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Les Royaumes Du Suidan Central

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LYCÉE PROVINCIAL DU TUY Burkina Faso

Groupe N°11 Unité-Progrès-Justice


Prof :Mr TRAORE
Thème 9 : Les royaumes du Soudan central
Membre du groupe
SAWADOGO Bibata Date de passage : 23 /04/2019
OUEDRAOGO Samuel Heure : 9h-10h
Boly Fatimata NOTES OBSERVATION
TRAORE Romarique

Plan
INTRODUCTION
I. Évolution et civilisation des États Haoussa
1. Évolution des États Haoussa
a. Origine
b. Apogée
c. Déclin
2. Civilisation des États Haoussa
a. Religion
b. Organisation sociale
c. Organisation politique
d. Organisation économique
II. Évolution et civilisation du Kanem Bornou
1. Évolution du Kanem Bornou
a. Origine
b. Apogée
c. Déclin
3. Civilisation du Kanem Bornou
a. Religion
b. Organisation sociale
c. Organisation économique
d. Organisation politique
CONCLUSION
INTRODUCTION
La partie nord du territoire du Soudan moderne est connue
jusqu’au XVIe siècle sous le nom de Nubie. En revanche, l’histoire du Soudan
méridional demeure obscure jusqu’au XIXe siècle. Au cours du Xe siècle,
quelques savants arabes commencent à décrire les richesses des grands
royaumes d’Afrique
I. Évolution des États Haoussa
a. Origine
Les haoussas, probablement venus de l'Est, s’établissent vers le 7 es dans le
Nord de l'actuel Nigeria entre le Songhaï et le Kanem Bornou. Cette région était
située sur les routes du commerce transSaharien. Les haoussas se
convertiront à l'Islam au 13es. Ils seront toujours menacés par leur puissant
voisin.Les royaumes haoussa sont des royaumes du nord-ouest de
l’actuel Nigeria et au sud de l'actuel Niger.
Les peuples de langue haoussa ont occupé ce territoire depuis avant notre ère.
Ils sont regroupés dans les sept États haoussa (Hausa bakwai) comprenant
les cités-états de Biram, Daoura, Katsina, Zaria, Kano, Rano, et Gobir, plus ou
moins liées par des alliances. L’histoire connue des États Haoussa remonte au
XIe siècle

