L'etude Géologique Pour Les Barrages
L'etude Géologique Pour Les Barrages
L'etude Géologique Pour Les Barrages
B U
UNN II T
TEED DEE SS
R
REET
TEEN
NUUE
E SS C
COOL
LLL II N
NAA II R
REE SS
INGENIEROS CONSULTORES
Géologie de l’ingénieur
Echemendía, Adán¹
García, Carlos²
Péréz, Tomás³
____________________
¹Msc, Ingénieur Géologue
²Ingénieur Géologue
³Ingénieur Géologue
Pour la cordialité de leur accueil et pour la libéralité
avec laquelle ils nous ont laissé pénétrer les domaines
les plus variés de leurs travaux, nous remercions les
ingénieurs algériens, et en particulier ceux de L'Unité
"Retenues Collinaires" de l Agence Nationale des
Barrages.
Dans le cadre de l'enveloppe globale de 500 000 000,00 DA inscrite à l'intitulé de l'Agence
Nationale des Barrages afin de concrétiser une étude générale pour un programme pluriannuel
de réalisation des retenues collinaires et dans le cadre du protocole d'accord algéro-cubain
2002 qui a été reconduit en 2003 pour 06 experts, nous avons travaillé sur l'élaboration d'un
manuel de méthodologie d'étude liée à la Géologie de l'Ingénieur dans le but d'appuyer la
conception et la réalisation de retenues collinaires et petits barrages.
On offre une procédure méthodologique adaptée au territoire algérien pour l’élaboration des
études géologiques de l’ingénieur (géologiques et géotechniques) qui seront la base au
dimensionnement, à la construction et l’exploitation de retenues collinaires et petits barrages.
Elle est tirée de l’expérience acquise dans le domaine depuis les années quatre vingt et qui est
devenue maintenant réalité, pas seulement comme études ou projets mais comme ouvrages en
construction ou en exploitation dispersés sur toute la partie Nord de l’Algérie. Ces ouvrages
ont été révisés par les auteurs de ce document entre les années 2002 et 2003. La procédure
méthodologique s’appuie sur le travail des hydrauliciens cubains basé sur une expérience de
plus de 30 années.
En tenant compte de la façon dans laquelle se déroulent les études, cette procédure a été conçu
en quatre parties, à savoir: Généralités, Phase des Études Préliminaires ou de Faisabilité,
Phase d’Avant-projet détaillé et Matériaux de Construction. Chaque partie contient un
ensemble de recommandations pour l'éclairciment, en se contentent de résumer, le rôle de la
Géologie dans la construction des petits barrages et de retenues collinaires dans leurs durées
de vie.
SOMMAIRE
Partie I: Généralités 7
1.1 Préambule 7
1.2 Constatations sur l'expérience algérienne dans le domaine 9
1.3 Termes et définitions 11
2.1 Introduction 15
2.2 Documentation précédente 16
2.2.1 Tâche technique 16
2.2.2 Documentation d'archive 16
2.3 Programme d’investigation 16
2.3.1 Travail de bureau. 17
2.3.2 Visites sur chantier. 17
2.3.3 Rapport de synthèse. 18
2.4 Travaux de reconnaissance 18
2.4.1 Levé 18
2.4.2 Topographie. 20
2.4.3 Géophysique. 20
2.4.4 Prospection. 21
2.4.5 Échantillonnage. 21
2.4.6 Laboratoire. 22
2.5 Matériaux de construction 23
2.6 Travail de bureau 23
2.7 Rapport de synthèse 23
2.7.1 Partie textuelle. 23
2.7.2 Partie annexe. 25
3.1 Introduction 26
3.2 Documentation précédente 26
3.2.1 Tâche technique. 26
3.2.2 Documentation d'archive. 27
3.2.3 Autres aspects. 27
3.3 Programme d’investigation 28
3.4 Travaux de reconnaissance 28
3.4.1 Topographie. 28
TABLE DES MATIÈRES
3.4.2 Levé. 28
3.4.3 Géophysique. 29
3.4.4 Prospection. 29
3.4.4.1 Digue. 29
3.4.4.2 Cuvette et appuis. 30
3.4.4.3 Ouvrages annexes. 30
3.4.5 Échantillonnage. 31
3.4.6 Essais "in situ". 31
3.4.7 Hydrogéologie. 32
3.4.8 Laboratoire. 33
3.5 Matériaux de construction 35
3.6 Travail de bureau 35
3.7 Rapport de synthèse 35
3.7.1 Partie textuelle 36
3.7.2 Partie annexe 37
4.1 Introduction 38
4.3.3.3 Prospection. 45
4.3.3.4 Échantillonnage. 46
4.3.3.5 Laboratoire. 47
4.3.4 Travail de bureau 50
4.3.5 Rapport de synthèse 51
4.3.5.1 Partie textuelle. 51
4.3.5.2 Partie annexe. 51
Bibliographie 53
ANNEXES
PARTIE I : GÉNÉRALITÉS
1.1 Préambule.
L'art du géologue dans la construction des petits barrages et des retenues collinaires, car il n'y
a pas que science, est bien différent de celui de l'ingénieur. Celui-ci, si on simplifie son rôle,
fait tout d'abord uvre de calculateur. A côté de la question du coût, qui devra être toujours
présente devant ses yeux, qui est parfois trop présente car elle peut l'inciter à des économies
dangereuses, mais qui inversement l'amènera peut-être à des propositions hardies et nouvelles,
il applique des raisonnements d'ordre mathématique. Il calcule les efforts, les sujétions,
compressions et tension, auxquelles sera soumise le béton, la maçonnerie, les parties
métalliques, etc. de son ouvrage. Il détermine d'avance une forme de l'ouvrage, en connaissant
la résistance de matériaux. L'ingénieur applique des connaissances scientifiques dans
lesquelles le génie joue un rôle, mais où toutefois le sentiment n'apparaît ou ne doit pas
apparaître.
Où est la limite entre le travail de l'ingénieur et celui du géologue, où sont les frontières
communes? C'est en définition très simple. Tout ce qui est à l'intérieur des surfaces d'appui
appartiendrait à l'ingénieur; tout ce qui est au-delà des surfaces d'appui serait du domaine du
géologue. Il y a donc une frontière commune, c'est la surface de fondation, la surface sur
laquelle va s'élever la digue.
Or, l'histoire de la vie de barrages montre que ceux qui se sont écroulés ne sont pas, en
majorité, tombés par faute de calcul, par faute de matériel choisi, mais par insuffisance de
fondation sur de mauvais sols pour avoir méconnu la constitution géologique et
hydrogéologique du sol et de la roche de fondation. En plus, des réservoirs n'ont pu retenir
l'eau que l'on espérait y accumuler. Faute géologique encore. En fin, il y a un grand nombre
d'ouvrages où le géologue doit dire son mot.
Les parties les plus importantes des études géologiques de l’ingénieur lesquelles ont pour but
la conception et la réalisation d'une retenue collinaire ou petit barrage jusqu'à sa mise en eau,
sont données par les exigences pour effectuer les travaux conformément aux prescriptions
techniques définies; par l’organisation comme facteur clé en matière de réalisation des études;
par le suivi des phases; par l'accomplissement du programme d’investigation et surtout par le
soin de l’ingénieur chargé des études.
La nécessité d'unifier les méthodologies adoptées pour les enquêtes, les investigations, les
études, les projets et l’exécution de plusieurs retenues collinaires et petits barrages dispersés à
travers tout le territoire algérien ainsi que les principaux critères pris en compte pendant
l'expertise de plus de cent (100) études et projets de ces ouvrages et le suivi d’exécution des
six (06) dernières, effectuées par TH Conseil (Havane, Cuba), a motivé l'Agence Nationale
des Barrages (ANB) à solliciter l'exécution de cette "Procédure Méthodologique", qui a été
élaborée par des spécialistes cubains. Elle est adressée aux professionnels et techniciens qui
ont acquis des connaissances dans des matières spécifiques de base comme: la Géologie,
l’Hydrogéologie, la Mécanique des Sols, etc. et surtout la Géologie de l’Ingénieur.
Nous devons dire que le présent document respecte les critères de base cités dans le "Guide
Maghrébin pour l'Exécution des études et des Travaux de Retenues Collinaires" inscrit dans le
cadre du projet RAB 80/11: Ressources en Eau dans les Pays de l'Afrique du Nord. Cet
excellent travail nécessitait déjà un renouvellement grâce aux expériences acquises au cours
des travaux, projets et exécution de plusieurs ouvrages depuis plus de vingt années. Nous
remarquons aussi que cette procédure consiste à faire le point sur les possibilités d’une
meilleure connaissance et utilisation des outils des études géologiques de l’ingénieur en
matière de conception et de réalisation de retenues collinaires et au travail "Termes de
référence pour l’étude générale de réalisation de retenues collinaires", document rédigé au
mois d'octobre 2002 par M. Rachid Lalimi, Directeur de l'Unité “ Retenues Collinaires” de
l'Agence Nationale des Barrages.
Une vaste bibliographie a été consultée pour préciser chacun des aspects indiqués dans la
procédure. Chaque partie, chapitre, épigraphe, tableau, etc. constitue non un ordre, mais un
pilier d'appui pour l'ingénieur chargé de l'étude. La méthodologie pourrait paraître étendue et
compliquée, mais l'ouverture du diapason nous a paru nécessaire en fonction d'une vision
totalement globale qui peut être utile non seulement aux chercheurs expérimentés mais aussi à
ceux qui pour la première fois font face à un emplacement vierge.
