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L'etude Géologique Pour Les Barrages

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A.N.

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INGENIEROS CONSULTORES

Géologie de l’ingénieur

Procédures méthodologiques pour l'exécution des


études de retenues collinaires et petits barrages

Echemendía, Adán¹
García, Carlos²
Péréz, Tomás³

ALGER, JUILLET 2003 (VERSION ESPAGNOLE)


ALGER, APRIL 2004 (VERSION FRANÇAISE)

____________________
¹Msc, Ingénieur Géologue
²Ingénieur Géologue
³Ingénieur Géologue
Pour la cordialité de leur accueil et pour la libéralité
avec laquelle ils nous ont laissé pénétrer les domaines
les plus variés de leurs travaux, nous remercions les
ingénieurs algériens, et en particulier ceux de L'Unité
"Retenues Collinaires" de l Agence Nationale des
Barrages.
Dans le cadre de l'enveloppe globale de 500 000 000,00 DA inscrite à l'intitulé de l'Agence
Nationale des Barrages afin de concrétiser une étude générale pour un programme pluriannuel
de réalisation des retenues collinaires et dans le cadre du protocole d'accord algéro-cubain
2002 qui a été reconduit en 2003 pour 06 experts, nous avons travaillé sur l'élaboration d'un
manuel de méthodologie d'étude liée à la Géologie de l'Ingénieur dans le but d'appuyer la
conception et la réalisation de retenues collinaires et petits barrages.

On offre une procédure méthodologique adaptée au territoire algérien pour l’élaboration des
études géologiques de l’ingénieur (géologiques et géotechniques) qui seront la base au
dimensionnement, à la construction et l’exploitation de retenues collinaires et petits barrages.
Elle est tirée de l’expérience acquise dans le domaine depuis les années quatre vingt et qui est
devenue maintenant réalité, pas seulement comme études ou projets mais comme ouvrages en
construction ou en exploitation dispersés sur toute la partie Nord de l’Algérie. Ces ouvrages
ont été révisés par les auteurs de ce document entre les années 2002 et 2003. La procédure
méthodologique s’appuie sur le travail des hydrauliciens cubains basé sur une expérience de
plus de 30 années.

En tenant compte de la façon dans laquelle se déroulent les études, cette procédure a été conçu
en quatre parties, à savoir: Généralités, Phase des Études Préliminaires ou de Faisabilité,
Phase d’Avant-projet détaillé et Matériaux de Construction. Chaque partie contient un
ensemble de recommandations pour l'éclairciment, en se contentent de résumer, le rôle de la
Géologie dans la construction des petits barrages et de retenues collinaires dans leurs durées
de vie.
SOMMAIRE

Procédure méthodologique de la géologie de l’ingénieur pour l’exécution des


études de retenues collinaires et petits barrages.

TABLE DES MATIÈRES

Partie I: Généralités 7

1.1 Préambule 7
1.2 Constatations sur l'expérience algérienne dans le domaine 9
1.3 Termes et définitions 11

Partie II: Phase des Etudes Préliminaires ou de Faisabilité 15

2.1 Introduction 15
2.2 Documentation précédente 16
2.2.1 Tâche technique 16
2.2.2 Documentation d'archive 16
2.3 Programme d’investigation 16
2.3.1 Travail de bureau. 17
2.3.2 Visites sur chantier. 17
2.3.3 Rapport de synthèse. 18
2.4 Travaux de reconnaissance 18
2.4.1 Levé 18
2.4.2 Topographie. 20
2.4.3 Géophysique. 20
2.4.4 Prospection. 21
2.4.5 Échantillonnage. 21
2.4.6 Laboratoire. 22
2.5 Matériaux de construction 23
2.6 Travail de bureau 23
2.7 Rapport de synthèse 23
2.7.1 Partie textuelle. 23
2.7.2 Partie annexe. 25

Partie III: Phase des Études d’Avant-projet détaillé ou d'Exécution 26

3.1 Introduction 26
3.2 Documentation précédente 26
3.2.1 Tâche technique. 26
3.2.2 Documentation d'archive. 27
3.2.3 Autres aspects. 27
3.3 Programme d’investigation 28
3.4 Travaux de reconnaissance 28
3.4.1 Topographie. 28
TABLE DES MATIÈRES

3.4.2 Levé. 28
3.4.3 Géophysique. 29
3.4.4 Prospection. 29
3.4.4.1 Digue. 29
3.4.4.2 Cuvette et appuis. 30
3.4.4.3 Ouvrages annexes. 30
3.4.5 Échantillonnage. 31
3.4.6 Essais "in situ". 31
3.4.7 Hydrogéologie. 32
3.4.8 Laboratoire. 33
3.5 Matériaux de construction 35
3.6 Travail de bureau 35
3.7 Rapport de synthèse 35
3.7.1 Partie textuelle 36
3.7.2 Partie annexe 37

Partie IV: Matériaux de Construction 38

4.1 Introduction 38

4.2 Phase des Études Préliminaires ou de Faisabilité 39


4.2.1 Documentation précédente 39
4.2.1.1 Tâche technique. 39
4.2.1.2 Documentation d'archive. 39
4.2.2 Programme d’investigation 39
4.2.3 Choix des zones favorables 40
4.2.4 Travaux de reconnaissance 40
4.2.4.1 Levé. 40
4.2.4.2 Topographie. 41
4.2.4.3 Prospection. 41
4.2.4.4 Échantillonnage. 42
4.2.4.5 Laboratoire. 42
4.2.5 Travail de bureau 43
4.2.6 Rapport de synthèse 43
4.2.6.1 Partie textuelle. 43
4.2.6.2 Partie annexe. 44

4.3 Phase des Etudes d Avant-projet Détaillé ou d'Exécution 44


4.3.1 Documentation précédente 44
4.3.1.1 Tâche technique. 44
4.3.1.2 Documentation d'archive. 44
4.3.2 Programme d’investigation 44
4.3.3 Travaux de reconnaissances 45
4.3.3.1 Levé. 45
4.3.3.2 Topographie. 45
TABLE DES MATIÈRES

4.3.3.3 Prospection. 45
4.3.3.4 Échantillonnage. 46
4.3.3.5 Laboratoire. 47
4.3.4 Travail de bureau 50
4.3.5 Rapport de synthèse 51
4.3.5.1 Partie textuelle. 51
4.3.5.2 Partie annexe. 51

Bibliographie 53

ANNEXES

1 CATÉGORIES DE COMPLEXITÉ GÉOLOGIQUE DE L INGÉNIEUR.

COUPE GÉOLOGIQUE DE L INGÉNIEUR TYPIQUE QUI REPRÉSENTE


2 HABITUELLEMENT LES CONDITIONS DU TERRITOIRE ALGÉRIEN
DANS LA BIBLIOGRAPHIE CONSULTÉE.

TRAITEMENT DES DONNÉES ET PARAMÈTRES DE CALCUL DES


3
PROPRIÉTÉS GÉOTECHNIQUES.

PROPRIÉTÉS DES SOLS COMPACTÉS SELON LE DEGRÉ D'APTITUDE


4
POUR DES DIGUES DE TYPE HOMOGÈNE
Géologie de l'ingénieur Page 7 sur 60

PARTIE I : GÉNÉRALITÉS

1.1 Préambule.

L'art du géologue dans la construction des petits barrages et des retenues collinaires, car il n'y
a pas que science, est bien différent de celui de l'ingénieur. Celui-ci, si on simplifie son rôle,
fait tout d'abord uvre de calculateur. A côté de la question du coût, qui devra être toujours
présente devant ses yeux, qui est parfois trop présente car elle peut l'inciter à des économies
dangereuses, mais qui inversement l'amènera peut-être à des propositions hardies et nouvelles,
il applique des raisonnements d'ordre mathématique. Il calcule les efforts, les sujétions,
compressions et tension, auxquelles sera soumise le béton, la maçonnerie, les parties
métalliques, etc. de son ouvrage. Il détermine d'avance une forme de l'ouvrage, en connaissant
la résistance de matériaux. L'ingénieur applique des connaissances scientifiques dans
lesquelles le génie joue un rôle, mais où toutefois le sentiment n'apparaît ou ne doit pas
apparaître.

Où est la limite entre le travail de l'ingénieur et celui du géologue, où sont les frontières
communes? C'est en définition très simple. Tout ce qui est à l'intérieur des surfaces d'appui
appartiendrait à l'ingénieur; tout ce qui est au-delà des surfaces d'appui serait du domaine du
géologue. Il y a donc une frontière commune, c'est la surface de fondation, la surface sur
laquelle va s'élever la digue.

Or, l'histoire de la vie de barrages montre que ceux qui se sont écroulés ne sont pas, en
majorité, tombés par faute de calcul, par faute de matériel choisi, mais par insuffisance de
fondation sur de mauvais sols pour avoir méconnu la constitution géologique et
hydrogéologique du sol et de la roche de fondation. En plus, des réservoirs n'ont pu retenir
l'eau que l'on espérait y accumuler. Faute géologique encore. En fin, il y a un grand nombre
d'ouvrages où le géologue doit dire son mot.

Et cela fait comprendre la responsabilité du géologue, du moins pour les exemples


catastrophiques connus, des géologues qualifiés soit intervenus, car souvent ils furent ignorés.

Les parties les plus importantes des études géologiques de l’ingénieur lesquelles ont pour but
la conception et la réalisation d'une retenue collinaire ou petit barrage jusqu'à sa mise en eau,
sont données par les exigences pour effectuer les travaux conformément aux prescriptions
techniques définies; par l’organisation comme facteur clé en matière de réalisation des études;
par le suivi des phases; par l'accomplissement du programme d’investigation et surtout par le
soin de l’ingénieur chargé des études.

En Algérie diverses documentations d'investissements relatives au emplacement de retenues


collinaires et petits barrages sont établies, à savoir, la phase d'Études Préliminaires ou de
Faisabilité et la phase d’Avant-projet Détaillé ou Projet d'Exécution lesquelles doivent être
résolues en fonction des tâches techniques et effectuées successivement. Mais ce n’est pas
toujours le cas. On peut l’éclaircir fréquemment à partir d'une série de facteurs, entre eux, des
études non homogènes au territoire à cause de l'absence d'un schéma nationale des ressources
en eau, des changements des conditions locales particulières; des impératifs économiques,
absence d'organisation, etc. Toutefois, l'argumentation géologique de l’ingénieur devra être
basée, quelle que soit la phase d’étude sur des travaux bien menés, à partir des méthodologies
adoptées en matière de conception et de réalisation.
Géologie de l'ingénieur Page 8 sur 60

La nécessité d'unifier les méthodologies adoptées pour les enquêtes, les investigations, les
études, les projets et l’exécution de plusieurs retenues collinaires et petits barrages dispersés à
travers tout le territoire algérien ainsi que les principaux critères pris en compte pendant
l'expertise de plus de cent (100) études et projets de ces ouvrages et le suivi d’exécution des
six (06) dernières, effectuées par TH Conseil (Havane, Cuba), a motivé l'Agence Nationale
des Barrages (ANB) à solliciter l'exécution de cette "Procédure Méthodologique", qui a été
élaborée par des spécialistes cubains. Elle est adressée aux professionnels et techniciens qui
ont acquis des connaissances dans des matières spécifiques de base comme: la Géologie,
l’Hydrogéologie, la Mécanique des Sols, etc. et surtout la Géologie de l’Ingénieur.

Nous devons dire que le présent document respecte les critères de base cités dans le "Guide
Maghrébin pour l'Exécution des études et des Travaux de Retenues Collinaires" inscrit dans le
cadre du projet RAB 80/11: Ressources en Eau dans les Pays de l'Afrique du Nord. Cet
excellent travail nécessitait déjà un renouvellement grâce aux expériences acquises au cours
des travaux, projets et exécution de plusieurs ouvrages depuis plus de vingt années. Nous
remarquons aussi que cette procédure consiste à faire le point sur les possibilités d’une
meilleure connaissance et utilisation des outils des études géologiques de l’ingénieur en
matière de conception et de réalisation de retenues collinaires et au travail "Termes de
référence pour l’étude générale de réalisation de retenues collinaires", document rédigé au
mois d'octobre 2002 par M. Rachid Lalimi, Directeur de l'Unité “ Retenues Collinaires” de
l'Agence Nationale des Barrages.

Une vaste bibliographie a été consultée pour préciser chacun des aspects indiqués dans la
procédure. Chaque partie, chapitre, épigraphe, tableau, etc. constitue non un ordre, mais un
pilier d'appui pour l'ingénieur chargé de l'étude. La méthodologie pourrait paraître étendue et
compliquée, mais l'ouverture du diapason nous a paru nécessaire en fonction d'une vision
totalement globale qui peut être utile non seulement aux chercheurs expérimentés mais aussi à
ceux qui pour la première fois font face à un emplacement vierge.

Concernant les études géologiques de l’ingénieur, elles seront spécialement abordées


l’identification et le choix de l'emplacement de l’ouvrage et les études permettant l’adaptation
du projet au site choisi avec notamment le choix du type de retenue le mieux adapté à ce
dernier.

La procédure a pour but d’émettre des recommandations issues de l’expérience des auteurs et
des usages habituellement constatés à Cuba et en Algérie. Compte tenu de la spécificité des
problèmes, on ne donnera pas ici des programmes mais le minimum usuellement admis. En
effet, l’importance primordiale de la connaissance du contexte géologique de l’ingénieur dont
lequel va être intégré l’ouvrage étudié et qui fait de chacun d’eux un objet unique, ne permet
pas de définir à priori l’importance et la nature des reconnaissances nécessaires.

Seul un professionnel expérimenté est apte d’adopter le déroulement des études au contexte
géologique qu’elles mettent petit à petit en évidence et aux problèmes identifiés ou supposés,
selon un processus interactif qui s’est traduit classiquement par un programme de
reconnaissance constitué de plusieurs phases. L’orientation et le contenu de chaque phase
étant définie à l’issue de la précédente.
Géologie de l'ingénieur Page 9 sur 60

La procédure contient quatre parties, trois d'entre elle du type méthodologique (Phase des
Études Préliminaires ou de Faisabilité, Phase d’Avant-projet détaillé ou d’Exécution et
Matériaux de Construction) et une autre qu'on a appelé Généralités.

Les auteurs conseillent d’éviter des interprétations schématiques et superficielles qui


n'enrichissent pas le contenu. De la même façon, ils remarquent qu’aucun document ne peut
contenir tous les domaines d’une spécialité en matière de méthodes de travail. Donc le
perfectionnement de son contenu est aussi une partie essentielle de son objectif et par
conséquent, une alternative pour son accomplissement et pour la collaboration et l'échange
d'expériences et connaissance avec les cadres algériens.

Nous devons aussi souligner que, la présente procédure méthodologique peut être appliquée
dans tout ouvrage qui remplit les conditions établies dans les Normes du Ministère des
Ressources Hydrauliques de l'Algérie de 1986, pour les retenues collinaires et petits barrages,
et offre les possibilités pour une meilleure connaissance et une utilisation des outils dans le
domaine de l’étude géologique de l’ingénieur en matière de conception et de réalisation.

1.2 Constatations sur l'expérience algérienne dans le domaine.

Les constatations qui sont indiquées représentent une synthèse des différentes difficultés
trouvées, toutefois à notre humble avis, pendant le processus de révision.

En général:

1. Il n’y a pas de relation adéquate au niveau de la tâche technique entre la conception de


l’ouvrage et les études.
2. Les données d'archives ne sont pas prises en considération.
3. Quelques projets ont été effectués sans étude géologique ou géotechnique ou avec des
études qui ne correspondent pas avec la phase du projet.
4. Il existe un déséquilibre dans la qualité des études géologiques et géotechniques ainsi
que leur interprétation et leur mise en application dans les différentes régions, ce qui
exprime un développement technico-professionnel différent. .
5. Les études sont effectuées sur la base des différentes procédures méthodologiques, ce qui
indique qu'il n'existe pas une normalisation de ces dernières.

En particulier:

1. Géologie.

La description de la géologie régionale devient très étendue contrairement à celle du site


de la digue et de l'emplacement de la cuvette.

2. Géomorphologie.

L’explication devient schématique et insuffisante par rapport à la stabilité du bassin


versant, ayant connu les caractéristiques pédologiques de la plus grande partie du
territoire algérien et la tendance à l'érosion, au glissement et à la rupture.
Géologie de l'ingénieur Page 10 sur 60

3. Hydrogéologie

• Le comportement hydrogéologique de l’emplacement et sa relation avec les vallées


voisines n’est pas signalé.
• Les essais de filtration pour l'évaluation de la zone non saturée ne sont pas exécutés; en
autre, les essais de pompage sont exécutés dans très peu des cas.
• Généralement on emploie seulement les essais d'injection établie par la méthode
Lugeon, mais on ne prête pas attention à la charge hydraulique qui sera présente
pendant l'exploitation de l'ouvrage. En outre, on observe des difficultés dans
l’application de la méthodologie employée ainsi que dans la durée des essais.
• L’étanchéité de l’emplacement de l'ouvrage pour la détermination quantitative des
pertes permanentes n’est pas évaluée.
• La composition chimique des eaux souterraines et superficielles n’est pas déterminée
ce qui peut nous empêcher de connaître des aspects d'intérêt marqués comme
l'agressivité de l’eau sur le béton.