b. Apogée
La cité de Kano au nord de l’actuel Nigeria fonda sa puissance sur le
commerce caravanier. Elle atteint son apogée à la fin du XVe siècle. Elle rivalisa
avec la ville de Katsina, à la frontière entre les actuels Niger et Nigeria, pour la
domination du commerce en pays haoussa.
Dès le début du XVIe siècle, Katsina formait elle aussi un centre réputé
d'études islamiques. Ces cités constituaient alors d'importants marchés
d'esclaves à destination du monde arabe.
c. Déclin
Cependant, presque tous les États composant l'espace nigérien connurent une
sorte de déclin entre le XVIe et le XVIIIe siècle avec entre autres, l'émiettement
de l'Empire Songhai, et la disparition du royaume du Kanem bornou. Mais,
d'autres comme les Cités-états haousa se renforcèrent a l'image du sultanat du
Damagaram sous le règne de Ténimoun dans Séliman qui régna de 1850 a
1884. A la veille de la pénétration coloniale, l'espace nigérien a presque perdu
l'essentiel de ses grands empires et royaumes et n'existaient que des entités
émiettées a cause d'incessantes guerres comme c'était le cas du Sultanat
d'Agadez .
2. Civilisation des États Haoussa
a. Religion
Les Haoussas ont une culture antique qui s'est étendue sur une grande aire
géographique et qui a été longtemps liée aux Arabes et à d'autres peuples
islamisés d'Afrique de l'ouest comme les Mandés, les Peuls et même
les Wolofs de Sénégambie grâce au commerce, fait sur de longues distances.
L’islam a pénétré dans les régions haoussas pendant le XIVe siècle par
l’intermédiaire de voyageurs et commerçants venus du Borno voisin ou des
régions situées au nord du Sahara.
b. Organisation sociale
 Les clans.
L'ensemble de la population de Sumarana se répartit en un certain nombre de
catégories portant chacune un nom distinct et regroupant les individus qui
reconnaissent descendre en ligne paternelle d'un ancêtre commun. Bien que
ces groupes ne soient pas exogames, qu'ils ne manifestent que par quelques
vestiges ambigus (interdits alimentaires, respect accordé à certains animaux,
etc.) une tendance au toté¬ misme, il semble cependant que l'on puisse
traduire par « clan » le terme générique dangi qui les désigne en langue hausa.
L'effectif de ces dangi dépasse largement le cadre de l'agglomération de
Sumarana. Il ne s'agit, dans la généralité des cas, que de segments de clans
originaires de régions parfois lointaines.
 Les familles étendues.
Le gida, terme qui désigne simultanément l'espace délimité par une clôture de
paille ou de tiges de mil et le groupement familial qui y demeure, constitue à la
fois l'unité résidentielle de base et la cellule de parenté. Chacun des enclos
que l'on distingue sur la carte de l'agglomération correspond à un gida.
Traditionnellement s'y trouvait regroupée une famille étendue, organisée
hiérarchiquement sous la tutelle d'un mai gida (chef de gida ) ou d'un magaji
(héritier). Il comprenait donc cet homme, ses enfants et, à l'occasion, les
femmes et la progéniture de ces derniers. Souvent il comptait également des
frères du mai gida, mariés ou non, leurs conjoints et leurs enfants.
c. Organisation politique
L'organisation politique et administrative. Lorsque les clans, autrefois épars
dans la vallée, se sont vu obligés de se regrouper en une seule agglomération,
cette situation nouvelle posa, tout naturellement, le problème d'une structure
politique commune et, par conséquent, celui de la reconnaissance d'un chef
unique. L'état d'insécurité et de trouble qui provoqua la formation de Sumarana
fit des qualités guerrières les valeurs les mieux adaptées au choix d'un chef de
village, aussi l'un des animateurs de la résistance contre les Peuls fut-il investi
de ce titre. Cette dignité acquise par un individu devint, selon la coutume,
l'apanage héréditaire de son clan. A l'arrivée des Européens, et par la suite
durant la période coloniale, aucune modification importante ne fut apportée au
mode d'organisation politique du village. Après l'indépendance, le
gouvernement, ressentant le besoin de rajeunir ces vieilles structures et
d'associer les paysans à la vie politique du pays, créa au niveau de chaque
agglomération un « comité » du parti unique P.P.N.-R.D.A. Peu après, cet
appareil apparaissant insuffisant pour entraîner les cultivateurs dans un
mouvement de développement, on commença à procéder à la création
d'animateurs ruraux. C'est à la rapide présentation de ces trois pôles politiques
et administratifs que nous allons procéder maintenant.

