Choix Regime de Change
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SOMMAIRE
Introduction générale……………………………………………………………... 1
2. Le bipolarisme :……………………………………………………………………………. 10
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1.1. Une forte mobilité du travail ou une forte flexibilité des salaires et
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des prix :…………………………………………………………………………….
1.2. Une forte ouverture des économies :………………………………………………. 19
4. Conclusion :………………………………………………………………………………. 24
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2.2. Les facteurs qui influent sur la performance des régimes de change en termes
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d’inflation :………………………………………………………………………………………..
2.2.1. L’annonce du régime de change :…………………………………………. 29
2.2.5. Change fixe à court terme/ change fixe à long terme : …………………… 31
4. Conclusion : ………………………………………………………………………………. 33
5. Conclusion :………………………………………………………………………………... 38
4
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5. Conclusion :…………………………………………………………………...................... 44
5
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6. Conclusion :……………………………………………………………………………. 68
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CONCLUSION GENERALE………………………………………………….. 75
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………… I-III
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INTRODUCTION GENERALE
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Le FMI a été crée le 27 décembre 1945 à la suite des accords de Bretton Woods. Le FMI, garant de l’ordre
monétaire international, a pour mission essentielle d’encourager la coopération monétaire international, de
favoriser la stabilité des changes et d’accorder des crédits limités aux pays membres qui connaissent des
difficultés temporaires de balance des paiements.
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L’intérêt de notre étude est de dévoiler les principales raisons qui ont poussé les
pays à adopter officiellement des solutions en coin au détriment des solutions
intermédiaires.
Dans ce contexte, nous aborderons le cas particulier de l’Argentine. Ce pays avait
instauré un régime de strict fixité, plus précisément un currency board, en 1991 pour lutter
contre l’hyperinflation et restaurer la confiance des marchés internationaux. Néanmoins, la
crise argentine de 1998 a relancé le débat concernant le choix d’un régime de change
surtout pour les pays en développement.
Nous avons procédé à une recherche approfondie pour mieux cerner ce problème.
Les principales questions qui ont fait l’objet de notre étude sont les suivantes :
Quel est pour un pays donné, le régime de change approprié ?
Le currency board, a-t-il déclenché la crise argentine et remis en cause
le coin fixe ?
Ce mémoire traitera de ces interrogations dans quatre chapitres. Le premier
présentera une typologie des différents régimes de change et examinera le choix d’un
régime de change. Le second sera consacré aux régimes de change et performance
macroéconomique. Le troisième examinera le currency board, en particulier, la caisse
d’émission argentine. Le dernier englobera nos propositions concernant ce régime de
change.
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Chapitre 1 :
Classifications et choix des régimes de change
De jure est un terme qui signifie le régime de change déclaré par un pays membre du
FMI. Il s’agit, en conséquence, du régime officiellement adopté.
Depuis avril 1999, le FMI utilise une nouvelle classification officielle des régimes
de change de ses pays membres pour mieux refléter l’évolution des pratiques en la matière.
Rappelons que depuis 1975, le FMI avait recours à une classification où les régimes de
change choisis par les pays étaient regroupés en 3 grandes catégories :
Dans la première catégorie2, nous trouvons les monnaies dont le taux était établi par
rapport au dollar (ex. : Panama), au franc français (tous les pays de la zone CFA), au
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Les exemples font référence à la situation telle qu’elle se présentait en septembre 1993. cf.
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Rouble (par exemple le Belarus) et à une autre monnaie (par exemple la Namibie avec le
rand sud-africain). De plus quelques monnaies définissaient leurs monnaies par rapport au
DTS (par ex. : la Libye) ou par rapport à un panier monétaire (par ex. : le Bangladesh).
Dans la seconde catégorie on retrouvait tous les pays européens ayant adhéré au
mécanisme de change européen.
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Source : FMI
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Les définitions de ces différents régimes peuvent se retrouver dans les documents du
Fonds Monétaire International, en particulier dans le document statistique mensuel :
Statistiques Financières Internationales (1999).
b. Caisse d’émission :
Régime monétaire en vertu duquel un pays s’engage implicitement en vertu de la loi à
échanger à un taux fixe sa monnaie nationale contre une devise spécifique ; cet
engagement impose certaines restrictions à l’autorité émettrice pour garantir le respect des
obligations imposées par la loi.
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h. Flottement indépendant :
La valeur de change est déterminée par le marché, toute intervention sur le marché des
changes étant plus destinée à modérer le taux de change et à en éviter les fluctuations
indésirables qu’à le situer à un niveau particulier.
De facto est un terme qui signifie le régime de change effectif d’un pays définit à
partir d’un certain nombre de variables capable de rendre compte du comportement du taux
de change. Dans ce qui suit, on présentera les différents apports des classifications de facto.
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Ancrage sur
Le US $ 50.6 49.5
L’Euro 10.3 10.3
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régime de flottement libre. Mais, cette stabilité observée du taux de change par rapport au
dollar, expliquée parfois par des liens particulièrement étroits avec l’économie américaine
(cas du Mexique), reste à débattre pour le reste des pays.
Les régimes de change recensés par cette méthode croisent en fait deux critères et
se basent essentiellement sur le régime de change de facto et non de jure de chaque pays :
la volatilité des taux de change nominaux et le niveau d’intervention des banques sur les
taux de change dans un pays.
Le premier critère prend en considération deux variables pouvant refléter son degré
de volatilité :
-la volatilité des taux de change (ME) : Ayant pour mesure la moyenne des
variations mensuelles des taux de change nominaux pendant l’année.
-la volatilité des variations du taux de change (DE) : le paramètre mesuré est l’écart
type de la variation mensuelle des taux de change.
Quant à la mesure de l’intervention de la banque centrale sur le taux de change,
pour l’influencer et le maintenir à sa valeur qui lui semble appropriée, la volatilité des
réserves a été le résultat de leur choix. Cette variable est quantifiée à partir de la moyenne
de la variation mensuelle en valeur absolue des réserves internationales rapportée à la base
monétaire du mois antérieure3 .
En mesurant ces différentes variables selon une échelle allant du faible au moyen
au élevé, on aboutit au tableau 2.
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Comme décrit ci-dessus, il en découle d’après cette méthode, cinq groupes de pays
adoptants divers modes de politiques de change. Les années-pays étant réparties en
différents groupes grâce à l’analyse « K-means Cluster » dont l’objectif est de minimiser la
dispersion sur différentes dimensions à l’intérieur des groupes et de maximiser l’écart entre
les groupes afin d’obtenir des groupes homogènes. En revanche, nous pouvons nous
apercevoir de l’existence d’une catégorie « non significatif ». Elle englobe des pays qui ne
peuvent procurer des informations pertinentes quant à l’impact du choix du régime de
change sur la performance économique et ceci du fait qu’ils n’ont pas connu des chocs
importants. De ce fait, ces deux économistes ont pensé à soumettre ces pays à un deuxième
tour de classement pour les répertorier selon les cinq groupes déjà cités et qui obéit aux
mêmes règles de séparation suivies pour les premiers pays.
Le tableau 3 résume les résultats de la classification LYS après les deux tours de
classement. Nous déduisons la convergence avec la classification du FMI concernant les
régimes de change fixe et la divergence pour les régimes flottants. Ces résultats confirment
ceux de Benassy-Quéré déjà cités.
2. Le bipolarisme :
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Principe du bipolarisme :
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évoluant dans des bandes larges (avec des ajustements fréquents et faibles du taux pivot),
jusqu’à des parités sanctionnées par des engagements officiels comme les caisses
d’émission, la dollarisation (ou, en termes plus généraux, l’adoption d’une devise étrangère
comme monnaie ayant cours légal) ou l’adhésion à une union monétaire. Les seconds
englobent, principalement, les systèmes de parités fixe, de parités ajustables et de bandes
de fluctuations étroites. Un nombre croissant de pays membres du FMI a été amené à
souscrire cette nouvelle approche.
Le tableau 4 montre clairement cette tendance. En effet, le pourcentage des pays
adoptant un régime de change intermédiaire au 31 décembre 1988, qui était de 85.2%, est
passé à 56.6% au 30 septembre 1999.
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Dans ce qui suit, nous allons définir et présenter les principaux avantages et limites
des deux solutions en coin, notamment, le régime de change fixe et le régime de change
flexible.