4. Géologie de l’ingénieur.

• Les travaux géophysiques ne sont pas effectués même s'ils servent comme appui aux
études géologiques de l’ingénieur afin de diminuer leurs coûts.
• Généralement, les essais de pénétration dynamique et statique ne sont pas utilisés.
• Il existe une méconnaissance dans l'application de la spécialité, donc on sépare l'étude
géologique de l’étude géotechnique. Ceci se reflète par une corrélation inadéquate
entre les résultats du terrain et ceux du laboratoire ainsi que dans la représentation des
caractéristiques du type lithologique ou géologique de l’ingénieur dans les coupes des
sondages, des puits, etc. et des profils; il manque aussi la représentation des niveaux
des eaux souterraines.
• Il manque un remaniement adéquat des différents Systèmes de Classification des sols.
• Pour l’ensemble des sols et des roches, il n'existe pas de critères de division par des
Unités Taxonomiques.
• On méconnaît l'élaboration statistique des résultats de laboratoire en fonction d'une
détermination adéquate des caractéristiques physico-mécaniques qui entraînent la
fixation des valeurs normatives et des calculs des types lithologiques ou géologiques
de l'ingénieur.
• La plus part des rapports ne contiennent ni les données de base brutes, ni les résultats
individuels des essais de laboratoire.

5. Matériaux de construction (zones d’emprunt et carrières).

• La documentation graphique ne reflète ni les zones d’emprunt ni les carrières de


manière correcte à l'échelle adéquate.
• On ne se réfère ni à la méthodologie de calcul ni à celle de l'évaluation des volumes de
réserve des matériaux utiles par rapport à la catégorie d’étude (A, B ou C). de la même
façon qu’on ne se réfère pas à l’évaluation des volumes.
• La plupart des volumes étudiés dépasse les besoins pour la construction de l'ouvrage;
généralement en fonction de la surface et non de l’épaisseur de la couche étudiée.
• Généralement, les matériaux des zones d’emprunt ne sont pas analysés du point de vue
chimique.
Géologie de l'ingénieur Page 11 sur 60

• On ne propose pas de recommandations concernant l'exploitation des zones d’emprunt


et la planche d'essai n’est pas exigée.

1.3 Termes et définitions.

Géologie de l’ingénieur: Science qui étudie les relations entre le sol, le sous-sol et l'ouvrage
soit entrain d'être conçu, réalisé ou exploité. La géologie de l’ingénieur traite d'une manière
globale les caractéristiques géologiques, géomorphologiques, hydrogéologiques,
géodynamiques, géotechniques, environnementales et autres qui agissent directement ou
indirectement sur l'ouvrage.

Étude géologique / géotechnique (géologique de l'ingénieur): Activité pluridisciplinaire


appliquée à la conception et à la construction des ouvrages, laquelle est programmée et
effectuée pour répondre à un objectif particulier.

Client: Destinataire des résultats de l’étude.

Site: Lieu, place occupée par l'ouvrage ou par les ouvrages annexes et qui lui sont réservés.

Région: Etendue territoriale dans laquelle on peut situer un ou plusieurs ouvrages rattachés
immédiatement à leur environnement.

Digue: Construction massive et étendue destinée à retenir les eaux d'une rivière.

Barrage: Ouvrage hydraulique dont sa digue s'élève à plus de 15 m réalisée à partir des
matériaux locaux, en béton ou en maçonnerie et dont le volume d'eau retenu est supérieur à
(01) hm³.

Petit barrage: Idem au barrage mais dont sa digue s'élève entre 12 m et 15 m et dont le volume
d'eau retenu peut être supérieur à (01) hm³.

Retenue collinaire: Idem au petit barrage mais dont sa digue s'élève jusqu'à 12 m et dont le
volume d'eau retenue peut être supérieur à (01) hm³.

Ouvrages annexes: Ouvrages construits généralement en béton et qui assurent l’évacuation


des crues, la vidange et la prise d’eau.

Evacuateur de crues : Ouvrage annexe prévu pour garantir le non-dépassement du niveau


normal du réservoir.

Vidange de fond : Ouvrage annexe construit au fond de la digue pouvant vider le réservoir en
cas de danger ou lors du contrôle, l’entretien ou de la réparation du barrage et de ses ouvrages
annexes.

Prise d’eau : Ouvrage annexe permettant d’extraire l’eau du réservoir en continu.

Phases: Chacune des parties dans lesquelles se divise le processus d’investigation géologique
de l’ingénieur pour s'approcher de la connaissance des caractéristiques naturelles de la région.
Géologie de l'ingénieur Page 12 sur 60

Faisabilité: Phase d’investigation géologique de l’ingénieur qui comprend l'étude d'un ou de


plusieurs emplacements de la digue pour fonder la proposition d'investissement. Elle est aussi
nommée "Étude Préliminaire".

Avant-projet détaillé: Phase d’investigation géologique de l’ingénieur pour fonder la


conception définitive de l'ouvrage. Elle est aussi parfois nommée "Projet d'Exécution".

Investigation complémentaire: Phase d’investigation géologique de l’ingénieur qui est


effectuée pour répondre à certaines questions durant la phase de conception définitive ou
pendant l'exécution de l'ouvrage.

Tâche technique: Document émis par le client où on spécifie l’étude géologique de


l’ingénieur, les caractéristiques techniques de l'ouvrage, pour fonder le programme
d’investigation et son application. Il est accompagné de cartes, de plans, de tableaux, de
graphes, de rapports explicatifs, etc. On peut l'appeler aussi "Lettre de commande".

Programme d’investigation: Document émis par le chef de l’étude où l’on détaille les travaux
à effectuer et leurs volumes, l’organisation, les méthodologies à utiliser, le chronogramme
d'exécution, le budget et les prémisses géologiques de l’ingénieur considérées pour
l'exécution de l’étude géologique de l’ingénieur sollicitée par le client dans la Tâche
Technique.

Rapport de synthèse : Document où on reflète les résultats de l’investigation géologique de


l’ingénieur et qui répond aux demandes exposées par le client dans la "Tâche Technique". Il
est composé d'une partie textuelle et d’une partie annexe qui comprend des graphiques, des
tableaux, d'illustrations, et d’autres documents explicatifs aux résultats et des conclusions qui
servent à fonder la conception de l’ouvrage.

Formation géologique: Ensemble des sols ou des roches qui présente des caractéristiques
géologiques communes, du même âge, formées dans des mêmes limites d'événements
tectoniques et structurales et qu’il soit possible de différencier lors du levé géologique.

Unité taxonomique: Ensemble de sols ou de roches selon la classification adoptée par la


« Commission Internationale de Géologie de l'Ingénieur », adressée à l'UNESCO. On a défini
trois unités ou taxons, à savoir, complexe facial génétique ou lithologique, type lithologique et
type ou élément géologique de l’ingénieur.

Complexe facial génétique: Ensemble des types lithologo-génétiques formés sous des
conditions paléogéographiques et géotectoniques spécifiques; ces derniers ne doivent pas être
nécessairement uniformes en leur caractère lithologique ni en leur état physique. Il est
difficile de définir des propriétés physiques et mécaniques de tout le taxon et celles-ci peuvent
s'offrir seulement pour les types lithologiques. Pour tout le taxon, on peut indiquer le
comportement global. Il est bien employé dans des études géologiques de l’ingénieur à des
échelles moyennes (pour des études régionales, pour des schémas, etc.) et dans quelques cas,
à des petites échelles. On l’appelle aussi complexe lithologique.

Type lithologique: C’est le taxon qui présente une grande homogénéité dans sa composition,
sa texture et sa structure, mais non dans son état physique. Il est constitué de plusieurs types
ou éléments géologiques de l’ingénieur et on peut seulement offrir de valeurs globales
Géologie de l'ingénieur Page 13 sur 60

(normatives) des propriétés physico mécaniques. Il est utilisé dans les études géologiques de
l’ingénieur à l'échelle la plus détaillée; parfois même à l'échelle moyenne.

Type ou élément géologique de l’ingénieur: C’est le taxon le plus homogène du point de vue
lithologique et physico mécanique, c'est-à-dire, il est uniforme dans son caractère lithologique
et ainsi que dans son état physique. Il se caractérise par des valeurs de propriétés physico
mécaniques déterminées statistiquement à partir de chaque valeur individuelle. Il est employé
dans les études géologiques de l’ingénieur à l'échelle détaillée.

Catégorie de complexité géologique de l’ingénieur: Elle caractérise le degré de complexité


géologique de l’ingénieur de l'emplacement, de la zone ou de la région en tenant compte de la
géologie, de la géomorphologie, de l'hydrogéologie et des processus physico-géologiques.
Elle sont repartissent en: Élevée (III); Moyenne (II) et Simple (I).

Levé géologique de l’ingénieur: Processus de reconnaissance et d'échantillonnage qui s'est


effectué sur le terrain afin d’aboutir à la confection d'une carte thématique.

Carte géologique de l’ingénieur: Elle démontre les travaux géologiques de l’ingénieur


effectués sur le terrain et reflète certaines caractéristiques de ces derniers regroupés selon la
tâche d'origine. Elle est classée selon son but, son contenu et son échelle. Elle se divise en:
Schématique, 1: 100 000 ou inférieure; Fondamentale, 1: 50 000 à 1: 25 000 et
Détaillée, 1: 10 000 ou supérieure. Généralement, elle s’accompagne de cartes thématiques
auxiliaires.

Reconnaissance géologique de l’ingénieur: Action mécanique ou manuelle qui est effectuée


de manière directe sur le terrain pour étudier les caractéristiques des sols, sous-sols et des
eaux souterraines. Selon les types, les dimensions et les moyens utilisés on les appelle
sondage, puits, fouille, tranchée, etc.

Zone d’emprunt: Gisement de sols cohérents (cohésifs) ou non cohérents (non cohésifs) qui
sont définis comme matériaux de construction à partir de l'étude géologique de l’ingénieur
(selon la phase) dont l'emploi d'explosifs pour son excavation n'est pas nécessaire.

Carrière: Roches qui sont délimitées comme matériaux de construction à partir de l’étude
géologique de l’ingénieur (selon la phase) dont l'emploi d'explosifs pour son excavation est
nécessaire.

Catégorie A d’investigation: Elle est appliquée pour l'étude des matériaux de construction
dans la phase d'Avant-projet détaillé, en garantissant ses réserves à partir d'un facteur de
réduction équivalente à 1.2. Généralement elle s'utilise dans l’étude de zones hétérogènes.

Catégorie B d’investigation: Elle est appliquée pour l'étude de matériaux de construction dans
la phase d'Avant-projet détaillé, en garantissant ses réserves à partir d'un facteur de réduction
équivalent à 1.3. Généralement elle s'utilise dans l’étude de zones homogènes.

Catégorie C d’investigation: Elle est appliquée pour l'étude de tout type de matériaux de
construction dans la phase de Faisabilité, en garantissant ses réserves à partir d'un facteur de
réduction équivalente à 1.5.
Géologie de l'ingénieur Page 14 sur 60

Planche d'essai: Procédure appliquée aux matériaux des zones d’emprunt afin de déterminer le
régime optimal du travail avec les engins de compactage pour l’exécution de la digue sous des
conditions de l'ouvrage et qui sert à concrétiser la variante la plus adéquate du point de vue
économique.

Sol dispersif: C’est un sol avec une forte teneur en sodium qui provoque, à l'intérieur de sa
structure, des contraintes de répulsion sur celles d'attraction, en portant un ajustement de
celle-ci de manière parallèle qu'on appelle aussi structure orientée ou dispersée.

Extrait de saturation de l'eau des vides ou interstitielle: Solution aqueuse obtenue à l'aide
d'une pompe à vide, à partir de 250 g de sol mélangé avec de l’eau distillée jusqu'à obtention
d’une consistance proche à la limite liquide de l'essai de plasticité d'Atterberg. Suite à cela, on
effectue une analyse chimique sur la solution afin de déterminer la quantité de chacun des
quatre cations principaux.

Pinhole: Essai proposé par Sherard en 1975, qui consiste à faire passer de l'eau distillée à
différentes charges hydrauliques à travers un trou de 1 mm de diamètre qui a été fait au centre
de l'échantillon de sol sous le stade naturel ou compacté. Si le sol est dispersif, l'eau qui coule
est visiblement trouble avec un nuage colloïdal; en parallèle, le trou est rapidement érodé.

Coefficient de variation: Il montre le degré de dispersion dans l'ensemble des valeurs par
rapport à la valeur moyenne.

Valeur moyenne ou normative: C'est la moyenne de l'indice calculé sur la base de toutes les
valeurs individuelles; il est déterminé selon des règles de la statistique mathématique
(stochastique) et doit remplir certaines conditions du point de vue géologique de l’ingénieur.

Valeur de calcul: C’est la valeur moyenne ou normative corrigée en créant une réserve qui
couvre l'erreur possible. Pour son obtention on peut appliquer différentes procédures qui
incluent des Valeurs moyennes minimales et maximales, le Coefficient de sécurité et
l'Intervalle de confiance ou Valeurs garanties, les plus utilisées actuellement.

Valeur moyenne minimale: C'est une estimation ponctuelle qui est déterminée à travers la
somme de la valeur moyenne ou normative et la valeur minimale de l'ensemble de données et
son résultat divisé en deux.

Valeur moyenne maximale: C'est une estimation ponctuelle qui est déterminée à travers la
somme de la valeur moyenne ou normative et la valeur maximale de l'ensemble de données et
son résultat divisé en deux.

Coefficient de sécurité: C'est une estimation ponctuelle qui est prise par rapport à la sécurité
telle qu’on veut donner à la valeur moyenne ou normative. Egalement elle est en rapport avec
le coefficient de variation, le nombre de déterminations et la valeur de la probabilité
confiante.

Intervalle de confiance: Il est aussi connu comme "Valeur garantie". Contrairement à d'autres
procédures, c'est une estimation par des intervalles ou des limites de confiance (inférieure et
supérieure) de la valeur moyenne ou normative d'une distribution normale.
Géologie de l'ingénieur Page 15 sur 60

PARTIE II. PHASE DES ÉTUDES PRÉLIMINAIRES OU DE FAISABILITÉ.

2. 1 Introduction.

Cette phase débute par l'étude des caractéristiques géologiques de l’ingénieur et


hydrogéologiques d'une région en vue d'affirmer la définition de la faisabilité de l'ouvrage, en
fondant de cette manière la proposition d'investissement, laquelle peut comprendre l'étude de
plusieurs variantes.

C’est la phase la plus importante, même si on n'exécute pas les plus grands volumes de
travaux, qui doivent figurer dans l'Avant-projet détaillé. Cependant, la frontière entre une
phase et la suivante ne doit pas être établie de façon schématique. Dans des cas, il est
indispensable d'atteindre un plus grand nombre de détail dans un ou plusieurs variantes
intéressantes, même si le coût de l'étude augmente.

L'étude comprendra:

• Géologie: Structure géologique et tectonique régionale.


• Stratigraphie régionale: Elle inclue des différents complexes faciaux génétiques
(formation géologique).
• Géomorphologie: Relation relief-structure.
• Hydrogéologie: Interaction de l'eau superficielle et souterraine.
• Phénomènes physico-géologiques: érosion, accumulation, glissement, gonflement,
karst, désertification, etc.
• Séismicité.

L'objectif principal de l’investigation est d'évaluer des aspects fondamentaux qui


définissent les possibilités réelles qu'offre le site choisi pour l’emplacement de l'ouvrage.
Elle doit tenir compte de:

• La cuvette et les appuis: Définition de la coupe facial génétique avec la description des
types lithologiques. Évaluation de l’étanchéité ou l'imperméabilité ainsi que le
dimensionnement et la caractérisation des mouvements des pentes.

La garantie de la rétention de l'eau stockée est un aspect vital. La prise de mesures


contre la filtration dans la cuvette et les appuis tendent à élever le coût de l'ouvrage.
Situation semblable provoque la présence de pentes instables, par exemple, traces
d'anciens ou de récents glissements, possibles affectations par le remplissage ou
l'exploitation du barrage, des berges à tendance érosive qui pourraient envaser le barrage
en un temps réduit, des risques d’eutrophisation, etc. Ceux-ci, entre autres, sont des
aspects qui doivent être définis avec clarté à cause des possibles affectations sur le futur
ouvrage.

• Fondation de la digue et des ouvrages annexes: Définition de la coupe faciale


génétique avec la description des types lithologiques, en évaluant sa perméabilité et sa
stabilité.
• Matériaux de construction (partie IV).
Géologie de l'ingénieur Page 16 sur 60

Le niveau de reconnaissance de la zone et sa catégorie de complexité géologique (annexe 1)


sont des facteurs essentiels pour l'établissement du programme d’investigation. Il ne s'agit
pas d'établir des règles mais des méthodes de travail pour une meilleure appréciation.

Quand la catégorie de complexité géologique de l’ingénieur est simple (annexe 1) et des


caractéristiques techniques des ouvrages annexes sont bien définies, on peut unifier les études
dans une seule phase, appelée Avant-projet détaillé.

2.2 Documentation précédente.

2.2.1 Tâche Technique.

Le client émettra cette documentation en tenant compte de la situation et des caractéristiques


de l'ouvrage par rapport aux objectifs de la phase; sa table de matière pourrait être:

• Objectif de l'ouvrage.
• Coordonnées du site ou des sites choisis pour la digue avec la délimitation des
ouvrages annexes.
• Niveau ou côte de la crête et hauteur maximale de la digue (hauteur hors sol).
• Volume et surface ou superficie de la retenue.
• Volume prévu des matériaux de construction, en tenant compte des différentes
variantes du projet.
• Autres aspects jugés utiles à ajouter.

