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L'EMPIRE SOSSO 

Le Royaume de Sosso (parfois écrit Soso) était, au XIIe siècle, un royaume d’Afrique de


l'ouest, dans la région de Koulikoro (actuel Mali).
HISTORIQUE
Après la chute de l’Empire du Ghana fondé à Koumbi-Saleh au sud de la Mauritanie, un
chef Sarakolé fonde plus au sud, dans la région de Koulikoro (actuel Mali), le royaume de
Sosso. Il y établit la dynastie des Diarisso qui y règne jusqu’en 1180. À cette date les Kanté,
clan de forgerons hostiles à l’Islam, vont dominer la région. Sosoe Kemoko unifie
le Kaniaga et le Sosso. Son fils Soumaoro Kanté qui lui succède vers 1200, conquiert les
petits royaumes voisins et fait régner la terreur. Vaincu par Sundjata Keïta lors de la bataille
de Kirina en 1235, il disparaît dans les montagnes de Koulikoro. Sundjata rase la capitale de
Sosso. Le royaume de Sosso est alors intégré à l’empire du Mali1.
D'après le chercheur mandingue Solomana Kante, c'est après cette bataille qu'un groupe de
Sosso, qui parlaient la même langue que les Malinké, s'enfuirent de Sosso et prirent la
direction de l'ouest pour s'installer à Jalon (futur Fouta Djalon) auprès des Jalonkés, à la fin
du XIIIe siècle. C'est l'arrivée des Peuls au XVIe siècle avec l'islam qui les aurait repoussés
encore plus vers l'ouest. Ce sont tous ces changements de régions et tous les brassages avec
les autochtones des régions traversées pendant sept siècles qui les ont fait abandonner la
plupart des mots de leur langue au profit du jalonké et des langues côtières de la Guinée
maritime.

L'EMPIRE SONGHAÏ
L'Empire songhaï est initialement un petit royaume étendu le long du fleuve Niger.
Au VIIe siècle, c'est le royaume de Gao, devenant par la suite vassal des empires du Ghana et
du Mali2. Il devient un empire durant le XVe siècle3. À son apogée l'Empire songhaï s'étend sur
une partie du Niger, le Mali et une partie du Nigeria actuels.
HISTORIQUE
L'État songhaï est fondé à Koukia au VIIe siècle, à la suite des métissages qui s'effectuent entre
les Songhaïs et les Berbères dirigés par le chef Za el-Ayamen. Ces derniers fuient la conquête
arabe de l'Afrique du Nord et du Maghreb. Ce métissage entre Songhaï et Berbères donne la
dynastie des Dia. La capitale est alors à Koukia, en aval de Gao, actuel Mali. Vers 1010, les
rois de Koukia s'installent à Gao et se convertissent à l'islam6. Il en reste des stèles en marbre
parfois encore visibles sur les frontons des bâtiments administratifs de Gao, le plus souvent
extraites de la nécropole de Sané, au nord-est de Gao. Le marbre vient d'Espagne, les
inscriptions en arabe sont faites en Andalousie dans les alentours d'Alméria. Les stèles étaient
ensuite transportées au travers du Sahara vers la cour des Songhaï de Gao. La plus ancienne
date de 1014

