Fouta
Fouta
Fouta
Sommaire
1 G�ographie
2 Histoire
2.1 La r�volution musulmane du XVIIIe si�cle
2.1.1 Causes et caract�re de la r�volution musulmane
2.1.2 La djihad peul sous Karamoko Alpha (1725-1751)
2.1.3 Alpha Ibrahima Sori Maoudo (1751-1791)
2.1.4 Le partage des pouvoirs apr�s Sori Maoudo
2.1.5 La consolidation de l'aristocratie et la mise en place d'un syst�me
esclavagiste
2.2 L'int�gration autour des Peuls au XVIIIe si�cle
2.3 La � guerre sainte � du XIXe si�cle contre la colonisation fran�aise
2.4 Renforcement de la colonisation fran�aise au XXe si�cle
2.5 Les exil�s de la p�riode S�kou Tour�
2.6 Les flux migratoires et les massacres des ann�es 2000
3 Culture
3.1 Le parentage
3.2 Le m�nage polygyne
3.3 Droits et obligations du chef de groupe
4 Dans la fiction et la musique
5 Notes et r�f�rences
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
6.3 Liens externes
G�ographie
Avec une superficie de 81 952 km2 et une altitude moyenne de 1 000 m, cette r�gion
de plaines et collines culmine au mont Loura (1 515 m)1. L'�rosion a creus� des
gorges profondes et des vall�es dans l'�paisse couche de gr�s qui recouvre la roche
granitique du sous-sol.
Lab� est la plus grande ville de la r�gion, les autres villes sont : Pita, Mamou,
Dalaba, Tougu�, Koubia, L�louma, Mali, T�lim�l�, Koundara et Gaoual.
Histoire
Article d�taill� : Imamat du Fouta-Djalon.
La r�volution musulmane du xviiie si�cle
L'histoire du Fouta-Djalon, comme celle du royaume de Dahomey ou de l'empire
ashanti, ne peut se comprendre en dehors du contexte global de la traite n�gri�re
qui dominait l'�conomie de la c�te atlantique. Au xvie si�cle, l'essor du commerce
atlantique provoqua un mouvement de population vers la c�te et vers la for�t de
diff�rents peuples qui souhaitaient profiter de la nouvelle voie commerciale
ouverte par les Europ�ens. Les hauts-plateaux du Fouta-Djalon constituaient un lieu
de transit privil�gi�.[pas clair].
Les riches p�turages avaient en outre attir�s les pasteurs peuls, arriv�s � partir
du xve si�cle avec leur important cheptel, faisant du pays une r�gion tr�s
prosp�re. L'int�gration au commerce atlantique provoqua une profonde transformation
�conomique, politique et sociale qui est � l'origine de la r�volution musulmane du
d�but du xviiie si�cle.
Au xviie si�cle, les Peuls �taient sans doute devenus le groupe social le plus
riche et le plus puissant du pays gr�ce � l'accroissement consid�rable de la
population peule d� aux migrations en provenance de diverses r�gions (Boundou,
Fouta-Toro, Macina, Sahel), � l'expansion du commerce atlantique (exportation de
b�tail et de cuir � destination de l'Europe et de l'Am�rique) et � l'apparition de
l'islam militant[pas clair] en tant que nouvelle id�ologie politique.
Cette alternance, similaire � celle en vigueur dans les royaumes sebbe, affaiblit
consid�rablement le pouvoir central par rapport aux chefs de province, et permit au
Conseil des anciens (charg� de faire respecter la charia) de contr�ler le pouvoir
de l'almamy. L'organisation de l'�tat constituera un exemple de d�centralisation �
base de laquelle se trouvaient les � conseils de village � �lisant leurs
repr�sentants avec consultation directe, qui devenaient alors membres du Conseil
des anciens.
Le Fouta-Djalon lui-m�me commen�a � faire grand usage d'esclaves dans son �conomie.
Les esclaves travaillaient aux champs pour satisfaire les besoins en nourriture de
leurs maitres africains mais aussi la demande en c�r�ales des navires n�griers
(pour la nourriture des esclaves pendant la travers�e).