Nombreuses sont les définitions qui ont été donné à ce type de régime de change :
Ferrari (2000) énonce : « Le régime de change fixe est une situation dans laquelle les
interventions de la banque centrale sur le marché de change ne permettent qu’une variation
extrêmement minime des cours de change autour d’un point fixe appelé « parité » ou
« cours central ». ».
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De par cette définition, il est clair qu’une intervention de la banque centrale s’avère
utile, et doit, en conséquence, disposer de réserves de change dont elle peut puiser pour
réguler son taux de change.
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En outre, le volume global des liquidités aura des conséquences importantes au niveau de
l’économie mondiale, du fait qu’il exercera un effet inflationniste s’il est excessif, un effet
déflationniste s’il est insuffisant.
2. Le change fixe ne permet pas de contrôler la liquidité interne de l’économie, à
cause de sa dépendance directe à l’égard des liquidités internationales.
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politique monétaire interne de la nation .Il s’agissait, en fait, de créer une conciliation entre
politique monétaire autonome et liberté des échanges extérieures par un mécanisme
neutralisant les libres variations des taux de change.
Néanmoins, l’application de ce régime a fait surgir plusieurs problèmes et des faits
qui ont mis en opposition des diverses opinions qui soutiennent ou refusent son adoption.
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1. Comme l’a énoncé Samuelson (1998) « Ils n’assurent pas une croissance
régulière du commerce international. En effet, en accroissant l’incertitude quant aux cours
des monnaies, les exportateurs et les importateurs voient leurs coûts augmenter en raison
de couverture des risques de change et par conséquent ils se voient obligés de gérer un
risque qui comporte un coût supplémentaire susceptible d’affecter les prix ».
2. La variation de la valeur externe de la monnaie affecte le montant en monnaie
domestique de la dette libellée en devise. Ainsi, le change flexible déstabilise l’endettement
externe, effet rédhibitoire pour des pays à besoin de financement structurel.
3. Le relâchement de la discipline monétaire, que le régime permet, peut de ce fait
générer des tensions inflationnistes. D’où, une accentuation de l’inflation mondiale.
4. Le flottement des changes n’assure pas le rééquilibrage de la balance des
paiements. Ceci étant conditionné par les élasticités prix des offres et des demandes de
marchandises qui doivent être assez importantes pour parvenir au rééquilibre, mais même
lorsque cette condition est remplie, ces élasticités prennent beaucoup de temps pour se
manifester. En effet, un stock de contrats existants qui contribue à maintenir les dépenses
en devises et à diminuer les recettes, en cas de dépréciation, expose le pays à des
déséquilibres externes persistants.
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Les premières parutions traitant du choix d'un régime de change se basaient sur la
théorie des zones monétaires optimales définie au départ par Mundell et qui s’intéresse aux
conditions requises pour que les pays aient intérêt à constituer une zone monétaire.
1.1. Une forte mobilité du travail ou une forte flexibilité des salaires et des
prix (Mundell, 1961) :
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Ces différents facteurs ont été tirés de la revue "perspectives de l’économie mondiale", FMI (octobre 1997)
et des deux Adresses Internet suivantes :
http://www.cybercable.tm.fr/~jarmah/public_html/DEA4.htm
http://www1.worldbank.org/wbiep/macroprogram/agenor/pdfsFrenshbook/chapitre4.pdf
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Les conséquences sont inverses pour les deux pays: tandis que l’économie A souffre
d'une baisse de production, donc du chômage et probablement d'un déficit de la balance
commerciale; le pays B enregistre une augmentation de la production, des tensions
inflationnistes et un excédent commercial.
-La flexibilité des prix et des salaires: nous attendons de la baisse des salaires dans
une économie affectée par le chômage, un renforcement de la compétitivité et donc un
accroissement de la demande pour les produits de ce pays, et inversement pour l’autre
économie.
Ceci cadre avec les critères du choix d’un régime de change. En effet, plus les
salaires réels sont rigides, plus grand est le besoin de flexibilité du taux de change pour
répondre aux chocs extérieurs. En l'absence d'une telle flexibilité, des chocs réels
asymétriques qui requièrent des ajustements du taux de change réel peuvent causer de
larges chutes de la production dans les pays où les marchés du travail et des biens sont
rigides.
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Mc Kinnon postule q'une économie ouverte ; si l'on en juge par le ratio part des
biens échangeables / part des biens non échangeables, est censée participer à un régime de
taux de change fixe et ce pour trois raisons :
- Le rapport des prix des biens échangeables à celui des prix des biens non
échangeables est touché par les variations du taux de change ; Ce qui est source de fortes
instabilités. Les fluctuations de change se transmettent rapidement aux prix relatifs
internes, la baisse des revenus réels devient importante ce qui fait que les agents réclament
la révision de leurs revenus nominaux. Donc pour limiter les variations des prix, il faut
limiter les variations du taux de change.
- Plus l'économie est ouverte, plus elle est capable de réduire un déficit commercial
par sa politique budgétaire ; en effet, le multiplicateur des dépenses publiques sur le
commerce extérieur y est plus élevé que dans une économie plutôt fermée.
On en conclut, que plus la part du commerce dans la production est élevée, plus les
coûts de la volatilité du taux de change sont élevés. Par conséquent, les petites économies
très ouvertes devraient opter pour un régime de rattachement.
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Une zone monétaire (taux de change fixes ou monnaie unique) ne peut fonctionner,
et à plus forte raison être optimale, sans une mobilité totale des capitaux et une
libéralisation de l’offre des services financiers. Une zone monétaire optimale est donc une
zone financière totalement intégrée, de sorte que les déficits éventuels sont financés sans
pressions, ni sur les taux de change, ni sur les taux d’intérêts.
L’union monétaire est un bien collectif, reflet d’une demande commune aux
populations des différents pays. Si les échanges entre les pays membres sont intenses et si
les préférences sont proches, à la fois pour les biens privés et pour les biens collectifs
(indivisibles, non susceptibles d’exclusion), par exemple acceptation du même compromis
entre chômage et inflation, ces pays remplissent les conditions pour constituer entre eux
une zone monétaire optimale. Il faut également signaler que l’homogénéité des préférences
se superpose à celle de l’espace. En effet, une zone monétaire comprenant « n » régions est
dite optimale si, lors de chocs asymétriques affectant la demande de produits ou l’offre de
facteurs d’une région au moins, des procédures d’ajustements automatiques sont mises en
œuvre, évitant ainsi des modifications des taux de change nominaux entre régions.
1.6. Le degré du développement financier :
Dans les pays où les marchés financiers sont étroits et faiblement développés, un
régime de taux de change flexible risque d'être très instable, quelques transactions pouvant
suffire à provoquer des fluctuations très importantes du taux de change. Plus le degré de
développement économique et financier est élevé, plus il est pratique d’appliquer un
régime de taux flexible.
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Plus la réputation anti-inflationniste des autorités est faible, plus il est recommandé
d’opter pour un rattachement du taux de change et contrôler ainsi l’inflation. Les taux de
change fixes dans plusieurs pays d'Amérique Latine et d'autres comme l'Egypte ont aidé
les économies à réduire l'inflation. Dans les pays ayant une histoire d'échec des tentatives
de stabilisation, les formes extrêmes des régimes de rattachement du taux de change (tels
que les caisses d'émission) peuvent être le choix approprié. Cependant, le gain de
crédibilité peut apparaître à un prix élevé à cause de la perte de flexibilité. L'Argentine en
est le cas approprié. En effet, dans ces conditions, le choix d'un régime de change passe par
un compromis entre "crédibilité" et "flexibilité".
Une forte mobilité des capitaux rend plus difficile le maintien d'un régime de taux
de change fixe. En effet, un taux de change fixe dans une économie fortement ouverte
aux mouvements de capitaux, est une cible des spéculateurs. Ceci est source de
surendettement sur les marchés internationaux et des baisses de la dépense et des bulles
spéculatives, ce qui rend plus faible le secteur financier.
La stabilité monétaire apparaît plus facile à atteindre si les préférences des Etats
convergent en matière d’inflation, de chômage de croissance et de déficit budgétaire;
sinon, il existe un risque de repli vers des stratégies individuelles au cours du processus
d’unification ; d’où la nécessité d’examiner les critères de convergence.