La procédure a pour but d’émettre des recommandations issues de l’expérience des auteurs et
des usages habituellement constatés à Cuba et en Algérie. Compte tenu de la spécificité des
problèmes, on ne donnera pas ici des programmes mais le minimum usuellement admis. En
effet, l’importance primordiale de la connaissance du contexte géologique de l’ingénieur dont
lequel va être intégré l’ouvrage étudié et qui fait de chacun d’eux un objet unique, ne permet
pas de définir à priori l’importance et la nature des reconnaissances nécessaires.
Seul un professionnel expérimenté est apte d’adopter le déroulement des études au contexte
géologique qu’elles mettent petit à petit en évidence et aux problèmes identifiés ou supposés,
selon un processus interactif qui s’est traduit classiquement par un programme de
reconnaissance constitué de plusieurs phases. L’orientation et le contenu de chaque phase
étant définie à l’issue de la précédente.
Géologie de l'ingénieur Page 9 sur 60
La procédure contient quatre parties, trois d'entre elle du type méthodologique (Phase des
Études Préliminaires ou de Faisabilité, Phase d’Avant-projet détaillé ou d’Exécution et
Matériaux de Construction) et une autre qu'on a appelé Généralités.
Nous devons aussi souligner que, la présente procédure méthodologique peut être appliquée
dans tout ouvrage qui remplit les conditions établies dans les Normes du Ministère des
Ressources Hydrauliques de l'Algérie de 1986, pour les retenues collinaires et petits barrages,
et offre les possibilités pour une meilleure connaissance et une utilisation des outils dans le
domaine de l’étude géologique de l’ingénieur en matière de conception et de réalisation.
Les constatations qui sont indiquées représentent une synthèse des différentes difficultés
trouvées, toutefois à notre humble avis, pendant le processus de révision.
En général:
En particulier:
1. Géologie.
2. Géomorphologie.
3. Hydrogéologie
4. Géologie de l’ingénieur.
• Les travaux géophysiques ne sont pas effectués même s'ils servent comme appui aux
études géologiques de l’ingénieur afin de diminuer leurs coûts.
• Généralement, les essais de pénétration dynamique et statique ne sont pas utilisés.
• Il existe une méconnaissance dans l'application de la spécialité, donc on sépare l'étude
géologique de l’étude géotechnique. Ceci se reflète par une corrélation inadéquate
entre les résultats du terrain et ceux du laboratoire ainsi que dans la représentation des
caractéristiques du type lithologique ou géologique de l’ingénieur dans les coupes des
sondages, des puits, etc. et des profils; il manque aussi la représentation des niveaux
des eaux souterraines.
• Il manque un remaniement adéquat des différents Systèmes de Classification des sols.
• Pour l’ensemble des sols et des roches, il n'existe pas de critères de division par des
Unités Taxonomiques.
• On méconnaît l'élaboration statistique des résultats de laboratoire en fonction d'une
détermination adéquate des caractéristiques physico-mécaniques qui entraînent la
fixation des valeurs normatives et des calculs des types lithologiques ou géologiques
de l'ingénieur.
• La plus part des rapports ne contiennent ni les données de base brutes, ni les résultats
individuels des essais de laboratoire.
Géologie de l’ingénieur: Science qui étudie les relations entre le sol, le sous-sol et l'ouvrage
soit entrain d'être conçu, réalisé ou exploité. La géologie de l’ingénieur traite d'une manière
globale les caractéristiques géologiques, géomorphologiques, hydrogéologiques,
géodynamiques, géotechniques, environnementales et autres qui agissent directement ou
indirectement sur l'ouvrage.
Site: Lieu, place occupée par l'ouvrage ou par les ouvrages annexes et qui lui sont réservés.
Région: Etendue territoriale dans laquelle on peut situer un ou plusieurs ouvrages rattachés
immédiatement à leur environnement.
Digue: Construction massive et étendue destinée à retenir les eaux d'une rivière.
Barrage: Ouvrage hydraulique dont sa digue s'élève à plus de 15 m réalisée à partir des
matériaux locaux, en béton ou en maçonnerie et dont le volume d'eau retenu est supérieur à
(01) hm³.
Petit barrage: Idem au barrage mais dont sa digue s'élève entre 12 m et 15 m et dont le volume
d'eau retenu peut être supérieur à (01) hm³.
Retenue collinaire: Idem au petit barrage mais dont sa digue s'élève jusqu'à 12 m et dont le
volume d'eau retenue peut être supérieur à (01) hm³.
Vidange de fond : Ouvrage annexe construit au fond de la digue pouvant vider le réservoir en
cas de danger ou lors du contrôle, l’entretien ou de la réparation du barrage et de ses ouvrages
annexes.
Phases: Chacune des parties dans lesquelles se divise le processus d’investigation géologique
de l’ingénieur pour s'approcher de la connaissance des caractéristiques naturelles de la région.
Géologie de l'ingénieur Page 12 sur 60
Programme d’investigation: Document émis par le chef de l’étude où l’on détaille les travaux
à effectuer et leurs volumes, l’organisation, les méthodologies à utiliser, le chronogramme
d'exécution, le budget et les prémisses géologiques de l’ingénieur considérées pour
l'exécution de l’étude géologique de l’ingénieur sollicitée par le client dans la Tâche
Technique.
Formation géologique: Ensemble des sols ou des roches qui présente des caractéristiques
géologiques communes, du même âge, formées dans des mêmes limites d'événements
tectoniques et structurales et qu’il soit possible de différencier lors du levé géologique.
Complexe facial génétique: Ensemble des types lithologo-génétiques formés sous des
conditions paléogéographiques et géotectoniques spécifiques; ces derniers ne doivent pas être
nécessairement uniformes en leur caractère lithologique ni en leur état physique. Il est
difficile de définir des propriétés physiques et mécaniques de tout le taxon et celles-ci peuvent
s'offrir seulement pour les types lithologiques. Pour tout le taxon, on peut indiquer le
comportement global. Il est bien employé dans des études géologiques de l’ingénieur à des
échelles moyennes (pour des études régionales, pour des schémas, etc.) et dans quelques cas,
à des petites échelles. On l’appelle aussi complexe lithologique.
Type lithologique: C’est le taxon qui présente une grande homogénéité dans sa composition,
sa texture et sa structure, mais non dans son état physique. Il est constitué de plusieurs types
ou éléments géologiques de l’ingénieur et on peut seulement offrir de valeurs globales
Géologie de l'ingénieur Page 13 sur 60
(normatives) des propriétés physico mécaniques. Il est utilisé dans les études géologiques de
l’ingénieur à l'échelle la plus détaillée; parfois même à l'échelle moyenne.
Type ou élément géologique de l’ingénieur: C’est le taxon le plus homogène du point de vue
lithologique et physico mécanique, c'est-à-dire, il est uniforme dans son caractère lithologique
et ainsi que dans son état physique. Il se caractérise par des valeurs de propriétés physico
mécaniques déterminées statistiquement à partir de chaque valeur individuelle. Il est employé
dans les études géologiques de l’ingénieur à l'échelle détaillée.
Zone d’emprunt: Gisement de sols cohérents (cohésifs) ou non cohérents (non cohésifs) qui
sont définis comme matériaux de construction à partir de l'étude géologique de l’ingénieur
(selon la phase) dont l'emploi d'explosifs pour son excavation n'est pas nécessaire.
Carrière: Roches qui sont délimitées comme matériaux de construction à partir de l’étude
géologique de l’ingénieur (selon la phase) dont l'emploi d'explosifs pour son excavation est
nécessaire.
Catégorie A d’investigation: Elle est appliquée pour l'étude des matériaux de construction
dans la phase d'Avant-projet détaillé, en garantissant ses réserves à partir d'un facteur de
réduction équivalente à 1.2. Généralement elle s'utilise dans l’étude de zones hétérogènes.
Catégorie B d’investigation: Elle est appliquée pour l'étude de matériaux de construction dans
la phase d'Avant-projet détaillé, en garantissant ses réserves à partir d'un facteur de réduction
équivalent à 1.3. Généralement elle s'utilise dans l’étude de zones homogènes.
Catégorie C d’investigation: Elle est appliquée pour l'étude de tout type de matériaux de
construction dans la phase de Faisabilité, en garantissant ses réserves à partir d'un facteur de
réduction équivalente à 1.5.
Géologie de l'ingénieur Page 14 sur 60
Planche d'essai: Procédure appliquée aux matériaux des zones d’emprunt afin de déterminer le
régime optimal du travail avec les engins de compactage pour l’exécution de la digue sous des
conditions de l'ouvrage et qui sert à concrétiser la variante la plus adéquate du point de vue
économique.
Sol dispersif: C’est un sol avec une forte teneur en sodium qui provoque, à l'intérieur de sa
structure, des contraintes de répulsion sur celles d'attraction, en portant un ajustement de
celle-ci de manière parallèle qu'on appelle aussi structure orientée ou dispersée.
Extrait de saturation de l'eau des vides ou interstitielle: Solution aqueuse obtenue à l'aide
d'une pompe à vide, à partir de 250 g de sol mélangé avec de l’eau distillée jusqu'à obtention
d’une consistance proche à la limite liquide de l'essai de plasticité d'Atterberg. Suite à cela, on
effectue une analyse chimique sur la solution afin de déterminer la quantité de chacun des
quatre cations principaux.
Pinhole: Essai proposé par Sherard en 1975, qui consiste à faire passer de l'eau distillée à
différentes charges hydrauliques à travers un trou de 1 mm de diamètre qui a été fait au centre
de l'échantillon de sol sous le stade naturel ou compacté. Si le sol est dispersif, l'eau qui coule
est visiblement trouble avec un nuage colloïdal; en parallèle, le trou est rapidement érodé.
Coefficient de variation: Il montre le degré de dispersion dans l'ensemble des valeurs par
rapport à la valeur moyenne.