On doit considérer que la conception de l'ouvrage est préliminaire donc on doit appliquer des
facteurs qui établissent un niveau de sécurité adéquat par rapport à la phase d'étude.

Annexes:

• Plan de situation de l'aménagement collinaire, à l'échelle 1: 50 000 ou supérieure.


• Base cartographique, à l'échelle 1: 25 000 ou supérieure.

2.2.2 Documentation d'archive.

On doit collecter et analyser toutes les informations concernant la région à étudier. La carte
géologique régionale, la base cartographique à différentes échelles, des photos aériennes, des
images satellites, des cartes thématiques à différentes échelles (géomorphologiques,
hydrogéologiques, etc.), des données de laboratoire et d'autres donnés d'archives doivent être
soigneusement consultées. On doit prendre en considération aussi les rapports des études, des
publications bibliographiques, etc. dans le but de déterminer le niveau de connaissance, ce qui
implique une rationalisation des travaux à réaliser.

2. 3 Programme d’investigation.

Une fois la documentation précédente étudiée on procèdera à l’établissement du programme


d’investigation qui se basera principalement sur:
Géologie de l'ingénieur Page 17 sur 60

• L'information géologique, hydrogéologique et géotechnique disponible, les


caractéristiques de l'ouvrage et la complexité du site ou des sites choisis.
• L'échange d'information qui sera très utile entre les chercheurs et les concepteurs.
Celui qui conçoit l'ouvrage doit être flexible.
• La planification des travaux indispensables pour atteindre les objectifs de la phase, par
rapport à la tâche technique.

Les travaux de reconnaissance doivent être pris en compte dans le processus de réalisation du
programme.

2.3.1 Travail de bureau.

Une fois que le recueil de l'information est terminé et disponible, on doit réaliser l’analyse, le
traitement et l'interprétation des données collectées afin d’arriver au maximum de
connaissance sur la région.

2.3.2 Visites sur chantier.

On doit vérifier divers aspects de la documentation recueillie afin de connaître, de façon


générale, les caractéristiques de l’emplacement de l'ouvrage. On peut partager le travail en
deux phases:

• La première, à petite échelle, avec la participation des concepteurs et des investisseurs.


Son objectif consiste à faire l'évaluation préliminaire de l'ouvrage en tenant compte
des critères topographiques, hydrologiques, géologiques, géomorphologiques,
hydrogéologiques, agricole, économiques, etc.
• La deuxième, à plus grande échelle, afin de vérifier l'information nécessaire à la
programmation des travaux de reconnaissances.

Par exemple, un bon emplacement doit être représenté par:

a. Lithologie de faible perméabilité ou imperméable (sols fins, roches saines non


fissurées; il faut se méfier du calcaire et éventuellement de certains grès).
b. Topographie convenable, berges stables, étanche de la fondation de la digue et de la
cuvette avec une coupe lithologique plus ou moins homogène et peu déformable,
volume disponible de matériaux de construction pour une digue homogène ou zonée,
etc.

Dans ce cas, on peut évaluer les principaux éléments qui constituent les objectifs de cette
étape en programmant seulement les travaux du levé géologique.

La programmation complémentaire d'autres procédures d’investigation comme la


géophysique, les travaux de reconnaissance (fouilles, sondages, tranchés, puits, etc.),
l'échantillonnage et les essais de laboratoire doivent être établis s'il y a une augmentation dans
la complexité géologique de l'ingénieur, si la documentation recueillie est insuffisante ou bien
s'il n'existe pas de documentation d'appui.
Géologie de l'ingénieur Page 18 sur 60

2.3.3 Rapport de synthèse.

Il doit être explicite et simple. Il contiendra les résultats obtenus et la programmation des
travaux à exécuter. Pour une meilleure compréhension, on pourra établir la table de matière
dans une partie textuelle et une partie annexe.

Partie textuelle:

Introduction: Elle doit se référer aux travaux effectués, aux méthodes, aux volumes et au
temps employé pour son exécution. En général, on pourra expliquer les aspects qu’on
considère nécessaires.

Résultats obtenus: On fera un bref exposé des caractéristiques géologiques du site


concernant la stratigraphie, la tectonique, la géomorphologie, l’hydrogéologie, les
phénomènes physico-géologiques et le degré de sismicité. On montrera de manière
synthétique et claire, les problèmes détectés, leurs caractéristiques et leur importance pour
chaque partie de l'ouvrage.

ü La cuvette et les appuis.


ü Fondation de la digue et des ouvrages annexes.
ü Matériaux de construction (partie IV).

Travaux à exécuter: L'étendue de la reconnaissance doit rester pleinement justifiée et on


exposera clairement le travail à effectuer et l'objectif à atteindre. On peut utiliser des tableaux
dans lesquels on montre, de manière simple, les éléments explicatifs: Méthodologie, types et
volume des travaux, coûts et durée d'exécution, etc.

Partie annexe: Elle doit être établie par rapport à la partie textuelle. La documentation
graphique pourra contenir:

ü Micro localisation, à l'échelle 1: 50 000 ou inférieur.


ü Carte géologique régionale avec le log lithostratigraphique.
ü Plan de situation des travaux de reconnaissance, à l'échelle adéquate et par rapport aux
travaux programmés.
ü Logs lithologiques.
ü Plan géologique de l’ingénieur et profils schématiques.
ü Plans thématiques facultatifs (géomorlogiques, hydrogéologiques, etc.).

2.4 Travaux de reconnaissances.

2.4.1 Levé.

Toutes les données recueillies à partir de la recherche et de l’évaluation des cartes


topographiques et géologiques ainsi que les études et les reconnaissances géologiques et
géotechniques effectuées pour d’autres objectifs, tant dans la zone d’intervention que dans les
régions limitrophes à caractéristiques voisines pendant l’étude de la documentation pour
l'établissement du programme d’investigation, ont permis d’estimer, même de façon très
approximative, la connaissance du sous-sol géologique.
Géologie de l'ingénieur Page 19 sur 60

Le levé géologique pendant la phase préliminaire ou de faisabilité donnera une continuité aux
visites sur chantier. Les différentes variantes de digues seront analysées de manière
indépendante s’il existe entre elles deux kilomètres de distance ou bien plus.

Le levé s'étendra sur toute la surface touchée par l'ouvrage et les alentours jusqu'à la ligne de
partage des eaux. Il peut être prolongé vers les bassins versants ou les vallées voisinées. Il
s'agit de décrire l’emplacement de l'ouvrage du point de vue géologique de l’ingénieur et
hydrogéologique, en relation avec l'environnement. Les problèmes d’instabilité et ceux de
possibles filtrations seront évalués en détail.

L'échelle de levé dépendra de la catégorie de la complexité géologique de l’ingénieur


(annexe 1). Pour les alentours de l'ouvrage, l'échelle sera entre 1: 25 000 et 1: 50 000.

À la lumière de la pratique internationale en matière de réalisation de levés géologiques de


l’ingénieur à différentes échelles, l'utilisation des normes est fréquente. Des expériences
vécues et des recherches dans le domaine ont déjà formé un corps de doctrine de plus en plus
à l’ordre du jour dans chaque pays.

Ensuite, dans le Tableau 2.1 nous offrons une relation entre la complexité géologique de
l’ingénieur, l'échelle et la surface du levé.

Tableau 2.1 Échelle des levés par rapport à la surface et à la catégorie de complexité
géologique de l’ingénieur.

Echelle selon la catégorie de complexité géologique de l'ingénieur.


Surface de levé, ha.
SIMPLE (III) MOYENNE (II) ÉLEVÉE (I)
Moins de 10 1: 2 000 1: 1 000 1: 500
10 – 100 1: 5 000 1: 2 000 1:1 000
> 100 1: 10 000 1: 5 000 1: 2 000

Il faut ajouter que le levé devra être effectué par itinéraires, lesquels seront progressivement
adaptés aux résultats obtenus. La distance entre eux doit correspondre à l’aire de la surface, à
l’échelle utilisée et à la complexité géologique de l’ingénieur de la zone (tableau 2.1). On
documentera tous ces points d'intérêt qui permettent une évaluation approximative dans le but
d'obtenir le volume maximal des données sur la nature géologique de l’emplacement de
l'ouvrage, en tenant compte des affleurements, des excavations, des sources d’eau, des
épaisseurs d'alluvions visibles, de la topographie karstique, des talus entaillés par les eaux, des
ruissellements, etc.

La reconnaissance de la cuvette portera sur une observation méticuleuse de tous les


phénomènes naturels et de la géomorphologie (le type de végétation, la modification des
terrains, la morphologie des verges, le type de réseau de drainage naturel, etc.), pour permettre
d’évaluer l'étanchéité et la stabilité des talus.

En ce qui concerne le transport solide (risque d’envasement rapide de la retenue ou du petit


barrage), on procédera à l'identification des phénomènes de glissements, d’affaissements et
d’éboulements.
Géologie de l'ingénieur Page 20 sur 60

Il est indispensable d’insister plus particulièrement sur la localisation des zones instables et
des zones de fuites potentielles, comme par exemple, présence des sols grenus avec une haute
perméabilité ou des sols très déformables (éoliques, tourbeux ou excessivement plastiques);
des roches très fissurées; des roches calcaires karstiques; des zones avec présence des
glissements anciens ou récents, etc.

A la fin du levé, la recherche doit continuer ou pourra être modifiée si on dispose d’une plus
grande connaissance de la zone, bien que les modifications ne doivent pas être significatives.

2.4.2 Topographie.

On emploiera la base topographique existante à l'échelle 1: 10 000; c’est la plus adéquate.


Lors de l’exécution des plans topographiques à grande échelle, il est prévu la mise en place
des bornes topographiques de base pour l’implantation des travaux de prospection, c’est à
dire, de puits, de tranchées, de forages ou de fouilles et leurs mises au point plan-altimétrique.
C’est une condition « sine qua non » pour l’exécution du programme. Dans des zones qui ont
besoin d'un plus grand degré d'étude, on pourra exécuter des profils, tracés d'appui ainsi
qu’un levé topographique détaillé; dans ce cas, l'information de base doit être enregistrée sur
le terrain pour être employée, postérieurement, tant dans cette phase que dans celle de
l'Avant-projet détaillé.

2.4.3 Géophysique.

Les travaux géophysiques peuvent être effectués comme base à l’étude géologique de
l’ingénieur dans la cuvette, les appuis et dans le(s) site(s) de la digue et des ouvrages annexes.
Ils auront lieu avant ou pendant la réalisation des travaux de prospection dans le but d'orienter
les pas à suivre.

L'application et la sélection correcte des méthodes géophysiques par rapport aux


caractéristiques géologiques de l’ingénieur de la zone et de la tâche à résoudre, sont des
aspects à tenir compte par le chercheur. À travers leur résultats et leur corrélation avec les
travaux de prospection, nous pouvons obtenir l’information sur les types lithologiques ou
géologiques de l’ingénieur et leurs épaisseurs ainsi que la détection des dépôts alluviaux
cachés, des zones tectoniques, et de la détermination du degré karstique, en nous permettant
l'évaluation de l’étanchéité et la stabilité.

Son application fournit une plus grande rapidité et un moindre coût à l'étude. Dans leur
exécution, on peut la combiner avec d'autres travaux géologiques de l'ingénieur. À partir de
ses résultats, on peut obtenir une situation optimale des travaux pour une meilleure
interprétation et corrélation.

Les procédés de la géophysique de surface tels que les sondages électriques verticaux (profil
électrique) sont les plus employés, bien que la gravimétrie est utilisée dans certains cas.

Cependant, en fonction des conditions spécifiques de la zone et des objectifs qui sont
poursuivis, on peut employer d'autres méthodes telles que la séismique de réfraction, le
domaine électrique naturel, etc. La distance entre les profils et les points d'observation dépend
de la catégorie de complexité géologique de l’ingénieur et de l'échelle. Il doit être souligné
que les procédés géophysiques s'adapteront aux caractéristiques des sols et des roches en
Géologie de l'ingénieur Page 21 sur 60

cherchant le contraste requis; ils donnent simplement des instruments aux géologues, autres
que sa boussole et son marteau.

2.4.4 Prospection.

Les travaux de prospection complètent l'information obtenue jusqu'à présent. Ils doivent être
appliqués de manière rationnelle, en tenant compte de la catégorie de complexité géologique
de l’ingénieur et ils aident à caractériser et à dimensionner les zones identifiées comme
défavorables, en les détaillant jusqu'à obtenir des conclusions concrètes sur la faisabilité de
l'ouvrage. Dans certains cas, l'étude peut être définitive. Dans le(s) site(s) de la (les) digue(s),
les travaux de prospection sont employés pour définir de manière préliminaire mais assez
précise, les caractéristiques géologiques de l’ingénieur et hydrogéologiques.

La programmation des travaux de prospection (sondages, puits, forages carottés, tranchées à


la pelle ou à la pelle mécanique) est, en général, une tâche difficile surtout quand la
complexité géologique de l’ingénieur est élevée. Avec l'existence des schémas géologiques
de l’ingénieur répétitifs, on peut obtenir un niveau de standardisation dans les investigations,
ce qui permet de localiser avec une plus grande facilité, les particularités négatives, avec la
diminution conséquente des coûts et de la durée des études, comme il a été apprécié à travers
la consultation de plus de 100 études et projets de retenues collinaires et petits barrages
(annexe 2). Les concepteurs doivent exploiter cette condition favorable, en évitant,
évidemment, les interprétations schématiques inadéquates.

La profondeur des travaux de prospection correspondra jusqu'à deux fois à la hauteur de la


digue dans le point d'étude. Si la roche est saine et ses conditions comme fondation sont
favorables, on peut considérer suffisante une profondeur de 3 m.

La prospection géologique de l’ingénieur doit être associée avec d'autres procédées


d’explorations de grande utilité, en essayant de caractériser les différents types lithologiques.
Le pénétromètre standard ou conique et les essais de perméabilité sont fréquents.

Le pénétromètre offre une information rapide et sûre en ce qui concerne la description du bon
sol et sa portance, tandis que les essais s’adressent fondamentalement à la détermination de
différents paramètres de sa perméabilité. Habituellement, les essais d'injection à pression, de
pompages et ceux de filtration dans la zone non saturée sont connus et bien utilisés à partir de
nombreux procédés.
On doit aussi effectuer des observations systématiques des niveaux des eaux souterraines.
Pour cela, on doit choisir des points de mesure convenables. Ces observations doivent avoir
lieu, surtout, en période sèche.

2.4.5 Échantillonnage.

Les matériaux extraits d'un sondage peuvent l'être de deux manières:

• soit sans précaution. On a alors des échantillons "remaniés" qui servent aux essais
d'identification;
• soit avec précaution, en utilisant un carottier à prise d'échantillons. L'échantillon de sol
ainsi obtenu est immédiatement recouvert d'une couche de paraffine pour éviter toute
perte de teneur en eau, mis dans un conteneur et envoyé au laboratoire qui doit
Géologie de l'ingénieur Page 22 sur 60

effectuer les essais. L'échantillons est alors dit "intact". Les prélèvements
d'échantillons intacts constituent des opérations délicates.

Le forage de trou peut se faire de deux manières:

• soit avec une tarière; dans ce cas on obtient toujours des échantillons remaniés.
• soit en utilisant une sondeuse munie d'un carottier (Shelby, Deninson, etc.); dans ce
cas, il peut y avoir soit un carottage continu (prélèvement d'échantillons de manière
continue), soit un prélèvement d'échantillons à deux endroits déterminés.

La plus grande partie de l'échantillonnage aura lieu dans la phase suivante, mais si on effectue
ici des travaux de prospection, on profite de l'occasion pour la prise des échantillons
(remaniés et/ou intacts) en cherchant une distribution rationnelle qui garantit l'obtention des
données représentatives pour la conception de l'ouvrage.

Les échantillons doivent être suffisamment volumineux. Leur poids doit être assez suffisant
pour la réalisation des essais prévus et la garantie des répétitions. Pour une simple
identification, 3 kg et au moins 20 kg si on inclut des essais de compactage. Si les eaux
superficielles et souterraines sont présentes, ils seront aussi échantillonnés dans de quantités
adéquates.

2.4.6 Laboratoire.

Sur les échantillons, on doit exécuter des essais physiques et chimiques, parmi lesquels on
distingue:

ü Granulométrie et sedimentometrie.
ü Limites d'Atterberg.
ü Poids volumique humide (total).
ü Teneur en eau.
ü Poids volumique des grains solides (spécifique).
ü Chimie des sols et des eaux, y compris ceux qui définissent le comportement agressif.

Les résultats nous permettent la caractérisation approximative des propriétés physiques et


mécaniques de manière indirecte, pour la fondation de la(les) digue(s) et ses ouvrages annexes
quelque soit le site (la cuvette ou les appuis) ou il est indispensable d'évaluer les problèmes de
stabilité. Les paramètres de résistance et de déformation seront estimés à partir de différentes
sources bibliographiques, de travaux effectués précédemment ou de l'expérience du chercheur
lui-même.

