5.2. Courbe rationnelle de traction
2.6. Dformation lastique et rigidit
2.7. Dformation plastique et crouissage
3. Essai de duret
3.1. Objectif et principe de duret
3.2. Eprouvettes
3.3. Excution de lessai
3.3.1. Essai Brinell
3.3.2. Essai Vickers
3.3.3. Essai Rockwell
3.3.4. Microduret et nanoduret
3.3.5. Nanoindentation.
3.3.6. Correspondance entre chelles de duret
4. Essai de rsilience
4.1. Objectif et principe de lessai
4.2. Eprouvette
4.3. Principe de lessai
4.4. Machine de lessai
4.5. Mode opratoire et consignes de scurit
4.6. Conduite de lessai et exploitation des rsultats
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Chap1.
Introduction
Le choix des matriaux pour une application industrielle donne exige une connaissance
et une matrise de ses caractristiques mcaniques. A ce stade, la caractrisation mcanique
des matriaux repose sur ltude de son comportement vis--vis les sollicitations extrieures
qui engendrent des contraintes et des dformations. Pour cela, on recourt un certain
nombre dessais normaliss. Ces derniers, permettent de dterminer les grandeurs physiques
caractrisant le comportement mcanique des matriaux tests.
Le premier chapitre portera donc sur la caractrisation mcanique usuelle indispensable pour
les calculs de structures et de dimensionnement des pices mcaniques en vue de prdire leur
aptitude de rsistances aux diffrentes sollicitations mcaniques imposes en service. On sy
adresse, donc, dcrire les techniques exprimentales associes permettant la caractrisation
mcanique des matriaux : soient leur rsistance la dformation value par les essais de
traction et de duret ainsi que leur rsistance au choc mcanique valuer par un essai de
rsilience.
La matrise de nouveaux matriaux a t lorigine des rvolutions dans lhistoire de
technologies inventes. Les ges de la prhistoire sont dailleurs dfinis par les matriaux
employs, ge de la pierre, ge du bronze, du fer. Aujourdhui, le nombre de matriaux ou en
tout cas le nombre de rfrences est considrable et en constante croissance. En effet, la
science des matriaux permet de concevoir de nouveaux matriaux adapts chaque
nouvelle application. On pourra distinguer deux grandes catgories de matriaux :
Les matriaux de structure, qui seront lobjet de ce cours et qu'on utilise
essentiellement pour leurs capacits soutenir des sollicitations mcaniques et/ou
thermiques.
Les matriaux fonctionnels, qu'on utilise pour leurs proprits physiques, telles que
conductivit ou semi-conductivit lectrique, magntisme, proprits optiques
Cependant, mme en se restreignant aux matriaux de structure, le nombre de
matriaux existant reste considrable. Lobjectif de ce cours nest donc pas de les tudier de
manire exhaustive, mais de se donner les lments de comprhension permettant de trouver
pour une application particulire la solution matriau la plus adapte. Une solution matriau
pour une application comprend trois volets, la structure, le procd de mise en uvre et la
tenue en service. Le cours de cette anne portera sur les proprits des grandes familles de
matriaux. Laccent sera mis sur les relations entre la structure du matriau et ses proprits
mcaniques.
1. Rappel sur les grandes familles des matriaux
Un matriau est une matire d'origine naturelle ou artificielle que l'Homme faonne
pour en faire des objets. On distingue quatre grandes familles de matriaux (fig. 1).
Les matriaux mtalliques. Ce sont des mtaux ou des alliages de mtaux. (fer, acier,
aluminium, cuivre, bronze, fonte, etc.)
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2. Essai de traction
2.1. Objectifs de lessai
Lessai de traction est le moyen le plus couramment employ pour caractriser le
comportement mcanique dun matriau sous une sollicitation progressive vitesse de
chargement faible ou modre. Lessai permet, en outre, ltude et lidentification des
mcanismes physiques de dformation plastique. Cette dernire, gouverne le processus
majeur de mise en forme, par ou sans enlvement de matire, des matriaux dans la plus part
des procds de fabrication utiliss dans lindustrie mcanique.