L'EMPIRE MOSSI 
Le royaume mossi est un royaume africain disparu. Le terme désigne en fait plusieurs
royaumes qui se sont succédé dans l'actuel Burkina Faso et ont dominé le cours supérieur de
la Volta à partir du XIIIe siècle, jusqu'à l'arrivée des Français en 1896 et à la création de
la Haute Volta en 1919.
HISTORIQUE
Le territoire du Burkina Faso actuel a été parcouru par de nombreuses migrations. À partir
du XIe ou du XIIe siècle, les premiers royaumes mossis se sont constitués : le Gourma,
le Mamprousi, le Dagomba, le Yatenga, le royaume de Boussouma et le royaume
de Ouagadougou. Ce dernier devint rapidement le plus influent. Il était dirigé par le Moro
Naba, à la fois roi et magicien, descendant de la princesse Yennenga, mère mythique du
peuple mossi.
Au XIIIe et au XIVe siècles, ces royaumes s'opposèrent aux grands empires de la boucle
du Niger (Mali et Songhai) dont ils n'hésitaient pas à attaquer et razzier les marges, quand ils
ne s'enfonçaient pas plus profondément. La puissance de leurs armées permit aux royaumes
mossis de préserver l'essentiel de leur indépendance. Toutefois, à la fin du XVe siècle, l'Empire
songhaï établit sa suprématie sur la boucle du Niger, mettant fin aux chevauchées des Mossis.
Jaloux de leur pouvoir, les rois mossis s'opposèrent toujours à une unification du pays mossi.
Mais ces royaumes présentaient une remarquable cohésion sociale et religieuse et une stabilité
politique exceptionnelle : ils se maintinrent jusqu'à la conquête française, à la fin
du XIXe siècle.
Les Mossis participèrent peu au commerce transsaharien, car les grands flux d'échanges
contournaient la région. Les Mossis furent donc beaucoup moins touchés que leurs voisins par
la traite des esclaves et l'islam ne s'implanta pas. À la veille de la colonisation française, le
centre du territoire était contrôlé par la confédération des royaumes mossis regroupant quatre
ensembles politiques, le Yatenga, le Wogodogo (Ouagadougou), le royaume de Boussouma et
le royaume de Tenkodogo. À l'est avait été édifié le royaume de Gourma, et l'ouest, dominé
par les souverains dioulas de Kong au XVIIIe siècle, était disputé entre plusieurs royaumes.
À l'heure actuelle, il existe cinq royaumes mossi distincts : Tenkodogo, Fada, Ouahigouya,
Ouagadougou et Boussouma
L'EMPIRE TOUAREG
Le royaume touareg de l'Oudalan est un ancien royaume qui était situé à l'extrême Nord
du Burkina Faso dans la région du Gorouol.
Le royaume marque la frontière Nord-Est du pays avec le Niger et celle du Nord avec
la république du Mali. Au Sud, il fait frontière avec la province du Séno et à l'Ouest avec la
province du Soum.
Le royaume tire son nom de celui d’une tribu touareg, les Oudalan qui ont beaucoup marqué
la région. De nos jours, sa superficie est couverte par la province de l'Oudalan. Le chef-lieu de
la province, Gorom-Gorom, est situé à 321 kilomètres de Ouagadougou. De nos jours, la
province est peuplée par des populations variées. Traditionnellement, la population, nomade
dans sa majorité, est à dominante « kel tamacheq ». On distingue : - les tamacheqophones
(Kel tamacheq) qui regroupent les « illelen », certains « gaawooɓè » et leurs « iklen
(captifs) » ; - les fulaphones (fulɓè) à l’intérieur desquels on retrouve d’autres « gaawooɓè »,
les « fulɓè «jelgooɓè », leurs « riimayɓè ou machouɓè (captifs) » et les « maaleeɓè »; -
les songhayphones qui englobent les «kaadey», les «maaley», les « seybatan », les
«doogaaɓè» et les « bambaaɓè».
HISTORIQUE
Jadis, cette région était habitée par les « gulmanceba » qui sont les premiers habitants
sédentaires à occuper la région. A l'avènement de l'Empire songhaï de Gao, la région passe
d'abord sous la domination d'une première vague de Songhays réfractaires à l'islam qui
assimile certains gulmanceba, lorsqu'ils ne les asservissent pas, et ensuite sous celle d’une
seconde vague, islamisée cette fois–ci, fuyant la conquête marocaine.
Fuyant les persécutions de Sonni Ali (1464–1492), les premiers Fulɓe arrivent dans la région
au XVe siècle. Il s'agit de la fraction des Sangaré de la tribu des «tooroɓe»1. D'autres
évènements vont pousser d'autres vagues fulɓe à gagner la région à l'instar du pachalik
marocain à Tombouctou jugé oppressif par ces derniers. Cette raison peu convaincante
s'ajoute au phénomène de « migration-transhumance »2 ou « migratory drift » selon Derrick J.
Stenning3, qui consiste à pousser de plus en plus loin dans une région inconnue à la recherche
des points d'eau et de pâturages à chaque saison sèche. Le premier groupe à atteindre
l'Oudalan est constitué de la fraction des « adaaɓè» et des «agilanaaɓè». Après eux, sont
venus par petits groupes, divers groupes classés sous l'appellation de «gawooɓè». Ce sont les
«cewdiiɓè», les «magabuuɓè», les «sourtatiiɓè», les «wilaaɓè», les «dogaaɓè», les «silluɓè»,
les «modibaaɓè» et les «bambaaɓè». Leur langue, le fulfulde devint par la suite, la lingua
franca de la région.
En 1726, un conflit opposa deux fractions « arma » à Bamba. Alliés au parti de Qâder, les
touaregs de la tribu des « oudalan » et les autres « kel tamacheq » du Gourma avaient le
dessous face au camp de Hârir alliés à la tribu touareg des « kal tadmakkat ». Après cette