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-Convergence réelle (taux de croissance): l’adoption d’une fixité des changes entre
deux ou plusieurs pays est conditionnée par la convergence de leur taux de croissance. En
effet, une croissance qui excède la moyenne conduit à un déséquilibre des échanges qui se
traduit soit par un changement de parité, soit par un relâchement de la croissance.
-Une économie qui subit fréquemment des chocs nominaux extérieurs a intérêt à
appliquer un taux flexible.
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-Une économie qui subit fréquemment des chocs nominaux intérieurs a intérêt à
appliquer un taux fixe
-Un taux flexible est le plus approprié pour une économie sensible aux chocs réels
extérieurs et intérieurs.
4. Conclusion :
Finalement, nous allons résumer les déterminants de choix d’un régime de change
suivant les caractéristiques de l’économie et les implications pour la flexibilité du taux de
change qui en découle dans le tableau 5.
Nous devons aussi noter que ces déterminants et les préférences des décideurs sont
dynamiques et instables au fil du temps. Dans ce contexte, Eichengreen et Mosson (1998)
indiquent qu’ : « Un régime de rattachement est le mieux approprié pour remédier aux
tensions inflationnistes, du moins a court terme. Mais quand le but de stabilisation est
atteint, les pays devraient évoluer vers un régime flexible. Une telle stratégie de sortie est
favorisée surtout lorsque le regain de l'activité économique est associé aux pressions
inflationnistes et à une forte entrée des capitaux. Dans ce cas, un taux de change plus
flexible peut aider à alléger les pressions inflationnistes et empêcher une surévaluation du
taux de change ».
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Chapitre 2 :
Régimes de change et performance macroéconomique
A une époque où les pays sont liés de plus en plus étroitement les uns aux autres
par les flux commerciaux et financiers, le fonctionnement du régime de change devient une
dimension essentielle de la politique économique. La question est de savoir dans quelle
mesure les résultats économiques d’un pays, d’une part, et la manière dont les politiques
monétaire et budgétaire influent sur l’inflation et la croissance, d’autre part, dépendent du
régime de change. Pour les besoins de l’analyse qui suit, les régimes de change sont
regroupés en deux catégories, les régimes de taux fixe et le régime de taux flexible. Les
premiers incluent les régimes où la monnaie nationale est rattachée à une seule monnaie ou
à un panier de monnaies, y compris le DTS. Les seconds comprennent les régimes qui sont
officiellement classés parmi les flottements « dirigés » ou « indépendants ».
Section 1 : L’inflation :
Sur le plan économique la différence majeure entre les régimes de change fixes et
les régimes de change flexibles concerne les résultats obtenus dans la lutte contre
l’inflation. Cette relation s’éclaircit tout au long de leur histoire, en suivant de près les
évolutions de régime de change surtout au cours de 20 ème siècle, en commençant par la
période écoulée entre l’instauration du système de l’étalon or jusqu’à celui de Bretton
Woods (1973).
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S’agissant des prix, l’adoption de régime de change fixe révélait une meilleure
performance sur ce plan. L’étalon or, par ailleurs, paraissait le système qui avait fournit le
niveau le plus bas du taux d’inflation, malgré la présence quasi permanente dans les
fluctuations des prix de court à moyen terme. Durant l’ère de Bretton Woods, l’inflation
Une tendance similaire se faisait remarquée sur la stabilité des prix, favorisée par le
système d’étalon « change or » plus que tout autre système, en dépit du fait que la période
de l’entre deux guerres se caractérisait par une légère déflation. La prééminence du
système de change fixe pendant ces années à maintenir la stabilité des prix peut être
l’émanation de la moindre réaction de l’ajustement monétaire face aux chocs exogènes ou
encore la présence de chocs n’ayant pas d’effets significatifs. Dans ce contexte,
Einchengreen (1998) se préoccupait de la vraie raison de la question qui pourrait être la
présence moins intense des distorsions et turbulences sur la période d’avant 1914 que toute
autre période.
Par ailleurs, cette performance recensée des régimes de change fixes pendant le
20ème siècle et constatée pour des régimes anciens, peut elle être la même pour les régimes
de change les plus récents ?
2. Etude de LYS :
Pour répondre à cette question, des études ont été faites à cet égard, principalement,
celle de LYS qui ont effectué leur analyse sur un nombre d’observation de 154 pays
s’étalant sur une période de 25 ans (1974-1999) en ayant recours à la classification des
régimes selon le FMI et leur propre classification.
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Le premier résultat dégagé est que les deux classifications ne recensent pas de
différence quant à la conclusion qui édicte que les régimes intermédiaires sont ceux qui
donnent les moins bons résultats en termes d’inflation. Cependant, la divergence existe sur
deux plans : Le premier tient au fait que la classification FMI semble indiquer étonnement
que les régimes de change fixes sont associés à des niveaux d’inflation légèrement plus
élevés tandis que celle de LYS nie toute différence entre les régimes de change fixes et
ceux flottants. La raison de ce résultat pourrait être que la classification FMI inclut dans les
régimes de change fixes ceux dont le taux d’inflation était élevé suite à une crise monétaire
en ne faisant pas ainsi la distinction entre les régimes de change qui ont échoué de ceux qui
ont réussi. Le 2ème plan concerne le deuxième tour de la classification LYS qui n’a pas fait
émerger de différence entre les trois types de régimes (volatilité faible )ce qui affirme
l’intuition des LYS concernant le fait que l’influence des régimes de change n’est
mesurable que s’ils sont mis à l’épreuve .Plus important encore, l’étude de la volatilité de
l’inflation laisse penser que les régimes de change intermédiaires selon la classification de
jure (FMI) rendent prévisibles l’inflation, alors que pour celle de facto, ces régimes
donnent lieu à une prédictibilité moins faible.
De ces deux impacts des régimes de change sur l’inflation mentionnés ci-haut, le
plus remarquable est celui sur la croissance de la masse monétaire et la discipline qui la lui
impose.
Π = Δm – αΔGDP + βi + Δv
Où toutes les variables sont des logarithmes .Ici Π représente le taux d’inflation, m
est la masse monétaire au sens large, GDP le produit intérieur brut réel, i le taux d’intérêt
nominal , v la vitesse de circulation de la monnaie, α et β étant des constantes positives.
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Appliquant des tests sur l’ensemble des données et sur les deux types de
classification, dont les résultats ont été similaires, il se trouve, alors que les résultats sont
largement cohérents avec l’analyse précédemment développée. Les régimes intermédiaires
montrent des taux d’inflation plus élevés en moyenne. Tandis que les régimes de change
Entre autres, de nouvelles études ont été élaboré, en particulier, celle Hallett (2001)
et Kavanagh (2001) pour faire ressortir certains facteurs qui influent sur le comportement
du taux d’inflation et sa dépendance avec le type de régime de change adopté.
2.2. Les facteurs qui influent sur la performance des régimes de change en termes
d’inflation :
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La dépendance qui existe entre régime de change fixe et faibles niveaux d’inflation
repose essentiellement sur la croyance qu’un régime de change fixe peut jouer le rôle d’un
mécanisme d’engagement pour les autorités monétaires à lutter contre l’inflation, et ce
dans la mesure où une politique monétaire expansionniste est à long terme incompatible
avec un taux de change fixe et où l’échec a un certain coût politique. Il devra résulter de
l’effet de crédibilité une stabilisation de la vitesse de circulation de la monnaie et une
réduction de la sensibilité des prix aux variations à la hausse de la croissance de la masse
monétaire.
Selon Hallett (2001), et suivant une analyse dans laquelle il a intégré trois pays qui
diffèrent dans leurs tailles, il a pu tirer une conclusion intéressante selon laquelle
l’asymétrie des tailles et de la structure des pays a un impact sur la performance des
régimes de change en termes d’inflation.
En effet, dans le cadre de trois pays différents de taille dont deux sont grands et un
petit, et sous un régime de change flexible, l’inflation serait plus élevée dans les deux
immenses pays alors qu’elle serait moindre dans le dernier pays. La raison serait donnée
par la taille relativement faible du troisième pays qui peut que n’avoir un effet négligeable
ou complètement pas sur les deux autres pays.