2.2. Principe de lessai
Des prouvettes du matriau concern, en forme de barreau cylindrique ou prismatique
comportant une partie centrale calibre section constante S 0 et longueur L0 raccorde
chaque extrmit deux ttes de section plus importante, sont fixes dans une machine de
traction. Sauf indications contraires, lessai est effectu la temprature ambiante dans les
limites comprises entre 10C et 35C. Des essais de traction peuvent tre effectus des
diffrentes tempratures allant de la temprature cryognique celle des hautes
tempratures infrieures la moiti de la temprature de fusion pour modliser le
comportement du matriau en fonction de la temprature.
2.3. Eprouvette
La forme et les dimensions des prouvettes dpendent de la forme et des dimensions
des produits mtalliques dont on veut dterminer les caractristiques mcaniques.
Lprouvette est gnralement obtenue par usinage dun prlvement dun produit ou dune
bauche moule. Cependant, les produits de la section constante (profils, barres, files, etc.),
ainsi que les prouvettes brutes de fonderie (par exemples : fontes, alliages non ferreux)
peuvent tre soumises lessai sans tre usines.
Les prouvettes usines doivent comporter un cong de raccordement entre les ttes de
fixation et la partie calibre lorsque celles-ci sont de dimensions diffrentes. Les dimensions
de ce cong peuvent tre importantes et il est recommand pour quelles soient dfinies dans
la spcification du matriau. Les ttes de fixation peuvent tre de toute forme adapte aux
dispositifs de fixation de la machine. Les prouvettes non usines (par exemple celles brutes
fonderie) doivent comporter un cong de raccordement entre les ttes de fixation et la partie
calibre. Les dimensions de ce cong sont importantes et il est recommand pour quelles
soient dfinies dans la norme de produit.
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Tous les paramtres qui sont dduits de lessai de traction traduisent les proprits de l'acier
dans la direction de l'essai. Ces valeurs dpendent donc de la direction de prlvement de
l'prouvette par rapport d'ventuelles directions d'anisotropie (par exemple en carrosserie,
la direction de laminage de la tle mince). Pour les tles lamines, la direction de prlvement
doit donc toujours tre prcise :
Sens long SL (repr par l'indice 0)
Sens travers ST (repr par l'indice 90)
Sens oblique (repr par lindice 45).
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Rupture ductile
Rupture fragile
Fig. 1.7. Schma dune prouvette de traction cylindrique et de son volution en cours dessai.
2.5.
c =
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F
[Mpa ]
S0
c =
l
[%]
l0
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La courbe conventionnelle est donc obtenue partir denregistrement F-l effectu lors
de lessai en rapportant la force la section initiale pour raisonner en terme de contrainte, et
en rapportant lallongement la longueur initiale pour raisonner en termes dallongement
relatif. On obtient ainsi une courbe intrinsque au matriau, indpendante des dimensions de
lprouvette utilise.
2.5.2. Courbe rationnelle de traction
Cest la courbe obtenue en rapportant la force la section minimale instantane S, pour
raisonner en termes de contrainte vraie =F/S, et en rapportant lallongement la longueur
instantane pour raisonner en termes de dformation rationnelle = l/l. La courbe ainsi
obtenue est croissante, mme pendant la striction. Le volume de lprouvette restant
constant et la dformation tant uniformment rpartie de O D, on a :
Contrainte vraie v : Elle tient compte de la variation de section au cours de lessai, et
est gale la charge rapporte la section instantane :
v =
F
( 1 + e) = c( 1 + c )
S0
Dformation rationnelle r : Lallongement instantan est gal dl/l et, au mme instant,
lallongement depuis le dbut de lessai est, en considrant des allongements infiniment
petite dl
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Lavantage de cette dfinition est la mise en vidence de la proprit dadditivit, utile pour
les calculs de plasticit. La diffrence entre c et r devient important au-del de 20% de
dformation. Elle peu tre comme le travail ncessaire par unit de volume pour provoquer la
rupture.
C
C
CC
Comportement ductile
Comportement fragile
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Chap1.
Les contraintes sexprimant en MPa (ou N/mm2) et les dformations tant sans dimensions, le
coefficient E, appel module dlasticit la traction ou module de Young du matriau,
sexprime en MPa. Simultanment la dformation dans la direction dapplication de la force,
des dformations de signe oppos se produisent dans les directions orthogonales. Dans les
axes de la ci-dessous, les dformations lastiques peuvent toutes sexprimer en fonction de la
contrainte x applique dans la direction x.
Fig. 1.12. Schma des dformations lastiques provoques par diffrentes sollicitations. a) Contrainte de
traction uni-axiale x. b) Contrainte de cession xy dans le plan xy. c) Pression hydrostatique p.