Du point de vue des croyances religieuses, une opposition essentielle


détermine la scission de la population de Sumarana en deux grands ensembles
: les musulmans d'une part (musulman ) et les tenants de la religion
traditionnelle ( anna ) de l'autre. Les anna demeurent les dépositaires de
croyances et de rites qui peuvent nous apparaître aujourd'hui comme les
derniers témoins de ce que fut la vie culturelle et religieuse traditionnelle des
populations locales. Celle-ci s'organise à partir de deux pôles essentiels : les
groupements fondés sur la parenté d'une part, les forces mythiques
gouvernant l'univers de l'autre.
d. Organisation économique
Les Hausa entretiennent depuis longtemps des rapports commerciaux avec les
pays situés au nord et à l'est du Sahara, aussi les influences venues de ces
régions sont-elles sensibles dans le domaine de la religion, de l'art aussi. Les
villes de ce peuple d'actifs commerçants et artisans eurent un rayonnement
considérable au Soudan occidental (royaumes ou sultanats de Kano, Zaria,
Sokoto).
II. Évolution et civilisation du Kanem Bornou
1. Évolution du Kanem Bornou
a. Origine
L’état de Kanem-Bornou puise ses racines dans la région historique du Kanem.
Cette dernière comprend aujourd’hui les régions tchadiennes du Kanem et du
Bahr el Ghazal. Au 8ème ou au 9ème siècle, la région est dirigée par la dynastie
des Duguwa. Les Duguwa et les populations sous leur autorité appartiennent à
l’ethnie Kanembu. Situé à la frontière de l’Afrique noire et du nord, les
habitants de Kanem utilisent notamment leur maîtrise de la cavalerie et du
travail du fer pour élargir leur territoire jusqu’aux oasis de Kawar (actuel Niger),
une extension territoriale qui permettra au Kanem de tirer un important profit
de la traite transsaharienne vers les actuelles Libye et Egypte Le royaume du
Kanem a été fondé au VIIIe siècle par une dynastie d'origine Toubou d'abord
installée dans le nord du Tibesti. Le pays, qui s'étendait du lac Tchad au
Tibesti, devient musulman à la fin du XIe siècle sous le règne d'Omé.
Apogée
Le royaume atteint son apogée aux XIe et XIIe siècles. Sous l'impulsion de
Dunama (1097-1150), une série de conquêtes militaires aboutit à un
élargissement territorial. Vers 1200, l'État kanémien englobe le Kanem, le
Bornou, le Kaouar et le Djado, et contrôle étroitement le Sahara oriental jusqu'à
Mourzouk, le Borkou, le Fitri, atteignant les royaumes Haoussa à l'ouest. Le
Bornou reconquit le Kanem et devint le Kanem-Bornou au XVIe siècle. L'empire
atteint son apogée sous le règne d'Idriss III Alaoma (1571-1603).
b. Déclin
Au 18ème siècle, des attaques menées par les Toubou et les Touaregs vont
conduire le Kanem-Bornou à abandonner une partie de son territoire. La guerre
sainte menée par le peul Ousmane Dan Fodio allait ensuite menacer l’existence
du Kanem Bornou. Au cours de conflits entre les deux parties, la capitale de
Garzagamo allait être détruite. Le leadership politique et militaire de l’empire
passa dans les mains de Mohammed El Kanemi, qui défit Ousmane Dan Fodio
et le convainquit de ne pas chercher à attaquer davantage le Kanem Bornou, ce
dernier pratiquant une forme ‘pure de l’islam’. Dan Fodio se rangea à l’avis d’el
Kanemi, lui attribuant le titre de Shehu (<Cheikh) qu’il portait aussi à Sokoto.
Mohammed el-Kanemi établit sa propre capitale dans la ville de Kukawa en
1814, avant que son fills Umar el Kanemi ne renverse le dernier empereur de la
dynastie des Sayfawa. Le règne de la dynastie des Shewu de Kanem Borno
sera toutefois loin d’égaler les huit siècles de la dynastie précédente, tombant
sous les coups d’un seigneur de guerre soudanais Rabih az-Zubayr en 1893,
avant que son territoire ne soit conquis par les puissances européennes
2. Civilisation du Kanem Bornou
a. Religion
On admet en général que l'expansion de l'islam était une des principales
préoccupations des géographes arabes quand ils décrivaient la situation
dans les régions excentriques par rapport au monde musulman. En partant
de ce présupposé on aurait pu s'attendre à trouver pour l’étude de l’histoire
d'une région précise, telle que le Kânem, des renseignements amples
et explicites nous permettant de dessiner un tableau satisfaisant de la
progression de l'islam, au moins dans ses grands traits. En fait, chemin
