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Département de Biochimie-Microbiologie
Thème :
Réalisé par
Devant le jury :
Président : Mr Ouelhadj A.
Promoteur : Mr Amrouche T.
Examinateur2 : Mr Ferdji A.
Avant tout, nous tenons à remercier notre bon Dieu « Tous puissant »
de nous avoir accordé la force, le courage et la patience afin de
réaliser ce modeste travail.
Hayet
Dédicaces
Je dédie ce travail à mes chers parents qui ont été pour moi la
force et le soutien dans tout mon cursus estudiantin et qui ont forgé de
moi la volonté et l’ambition je vous serais éternellement reconnaissante.
Que dieu les protège et leurs donne une vie pleine de bonheur.
…. NASSIMA ….
Introduction
Liste des figures
Figure 20 : Effet combiné de l’acide lactique et le chitosane sur les souches bacteriennes
Figure 22 : le test de la CMB pour les bactéries et la levure traité avec l’acide lactique
Figure 23 : le test de la CMB pour les bactéries et la levure traité avec le chitosane
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Liste des tableaux
Tableau VII: Les échantillons du chitosane selon le temps de traitement avec NaOH
Tableau VIII: Effet de l’acide lactique sur les souches bactériennes (méthode des puits)
Tableau IX: Effets de l’acide lactique sur les souches microbiennes testées
(Méthode des spots)
Tableau XI: Effet antimicrobien du mélange d’acide lactique et le chitosane sur les souches
microbiennes testées
Tableau XII : Les valeurs de la CMI pour l’acide lactique et le chitosane
2
Liste des abréviations :
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Table des matières
Sommaire
Liste des figures………………………………………………………………………………..1
Liste des tableaux .......................................................................................................................2
iste des abréviations....................................................................................................................3
Introduction générale..................................................................................................................4
Synthèse bibliographique
La partie expérimentale
A. Matériel et méthodes ...................................................................................................... 39
II.1. Matériel
II.1.1.acide lactique .............................................................................................................. 39
II.1.2. le chitosane ................................................................................................................. 39
II.1.2.1.Le protocole d’obtention du chitosane................................................................. 39
II.1.3. Les microorganismes .................................................................................................. 40
II.1.3.1. Les bactéries .................................................................................................. 40
II.1.3.2. Levures ........................................................................................................... 40
II.1.3.3. Moisissures ...................................................................................................... 40
II.2. Méthodes
II.2.1. Vérification des souches de référence ............................................................................... 41
II.2.1.1. étude macroscopique............................................................................................. 41
II.2.1.2. étude microscopique ............................................................................................. 41
Après application de la méthode des spots, l’acide lactique a montré un effet inhibiteur
vis-à-vis des souches fongiques (en particulier C. albicans) et un pouvoir antibactérien. Par
contre, aucun effet inhibiteur n’a pas été observé dans le cas d’Aspergillus niger. Quant au
chitosane, il s’est révélé potentiellement inhibiteur vis-à-vis de B. subtilis, S. aureus, P.
aeruginosa, E. coli. Ce composé inhibe la croissance de C. albicans , mais pas celle de A.
niger. L’association de ces deux substances a permis de mettre en évidence un effet
antimicrobien combiné sur les souches testées, l’effet combiné observé est d’autant plus
intéressant que les concentrations subinhibitrices sont plus basses que celles obtenues avec
chacune des deux substances testées individuellement. Nos résultats laissent suggérer la
possibilité d’utilisation de ces combinaisons dans les domaines alimentaire, pharmaceutique
et cosmétique.
Mots clés:
ﻣﻠﺨﺺ
إﻟﻲ ﺗﻘﯿﯿﻢ اﻟﻨﺸﺎط اﻟﻀﺪ اﻟﻤﯿﻜﺮوﺑﻲ ﻟﻠﻜﯿﺘﻮزان اﻟﺬي ﯾﻌﺘﺒﺮ ﻣﻦ أھﻢ اﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺴﺘﻤﺪة ﻣﻦ اﻟﻜﯿﺘﯿﻦ،
ﺗﺤﺪﯾﺪ، ﻣﻦ ﻧﺎﺣﯿﺔ أﺧﺮى، وﻣﻘﺎرﻧﺘﮭﺎ ﻣﻊ اﻟﻨﺸﺎط اﻟﻀﺪ اﻟﻤﯿﻜﺮوﺑﻲ ﻟﺤﻤﺾ اﻟﻠﺒﻦ،اﻟﻤﺴﺘﺨﺮج ﻣﻦ أﺻﺪاف اﻟﺤﯿﻮاﻧﺎت اﻟﺒﺤﺮﯾﺔ
ﻟﻘﺪ ﺗﻢ ﺗﻘﯿﯿﻢ ھﺪا اﻟﻨﺸﺎط اﻟﻀﺪ اﻟﻤﯿﻜﺮوﺑﻲ ﻋﻠﻰ أرﺑﻌﺔ أﻧﻮاع ﻣﻦ.ﺗﺄﺛﯿﺮ اﻟﺠﻤﻊ ﺑﯿﻦ ھﺎﺗﯿﻦ اﻟﻤﺎدﺗﯿﻦ اﻟﻤﻀﺎدات اﻟﻤﯿﻜﺮوﺑﯿﺔ
اﻟﺒﻜﺘﯿﺮﯾﺎ و ﺳﻼﻟﺘﯿﻦ ﻣﻦ اﻟﻔﻄﺮﯾﺎت اﻟﺘﻲ ﺗﺸﺎرك ﻓﻲ اﻻﻟﺘﮭﺎﺑﺎت ذات اﻟﻤﺼﺪر اﻟﺠﺮﺛﻮﻣﻲ واﻟﻈﻮاھﺮ اﻟﻤﻘﺎوﻣﺔ ﻟﻠﻤﻀﺎدات
. اﻟﺤﯿﻮﯾﺔ
( وﻧﺸﺎط ﻣﻀﺎدC. albicans : ﺣﻤﺾ اﻟﻠﺒﻦ أﻇﮭﺮ ﺗﺄﺛﯿﺮ ﻣﺜﺒﻂ ﻟﻠﺴﻼﻻت اﻟﻔﻄﺮﯾﺔ )ﺧﺎﺻﺔ، ﺑﻌﺪ ﺗﻄﺒﯿﻖ ﻃﺮﯾﻘﺔ اﻟﺒﻘﻊ
ﻓﻘﺪ اﺛﺒﺖ أن ﻟﮫ ﺗﺄﺛﯿﺮ ﻛﺎﺑﺢ، أﻣﺎ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻜﯿﺘﻮزان.Aspergillus niger و ﻟﻜﻦ ﻟﻢ ﯾﻼﺣﻆ أي ﺗﺄﺛﯿﺮ ﻛﺎﺑﺢ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ.ﻟﻠﺒﻜﺘﯿﺮﯾﺎ
ﻣﺰج ھﺎﺗﯿﻦ اﻟﻤﺎدﺗﯿﻦ ﺳﺎﻋﺪ ﻋﻠﻰ ﺗﻮﺿﯿﺢ ﺗﺄﺛﯿﺮ. A. niger. و ﻻ ﯾﻜﺒﺢ ﻧﻤﻮC. albicans ھﺪا اﻟﻤﺮﻛﺐ ﯾﻜﺒﺢ ﻧﻤﻮ.ﻟﻠﺒﻜﺘﯿﺮﯾﺎ
ﺗﺸﯿﺮ.ﻣﺠﺘﻤﻊ ﻣﻀﺎد ﻟﻠﻤﯿﻜﺮوﺑﺎت ﻋﻠﻰ اﻟﺴﻼﻻت اﻟﻤﺨﺘﺒﺮة أﻓﻀﻞ ﻣﻦ ﻓﻌﺎﻟﯿﺔ ﻛﻼ اﻟﻤﺮﻛﺒﯿﻦ ﻋﻨﺪ اﺳﺘﺨﺪاﻣﮭﻤﺎ ﺑﺸﻜﻞ ﻣﻨﻔﺼﻞ
.ﻧﺘﺎﺋﺠﻨﺎ إﻟﻰ إﻣﻜﺎﻧﯿﺔ اﺳﺘﺨﺪام ھﺬه اﻟﻤﺰج ﻓﻲ اﻟﻤﻮاد اﻟﻐﺬاﺋﯿﺔ واﻷدوﯾﺔ وﻣﺴﺘﺤﻀﺮات اﻟﺘﺠﻤﯿﻞ
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎح
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Abstract
This study aims both, has evaluate the antimicrobial activity of chitosan, main derived
from chitin extracted of the carapace of seafood, and comparing to that lactic acid, on the
other hand, to be determined the antimicrobial effect combined to these two substances. The
antimicrobial activity was evaluated on four microbial strains: Escherichia coli, Pseudomonas
aeruginosa, Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus and two fungal strains: Aspergillus niger
and Candida albicans; who are very involved in microbial infections and in antibiotic
resistance phenomenons.