Valeur moyenne ou normative: C'est la moyenne de l'indice calculé sur la base de toutes les
valeurs individuelles; il est déterminé selon des règles de la statistique mathématique
(stochastique) et doit remplir certaines conditions du point de vue géologique de l’ingénieur.
Valeur de calcul: C’est la valeur moyenne ou normative corrigée en créant une réserve qui
couvre l'erreur possible. Pour son obtention on peut appliquer différentes procédures qui
incluent des Valeurs moyennes minimales et maximales, le Coefficient de sécurité et
l'Intervalle de confiance ou Valeurs garanties, les plus utilisées actuellement.
Valeur moyenne minimale: C'est une estimation ponctuelle qui est déterminée à travers la
somme de la valeur moyenne ou normative et la valeur minimale de l'ensemble de données et
son résultat divisé en deux.
Valeur moyenne maximale: C'est une estimation ponctuelle qui est déterminée à travers la
somme de la valeur moyenne ou normative et la valeur maximale de l'ensemble de données et
son résultat divisé en deux.
Coefficient de sécurité: C'est une estimation ponctuelle qui est prise par rapport à la sécurité
telle qu’on veut donner à la valeur moyenne ou normative. Egalement elle est en rapport avec
le coefficient de variation, le nombre de déterminations et la valeur de la probabilité
confiante.
Intervalle de confiance: Il est aussi connu comme "Valeur garantie". Contrairement à d'autres
procédures, c'est une estimation par des intervalles ou des limites de confiance (inférieure et
supérieure) de la valeur moyenne ou normative d'une distribution normale.
Géologie de l'ingénieur Page 15 sur 60
2. 1 Introduction.
C’est la phase la plus importante, même si on n'exécute pas les plus grands volumes de
travaux, qui doivent figurer dans l'Avant-projet détaillé. Cependant, la frontière entre une
phase et la suivante ne doit pas être établie de façon schématique. Dans des cas, il est
indispensable d'atteindre un plus grand nombre de détail dans un ou plusieurs variantes
intéressantes, même si le coût de l'étude augmente.
L'étude comprendra:
• La cuvette et les appuis: Définition de la coupe facial génétique avec la description des
types lithologiques. Évaluation de l’étanchéité ou l'imperméabilité ainsi que le
dimensionnement et la caractérisation des mouvements des pentes.
• Objectif de l'ouvrage.
• Coordonnées du site ou des sites choisis pour la digue avec la délimitation des
ouvrages annexes.
• Niveau ou côte de la crête et hauteur maximale de la digue (hauteur hors sol).
• Volume et surface ou superficie de la retenue.
• Volume prévu des matériaux de construction, en tenant compte des différentes
variantes du projet.
• Autres aspects jugés utiles à ajouter.
On doit considérer que la conception de l'ouvrage est préliminaire donc on doit appliquer des
facteurs qui établissent un niveau de sécurité adéquat par rapport à la phase d'étude.
Annexes:
On doit collecter et analyser toutes les informations concernant la région à étudier. La carte
géologique régionale, la base cartographique à différentes échelles, des photos aériennes, des
images satellites, des cartes thématiques à différentes échelles (géomorphologiques,
hydrogéologiques, etc.), des données de laboratoire et d'autres donnés d'archives doivent être
soigneusement consultées. On doit prendre en considération aussi les rapports des études, des
publications bibliographiques, etc. dans le but de déterminer le niveau de connaissance, ce qui
implique une rationalisation des travaux à réaliser.
2. 3 Programme d’investigation.
Les travaux de reconnaissance doivent être pris en compte dans le processus de réalisation du
programme.
Une fois que le recueil de l'information est terminé et disponible, on doit réaliser l’analyse, le
traitement et l'interprétation des données collectées afin d’arriver au maximum de
connaissance sur la région.
Dans ce cas, on peut évaluer les principaux éléments qui constituent les objectifs de cette
étape en programmant seulement les travaux du levé géologique.
Il doit être explicite et simple. Il contiendra les résultats obtenus et la programmation des
travaux à exécuter. Pour une meilleure compréhension, on pourra établir la table de matière
dans une partie textuelle et une partie annexe.
Partie textuelle:
Introduction: Elle doit se référer aux travaux effectués, aux méthodes, aux volumes et au
temps employé pour son exécution. En général, on pourra expliquer les aspects qu’on
considère nécessaires.
Partie annexe: Elle doit être établie par rapport à la partie textuelle. La documentation
graphique pourra contenir:
2.4.1 Levé.
Le levé géologique pendant la phase préliminaire ou de faisabilité donnera une continuité aux
visites sur chantier. Les différentes variantes de digues seront analysées de manière
indépendante s’il existe entre elles deux kilomètres de distance ou bien plus.
Le levé s'étendra sur toute la surface touchée par l'ouvrage et les alentours jusqu'à la ligne de
partage des eaux. Il peut être prolongé vers les bassins versants ou les vallées voisinées. Il
s'agit de décrire l’emplacement de l'ouvrage du point de vue géologique de l’ingénieur et
hydrogéologique, en relation avec l'environnement. Les problèmes d’instabilité et ceux de
possibles filtrations seront évalués en détail.
Ensuite, dans le Tableau 2.1 nous offrons une relation entre la complexité géologique de
l’ingénieur, l'échelle et la surface du levé.
Tableau 2.1 Échelle des levés par rapport à la surface et à la catégorie de complexité
géologique de l’ingénieur.
Il faut ajouter que le levé devra être effectué par itinéraires, lesquels seront progressivement
adaptés aux résultats obtenus. La distance entre eux doit correspondre à l’aire de la surface, à
l’échelle utilisée et à la complexité géologique de l’ingénieur de la zone (tableau 2.1). On
documentera tous ces points d'intérêt qui permettent une évaluation approximative dans le but
d'obtenir le volume maximal des données sur la nature géologique de l’emplacement de
l'ouvrage, en tenant compte des affleurements, des excavations, des sources d’eau, des
épaisseurs d'alluvions visibles, de la topographie karstique, des talus entaillés par les eaux, des
ruissellements, etc.
Il est indispensable d’insister plus particulièrement sur la localisation des zones instables et
des zones de fuites potentielles, comme par exemple, présence des sols grenus avec une haute
perméabilité ou des sols très déformables (éoliques, tourbeux ou excessivement plastiques);
des roches très fissurées; des roches calcaires karstiques; des zones avec présence des
glissements anciens ou récents, etc.
A la fin du levé, la recherche doit continuer ou pourra être modifiée si on dispose d’une plus
grande connaissance de la zone, bien que les modifications ne doivent pas être significatives.
2.4.2 Topographie.
2.4.3 Géophysique.
Les travaux géophysiques peuvent être effectués comme base à l’étude géologique de
l’ingénieur dans la cuvette, les appuis et dans le(s) site(s) de la digue et des ouvrages annexes.
Ils auront lieu avant ou pendant la réalisation des travaux de prospection dans le but d'orienter
les pas à suivre.
Son application fournit une plus grande rapidité et un moindre coût à l'étude. Dans leur
exécution, on peut la combiner avec d'autres travaux géologiques de l'ingénieur. À partir de
ses résultats, on peut obtenir une situation optimale des travaux pour une meilleure
interprétation et corrélation.
Les procédés de la géophysique de surface tels que les sondages électriques verticaux (profil
électrique) sont les plus employés, bien que la gravimétrie est utilisée dans certains cas.
Cependant, en fonction des conditions spécifiques de la zone et des objectifs qui sont
poursuivis, on peut employer d'autres méthodes telles que la séismique de réfraction, le
domaine électrique naturel, etc. La distance entre les profils et les points d'observation dépend
de la catégorie de complexité géologique de l’ingénieur et de l'échelle. Il doit être souligné
que les procédés géophysiques s'adapteront aux caractéristiques des sols et des roches en
Géologie de l'ingénieur Page 21 sur 60
cherchant le contraste requis; ils donnent simplement des instruments aux géologues, autres
que sa boussole et son marteau.
2.4.4 Prospection.
Les travaux de prospection complètent l'information obtenue jusqu'à présent. Ils doivent être
appliqués de manière rationnelle, en tenant compte de la catégorie de complexité géologique
de l’ingénieur et ils aident à caractériser et à dimensionner les zones identifiées comme
défavorables, en les détaillant jusqu'à obtenir des conclusions concrètes sur la faisabilité de
l'ouvrage. Dans certains cas, l'étude peut être définitive. Dans le(s) site(s) de la (les) digue(s),
les travaux de prospection sont employés pour définir de manière préliminaire mais assez
précise, les caractéristiques géologiques de l’ingénieur et hydrogéologiques.
Le pénétromètre offre une information rapide et sûre en ce qui concerne la description du bon
sol et sa portance, tandis que les essais s’adressent fondamentalement à la détermination de
différents paramètres de sa perméabilité. Habituellement, les essais d'injection à pression, de
pompages et ceux de filtration dans la zone non saturée sont connus et bien utilisés à partir de
nombreux procédés.
On doit aussi effectuer des observations systématiques des niveaux des eaux souterraines.
Pour cela, on doit choisir des points de mesure convenables. Ces observations doivent avoir
lieu, surtout, en période sèche.
2.4.5 Échantillonnage.
• soit sans précaution. On a alors des échantillons "remaniés" qui servent aux essais
d'identification;
• soit avec précaution, en utilisant un carottier à prise d'échantillons. L'échantillon de sol
ainsi obtenu est immédiatement recouvert d'une couche de paraffine pour éviter toute
perte de teneur en eau, mis dans un conteneur et envoyé au laboratoire qui doit
Géologie de l'ingénieur Page 22 sur 60
effectuer les essais. L'échantillons est alors dit "intact". Les prélèvements
d'échantillons intacts constituent des opérations délicates.