Les dossiers de laboratoire feront mention de la norme employée pour chaque essai et qui
établissent la forme de livraison des résultats. On ne doit pas employer les différents systèmes
de normalisation; il s'agira d'atteindre la plus grande uniformité dans la réalisation de ces
travaux.
Géologie de l'ingénieur Page 23 sur 60

2.5 Matériaux de construction (partie IV).

2.6 Travail de bureau.

Il consiste dans le traitement et la rédaction d'une façon claire et synthétique de toute


l'information obtenue. On emploie des tableaux, des graphiques, des plans et d’autres moyens
qui aident à atteindre l'objectif. Les données d'archives, les résultats de la reconnaissance in
situ et du laboratoire, seront analysées et élaborées de manière indépendante et intégrée, par
l'utilisation de différentes procédures de traitement, y compris la géostatistique avec des
résultats utiles et appréciables quand il s'agit des données géophysiques, des résultats des
essais de laboratoire et des essais in situ.

Dans le processus d’élaboration et d’interprétation des propriétés géotechniques, on prendra


en considération l'annexe 3 pour faire un ajustement par rapport à la phase. Le résultat le plus
important du travail de bureau c'est le rapport de synthèse.

2.7 Rapport de synthèse.

Il est composé de deux parties, une partie textuelle et une partie annexe.

2.7.1 Partie textuelle.

On peut considérer cette partie comme la base principale du rapport de synthèse et sa


rédaction doit présenter clairement les résultats de l'étude. Pour sa meilleure lecture et
compréhension on recommande la table de matière suivante.

• Introduction: on mentionne les données générales de l'ouvrage tels que la situation


géographique, son but, les caractéristiques techniques, etc. On présente les objectifs de
l'étude et on donne un bref compte rendu des études et des informations thématiques
disponibles dans le territoire. On ajoute, de manière succincte, d'autres aspects qu'on
considère intéressant.

• Types, volumes et méthodologies des travaux: on se réfère à l'accomplissement du


programme d’investigation, en décrivant les travaux effectués tels que les types, les
volumes, la précision, l’équipement, la technologie et la procédure employée. On peu
illustrer l’information avec des tableaux récapitulatifs.

• Caractéristiques régionales: on doit décrire les caractéristiques suivantes:

ü Physico-géographiques: Climat, relief, réseau hydrographique et son


comportement.

ü Géologiques: Stratigraphie avec une description générale des complexes


faciaux génétiques (formations géologiques), tectonique, structure
géologique, degré de complexité, des accidents cassantes (failles,
décrochements, fentes, flexures, plissements), degré de séismicité en
Géologie de l'ingénieur Page 24 sur 60

tenant compte des différentes échelles et la prévision de la présence


d'événements de cette nature.

ü Géomorphologie: Relation relief-structure.

ü Hydrogéologiques: Brève description des nappes et des régimes de l’eau


souterraine, de la perméabilité des différents complexes facials
génétiques ainsi que de sa relation avec les eaux superficielles.

ü Pollution des eaux existantes et potentielles.

• Caractéristiques géologiques de l’ingénieur du site: on offre, à peu prés, la description


des caractéristiques déjà décrites pour la région, mais avec un plus grand détail:

ü Caractéristiques géologiques: On fera une brève description de la coupe


lithostratigraphique générale, en remarquant les types lithologiques
principaux qui composent le complexe facial-génétique. On doit se
référer à la tectonique en distinguant la situation et le degré de
développement des accidents cassantes (failles, plis, fissuration, etc.).

ü Phénomènes physico-géologiques: Erosion, accumulation, glissements,


reptation des berges, gonflement, karst, désertification, salinisation des
sols ou des eaux, etc.

ü Hydrogéologie : On fait mention à la présence ou non des eaux


souterraines, à leur composition chimique et à leur agressivité. On doit
aussi décrire la perméabilité des types lithologiques et leur
comportement, selon les conditions présentes, des nappes.

On détaillera postérieurement, pour chaque ouvrage annexe, les éléments fondamentaux qui
définissent leurs caractéristiques comme fondation.

ü La cuvette et les appuis: À partir des aspects traités jusqu'à présent, on


évaluera l'étanchéité (en incluant la prévision des pertes par filtration) et
les mouvements des berges. De cette façon, on expose clairement,
l'identification des éléments qui affectent la stabilité ou qui exercent une
influence sur la filtration. On expose les résultats les plus détaillés des
études effectuées dans les zones.

ü La fondation de la digue et des ouvrages annexes: On décrit les types


lithologiques, en s’appuyant sur les propriétés physiques déterminées au
laboratoire, ce qui nous permet de prévoir le comportement mécanique
des différentes couches des sols et des roches. En outre, on évalue
l’étanchéité (en incluant les pertes par filtration probables) y compris la
stabilité ainsi que la catégorie d'excavation et la susceptibilité à l'érosion
des différentes lithologies.

ü Matériaux de construction (partie IV).


Géologie de l'ingénieur Page 25 sur 60

• Conclusions et recommandations: On résume les résultats les plus importants de


l’étude. On expose les critères qui garantissent la faisabilité de l'ouvrage et on choisit
la meilleure variante pour l’axe de la digue. Les recommandations spécifieront les
aspects à tenir en compte pour la conception de l'ouvrage. On propose des éléments à
considérer dans la phase d'Avant-projet détaillé.

• Bibliographie: C’est le compte-rendu de toute la littérature utilisée comme


consultation.

2.7.2 Partie Annexe.

On distingue donc sur l'information qui sert d'appui à la partie textuelle. On a l'habitude de
présenter les annexes suivantes:

1. Copie de la tâche technique.


2. Plan de situation générale, à l'échelle 1: 50 000 ou inférieure.
3. Plan de situation des reconnaissances, à l'échelle adéquate.
4. Plan géologique régional (extrait), à l'échelle 1: 50.000 ou inférieure.
5. Plan géologique de l’ingénieur, schématique, à l'échelle 1: 25 000 ou supérieure.
6. Profils géologiques de l’ingénieur schématiques, des zones d'intérêt.

Si on a exécuté des investigations à travers des méthodes directes et de la géophysique, on


doit distinguer, en outre:

1. Plans, graphiques et tableaux récapitulatifs des données géophysiques.


2. Plans et graphiques des résultats de la corrélation géologo-géophysique. Profils
géologiques de l’ingénieur des zones d'intérêt, à l'échelle adéquate.
3. Logs lithologiques des sondages, par rapport à leur situation (coordonnées et côtes).
4. Tableau avec des coordonnées et des côtes d'autres points d'intérêt.
5. Tableau des données des essais physiques et chimiques des types lithologiques, avec
des propriétés mécaniques préliminaires.
6. Graphiques qui montrent le comportement géotechnique des différents types
lithologiques essayés: Granulométriques, de classification et chimiques, entre autres.
7. Tableaux et graphiques des résultats des essais "in situ".
8. Tableau avec la composition chimique des eaux superficielles et souterraines.

On peut ajouter d’autres annexes. La documentation annexe qui correspond aux matériaux
de construction s'exprime dans la partie IV et doit s'adapter au schéma du contenu de la
phase.
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PARTIE III. PHASE D’AVANT-PROJET DÉTAILLÉ OU PROJET D'EXÉCUTION.

3.1 Introduction.

Les visites effectuées sur terrain ainsi que les travaux de prospection lors de la phase de
Faisabilité, ont permis d’avoir une idée sur la nature du bassin versant, l’étanchéité du site et
de la cuvette, la valeur des appuis et des sols de fondation, la stabilité probable des versants et
la possibilité de trouver les matériaux d’emprunt pour la retenue ou le petit barrage choisi.
Elles auront permis de définir aussi, la consistance et la nature du programme des études à
réaliser concernant la zone d’implantation de la retenue ou petit barrage dans la phase
d'Avant-projet détaillé donc l’étude géologique de l’ingénieur doit permettre de vérifier les
conclusions tirées lors de la phase précédente et de déterminer les caractéristiques et les
dimensions de l’ouvrage par rapport :

• A l'étanchéité de la cuvette et la stabilité des berges.


• A la stabilité et l'étanchéité des appuis et des sols de fondation de la digue.
• Aux caractéristiques des matériaux nécessaires à la réalisation de la digue (partie IV:
Matériaux de Construction).

Sur la base de la documentation collectée on peut proposer des études complémentaires plus
détaillées lesquelles on peut exécuter par la suite ou pendant la réalisation de l'ouvrage.

3.2 Documentation précédente.

Avant d'entamer les études géologiques de l’ingénieur, il est nécessaire de disposer des
données et documents indispensables à leur réalisation. Il s'agit de:

3.2.1 Tâche technique.

La tâche technique a pour but l'estimation des caractéristiques de l'ouvrage et des ouvrages
annexes, à savoir la digue, l’évacuateur de crues, la prise d’eau et la vidange de fond. Pour
développer l’étude à ce stade, la tâche doit contenir:

a. Nom du projet.
b. Site d’aménagement collinaire.
c. Coordonnées géographiques du site de la digue.
d. Niveau (ou côte) de la crête et longueur de la digue.
e. Hauteur hors sol (en m.).
f. Surface (ou superficie) de la retenue ou petit barrage (ha).
g. Niveau (ou côte) des plus hautes eaux.
h. Niveau (ou côte) normal de la retenue ou petit barrage.
i. Volume (ou capacité) total de la retenue ou petit barrage.
j. Type de la digue (en terre zonée, en terre homogène, en terre à écran d’étanchéité, en
enrochement) et le volume des matériaux nécessaires à sa réalisation.
k. Caractéristiques hydrauliques et structurelles de l’évacuateur de crue, de la prise d’eau
et de la vidange de fond; des conditions des zones d’implantation et ses alentours
ainsi que leur côte d’ancrage.
Géologie de l'ingénieur Page 27 sur 60

Annexes:

• Plan de situation générale de la retenue collinaire ou petit barrage, à l'échelle


1: 50 000 ou inférieure.
• Levé topographique du site de la digue, à l'échelle suggérée par projet,
communément entre 1: 200 et 1: 2 000, avec l’emplacement de l’évacuateur de crues
ainsi que de la prise d’eau (équidistances 1 - 5 m).
• Profil suivant l'axe de la digue, à l'échelle horizontale 1: 200 à 1: 2 000 et verticale
1: 20 à 1: 200.

3.2.2 Documentation d'archive.

Comme base principale avant d'effectuer le programme, il est nécessaire de disposer du


rapport géologique de l’ingénieur à la phase de Faisabilité, auquel on ajoutera pour toute autre
documentation qui n'a pas été pris en considération. Les informations concernant la région à
étudier telles que la carte géologique régionale, la base cartographique à différentes échelles,
des photos aériennes, des images satellites, des cartes thématiques à différentes échelles
(géomorphologiques, hydrogéologiques, etc.), des données de laboratoire, d'autres donnés
d'archives et tout d'autres types de documentation doivent être soigneusement consultées. On
doit prendre en considération aussi les rapports des études, des publications bibliographiques,
etc. dans le but de déterminer le niveau de connaissance, ce qui implique une rationalisation
des travaux à réaliser.

3.2.3 Autres aspects.

Les éléments de localisation doivent être mis en place avec des bornes topographiques de
base. L’implantation de l'ouvrage devra être matérialisée pour les éléments suivants:

• Axe de la digue, d’une manière permanente.


• Assiette de la digue définie par les profils en travers.
• Axes des ouvrages annexes (évacuateur de crues, prise d'eau et vidange de fond).

Le Tableau 3.1 donne un critère sur les échelles et les équidistances à employer.

Tableau 3.1: Échelles et équidistances en fonction des dimensions de l'ouvrage.

Dimensions maximales de
Échelle Équidistances (m)
l’ouvrage (m).
200 1: 200 0.5
500 1: 500 1.0
1 500 1: 1 000 1.0
> 1 500 1: 2 000 1.0

Il doit être prévu le probable utilisation des matériaux d'excavation. Dans ce cas, il est
nécessaire en principe, l'élaboration d’une étude dans le but d’une évaluation quantitative et
qualitative (partie IV: Matériaux de Construction).
Géologie de l'ingénieur Page 28 sur 60

3.3 Programme d’investigation.

Le programme d’investigation doit être défini en tenant compte des aspects semblables à ceux
de la phase précédente. Il est donc nécessaire de s'assurer que les travaux s’exécutent dans de
bonnes conditions et conformément aux prescriptions techniques définies dans le cadre des
études d'Avant-projet détaillé.

Le programme contiendra des types, des nombres et des volumes des travaux de
reconnaissance dans la zone d’implantation de l'ouvrage, ainsi que les coûts et le
chronogramme d'exécution. Il sera conduit de la façon suivante:

1. La tâche technique.
2. La visite du site avec l’entrepreneur (Entreprise) et le chef de projet.
3. Le rapport de synthèse géologique de l’ingénieur à la phase de Faisabilité.

3.4 Travaux de reconnaissance.

3.4.1 Topographie.

Les travaux topographiques devront être semblables à ceux adoptés pour le dimensionnement
des ouvrages. Il est indispensable de tenir compte de la documentation présentée dans la tâche
technique (3.2.1).

Il est important qu'au moment de la réalisation des plans topographiques à l'échelle détaillée,
de prévoir la mise en place de bornes topographiques de base pour l’implantation des
ouvrages annexes. La base doit être prête pour la mise en place plus tard des sondages, puits,
tranchées, fouilles, etc. ainsi que pour l'exécution de profils d'appui aux travaux géophysiques
ou d'autres de diverses orientations, profils auxiliaires, etc. La mise en place et la réalisation
de travaux topographiques additionnels avec le rapport plano-altimétrique à la demande du
chercheur, est une condition "sine qua non"pour l'exécution du programme.

3.4.2 Levé.

Le levé hydrogéologique et géologique de l’ingénieur sera effectué de manière détaillée et


contiendra une surface de 100 m des deux côtés de l'axe de la digue et ses appuis; les axes des
ouvrages annexes (évacuateur de crues, prise d'eau, etc.) et ses alentours, ainsi que la cuvette
jusqu'à la côte des plus hautes eaux.

Il prendra comme argument les résultats de la phase précédente dans le but de les compléter et
de les éclaircir, sans mettre en risque la faisabilité de l'ouvrage qui a été prononcée avant
d'entamer les travaux de la phase d’Avant-projet détaille. Dans le développement des travaux
on tiendra compte des aspects semblables à ceux déjà indiqués dans 2.4.1 (Partie II), à
l'échelle prévue pour le levé.
Des expériences vécues et des recherches dans la matière ont permis de concevoir des
théories de plus en plus à l’ordre du jour dans chaque pays se traduisant par l'utilisation de
diverses méthodologies dans le but de réaliser des levés selon différentes échelles
(tableau 3.2).
Géologie de l'ingénieur Page 29 sur 60

Tableau 3.2 Echelle de levé par rapport à la surface et à la catégorie de complexité


géologique de l’ingénieur.

Échelle selon la complexité


géologique de l’ingénieur.
Surface de levé, ha.
SIMPLE (III) MOYENNE (II) ELEVÉE (I)
Moins de 10 1: 1 000 1: 500 1: 200
10 – 100 1: 2 000 1: 1 000 1: 500
> 100 1: 5 000 1: 2 000 1: 1 000

3.4.3 Géophysique.

Les études géophysiques ont pour but de résoudre des problèmes concrets découverts dans la
phase précédente mais qu'ont besoin d'un plus grand degré de détail pour leur éclaircissement.
De la même façon que pour la phase de Faisabilité, on peut utiliser des méthodes de surface,
surtout les méthodes géoélectriques dans ses variantes de sondage électrique vertical et du
profil électrique. Si les roches magmatiques ou métamorphiques existent, on peut employer la
magnétométrie.

Les méthodes de la séismique de réfraction sont utilisées pour la détermination des propriétés
physico-mécaniques des sols et des roches. Pour obtenir plus des détails dans la coupe
lithologique, on peut associer les travaux géophysiques aux travaux géologiques de
l’ingénieur.

Le suivi d'un type lithologique ou géologique de l’ingénieur le long d'un profil, la présence de
couches imperméables, l'extension des eaux souterraines en aval de la digue ou vers les
vallées voisines, le degré d'altération des roches, la présence des sols meubles, la fissuration,
le degré de saturation et la minéralisation des eaux souterraines constituent les aspects qui
sont résolus avec par ces. La distance entre les profils et les points d'observation dépendent
des conditions géologiques de l’ingénieur et de l'échelle de travail.
3.4.4 Prospection.

3.4.4.1 La digue.

Il s’agit de vérifier et de compléter l’idée formée sur la nature du site lors de la phase de
Faisabilité, à savoir: Lithologie, épaisseur des couches et leurs distribution, etc.

C’est dans la fondation de la digue, des ouvrages annexes et dans les zones d’emprunts où ces
travaux devront être plus remarquables. La densité de ces travaux dépendra de la catégorie de
complexité géologique de l’ingénieur du site; on recommande d’effectuer ces derniers entre
40 et 200 m en tenant compte toujours de ceux qui sont déjà exécutés.

On doit disposer des sondages, des puits et des tranchées des deux côtes de l’oued ainsi que
dans les points d'interception de l’axe de la digue avec les ouvrages annexes, ce qui permettra
une distribution plus rationnelle. De cette manière, on peut assurer que l'information obtenue
soit atteinte à travers des méthodes directes, bien que toujours dans chaque cas la disposition
et le nombre de forages ait comme élément principal le degré de complexité géologique de
Géologie de l'ingénieur Page 30 sur 60

l’ingénieur. Il n’existe aucune règle impérative; ce sont les premiers résultats qui indiquent la
démarche à suivre, comme on propose dans le tableau 3.3.