En tout �tat de cause, s'il est vrai que les Peuls y �taient dominants, il
s'agissait d'une soci�t� multiethnique esclavagiste divis�e en classes sociales.
La r�pression qui s'abat sur les enseignants fin 1961 am�ne les �tudiants et les
cadres � �migrer pour devenir enseignants, quelquefois fonctionnaires et le plus
souvent ch�meurs � Dakar, Bamako, Abidjan, Monrovia ou Freetown. En 1964-1965,
c'est au tour des commer�ants de s'exiler, ce qui entra�ne des p�nuries. Pour
�chapper aux r�quisitions en nature, les paysans des savanes br�lent cases et
r�coltes, pour fuir vers les pays voisins avec leur b�tail6. � la fin des ann�es
1960, la croissance ralentit au S�n�gal et s'acc�l�re en C�te d'Ivoire, o� les
travailleurs guin�ens remplacent ceux du Burkina Faso et qui regroupe alors la plus
grande communaut� scolaire guin�enne � l'�tranger, plus de 5 000 personnes,
soutenus par le gouvernement ivoirien. Le 27 ao�t 1977 voit la r�volte des
marchandes du march� de madina, contre la police �conomique du r�gime pour
appliquer la loi restreignant le commerce.
Il est bless� lors des viols et des massacres du 28 septembre 20097, pendant lequel
les militaires assassinent 156 personnes, tandis qu'au moins 109 jeunes femmes ou
jeunes filles ont �t� victimes de viols et de mutilations sexuelles8. Ce drame
affaiblit le r�gime en place9 mais sans le faire chuter.
Culture
Le parentage
Le parentage inclut les descendants d�un m�me a�eul, qui reconnaissent l�autorit�
ou la pr��minence d�un patriarche. En pular, le groupement se nomme gorol, � lign�e
masculine �, ou encore � ensemble des parents � musidal, � ceux qui sont issus
d�une m�me porte � : ?e dambugal gootal. Le chef de ce groupement est le hoore
gorol : t�te de lign�e masculine, mawdo musidal, ancien du parentage.
Le m�nage polygyne
Le m�nage polygyne, ou famille r�duite, r�unit l�homme, ses �pouses et concubines,
enfants, serviteurs agricoles, domestiques. On nomme ce groupement bheygo�r�, ou �
acquisition personnelle �. Ce sont les �tres que l�homme a acquis lui-m�me, qui
s�ajoutent � lui, d�pendent de lui, lui appartiennent et lui ob�issent : on dit
encore qu�ils sont � sous ses pieds � (Ley koydh� makko). L�habitation de ce groupe
est le gall�, ou enclos, � l�int�rieur duquel il est r�parti en plusieurs huttes
(so�dou). Il peut y avoir plusieurs enclos : l�un pr�s de la mosqu�e paroissiale
(misiid�) l�autre au hameau de cultures (marga) un troisi�me au hameau des
serviteurs (round�). Le chef de famille est le jom gall�, ma�tre d�enclos, ou jom
hoggo. Apr�s une p�riode d�attente qui va de la pubert� au mariage, les fils
fondent, avec l�aide de leur p�re, un nouveau gall� o� seront log�s l��pouse, une
servante, et quelques t�tes de b�tail. Les gall�, essaim�s du gall� paternel
formeront un m�me parentage (dambugal). L�assembl�e des jom gall� se r�unira sous
la pr�sidence de � l�Ancien �, a�n� de ce parentage. La cellule sociale r�elle tend
� �tre de plus en plus le m�nage polygyne, au d�triment du parentage patriarcal :
ceci est d� � la dislocation sociale caus�e par la colonisation. D�autre part, il
ne para�t pas que le Patriarche ait jamais eu, chez les Peuls du Fouta Djallon, une
autorit� �gale � celle du Patriarche chez les s�dentaires cultivateurs, chez les
Mandingues, par exemple.