• soit avec une tarière; dans ce cas on obtient toujours des échantillons remaniés.
• soit en utilisant une sondeuse munie d'un carottier (Shelby, Deninson, etc.); dans ce
cas, il peut y avoir soit un carottage continu (prélèvement d'échantillons de manière
continue), soit un prélèvement d'échantillons à deux endroits déterminés.
La plus grande partie de l'échantillonnage aura lieu dans la phase suivante, mais si on effectue
ici des travaux de prospection, on profite de l'occasion pour la prise des échantillons
(remaniés et/ou intacts) en cherchant une distribution rationnelle qui garantit l'obtention des
données représentatives pour la conception de l'ouvrage.
Les échantillons doivent être suffisamment volumineux. Leur poids doit être assez suffisant
pour la réalisation des essais prévus et la garantie des répétitions. Pour une simple
identification, 3 kg et au moins 20 kg si on inclut des essais de compactage. Si les eaux
superficielles et souterraines sont présentes, ils seront aussi échantillonnés dans de quantités
adéquates.
2.4.6 Laboratoire.
Sur les échantillons, on doit exécuter des essais physiques et chimiques, parmi lesquels on
distingue:
ü Granulométrie et sedimentometrie.
ü Limites d'Atterberg.
ü Poids volumique humide (total).
ü Teneur en eau.
ü Poids volumique des grains solides (spécifique).
ü Chimie des sols et des eaux, y compris ceux qui définissent le comportement agressif.
Les dossiers de laboratoire feront mention de la norme employée pour chaque essai et qui
établissent la forme de livraison des résultats. On ne doit pas employer les différents systèmes
de normalisation; il s'agira d'atteindre la plus grande uniformité dans la réalisation de ces
travaux.
Géologie de l'ingénieur Page 23 sur 60
Il est composé de deux parties, une partie textuelle et une partie annexe.
On détaillera postérieurement, pour chaque ouvrage annexe, les éléments fondamentaux qui
définissent leurs caractéristiques comme fondation.
On distingue donc sur l'information qui sert d'appui à la partie textuelle. On a l'habitude de
présenter les annexes suivantes:
On peut ajouter d’autres annexes. La documentation annexe qui correspond aux matériaux
de construction s'exprime dans la partie IV et doit s'adapter au schéma du contenu de la
phase.
Géologie de l'ingénieur Page 26 sur 60
3.1 Introduction.
Les visites effectuées sur terrain ainsi que les travaux de prospection lors de la phase de
Faisabilité, ont permis d’avoir une idée sur la nature du bassin versant, l’étanchéité du site et
de la cuvette, la valeur des appuis et des sols de fondation, la stabilité probable des versants et
la possibilité de trouver les matériaux d’emprunt pour la retenue ou le petit barrage choisi.
Elles auront permis de définir aussi, la consistance et la nature du programme des études à
réaliser concernant la zone d’implantation de la retenue ou petit barrage dans la phase
d'Avant-projet détaillé donc l’étude géologique de l’ingénieur doit permettre de vérifier les
conclusions tirées lors de la phase précédente et de déterminer les caractéristiques et les
dimensions de l’ouvrage par rapport :
Sur la base de la documentation collectée on peut proposer des études complémentaires plus
détaillées lesquelles on peut exécuter par la suite ou pendant la réalisation de l'ouvrage.
Avant d'entamer les études géologiques de l’ingénieur, il est nécessaire de disposer des
données et documents indispensables à leur réalisation. Il s'agit de:
La tâche technique a pour but l'estimation des caractéristiques de l'ouvrage et des ouvrages
annexes, à savoir la digue, l’évacuateur de crues, la prise d’eau et la vidange de fond. Pour
développer l’étude à ce stade, la tâche doit contenir:
a. Nom du projet.
b. Site d’aménagement collinaire.
c. Coordonnées géographiques du site de la digue.
d. Niveau (ou côte) de la crête et longueur de la digue.
e. Hauteur hors sol (en m.).
f. Surface (ou superficie) de la retenue ou petit barrage (ha).
g. Niveau (ou côte) des plus hautes eaux.
h. Niveau (ou côte) normal de la retenue ou petit barrage.
i. Volume (ou capacité) total de la retenue ou petit barrage.
j. Type de la digue (en terre zonée, en terre homogène, en terre à écran d’étanchéité, en
enrochement) et le volume des matériaux nécessaires à sa réalisation.
k. Caractéristiques hydrauliques et structurelles de l’évacuateur de crue, de la prise d’eau
et de la vidange de fond; des conditions des zones d’implantation et ses alentours
ainsi que leur côte d’ancrage.
Géologie de l'ingénieur Page 27 sur 60
Annexes:
Les éléments de localisation doivent être mis en place avec des bornes topographiques de
base. L’implantation de l'ouvrage devra être matérialisée pour les éléments suivants:
Le Tableau 3.1 donne un critère sur les échelles et les équidistances à employer.
Dimensions maximales de
Échelle Équidistances (m)
l’ouvrage (m).
200 1: 200 0.5
500 1: 500 1.0
1 500 1: 1 000 1.0
> 1 500 1: 2 000 1.0
Il doit être prévu le probable utilisation des matériaux d'excavation. Dans ce cas, il est
nécessaire en principe, l'élaboration d’une étude dans le but d’une évaluation quantitative et
qualitative (partie IV: Matériaux de Construction).
Géologie de l'ingénieur Page 28 sur 60
Le programme d’investigation doit être défini en tenant compte des aspects semblables à ceux
de la phase précédente. Il est donc nécessaire de s'assurer que les travaux s’exécutent dans de
bonnes conditions et conformément aux prescriptions techniques définies dans le cadre des
études d'Avant-projet détaillé.
Le programme contiendra des types, des nombres et des volumes des travaux de
reconnaissance dans la zone d’implantation de l'ouvrage, ainsi que les coûts et le
chronogramme d'exécution. Il sera conduit de la façon suivante:
1. La tâche technique.
2. La visite du site avec l’entrepreneur (Entreprise) et le chef de projet.
3. Le rapport de synthèse géologique de l’ingénieur à la phase de Faisabilité.
3.4.1 Topographie.
Les travaux topographiques devront être semblables à ceux adoptés pour le dimensionnement
des ouvrages. Il est indispensable de tenir compte de la documentation présentée dans la tâche
technique (3.2.1).
Il est important qu'au moment de la réalisation des plans topographiques à l'échelle détaillée,
de prévoir la mise en place de bornes topographiques de base pour l’implantation des
ouvrages annexes. La base doit être prête pour la mise en place plus tard des sondages, puits,
tranchées, fouilles, etc. ainsi que pour l'exécution de profils d'appui aux travaux géophysiques
ou d'autres de diverses orientations, profils auxiliaires, etc. La mise en place et la réalisation
de travaux topographiques additionnels avec le rapport plano-altimétrique à la demande du
chercheur, est une condition "sine qua non"pour l'exécution du programme.
3.4.2 Levé.
Il prendra comme argument les résultats de la phase précédente dans le but de les compléter et
de les éclaircir, sans mettre en risque la faisabilité de l'ouvrage qui a été prononcée avant
d'entamer les travaux de la phase d’Avant-projet détaille. Dans le développement des travaux
on tiendra compte des aspects semblables à ceux déjà indiqués dans 2.4.1 (Partie II), à
l'échelle prévue pour le levé.
Des expériences vécues et des recherches dans la matière ont permis de concevoir des
théories de plus en plus à l’ordre du jour dans chaque pays se traduisant par l'utilisation de
diverses méthodologies dans le but de réaliser des levés selon différentes échelles
(tableau 3.2).
Géologie de l'ingénieur Page 29 sur 60
3.4.3 Géophysique.
Les études géophysiques ont pour but de résoudre des problèmes concrets découverts dans la
phase précédente mais qu'ont besoin d'un plus grand degré de détail pour leur éclaircissement.
De la même façon que pour la phase de Faisabilité, on peut utiliser des méthodes de surface,
surtout les méthodes géoélectriques dans ses variantes de sondage électrique vertical et du
profil électrique. Si les roches magmatiques ou métamorphiques existent, on peut employer la
magnétométrie.
Les méthodes de la séismique de réfraction sont utilisées pour la détermination des propriétés
physico-mécaniques des sols et des roches. Pour obtenir plus des détails dans la coupe
lithologique, on peut associer les travaux géophysiques aux travaux géologiques de
l’ingénieur.
Le suivi d'un type lithologique ou géologique de l’ingénieur le long d'un profil, la présence de
couches imperméables, l'extension des eaux souterraines en aval de la digue ou vers les
vallées voisines, le degré d'altération des roches, la présence des sols meubles, la fissuration,
le degré de saturation et la minéralisation des eaux souterraines constituent les aspects qui
sont résolus avec par ces. La distance entre les profils et les points d'observation dépendent
des conditions géologiques de l’ingénieur et de l'échelle de travail.
3.4.4 Prospection.
3.4.4.1 La digue.
Il s’agit de vérifier et de compléter l’idée formée sur la nature du site lors de la phase de
Faisabilité, à savoir: Lithologie, épaisseur des couches et leurs distribution, etc.
C’est dans la fondation de la digue, des ouvrages annexes et dans les zones d’emprunts où ces
travaux devront être plus remarquables. La densité de ces travaux dépendra de la catégorie de
complexité géologique de l’ingénieur du site; on recommande d’effectuer ces derniers entre
40 et 200 m en tenant compte toujours de ceux qui sont déjà exécutés.