Dans le cas courant dun matriau isotrope, deux constantes dlasticit (E et par
exemple) suffisent caractriser son comportement lastique. Les constantes E, , G et K ne
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sont donc pas indpendantes, mais peuvent toutes sexprimer en fonction de deux dentre
elles grce aux relations :
Loi dcrouissage
Loi de Hollomon
Loi de Swift
Loi de Ludwik
Loi de Voce
N exposant dcrouissage
limite lastique
limite lastique
(
)
contrainte de
saturation
Remarques
Limite lastique nulle (La
limite lastique doit tre
faible devant
lcrouissage)
Bien adapte aux aciers
doux, aciers faiblement
allis
Fort crouissage faible
dformation
Bien adapte aux
alliages daluminium
Hautes temprature
La modlisation de la partie lastique peut tre tablie selon les capacits de la matire
supporter les dformations plastiques avant de se rompre. Plusieurs formulations ont t
prouves pour de nombreux auteurs et qui peuvent reprsentes sur le tableau ci-dessous.
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Exercice dapplication 1
On vous donne les trois courbes conventionnelles de traction pour trois nuance et on
vous s diffrents daciers demande de :
1. Consulter la biblio pour collecter dinformation et connaissance sur les trois nuances
prsente dans cet exercice, soit lacier micro-alli, dual-phase et acier ordinaire.
2. Dresser un tableau dans lequel vous prsenter tous les rsultats qui peuvent tre
dduite partir dune courbe de traction conventionnelle et effectuer les calculs si
ncessaire, surtout pour le cas de E
3. Comparer les rsultats de la question 1. en termes de rsistance, de dformabilit ou de
rsistance.
4. Faire tous les calculs ncessaires, les graphiques pour identifier les paramtres des lois
dcrouissage pour les trois nuances susnommes. On vous donne : Acier micro-alli
(Ludwik), Dual-phaes (loi de Holomon) et Acier ordinaire (loi de Swif)
5. Dmontrer pour chaque loi lexpression de la dformation par distorsion
Exercice dapplication 2
Analyse dun essai de traction simple. Dformation conventionnelle ou rationnelle.
Limite dlasticit conventionnelle Rp0.2%. Critre de plasticit de Von Mises. Les donnes du
tableau 1 ont t obtenues lors dun essai de traction sur une prouvette dacier doux 0.38%
de Carbone, ft cylindrique de diamtre D0=12 mm et de longueur utile L=20 mm. Un
extensomtre a t mont sur lprouvette. Lcartement initial lo des couteaux de
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lextensomtre est gal l0=10 mm. On mesure lvolution de lcartement l des couteaux de
lextensomtre en fonction de leffort appliqu sur lprouvette lors de lessai.
Tableau 1.2 : Rsultats de lessai de traction unidirectionnelle
N du point
l (mm)
F (KN)
1
0
0
2
0.01
30.3
4
3
0.03
62.5
4
4
0.05
59.5
1
5
0.12
68.4
9
6
0.20
84.3
8
7
0.48
91.2
1
8
0.82
91.7
5
9
1.25
90.7
10
1.44
90.3
11
1.57
87.1
12
1.75
78.1
Questions
1. Tracer la courbe F=f(l), Dduire Fe, et lu.
2. Dresser un tableau de valeur et tracer la courbe conventionnelle C=f(C)
3. Estimez le module dlasticit du matriau
4. Estimez la limite dlasticit du matriau Re, et dduire graphiquement sa limite
dlasticit conventionnelle Rp0.2%.
5. Discuter lutilit et la diffrence entre Re et Rp0.2.
6. Etudiez les diffrentes parties de la courbe. En particulier, que se passe til au point
4 et entre les points 4 et 5.
7. Calculer le coefficient de striction Z% si la section Du la rupture est 9.66mm.
8. Dterminer la contrainte maximale en traction Rm du matriau.
9. Que se passe-t-il lors de la striction ?
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3. Essai de duret
3.1. Objectif et principe de duret
La duret est la mesure de la rsistance dun matriau la pntration. Cette dernire
est fonction de plusieurs facteurs dont les principaux sont : la dformation lastique et
plastique, le frottement pntrateur-surface indente, la gomtrie de pntrateur, ses
proprits mcaniques et la charge qui y est implique. Le tableau 2. Rsume les
caractristiques des principales mthodes de mesure de la duret utilise : la duret Brinell
(HB), la duret Vickers (HV), les durets Rockwell C et B (HRC et HRB). Bien que les valeurs de
duret soient donnes sans dimensions, les durets Brinell et Vickers, de par leur dfinition,
sont homognes des contraintes.