Tableau 3.3 Distance entre les sondages et ces profondeurs par rapport à la catégorie de
complexité géologique de l’ingénieur.

Categoríe de complexité
Distance, m Profondeur, m
géologique de l’ingénieur
Simple (III) 80 a 200 0.6 a 1.4 H
Moyenne (II) 60 a 150 0.7 a 1.6 H
Elevée (I) 40 a 100 0.8 a 2.0 H

Pour les ouvrages les plus importants (hauteur égale ou supérieure à 10 m) on étudiera la
fondation avec plus de soin ou de détails. Pour des digues de petite hauteur il n’y a pas de
sérieux problèmes sauf dans des fondations constituées par des lithologies à propriétés
défavorables du point de vue perméabilité, stabilité déformation (des glissements, des
affaissements, des terrains argileux à fort tassement, etc.).

Dans la fondation de la digue, il est important d'évaluer de manière correcte les aspects
stratigraphiques et structurels; pour cela on examine les types et les épaisseurs du toit altéré
de la roche, les types lithologiques ou géologiques de l’ingénieur et les caractéristiques des
formations à partir des sondages ou des forages réalisés. Il sera alors indispensable, au
moment de la réalisation de la digue, d'établir une comparaison entre les caractéristiques des
sols et les faciès lithologiques à l'aide de critères d'identification simples et applicables sur le
terrain.

3.4.4.2 La cuvette et les appuis.

On prendra en considération également les résultats des études de la phase précédente et la


catégorie de complexité géologique de l'ingénieur. Donc les travaux de prospection doivent se
diriger vers des zones qui ont besoin d'études détaillées pour éclaircir des problèmes de
stabilité ou d'étanchéité. Comme il a été précédemment exprimé, l'ampleur des problèmes ne
doit pas compromettre la viabilité économique de l'ouvrage. Il est commun dans ces cas de
lier la réalisation des travaux de prospection à ceux du levé géologique et des méthodes
géophysiques. De cette façon, on peut réduire au minimum, le nombre de travaux de
reconnaissances et, par conséquence, leur coût.

En général, la demande des travaux de cette nature dans la cuvette et les appuis soumis à une
analyse détaillée, constitue un aspect négatif en soi-même. Comme nous l'avions exprimé
dans la phase de Faisabilité, de tels problèmes augmentent de manière alarmante les coûts de
l'étude, du projet et de la réalisation de l'ouvrage. Cependant, la demande du client formulée
par rapport à l'importance de l'ouvrage reste fondamentale.

3.4.4.3 Des ouvrages annexes.

L'étude de leurs fondations doit être liée à la fondation de la digue, aspect à tenir compte pour
l'emplacement des travaux de prospection d'une manière convenable et rationnelle. Pour
l'utilisation prévisible ou non des matériaux d'excavation de l'évacuateur des crues dans la
réalisation de la digue, on doit effectuer des sondages en suivant leur axe, éloignées de
Géologie de l'ingénieur Page 31 sur 60

25 à 50 m, jusqu'à une profondeur plus grande que celle de l'excavation. Dans le cas d'autres
ouvrages en béton ou en maçonnerie, l'exécution de sondages, des fouilles, etc. est nécessaire
aussi, surtout dans des terrains peut consolidés.

Dans la fondation de la digue et des ouvrages annexes, on doit évaluer la catégorie


d'excavation et la susceptibilité à l'érosion. On peut réduire la profondeur des sondages
jusqu'à atteindre 3 m dans la roche saine.

3.4.5 Échantillonnage.

Il ne faut pas oublier que toute campagne de reconnaissance ou d'identification de sols


nécessite le prélèvement d'échantillons. On doit prendre des échantillons de tous les types
lithologiques ou géologiques de l'ingénieur qui apparaissent dans la fondation de la digue et
des ouvrages annexes et à leur voisinage, tell qu'on a dit en 2.4.5.

En ce qui concerne le nombre d'échantillons, on doit prendre en considération ceux qui ont été
fait dans la phase précédente (Faisabilité), en garantissant la réalisation d'un nombre
minimum d'essais qui permettront la caractérisation d'un sol de fondation (3.4.8). S'il existe
une charge hydraulique, la profondeur d'échantillonnage des sols pourra être équivalente à H
x H / 3 et pour la roche, égale à H où H est égale à la hauteur de la digue.

3.4.6 Les essais "in situ".

Lorsqu'il s'agit de compléter l'information à ce stade et obtenir une meilleure connaissance des
caractéristiques du bon sol de fondation, on peut effectuer ce que l'on appelle des essais"in
situ", c'est à dire, au sein même du massif du sol. L'avantage des essais "in situ" c'est qu'ils
sont moins coûteux et qu'on peut ainsi les multiplier. Par ailleurs, ils sont parfois les seuls
possibles lorsqu'on ne peut pas prélever d'échantillons intacts. Enfin, ils donnent souvent des
résultats globaux alors que les essais de laboratoire donnent des résultats discontinus, aux
points particuliers où ont été prélevés les échantillons.

La gamme des essais "in situ" est grande. Les plus couramment utilisés sont les essais de
pénétration. Le pénétromètre est en quelque sorte un pieu en modèle réduit, c'est-à-dire, un
pieu de petit diamètre. Il existe deux types de pénétromètres qui se distinguent par le mode
d'enfoncement utilisé:

• le pénétromètre statique enfoncé à vitesse constante (en général 3 mm/s) par


application d'une pression continue à l'aide d'un vérin;
• le pénétromètre dynamique enfoncé par battage.

Le pénétromètre statique est constitué d'un tube extérieur à l'intérieur duquel peut coulisser
une tige et la charge sur le tube. Aussi distingue-t-on généralement deux types d'appareils, à
cône fixe et à cône mobile.

L'essai de pénétration dynamique le plus connu est le Standard Pénétration Test (SPT)
développé par Terzaghi et Peck. Cet essai, très largement utilisé aux U.S.A., est normalisé au
niveau européen.
Géologie de l'ingénieur Page 32 sur 60

Il donne essentiellement des indications qualitatives sur les caractéristiques du sol et seule une
comparaison expérimentale avec les résultats d'essais "in situ" plus élabores peut donner des
conclusions valables.

D'autres types d'essais "in situ" sont les essais de filtration (essais d’eau) lesquels seront
présentés ci-après.

3.4.7 Hydrogéologiques.

Les travaux hydrogéologiques, étroitement liés à ceux de la reconnaissance, doivent vérifier et


compléter l'information déjà obtenue à propos de l'étanchéité de la cuvette, des versants et de
la fondation de la digue. Les essais de perméabilité, dans ces variées formes et procédures
méthodologiques, aussi bien que leur application par rapport aux critères du chercheur,
permettront d'atteindre le but recherché. Pour cela on emploie fréquemment des essais à
l'intérieur des sondages, des forages, des puits et des tranchées.

Dans le cas des sols saturés, on exige un régime d'écoulement permanent pour déterminer la
valeur du coefficient de perméabilité. Il existe plusieurs méthodes, parmi eux, celui d'injection
d'eau à pression selon différentes procédures (par exemple, Lugeon), l'essai Lefranc (au
niveau constant et variable) et aussi les essais de pompage.

Dans les sols non saturés, l'eau s'accroche entre les grains par suite des phénomènes de
capillarité. A partir de ce phénomène, sont développé aussi plusieurs essais "in situ".

Les travaux hydrogéologiques requièrent aussi l'analyse du degré de complexité de la surface


choisie pour l'ouvrage, ce qui permettra d'éclaircir les aspects suivants:

1. Régime des eaux souterraines et son interaction avec les eaux superficielles.
2. Propriétés de filtration de la zone non saturée et de la zone saturée, avec des pressions
conformes à la hauteur maximale de la digue.
3. Comportement hydro chimique des eaux superficielles et souterraines; on doit analyser
sa qualité et évaluer son agressivité.
4. Pertes par filtration à la base de la digue, sous les appuis, vers les vallées voisines ainsi
que ceux de la cuvette (permanentes par évaporation, par saturation et par percolation),
en atteignant un diagnostic intégral en fonction des facteurs géologiques de l'ingénieur
et de l'envasement.
5. Zones avec des fuites qui mettent en risque la stabilité de l'ouvrage. Les volumes de
travaux et l'échelle de représentation qu'on doit maîtriser pour éclaircir le problème
seront en fonction de la complexité géologique de l'ingénieur.
6. Le flux de l'eau dans les excavations pendant la durée de la construction.

L'utilisation des méthodes assez qualitatives pour estimer les niveaux des eaux souterraines du
territoire à partir de leur mesure systématique ainsi que la quantité d'essais de perméabilité à
effectuer dépendra du concepteur.

Les résultats de la recherche hydrogéologique peuvent dépendre, dans une grande mesure, de
la station et de la pluviométrie des mois ou des années précédentes. Les conséquences sur le
projet doivent alors être définies avec précaution, en assurant particulièrement que les cas les
plus défavorables ont été bien identifiés et examinés.
Géologie de l'ingénieur Page 33 sur 60

3.4.8 Laboratoire.

La connaissance des caractéristiques physiques et du comportement mécanique des types


lithologiques ou géologiques de l'ingénieur qui constituent la fondation de la digue et des
ouvrages annexes ainsi que ses alentours est une condition "sine qua non" pour la conception
efficace de l'ouvrage. D'une autre part, cette connaissance est acquise grâce à la réalisation des
essais de laboratoire, lesquels requièrent la mise en pratique de procédures normalisées et de
matériel spécifique. Donc ils ne peuvent être confiés qu'aux laboratoires de mécanique des
sols et des roches éprouvés et parfaitement équipés.

La grandeur de l'échantillonnage (nombre de déterminations) de chaque type d'essai sera


relative aux particularités et caractéristiques géologiques de l'ingénieur des types lithologiques
en tenant compte de ceux qu’on a déjà pris dans la phase précédente.

Dans le Tableau 3.4, nous offrons quelques critères qui seront une référence valable pour la
sélection de la quantité minimale représentative d'essais physico-mécaniques et chimiques par
rapport aux caractéristiques du type lithologique ou géologique de l'ingénieur.

Tableau 3.4. Quantité minimale représentative en fonction des caractéristiques du type


lithologique ou géologique de l'ingénieur.

Type lithológique ou geológique de


N° de l'ingenier
Type d'essai
ordre Sol fin Sol grenu Roche
[1] [2]
1 Granulométrie 8 8 -
2 Hydromètre 8 - -
3 Limites d'Atterberg [3] 8 8 -
4 Teneur en eau naturelle 10 10 6
5 Poids volumique humide (total) du sol 6 6 6
Poids volumique des grains solides
6 6 6 6
(spécifique)
7 Gonflement libre [4]; [5] 6 - -
8 Gonflement contrôlé [6] 6 - -
9 Perméabilité [7] 6 6 -
10 Cisaillement à la boite [8]; [9] 6 - -
11 Triaxial [10]; [11] 6 - -
12 dométrique [12] 6 - -
13 Equivalent de sable - 6 -
Poids volumique minimal et maximal -
14 - 6
[13]
Résistance à la compression axiale
15 - - 10
sèche et saturée
16 Chimiques et d'autres [14] 6 6 6
17 Des essais spéciaux [15] 3 - -
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Notes:
[1] Plus de 50 % de particules fins en poids sont inférieurs à 0.074 mm (SUCS) ou à
0.08 mm (LPC).
[2] Plus de 50% de particules grenues en poids sont supérieurs à 0.074 mm (SUCS) ou à
0.08 mm (LCPC).
[3] Dans le cas de sol grenu, si le contenu des particules fines est supérieur à 15 %.
[4] Si le coefficient d'activité colloïdal Kc est supérieur à 0.5. Kc= Ip / % d'argile où Ip c'est
l'indice de plasticité et % d'argile c'est le pourcentage en poids de particules inférieurs
à 0.002 mm.
[5] On peut l'évaluer à partir des résultats de l'essai dométrique à travers la détermination
de l'indice de gonflement obtenu de la courbe de déchargement.
[6] Si le gonflement libre est supérieur à 4 %.
[7] On utilise le perméamètre. On pourrait le valoriser aussi à partir de l'essai dométrique
(Cv).
[8] Seulement pour les ouvrages dont la hauteur de la digue sois ≥ 10 m.
[9] À partir de l'estimation de la valeur max. = 0.2 H, où H c'est la hauteur maximale de la
digue en m. Dans l'essai de cisaillement à la boite (direct), on doit suivre les séquences
des forces normale (constante) et de traction (variables):
- Pour max. 2 kg / cm²; de 0.5; 1.0; 1.5 et 2.0 kg / cm².
- Pour 2.0 < max. 4.0 kg / cm²; de 0.5; 1.0; 2.0 et 4.0 kg / cm².
[10] Par rapport aux exigences techniques de l'ouvrage.
[11] Pour la pression de chambre σ3, on doit suivre les séquences données à l'essai de
cisaillement.
[12] La charge maximale doit être l'immédiate supérieure à la valeur estimée de max.
[13] Si on ne détermine pas le poids volumique humide (total) du sol, c'est à dire, avec
la teneur en eau naturel.
[14] Comme minimum, on doit déterminer la teneur en sels solubles totales, en
carbonate de calcium (CaCO3), en gypse et en matière organique. Dans le cas des
roches, on va les exécuter selon l'avis du chercheur. Il est à noter qu'on doit aussi
déterminer l'action des sulfates de sodium et manganèse.
[15] Pour l'identification des sols dispersifs on doit faire des essais de Pinhole et
déterminer la teneur en sels solubles de l'eau des pores ou des interstices dans
l'expulsion ou apport qu'on appel "de saturation".

Les essais minero-pétrographiques et paléontologiques peuvent rester à l'issue du chercher.


Pour les ouvrages dont la hauteur de la digue arrive jusqu'à 10 m, on pourra évaluer de
manière indirecte les paramètres de résistance sous l'état naturel ou par analogie avec des
études précédentes, en s’appuyant sur la documentation spécialisée ou sur l'expérience déjà
acquise par le chercheur.

Pour déterminer les paramètres de résistance dans les ouvrages dont la hauteur est égale ou
supérieure à 10 m, il est nécessaire de choisir le schéma d'essai adéquat aux étapes de projet
qui seront évaluées dans les calculs de la stabilité de talus.
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• Étape finale de construction:

1er cas : Pour la condition "imperméable"- On utilise l'essai de résistance au cisaillement à


court terme ou l'essai triaxial sur des éprouvettes non saturé, non consolidé, et non drainé
(UU).

2éme cas: Pour la condition "perméable"- On utilise l'essai de résistance au cisaillement à long
terme sur des éprouvettes saturé, consolidé, et drainé (CD) ou l'essai triaxial à long terme sur
des éprouvettes saturé, consolidé, et drainé avec la mesure de l'eau d'apport (CD).

• Étapes d'opération et de vidange rapide:

Quelque soit la condition de perméabilité: On utilise l'essai de résistance au cisaillement à


long terme sur des éprouvettes saturé, consolidé, et drainé (CD) ou l'essai triaxial à long terme
sur des éprouvettes saturé, consolidé, et drainé, avec mesure de l'eau d'apport (CD).

Analyse de l'eau: On exécutera des essais physiques et chimiques des eaux superficielles et
souterraines; les essais chimiques permettront de déterminer l'agressivité de l'eau au béton et
aux métaux, ainsi que l'évaluation de sa qualité. Le nombre d'essai doit osciller entre 4 et 6.

3.5 Matériaux de construction (partie IV).

3.6 Travail du bureau.

Les travaux de bureau ont pour but d'évaluer et de concrétiser les résultats de la recherche
effectuée dans l'emplacement de l'ouvrage, la tabulation des résultats des essais de laboratoire
et"in situ", la réalisation des plans et profils géologiques de l'ingénieur et hydrogéologiques,
ainsi que l'élaboration statistique des propriétés géotechniques en obtenant la dénomination
des différents types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur et les valeurs des paramètres
de calcul de leurs caractéristiques (annexe 3), c'est à dire, à la lumière des résultats on réalise
le bilan global des caractéristiques géologiques de l'ingénieur de l'ouvrage. Il est important de
considérer que les données obtenues à partir de 3.3 soient liées à ceux de la phase précédente.

L'interprétation des caractéristiques géologiques de l'ingénieur à partir d'un nombre de plans


et de profils sera choisie selon le cas de chaque ouvrage. Généralement, un profil tout le long
de l'axe de la digue et des ouvrages annexes, ainsi que des profils en travers (perpendiculaires
ou obliques) suffisent pour exprimer la constitution des fondations et des appuis.

Le bilan global doit aussi contenir un diagnostic final dégagé des résultats et les différents
problèmes qui pourraient s'imposer pour la conception de l'ouvrage.

3.7 Rapport de synthèse.

Il constitue le résumé de tout le traitement, l'analyse, l'évaluation, le calcul et l'interprétation


de l'information obtenue et des données recueillies au cours de l'étude et se compose de deux
parties, la partie textuelle et la partie annexe.
Géologie de l'ingénieur Page 36 sur 60

3.7.1 Partie textuelle.

La partie textuelle est la synthèse écrite des investigations effectuées et doit être encadrée
dans la table de matières suivante:

Introduction: Caractéristiques générales; situation géographique de l'ouvrage (de la digue et


des ouvrages annexes); objectifs de l'étude; brève évaluation des travaux exécutés et une
synthèse des résultats de la phase de Faisabilité.