défaite, les oudalan passèrent définitivement sur la rive gauche du fleuve Niger. Avec eux,
partirent vers le sud, les quelques rescapés arma connus de nos jours sous le nom de
"Alkaseybaatan" ou "Seybaatan" . La migration fuite des Oudalan se reproduisit une fois
encore lorsqu'ils furent chassés de la région de la mare de Gossi où ils s'étaient implantés.
Conduits par le patriarche Bahar, ils arrivèrent dans l'extrême nord du Burkina Faso qui
devint par la suite « l'akal oudalan », la terre des oudalan qu'ils vont dominer. Avec d'autres
nobles, les « kal zingi » et les « idamosan », ils se lièrent par mariage et formèrent une grande
communauté très hiérarchisée. En effet, ils trônent au-dessus de cette société avec les
"Alkaseybaatan" dans laquelle ils constituent la classe guerrière appelée « imazegen ».
Ensuite vient dans l'ordre les marabouts « kal es–souk kal takarangat » considérés comme un
lignage saint, d'ascendance illustre sans pareille baraka transmise par lignée paternelle qui les
assistent. Suit dans l'ordre, la fraction des « imrad (Kal enale, ikoubareden, kel es-souk, etc. ».
Ensuite, viennent les fractions alliées qui sont celle des « ifulalan » qui sont des fulɓe
«gawooɓè». , celle des « inhadan » qui sont des forgerons et celle des « kal tamukast » qui
sont des religieux. En bas de la pyramide se trouvent les « iklan » appelés aussi « bellah » qui
constituent la classe servile.Un peu plus au Nord, un autre groupe allié dit « iwarawaragen »
s’organisa autour d’un autre « ettebel ». Le début du XIXe siècle marque la période
des djihads fulɓe. L'émirat du Liptako est fondé par les «tooroɓe». Ce état théocratique va
dominer toute la région jusqu'en 1827 lorsque les oudalan livrèrent une bataille à l’armée de
l’Emir du “ Liptako”. Sortis victorieux, ils soustraient leur territoire du “ Liptako” et imposent
même un tribut à l’Emir (BARRAL, H., 1967 : pp3-35). L'avènement de la « Diina du
Macina » va entraîner l'arrivée de la tribu fulɓe des Ferooɓe qui vont supplanter les Tooroɓe
au Liptako, lesquels descendent plus au Sud pour fonder l'émirat du Yagha.
La dynastie des “ Bari ” qui régnait sur la “ Diina du Macina ” s'effondre sous les coups des
Toucouleurs conduits par une fraction des « tooroɓe » venus fraîchement du “ Fouta”. Sous le
règne de Tidiane TALL qui a remplacé El Hadj Omar TALL, fondateur de la dynastie
“TALL” au Macina, une colonne partit de Hombori avait battu les « imazegen oudalan » et
« logomaatan » alliés aux « songay » et soumit le sahel jusqu’à la hauteur de Zinder. « kel
tamacheq » et « songay » furent assujettis à un fort impôt annuel. En 1893, Archinard occupe
le Macina et Ahmadou TALL, le « lamido joulɓe » (commandeur des croyants) s'enfuit en
direction du Sokoto ; ce qui marque la fin de l'hégémonie des « fulɓè » sur la région. Les « kel
tamacheq » chassent les percepteurs installés par les « fulɓè » et reprennent leurs
indépendances respectives qui ne seront que de courte durée.
En effet, en 1895, les oudalan doivent fuir devant les attaques de la fraction « kel ataram » des
touaregs « iullemenden » nomadisant jusqu'alors entre Gao et Ménaka, eux-mêmes fuyant
devant d'autres violentes attaques d'autres touaregs venus de l'Aïr. Les iullemenden conduit
par Madidou pillèrent les campements emportant troupeaux et captifs. L'oudalan, totalement
ruiné, fut déserté par les rescapés qui trouvèrent refuge à Arbinda, Dori et Téra.
L'amenokal des oudalan trouva protection chez Bokar Wandiédou, amenokal des
loghomatten. Durant cette période, la région fut constamment menacée par les rezzou
iullemenden dirigés depuis la zone de Gao.
Pendant la colonisation française, les « oudalan » s'opposèrent farouchement à l'occupation de
la région. Ayant participé d’abord à la bataille de Diagourou sous la bannière d'un marabout
qui avait coalisé « kel tamacheq » et « fulɓè », laquelle s'est soldée par une défaite, les
« oudalan » sous la conduite de l'Aménokal Mohamadou ag OTTAM combattirent les
Français commandés par le commandant CRAVE le 1er/12/1898 à Fakiline. Les « oudalan »
furent défaits accusant de nombreuses pertes humaines. Abandonnés par leurs alliés, les
« alkaseybaatan » qui se soumirent au colon, ils affrontèrent de nouveau les Français près de
« Boura » le 11/07/1899 et perdirent encore la bataille et plus sévèrement. L’Aménokal signa
à deux reprises les conditions de sa soumission; la première fois, le 15/11/1898 à Dulsu et le
3/12/1899 à Dori. Mais, la condition d'abandonner leurs droits sur les tribus et les villages
« iklen » entraîna une révolte entre 1915 et 1916 qui se solda par un grand massacre des
« oudalan » le 02 juin 1916 à Tringuel. Après ce désastre, l’Aménokal fut déposé par ses
propres guerriers et remplacé par son neveu Fellane Ag OGAZ. Arrêté et déporté à Soubré en
Côte d’ivoire Mohamadou ag OTTAM meurt quelques années plus tard.Vint alors, une
période d'accalmie qui voit l’Aménokal reconnu chef du canton de l'Oudalan avec pouvoir sur
les tribus « illelan » et songay. Les « gaawooɓè » furent soustraits à son autorité et placés sous
celle de l'Emir du Liptako

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