3.2. Eprouvettes
La surface de lprouvette doit tre propre, plane et lisse soigneusement prpare. Plus
des dimensions du pntrateur sont petites, plus ltat de la surface doit tre lisse. Une
application du polissage en mode automatique est parfois obligatoire. La prparation de
lprouvette doit tre faite sans provoquer des altrations des proprits du matriau dues,
par exemple, au chauffage ou , lcrouissage.
Lpaisseur de lprouvette doit tre suffisante pour quaucune trace dune dformation
ne soit visible sur la surface oppose celle de lapplication de la charge. Daprs une rgle
gnrale, lpaisseur minimale est au moins dix fois suprieure la profondeur de
lempreinte.
3.3. Excution de lessai
On emploi pour lexcution de lessai un dispositif qui est suffisamment rigide et stable.
Lessai doit tre fait sans choc et sans vibrations, autrement les rsultats sont errons.
Lprouvette doit tre installe sur un support rigide du dispositif pendant laction de la
charge. Les essais les plus courants se font par pntration, les essais les plus classiques sont
les essais Brinell, Vickers et Rockwell.
Mode Opratoire (Cas de lessai Rockwell) :
Prparer de la surface tester
Monter lindenteur adquat
Rgler la charge et les paramtres dessai
Monter lprouvette sur son support (de rvolution ou
plate)
Appliquer la pr-charge de 10N (Indication lumineuse)
Appliquer la charge de lessai en appuyant sur la manette
Retirer la charge
Lire la valeur de duret correspondante
Pour la prcision de la mesure : effectuer au moins 3
reprises pour chaque essai.
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HBW =
0.102 * 2F
D D -
D2 - d 2
Indenteur
pyramidal base
carre
Empreinte
Echantillon
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Fig1.14. Schma de principe dun essai de duret Rockwell : Cas dun Rockwell C
La duret Rockwell, noter HRC dans la figure 1.14, est un nombre sans dimension
compris entre 0 et 100 (ou 130), dfini comme le complment de h une profondeur de
rfrence de 0.2mm (respectivement 0.26mm) partage en cent (respectivement 130)
graduation identiques.
3.3.4. Microduret et nanoduret
Du point de vue scientifique, on peut sparer les essais de duret prcdemment dcrits
des essais de microduret par le fait que les premiers intressent un nombre quelquefois trs
important de grains de mtal, alors que les seconds sont destins en principe dfinir les
proprits lintrieur des grains soit de la matrice, soit de ses divers constituants. Alors que
les essais de duret procurent une valeur moyenne des proprits dune zone de mtal assez
importante, les essais de microduret permettent de dterminer des caractristiques locales.
a. Microduret Vickers.
Par Analogie un essai Vickers, lchelle microscopique de lessai seffectue sous une
charge de quelques grammes quelques centaines de grammes. Lappareil utilis comporte
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Chap1.
une colonne de microscope optique en rflexion, qui permet de viser la zone souhaite sur un
chantillon poli. Le pntrateur Vickers est ensuite plac dans laxe optique pour effectuer
lessai, puis le microscope permet de mesurer les diagonales de lempreinte : de quelques m
quelques dizaines de m. On peut ainsi mesurer par exemple la duret des diffrentes phases
dun matriau ou le profil de duret obtenu sur une surface traite ou usine.
b. Duret Knoop
De mmes principes dutilisation et dexcution que lessai prcdent, lessai Knoop
seffectue avec un diamant pyramidal base losange effil qui permet des empreintes
rsiduelles de longueur l (mm) plus lisibles et plus rapproches. La duret Knoop (HK) est
donne par le rapport de la charge dessai F (N) sur la surface de lempreinte, exprim sans
dimension :
HK = 1,448 F/l2
3.3.5. Nanoindentation.
Lutilisation de couches de revtement de plus en plus minces (PVD par exemple)
ncessite, pour ltude de leurs proprits mcaniques, le dveloppement dessais de duret
une chelle de nm. Ce type dessais est nomm essai de nanoindentation, o la profondeur de
lempreinte peut se limiter quelques dizaines de nanomtres. Le pntrateur utilis est
gnralement de type Berkovich, diamant pyramidal base triangulaire. La duret H est
mesure par le rapport la charge maximale applique Pmax. La mesure en mode continu de
laire A de contact pntrateur- chantillon permettra galement de mesurer la duret et le
module de rigidit de la surface indente. Linstrumentation asservie permet de traage de la
courbe P=P(h) (fig. 6.17). La pente dP/dh du retour lastique de lindenteur est proportionnelle
au module de Young du matriau test, qui peut tre calcul moyennant un talonnage de
rigidit de lappareil.