Si, par contre des pays faisaient partie d’une union monétaire, l’effet sur la
performance des régimes de changes en termes d’inflation serait tributaire de la manière
avec laquelle l’union était formée. Ainsi, la taille des nations membres dans ce cas pourrait
être insignifiante s’il y a proximité dans leurs tailles relatives. Par ailleurs, une inflation
d’un niveau bas serait observée au sein de l’union si elle intègre seulement les petits pays
alors qu’elle écartait les grands pays, avec qui elle établit des échanges, de se rallier.
Cependant ce facteur perdrait de son importance au fur et à mesure que l’union augmente
de taille.
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LYS ont pensé à adopter une nouvelle répartition qui peut se révéler intéressante et
qui consiste à subdiviser l’échantillon entre pays industriels et non industriels selon les
critères du FMI. Les résultats montrent que les régimes de change ne semblent avoir
d’importance que pour les pays non industriels.
LYS ont procédé à une distinction nouvelle de son type, et qui évoque deux natures
d’ancrage : ceux de long terme qui sont mis en place depuis cinq ans consécutifs ou plus et
ceux de court terme dont la vie n’a pas pu dépasser les cinq ans. Cette distinction a été
utilisée pour au moins deux raisons. D’un côté, elle va nous permettre de déterminer si
l’impact sur les variables macroéconomiques est la résultante de la pratique du régime de
change en place ou encore l’effet de changement des régimes, qui deviennent de courte
période , est la plus pertinente raison. D’un autre côté, notre attention fixée sur les régimes
d’ancrage de long terme pourrait révéler que la négligeable signification qu’apportent les
régimes de change fixe conventionnels dans l’explication de leurs effets, pourrait être
attribuée aux pays connaissant des faibles fondamentaux macroéconomiques et politiques,
les poussant à implémenter, en dernier ressort, des régimes de change fixes qui sont
insoutenables. La conclusion tirée à ce propos et après avoir procédé à des tests
économétriques, était qu’un taux faible d’inflation montrait un lien significatif avec
l’implémentation de régimes de change de long terme, exception faite des pays industriels
comme déjà mentionné, et que ceux de court terme ne révélaient aucune signification de
leurs impacts.
Pour conclure sur la performance des régimes de change sur l’inflation et sur ce qui
a été dit auparavant, il est utile de recourir aux tests effectués par LYS et qui montrent des
résultats qui ne semblent pas être statistiquement significatifs quant au fait que de
véritables régimes de changes fixes présentent une inflation et une croissance de la masse
monétaire plus faibles par rapport aux régimes de changes fixes de jure.
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Ghosh et Alii (1997), en utilisant un échantillon constitué d’un groupe des pays
industrialisés et en développement couvrant la période 1960-1990, ont trouvé que les pays
ayant une certaine forme de taux de change fixe enregistraient généralement une inflation
plus faible et moins variable que les pays à régime de taux de change flexible. Cependant,
la rareté de l’ajustement du taux de change rattaché ou son absence fait que les pays qui le
pratiquent excellent en matière de performance en termes d’inflation. Découlant de ce fait,
les pays qui recourent fréquemment à la modification de la parité de leur taux de change
n’ont pas parvenu à aboutir à leur objectif de réaliser des bénéfices anti-inflationnistes, par
contre ils ont connu des taux d’inflation plus élevés et plus volatiles même plus que ceux
des pays qui pratiquent des taux de change flottants. L’examen des pays qui adoptent des
régimes flottants depuis les années 50 a fait révéler que la chute récente des taux
d’inflation les poussait à leur plus bas niveau, ce qui met en doute la confirmation selon
laquelle un simple rattachement du taux de change apporte nécessairement une inflation
basse. Ce qui met en exergue, l’importance de la poursuite de la politique
macroéconomique qui consiste à maintenir le taux de change rattaché ou, dans le cas d’un
taux de change flexible, consiste à assurer l’adhérence à un ancrage nominal.
Dans la même étude faite par Ghosh et alii (1997), nous nous sommes intéressées à
la performance de l’inflation des pays sous un régime de caisse d’émission. L’analyse a
porté sur un nombre d’observations qui s’étale sur une période de 1970-1996. Il apparaît,
alors que la caisse d’émission semble la plus appropriée pour maintenir une inflation, en
moyenne, faible et que ce système dépasse les autres régimes de rattachement sur ce point.
Ils ont soutenu que l’inflation plus faible a été réalisée en partie par le biais d’un élément
de discipline, qui a entraîné une croissance plus faible de l’offre de la monnaie Mais la
différence des taux de croissance de la monnaie ne peut être considérée comme le seul
facteur explicatif du différentiel d’inflation, mais nous devons aussi intégrer l’effet de la
confiance supplémentaire par lequel une demande de monnaie plus élevée concourt à une
inflation plus faible.
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4. Conclusion :
Nous pouvons dire que l’inflation a été systématiquement plus faible et plus stable
dans les pays qui ont opté pour un taux de change fixe que dans ceux qui ont adopté un
régime flexible (graphique 3), même si l’écart s’est rétréci considérablement dans les
années 90.
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Section 2 : Croissance
En dépit du fait que les variations du taux de change et les prix étaient moins
oscillatoires sous les régimes du taux de change fixe que sous le système de flottement,
cette question n’est cependant pas tranchée quant aux variables réelles. Le PIB per capita
avait son plus bas niveau durant l’adoption du système de l’étalon or que tout autre
système. Les deux systèmes celui de l’étalon or et de Bretton Woods excellaient en termes
nominaux, mais le premier montrait une moindre performance pour ne pas dire échoué, en
termes réels.
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avait une négligeable signification dans l’explication des différences dans la pré et la post
1973 des tendances des variables économiques.
Il en découle qu’il n’y avait pas eu de confirmation de dire qu’un système adopté
précédemment est parfait. Ainsi, le non-respect de prérogative d’adaptation était la raison
pour laquelle, le régime de taux de change fixe avait pris fin malgré qu’il a connu
initialement un succès. C’est pourquoi, nous nous permettons de dire que l’échec du
système de Bretton Woods est attribué à son incapacité de s’ajuster aux chocs. (Ce constat
a été affirmé par Aldcroft et Oliver 1998).
Dans les deux paragraphes suivants, nous présenterons deux études qui traitent ce
contexte.
LYS (2001) ont recouru à l’observation des moyennes et des médianes du taux de
croissance du PIB réel per capita, pour un échantillon de 1079 observations.
Après notre analyse des résultats de cette étude nous avons tiré les constatations
concernant la performance des régimes en terme de croissance. Dans les deux
classifications, que ce soit celle de FMI ou celle de LYS, les régimes de change fixe ont
des performances significativement inférieures aux régimes de change flottant. Mais ce qui
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à détecter est que tandis que la croissance moyenne du PIB réel selon la classification du
FMI est de 0.7% lorsque les taux de change sont flottants, contre 0.3% seulement, lorsque
les taux de change sont fixes (sources : statistiques du FMI). Ce gap se creuse encore plus
si on considère la classification LYS qui montre que la croissance moyenne chute de 1.9%
à 0.3%. Il est aussi intéressant de signaler que les régimes de change fixe qui dévaluent,
montrent des taux de croissance plus élevés que ceux qui maintiennent le cap.
Une analyse plus approfondie de ce résultat montre que l’impact négatif des
régimes de change fixes se trouve entièrement dans le groupe des économies non
industrielles. Ainsi, une régression effectuée selon le type du pays, montre que l’impact du
régime de change sur la volatilité de la croissance est plus élevé pour les pays non
industriels.
De plus, une comparaison faite par LYS (2001) sur des pays qui changent de
régime, a montré que la transition vers un régime de change flottant résulte en une
augmentation de la croissance du PIB de 0.3% un an après le changement du régime, et
1%, trois ans après. Un des impacts de la rigidité consiste à engendrer une plus grande
volatilité de la croissance du PIB et de l’emploi.
De leur côté, Ghosh et alii ont pu faire émerger des résultats similaires à ceux
précedemment décrits constat, la croissance moyenne du PIB per capita qui se mesurait à
1.6 % sur tout l’échantillon. Et malgré que des différences existent à travers les différents
types de régime de change, l’écart est généralement moins élargi que celui remarqué dans
les taux d’intérêts. En plus, plusieurs échantillons considérés ont mené à des diverses
conclusions sur la croissance selon que le régime de change est fixe ou flexible. Pendant
les années 90, la croissance était plus rapide sous les régimes intermédiaires en dégagent
une augmentation de l’ordre de 2% par an en moyenne, alors qu’elle était de 1.4% par an
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sous les régimes de change fixe, contre 1.7% par an sous leurs homologues flottants. Il se
trouve, dès lors que cette tendance est présente principalement dans des pays au bas niveau
de revenu moyen et de ceux à bas revenu. La croissance, est par ailleurs, plus accélérée au
sein des régimes de change fixe pour les pays industriels et les pays présentant les
meilleurs mesures de revenu moyen.