On doit disposer des sondages, des puits et des tranchées des deux côtes de l’oued ainsi que
dans les points d'interception de l’axe de la digue avec les ouvrages annexes, ce qui permettra
une distribution plus rationnelle. De cette manière, on peut assurer que l'information obtenue
soit atteinte à travers des méthodes directes, bien que toujours dans chaque cas la disposition
et le nombre de forages ait comme élément principal le degré de complexité géologique de
Géologie de l'ingénieur Page 30 sur 60
l’ingénieur. Il n’existe aucune règle impérative; ce sont les premiers résultats qui indiquent la
démarche à suivre, comme on propose dans le tableau 3.3.
Tableau 3.3 Distance entre les sondages et ces profondeurs par rapport à la catégorie de
complexité géologique de l’ingénieur.
Categoríe de complexité
Distance, m Profondeur, m
géologique de l’ingénieur
Simple (III) 80 a 200 0.6 a 1.4 H
Moyenne (II) 60 a 150 0.7 a 1.6 H
Elevée (I) 40 a 100 0.8 a 2.0 H
Pour les ouvrages les plus importants (hauteur égale ou supérieure à 10 m) on étudiera la
fondation avec plus de soin ou de détails. Pour des digues de petite hauteur il n’y a pas de
sérieux problèmes sauf dans des fondations constituées par des lithologies à propriétés
défavorables du point de vue perméabilité, stabilité déformation (des glissements, des
affaissements, des terrains argileux à fort tassement, etc.).
Dans la fondation de la digue, il est important d'évaluer de manière correcte les aspects
stratigraphiques et structurels; pour cela on examine les types et les épaisseurs du toit altéré
de la roche, les types lithologiques ou géologiques de l’ingénieur et les caractéristiques des
formations à partir des sondages ou des forages réalisés. Il sera alors indispensable, au
moment de la réalisation de la digue, d'établir une comparaison entre les caractéristiques des
sols et les faciès lithologiques à l'aide de critères d'identification simples et applicables sur le
terrain.
En général, la demande des travaux de cette nature dans la cuvette et les appuis soumis à une
analyse détaillée, constitue un aspect négatif en soi-même. Comme nous l'avions exprimé
dans la phase de Faisabilité, de tels problèmes augmentent de manière alarmante les coûts de
l'étude, du projet et de la réalisation de l'ouvrage. Cependant, la demande du client formulée
par rapport à l'importance de l'ouvrage reste fondamentale.
L'étude de leurs fondations doit être liée à la fondation de la digue, aspect à tenir compte pour
l'emplacement des travaux de prospection d'une manière convenable et rationnelle. Pour
l'utilisation prévisible ou non des matériaux d'excavation de l'évacuateur des crues dans la
réalisation de la digue, on doit effectuer des sondages en suivant leur axe, éloignées de
Géologie de l'ingénieur Page 31 sur 60
25 à 50 m, jusqu'à une profondeur plus grande que celle de l'excavation. Dans le cas d'autres
ouvrages en béton ou en maçonnerie, l'exécution de sondages, des fouilles, etc. est nécessaire
aussi, surtout dans des terrains peut consolidés.
3.4.5 Échantillonnage.
En ce qui concerne le nombre d'échantillons, on doit prendre en considération ceux qui ont été
fait dans la phase précédente (Faisabilité), en garantissant la réalisation d'un nombre
minimum d'essais qui permettront la caractérisation d'un sol de fondation (3.4.8). S'il existe
une charge hydraulique, la profondeur d'échantillonnage des sols pourra être équivalente à H
x H / 3 et pour la roche, égale à H où H est égale à la hauteur de la digue.
Lorsqu'il s'agit de compléter l'information à ce stade et obtenir une meilleure connaissance des
caractéristiques du bon sol de fondation, on peut effectuer ce que l'on appelle des essais"in
situ", c'est à dire, au sein même du massif du sol. L'avantage des essais "in situ" c'est qu'ils
sont moins coûteux et qu'on peut ainsi les multiplier. Par ailleurs, ils sont parfois les seuls
possibles lorsqu'on ne peut pas prélever d'échantillons intacts. Enfin, ils donnent souvent des
résultats globaux alors que les essais de laboratoire donnent des résultats discontinus, aux
points particuliers où ont été prélevés les échantillons.
La gamme des essais "in situ" est grande. Les plus couramment utilisés sont les essais de
pénétration. Le pénétromètre est en quelque sorte un pieu en modèle réduit, c'est-à-dire, un
pieu de petit diamètre. Il existe deux types de pénétromètres qui se distinguent par le mode
d'enfoncement utilisé:
Le pénétromètre statique est constitué d'un tube extérieur à l'intérieur duquel peut coulisser
une tige et la charge sur le tube. Aussi distingue-t-on généralement deux types d'appareils, à
cône fixe et à cône mobile.
L'essai de pénétration dynamique le plus connu est le Standard Pénétration Test (SPT)
développé par Terzaghi et Peck. Cet essai, très largement utilisé aux U.S.A., est normalisé au
niveau européen.
Géologie de l'ingénieur Page 32 sur 60
Il donne essentiellement des indications qualitatives sur les caractéristiques du sol et seule une
comparaison expérimentale avec les résultats d'essais "in situ" plus élabores peut donner des
conclusions valables.
D'autres types d'essais "in situ" sont les essais de filtration (essais d’eau) lesquels seront
présentés ci-après.
3.4.7 Hydrogéologiques.
Dans le cas des sols saturés, on exige un régime d'écoulement permanent pour déterminer la
valeur du coefficient de perméabilité. Il existe plusieurs méthodes, parmi eux, celui d'injection
d'eau à pression selon différentes procédures (par exemple, Lugeon), l'essai Lefranc (au
niveau constant et variable) et aussi les essais de pompage.
Dans les sols non saturés, l'eau s'accroche entre les grains par suite des phénomènes de
capillarité. A partir de ce phénomène, sont développé aussi plusieurs essais "in situ".
1. Régime des eaux souterraines et son interaction avec les eaux superficielles.
2. Propriétés de filtration de la zone non saturée et de la zone saturée, avec des pressions
conformes à la hauteur maximale de la digue.
3. Comportement hydro chimique des eaux superficielles et souterraines; on doit analyser
sa qualité et évaluer son agressivité.
4. Pertes par filtration à la base de la digue, sous les appuis, vers les vallées voisines ainsi
que ceux de la cuvette (permanentes par évaporation, par saturation et par percolation),
en atteignant un diagnostic intégral en fonction des facteurs géologiques de l'ingénieur
et de l'envasement.
5. Zones avec des fuites qui mettent en risque la stabilité de l'ouvrage. Les volumes de
travaux et l'échelle de représentation qu'on doit maîtriser pour éclaircir le problème
seront en fonction de la complexité géologique de l'ingénieur.
6. Le flux de l'eau dans les excavations pendant la durée de la construction.
L'utilisation des méthodes assez qualitatives pour estimer les niveaux des eaux souterraines du
territoire à partir de leur mesure systématique ainsi que la quantité d'essais de perméabilité à
effectuer dépendra du concepteur.
Les résultats de la recherche hydrogéologique peuvent dépendre, dans une grande mesure, de
la station et de la pluviométrie des mois ou des années précédentes. Les conséquences sur le
projet doivent alors être définies avec précaution, en assurant particulièrement que les cas les
plus défavorables ont été bien identifiés et examinés.
Géologie de l'ingénieur Page 33 sur 60
3.4.8 Laboratoire.
Dans le Tableau 3.4, nous offrons quelques critères qui seront une référence valable pour la
sélection de la quantité minimale représentative d'essais physico-mécaniques et chimiques par
rapport aux caractéristiques du type lithologique ou géologique de l'ingénieur.
Notes:
[1] Plus de 50 % de particules fins en poids sont inférieurs à 0.074 mm (SUCS) ou à
0.08 mm (LPC).
[2] Plus de 50% de particules grenues en poids sont supérieurs à 0.074 mm (SUCS) ou à
0.08 mm (LCPC).
[3] Dans le cas de sol grenu, si le contenu des particules fines est supérieur à 15 %.
[4] Si le coefficient d'activité colloïdal Kc est supérieur à 0.5. Kc= Ip / % d'argile où Ip c'est
l'indice de plasticité et % d'argile c'est le pourcentage en poids de particules inférieurs
à 0.002 mm.
[5] On peut l'évaluer à partir des résultats de l'essai dométrique à travers la détermination
de l'indice de gonflement obtenu de la courbe de déchargement.
[6] Si le gonflement libre est supérieur à 4 %.
[7] On utilise le perméamètre. On pourrait le valoriser aussi à partir de l'essai dométrique
(Cv).
[8] Seulement pour les ouvrages dont la hauteur de la digue sois ≥ 10 m.
[9] À partir de l'estimation de la valeur max. = 0.2 H, où H c'est la hauteur maximale de la
digue en m. Dans l'essai de cisaillement à la boite (direct), on doit suivre les séquences
des forces normale (constante) et de traction (variables):
- Pour max. 2 kg / cm²; de 0.5; 1.0; 1.5 et 2.0 kg / cm².
- Pour 2.0 < max. 4.0 kg / cm²; de 0.5; 1.0; 2.0 et 4.0 kg / cm².
[10] Par rapport aux exigences techniques de l'ouvrage.
[11] Pour la pression de chambre σ3, on doit suivre les séquences données à l'essai de
cisaillement.
[12] La charge maximale doit être l'immédiate supérieure à la valeur estimée de max.
[13] Si on ne détermine pas le poids volumique humide (total) du sol, c'est à dire, avec
la teneur en eau naturel.
[14] Comme minimum, on doit déterminer la teneur en sels solubles totales, en
carbonate de calcium (CaCO3), en gypse et en matière organique. Dans le cas des
roches, on va les exécuter selon l'avis du chercheur. Il est à noter qu'on doit aussi
déterminer l'action des sulfates de sodium et manganèse.