After application of the spotlights method, lactic acid has shown an inhibitory effect on
the fungal strains (particular in C. albicans) and an antibacrerian effect. However, no inhitory
effect in Aspergillus niger. As to chitosan, he revelated an inhibitory effect in B. subtilis, S.
aureus, P. aeruginosa, E. coli. This compound inhibits the growth of C. albicans, but not the
gowth of A. niger. The association of the two substances allowed to bring out the combined
antimicrobial effect in the strains tested. The combined effect observed is all the more
interesting that the subinhibitory concentrations are lower those obtained with each of the two
substances individually tested. Our results suggests leaves the possibility of use of those
combination in the food industry , pharmaceuticals, cosmetics.
Key words
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Introduction
Introduction
En dépit des efforts consentis pour améliorer l'innocuité des aliments par la mise au point
de nouveaux procédés de conservation, les empoisonnements d'origine alimentaire n'ont pas
significativement diminué au fil du temps (MAPAQ, 2013). En effet, pour 91,8% des
intoxications alimentaires enregistrées en 2012, 93,9% étaient d'origine microbiologique et
seulement 6,1% étaient d'origine chimique. Présentement, l'innocuité alimentaire représente
un enjeu majeur dans le domaine bioalimentaire et celui de la santé publique puisque de 200 à
250 maladies sont transmises par l'intermédiaire d'aliments (CDC, 2000).
Les infections d’origine alimentaire sont causées par différents microorganismes, qui sont
principalement des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites présents dans
certains aliments (fromage, yaourts….etc.).
Pour minimiser ces maladies, il est nécessaire d’ajouter des additifs alimentaires qui
protègent les aliments non seulement de la contamination microbienne, mais également des
phénomènes d’oxydation (des graisses par exemple). Ils assurent également la qualité du
produit jusqu’au moment de sa consommation. Mais malheureusement, ces additifs possèdent
plusieurs désavantages lors de leur utilisation dans un aliment puisqu'ils peuvent causer des
réactions allergiques, des défauts de saveur et des problèmes pour la santé, exemple des
nitrites ajoutés à certains aliments peuvent se transformer en nitrosamines suite à leur
ingestion et ces composés peuvent être cancérigènes chez l'humain. Par conséquent, certains
des agents antimicrobiens traditionnels présentent des risques pour la santé des
consommateurs et leur utilisation est de plus en plus limitée et controversée. Pour cela, on a
recours aux conservateurs alimentaires naturels ou bien des agents antimicrobiens et
antifongiques naturels comme l’acide lactique et le chitosane, quelle que soit leur utilisation,
seul ou bien combiné, ayant la capacité d'inhiber la croissance de ces pathogènes, sans
affecter les qualités organoleptiques des aliments.
Les agents antimicrobiens ont un spectre d’action très large puisqu’ils inhibent aussi
bien la croissance des bactéries que celles des moisissures et des levures. Leur activité
antimicrobienne est principalement en fonction de leur composition chimique. Ils agissent en
empêchant la multiplication des bactéries et la synthèse de leurs toxines. Pour les levures,
elles agissent sur la biomasse (production de pseudomycelium) alors qu’elles inhibent la
germination des spores, l’élongation du mycélium, la sporulation et la production de toxines
chez les moisissures.
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Actuellement, la fréquence des infections microbiennes a connu une augmentation
considérable, ceci en raison de l’usage intensif des agents antibactériens et antifongiques
d’origine chimique. D’un autre côté, le chitosane et certains métabolites microbiens
commencent à avoir beaucoup d’intérêt comme source potentielle de molécules naturelles
bioactives, de ce fait, elles font l’objet d’une panoplie d’études pour leur éventuelle utilisation
comme alternative dans le traitement des maladies infectieuses et pour l’augmentation de la
durée de conservation des aliments sans nuire à la santé du consommateur.
C’est dans cette optique que s’inscrit notre travail, il a pour objectif d’évaluer l’activité
antibactérienne et antifongique de l’acide lactique et le chitosane testés individuellement et en
combinaison (association). Dans la première partie nous apportons les données de la
littérature sur l’altération microbienne des aliments, les agents antimicrobiens et le mécanisme
d’action de ces agents antimicrobiens naturels : acide lactique et chitosane.
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Partie bibliographique
Chapitre I : Altération
microbienne des aliments
Chapitre I : Altération microbienne des aliments
I.1. Historique
L’espèce humaine a diminué sa dépendance à l’égard de la chasse et de la pêche dès qu’est
apparue l’agriculture. Il est alors devenu impératif de trouver un moyen de conserver le
surplus d’aliments. Dès 3000 ans av. J-C., le sel a été utilisé pour conserver la viande. La
fumaison du poisson, la production de vin et l’utilisation de fromages et de lait caillé furent
également introduites à cette époque. Malgré les efforts déployés pour empêcher que les
aliments se détériorent, ce n’est qu’au 19em siècle que l’altération microbienne fut étudiée. Ce
fut Louis Pasteur, qui ouvrit l’ère moderne de la microbiologie alimentaire. En 1857, il
démontra que c’était des microorganismes qui gâtaient le lait. D’autres travaux de Pasteur
démontrèrent que la chaleur était un élément qui permettait de contrôler les microorganismes
présents dans le vin et la bière (BECILA, 2009).
I.2. Définition
Une altération microbienne résulte d’une contamination “naturelle” suivie soit de la
mort, de la survie ou de la prolifération des germes.
La charge microbienne “normale” de la plupart de nos aliments est de l’ordre de
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10 /g. Il y a mort quand les microorganismes ne trouvent pas dans l’aliment les conditions
nécessaires à leur croissance (nutriments, conditions d’entreposage, traitements
antimicrobiens..). La survie des microorganismes est liée à des conditions n’engendrant pas la
mort mais ne permettant pas la multiplication (composition, froid ...). Il y a prolifération
quand les microorganismes trouvent les conditions nécessaires à leur croissance. Dans ce cas
généralement défavorable il y a altération de la qualité marchande si les germes sont
saprophytes et altération de la qualité sanitaire si les germes sont “pathogènes”. Dans la
nature, les proliférations microbiennes par succession de flores ont pour finalité de minéraliser
complètement le produit (dans le cas de microorganismes hétérotrophes). La notion de charge
microbienne en relation avec la qualité du produit, en fonction de la nature du produit et de la
nature du germe présent(JEAN, 2007). .
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Les propriétés intrinsèques des aliments et les facteurs extrinsèques appliqués aux aliments
influenceront les mécanismes d’altération microbiennes, chimiques, biochimiques et
physiques des aliments qui résulteront en une perte de la qualité. Parlant de la qualité on
distingue :
La qualité marchande
Concerne essentiellement les caractéristiques organoleptiques(GUIRAUDet al., 1998) et
setraduit par un attrait ou une répugnance par les consommateurs. Ces incidences
économiquessont déterminantes pour l’industrie alimentaire.
Les microorganismes les plus souvent rencontrés appartiennent aux genres
Pseudomonas,Acinetobacter, Moraxella, Alcaligenes, Aspergillus, Rhizopus, Clostridium
sporogones etFlavobacterium (ROUSSARY, 2010)
Qualité hygiénique
L’innocuité d’un aliment correspond à une qualité seuil et la norme zéro défaut doit être
atteinte pour certaines variétés d’aliments, en particulier à partir du moment où la présence du
microorganisme dans le produit risque d’avoir une incidence défavorable et parfois très grave
sur la santé du consommateur (ROUSSARY, 2010)
Qualité physico-chimique
La nature de l’aliment et son environnement vont conditionner les possibilités de survie et de
développement de divers constituants de la flore. Les conditionstrouvées par un germes
peuvent être favorables ou non (GUIRAUD et al., 1998).
Lorsqu’un germe ne trouve pas dans un aliment les conditions favorables à son
développement, il meurt (Guiraud et al., 1998). Lorsque celles-ci existent, le développement
intervient. Il peut être très rapide.
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Les aliments vivent, vieillissent et meurent selon des cycles biologiques naturels .On a
inventé des termes (DLC et DLUO) pour indiquer les durées de conservations des produits
(BECILA, 2009) :
a) Durée de vie et dégradation alimentaire ;
b) La dégradation microbienne.
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
b) Dégradation microbienne
Les microorganismes ne se contentent pas de décolorer la nourriture, de la dégrader ou de
larendre très désagréable à sentir et à manger ; ils peuvent également représenter de
sérieuxdangers pour la sante publique (BECILA, 2009).
Les micro-organismes présents dans un produit alimentaire proviennent soit des matériaux
crus, des ingrédients utilisés, sinon d’une contamination (DEBRAIN, 2006).
Les moyens par lesquels ces micro-organismes contaminent les aliments sont variés et
dépendent à la fois des organismes présents et du produit alimentaire qui leur sert de support.
La capacité de ces microorganismes à se développer et à causer des dommages dépend des
propriétés intrinsèques de la nourriture et de facteurs extrinsèques appliqués à la
nourriture.Les dégradations visibles d’origine microbienne peuvent prendre différentes formes
parmilesquelles la décoloration, la dépigmentation, l’épaississement de la surface, un aspect
trouble ou la décomposition (DEBRAIN, 2006).