Une partie de l’effet positif d’un régime de change flottant sur l’augmentation de la
productivité serait transféré au commerce extérieur. La croissance du commerce, étant
mesurée par la somme de la croissance des exportations et celle des importations, est à peu
près 3% plus élevée pour un régime de change flottant que celui fixe. Les pays avec faible
revenu où les désalignements du taux de change réel au sein d’un régime de change fixe
sont plus communs ont montré, même, une plus large différence en termes de croissance
du commerce entre fixe et flexible.
Il apparaît qu’en recourant à la fixation du taux de change nominal, nous
parvenions à prévenir les prix relatifs (incluant, peut être les salaires réels) des ajustements.
Ceci entraînerait une baisse de l’efficience économique dont une partie serait compensée
par plus d’investissement sous les régimes fixes.
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5. Conclusion :
Nous pouvons dire qu’on ne décèle aucune relation manifeste entre le régime de
change et la croissance au cours des deux dernières décennies. Les études décrites
auparavant confirment le fait que, dans les années 90, le taux de croissance médian des
pays qui appliquent un taux de change flexible semble avoir été plus élevé que dans ceux
qui ont préféré un taux fixe (graphique 5). Cependant, cela tient en partie au fait que l’on a
inclus les économies d’Asie en croissance rapide dans la catégorie des pays à taux de
change flexible. Lorsque ces dernières ne sont pas prises en compte, les performances de
croissance n’affichent pas de différences sensibles entre les deux groupes. En conséquence,
nous ne pouvons pas dire que les régimes de taux fixe sont forcément synonymes de faible
croissance.
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Il y a peu de travaux qui traitent l’effet des régimes de change sur le coût de capital,
qui s’explique dans une large mesure par les coûts de production et ce dans la plupart des
pays. Une des raisons de la rareté des recherches sur la question est la difficulté d’obtenir
des données fiables de taux d'intérêt pour un grand nombre de pays. Dans de nombreux
cas, ces derniers ont été largement administrés sans pour autant représenter le taux de
marché réel. D’autre part, une très haute inflation est typiquement caractérisée par des
taux d'intérêt négatifs.
En général, les taux d'intérêt réels doivent dépendre des mêmes fondamentaux qui
déterminent le niveau de risque d'un pays qui spécifie le taux d’intérêt plancher ; ainsi une
large part des réserves internationales, une économie puissante, ou un niveau réduit de
dettes doivent réduire le coût de capital de l'économie, d’autant plus que les marchés
internationaux tendent à égaliser le coût des pays appartenant à la même classe de risque.
D'un autre coté, tant qu’il y a une certaine imperfection de la substitution entre les biens
locaux et étrangers, les augmentations des besoins de financement gouvernementaux
peuvent limiter les ressources locales , aboutissant ainsi à des taux d’intérêt locaux plus
élevés .
Les résultats de LYS (2001) indiquent, que, malgré que les régimes fixes de jure
sont associés en général à des taux d'intérêt faibles, l’impact semble être plus fort pour
ceux, qui d’entre eux laissent le taux de change fluctuer. D’une façon alternative, quand
nous nous concentrons sur les régimes de facto nous trouvons un effet sur les taux
d’intérêt réels seulement pour les régimes fixes à court terme. Ce dernier résultat découle
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En conclusion, nous remarquons une grande volatilité des taux d’intérêt pour les
régimes flexible et un niveau d’intérêt faible pour les régimes fixes.
Chapitre 3 :
L’argentine : dix ans de currency board
Dans une analyse parue dans la revue « perspectives de l’économie mondiale - FMI
1997 » on a définit le currency board comme suit : « Toute caisse d’émission repose
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d’échanger à un taux fixe ses exigibilités monétaires contre des devises. Dans l’idéal, ses
réserves de changes doivent donc être égales à la valeur de ses exigibilités monétaires. Des
réserves excédentaires ne sont nécessaires que lorsque l’accord créant la caisse d’émission
prévoit que la banque centrale pourra exercer certaines fonctions spécifiques, aussi limitées
soient-elles ».
Les caisses d’émission confèrent aux régimes de taux de change fixe une
solide crédibilité qui se traduit notamment par le resserrement de l’écart de
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Le fait que les caisses d’émission utilisent les taux d’intérêt pour
équilibrer les marchés financiers oblige les banques à supporter une part
importante du fardeau de l’ajustement et, comme la banque centrale
n’effectue pas d’opérations monétaires visant à atténuer la volatilité des
taux d’intérêt à très court terme, c’est aux banques elles-mêmes d’y faire
face.
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5. Conclusion
Finalement, nous devons noter que les différentes contraintes qu’exigent une caisse
d’émission et les risques courus, qu’elle peut susciter font de ce régime de change une
solution non applicable à toutes les situations. Elles peuvent être très évolutives avec
l’introduction d’instruments et de mécanismes plus en rapport avec les missions d’une
banque centrale traditionnelle. Dans ce contexte, nous pouvons mettre en évidence le fait
que quelques caisses d’émission et spécialement celles de HongKong et de l’Argentine
avaient autorisé quelques opérations d’open Market destinées à atténuer les fluctuations
des taux d’intérêt, et que l’autorité monétaire de HongKong assure désormais, de facto, le
respect d’une marge de fluctuation pour les taux d’intérêt au jour le jour. Cette évolution
pourrait aller jusqu’à l’abandon de la caisse d’émission en faveur d’un autre régime, par
exemple, d’un taux de change flexible (le cas de l’Argentine actuellement). Cependant, ces
caisses n’offriront la crédibilité et la stabilité financière promises que si elles apparaissent
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* Le peso est rattaché au dollar américain au taux fixe de un pour un. Le choix du dollar
comme monnaie de rattachement se justifie par le fait que le billet vert était à l’époque la
principale monnaie de libellé des opérations commerciales et financières argentines.
* La banque centrale argentine s’engage à fournir des dollars contre des pesos au taux
officiel. Tout détenteur de pesos est en principe autorisé à les convertir, mais, en pratique,
seules les banques peuvent effectuer des opérations de conversions auprès de la banque
centrale.
Les caractéristiques précédentes sont celles d’un currency board. Le système monétaire
Argentin se différencie cependant d’un régime de currency board pur ou orthodoxe
(Zarazaga 1995, Silva 1997). En effet, la « loi sur la convertibilité » n’exige pas que la
base monétaire soit entièrement gagée sur les réserves de change : le taux de couverture de
la base monétaire par les réserves de change a été fixé à seulement 80%. Le régime
monétaire Argentin est alors qualifié, traditionnellement, de quasi-currency board
(Zarazaga, 1995). La banque centrale argentine conserve donc à court terme une partie de
son pouvoir discrétionnaire pour créer de la monnaie, ce qui peut porter atteinte à la
crédibilité du currency board, notamment durant les périodes de crise. Ainsi, lors de la
crise de 1995, le déclin des réserves de change n’a pas provoqué une contraction
équivalente de la base monétaire argentine. En mars 1995, le ratio base monétaire sur
réserves de change a ainsi atteint 1,37 (ou, dit autrement, les réserves de change ne
couvraient alors à l’époque que 73% de la base monétaire). La baisse du taux de couverture
de la base monétaire par les réserves de change s’explique par les interventions de la
banque centrale argentine. Afin d’enrayer la crise de liquidités, la banque centrale
argentine a abaissé les coefficients de réserves obligatoires et a développé les opérations
d’échange et de réescompte. Les prêts aux banques en difficultés ont ainsi atteint 292,5
millions de dollars à la fin janvier 1995. En avril 1995, le réescompte à la banque centrale
argentine a atteint, quant à lui, 1,6 milliards de dollars. En intervenant comme prêteur en
dernier ressort, les autorités monétaires argentines peuvent donc agir, sur de courtes
périodes, sur la base monétaire. A long terme, la base monétaire et les réserves de change
argentines évoluent cependant de concert (Zarazaga 1995, Silva, 1997), en dépit de la
flexibilité apportée par le currency board : sur longue période, la politique monétaire
argentine perd tout caractère discrétionnaire. C’est alors le solde de la balance des
paiements – et lui seul – qui détermine in fine l’évolution de la base monétaire et de l’offre
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de monnaie. A long terme, le currency board argentin se comporte donc bien comme un
currency board orthodoxe.