Types, volumes et méthodologie des travaux: On doit décrire les travaux de reconnaissances
contenus dans le programme d'investigation. De la même manière on doit préciser les
volumes des travaux effectués selon le type de travail et des engins, les appareils et la
technologie employée dans les procédures directes utilisées. On décrit de manière
synthétique, les schémas et les types d’essais "in situ" et au laboratoire, les procédures et les
normes utilisées ainsi que les modifications effectuées sur des méthodologies déjà établies
avec, bien sûr, l'argumentation correspondante.

Caractéristiques géologiques régionales: S'il est nécessaire, on peut compléter ou bien


perfectionner l'information donnée dans la phase de Faisabilité.

Caractéristiques géologiques de l'ingénieur du site: On doit décrire de manière détaillée les


complexes facial–génétiques, les types lithologiques et géologiques de l'ingénieur ainsi que
les phénomènes physico-géologiques qui pourraient modifier la conception de l'ouvrage. On
doit tenir compte de l’évaluation de l'étanchéité et de la stabilité de la cuvette et des appuis;
dans la fondation de la digue et des ouvrages annexes. En plus, on doit faire quelques
commentaires à propos de leur particularités comme appuis des structures en béton et en
béton armé, en donnant les propriétés physico-mécaniques et chimiques de chaque type
lithologique ou géologique de l'ingénieur déterminé à partir de la statistique, en insistant sur
les valeurs de calcul nécessaires pour la conception de l'ouvrage.

Caractéristiques hydrogéologiques du site: On doit décrire les différents complexes ou


horizons aquifères (nappes), la profondeur et la direction des eaux souterraines (phréatiques
ou artésiennes), en soulignant la perméabilité des différents types lithologiques ou
géologiques de l'ingénieur de la zone saturée ou non et aussi les phénomènes présents ainsi
que son interaction par rapport à l'ouvrage, spécialement les plus défavorables. On exposera
les résultats du calcul des pertes par filtration en suivant les aspects cités dans le chapitre
3.4.7, lesquels devront être évalués dans le bilan hydrodynamique de l'ouvrage. On prendra en
considération le flux des eaux souterraines aux excavations, leurs qualité et possible
agressivité sur le béton.

Matériaux de construction: Partie IV.

Conclusions et recommandations: On élaborera un résumé des aspects fondamentaux de


l'investigation effectuée. On recommandera tout ce qui devra être pris en considération pour
le projet de l'ouvrage tels que: les mesures contre la filtration, les paramètres physico-
mécaniques de chaque type lithologique ou géologique de l'ingénieur pour la conception et le
contrôle de la qualité du remblai, etc. On informera le concepteur sur le degré de sismicité de
la zone et s'il est nécessaire, on fera des recommandations.
Géologie de l'ingénieur Page 37 sur 60

Bibliographie: C'est le compte-rendu de toute la documentation consultée, des plans généraux


régionaux, des études de diverse matière effectuées dans le territoire d'aménagement, des
tableaux, etc.

3.7.2 Partie annexe.

Celle-ci contiendra les éléments complémentaires de la partie textuelle ainsi que les
diagrammes, les coupes géologiques de l'ingénieur, les graphiques, les tableaux récapitulatifs,
les logs des sondages, des fouilles, etc. et les plans.

a. Copie de la tâche technique.


b. Plan de situation générale, à l'échelle 1:50 000 ou 1:25 000.
c. Carte géologique régionale (extrait), à l'échelle 1:50 000.
d. Plan de situation des travaux de reconnaissance, à l’échelle 1: 5 000 ou
inférieure.
e. Plan géologique de l'ingénieur du site et de la cuvette, à l'échelle 1:10 000 ou
supérieure (selon le choix du chercheur).
f. Plans thématiques (géomorphologiques, hydrogéologiques, hydro chimiques,
etc.).
g. Plans, graphiques et profils associés aux travaux géophysiques.
h. Profils géologiques de l'ingénieur en suivant l'axe de la digue, de l'évacuateur
de crue, de la prise d'eau et de la vidange de fond ainsi qu'en travers de la
cuvette.
i. Logs lithologiques des sondages, des forages, des fouilles, etc. avec ses
coordonnées et ses côtes.
j. Tableaux ou graphiques des observations systématiques du régime des eaux
souterraines, de leur composition et de son agressivité.
k. Tableaux et graphiques des résultats des essais "in situ" y compris les essais de
perméabilité.

Pour chaque type lithologique ou géologique de l'ingénieur on présentera, entre autres, les
annexes suivantes:

a. Tableau avec les données de la composition chimique ou chimico-


minéralogique.
b. Tableau avec les résultats de l'élaboration statistique des paramètres
géotechniques avec les valeurs de calcul et les valeurs normatives.
c. Fuseaux granulométriques.
d. Courbe moyenne des essais domètriques (consolidation).
e. Tableau avec les résultats de l'élaboration statistique des essais de la résistance
au cisaillement (méthodes de moindres carrées) avec les valeurs normatives et
de calcul, y compris la représentation graphique des paramètres.
f. Graphique représentant la relation entre les poids volumiques secs et l'angle de
frottement interne.

La documentation annexe lors de l'étude des matériaux de construction est représentée dans la
partie IV et doit être adaptée au schéma du contenu de cette phase.
Géologie de l'ingénieur Page 38 sur 60

PARTIE IV. MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION.

4.1 Introduction.

On établit la procédure pour l'exécution des phases des études géologiques de l'ingénieur des
zones d'emprunt et des carrières pour la projection et la réalisation des petits barrages et des
retenues collinaires.

L'investigation géologique de l'ingénieur s’est effectuée dans le but fondamental de garantir la


quantité et la qualité des matériaux nécessaires pour la réalisation de l'ouvrage avec efficacité
et économie.

De manière générale on établit les conditions de base suivantes:

• On considère deux phases: Phase des Études de Faisabilité et phase des Etudes
d'Avant-projet détaillé.

• Dans la phase de Faisabilité, on procède à la recherche et à l'identification des


matériaux disponibles dans la zone envisagée de l'ouvrage et ses alentours, en dirigeant
les études vers les zones rassemblant les conditions géomorphologiques adéquates. On
définit aussi les aspects qui doivent être éclaircis dans la prochaine phase et on propose
les zones en perspective en évaluant leurs réserves selon la catégorie C (1.3).

• Dans la phase d'Avant-projet détaillé, on requiert des travaux géologiques de


l'ingénieur complémentaires dans les zones proposées en perspective; dans ce cas, on
doit effectuer les reconnaissances concernant les caractéristiques géologiques de
l'ingénieur de manière détaillée et définitive, en définissant les volumes des réserves en
catégorie A ou B ainsi que les paramètres géotechniques (normatifs et de calcul)
intéressants pour la conception et la réalisation de l'ouvrage. Il est indispensable de
tenir compte de la phase précédente, en reliant postérieurement les résultats.

• Lorsque les conditions géologiques de l'ingénieur et hydrogéologiques soient de


catégorie de complexité "simple" (annexe 1) et les caractéristiques techniques des
ouvrages annexes soient bien définies, on pourra réunir les études dans une seule phase
qui pourra être appelée aussi phase d'Avant-projet détaillé.

• Pour les ouvrages dont la hauteur de la digue est égale ou inférieure à 10 m, on peut
évaluer les paramètres de résistance des sols à l'état compacté de manière indirecte,
soit par analogie avec des études précédentes, soit en s'appuyant sur la documentation
spécialisée, ou bien par l'expérience du chercheur.

• Lorsqu'on suppose que deux ou plusieurs zones d'emprunt ou carrières soient de


caractéristiques géologiques de l'ingénieur semblables, les volumes des travaux seront
distribués de manière équitable par rapport aux volumes de matériaux de chaque zone.

• En tenant compte du volume util, on doit étudier les matériaux d'excavation des
ouvrages annexes si on peut envisager leur utilisation. Si ce dernier s'avère positif, on
Géologie de l'ingénieur Page 39 sur 60

prendra en considération les résultats des zones d'emprunt où il existe de matériaux


semblables. Dans ce cas, on doit inclure leur volume dans le bilan général de la
réserve.

• Les matériaux de construction pourront être étudiés de manière tout à fait indépendante
ou comme partie intégrale de l'étude générale de l'ouvrage. Dans le dernier cas, on
effectuera son adéquation dans le contexte de la phase correspondante.

• Dès lors qu’on suppose que la phase d'Avant-projet détaillé comporte un aspect
totalement non claire et qui n'affecte pas le dimensionnement immédiat de l'ouvrage,
on devra effectuer des investigations complémentaires.

4.2 PHASE DE FAISABILITÉ OU DES ÉTUDES PRÉLIMINAIRES.

4.2.1 Documentation précédente.

4.2.1.1 Tâche Technique.

La documentation émise par le client doit indiquer les caractéristiques préliminaires de


l'ouvrage, y compris les volumes prévus des matériaux nécessaires pour la construction en
tenant compte des différentes variantes de conception.

4.2.1.2 Documentation d'archive.

On doit collecter et analyser touts les informations concernant la région à étudier. La carte
géologique régionale, la base cartographique à différentes échelles, des photos aériennes, des
images satellites, des cartes thématiques à différentes échelles (géomorphologiques,
hydrogéologiques, etc.) des données de laboratoire et d'autres donnés d'archives doivent être
soigneusement consultées. On doit prendre en considération aussi les rapports des études, des
publications bibliographiques, etc. dans le but de déterminer le niveau de connaissance, ce qui
implique une rationalisation des travaux à réaliser. On fera une évaluation de cette
documentation pour déterminer le niveau de connaissance, ce qui peut impliquer une
rationalisation des travaux de reconnaissances.

4.2.2 Programme d'investigation.

Le programme contient la méthodologie, les types et les volumes des travaux de


reconnaissance à effectuer sur le chantier et au laboratoire. Celui-ci doit être confectionné en
tenant compte de la documentation précédente, c'est-à-dire, les demandes sollicitées dans la
tâche technique, le niveau de connaissance de la zone évaluée à partir de la documentation
d'archive ainsi que les résultats des visites réalisées dans la zone d'aménagement collinaire et
ses alentours. L'analyse de l'information compilée et l'évaluation approfondie permettent
d'élaborer un schéma ou un plan géologique de l'ingénieur préliminaire.
Géologie de l'ingénieur Page 40 sur 60

Travaux de reconnaissances:
a. Levé
b. Topographie.
c. Prospection.
d. Echantillonnage.
e. Laboratoire.

Par ailleurs, il est nécessaire de prévoir les travaux de bureau qui ont pour but la rédaction du
rapport final ou rapport de synthèse. On doit aussi préparer le chronogramme d'exécution et le
budget de l'étude.

4.2.3 Sélection des zones favorables.

On prend en considération les critères suivants:

• Localisation des zones d'emprunt et de carrières les plus proches possibles de la digue
afin de réduire le temps et le coût du transport des matériaux de construction.

• Localisation des zones d'emprunt et des carrières dans la cuvette en tenant compte des
épaisseurs et de la perméabilité des types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur
pour ne pas affecter l'étanchéité de l'ouvrage.

• Localisation des zones d'emprunt et de carrières comme réserves en dehors de la


cuvette pour permettre le remplissage partiel de l'ouvrage et garantir la phase finale de
sa construction.

• Localisation des zones d'emprunts et des carrières qui soient accessibles pour
l'exploitation et le transport du matériau.

• Par mesure de sécurité, il est interdit de situer les zones d'emprunt et les carrières à une
distance de moins de 200 à 500 mètres de l'axe de la digue, en tenant compte des
caractéristiques géologiques de l'ingénieur.

4.2.4 Travaux de reconnaissance.

4.2.4.1 Levé.

Ce type de travail acquiert des caractéristiques particulières concernant l'investigation de


matériaux de construction bien que le travail de levé effectué dans l'emplacement de l'ouvrage
doit être utilisé pour localiser d'éventuelles zones d'emprunts ou carrières.

Il doit être effectué par des itinéraires tracés sur des cartes thématiques existantes

(géologiques, géologiques de l'ingénieur schématique, etc.) à l'échelle 1:10 000 ou supérieure


en tenant compte les facteurs géomorphologiques. C'est nécessaire de prendre note des
observations correspondantes aux coupes naturelles ou artificielles des terrasses des oueds et
Géologie de l'ingénieur Page 41 sur 60

ses alentours, aux dépôts superficielles (alluviales, colluviales, etc.) et aux affleurements des
roches saines ou altérées (zone de décomposition sur place ou éluvial).

S'il est nécessaire, on doit prendre des échantillons de sols et de roches pour les essais de
classification. On doit mesurer aussi le niveau des eaux souterraines. En général, on doit faire
le compte rendu de tous les aspects intéressant pour l'étude.

Le résultat de ce travail permettra d'éclaircir et de préciser les caractéristiques géologiques de


l'ingénieur, de tracer les limites approximatives des zones potentielles et d’évaluer la possible
situation des travaux de reconnaissances "in situ".

4.2.4.2 Topographie.

Les travaux topographiques seront exécutés dans la prochaine phase d'étude. La base
cartographique de représentation la plus adéquate exige l'échelle 1:10.000.

4.2.4.3 Prospection.

Ces travaux consistent à la réalisation des sondages, des puits, des fouilles, etc. lesquels
peuvent être combinés et situés sur des profils de base de traces irrégulières très éloignées.
Progressivement, par rapport aux résultats partiels, le chercheur prendra des décisions pour
l'emplacement des travaux de reconnaissances complémentaires.

A partir de ces résultats, on pourra apporter des éclaircissements tels que les conditions de
gisement des couches, composition lithologique, épaisseur utile et catégorie d'excavation de
différents types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur. On prêtera attention au niveau
des eaux souterraines. S'il s'agit des nappes artésiennes, on doit prendre note de
l'établissement du niveau piézométrique.

Ensuite, nous offrons quelques suggestions pour la programmation des travaux de


reconnaissances "in situ" par rapport au type de matériau.

• Sols cohérents et sols grenus: Les travaux de reconnaissances doivent être distribués
selon un maillage équidistant jusqu'à 300 m en considérant que 30% du total de points
auront une profondeur minimale de 5 m.

• Sables et graviers: Le maillage équidistant jusqu'à 200 m; la profondeur sera calculé


par rapport aux caractéristiques du gisement.

• Roches: De préférence on recommande d'utiliser les carrières déjà en exploitation et


qui remplissent les demandes exigées par la conception de l'ouvrage. Dans le cas
contraire, on peut utiliser des technologies appropriées qui permettrent d'évaluer
approximativement les caractéristiques de résistance. Pour des situations justifiées et
selon la considération du chercheur, on peut effectuer des sondages carottés de
distance variant entre 100 et 200 m, en tenant compte des volumes nécessaires et du
degré d'hétérogénéité du massif. La profondeur des sondages sera établie en fonction
de la limite inférieure d'exploitation prévue. On prêtera attention au degré de
fissuration, au pendage et à l'inclinaison du complexe facial génétique.
Géologie de l'ingénieur Page 42 sur 60

4.2.4.4 Échantillonnage.

• Sols cohérents et sols grenus: Dans ces cas les travaux d'échantillonnage doivent être
effectués de manière ponctuelle, en choisissant visuellement les intervalles auxquels
on peut prévoir leur future utilisation comme matériaux de construction. S'il n'y a pas
de changement significatif dans la coupe lithologique, les travaux d'échantillonnage
seront effectués tout les 2 m. Si on détecte des matériaux hétérogènes, on prendrait
des échantillons, remaniés et en vrac de toute l'épaisseur utile. Même s’il n'est pas
possible de les mélanger et s'ils resteront toujours utilisables, ils seront échantillonnés
séparément. On effectuera des essais de classification et de compactage.

• Sables et graviers: On doit exécuter l'échantillonnage de manière ponctuelle par


rapport à la surface de l'étude et au volume nécessaire à la construction de l'ouvrage.

• Roches: S'ils sont nécessaires de travaux de prospection, on prendra des échantillons à


des intervalles de 3 jusqu'à 6 m par rapport à l'épaisseur et à la limite d'exploitation de
la carrière.

Dans tous les cas on garantira un minimum de 4 échantillons par type lithologique, en
augmentant la quantité jusqu'à 10 pour les essais de résistance à la compression.

4.2.4.5 Laboratoire.

Sur les échantillons des différents matériaux on effectuera les essais suivants:

• Sols cohérents et sols grenus:

o Granulométrie.
o Limites d'Atterberg.
o Poids volumique des grains solides (poids spécifique).
o Teneur en eau.
o Proctor normal.
o Sales solubles totaux.

• Sables et graviers:

o Granulométrie.
o Poids volumique des grains solides (poids spécifique).

• Roche:

o Poids volumique des grains solides (poids spécifique).


o Poids volumique humide (total).
o Résistance à la compression sèche et saturée.
o Coefficient de ramollissement.

On recommande de garantir au moins 4 essais par type lithologique, en augmentant jusqu'à 10


les essais de résistance à la compression.
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4.2.5 Travaux du bureau.

Il comprend toute la gestion de traitement des donnés, d’interprétation, de corrélation et de


présentation des données / résultats des travaux géologiques de l'ingénieur afin d'assurer la
bonne performance du rapport de synthèse.