Empreinte de Nanoduret
Empreinte de
Microduret
Figure 1.15. Schma de principe dun nano-indenteur et dune courbe de nanoindentation.
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4. Essai de rsilience
4.1. Objectif et principe de lessai
La connaissance des caractristiques mcaniques dduites de lessai de traction peut
tre insuffisante, puisque des ruptures peuvent tre obtenues en dessous de la limite
dlasticit dans des conditions particulires qui rendent le matriau fragile. Les facteurs
fragilisant sont :
Le triaxialit des contraintes ;
Labaissement de la temprature ;
Laugmentation de la vitesse de dformation.
Le principe de lessai consiste rompre par choc du mouton pendule une prouvette
entaille reposant sur deux appuis. On dtermine lnergie absorbe caractrisant la
rsistance aux chocs du matriau mtallique essay. La rsistance aux chocs, donc lnergie
ncessaire pour produire la rupture de lprouvette, exprime en joule par centimtre carr.
4.2. Eprouvette
On utilise les prouvettes dont les dimensions sont normalises (figure 6.a et 6.b) et
dont la faon de prlvement est dfinie dans la norme du produit approprie. En ce qui
concerne la forme dentaille, les deux types des prouvettes peuvent tre utilises : soit avec
lentaille en U, soit avec lentaille en V 45
.
Dailleurs, la norme prescrit leur usinage minimisant toutes les altrations concernant
la structure mtallique provenant, par exemple, de leffet dcrouissage ou dchauffement.
Cependant, lusinage ne concerne pas les prouvettes tant prpares comme les pices de
fonderie dans une prcision exige et ainsi peuvent-elles tre brutes. Les caractristiques
dimensionnelles des prouvettes sont les suivantes : longueur, hauteur, largeur, hauteur
restant au fond de lentaille, rayon dentaille et, au cas de lentaille en V, angle dentaille.
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En principe, il serait bien utile de connatre les contraintes critiques qui provoquent la
rupture sous l'effet d'un choc. Nanmoins dans la pratique et dans la thorie, le phnomne
de la rupture dynamique est trs complexe. Mme au niveau exprimental, la dtermination
d'une contrainte critique s'avre dj extrmement difficile. Comme la fissuration sous l'effet
du choc avance trs grande vitesse et que de ce fait les contraintes montent et descendent
presque instantanment, leur mesure exacte n'est pratiquement pas possible. On doit
reconnatre que les contraintes du choc se transmettent par une onde acoustique.
Lessai seffectue la machine dessai (figure 1.18) dont la construction et linstallation
doivent tre rigides et convenir la norme en vigueur. La machine est quipe par lchelle
prvue pour le mesurage de lnergie de choc. Dans les conditions standard lessai sexcute
une temprature de 235 C, et avec une nergie initiale nominale de la machine : W0 = 3005
Joules. Tout dabord, le Mouton pendule est mis en position initiale une hauteur h0 qui
correspond ainsi une nergie de dpart W0.
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Application
Soit un mouton de Charpy dont le pendule mesure OG = 0,7 m et une masse en extrmit de
22,5 k. Sachant que le pendule est lch d'une hauteur ho = 1,34 m et que l'angle de
remonte mesur est 1 = 74, en dduire la valeur du KCU.
Solution
P = M.g = 22,5 x 9,81 = 219,74 N
Wo = Mg.hO = 219,74 x 1,34 = 294,45 J
Hauteur de remonte h1 = OG OG.cos 1 = 0,7 (1 cos 74) = 0,507 m
Energie de rupture (absorbe) : W = P (ho h1) = 219,74 (1,34 0,507) = 149,11 J
Section nette de l'prouvette en U : So = 1 cm x 0,5 = 0,5 cm
KCU = 149,11/0.5 = 298,22 J/cm (acier extra-doux).
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