En résumé, l’adoption du currency board argentin visait à briser la spirale
d’hyperinflation (en rythme annuel, le taux d’inflation a atteint 13505% au premier
trimestre 1990 !) et à restaurer la crédibilité des autorités monétaires. La mise en place
d’un currency board ne constitue cependant que l’un des éléments du plan de stabilisation
de mars 1991. Afin d’assainir l’économie, le gouvernement argentin a en effet engagé
d’autres réformes : réduction des impôts et des dépenses publiques, privatisations,
libéralisation des échanges commerciaux et des mouvements de capitaux, réforme du
système financier et politique de désindexation des salaires.
peso argentin s’est ainsi apprécié de près de 40% en termes réels) qui, ajouté aux mesures
de libéralisation des échanges, a entraîné une détérioration des comptes extérieurs (le
déficit courant a atteint 10 milliards de dollars en 1994, contre seulement 650 millions en
1991). Après une longue période de stagnation, le taux de croissance de la production est
passé, en rythme annuel, de 1% entre 1980 et 1990 à 4,3% entre 1991 et 1998. La
production en termes réels a également fortement augmenté au cours de la dernière
décennie : le PNB réel par tête d’habitant a ainsi progressé de 42% entre le premier
trimestre 1990 et le deuxième trimestre 1999, après avoir baissé de 23% au cours des
années 80.
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L’argentine était classée parmi les dix premières puissances économiques du monde
dans l’entre deux guerre. Pendant les années 80, ce pays a connu une très lente croissance
économique. Cette décennie a été marquée par un appauvrissement total du pays avec une
régression du PIB de 10% entre 1980 et 1989. En conséquence, le gouvernement argentin a
suspendu le paiement de sa dette en avril 1988, avant de connaître une hyper-inflation
atteignant le seuil de 4934% en 1989.
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1. Chronologie de la crise :
A partir du second trimestre de 1998, le peso argentin a fait l'objet d'une nouvelle
attaque spéculative, suite à la crise russe d'août 1998 et à la dévaluation du real brésilien.
En effet, suite aux différentes crises qui ont frappé les pays émergents le dollar américain,
devenu monnaie refuge, s'est apprécié. Ceci a accru le risque de change argentin étant
donné la parité fixe qui unit ces deux pays. Le régime de currency board a donc induit une
appréciation du taux de change réel qui s'est traduite par une détérioration de la
compétitivité-prix des exportations argentines (renforcée par la dévaluation du real) et par
une dégradation des comptes extérieurs qui a fait miser les spéculateurs sur l'abandon de
l'ancrage nominal peso-dollar et remis en cause la crédibilité du régime de change argentin.
Ainsi, les attaques spéculatives n'ont pas induit de dévaluation de la monnaie mais
elles ont provoqué une contraction de l'activité économique et une altération de la
crédibilité du régime de change argentin. L'année 1998 a ainsi marqué le passage d'une
période de croissance à une période de récession qui s'est traduite par un taux de croissance
négatif de 3,1% en 1999. La baisse du prix des matières premières, la dévaluation du real
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brésilien, la hausse des taux d'intérêt, la déflation ainsi que les mesures de stabilisation et
de rigueur budgétaires qui se sont succédées depuis 1991, ont engendré une dégradation
des conditions de vie en Argentine : chômage (14,7%), sous-emploi (14,6%) et précarité
(en 2000, 400 000 personnes sont passées sous le seuil de pauvreté).
Le bilan économique de l'Argentine à la fin de l'année 2000 est loin d'être enviable :
la dette extérieure et la dette publique s'élèvent, ensemble, à un peu plus de 50 % du PNB
(ce qui n'est pas gérable à ce niveau de taux d'intérêt par un pays comme l'Argentine), les
investissements ont chuté de 25%, le PIB par habitant a régressé de plus de 8% ces trois
dernières années et la dette extérieure s'élève à 153 milliards de dollars. La fin de l'année
2000 est marquée par une crise de défiance des investisseurs. Celle-ci se traduit par la
réémergence des risques de change et d'inflation qui font renaître en Argentine les débats
sur les remèdes susceptibles de mettre fin à ces trente trois mois de récession.
2.1 La dévaluation :
principal de l’Argentine étant d’ordre monétaire, l’annonce d’un défaut sur la dette ne
servirait à rien sans dévaluation. L’économiste américain s’appuie sur l’expérience du
Brésil de 1999. En dépit des prédictions catastrophiques qui l’avaient précédée, la
dévaluation du real a en effet été suivie d’une forte et rapide augmentation des exportations
et d’une accélération de la croissance en 2000 (+4,8% après +0,7% en 1999), le Brésil
ayant bénéficié de surcroît du rythme élevé de la demande mondiale. La transposition de ce
schéma à l’Argentine suppose toutefois que le handicap de compétitivité argentin se limite
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2.1. La dollarisation :
1. Une dollarisation permet l'élimination du risque de change entre les pays de la zone
Amérique latine.
5. Les bénéfices retirés de la dollarisation seraient tout d'abord : une baisse des taux
d'intérêt, sans recours aux change entre peso et dollar et le risque de dévaluation
deviendrait nul. La mise en œuvre de taux de change fixes a des effets positifs sur la
croissance, l'inflation et le déficit budgétaire.
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6. Depuis 1991 l'Argentine a adopté un système de currency board qui lui a été profitable.
Cette expérience s'est traduite par un ensemble d'ajustements, privatisations, libéralisation
du commerce, libéralisation des flux de capitaux, dérégulation de l'industrie bancaire,
discipline budgétaire. Aujourd'hui l'Argentine veut dollariser afin de réduire sa prime de
risque. (Risque pays)
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effet, dans ce cas, les réserves en dollars devraient être échangées contre la monnaie
nationale détenue par le public. Dès lors, la Banque centrale, qui cesserait de remplir ses
fonctions principales, ne détiendrait plus de réserves et le pays supporterait une perte en
raison des intérêts non perçus.
(En Argentine, le coût en termes de flux de la perte des droits de seigneuriage a été estimé
à 750 millions de dollars par an5).
Il semble que Cavallo, toujours partisan d'un régime de currency board, a cherché,
au début de sa rénomination, à essayer de pallier les conséquences néfastes d'un tel
système. La hausse du dollar a considérablement affecté l'Argentine et semble avoir incité
Cavallo à repenser le currency board peso-dollar. Au cours des premiers mois de l’année
2001, il s'est déclaré partisan du rattachement du peso à un panier de monnaies comme
l'euro, le dollar et le yen. Il aurait même émis la possibilité d'insérer l'euro dans le currency
board si ce dernier se fixe à parité avec le dollar. Le 18 avril 2001, Cavallo a affirmé son
intention de présenter un projet de loi en ce sens. Cette nouvelle a réjoui les industriels
argentins qui espèrent, avec l'introduction de l'euro, devenir plus compétitifs à
l'exportation. Si certains économistes craignent que cette mesure ne se traduise par une
dévaluation du peso, en cas de faiblesse de la devise européenne, Cavallo estime quant à
lui que les taux d'intérêt vont baisser et que l'Argentine ressentira le même bénéfice que les
Espagnols en entrant dans l'euro.
5
Une étude de Fischer (1982) divise la perte de seigneuriage en deux composantes. D’une part le
« coût du stock », c’est-à-dire le coût initial pour obtenir les nouveaux billets et les nouvelles pièces
nécessaires au remplacement de la monnaie nationale en circulation. D’autre part, « le coût en
flux » c’est-à-dire le manque à gagner, chaque année, résultant des intérêts non perçus en raison
du non placement des réserves de change.
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Avant de préciser le rôle de ces institutions dans l'application des plans d'austérité
qu'a connu l'Argentine ces deux dernières années, revenons sur les raisons qui ont amené
ces institutions à élaborer des programmes d'ajustement structurel qui furent transposés à la
quasi-totalité des pays en développement. Les pays en voie de développement se sont
heurtés dès la fin des années 1960 à un accroissement considérable de leur dette publique.