V.1.Facteurs intrinsèques
V.1.1. Le pH
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Ainsi, c’est indirectement la conformation que prennent les protéines dans un milieu à un pH
donné qui est responsable de l’expression de l’activité de ces molécules. Si à un pH donné, la
conformation est telle que la macromolécule n’ait plus aucune activité, la croissance s’arrêtera
si l’activité de cette macromolécule est indispensable à la vie du microorganisme.
Par rapport au pH il est habituel de considérer deux groupes d’aliments : ceux dont le pH est
inférieur à 4,5 et ceux dont le pH est supérieur à 4,5.
Dans la première catégorie les microorganismes dangereux ne se multiplient généralement pas
et Clostridium botulinumn n’élabore pas sa toxine.
Dans les aliments dont le pH est compris entre 4,5 et 9,5, de nombreuses altérations sont
susceptibles de se produire et la plupart des bactéries pathogènes cultivent dans ces
conditions. Le pH de l’aliment favorisera d’autant mieux la prolifération qu’il sera voisin du
pH optimum de croissance (LOUIS, 2007).
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Pour proliférer, les microorganismes doivent trouver dans l’aliment des substances nutritives.
Rappelons que les microorganismes dangereux sont pour la plupart hétérotrophes chimio-
organotrophes et doivent donc trouver leur énergie dans les composants de l’aliment. Ils
doivent aussi y trouver de l’eau, une source d’azote, des minéraux et pour certains des
vitamines et des facteurs de croissance (GILLESPIE et al.,2011).
Plus la diversité de composition d’un aliment est grande (produits animaux tels que les
viandes et dérivés, le lait ...) et plus sa susceptibilité à servir de milieu de culture est grande.
(LOUIS, 2007)
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
On trouve des agents antimicrobiens naturels dans plusieurs aliments. Ceux-ci inhibent la
croissance de certains microorganismes. Par exemple, les épices contiennent souvent ce genre
d'agent. La sauge et le romarin sont les deux épices les plus antimicrobiennes. Dans la
cannelle, la moutarde et l'origan, il y a d'autres inhibiteurs chimiques. L'ail contient de
l'allicine et le clou de girofle de l'eugénol (c'est la molécule organique donnant l'odeur
caractéristique du clou de girofle). Ces deux produits sont aussi des antimicrobiens. La
coumarine, une enzyme présente dans les fruits et légumes, agit aussi comme un
antimicrobien(DION,2000).
Le lait frais contient des lacténines et des facteurs anti-coliformes à activité limitée dans le
temps. L’œuf contient du lysozyme actif sur des germes à Gram positif. Les airelles
contiennent de l’acide benzoïque actif sur les levures et moisissures ; des composés comme le
thymol (thym) ou l’aldéhyde cinnamique (cannelle) ont des activités
antimicrobiennes.(LOUIS, 2007)
Cependant, le fait d'avoir ces inhibiteurs en eux ne protège pas les aliments de l'attaque de
tous les microorganismes. Les antimicrobiens naturels protègent contre des microorganismes
précis, mais d'autres pourront tout de même survivre dans le milieu (DION,2000).
L’humidité relative du lieu d’entreposage influe à la fois sur l’activité de l’eau de l’aliment
(équilibre dynamique) et sur la croissance des microorganismes à la surface de cet aliment.
Par exemple quand un aliment a une activité d’eau de 0,6 il faut éviter que les conditions
d’humidité relative de l’atmosphère environnante ne conduisent à une augmentation de
l’activité d’eau en surface jusqu’à une valeur compatible avec une croissance microbienne
(BORGES, 2014).
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Il s’agit de substances qui sont soit bactériostatiques soit bactéricides (éthanol, acides
organiques comme les acides lactique, acétique, citrique, tartrique, malique, etc.).
L’addition de composés antimicrobiens aux produits alimentaires (additifs) ou l’utilisation
d’agents antimicrobiens divers dans l’environnement de production des aliments (agents de
désinfection, de nettoyage, etc.) est réglementée(LESAGE, 2013).
Les infections alimentaires sont des maladies d'origine alimentaire qui surviennent lors
de l'ingestion d'aliments ou de boissons contaminés par des microorganismes pathogènes
(bactéries, virus, parasites). Ceux-ci prolifèrent dans l'organisme, s'y multiplient et produisent
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
des troubles.il s'agit d'une infection, en général de nature infectieuse ou toxique (LESAGE,
2013).
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Une intoxication de type histaminique est caractérisée par des nausées, des vomissements, une
diarrhée, des bouffées de chaleur et des œdèmes.
La prolifération des microorganismes reste le plus souvent localisée au niveau du tractus
digestif et setraduit par des syndromes variables selon les microorganismes : crampes
abdominales, une diarrhée, desvomissements, la présence de sang dans les selles, de la fièvre,
des céphalées (PANISSET et al.,2003)
Parmi les germes à l’origine de TIA on peut citer de nombreuses espèces de Salmonella,
Clostridiumperfringens, Bacillus cereus, Vibrioparahaemolyticus, Streptococcus faecalis, de
nombreusesentérobactéries, etc.
Les risques encourus par le consommateur ne deviennent significatifs qu’à partir d’un niveau
decontamination relativement élevé (106/g par exemple) ce qui implique que la norme qualité
hygiéniquedes produits alimentaires contaminés par ces microorganismes est voisine d’une
centaine de germes /g ou/ ml. Elle dépend évidemment du type de consommateur, de la nature
et des conditions de fabrication et de conservationde l’aliment et de l’espèce microbienne.
Une numération est alors réalisée pour évaluer laqualité hygiénique du produit(LOUIS, 2007).
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Chapitre I : Altération microbienne des aliments
Dans ce cas, il faut doncadopter des conditions de fabrication - conservation qui garantissent
de façon absolue la qualité sanitairedu produit.
Chaque système microorganisme - aliment - consommateur permet donc de définir la qualité
hygiénique et une normalisation évidente en résulte. Plus le risque est grand et plus le niveau
de tolérance dans l’aliment sera faible (ROUSSARY, 2010).
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Chapitre II : Les agents antimicrobiens
Chapitre II. Les agents antimicrobiens
On désigne par agent antimicrobien tout agent chimique, physique ou biologique inhibant
la croissance et/ou la survie des micro-organismes (ASADA et al., 1998). Ces substances ayant
une affinité pour les cellules des parasites et le pouvoir de les tuer plus forts que les dommages
qu'elles causent à l'organisme; ce qui rendra possible la destruction des parasites sans
perturbation sérieuse de l'organisme (PERRY et al., 2002).
En d’autres termes, agent antimicrobien est toute substance utilisée pour détruire les
microorganismes ou empêcher leur croissance, y compris les antibiotiques et autres agents
antibactériens, antiviraux, antifongiques et antiparasitaires (CE, 2001).
Les agents antimicrobiens agissent par différent mécanismes et peuvent être utilisés de
diverses manières, selon les objectifs recherchés et selon leur spécificité d’action (EUZEBY,
2005).
Les Agents antimicrobiens peuvent êtres des substances naturelles (chitosane, acide
lactique…), semi-synthétiques ou synthétiques (alcools, aldéhydes…) qui, aux concentrations
observées in vivo, possède une activité antimicrobienne (c’est-à-dire qu’elle tue ou inhibe la
croissance des micro-organismes).
On distingue trois types d’agents antimicrobiens selon leur nature : agents naturels, agents
synthétiques (chimiques) et agents biologiques (GUIRAUD, 2003).
II.1.1. Le chitosane
Le chitosane est un produit naturel obtenu par désacétylation de la chitine à partir de la
carapace des crustacés (crabes, crevettes) par des processus chimiques ou microbiologiques. Il
peut aussi être produit par certaines moisissures (Aspergillus niger, Mucor rouxii, Penicillium
notatum). Ce polymére est utilisé comme agent antimicrobien et antifongique (BENABBOU,
2009) et antitumoral (TOKORO et al., 1988; JEON et KIM,2002)
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Chapitre II. Les agents antimicrobiens
Elles ont reçu le nom d' « huiles essentielles » en raison de leur aspect huileux et du
parfum, souvent agréable, qu'elles dégagent. Elle sont dites pures et naturelles lorsqu’elles ne
contiennent aucun corps gras, et qu’elles sont uniquement constituées de molécules aromatiques
volatiles (BACHELOT et al., 2006).
L’huile essentielle peut avoir des propriétés différentes suivant la partie de la plante dont
elle est extraite, par exemple, l’huile essentielle de coriandre, issue des fruits mûrs et secs, est
tonique, euphorisante et anti-infectieuse. Tandis que tirée de la feuille, elle se révèle sédative et
anti-inflammatoire (GIRARD, 2010).