[15] Pour l'identification des sols dispersifs on doit faire des essais de Pinhole et
déterminer la teneur en sels solubles de l'eau des pores ou des interstices dans
l'expulsion ou apport qu'on appel "de saturation".
Pour déterminer les paramètres de résistance dans les ouvrages dont la hauteur est égale ou
supérieure à 10 m, il est nécessaire de choisir le schéma d'essai adéquat aux étapes de projet
qui seront évaluées dans les calculs de la stabilité de talus.
Géologie de l'ingénieur Page 35 sur 60
2éme cas: Pour la condition "perméable"- On utilise l'essai de résistance au cisaillement à long
terme sur des éprouvettes saturé, consolidé, et drainé (CD) ou l'essai triaxial à long terme sur
des éprouvettes saturé, consolidé, et drainé avec la mesure de l'eau d'apport (CD).
Analyse de l'eau: On exécutera des essais physiques et chimiques des eaux superficielles et
souterraines; les essais chimiques permettront de déterminer l'agressivité de l'eau au béton et
aux métaux, ainsi que l'évaluation de sa qualité. Le nombre d'essai doit osciller entre 4 et 6.
Les travaux de bureau ont pour but d'évaluer et de concrétiser les résultats de la recherche
effectuée dans l'emplacement de l'ouvrage, la tabulation des résultats des essais de laboratoire
et"in situ", la réalisation des plans et profils géologiques de l'ingénieur et hydrogéologiques,
ainsi que l'élaboration statistique des propriétés géotechniques en obtenant la dénomination
des différents types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur et les valeurs des paramètres
de calcul de leurs caractéristiques (annexe 3), c'est à dire, à la lumière des résultats on réalise
le bilan global des caractéristiques géologiques de l'ingénieur de l'ouvrage. Il est important de
considérer que les données obtenues à partir de 3.3 soient liées à ceux de la phase précédente.
Le bilan global doit aussi contenir un diagnostic final dégagé des résultats et les différents
problèmes qui pourraient s'imposer pour la conception de l'ouvrage.
La partie textuelle est la synthèse écrite des investigations effectuées et doit être encadrée
dans la table de matières suivante:
Types, volumes et méthodologie des travaux: On doit décrire les travaux de reconnaissances
contenus dans le programme d'investigation. De la même manière on doit préciser les
volumes des travaux effectués selon le type de travail et des engins, les appareils et la
technologie employée dans les procédures directes utilisées. On décrit de manière
synthétique, les schémas et les types d’essais "in situ" et au laboratoire, les procédures et les
normes utilisées ainsi que les modifications effectuées sur des méthodologies déjà établies
avec, bien sûr, l'argumentation correspondante.
Celle-ci contiendra les éléments complémentaires de la partie textuelle ainsi que les
diagrammes, les coupes géologiques de l'ingénieur, les graphiques, les tableaux récapitulatifs,
les logs des sondages, des fouilles, etc. et les plans.
Pour chaque type lithologique ou géologique de l'ingénieur on présentera, entre autres, les
annexes suivantes:
La documentation annexe lors de l'étude des matériaux de construction est représentée dans la
partie IV et doit être adaptée au schéma du contenu de cette phase.
Géologie de l'ingénieur Page 38 sur 60
4.1 Introduction.
On établit la procédure pour l'exécution des phases des études géologiques de l'ingénieur des
zones d'emprunt et des carrières pour la projection et la réalisation des petits barrages et des
retenues collinaires.
• On considère deux phases: Phase des Études de Faisabilité et phase des Etudes
d'Avant-projet détaillé.
• Pour les ouvrages dont la hauteur de la digue est égale ou inférieure à 10 m, on peut
évaluer les paramètres de résistance des sols à l'état compacté de manière indirecte,
soit par analogie avec des études précédentes, soit en s'appuyant sur la documentation
spécialisée, ou bien par l'expérience du chercheur.
• En tenant compte du volume util, on doit étudier les matériaux d'excavation des
ouvrages annexes si on peut envisager leur utilisation. Si ce dernier s'avère positif, on
Géologie de l'ingénieur Page 39 sur 60
• Les matériaux de construction pourront être étudiés de manière tout à fait indépendante
ou comme partie intégrale de l'étude générale de l'ouvrage. Dans le dernier cas, on
effectuera son adéquation dans le contexte de la phase correspondante.
• Dès lors qu’on suppose que la phase d'Avant-projet détaillé comporte un aspect
totalement non claire et qui n'affecte pas le dimensionnement immédiat de l'ouvrage,
on devra effectuer des investigations complémentaires.
On doit collecter et analyser touts les informations concernant la région à étudier. La carte
géologique régionale, la base cartographique à différentes échelles, des photos aériennes, des
images satellites, des cartes thématiques à différentes échelles (géomorphologiques,
hydrogéologiques, etc.) des données de laboratoire et d'autres donnés d'archives doivent être
soigneusement consultées. On doit prendre en considération aussi les rapports des études, des
publications bibliographiques, etc. dans le but de déterminer le niveau de connaissance, ce qui
implique une rationalisation des travaux à réaliser. On fera une évaluation de cette
documentation pour déterminer le niveau de connaissance, ce qui peut impliquer une
rationalisation des travaux de reconnaissances.
Travaux de reconnaissances:
a. Levé
b. Topographie.
c. Prospection.
d. Echantillonnage.
e. Laboratoire.
Par ailleurs, il est nécessaire de prévoir les travaux de bureau qui ont pour but la rédaction du
rapport final ou rapport de synthèse. On doit aussi préparer le chronogramme d'exécution et le
budget de l'étude.
• Localisation des zones d'emprunt et de carrières les plus proches possibles de la digue
afin de réduire le temps et le coût du transport des matériaux de construction.
• Localisation des zones d'emprunt et des carrières dans la cuvette en tenant compte des
épaisseurs et de la perméabilité des types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur
pour ne pas affecter l'étanchéité de l'ouvrage.
• Localisation des zones d'emprunts et des carrières qui soient accessibles pour
l'exploitation et le transport du matériau.
• Par mesure de sécurité, il est interdit de situer les zones d'emprunt et les carrières à une
distance de moins de 200 à 500 mètres de l'axe de la digue, en tenant compte des
caractéristiques géologiques de l'ingénieur.
4.2.4.1 Levé.
Il doit être effectué par des itinéraires tracés sur des cartes thématiques existantes
ses alentours, aux dépôts superficielles (alluviales, colluviales, etc.) et aux affleurements des
roches saines ou altérées (zone de décomposition sur place ou éluvial).
S'il est nécessaire, on doit prendre des échantillons de sols et de roches pour les essais de
classification. On doit mesurer aussi le niveau des eaux souterraines. En général, on doit faire
le compte rendu de tous les aspects intéressant pour l'étude.
4.2.4.2 Topographie.
Les travaux topographiques seront exécutés dans la prochaine phase d'étude. La base
cartographique de représentation la plus adéquate exige l'échelle 1:10.000.
4.2.4.3 Prospection.
Ces travaux consistent à la réalisation des sondages, des puits, des fouilles, etc. lesquels
peuvent être combinés et situés sur des profils de base de traces irrégulières très éloignées.
Progressivement, par rapport aux résultats partiels, le chercheur prendra des décisions pour
l'emplacement des travaux de reconnaissances complémentaires.
A partir de ces résultats, on pourra apporter des éclaircissements tels que les conditions de
gisement des couches, composition lithologique, épaisseur utile et catégorie d'excavation de
différents types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur. On prêtera attention au niveau
des eaux souterraines. S'il s'agit des nappes artésiennes, on doit prendre note de
l'établissement du niveau piézométrique.
• Sols cohérents et sols grenus: Les travaux de reconnaissances doivent être distribués
selon un maillage équidistant jusqu'à 300 m en considérant que 30% du total de points
auront une profondeur minimale de 5 m.
4.2.4.4 Échantillonnage.
• Sols cohérents et sols grenus: Dans ces cas les travaux d'échantillonnage doivent être
effectués de manière ponctuelle, en choisissant visuellement les intervalles auxquels
on peut prévoir leur future utilisation comme matériaux de construction. S'il n'y a pas
de changement significatif dans la coupe lithologique, les travaux d'échantillonnage
seront effectués tout les 2 m. Si on détecte des matériaux hétérogènes, on prendrait
des échantillons, remaniés et en vrac de toute l'épaisseur utile. Même s’il n'est pas
possible de les mélanger et s'ils resteront toujours utilisables, ils seront échantillonnés
séparément. On effectuera des essais de classification et de compactage.
Dans tous les cas on garantira un minimum de 4 échantillons par type lithologique, en
augmentant la quantité jusqu'à 10 pour les essais de résistance à la compression.
4.2.4.5 Laboratoire.
Sur les échantillons des différents matériaux on effectuera les essais suivants:
o Granulométrie.
o Limites d'Atterberg.
o Poids volumique des grains solides (poids spécifique).
o Teneur en eau.
o Proctor normal.
o Sales solubles totaux.
• Sables et graviers:
o Granulométrie.
o Poids volumique des grains solides (poids spécifique).
• Roche:
2. Calcul préliminaire des réserves: Par rapport aux particularités de chaque zone
d'emprunt ou carrière, on appliquera la méthodique d'évaluation la plus adéquate de la
manière suivante:
Le rapport final peut être présenté, comme il a été dit dans 4.1, de manière indépendante ou
comme un chapitre dans le rapport de synthèse de l'étude géologique de l'ingénieur.
Pour fonder les propositions des zones d'emprunt, on doit faire attention à la teneur en eau
naturelle et optimale ainsi qu'à l'évaluation approximative des autres propriétés de
compactage.