lacunaires et contradictoires que presque rien ne peut être dit avec certitude
du processus global dans lequel s'inscrit l’islamisation de la région.
b. Organisation sociale
La famille royale était très importante dans le royaume mais il y avait aussi un
système d’administration très développé et un groupe de conseillers très
talentueux, tels qu’Idriss Aluma/Alooma. Kanem-Bornu a été divisé en
différentes provinces, qui étaient gouvernés par différents fonctionnaires du
royaume. Certaines provinces n’étaient pas contrôlées directement : elles
étaient officiellement indépendantes mais devaient payer un tribut au royaume.
Tribut veut dire de l’argent ou des bons qu’on donne a une autre état pour se
faire protéger ou pour garder son indépendance. Dans d’autres régions, le
royaume maintenait le contrôle directement. Dans ces régions, des terres
étaient données aux fonctionnaires du royaume, qui alors s’assurer d’extraire
des impôts et des troupes.
c. Organisation économique
Il n'y a pas à proprement parler de budget; le souverain comme les
fonctionnaires vivent du commerce des esclaves, que l'on va prendre
sur les frontières de l'empire parmi les populations païennes, par de
grandes razzias, ou du produit de leurs propriétés. Celles du cheikh
sont très considérables. Les produits du sol et de l'industrie donnent
lieu à un commerce des plus actifs dans l'intérieur du pays; les
marchés sont le théâtre de transactions importantes et la circulation
sur les routes est considérable; il faut dire que la liberté la plus
absolve est la règle des échanges, que nulle part il n'y a de droits de
douane et d'octrois, que la sécurité est complète, sauf près des
frontières. Il y a une ombre à ce tableau; le trafic le plus lucratif et le
plus animé est toujours celui des esclaves. Quant aux relations avec
l'Europe, elles ne se font que d'une manière très indirecte; bien que le
Bornou ait trois routes importantes vers l'extérieur, celle de l'Est vers
l'Égypte, celle du Nord vers Tripoli, celle de l'Ouest et du Sud vers le
Bénoué et le Niger, les commerçants européens tarderont à y pénétrer
et les produits de leur industrie n'arriveront sur ces marchés que par
l'intermédiaire des Haoussa, des Peul ou des Arabes
d. Organisation politique
Les différentes sortes d’organisations politiques – de provinces tributaires et
de provinces contrôlées – montrent la flexibilité du royaume du Kanem-Bornu
en ce qui concerne la gouvernance. À la tête de l'empire est placé le souverain
ou maï. Cette fonction est héréditaire au sein de la ligne masculine de la
Sefuwa Magumi. Le principe d'hérédité est cependant tempéré par le choix : s'il
s'est assuré un pouvoir incontesté, le maï peut désigner de son vivant son
successeur qui prend alors le titre de chiroma ; sinon, c'est le Grand Conseil
qui désigne le nouveau monarque parmi les fils du maï, chacun de ceux-ci
pouvant prétendre au trône. L'étiquette est stricte et le cérémonial riche. Le
souverain dispose d'un pouvoir, qui peut être absolu si sa personnalité est
forte, ou réduit s'il se laisse guider par le Grand Conseil ou les intrigues de sa
cour. Les membres de la famille royale sont détenteurs de titres et d'influence :
la reine mère (magira), la première épouse (gumsa), les princes et les
princesses (maïna). Pour contrebalancer les pressions venant de sa famille ou
des nobles du Grand Conseil, le souverain s'entoure de conseillers,
les kogona, dont il s'assure la loyauté et la fidélité ; les uns sont de naissance
libre (les kambé), d'autres sont des esclaves (les katchella).L'administration de
l'empire est assurée.

Conclusion
Les Haoussas restent prééminents au Niger et au nord du Nigeria. Leur poids
au Nigéria est très important car l'ensemble Haoussas-Peuls a dirigé la
politique du pays depuis son indépendance. Ils restent l'une des civilisations
les plus largement et historiquement enracinées en Afrique occidentale. Pour
conclure, les préoccupations majeures des Souverains de ces empire
s’articulent autour des axes suivants: l’islamisation, la centralisation du
pouvoir au sein de la dynastie royale, la sécurisation de la route commerciale
reliant l’empire à la Méditerranée (le commerce du natron) et plus tard, le
commerce des esclaves (la traite négrière orientale).

Source :www.memoireonline,wikipidia,maxicour.com

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