Selon GIRARD (2010), dans la mesure où les huiles essentielles sont lipophiles, elles
passent facilement les parois cellulaires et cytoplasmiques en provoquant des dommages
irréversibles pour ces parois. C’est ce qui leur confère une grande cytotoxicité. Elles augmentent
notamment la perméabilité de ces parois ce qui leur confère le pouvoir antiseptique, antibactérien,
antiviral, antifongique, et le pouvoir antiparasitaire.
Sont des antiseptiques et désinfectants dont le choix dépendra de l’usage que l’on veut en
faire, de leur activité, de leur toxicité et de leur stabilité, parmi ces agents chimiques on
distingue :
Les alcools sont les désinfectants et les antiseptiques les plus largement utilisés, ils sont
bactéricides et fongicides mais non sporicides ; certains virus contenant des lipides sont
également détruits, les deux alcools germicides les plus populaires sont l’éthanol et l’isopropanol,
habituellement utilisés à une concentration variant de 70 à 80%.
Ils agissent en dénaturant les protéines et peut-être en dissolvant les lipides membranaires
(PRESCOTT et al., 2007).
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Chapitre II. Les agents antimicrobiens
II.2.3.Les aldéhydes
Ce sont de puissants agents antimicrobiens, les deux aldéhydes les plus couramment
utilisés, le formaldéhyde et le glutaraldéhyde qui sont des molécules très actives qui se combinent
aux acides nucléiques et aux protéines, ils les inactivent par pontage et alkylation, ils sont
sporicides et peuvent être employés comme stérilisants chimiques (PRESCOTT et al., 2007).
Parlant des agents synthétiques on peut citer également des additifs alimentaires qui sont
des conservateurs chimiques (E200 à E 297), qui sont utilisés dans le but de prolonger la durée de
conservation des aliments (NAFTI, 2011).ceux ci ont divers origines : animale, végétal et
microbien.
Les conservateurs chimiques n'ont pas la capacité de rendre sain un produit qui ne l'était
pas avant son traitement, ni d’améliorer la qualité d'un mauvais produit ; ils peuvent seulement
conserver au produit ses caractéristiques initiales plus longtemps qu'à l'ordinaire.
La plupart des agents physiques antimicrobiens sont efficace sur l’ensemble des
microorganismes (GUIRAUD, 2003). Les agents les plus fréquemment utilisés sont :
II.4.1. La chaleur
La chaleur est l’un des moyens le plus courant de destruction des microorganismes, il faut
distinguer deux grands types d’applications : la chaleur humide (vapeur saturée) et la chaleur
sèche (circulation d’air) (PRESCOTT et al., 2007).
21
Chapitre II. Les agents antimicrobiens
II.4.2. Le froid
Des effets directs se manifestent à partir des longueurs d’onde inferieures à 300 nm. Une
irradiation ionisante est liée à la formation d’ions par perte d’électrons, ceci entraine des
dénaturations et donc un effet létal pour les microorganismes (GUIRAUD, 2003).
D’après PIBIRI (2005), les effets antimicrobiens des combinaisons d’agents antimicrobiens,
sont définis selon quatre interactions possibles :
Indifférence : l’activité d’un agent antimicrobien n’est pas affectée par d’autres agents
antimicrobiens.
Addition : l’effet de l’association est égal à la somme des effets de chaque agent
antimicrobien étudiée isolément, à la même concentration que dans l’association.
Synergie : l’effet est significativement supérieur à la somme de chaque agent
antimicrobien étudiée isolément, à la même concentration.
Antagonisme : l’association diminue l’activité de l’un ou l’autre des agents
antimicrobiens. Elle est inférieure à la somme des effets de chaque agent antimicrobien
pris séparément.
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Chapitre II. Les agents antimicrobiens
L’efficacité d’un agent varie fortement avec le type de microorganismes traité car tous
n’ont pas la même sensibilité exemple ; les spores bactériennes sont en général plus
résistantes à la plus part des traitements que les formes végétatives, des cellules jeunes sont en
général plus sensibles que des cellules issues d’une culture plus vieilles. Au sein d’un même
microorganisme, certaines espèces sont plus résistantes que d’autres comme la bactérie
Mycobacterium tuberculosis (responsable de la tuberculose).
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Chapitre II. Les agents antimicrobiens
Souvent plus un agent chimique est concentré ou plus un agent physique est intense,
plus les microorganismes sont détruits rapidement. En général, l’efficacité d’un agent
chimique augmente de façon exponentielle avec une augmentation de la concentration. Ceci
est vrai dans une certaine gamme de concentration mais passer une certaine valeur, une
grande augmentation de la concentration entraine une faible augmentation de l’efficacité, dans
certains cas, un agent sera plus efficace a faible concentration : en effet, l’éthanol est plus
efficace à 70% qu’à 95%.
Plus le traitement est long, plus le nombre de microorganismes tués sera grand. Pour
réussir une stérilisation il faut un temps de traitement suffisant.
V.5. La température
V.6.L’environnement local
Les microorganismes que l’on souhaite détruire ou dont on veut inhiber la croissance
ne sont pas isolés .Ceci est effectué dans un environnement qui va soit offrir une protection (la
matière organique peut protéger les microorganismes contre la chaleur et les désinfectants
chimiques de ce fait il est préférable de nettoyer les objets avant de les désinfecter ou de les
stériliser), soit favoriser leurs destruction (la chaleur tue plus facilement à pH acide de cette
façon les boissons type jus de fruits seront plus facilement pasteurisés que les boissons
neutres comme le lait) (KECHKAR, 2008).
24
Chapitre II. Les agents antimicrobiens
Une suspension de chaque germe est préparée dans une eau physiologique stérile et
ajustée à 106 bactéries/ml, chaque suspension est étalée sur une boite de Pétri de 6 cm de
diamètre. Des disques de papier buvard stériles de 6 mm de diamètre sont ensuite déposés sur
les géloses (un disque par boîte). Ils sont imprégnés de l’agent antimicrobien a testé. La
lecture des diamètres d’inhibition se fait après 24 heures d’incubation à l’étuve à 37 ˚C pour
les bactéries et 48 heures à l’étuve à 22°C pour les levures.
Cette méthode, telle que décrite par BERGHE et VLIETINCK (1991), consiste à
inoculer, par inondation avec une dilution adéquate de bactéries, un milieu coulé dans une
boîte de pétri sur une épaisseur de 8 mm, ensuite à réaliser des puits de 6 mm de diamètre de
manière concentrique et qui seront remplis de l’agent antimicrobien à tester.
En milieu solide, l'agent antimicrobien est incorporé dans la deuxième couche d’un
milieu gélosé coulé dans les boîtes de Pétri après avoir coulé la première couche. Les souches
à étudier sont déposé à la surface de la gélose sous forme de spots. Après incubation, la CMI
de chaque souche est déterminée par l'inhibition de la croissance sur le milieu contenant la
plus faible concentration de l’agent antimicrobien (EUZEBY, 2006).
En milieu liquide, l'inoculum bactérien est distribué dans une série de tubes (méthode
de macro-dilution) ou de cupules (méthode de micro-dilution) contenant l'agent
antimicrobien. Après incubation, la CMI est indiquée par le tube ou la cupule qui contient la
plus faible concentration de l’agent antimicrobien où aucune croissance n'est visible
(OUSSOU et al., 2004).
25
Chapitre II. Les agents antimicrobiens
La CMI est la plus petite concentration de l’agent antimicrobien qui inhibe toute
culture visible d’une souche bactérienne après 18 à 24 heures de culture à 37°C. Cette valeur
caractérise l’effet bactériostatique de l’agent antimicrobien (ARCHAMBAUD, 2009).
Il faut réaliser, d’abord, un aromatogramme. Après une incubation de 24h, les disques
apparaissent entourés d'une zone d'inhibition dont le diamètre permet de mesurer la CMI. Le
système disque-milieu de culture est étalonné au préalable avec un grand nombre de souches
de références de CMI connues, déterminées par les méthodes de référence; on trace ainsi la
droite de régression ou "courbe de concordance", donnant la correspondance entre les CMI et
les diamètres des zones d'inhibition pour les disques et le milieu de culture considérés. Après,
on mesure les diamètres des zones d'inhibition, puis on les reporte sur le graphique pour
déduire les CMI (KAMAGATE et al., 2001).
26
Chapitre III : le mécanisme d’action des
agents antimicrobiens naturels :
Acide lactique- chitosane
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
I. Généralités :
Les agents antimicrobiens naturels sont des substances naturelles utilisées pour
détruire les micro-organismes ou empêcher leur croissance, y compris les antibiotiques et
autres agents antibactériens naturels (acide lactique et chitosane…), antiviraux, antifongiques
et antiparasitaires (CE, 2001).
Les agents antimicrobiens agissent par différents mécanismes et peuvent être utilisés
de diverses manières, selon les objectifs recherchés et selon leur spécificité d’action
(EUZEBY, 2005).