1. Traitement des donnés: Pour l'élaboration statistique des propriétés géotechniques, on


prendra en considération l'annexe 3 en l'adaptant au contexte de la phase. En outre, on
prêtera attention à:

a. L'évaluation des propriétés physiques obtenues et des propriétés mécaniques


estimées.
b. La valorisation approximative des propriétés de compactage de chaque zone
d'emprunt.

2. Calcul préliminaire des réserves: Par rapport aux particularités de chaque zone
d'emprunt ou carrière, on appliquera la méthodique d'évaluation la plus adéquate de la
manière suivante:

a. Délimitation approximative, situation en plan et calcul de sa surface.


b. Détermination de l'épaisseur moyenne utile d'exploitation.
c. Calcul du volume des réserves potentielles et sa correction à partir d'un facteur
de réduction égal à 1.5 pour la catégorie C.

4.2.6 Rapport de synthèse.

Le rapport final peut être présenté, comme il a été dit dans 4.1, de manière indépendante ou
comme un chapitre dans le rapport de synthèse de l'étude géologique de l'ingénieur.

4.2.6.1 Partie textuelle.

On indiquera la situation géographique, les caractéristiques géologo-géomorphologiques et


géotechniques ainsi que les volumes des travaux exécutés dans chacune des zones d'emprunt
ou carrière investiguées. On délimite et on évalue aussi des zones perspectives en incluant
les épaisseurs exploitables et non exploitables (stériles et de couverture) estimés. On
offrira aussi l'évaluation des réserves potentielles pour catégorie C.

Pour fonder les propositions des zones d'emprunt, on doit faire attention à la teneur en eau
naturelle et optimale ainsi qu'à l'évaluation approximative des autres propriétés de
compactage.

Dans les conclusions du rapport de synthèse, on offrira un résumé des aspects les plus
importants et de leurs résultats. On recommande en outre, les zones en perspectives et on fait
le compte-rendu des aspects qu'il faut tenir compte dans la phase suivante.
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4.2.6.2 Partie annexe.

La partie annexe doit être liée à la partie textuelle et pour chaque zone d'emprunt ou carrière
on doit inclure, entre autres, les annexes suivantes:

a. Plan de situation géographique générale, à l'échelle1:50 000 ou inférieure si


l'étude est présentée de façon indépendante.
b. Plan de situation des travaux de reconnaissances in situ et la délimitation
approximative des zones en perspective, à l'échelle 1: 10 000 ou inférieure.
c. Profils géologiques de l'ingénieur schématiques, en indiquant l'intervalle
d'échantillonnage et le niveau des eaux souterraines, à des échelles convenables.
d. Logs des sondages, fouilles, etc, avec ses données techniques, ses coordonnées et
ses côtes. S'ils s'avèrent des sondages carottés, on doit présenter les paramètres du
processus technologique.
e. Tableaux représentant les propriétés physiques et celles de compactage obtenues
dans le laboratoire et les propriétés mécaniques envisagées.
f. Graphiques des essais de granulométrie et de compactage.

4.3 PHASE D’AVANT-PROJET DÉTAILLÉ.

4.3.1 Documentation précédente.

4.3.1.1 Tâche Technique.

La tâche technique doit être rédigée sur la base de la situation des ouvrages annexes et de
leurs caractéristiques techniques. Parmi d’autres aspects, celle-ci doit spécifier le volume
nécessaire de chaque type de matériaux pour la conception de l'ouvrage, adapté à ceux qui ont
été envisagés et aussi étudiés dans la phase précédente.

4.3.1.2 Documentation d'archive.

Comme base fondamentale, il est nécessaire de tenir compte du rapport géologique /


géotechnique de synthèse dans la phase de Faisabilité.

4.3.2 Programme d'investigation.

On doit élaborer le programme à partir de la documentation précédente. On planifie les types,


les volumes et les méthodologies des travaux géologiques de l'ingénieur (topographie, levé,
prospection, échantillonnage et laboratoire) ainsi que le budget et le chronogramme
d'exécution de l'étude. En outre, on prévoit les travaux de bureau qui permettent d’aboutir à la
rédaction du rapport de synthèse.
Géologie de l'ingénieur Page 45 sur 60

4.3.3 Travaux de reconnaissance.

4.3.3.1 Levé.

On doit programmer le levé s'il est nécessaire d'éclaircir un certain détail de la phase
précédente, à l'échelle 1: 5 000 ou supérieure.

4.3.3.2 Topographie.

On doit exécuter des travaux topographiques dans les zones déjà recommandées en tenant
compte de ceux déjà effectués. Ils consisteront en:

a. Le levé topographique, qui dépendra de la surface de l'étude. On utilise


généralement les échelles 1: 5 000; 1: 2 000 ou 1: 1 000 avec des équidistances
respectivement de 2, 1 ou 0.5 m.

b. Repérage des travaux des reconnaissances effectués lors de la phase de


Faisabilité et de la phase d'Avant-projet détaillé.

c. Repérage des zones d'emprunt et des carrières par rapport à l'axe de la digue.

Si les caractéristiques des zones d'emprunt et des carrières possèdent des conditions optimales
pour leur exploitation, y compris une catégorie de complexité géologique de l'ingénieur
Simple (annexe 1), de relief plan et de références bien définies par rapport aux points
géographiques ou aux bornes topographiques de l’ouvrage, en facilitant son implantation sur
le terrain, on pourra aussi évaluer la réalisation d'un levé détaillé. La prise de décision doit
être prise en charge par le chercheur.

4.3.3.3 Prospection.

On cherchera à compléter l'information obtenue dans la phase précédente. Dans la


programmation et l'exécution des travaux de reconnaissance, il sera nécessaire d'obtenir la
représentativité des sondages et des fouilles par rapport à la surface et au volume des
matériaux. Ensuite, on offre quelques considérations à tenir en compte.

Zone d'emprunt des sols cohérents, des sables, des graviers et des carrières: Dans le tableau
4.1, on offre des critères qui puissent nous orienter vers le type lithologique, la catégorie de
recherche et le degré d'homogénéité du matériau.
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Tableau 4.1 Distance entre les sondages par rapport avec le type de matériau et la catégorie
d'investigation.

No Type de
Catégorie Quadrillage Observations
d'ordre matériau
A ≥25≤50 Zone d'emprunt hétérogène
1 Cohérents B >50≤100 Zone d'emprunt homogène
Zone d'emprunt avec de surface
A ≥25≤50
Sables et ≤ 20 000 m2
2 graviers Zone d'emprunt avec de surface
B >50≤100
> 20 000 m2
A ≥25<50 Carrière hétérogène
Roches
3 B ≥50 ≤100 Carrière homogène

Si les zones d'emprunt ou les carrières sont homogènes, on peut situer les sondages selon un
maillage régulier distancé de 50 et 100 m; si ces derniers s’avèrent hétérogènes, on pourra
employer un maillage irrégulier ou diminuer la distance du maillage régulier (tableau 4.1). On
doit préciser l'épaisseur utile, sa catégorie d'excavation et, sachant que les eaux souterraines
existent, on doit évaluer la profondeur de la nappe. S'il s'agit d'une nappe artésienne, on doit
prendre note de l'établissement du niveau piézometrique. La profondeur maximale des
sondages dépendra de la limite inférieure d'exploitation, bien qu'on recommande que 30% du
total de ceux-ci doivent atteindre 1 m dans le type lithologique ou géologique de l'ingénieur
au-dessous de la couche utile.

Zones d'emprunt de sols grenus: Le nombre des sondages dépendra du volume nécessaire
pour la construction de l'ouvrage mais jamais inférieur à huit.

Matériaux d'excavation des ouvrages annexes: S'il existe toujours la possibilité d'utiliser ces
derniers, on prendra en considération les études à réaliser dans leurs fondations. De cette
façon, on peut définir les types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur utiles pour garantir
l'échantillonnage et les essais qui permettront leur évaluation selon la catégorie A ou B. Si
ces matériaux n'ont pas été étudiés, on recommande d'exécuter au moins 3 sondages ou
fouilles dans chaque ouvrage annexe jusqu'à la profondeur d'excavation prévue.

4.3.3.4 Échantillonnage.

On doit effectuer l'échantillonnage ponctuel ou en vrac par rapport aux résultats de la phase
précédente.

Sols cohérents: On recommande de prendre un pourcentage d'échantillons minimal par


rapport aux sondages exécutés. On peut utiliser les critères présentés dans le tableau 4.2.
Géologie de l'ingénieur Page 47 sur 60

Tableau 4.2. Pourcentage minimal d'échantillonnage par rapport au type et à la surface de la


zone d'emprunt.

No Pourcentage mínimum
Type de zone d'emprunt Surface, m2
d'ordre d'échantillonnage
≤ 100 000 70
1 Homogène
>100 000 50
≤50 000 70
2 Hétérogène
>50 000 50

Sols grenus: L'échantillonnage minimal sera à peu près le 60% du total des sondages
exécutés.

Matériaux d'excavation des ouvrages annexes: On prendra des échantillons remaniés de


l'intervalle d'excavation prévu. S'il y a deux types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur
très différents et le mélange intégral de ces derniers n'est pas possible, les échantillons seront
prélevés séparément à travers tout l'intervalle, pourvu que les deux types soient utiles. On
doit garantir un pourcentage adéquat d'échantillons en fonction du volume des matériaux.

Sables et graviers: L’échantillonnage dépendra de la surface de l'étude et du volume du


matériau requis; à peu pré, 50 à 70 % du total des sondages seront exécutés.

Roches: On prendra des échantillons tout les deux ou tout les trois m à travers toute la
profondeur du sondage si l'épaisseur utile est inférieure à 10 m et tout les quatre ou tout les six
m. si la profondeur est plus grande. Selon le critère du chercheur, le nombre des échantillons
pour les essais de résistance à la compression peut être encore plus grand.

4.3.3.5 Laboratoire.

Sols cohérents: Dans le tableau 4.3 on recommande des essais par type lithologique ou
géologique de l'ingénieur et le rapport (pourcentage) représentatif en relation avec
l'échantillonnage selon la catégorie A et B de recherche.
Géologie de l'ingénieur Page 48 sur 60

Tableau 4.3: Types des essais et rapport (pourcentage) représentatif en fonction du nombre
d'échantillons suivant la surface définie des zones d'emprunts.

No Surface, m2
Type d'essai
d'ordre ≤ 50 000 > 50 000
1 Granulométrie et sedimentometrie 100 100
2 Limites d'Atterberg 100 100
3 Teneur en eau 100 100
Poids volumique des grains solides
4 50 50
(spécifique)
5 Proctor normal [1] 100 70
6 Cisaillement ou triaxial à court terme 30 30
[2]; [3]; [4]
7 Cisaillement ou triaxial à long terme 30 30
[2]; [3]; [4]
8 dométrique [5] 30 30
9 Gonflement libre [6]; [7] 30 30
10 Gonflement contrôlé [8] 30 30
11 Perméabilité [9] 30 30
12 Chimiques [10] 30 30
13 Teneur en matière organique 30 30
14 Essais spéciaux [11] 30 30
Notes:
[1] Seulement avec le matériau qui passe à travers le tamis N° 4 (Diamètre ≤ 5 mm). Si
5 < Diamètre ≤ 20 mm est nécessaire utiliser le moule CBR. On doit aussi corriger
les résultats à partir des pourcentages des particules grosses exclues lors de la
réalisation de l'essai.
[2] On doit réaliser l'essai triaxial selon les exigences de l'ouvrage.
[3] Seulement si la hauteur de la digue ≥ 10 m.
[4] Le schéma détaillé par rapport aux étapes du projet apparaît dans 3.4.8 (partie
III). A partir de la valeur de σmax. = 0,2 H, où H c'est la hauteur maximale de la
digue en m à l'essai de cisaillement à la boite (directe), on doit suivre les séquences
croissantes des forces normales (constantes) et de traction (variables) suivantes:
- Pour σmax. ≤ 2.0 kg /cm², forces de 0.5; 1.0; 1.5 y 2.0 kg /cm².
- Pour 2.0 < σmax. ≤ 4.0 kg /cm², forces de 0.5; 1.0. 2.0 y 4.0 kg /cm².
[5] La charge maximale serait l'immédiate supérieure à la valeur de σmax. estimée.
[6] Si le coefficient de l'activité colloïdal (Kc) est supérieur à 0.5, déterminé à partir de
la formule Kc = Ip / % d'argile, où Ip est l'indice de plasticité donné en pourcentage
y % d'argile c'est le pourcentage en poids des particules inférieures à 0.002 mm.
[7] On pourrait faire aussi l'évaluation à travers l'essai dométrique en partant de
l'indice de gonflement obtenu de la courbe effort-déformation (courbe de
déchargement).
[8] Seulement si l'indice de gonflement libre est supérieur à 4 %.
[9] On peut aussi analyser à partir de l'essai dométrique (Cv).
[10] Il inclut la détermination des sels solubles totaux, de CaCO3 et de gypse.
[11] Selon l'avis du chercheur, pour la détermination des sols dispersifs, on peut inclure
l'essai appelé Pinhole aussi bien que celui de la détermination des sels solubles de
l'eau des pores ou interstitiel dans l'apport qu'on appelle "extrait de saturation".
Géologie de l'ingénieur Page 49 sur 60

Sols grenus: Les essais prévus apparaissent dans le tableau 4.4.

Tableau 4.4: Types des essais et rapport (pourcentage) représentatif en fonction du


nombre des échantillons.

N° d'ordre Type d'essai Rapport (pourcentage) représentatif


1 Granulométrie [1] 100
2 Limites d'Atterberg [2] 60
Poids volumique des grains solides
3 50
(spécifique)
4 Teneur en eau 60
5 Gonflement libre [2]; [3] 30
6 Proctor normal [4] 100
7 Cisaillement à long terme [5]; [6] 40
8 Axial [6]; [7] 40

Notes:
[1] Avant et après l'essai Proctor. S'il existe une prédominance des particules grosses
supérieures à pousses, on recommande d'exécuter l'essai nommé blocométrie.
[2] Seulement si le contenu des particules fines est supérieur à 15 %.
[3] Dans le moule CBR. (Californian Bearing Ratio).
[4] Seulement aux matériaux avec des particules inférieures à 20 mm et avec le moule
de CBR. On doit aussi corriger les résultats à partir des pourcentages des particules
grosses exclues lors de la réalisation de l'essai. Dans le cas exceptionnel on pourrait
analyser la possibilité d'exécuter l'essai Proctor modifié.
[5] Seulement dans le cas des ouvrages dont la hauteur de la digue est ≥ 10 m.
[6] On doit appliquer le schéma de pré consolidation saturé. Si le contenu des particules
fines est presque nul ou nul, on doit réaliser l'essai dans l'appareil de “cisaillement
géant”, à la boîte de 30 x 30 x 20 cm.
[7] Sauf s'il existait une prédominance de particules ≥ 50 mm.

Pour l'étude des sables, des graviers et des roches on prévoit au moins 6 essais par type de
matériau. Selon le critère du chercheur, le nombre des essais de résistance à compression peut
être supérieur. On effectuera les essais suivants:

Sables et graviers pour les filtres:

• Granulométrie.
• Composition chimico-minéralogique.
• Poids volumique sec (minimum et maximum).
• Perméabilité.
• Equivalent de sable.
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Sables et graviers pour le béton:

• Granulométrie.
• Composition chimico-minéralogique.
• Poids volumique des grains solides (spécifique).
• Réaction alcaline.
• De Micro Deval (MDE) et de dureté Los Angeles (LA), selon la considération du
chercheur.

Roches:

• Poids volumique des grains solides (spécifique).


• Poids volumique humide (total).
• Résistance à la compression sèche et saturée.
• Coefficient de ramollissement.
• Réaction alcaline.
• Des essais chimico-minéralogiques, de Micro Deval (MDE) et de dureté Los Angeles
(LA), selon la considération du chercheur.

4.3.4 Travaux de bureau.

Il comprend toute la gestion de traitement des données, d’interprétation, de corrélation et de


présentation des données / résultats des travaux géologiques de l'ingénieur afin d'assurer la
bonne performance du rapport de synthèse y compris ceux de la phase précédente jusqu'à
l'élaboration du rapport de synthèse finale. On prêtera attention aux aspects suivants:

Traitement des données: Pour l'élaboration des paramètres géotechniques on prendra en


considération l'annexe 3 et, entre autres, la correction des paramètres de l'essai Proctor normal
par rapport au contenu des particules grosses (selon la granulométrie).

Calcul des réserves: On appliquera le processus le plus adéquat en fonction des particularités
de chaque zone d'emprunt ainsi que de l'épaisseur utile d'exploitation donc on devra
considérer les observations suivantes:

• Si les eaux souterraines existent, la profondeur d'exploitation au-dessus du niveau de la


nappe dépendra du type de matériau: 1 m pour les argiles; 0.5 m pour les argiles sableuses,
les sables argileux et les sols grenus avec des particules fines et 0.1 m pour les sols grenus.

• Si on dispose d’engins adéquats, l'exploitation des sables et des graviers pourra être
effectuée au-dessous du niveau des eaux souterraines.

• S'il n'y a pas d’obstacles naturels, on adoptera comme limite en plan la troisième partie de
la distance entre sondages.

• La réserve réelle sera déterminée en divisant le volume total calculé par le facteur de
réduction en relation avec la catégorie de l'étude: 1,2 pour la catégorie A et 1,3 pour la
catégorie B.
Géologie de l'ingénieur Page 51 sur 60

Paramètres de calcul: Annexe 3.