Cet endettement était le résultat de prêts considérables accordés par les gouvernements du
Nord, la Banque Mondiale et les banques commerciales à des taux d'intérêt en général
négatifs en termes réels. Ces prêts fournissaient aux banques commerciales l'occasion de
recycler leurs surplus de pétrodollars en finançant des projets d'investissement
considérables dont ils espéraient la rentabilité, en se basant sur la croyance selon laquelle
la hausse des cours des produits de base des années 1970 allait se poursuivre et sur le
principe qu'un État ne fait pas faillite. La fin des années 1970 et les premières années de la
décennie 1980, marquent, avec l'arrivée de R. Reagan et M. Thatcher un tournant dans
l'histoire de la dette des pays en voie de développement. Les dirigeants des États-Unis et de
la Grande-Bretagne, mettent en place des politiques néo-libérales, et décident d'augmenter
fortement les taux d'intérêt. La hausse des taux d'intérêt, couplée à la chute des prix des
produits exportés par les pays en développement, a fait basculer, par incidence, ces
derniers dans une crise de remboursement à partir de 1982. Cette crise d'endettement a
relégué les pays en développement dans une impasse financière qui les a contraints à
accepter des politiques d'austérité et un nouveau paradigme de développement axé autour
de trois impératifs : flexibilité, ouverture et retrait de l'État. Ce paradigme avait pour objet
de mettre fin aux déséquilibres tout en ajustant les économies en développement à
l'économie mondiale. Les programmes d'ajustement structurel, imposés aux pays en
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Les PAS élaborés par les institutions de Bretton Woods ont été appliqués en
Argentine avec le même objectif que dans les autres pays en développement. L'Argentine
était même citée en exemple pour la rigueur avec laquelle elle s'efforçait de répondre à ses
engagements vis-à-vis de la Banque Mondiale et du FMI. L'Argentine a ainsi mis en place,
sur recommandation du FMI, une politique monétaire qui lui a permis de résorber
l'inflation (currency board), une politique budgétaire restrictive, des politiques de
libéralisation des échanges, de déréglementation et de privatisation.
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Le gouvernement argentin est tributaire de cette aide pour éviter que le pays ne
s'effondre. Ce dernier n'est en effet plus en mesure d'intervenir pour mettre en place une
politique de relance contra-cyclique car la quasi-dollarisation interdit tout ajustement de
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Les mesures d'austérité que nous avons déjà évoquées ont reçu l'approbation du
FMI et ont été saluées par l'attribution d'un crédit "stand by" de 7,4 milliards de dollars au
printemps 2000 et par un "blindage" de 39,7 milliards de dollars en janvier 2001.
Dans ce cadre il faut noter les plans d'austérité élaborés depuis l'arrivée à la tête de
l'Etat de Fernando de la Rua, afin de mieux appréhender les conséquences sociales que
ceux-ci peuvent (et ont pu) induire.
changements dans les lois régissant le marché du travail, afin d'accentuer la flexibilité de
ce dernier, et la mise en œuvre de coupes budgétaires. Le plan d'ajustement structurel
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La crise financière qui a frappé l'Argentine en novembre 2000 a révélé un échec des
institutions financières internationales chargées de prévenir les crises financières. En effet,
le G20 et ses membres, notamment la Banque Mondiale et le FMI n'ont pas suffisamment
anticipé cette crise et se sont retrouvés contraints à agir dans l'urgence en débloquant un
"package" dont l'objectif était d'éviter le pire : c'est-à-dire le défaut de paiements. Les
institutions de Bretton Woods n'ont pas réussi à résoudre en amont les problèmes qui ont
mené à la crise du mois de novembre. Leur intervention s'est en effet produite suite à la
chute du marché obligataire argentin alors que la crise n'était pas le résultat d'un choc
exogène mais la conséquence logique ou attendue d'une récession qui avait débuté au
premier trimestre de 1998. Bien que cette intervention ait permis à l'Argentine de maintenir
son régime de change et de rassurer à moyen terme les investisseurs, il est légitime de
regretter qu'elle ne se soit pas produite avant et/ou sous une autre forme. En effet, la
récession de l’Argentine avait donné lieu à des interventions répétées des institutions de
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S'il est clair que les institutions de Bretton Woods ne peuvent être accusées
d'immobilisme face à la récession en argentine, elles peuvent par contre éventuellement
être critiquées sur le remède qu'elles ont utilisé pour tenter de résoudre les problèmes
économiques et financiers argentins pendant ces deux années de récession et également
après la crise de novembre. Les institutions de Bretton Woods ont soumis leur "méga prêt"
à l'engagement formel du gouvernement argentin qu'il renforce les politiques d'ajustement
économique élaborées depuis quelques années. Les institutions financières internationales
n'ont pas repensé le modèle qu'elles recommandaient à l'Argentine, cela malgré ses
conséquences sociales néfastes et son inefficacité flagrante à résorber les déséquilibres
économiques du pays. Depuis la récession de 1998, différents prêts ont été accordés à
l'Argentine sous réserve de l'application de réformes de la sécurité sociale, du marché du
travail et des systèmes de fonds de pension, sans que cela n'ait d'effet positif sur la
croissance. Au contraire la croissance n'a cessé de fléchir et les inégalités de croître. A la
suite de la crise financière des années 1980, le FMI a poussé les pays émergents à
libéraliser leurs économies et à s'ouvrir aux investisseurs internationaux qui, à l'époque,
étaient à la recherche de nouveaux débouchés. Mais, il n'a pas mesuré à quel point la
globalisation financière est déséquilibrante. Surtout pour les pays émergents soumis à des
entrées de capitaux très volatils, alors que leurs systèmes financiers sont fragiles et que leur
économie a été libéralisée de façon imprudente. Les institutions de Bretton Woods n'ont
pas encore bien intégré la vulnérabilité financière des pays en développement ni le fait que
le remède standard de la cure d'austérité à chaque crise ou pour prévenir les crises n'était
peut être pas la panacée. La vulnérabilité des pays émergents pourrait certes être réduite
par les moyens énoncés par le G20 qui sont :
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CHAPITRE 4 :
Les critiques du currency board argentin
Dimension de Grand pays Petit pays Plus l’économie est grande, plus un taux
l’économie flexible se justifie. Or, contrairement au
Hongkong, cette implication n’est pas
satisfaite en Argentine.
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Ouverture Peu ouvert Très ouvert Plus l’économie est ouverte, moins un taux
flexible est attrayant. Le Hongkong, considéré
comme une économie très ouverte a fait le bon
choix contrairement à l’Argentine.
Chocs réels Vulnérabilité Vulnérabilité Plus une économie est vulnérable aux chocs
Crédibilité des Politique anti- Politique anti- Moins la politique anti-inflationniste des
autorités inflationniste, inflationniste, autorités est crédible, plus il est intéressant
d’utiliser un taux fixe comme point d’ancrage
peu crédible peu crédible
nominal. Cette implication est satisfaite aussi
bien en Argentine qu’au Hongkong.
En conclusion, dans un petit pays très ouvert comme le Hongkong, les fluctuations
de change se transmettent fortement aux prix nationaux et la politique monétaire a peu
d’influence sue la compétitivité, et donc peu d’efficacité en terme de stabilisation (Hallet,
Kavanagh, 2001). Le Hongkong était donc enclin à renoncer à disposer d’une politique
monétaire autonome et à préférer un taux de change rigoureusement fixe. Contrairement à
l’Argentine, considéré par les économistes (Fisher 2001, Bénassy-Quéré 200) comme un
grand pays peu ouvert, aurait dû laisser flotter sa monnaie.
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2.1 L’inflation :
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Ces résultats obtenus dans la lutte contre l’inflation confirment les affirmations de
Ghosh (1997) et LYS (2001). En effet, ces économistes estiment que l’inflation a été
systématiquement plus faible et plus stable dans les pays qui ont opté pour un taux de
change fixe que dans ceux qui ont adopté un régime plus flexible.
En conséquence, nous pensons que le currency board est le régime de change idéal
en terme de lutte contre l’inflation.