Par définition l’antibiotique a été restreint à toute substance d’origine naturelle
produite par un microorganisme (habituellement une bactérie ou une moisissure) capable
d’inhiber la croissance ou de détruire d’autres microorganismes. Depuis, de nombreuses
molécules antibiotiques ont été synthétisées ou modifiées en laboratoire. Quelle qu’en soit
l’origine, deux caractéristiques importantes sont nécessaires pour qu’une substance soit
qualifiée d’antibiotique (YALA et al., 2001):
- être efficace à faible dose.
- avoir une toxicité spécifiquement dirigée envers un groupe de microorganismes (donc, être
non toxique pour les cellules de l’hôte). (YALAet al., 2001).
Les antibiotiques peuvent être classés selon l'origine, la nature chimique, le
mécanisme d'action et le spectre d'action (YALA et al., 2001). La classification des
antibiotiques selon leurs mécanismes d’action est cependant la plus répandue.
Depuis une dizaine d’années, un intérêt considérable s’est développé autour de l’utilisation
de cultures lactiques qui ont des effets bénéfiques pour la santé, pour des applications
alimentaires, pharmaceutiques ou encore en alimentation animale (SCHAAFSMA, 1996).
II.1. Définition
L’acide lactique est un acide organique naturel, non toxique, trouvant diverses
applications dans les industries chimique, alimentaire et pharmaceutique. Il est notamment
27
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
28
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
L’acide lactique (E270) se présente sous une forme liquide soluble dans l’eau, l’alcool,
l’éther et insoluble dans le chloroforme. Ses sels de sodium (E325), de potassium (E326) et de
calcium (E327) se présentent quant à eux sous forme de poudre et sont également solubles
dans l’eau, il est de saveur nettement acide à goût légèrement lacté.
Les deux isomères actifs de cet acide sont les formes L (+) et les formes D (-). Dans
l’organisme, la forme L (+) est la plus rapidement métabolisée que la forme D (-), aussi il est
souvent attribué à l’acide L (+) des qualités nutritionnelles supérieures (CHENE, 2002; COEI,
2004; DJIDEL, 2007).
29
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
L’acide lactique agit comme agent bactériostatique notamment sur des bactéries
pathogènes (Salmonelles, Listeria, etc.).
L’ajout d’acide provoque une diminution du pH externe qui va entraîner une baisse du
pH interne des micro-organismes et ainsi inhiber leur développement. Mais, tous les
microorganismes n’ont pas la même sensibilité au pH. Chaque micro-organisme est
caractérisé par un seuil de pH en dessous duquel il ne se développe pas.
Micro-organismes pH minimum
Pseudomonas sp. 5,6
Campylobacterjejuni 4,9
Salmonella sp. 4
Escherichia coli 4,4
Enterococcusfaecalis 4,4
Bacillus stearothermophilus 5,2
Clostridium perfringens 5
Lactobacillus 3,8
Listeria sp. 4,3
Levures en général 2,4
Moisissures en général 2
30
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
L’acide lactique est utilisé dans divers domaines comme l’industrie alimentaire,
cosmétique et pharmaceutique, etc. (Tableau III)
-utiliser pour améliore la conservation comme pour les bonbons, les produits de
boulangeries, la mayonnaise….etc
31
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
III. Chitosane
La chitine et le chitosane ont été découvert en 18eme siècle, mais ce n’est que dans les
années 1970 que leur mise en valeur avait commencé (MUZZARELLI 1985 ; ROBERTS
1992). Ces deux polymères sont obtenus par les transformations successives des exosquelettes
(carapaces) de crustacés provenant des déchets de l’industrie agro-alimentaire. Cependant, la
proportion de chitine dans ces déchets peut varier de 15 à 30% en masse sèche pour certaines
carcasses de crabes et de 30 à 40% pour les crevettes grises (MATHUR et NARANG, 1990).
Décalcifiées, les cuticules sont constituées de 55 à 85% de chitine (KURITA, 2006).
La faible teneur de la chitine dans les autres corps tels que les insectes et les
champignons laissent à suggérer que les crustacés sont les principales sources fournissant de
cette matière première (la chitine) (BLACKWELL, 1973 ;MUZZARELLI, 1985). Elle est le
polysaccaride le plus abondant sur terre après la cellulose son hydrolyse en milieu fortement
alcalin conduit à l’obtention de son dérivé principal qui est le chitosane caractérisé par son
degré d’acétylation (DA) ou selon certains auteurs par son degré désacétylation (DD).
Le chitosane est une substance peu répondu dans la nature. Il est présent uniquement dans
les parois cellulaires de certains micro-organismes fongique (champignons zygomycètes) et dans
mycélium, il n’est signalé que dans les exosquelettes de certains insectes (par exemple la paroi
abdominale des reines de termites).Ce qui explique qu’il n’y a pas de sources primaire
exploitable. Sa production sera systématiquement assurée à partir de la transformation de le
chitine en chitosane.
32
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
33
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
Une fois que les carapaces sont lavées, imputées de leurs pattes puis séchées et
broyées, la masse obtenue pourra être utilisée pour l’obtention de chitosane en respectant les
étapes suivantes :
- Déminéralisation : c’est une étape qui consiste à éliminer la matière minérale liée à la
chitine. Elle se fait par hydrolyse acide utilisant l’acide chlorhydrique.
- Déprotéinisation : c’est une étape qui consiste à éliminer les protéines liées à la
chitine. Elle se fait par hydrolyse basique utilisant la soude ou la potasse.
- Décoloration ou blanchissement : c’est une étape qui comporte à éliminer les
pigments qui sont liés à la chitine utilisant des agents oxydants.En jouant sur la durée
du traitement alcalin et sur la température, il est possible donc d’obtenir différents
chitosane. Cela est montré dans la figure 9.
34
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
Ces trois étapes de traitement des carapaces débarrassent la chitine de ces impuretés et en
fin la masse obtenue peut être utilisée comme matière première pour l’obtention de chitosane. Une
fois que la désacetylation des groupements amines a atteint plus de 70%, on peut dire qu’on a
obtenu le chitosane qui pourraêtre soluble. En conséquence, nous appellerons chitosane tout
échantillon ayant un degré d’acétylation résiduel (DA)˂ 30% (SENG, 1988).
III.4.1. La cristallinité :
Le chitosane est caractérisé également par son degré de désacétylation, sa viscosité et son
poids moléculaire.
35
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
III.4.3. La viscosité
Le poids moléculaire du chitosane peut être déterminé par HPLC. Toute fois, le
viscosimètre demeure une méthode simple et rapide pour connaître le poids moléculaire en
utilisant la formule de Marc-Houwink et Sakurada (ZEMMOURI, 2008). .
Le chitosane se présente sous la forme d’un solide amorphe. C’est l’un des rares
polyelectrolytes naturels cationiques existant dans la nature. En solution dans un acide dilué,
le chitosane se comporte comme un polycationique de forte densité de charge, en raison de la
protonation des groupements –NH2. Le chitosane est biocompatible et biodégradable par les
microorganismes possédant des enzymes qu’on appelle chitosanase. Il ne présente aucun
comportement antigénique, mais possède un caractère antithrombogènique et hémostatique. Il
montre des propriétés cicatrisantes remarquables. Le chitosane a également des propriétés
inhibitrices sur la croissance de nombreux parasites et infections. Il a de plus des propriétés
immunologiques, antitumorales, antibactériennes et antifongiques (ZEMMOURI, 2008). .
Le chitosane ainsi que ses dérivés ont suscité l'intérêt de plusieurs chercheurs pour
leurs propriétés biologiques et antimicrobienne intéressantes.
Son potentiel d'application dans les industries agro-alimentaires comme additif
stabilisateur de couleur, émulsifiant, antioxydant et gélifiant (AGULLOET AL., 2003).
Plus récemment, la possibilité d'utiliser le chitosane pour ses propriétés antimicrobienne et
antifongique a été démontrée (LIUet al., 2001; AGULLOet al., 2003; LIUet al., 2004;
RINAUDO, 2006).
L'activité antimicrobienne du chitosane dépend de plusieurs facteurs tels le poids
moléculaire, le degré de désacétylation, le pH et la température (RABEA et al., 2003). Des
36
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
Le mécanisme d'action antimicrobien du chitosane n'est pas encore bien connu mais
différentes hypothèses ont été proposées (SUDARSHAN et al., 1992; CHENE et al., 1998;
RABEA et al., 2003):
- Les charges positives du chitosane peuvent interagir avec la charge négative
desmembranes de la cellule microbienne, ce qui induit la libération du matériel protéique et
lesautres constituants intracellulaires.
- À de faibles concentrations le chitosane polycationique se lie probablement à la
surface des cellules chargées négativement causant ainsi leur agglomération, par contre à des
concentrations élevées, le grand nombre de charges positives va donner une charge positive
nette à la surface des bactéries pour les garder en suspension.
- Le chitosane interagit avec la membrane des cellules pour altérer sa
perméabilitéentravant ainsi l'entrée de certains nutriments.