4.3.5 Rapport de synthèse (4.2.6).

4.3.5.1 Partie textuelle.

Dans la partie textuelle, on reflète pour chaque zone, la situation géographique et les volumes
des travaux des reconnaissances; au même temps, on définie les aspects suivants:

• Caractéristiques géo-morpho-structurales.
• Complexe facial génétique avec la description des types lithologiques et géologiques de
l'ingénieur ainsi que son développement spatial (épaisseur et superficie).
• Présence de phénomènes physico-géologiques (gonflement, rétraction, dispersion, etc.).
• Propriétés physico-mécaniques (normatives et de calcul).
• Propriétés de compactage avec l'évaluation de la teneur en eau naturelle.
• Profondeur du niveau des eaux souterraines, si elles existent.
• Composition chimique des sols et chimico-minéralogique des roches.
• Volumes des réserves en relation avec la catégorie d'investigation.
• Catégorie d'excavation et des engins recommandables pour l'exploitation des matériaux.
• Epaisseur et volumes non exploitables (décapage et stériles).
• Particularités de l'exploitation. Dans les cas des zones d'emprunt, on doit remarquer les
possibles mélanges et utilisations des matériaux composantes, ainsi que des manières
d'exploitation, d’arrosage ou de drainage les plus adéquates.

Les conclusions données dans le rapport de synthèse devront présenter un résumé des aspects
étudiés et de leurs résultats. Les recommandations mettront en évidence des sujets de
réflexion pour la conception et la construction de l'ouvrage, par exemple:

• Le fuseau des teneurs en eau par rapport aux poids volumiques secs respectifs, qui sert
au dimensionnement de la digue et au contrôle de la qualité de compactage pendant sa
réalisation.
• La réalisation des planches des essais pour vérifier les paramètres du projet et contrôler
le processus de remblayage avant d'entamer l'étape de mise en uvre y compris les
enrochements.
• La mise en usage des matériaux disponibles dans différentes parties de la digue. Pour
avoir une idée sur l'emploi possible des différents types des matériaux pour la réalisation
des digues homogènes, on peut observer l'annexe 4.
• Les valeurs de calcul des principaux paramètres géotechniques pour le dimensionnement
de l'ouvrage.
• L'organisation et les manières d'exploitation des matériaux adéquates.

4.3.5.2 Partie annexe.

C'est une référence à la partie textuelle. Pour chaque zone d'emprunt et carrière et pour des
matériaux d'excavations des ouvrages annexes, la documentation annexe contiendra:

• Plan de situation par rapport à la digue, à l’échelle 1: 25 000 ou 1: 50 000.


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• Plan des bornes topographiques détaillées avec la situation des travaux de


reconnaissances et des blocs de calcul des réserves ainsi que des tracées de profils
géologiques de l'ingénieur, à l'échelle 1: 5 000; 1: 2 000 ou 1: 1 000 avec des
équidistances respectifs de 2; 1 et 0.5 m.
• Profils géologiques de l'ingénieur longitudinaux et transversaux en indiquant
l'échantillonnage, le niveau des eaux souterraines (si elles existent) et la limite inférieure
d'exploitation, aux échelles horizontales 1: 5 000; 1: 2 000 ou 1: 1 000 et verticales
1: 100 ou 1: 50.
• Logs des sondages et des fouilles avec des données techniques (y compris des
coordonnées et des côtes) et les paramètres de procéder technologique des sondages.

Pour chaque type lithologique ou géologique de l'ingénieur proposé comme matériau de


construction, la documentation annexe contiendra:

• Tableau récapitulatif représentant les résultats de l'élaboration géostatistique des


paramètres géotechniques avec des valeurs normatives et de calcul.
• Tableau récapitulatif représentant les données de la composition chimique ou chimico-
minéralogique.
• Fuseau granulométrique (courbes maximale et minimale) avec la courbe moyenne.
• Graphique représentant le rapport entre la teneur en eau et le poids volumique sec d
de l'essai Proctor normal et la courbe d'ajustement à partir des valeurs optimales,
indiquant la zone de contrôle du compactage.
• Courbe moyenne de l'essai de consolidation.
• Tableau récapitulatif représentant les résultats de l'élaboration géostatistique des données
des essais de cisaillement s’appuyant sur la méthode des Moindres Carrés, avec des
valeurs normatives et de calcul, y compris la représentation graphique des paramètres.
• Graphique de la courbe qui montre des variations de l'angle de frottement interne en
fonction du poids volumique sec d.
• Graphique de la courbe qui montre des variations de l'angle de frottement interne en
fonction de la teneur en eau .

En général, on pourra inclure toute d'autre documentation annexe pour bien éclaircir le
comportement géotechnique des sols et des roches qui seront utilisés pour la construction de
l'ouvrage.
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BIBLIOGRAPHIE.

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Almacenamiento (Normes et critères qui aident au bon fonctionnement du projet d'un
bord d'emmagasinement) Thèse professionnelle. Ciudad de Méjico, Méjico.
2. Colegio de postgraduados (1977). Manual para proyectos de pequeñas obras
hidráulicas para riego abrevadero. Instructivo de campo (Manuel des projets de petits
ouvrages hydrauliques pour l'irrigation et l'approvisionnement). Chapingo, Méjico.
3. Comité Estatal de Normalización (1984). Norma Cubana NC-51-24-84.
Investigaciones ingeniero-geológicas (Des recherches géologiques de l'ingénieur).
Mapas ingeniero-geológicos (Plans géologiques de l'ingénieur). Procedimiento para su
elaboración.(Procédure por son élaboration). Ciudad de La Habana, Cuba.
4. Comité Estatal de Normalización (1985). Norma Cubana NC-53-151-85. Elaboración
de Proyectos de Construcción (Elaboration des Projets de Construction).
Procedimiento para la ejecución de las etapas de investigaciones ingeniero-geológicas
de presas de materiales locales (Procédure por l'exécution des phases des recherches
géologiques de l'ingénieur des digues en terre). Ciudad de La Habana, Cuba.

5. Comité Estatal de Normalización (1989). Norma Cubana NC 53-187. Proyectos de


Construcción. Micropresas de materiales locales. Investigaciones ingeniero-geológicas
(Des projets de Construction. Des petits barrages en terre. Des recherches géologiques
de l'ingénieur). Ciudad de La Habana, Cuba.

6. Comité Français des Grands Barrages (1997). Petits barrages, recommandations pour
la conception, la réalisation et le suivi. Editions Cemagref. Paris, France.

7. Custodio Gimena, E. y Llamas M. R. (1976). Hidrología Subterránea, 2 Tomos


(Hydrologie souterraine). Barcelona, España.

8. Grupo Hidráulico del DAP. (1971). Manual del Ingeniero Geólogo Hidrotécnico
(Manuel de l'Ingénieur Géologo-hydrotechnicien). Ciudad La Habana, Cuba.

9. Grupo Empresarial de Investigaciones, Proyectos e Ingeniería (2001). Procedimiento


general para las investigaciones ingeniero-geológicas (Procédure générale des
recherches géologiques de l'ingénieur). Ciudad de La Habana, Cuba.

10. Grupo Empresarial de Investigaciones, Proyectos e Ingeniería (2001). Procesos de las


investigaciones ingeniero-geológicas.(Processus des recherches géologiques de
l'ingénieur). Ciudad de La Habana, Cuba.

11. Klimentov, P.P. et Konov, M. V. ( 1982 ). Metodología de las investigaciones


hidrogeológicas (Méthodologie des recherches hydrogéologiques). Moscou, Unión
Soviética.

12. Ministère de l'Agriculture (1977). Technique des barrages en aménagement rural.


Paris, France.
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13. PNUD (1987). Projet RAB / 80 / 011. Guide Maghrébin pour l'Exécution des Etudes et
des Travaux de Retenues Collinaires. Ressources en Eau dans les Pays de l'Afrique du
Nord.

14. Radojicic, M. (1982). Méthodes statistiques appliquées à l'hydrologie. Cours


international d'ingénierie des ressources hydrauliques. Belgrade, Yougoslavie.

15. Schlosser, F. (1988). Eléments de Mécanique des Sols. Presses de l'École Nationale
des Ponts et Chaussées. Paris, France.

16. Vachaud, G.; Vauclin, M.; Colombani, J. (1981). Bilan hydrique dans le sud-tunisien:
I. Caractérisation expérimentale des transferts dans la zone non saturée.
II. Modélisation numérique et prévision des transferts hydriques en sol stratifié.
Journal of Hydrology, 49, 31-73. Editorial "Elsevier Scientific Publishing Company",
Amsterdam, Pays-Bas.
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ANNEXE 1. CATÉGORIE DE COMPLEXITÉ GÉOLOGIQUE DE L'INGÉNIEUR.

TYPE ET DESCRIPTION DE LA CATÉGORIE DE COMPLEXITÉ.

COMPLEXE (I).

• Structure géologique et géomorphologique complexe caractérisée par une tectonique à


caractère cassant et coulissant (failles–décrochements, charriages, stylolithes, fentes, plis
coffrés, empilement complexe de nappes à divers vergences, etc.) et par de plis de
couverture particulières.
• Stratigraphie très étendue avec des changements brusques dans les faciès à partir des
événements tectono-sédimentaires complexes.
• Développement important des phénomènes physico-géologiques (glissement,
météorisation, érosion, gonflement, karst, fissuration, etc.).
• Existence de lithologies à caractère défavorable du point de vue de la perméabilité et de
la stabilité.
• Présence des différents types d'horizons aquifères (nappes libres ou phréatiques, nappes
captives ou artésiennes, nappes alluvionnaires, nappes des fissures, nappes karstiques,
etc.) avec des différentes capacités d'emmagasinement de l'eau.
• Relation hydraulique complexe entre les eaux superficielles et les eaux souterraines avec
de composition chimique hétérogène, agressives, etc.

MOYENNE (II).

• Structure géologique et géomorphologique n'ayant pas une grande complexité.


• Stratigraphie qui peut être complexe mais sans changement brusque dans ses faciès.
• Tectonique coulissante, peut être cassante, mais à faible caractère.
• Phénomènes physico-géologiques avec de développement et d'influence limité.
• Absence des lithologies à caractéristiques défavorables du point de vue de la perméabilité
et de la stabilité. Si elles existent, leurs influences sur l'ouvrage ne doivent pas être
significatives.
• Présence de différents types d'horizons aquifères, soient phréatiques, soient artésiennes.
• Composition chimique des eaux hétérogène mais non agressives.

SIMPLE (III).

• Structure géologique et géomorphologique simple. L'ensemble des roches est homogène,


sans complication tectonique et avec absence ou faible présence de phénomènes physico-
géologiques.
• Lithologies qui ne présentent pas de problèmes de perméabilité ou de stabilité.
• Un seul horizon aquifère phréatique avec des eaux non agressives.
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ANNEXE 2. COUPE GÉOLOGIQUE TYPIQUE QUI REPRÉSENTE LES


CONDITIONS HABITUELLES DU TERRITOIRE ALGÉRIEN SELON LA
BIBLIOGRAPHIE CONSULTÉE.

Tipo litológico 1

Tipo litológico 2

Tipo litológico 3

Type lithologique 1:

Sols d'origine alluviale, associés à des dépôts actuels et anciens des lits des oueds et des
châabets. On peut apprécier dans la figure que ces dépôts sont développés jusqu'à un niveau
dont on peut distinguer généralement à partir des changements lithologiques et de la variation
des pentes de berges. Par ailleurs, ce sont des sols de granulométrie étalée, dans une large
proportion grossière, avec un mélange irrégulier des particules fines (tout venant).
Généralement, ils exigent des mesures de contrôle liées presque toujours aux problèmes de
perméabilité qui sont prises afin de couper le flux souterrain dans la fondation de la digue
pour améliorer l'étanchéité et la stabilité de l'ouvrage. L'étude doit essayer de dimensionner
(longueur et profondeur) et de caractériser ces types de sols de façon préliminaire mais
valable pour argumenter la mesure ou des mesures à prendre.

Type lithologique 2:

Ceux sont des sols formés aux dépens de l'altération superficielle de la roche mère à cause des
intempéries (angl. weathering; all. verwitterung), même s'il y a ou non transport. Ce
phénomène est dit météorisation. Ils sont constitués des particules fines et grossières; d'une
manière globale ils sont de faible perméabilité. Communément, les problèmes qu'ils
provoquent sont liés à leur tendance à l'érosion, donc ils doivent être bien évalués, surtout
dans la cuvette et les appuis. Sa présence peut être estimée comme un recouvrement
naturellement étanche.

Type lithologique 3:

Il s'avère que ce sont des roches plus au moins saines, généralement d'origine sédimentaire:
Détritiques; terrigènes; pyroclastiques; biogènes; carbonatées bioclastiques; carbonatées
physico-chimiques; etc. Marnes, grés, conglomérats et calcaires ont été souvent observés dans
les coupes géologiques de l'ingénieur des rapports expertisés, même appréciées dans quelques
Géologie de l'ingénieur Page 57 sur 60

ouvrages visités. La présence des roches magmatiques et métamorphiques, avec des


caractéristiques semblables attachées à leur conservation, a été également examinée
attentivement. La manifestation des problèmes karstiques, des fissuration intense, etc., n'est
pas commune, ce qui simplifie le développement de l'étude tout en réduisant des possibilités
d'existence des zones avec des problèmes d'étanchéité qui posent une importante influence
négative à la phase de Faisabilité.

D'autres remarques:

La présence des dépôts colluviaux et éoliens du quaternaire récent ou actuel avec une couche
supérieure très sableuse et limoneuse est assez prononcé. Cela se traduit, en général, par un
pauvre développement de la terre végétale et par une végétation de steppe semi-aride
représentée par garrigue (genévriers et arbustes divers), l'alfa (graminée) et des herbes
propices au pâturage; quelques plantes pérennes et surtout des plantes annuelles dont le
développement est lié étroitement à l'importance de chutes de pluie.

Le phénomène physico-géologique le plus connu est l'érosion et la conséquence la plus


directe est le phénomène de l'envasement des barrages. Aujourd'hui, l'A.N.B. à mise en uvre
des recommandations dans l'expertise des 14 barrages les plus affectés par ce phénomène.
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ANNEXE 3. TRAITEMENT DES DONNÉES ET PARAMÈTRES DE CALCUL DES


PROPRIÉTÉS GÉOTECHNIQUES.

Le traitement géostatistique des données pour obtenir des paramètres géotechniques, prêtera
attention à:

• La révision de la corrélation géotechnique entre les différents essais d'un même


échantillon.
• La dénomination des sols à partir d'un Système de Classification. Pour des ouvrages
hydrotechniques, on recommande le Système Unifié de Classification des Sols (SUCS),
développé aux Etats Unis.
• Le groupement des sols et des roches par rapport au critère de division géologique de
l'ingénieur selon des Unités Taxonomiques.
• Le traitement des données en utilisant l'élaboration géostatistique pour l'obtention des
paramètres géotechniques des types lithologiques ou géologiques de l'ingénieur à partir
d'un coefficient de variation tolérable pour chacun d'eux. De cette façon, on peut
déterminer les valeurs normatives et de calcul.
• L'obtention des paramètres de résistance (valeurs de calcul) au cisaillement en
s’appuyant sur la méthode des Moindres Carrés pour les différents schémas d'essais et
valeurs de calcul.
• Le tracé de graphes qui contribuent à éclaircir des propriétés géotechniques des types
lithologiques ou géologiques de l'ingénieur.

Dans les résultats des études, on propose les valeurs des paramètres de calcul qui servent
comme point de départ pour la conception de l'ouvrage soit à l'état naturel, soit à l'état
compacté. Ces paramètres sont:

Ø Poids volumique humide (total) du sol ( f).


Ø Poids volumique déjaugé ( ').
Ø Poids volumique saturé ( sat.).

Ø Angle de frottement interne ( ).


Ø Cohésion (c).
Ø Module de déformation (de l'essai dométrique) (E).
Ø Coefficient de compressibilité (av).
Ø Coefficient de perméabilité (Kf).

Dans le traitement des données, on doit utiliser la théorie stochastique pour arriver à la valeur
moyenne ou normative, en créant une réserve qui couvre l'erreur possible telles que:

• Valeur moyenne minimale.


• Valeur moyenne maximale.
• Coefficient de sécurité.
• Intervalle de confiance ou intervalle des valeurs garanties.
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ANNEXE 4. Propriétés des sols compactés selon le degré d'aptitude pour des
digues homogènes.
Degré
Resistance au Dispositions
Symbole (en ordre
Perméabilité cisaillement comme matériaux
selon SUCS décroissent)
saturé de construction
d'aptitude

GW Perméable Excellente Excellente -

GP Très perméable Bonne Bonne -

GM Semi-perméable à Bonne Bonne 2


perméable

GC Imperméable Bonne Bonne 1

SW Perméable Excellente Excellente -

SP Perméable Bonne Régulière -

SM Semi-perméable Bonne Régulière 4


à imperméable

SC Imperméable Bonne à régulière Bonne 3

ML Semi-perméable Régulière Régulière 6


a imperméable

CL Imperméable Régulière Bonne à régulière 5

OL Semi-perméable à Basse Régulière 8


imperméable

MH Semi-perméable à Régulière à basse Mauvaise 9


imperméable

CH Imperméable Basse Mauvaise 7

OH Imperméable Basse Mauvaise 10

Pt - - - -

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