Dans les conclusions du rapport de synthèse, on offrira un résumé des aspects les plus
importants et de leurs résultats. On recommande en outre, les zones en perspectives et on fait
le compte-rendu des aspects qu'il faut tenir compte dans la phase suivante.
Géologie de l'ingénieur Page 44 sur 60
La partie annexe doit être liée à la partie textuelle et pour chaque zone d'emprunt ou carrière
on doit inclure, entre autres, les annexes suivantes:
La tâche technique doit être rédigée sur la base de la situation des ouvrages annexes et de
leurs caractéristiques techniques. Parmi d’autres aspects, celle-ci doit spécifier le volume
nécessaire de chaque type de matériaux pour la conception de l'ouvrage, adapté à ceux qui ont
été envisagés et aussi étudiés dans la phase précédente.
4.3.3.1 Levé.
On doit programmer le levé s'il est nécessaire d'éclaircir un certain détail de la phase
précédente, à l'échelle 1: 5 000 ou supérieure.
4.3.3.2 Topographie.
On doit exécuter des travaux topographiques dans les zones déjà recommandées en tenant
compte de ceux déjà effectués. Ils consisteront en:
c. Repérage des zones d'emprunt et des carrières par rapport à l'axe de la digue.
Si les caractéristiques des zones d'emprunt et des carrières possèdent des conditions optimales
pour leur exploitation, y compris une catégorie de complexité géologique de l'ingénieur
Simple (annexe 1), de relief plan et de références bien définies par rapport aux points
géographiques ou aux bornes topographiques de l’ouvrage, en facilitant son implantation sur
le terrain, on pourra aussi évaluer la réalisation d'un levé détaillé. La prise de décision doit
être prise en charge par le chercheur.
4.3.3.3 Prospection.
Zone d'emprunt des sols cohérents, des sables, des graviers et des carrières: Dans le tableau
4.1, on offre des critères qui puissent nous orienter vers le type lithologique, la catégorie de
recherche et le degré d'homogénéité du matériau.
Géologie de l'ingénieur Page 46 sur 60
Tableau 4.1 Distance entre les sondages par rapport avec le type de matériau et la catégorie
d'investigation.
No Type de
Catégorie Quadrillage Observations
d'ordre matériau
A ≥25≤50 Zone d'emprunt hétérogène
1 Cohérents B >50≤100 Zone d'emprunt homogène
Zone d'emprunt avec de surface
A ≥25≤50
Sables et ≤ 20 000 m2
2 graviers Zone d'emprunt avec de surface
B >50≤100
> 20 000 m2
A ≥25<50 Carrière hétérogène
Roches
3 B ≥50 ≤100 Carrière homogène
Si les zones d'emprunt ou les carrières sont homogènes, on peut situer les sondages selon un
maillage régulier distancé de 50 et 100 m; si ces derniers s’avèrent hétérogènes, on pourra
employer un maillage irrégulier ou diminuer la distance du maillage régulier (tableau 4.1). On
doit préciser l'épaisseur utile, sa catégorie d'excavation et, sachant que les eaux souterraines
existent, on doit évaluer la profondeur de la nappe. S'il s'agit d'une nappe artésienne, on doit
prendre note de l'établissement du niveau piézometrique. La profondeur maximale des
sondages dépendra de la limite inférieure d'exploitation, bien qu'on recommande que 30% du
total de ceux-ci doivent atteindre 1 m dans le type lithologique ou géologique de l'ingénieur
au-dessous de la couche utile.
Zones d'emprunt de sols grenus: Le nombre des sondages dépendra du volume nécessaire
pour la construction de l'ouvrage mais jamais inférieur à huit.
Matériaux d'excavation des ouvrages annexes: S'il existe toujours la possibilité d'utiliser ces
derniers, on prendra en considération les études à réaliser dans leurs fondations. De cette
façon, on peut définir les types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur utiles pour garantir
l'échantillonnage et les essais qui permettront leur évaluation selon la catégorie A ou B. Si
ces matériaux n'ont pas été étudiés, on recommande d'exécuter au moins 3 sondages ou
fouilles dans chaque ouvrage annexe jusqu'à la profondeur d'excavation prévue.
4.3.3.4 Échantillonnage.
On doit effectuer l'échantillonnage ponctuel ou en vrac par rapport aux résultats de la phase
précédente.
No Pourcentage mínimum
Type de zone d'emprunt Surface, m2
d'ordre d'échantillonnage
≤ 100 000 70
1 Homogène
>100 000 50
≤50 000 70
2 Hétérogène
>50 000 50
Sols grenus: L'échantillonnage minimal sera à peu près le 60% du total des sondages
exécutés.
Roches: On prendra des échantillons tout les deux ou tout les trois m à travers toute la
profondeur du sondage si l'épaisseur utile est inférieure à 10 m et tout les quatre ou tout les six
m. si la profondeur est plus grande. Selon le critère du chercheur, le nombre des échantillons
pour les essais de résistance à la compression peut être encore plus grand.
4.3.3.5 Laboratoire.
Sols cohérents: Dans le tableau 4.3 on recommande des essais par type lithologique ou
géologique de l'ingénieur et le rapport (pourcentage) représentatif en relation avec
l'échantillonnage selon la catégorie A et B de recherche.
Géologie de l'ingénieur Page 48 sur 60
Tableau 4.3: Types des essais et rapport (pourcentage) représentatif en fonction du nombre
d'échantillons suivant la surface définie des zones d'emprunts.
No Surface, m2
Type d'essai
d'ordre ≤ 50 000 > 50 000
1 Granulométrie et sedimentometrie 100 100
2 Limites d'Atterberg 100 100
3 Teneur en eau 100 100
Poids volumique des grains solides
4 50 50
(spécifique)
5 Proctor normal [1] 100 70
6 Cisaillement ou triaxial à court terme 30 30
[2]; [3]; [4]
7 Cisaillement ou triaxial à long terme 30 30
[2]; [3]; [4]
8 dométrique [5] 30 30
9 Gonflement libre [6]; [7] 30 30
10 Gonflement contrôlé [8] 30 30
11 Perméabilité [9] 30 30
12 Chimiques [10] 30 30
13 Teneur en matière organique 30 30
14 Essais spéciaux [11] 30 30
Notes:
[1] Seulement avec le matériau qui passe à travers le tamis N° 4 (Diamètre ≤ 5 mm). Si
5 < Diamètre ≤ 20 mm est nécessaire utiliser le moule CBR. On doit aussi corriger
les résultats à partir des pourcentages des particules grosses exclues lors de la
réalisation de l'essai.
[2] On doit réaliser l'essai triaxial selon les exigences de l'ouvrage.
[3] Seulement si la hauteur de la digue ≥ 10 m.
[4] Le schéma détaillé par rapport aux étapes du projet apparaît dans 3.4.8 (partie
III). A partir de la valeur de σmax. = 0,2 H, où H c'est la hauteur maximale de la
digue en m à l'essai de cisaillement à la boite (directe), on doit suivre les séquences
croissantes des forces normales (constantes) et de traction (variables) suivantes:
- Pour σmax. ≤ 2.0 kg /cm², forces de 0.5; 1.0; 1.5 y 2.0 kg /cm².
- Pour 2.0 < σmax. ≤ 4.0 kg /cm², forces de 0.5; 1.0. 2.0 y 4.0 kg /cm².
[5] La charge maximale serait l'immédiate supérieure à la valeur de σmax. estimée.
[6] Si le coefficient de l'activité colloïdal (Kc) est supérieur à 0.5, déterminé à partir de
la formule Kc = Ip / % d'argile, où Ip est l'indice de plasticité donné en pourcentage
y % d'argile c'est le pourcentage en poids des particules inférieures à 0.002 mm.
[7] On pourrait faire aussi l'évaluation à travers l'essai dométrique en partant de
l'indice de gonflement obtenu de la courbe effort-déformation (courbe de
déchargement).
[8] Seulement si l'indice de gonflement libre est supérieur à 4 %.
[9] On peut aussi analyser à partir de l'essai dométrique (Cv).
[10] Il inclut la détermination des sels solubles totaux, de CaCO3 et de gypse.
[11] Selon l'avis du chercheur, pour la détermination des sols dispersifs, on peut inclure
l'essai appelé Pinhole aussi bien que celui de la détermination des sels solubles de
l'eau des pores ou interstitiel dans l'apport qu'on appelle "extrait de saturation".
Géologie de l'ingénieur Page 49 sur 60
Notes:
[1] Avant et après l'essai Proctor. S'il existe une prédominance des particules grosses
supérieures à pousses, on recommande d'exécuter l'essai nommé blocométrie.
[2] Seulement si le contenu des particules fines est supérieur à 15 %.
[3] Dans le moule CBR. (Californian Bearing Ratio).
[4] Seulement aux matériaux avec des particules inférieures à 20 mm et avec le moule
de CBR. On doit aussi corriger les résultats à partir des pourcentages des particules
grosses exclues lors de la réalisation de l'essai. Dans le cas exceptionnel on pourrait
analyser la possibilité d'exécuter l'essai Proctor modifié.
[5] Seulement dans le cas des ouvrages dont la hauteur de la digue est ≥ 10 m.
[6] On doit appliquer le schéma de pré consolidation saturé. Si le contenu des particules
fines est presque nul ou nul, on doit réaliser l'essai dans l'appareil de “cisaillement
géant”, à la boîte de 30 x 30 x 20 cm.
[7] Sauf s'il existait une prédominance de particules ≥ 50 mm.
Pour l'étude des sables, des graviers et des roches on prévoit au moins 6 essais par type de
matériau. Selon le critère du chercheur, le nombre des essais de résistance à compression peut
être supérieur. On effectuera les essais suivants:
• Granulométrie.