2.2. La croissance :
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Pour les deux pays, la croissance du PIB par habitant (au prix constant US 1995)
était stable et en progression continue dés l’instauration de leurs caisses d’émission (1983
pour le Hongkong et 1991 pour l’Argentine). Or, Gosh (1997) et LYS (2001) ne décèlent
aucune relation manifeste entre le régime de change et la croissance de la production au
cours des deux dernières décennies. Donc, nous pouvons dire que la caisse d’émission peut
être performante en terme de croissance. Néanmoins, pendant les périodes de crise (1995
pour l’Argentine et 1998 pour Hongkong), nous remarquons que ce régime de change fixe
affiche une importante diminution di PIB par habitant, malgré une requise plus rapide de la
croissance pour le Hongkong.
En conséquence, nous pouvons mettre en cause la résistance du currency board face
aux attaques spéculatives (Dées, Rzepkouski, 2001).
Les caisses d’émission confèrent aux régimes de taux de change fixe une solide
crédibilité qui se traduit notamment par le resserrement de l’écart de taux d’intérêt vis-à-
vis de la monnaie d’ancrage. Ainsi, les taux d’intérêt argentins sont passés de 12½ % par
mois juste avant la création de la caisse d’émission en mars 1991 à 1½ % le mois suivant
(source : statistiques du FMI, 1997). A Hongkong, les taux d’intérêt ont oscillé le plus
souvent autour de ceux de la monnaie d’ancrage (USD) jouant leur rôle de stabilisateur
automatique (LYS 2001).
Mais, comme dans tous les systèmes d’ancrage, il peut s’avérer que les modifications
aux conditions monétaires dans le pays d’ancrage soient inopportunes pour les pays du
currency board. Par exemple, l’élévation des taux d’intérêt américains à partir de 1994
s’est révélée inappropriée pour l’Argentine, lors de l’entrée en récession en 1995.
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La situation n’a pus être résolue qu’avec la décision des autorités argentines de briser le
cadre imposé par « la loi de convertibilité » de 1991 : d’abord par une réduction du plafond
des réserves obligatoires en pesos des banques et la dollarisation du système de paiement
bancaire, puis par l’injection directe de liquidité, après le vote par le parlement d’une loi
abaissant de treize points le taux de couverture de la base monétaire par des actifs
étrangers.
Le taux de couverture de la base monétaire par les réserves en devises a , donc,
atteint le seuil de 76% en Argentine pendant cette année. Le taux a déclenché une
importante augmentation des risques qui pèsent sur les banques en l’absence de prêteur en
dernier ressort (Beunett, 1995).
Cependant, la caisse d’émission hongkongaise dispose d’une couverture en devises
largement supérieure à 100%. A Hongkong, les réserves détenues par la Banque Centrale
représentent six fois le montant de l’encours de la masse monétaire, ce qui a pour effet de
limiter le risque de dévaluation et de dégager des marges de manœuvre en cas de tensions
affectant la liquidité du système financier.
Par exemple, tant que le ratio avoirs extérieurs/base monétaires reste élevé, la Banque
Centrale est autorisé à émettre des bons utilisés pour des opérations d’open-market. Cette
procédure ne peut entrer en jeu que lors de fortes perturbations du marché monétaire, pour
limiter, par exemple, en écart de taux d’intérêt trop élevé avec les taux américains qui
servent de référence.
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Pour l’Argentine, nous avons déjà évoqué avec détails les origines de la crise. Nous
pouvons les résumer en trois grandes causes : récession et dévaluation brésilienne,
appréciation du dollars et la prolongation des effets de la crise Russe.
Pour Hongkong, sa monnaie a été affectée par les principaux épisodes de la crise
financière internationale. A partir de la dévaluation de la roupie indonésienne en août 1997,
la probabilité et l’intensité de la dévaluation du dollar de Hongkong ont fortement
augmenté. De plus, la dépréciation continue du yen jusqu’à l’automne 1998 a été à
l’origine d’une perte de compétitivité de Hongkong. Nous devons aussi signaler l’effet de
la contagion psychologique.
En effet, les décrochages successifs des monnaies asiatiques ont fait anticiper une
dévaluation du dollar de Hongkong , non pas en raison des interdépendances économiques,
mais simplement par l’effet psychologique produit par l’annonce répétée des dévaluations.
En confrontant les origines de ces crises spéculatives, nous remarquons que l’effet de
contagion de la crise financière internationale, les dévaluations des monnaies des pays
voisins et la forte volatilité du dollar américain, ont été les principales causes des attaques
spéculatives.
En conséquence, nous avons analysé les mesures prises par les autorités hongkongaises
pour confronter ces attaques qui ont survenu pendant la même année (1998) pour les deux
pays.
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taux d’intérêt. Pour l’Argentine, les spéculations avaient anticipé l’abandon de l’ancrage
nominal ce qui a provoqué une sortie massive des capitaux accompagnée par une
contraction des réserves en devises et une importante augmentation des taux d’intérêt et du
coût de financement.
Dans ce qui suit, nous nous intéressons à l’expérience de hongkongaise pour
dégager les différentes mesures prises pour résister aux crises spéculatives.
6. Conclusion :
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2. Un ancrage au dollar :
Nous pensons, alors, que le rattachement à un panier de devises (dollar, euro, yen)
aurait pu constituer une meilleure solution pour le régime de change argentin surtout que
les échanges extérieurs sont relativement bien répartis géographiquement. L’appréciation
des l’une de ces devises serait compensé par la dépréciation de l’autre, et ceci aurait pu
éviter le problème de la surévaluation du dollar en octobre 2001 et toutes ces conséquences
néfastes sur l’économie argentine.
Source : FMI
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Source : FMI
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Source : FMI
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Source : FMI
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CONCLUSION GENERALE
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Ce travail de recherche, nous a permis de noter que les déterminants du choix d’un
régime de change ainsi que les préférences des décideurs de la politique économique ne
sont pas stables et peuvent varier au cours du temps. Autrement dit, le régime de change
optimal varie d’un pays à l’autre et au fil du temps. Ces déterminants vont des critères
structurels jusqu’à la nature des chocs subis en passant par les critères de convergence.
Cette perpétuelle évolution des termes du choix d’un régime de change a relancé le
débat concernant la tendance des pays vers les solutions en coin durant cette dernière
décennie. Penser que seule une rigide parité fixe ou un flottement pur permettrait de
résoudre les problèmes qui vont de pair avec la mondialisation des marchés financiers est
une affirmation remise en cause.
En effet, d’une part, lors de notre examen des différentes classifications de facto
qui ne coïncident pas avec la classification officielle du FMI, alors que les économistes et
les autorités préconisent l’abandon des régimes de change intermédiaires depuis la fin de la
crise asiatique, la moitié des pays, environ, appliquent toujours un régime de ce type ;
d’autre part, en abordant le cas particulier de l’Argentine et après un examen approfondi de
son currency board qui constitue une de ces solutions en coin, nous avons constaté la
vulnérabilité de ce régime et nous consolidons sa mise en cause. Nous tenons aussi à
signaler la non adéquation du currency board avec les caractéristiques de l’économie
argentine. Cette non adéquation a été détecté lors de notre confrontation de la caisse
d’émission argentine avec celle de Hongkong.
Finalement, nous nous sommes intéressés à l’état actuel du régime de change
argentin et à ses principales perspectives.
L’Argentine a rompu avec son currency board le 11 Janvier 2002 et s’est doté d’un
système double : un change officiel réservé à un nombre limité d’opérations (1,4 Pesos par
Dollar) et un change libre qui a fluctué entre 1,7 et 2,2 Pesos. Cette stratégie d’abandon de
sa caisse d’émission vers un flottement de change est qualifiée par Sgard (2002) de
«pesification» : c'est-à-dire la conversion volontaire en Peso des dépôts libellés en Dollars,
dans le but de limiter le risque de change. La pesification a réussi techniquement,
l’inflation mensuelle est passée de 4,6% en moyenne au premier semestre de 2002 à 1,8%
au cours des quatre mois suivants, le change s’est stabilisé autour de 3,6 Pesos par Dollar
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depuis Mai et le gel des dépôts en compte courant a pu être levé au début de Décembre
2002.
Cependant, le problème majeur actuel de l’économie argentine est la répartition des
pertes en capital due à cette «pesification ». Tel sera l’enjeu de la négociation interne et
externe des dirigeants qui ont émergé des élections d’Avril 2003…..
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Bibliographie
Les ouvrages
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http://www.cybercable.tm.fr/~jarmah/public_html/DEA4.htm
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