37
Chapitre III. Mode d’action des agents antimicrobiens naturels
Domaine Applications
Agriculture Protection des plantes, augmentation des rendements de récolte
(réduction de la croissance des mycètes phytopathologique) ; enduit de
graine et d’engrais ; traitement du sol.
La technologie Activités biologique (antifongique, antimicrobien, anti-infectieux) ;
biomédicale agent anti-tumoral ; effet hémostatique ; augmentation de la coagulation
du sang ; favorisation de la croissance du tissu ; stimulation de la
prolifération des cellules, peau artificielle ; effets
hypocholestérolémiants.
La Immobilisation des cellules et des enzymes ; matériaux stimulants de
biotechnologie cellules, matrice pour l’affinité ou les membranes.
38
La partie expérimentale
Matériel & méthode
Matériel & méthodes
A. Matériel et méthodes
II.1. Matériel :
Odeur : agréable
Aspect, liquide visqueux miscible avec l’eau et solvants organiques.
Couleur : transparent a jaune.
Assay : 79,5 – 80,5%
Date de fabrication: Déc. 2013
Date de péremption : Déc. 2015
II.1.2. Le chitosane
Le chitosane testé durant notre étude est obtenu à partir de la chitine issue de la
carapace des crevettes préalablement préparée par l’équipe du Dr KADOUCHE Slimane du
département de chimie, faculté des sciences, Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou,
selon le protocole d’obtention de la chitine et de chitosane.
Le chitosane peut être préparé suivant des protocoles différents selon les auteurs :
39
Matériel & méthodes
Selon la méthode de MIRZADEH et al., (2002) le chitosane a été préparé par diverses
étapes :
La chitine est traitée avec une solution de soude à 50%, avec une proportion d’un gramme
pour 50ml, la solution est agitée pendant 3 heures à 90°C. Au terme de la réaction, la solution
est filtrée sur un tamis, le chitosane retenu est lavé en continu, afin d’éliminer la soude
résiduelle, et ce jusqu’à ce que le pH de l’eau de lavage atteigne la neutralité. Le chitosane
est rincé avec l’eau distillée puis sécher à l’étuve à 80°C.
Nous avons obtenu le chitosane en suivant le protocole expérimental suivant selon
notre objectif de recherche:
La chitine est traitée avec une solution de soude à 40% préparer avec une proportion
de 572g de Na OH pour 1000ml d’eau distillé (solution : 250ml de NaOH +5g de chitine), la
solution est agitée sous une plaque chauffante réglée à 120°C pendant des périodes
différentes sur quatre échantillons (Tableau VII), les échantillons obtenus ont la
caractéristique d’être différent par leur degré de désacétylation.
Les chitosanes retenus sont lavés en continu, afin d’éliminer la soude résiduelle, et ce
jusqu’à ce que le pH de l’eau de lavage atteigne la neutralité. Les chitosanes sont rincés avec
l’eau distillée puis sécher à l’étuve à 40°C pendant 24h.
Tableau VII: Les échantillons du chitosane selon le temps de traitement avec NaOH.
Echantillons Le temps de traitement avec la NaOH
Echantillon 1 Une heure et 30 minutes
Echantillon 2 Deux heures
Echantillon 3 Deux heures et 30 minutes
Echantillon 4 Trois heures
Ces échantillons seront ensuite testés sur des microorganismes dans le but de savoir
lequel d’entre eux possède l’effet antimicrobien le plus important.
Quatre souches microbiennes de référence ont été sélectionnées pour tester l’activité
antimicrobienne des deux substances, il s’agit de Staphylococcus aureus, Pseudomonas
aeruginosa, Bacillus subtilis, Eschérichia coli, Aspergillus niger. Ces souches sont choisies
en fonction de leur pathogénécité et leur résistance aux antibiotiques et leur implication dans
40
les intoxications alimentaires. Toutes ont été aimablement fournies par le laboratoire de
microbiologie de la société pharmaceutique (Aldaph-Novonordisk) sise à la zone industrielle
Oued-Aissi de Tizi Ouzou. . Quant à la levure Candida albicans, elle a été procurée au CHU
Nedir Mohamed.
II.2. Méthodes
Afin de vérifier la pureté de la souche utilisée nous avions effectué des examens
microscopiques et macroscopiques en faisant un état frais, une coloration de Gram à partir de
chaque boite.
a. Etat frais
Mode opératoire
Critère d’acceptation
b. Coloration de Gram
41
Matériel & méthodes
Gram-) selon la capacité des différentes structures de la paroi bactérienne à retenir ou non la
coloration violette du violet de gentiane.
Notre solution du chitosane a été préparée a partir d’un volume de 10ml de l’acide
acétique et une quantité de 0,02g de chitosane stérile avec une agitation modérée, la solution
est ensuite autoclavée.
42
Matériel & méthodes
D’abord, les souches conservées à 4°C sont repiquées sur le milieu MH, puis incubées
à 37 °C pendant 24h pour les bactéries et sur le milieu Sabouraud à 22°C pendant 48h pour
les levures et moisissures.
Une à deux colonies bien isolées sont prélevées dans 1ml de l’eau physiologique,
après agitation au vortex la standardisation de la suspension à 107 UFC / ml est mesurée à
l’aide d’un densitomètre.
Nous admettons qu’une densité de 0,5 à 0 ,6 qui correspond à 107 UFC / ml.
Après une bonne agitation du tube, pour avoir une répartition homogène des spores
dans l’eau physiologique, nous avions procédé au comptage des spores à l’aide d’une cellule
THOMAS et le microscope photonique. L’évaluation de la densité optique (DO) de la
suspension fongique a été également effectuée à l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur
d’onde de 630 nm dans le but de standardiser la suspension de spores à 107 spores/ml. Une
DO de 0,04 correspond à une concentration de 107 spores/ml (NABET, 2009).
43
Matériel & méthodes
A l’aide d’une pipette Pasteur, quelques gouttes de la solution de spores ont été
prélevées puis déposées sur la cellule THOMAS. Ensuite une lamelle est placée par-dessus et
un comptage est effectué par observation (G10x40). Des dilutions sont réalisées pour obtenir
une suspension de l’ordre de 107 spores /ml.
Selon la méthode décrite par FALLEH et ses collaborateurs (2008), la gélose Muller
Hinton, coulée dans des boites de Pétri de 6 cm de diamètre, est ensemencée par
écouvillonnage, avec la souche test à partir d’une suspension à 107 UFC/ml.
44
Matériel & méthodes
Les boites sont laissées 15mn à température ambiante avant d’être incubées à 37°C
pendant 24h pour les quatre souches bactériennes et à 22°C pendant 48h pour les levures et
moisissures. Le diamètre des zones d’inhibition est mesuré et les résultats sont exprimés en
(mm).
Elle consiste à déposer à l’intérieur d’un puits creusé dans une gélose inoculée dans la
masse (Figure 10) par une souche bactérienne cible : E. coli, P. aeruginosa, B. subtilis, S.
aureus, une quantité de substance antimicrobienne (acide lactique, chitosane seuls ou
combinés) à évaluer puis voir s’il y’aura formation ou non de la zone d’inhibition.
Après la dilution de l’acide lactique dans l’eau distillé stérile, nous avions préparé des
gammes de concentration différentes à commencer du pur à celui de : 6% ; 4% et 2%.
Dans chaque boite Pétri nous avions déposé 500μl de la culture bactérienne de 17à 18
heures, une pré-culture d’une durée nécessaire pour atteindre la phase de croissance
exponentielle. Puis, nous avions mélangé avec le milieu de culture (Mueller Hinton) pour les
bactéries et milieu Sabouraud pour les levures et les moisissures. Après la solidification de la
gélose, nous avions formé les puits et déposée à l’intérieur 60μl de l’agent antimicrobien
(acide lactique) à différentes concentrations pour chaque bactérie.
Après dépôt, toutes les séries de boites ont été incubées à l’étuve réglée à 37°C pour
les bactéries et à 22-30°C pour les levures et moisissures.
Boite Pétri
Souche a testé
Milieu de culture
Croissance microbienne
45
Matériel & méthodes
Dans la boite de Pétri, verser 15ml de la gélose (MH pour les bactéries et Sabouraud
pour les levures et moisissures), après solidification rajouter la deuxième couche qui contient
3ml du milieu mélangés à différents volumes de l’agent antimicrobien. Après solidification,
des spots de 5μl ont été déposé à l’aide d’une micropipette selon le germe a tester. (JEAN-
LUC, 2014).
Protocole expérimental
46
Matériel & méthodes
La première série de boites est inoculée avec quatre souches bactériennes puis
incubées à 37°C pendant 24h, tandis que la seconde série de boites est inoculée avec les deux
souches de levures et moisissures puis incubée à 22°C pendant 48h.
Pour ce faire, les boites qui ne présentent pas de croissance vont être transférés faisant
un grattage dans d’autres boites de Pétri contenant de la gélose (MH ou bien Sabouraud).