• Composition chimico-minéralogique.
• Poids volumique sec (minimum et maximum).
• Perméabilité.
• Equivalent de sable.
Géologie de l'ingénieur Page 50 sur 60
• Granulométrie.
• Composition chimico-minéralogique.
• Poids volumique des grains solides (spécifique).
• Réaction alcaline.
• De Micro Deval (MDE) et de dureté Los Angeles (LA), selon la considération du
chercheur.
Roches:
Calcul des réserves: On appliquera le processus le plus adéquat en fonction des particularités
de chaque zone d'emprunt ainsi que de l'épaisseur utile d'exploitation donc on devra
considérer les observations suivantes:
• Si on dispose d’engins adéquats, l'exploitation des sables et des graviers pourra être
effectuée au-dessous du niveau des eaux souterraines.
• S'il n'y a pas d’obstacles naturels, on adoptera comme limite en plan la troisième partie de
la distance entre sondages.
• La réserve réelle sera déterminée en divisant le volume total calculé par le facteur de
réduction en relation avec la catégorie de l'étude: 1,2 pour la catégorie A et 1,3 pour la
catégorie B.
Géologie de l'ingénieur Page 51 sur 60
Dans la partie textuelle, on reflète pour chaque zone, la situation géographique et les volumes
des travaux des reconnaissances; au même temps, on définie les aspects suivants:
• Caractéristiques géo-morpho-structurales.
• Complexe facial génétique avec la description des types lithologiques et géologiques de
l'ingénieur ainsi que son développement spatial (épaisseur et superficie).
• Présence de phénomènes physico-géologiques (gonflement, rétraction, dispersion, etc.).
• Propriétés physico-mécaniques (normatives et de calcul).
• Propriétés de compactage avec l'évaluation de la teneur en eau naturelle.
• Profondeur du niveau des eaux souterraines, si elles existent.
• Composition chimique des sols et chimico-minéralogique des roches.
• Volumes des réserves en relation avec la catégorie d'investigation.
• Catégorie d'excavation et des engins recommandables pour l'exploitation des matériaux.
• Epaisseur et volumes non exploitables (décapage et stériles).
• Particularités de l'exploitation. Dans les cas des zones d'emprunt, on doit remarquer les
possibles mélanges et utilisations des matériaux composantes, ainsi que des manières
d'exploitation, d’arrosage ou de drainage les plus adéquates.
Les conclusions données dans le rapport de synthèse devront présenter un résumé des aspects
étudiés et de leurs résultats. Les recommandations mettront en évidence des sujets de
réflexion pour la conception et la construction de l'ouvrage, par exemple:
• Le fuseau des teneurs en eau par rapport aux poids volumiques secs respectifs, qui sert
au dimensionnement de la digue et au contrôle de la qualité de compactage pendant sa
réalisation.
• La réalisation des planches des essais pour vérifier les paramètres du projet et contrôler
le processus de remblayage avant d'entamer l'étape de mise en uvre y compris les
enrochements.
• La mise en usage des matériaux disponibles dans différentes parties de la digue. Pour
avoir une idée sur l'emploi possible des différents types des matériaux pour la réalisation
des digues homogènes, on peut observer l'annexe 4.
• Les valeurs de calcul des principaux paramètres géotechniques pour le dimensionnement
de l'ouvrage.
• L'organisation et les manières d'exploitation des matériaux adéquates.
C'est une référence à la partie textuelle. Pour chaque zone d'emprunt et carrière et pour des
matériaux d'excavations des ouvrages annexes, la documentation annexe contiendra:
En général, on pourra inclure toute d'autre documentation annexe pour bien éclaircir le
comportement géotechnique des sols et des roches qui seront utilisés pour la construction de
l'ouvrage.
Géologie de l'ingénieur Page 53 sur 60
BIBLIOGRAPHIE.
1. Arteaga Tovar, E. (1975). Normas y criterios que rigen el proyecto de una Bordo de
Almacenamiento (Normes et critères qui aident au bon fonctionnement du projet d'un
bord d'emmagasinement) Thèse professionnelle. Ciudad de Méjico, Méjico.
2. Colegio de postgraduados (1977). Manual para proyectos de pequeñas obras
hidráulicas para riego abrevadero. Instructivo de campo (Manuel des projets de petits
ouvrages hydrauliques pour l'irrigation et l'approvisionnement). Chapingo, Méjico.
3. Comité Estatal de Normalización (1984). Norma Cubana NC-51-24-84.
Investigaciones ingeniero-geológicas (Des recherches géologiques de l'ingénieur).
Mapas ingeniero-geológicos (Plans géologiques de l'ingénieur). Procedimiento para su
elaboración.(Procédure por son élaboration). Ciudad de La Habana, Cuba.
4. Comité Estatal de Normalización (1985). Norma Cubana NC-53-151-85. Elaboración
de Proyectos de Construcción (Elaboration des Projets de Construction).
Procedimiento para la ejecución de las etapas de investigaciones ingeniero-geológicas
de presas de materiales locales (Procédure por l'exécution des phases des recherches
géologiques de l'ingénieur des digues en terre). Ciudad de La Habana, Cuba.
6. Comité Français des Grands Barrages (1997). Petits barrages, recommandations pour
la conception, la réalisation et le suivi. Editions Cemagref. Paris, France.
8. Grupo Hidráulico del DAP. (1971). Manual del Ingeniero Geólogo Hidrotécnico
(Manuel de l'Ingénieur Géologo-hydrotechnicien). Ciudad La Habana, Cuba.
13. PNUD (1987). Projet RAB / 80 / 011. Guide Maghrébin pour l'Exécution des Etudes et
des Travaux de Retenues Collinaires. Ressources en Eau dans les Pays de l'Afrique du
Nord.
15. Schlosser, F. (1988). Eléments de Mécanique des Sols. Presses de l'École Nationale
des Ponts et Chaussées. Paris, France.
16. Vachaud, G.; Vauclin, M.; Colombani, J. (1981). Bilan hydrique dans le sud-tunisien:
I. Caractérisation expérimentale des transferts dans la zone non saturée.
II. Modélisation numérique et prévision des transferts hydriques en sol stratifié.
Journal of Hydrology, 49, 31-73. Editorial "Elsevier Scientific Publishing Company",
Amsterdam, Pays-Bas.
Géologie de l'ingénieur Page 55 sur 60
COMPLEXE (I).
MOYENNE (II).
SIMPLE (III).
Tipo litológico 1
Tipo litológico 2
Tipo litológico 3
Type lithologique 1:
Sols d'origine alluviale, associés à des dépôts actuels et anciens des lits des oueds et des
châabets. On peut apprécier dans la figure que ces dépôts sont développés jusqu'à un niveau
dont on peut distinguer généralement à partir des changements lithologiques et de la variation
des pentes de berges. Par ailleurs, ce sont des sols de granulométrie étalée, dans une large
proportion grossière, avec un mélange irrégulier des particules fines (tout venant).
Généralement, ils exigent des mesures de contrôle liées presque toujours aux problèmes de
perméabilité qui sont prises afin de couper le flux souterrain dans la fondation de la digue
pour améliorer l'étanchéité et la stabilité de l'ouvrage. L'étude doit essayer de dimensionner
(longueur et profondeur) et de caractériser ces types de sols de façon préliminaire mais
valable pour argumenter la mesure ou des mesures à prendre.
Type lithologique 2:
Ceux sont des sols formés aux dépens de l'altération superficielle de la roche mère à cause des
intempéries (angl. weathering; all. verwitterung), même s'il y a ou non transport. Ce
phénomène est dit météorisation. Ils sont constitués des particules fines et grossières; d'une
manière globale ils sont de faible perméabilité. Communément, les problèmes qu'ils
provoquent sont liés à leur tendance à l'érosion, donc ils doivent être bien évalués, surtout
dans la cuvette et les appuis. Sa présence peut être estimée comme un recouvrement
naturellement étanche.
Type lithologique 3:
Il s'avère que ce sont des roches plus au moins saines, généralement d'origine sédimentaire:
Détritiques; terrigènes; pyroclastiques; biogènes; carbonatées bioclastiques; carbonatées
physico-chimiques; etc. Marnes, grés, conglomérats et calcaires ont été souvent observés dans
les coupes géologiques de l'ingénieur des rapports expertisés, même appréciées dans quelques
Géologie de l'ingénieur Page 57 sur 60
D'autres remarques:
La présence des dépôts colluviaux et éoliens du quaternaire récent ou actuel avec une couche
supérieure très sableuse et limoneuse est assez prononcé. Cela se traduit, en général, par un
pauvre développement de la terre végétale et par une végétation de steppe semi-aride
représentée par garrigue (genévriers et arbustes divers), l'alfa (graminée) et des herbes
propices au pâturage; quelques plantes pérennes et surtout des plantes annuelles dont le
développement est lié étroitement à l'importance de chutes de pluie.
Le traitement géostatistique des données pour obtenir des paramètres géotechniques, prêtera
attention à:
Dans les résultats des études, on propose les valeurs des paramètres de calcul qui servent
comme point de départ pour la conception de l'ouvrage soit à l'état naturel, soit à l'état
compacté. Ces paramètres sont:
Dans le traitement des données, on doit utiliser la théorie stochastique pour arriver à la valeur
moyenne ou normative, en créant une réserve qui couvre l'erreur possible telles que:
ANNEXE 4. Propriétés des sols compactés selon le degré d'aptitude pour des
digues homogènes.
Degré
Resistance au Dispositions
Symbole (en ordre
Perméabilité cisaillement comme matériaux
selon SUCS décroissent)
saturé de construction
d'aptitude
Pt - - - -