Les boites sont incubées dans une étuve à 37°C pendant 24h pour les bactéries et 22-
30°C pendant 48hpour les levures et moisissures. Cette technique nous permet de vérifier si
les cellules sont viables et cultivables. La boite de la CMB renferme un nombre de colonies
inférieures à 3 (PRESCOTT et al., 1995).
47
Résultats & discussion
Résultats & discussion
Après avoir effectué un teste d’activité antimicrobienne de façon comparative sur les
échantillons de chitosane, nous avions observé que l’échantillon n°3 obtenu avec un traitement de
deux heurs 30 minutes dans la solution de NaOH, possède un effet antimicrobien important par
rapport aux autres échantillons. En effet, il en ressort que l’effet inhibiteur du chitosane sur la
croissance de E.coli augmentait en fonction du degré de désacétylation (concentration optimale).
Cette différence observée dans l’activité antimicrobienne pourrait s’expliquer par le degré de
désacétylation qui diminue au fur et à mesure que le temps de traitement avec NaOH augmente.
Nos observations sont similaires à celles de LIU et al. (2001) et de PARK et al.(2004)
qui ont rapporté que le chitosane ayant un degré de désacétylation de 75% (concentration
optimale) présente une meilleure activité antimicrobienne contre des bactéries Gram-positives
et des bactéries Gram-négatives comparativement aux chitosanes avec un degré de
désacétylation de 90% et 50%.
L’effet antimicrobien du chitosane, de l’acide lactique, ainsi que leur combinaison sur
six souches microbiennes : E. coli, P. aeruginosa, S. aureus, B. subtillis, C. albicans et A.
niger a été évalué en utilisant la méthode de l’antibiogramme standard par la méthode de
diffusion sur gélose Mueller Hinton (méthode des disques).
Cette technique présente l’avantage d’être d’une grande souplesse et de s’appliquer sur
un grand nombre d’espèces microbiennes.
49
Résultats & discussion
Selon les intervalles des zones d’inhibition établis par DE BILLERBECK (2007),
l’activité antimicrobienne des extraits ou des composés purs est classée selon le diamètre de la
zone d’inhibition (Ø) comme suit :
Malheureusement, les premiers tests effectués par cette technique n’ont pas produits
des résultats satisfaisants, pour cela nous avions eu recours à une autre méthode qui est la
méthode des puits.
Après avoir introduit 60 μl de chaque dilution d’acide lactique dans chaque puits pour
chaque microorganisme, une inhibition de croissance microbienne résultant de l’action de
l’agent antimicrobien se traduit lors de l’incubation par la formation d’un halo (zone
d’inhibition) dont le diamètre varie selon la concentration et la diffusion de l’agent
antimicrobien. La diffusion du composé dans la gélose est dépendante de la diffusibilité du
composé, de la durée de migration, de la distance de migration et de la concentration du
composé (COOPER, 1955).
Les diamètres des zones d’inhibition obtenus avec les souches bactériennes utilisées
dans ce test sont illustrés dans le Tableau VIII et Figure 11.
Tableau VIII: Effet de l’acide lactique sur les souches bactériennes (méthode des puits).
Acide lactique
Pur 6% 4% 2%
E. coli 32 mm 17mm 14mm 7mm
Les bactéries
50
Résultats & discussion
E. coli
B. subtillis
S. aureus
P. aeruginosa
Figure11 : les zones d’inhibition des souches bactériennes traité avec de l’acide lactique
utilisant la méthode des puits
L’inconvénient majeur rencontré avec cette technique est que nous avions obtenus des
résultats négatifs en utilisant le chitosane, c-à-d qu’aucune zone d’inhibition n’a été observée
après incubation (développement d’un tapis bactérien sur toute la surface du milieu de
culture) dans les boites contenant le chitosane suivant le même processus et les mêmes
quantités que l’acide lactique. Pour cette raison, nous avions eu recours à une autre technique
qui est la méthode des spots.
51
Résultats & discussion
III. Effet de l’acide lactique sur les souches microbiennes (méthode des spots)
Après incubation, l’application des volumes de l’acide lactique dans 3ml du milieu
(deuxième couche) a révélé que les effets inhibiteurs de l’acide lactique sur la croissance
microbienne observé sont variables selon la souche considérée. Comme le montrent les
Figures 12, 13 et 14, il y a une inhibition totale de E. coli et P. aeruginosa à partir de 50μl de
solution d’acide lactique. Dans le cas de S. aureus, B. subtillis, C. albicans est obtenue à partir de
100μl. Par contre pour A. niger nous avions obtenu des résultats contradictoires, c-à-d. il y a
croissance partout en utilisant des volumes différents (Figure 15).
Les résultats de l’effet antimicrobien de l’acide lactique sur les souches testées
obtenus par la méthode des spots sont résumés dans le Tableau IX :
Tableau IX: effets de l’acide lactique sur les souches microbiennes testées
(Méthode des spots).
Ceci confirme la sensibilité de toutes ces souches à l’acide lactique sauf A. niger qui
montre une résistance à l’acide lactique (l’acidité favorise le développement des champignons).
L’action antimicrobienne de l’acide lactique correspond à l’un des mécanismes d’action des
52
Résultats & discussion
Selon les travaux rapportés dans la littérature scientifique, ces résultats s’expliquent
par la différence dans la nature des souches microbiennes utilisées. Certains genres et espèces
semblent plus actifs que d’autres, l’inhibition des levures généralement est difficile par
rapport à l’inhibition des moisissures, de même, la germination des conidies est la phase de
croissance la plus sensible à l’inhibition et la différence de sensibilité observée entre les
espèces des moisissures peut être liée à leur capacité à changer le métabolisme cellulaire en
réponse à des conditions de stress (GEREZ et al., 2009; DELAVENNE et al., 2013; GUPTA
et SRIVASTAVA, 2014).
Les acides organiques (métabolites microbiens) comme l’acide lactique sont connus
pour leur grande activité antimicrobienne, ils franchissent la membrane bactérienne et
peuvent ainsi perturber le fonctionnement de certains enzymes microbiennes.
E.coli
P. aeruginosa
B. subtillis
53
Résultats & discussion
S.aureus
C. albicans
A. niger
En effet, selon CHENE (2002) les acides ont un double effet antimicrobien : un effet
via l’acidification qu’ils engendrent, et un effet spécifique à l’acide utilisé. :
54
Résultats & discussion
L’effet acidifiant se manifeste lors de l’ajout d’acide, ceci provoque une diminution du
pH externe qui va entraîner une baisse du pH interne des micro-organismes et ainsi inhiber
leur développement. Mais, tous les microorganismes n’ont pas la même sensibilité au pH, tout
d’abord, le pH interne varie d’un micro-organisme à l’autre (6,5 pour les acidophiles à 9 pour
certains alcalophiles), ensuite, certains comme les bactéries fermentaires par exemple
supportent de plus grandes variations de pH interne que d’autres. Enfin, une variation du pH
externe d’une unité peut engendrer des variations de 0,1 à 1 unité de pH interne selon le
micro-organisme, c’est pourquoi, chaque micro-organisme est caractérisé par un seuil de pH
en dessous duquel il ne se développe pas.
Les acides sont caractérisés par une valeur dite de pKa qui correspond au pH auquel il
y a équilibre entre les formes dissociées (COO-) et non dissociées (COOH) : au plus le pH est
inférieur au pKA, au plus l’acide est sous forme non dissociée. Or, c’est cette forme non
dissociée qui a un effet spécifique (en plus de l’effet acidifiant) sur les micro-organismes.
55
Résultats & discussion
DJENANE (2011) a rapporté que l’acide lactique peut franchir la membrane cellulaire
des bactéries, en se dissociant à l’intérieur de cytoplasme. Les molécules chimiques issues
lors de cette dissociation peuvent interférer avec les fonctions vitales de la cellule bactérienne
(EKLUND, 1989). En outre, cette dissociation provoque une augmentation du nombre de
protons à l’intérieur de la cellule bactérienne jusqu’au moment où la concentration des
protons excède la capacité tampon du cytoplasme. Ces derniers seront transportés vers
l’extérieur à travers une pompe de protons, diminuant ainsi les réserves énergétiques de la
cellule. Quand ces réserves sont épuisées, la pompe de protons cesse de fonctionner, et le pH
interne diminue lentement, provoquant ainsi l’altération des protéines et la déstabilisation des
autres composés structurels et fonctionnels de la cellule bactérienne, interférant ainsi dans les
fonctions vitales de cette dernière (PIARD et DESMAZEAUD, 1991).
IV. Effet du chitosane sur les souches microbiennes (méthode des spots)
Suivant la technique des spots comme celle utilisée pour l’effet de l’acide lactique sur
les souches microbiennes, un effet inhibiteur du chitosane sur la croissance microbienne a été
observé, selon la souche considéer. Les résultats obtenus sont indiqués dans le Tableau X.
56
Résultats & discussion
E.coli
B. subtillis
P.aeruginosa
S. aureus
57
Résultats & discussion
C.albicans
A. niger
Parmi les autres éléments qui influencent l’activité du chitosane, nous pouvons citer :
L’action du chitosane est, à son maximum, à des pH faibles (6 et 6,5), puisque c’est
dans cette zone où les groupements NH2 sont protonés (le chitosane n’est soluble que dans
des acides dilués). Cependant, à des pH plus faibles (entre 1 et 4) l’activité du chitosane
58
Résultats & discussion
diminue. Ceci est dû à la compétition entre les protons et les groupes ammonium (CHUNG et
al., 2003) vis-à-vis des cellules microbiennes.
La masse moléculaire : un chitosane avec une masse moléculaire élevée semble plus
efficace contre les bactéries à Gram négatif, qu’avec les bactéries à Gram positif (NA et al.,
2002). De plus, au sein du même type de bactérie, cette influence peut varier. Par exemple,
avec Escherichia coli, bactérie Gram négatif, l’activité augmente avec la masse moléculaire
jusqu’à un certain niveau, puis elle diminue car avec l’augmentation de la masse moléculaire,
il y a plus d’interactions intramoléculaires entre les groupes ammonium et les groupes
hydroxyle du chitosane ce qui les rendent indisponibles. (LIU, 2001 ; XIE et al., 2002)
La présence de Ca2+ et les métaux comme Zn2+, et Mg2+ diminue l’activité
antimicrobienne du chitosane, car ce dernier complexe ces métaux (CHUNG et al., 2003).
C’est d’ailleurs, ce caractère qui est mis à profit dans le traitement des eaux usées.
Néanmoins, nos résultats concordent avec ceux rapportés dans la littérature ; traitant
de l’activité antibactérienne du chitosane. Ainsi, HELANDER et al. (2001) ont signalé que
l’utilisation du chitosane à forte concentration a un effet bactéricide sur des bactéries à Gram
négatif comme l’Escherichia coli se montrant plus sensible. De même LAFLAMME et al
(1999) qui montrent que l’utilisation du chitosane à partir d’une concentration de 1 g/l réduit
considérablement la croissance des souches fongiques.
TORR et al. (2005), quant à eux, ils ont montré que le chitosane a un effet
antifongique contre Leptographium procerum et Sphaeropsis sapinea à partir d’une
concentration de 0,3 % (m/V).
ROLLER et al. (1999) ont étudié l’action du glutamate du chitosane sur la croissance
d’Aspergillus flavus, de Cladosporium cladosporioides, de Mucor racemosus, de Penccillium
aurantiogriseum et de Saccharomyces cerevisiae, dans le jus de pomme. Ils ont démontré une
action inhibitrice contre toutes ces souches à une concentration de chitosane de 5 g/l.
BLAISE OUATTARA et al. (2000) ont montré que des films obtenus à partir d’une
solution du chitosane présentent un effet inhibiteur sur les bactéries lactiques Lactobacillus
sakei.
En outre, l’enrobage des fruits par le chitosane a également permis l’inhibition de la
croissance la bactérie à Gram positif Candida lambica (DEVLIEGHERE et al 2004).
Le chitosane agit sur les bactéries à Gram positif et sur les bactéries à Gram négatif,
cependant, son action sur ces dernières est moins importante que celle qui est sur les bactéries
à Gram positif (NO et al., 2002 ; COMA et al., 2003).
59
Résultats & discussion
Tableau XI: Effet antimicrobien du mélange d’acide lactique et le chitosane sur les souches
microbiennes testées
E.coli
Acide lactique
50 μl 40 μl 30 μl 20 μl 10 μl 5 μl
1000 μl inhibition inhibition totale inhibition inhibition inhibition inhibition
totale totale totale totale totale
800 μl inhibition inhibition inhibition inhibition inhibition inhibition
totale totale totale totale totale totale
chitosane
P. aeruginosa
Acide lactique
50 μl 40 μl 30 μl 20 μl 10 μl 5 μl
800 μl inhibition inhibition totale inhibition inhibition inhibition inhibition
totale totale totale totale totale
600 μl inhibition inhibition inhibition inhibition inhibition inhibition
totale totale totale totale totale totale
chitosane
60
Résultats & discussion
B. subtilis, S. aureus
Acide lactique
100 μl 80 μl 50 μl 30 μl 20 μl 10 μl
800 μl inhibition inhibition totale inhibition inhibition inhibition inhibition
totale totale totale totale totale
C. albicans
Acide lactique
100μl 80μl 60 μl 40 μl 30μl 20 μl
1500 μl inhibition inhibition inhibition inhibition croissance Croissance
totale totale totale totale
Les résultats du tableau XI montrent que lors de la combinaison des deux agents
chitosane et acide lactique sur les souches testées, nous constatons un effet antimicrobien bien
distinct.
En effet, les bactéries se sont montrées sensibles à des volumes inferieurs à la CMI des
agents antimicrobiens, même à des volumes minimales atteignant les 50% à 75%, l’effet
inhibiteur de la combinaison des deux agents est toujours remarquable. Donc, l’effet antibactérien
de la combinaison de l’acide lactique et de chitosane est très significatif sur les bactéries en le
comparant à l’effet de chitosane et l’acide lactique utilisé séparément (Figure 20)
61
Résultats & discussion
Figure 20 : Effet combiné de l’acide lactique et de chitosane sur les souches bactériennes
L’effet antifongique de la combinaison sur C. albicans est plus important que l’effet
antimicrobien de l’acide lactique et du chitosane utilisés seul, ce qui signifient que les fungi
sont plus sensibles pour le mélange que l’acide lactique et chitosane appliqué seul.
62
Résultats & discussion
Le chitosane et l’acide lactique peuvent former des liaisons avec les protéines et les
électrolytes présents dans le cytoplasme et avec l’ADN des cellules microbiennes et donc
provoquer l’inhibition de la synthèse d’ARNm.
A pH plus élevé (˃ 6,5), le chitosane perd ses charges positives, le doublet électronique
de l’azote libre (YEN et al., 2009). Ces doublets libres et la présence de nombreux atomes
d’oxygène dans le chitosane lui permettent de se comporter comme un excellent complexant,
en particulier des métaux lourds. Par exemple, il est utilisé pour la purification des eaux, utilisé
aussi pour la récupération de métaux dans les effluents industriels.
63
Résultats & discussion
Les CMIs ont été déterminées uniquement pour le chitosane et l’acide lactique
séparément, puisque c’est à l’état individuel que chacun d’eux a montré un effet
antimicrobien important qu’a l’état combiné.
Les résultats de la détermination des CMI montrent une variabilité dans la sensibilité
des souches au chitosane et à l’acide lactique. Les valeurs des CMI varient d’un
microorganisme à un autre (Tableau XII).
Plus les CMI sont faibles plus l’activité antibactérienne des agents testés est meilleure.
La meilleure CMI est obtenue par l’acide lactique testé sur les souches E. coli, P.aeruginosa
et C. albicans (CMI = 50 μl).
Les concentrations minimales bactéricides ont été effectuer a partir les résultats des
CMI de l’acide lactique et le chitosane sur les souches microbiennes, la CMB est appliqué en
gratant les spots des boites qui présente une inhibition total du microorganisme (CMI) puis
étaler dans d’autres boites de pétri pour chaque germe contenant le milieu MH pour les
bacteries et mileiu sabouraud pour la levure.
Les résulats montrant la croissance des bactéries traitées avec l’acide lactique et le
chitosane sont présentés dans les Figure 22 et 23.
64
Résultats & discussion
Figure 22 : le test de la CMB pour les bactéries et la levure traité avec l’acide lactique
Figure23 : Le test de la CMB pour les bactéries et la levure traité avec le chitosane
Les résultats ainsi obtenus montrent que les deux agents ont un effet bacteriostatique
et un effet fongicide.
65
Conclusion
Conclusion générale
La présente étude avait pour objectif d’évaluer l’activité antimicrobienne de l’acide
lactique et du chitosane utilisé individuellement ou en combinaison en vue de leur utilisation
éventuelle dans le domaine alimentaire.
Les résultats obtenus nous amènent à conclure que l’acide lactique et le chitosane sont
relativement plus efficaces sur les bactéries : E. coli, B. subtilis, S. aureus, P. aeruginosa et
C. albicans que sur la moisissure A. niger.
Toutefois, l’effet antimicrobien de l’acide lactique, il s’est avéré plus important à des
quantités faibles pour chaque bactérie et pour C. albicans, par contre l’effet antimicrobien du
chitosane est observé à des quantités relativement élevées. L’effet inhibiteur engendré sur A.
niger n’est cependant pas négligeable.
Il serait intéressant de continuer cette étude en utilisant une matrice alimentaire pour
évaluer l’efficacité de ces agents antimicrobiens et déterminer leurs interactions avec les
composants alimentaires. Aussi serait- il intéressant de déterminer l’impact de ces agents sur
la flore intestinale afin de prévenir sa perturbation chez le consommateur. Il serait également
judicieux de déterminer l’impact des ces substances sur les propriétés sensorielles des
aliments traités.
66
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