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Ghana

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Introduction

L’empire du Ghana est un ancien empire africain qui a existé de


l’iiie au XIIIe siècle de notre ère, dont le centre se trouve dans la zone frontalière
actuelle entre le Mali et la Mauritanie. Sa capitale était Koumbi Saleh. Il est le
premier des trois grands empires marquant la période impériale ouest-africaine.
Désigné par ses habitants sous le nom d'empire de Ouagadou (Wagadou), il se fait
connaître en Europe et en Arabie comme l'empire du Ghana. Issu du royaume du
Ouagadou, l'empire du Ghana s'est développé au viiie siècle avec l’exportation d’or
et de sel. Il connaît son apogée au xe siècle, époque à laquelle il s'étend alors sur un
territoire à cheval sur la frontière actuelle entre la Mauritanie et le Mali,
comprenant outre le Ouagadou, les provinces du Tekrour (royaume qui chevauchait
le Sénégal et la Mauritanie actuels), du Sosso, du Mandé et de Diarra, les régions
aurifères du Bouré et du Bambouk et Oualata. En 990, Aoudaghost, grande cité
berbère, centre névralgique des échanges entre le nord et le sud, est annexée.
L'empire du Ghana décline à partir du xie siècle, passant successivement sous la
domination almoravide, puis sous la tutelle de Sosso et enfin sous celle de l'empire
du Mali.

Évolution de l'empire et évolution du ghana


A- origine de l'empire du Ghana
Deux thèses existent sur les origines du royaume du Ouagadous, qui deviendra plus
tard un empire.Selon les sources médiévales rédigées par des chroniqueurs
arabophones, le royaume aurait été fondé par les Soninkés, peuple animiste vivant à
la limite sud du Sahara. Le royaume du Ghana s’agrandit par la suite pour devenir
un empire en dominant les dirigeants des chefferies situées aux alentours.D’après
le Tarikh es-Soudan, « histoire du Soudan » en français, le Ghana aurait été fondé
au iiie siècle par le peuple noir de cultivateurs, les Soninkés.

En 734, les premiers arabo-berbères pénètrent au Ghana, où les souverains soninkés


sont au pouvoir. L’occupation du Maghreb par les Arabes favorise le trafic de l’or et
des esclaves entre le Ghana et le Sijilmassa, et du même coup, son expansion et sa
richesse.

Mais à la fin du viiie siècle, le roi du Wagadou, Kaya Magan Cissé[4] refoule les
étrangers. Au début du règne du premier souverain des Cissé Tounkara, son
royaume ne s’étend que sur le Wagadou et sur l’Awkar (ou Aoukar), mais quelques
années plus tard, il réalise l’unité de tous les Soninkés.

Le « Ghâna » des chroniqueurs arabophones est le nom que porte le souverain. Ce


terme vient du soninké nwana (qui se lit ηana ou ghana pour un locuteur non
soninké-phone). Il signifie héros, grand guerrier. Parmi les autres titres du roi,
figure « Kaya-Maga » (plus précisément « KanηeMahan » en soninké c'est-à-dire le
« maître de l’or »). Mahmud Kati dans son Tarikh el-fettach parle de cette origine
étymologique . En effet, dans cette région, les pépites sont considérées comme
maléfiques et seul le roi a le pouvoir d’en conjurer le sort.[réf. nécessaire] Pour
Charles Monteil, il s'agit d'une interprétation erronée. Pour lui le terme de « Kaya
Magan » (Xañe Maha) qui signifierait « grand chasseur »[6] ».
L’or est étroitement lié à la naissance et à l’importance du Ghana. La généralisation
de l’utilisation du dromadaire à partir de la fin du iie siècle facilite les liaisons avec
l’Afrique du Nord. Le « pays de l’or » correspond aux régions aurifères
du Bambouk et du Bouré, sur laquelle s’étend l’autorité des souverains du Ghana,
dont la capitale a été localisée à Koumbi Saleh, au sud de l’actuelle Mauritanie.
À la fin du ixe siècle, les souverains de Ghana étendent leur autorité à l’ouest sur la
région aurifère du Galam et sur le Tekrour, à proximité de Djenné et
de Tombouctou, et au nord sur certaines tribus berbères du Sahara.
Au xe siècle, les Berbères d’Aoudaghost se révoltent contre l’autorité du tounka
(roi) de Ghana, qui est mis à mort par le chef des insurgés. Vers 990, un successeur
du roi de Ghana assassiné s’empare du royaume d’Aoudaghost, qui est placé sous
l’autorité d’un fonctionnaire.
L’apogée du Ghana se situe au xie siècle. Le pays est richissime. La fédération de
royaumes s’est peu à peu centralisée autour du roi, détenteur de tous les pouvoirs
religieux, militaires et judiciaires. La capitale du royaume, Koumbi Saleh, peuplée
de vingt mille habitants[réf. nécessaire], est partagée entre les musulmans et les
Soninkés, animistes.
B- vers l'oppogee de l'empire
1.succession et funérailles du roi
La succession du Ghana se faisait de manière matrilinéaire : le successeur du roi
était ainsi le premier fils de sa sœur[7] préservant ainsi avec certitude la lignée
familiale. Car, comme l'écrit Al-Bakri, les habitants du Ghana pensent que « le
souverain a la certitude que son neveu est bien le fils de sa sœur ; mais il ne peut
pas être assuré que celui qu'il regarde comme son propre fils le soit en réalité »[8].
Dans la langue wolof cette sœur est appelée Linguère. Sa première fille
devient Linguère impériale à son tour.

Al-Bakri écrit que lorsque le roi mourait, un grand dôme en bois était construit à
l'endroit qui allait servir de tombeau, au sein duquel le cadavre était placé sur un
grand canapé garni de coussins et tapis. Les parures, les armes, les plats et les tasses
qu'il avait utilisés étaient placés à côté du corps, ainsi que des mets et des boissons.
Plusieurs des cuisiniers et fabricants de boissons étaient également enfermés au
sein du dôme. L'édifice était alors recouvert de nattes, de toiles, et enfin de terre
jusqu'à faire du dôme une colline. Un fossé était creusé tout autour du cette colline,
ne laissant qu'un passage d'accès unique[9].

2- organisation religieuse
L'animisme était la religion officielle. Les habitants de l'empire du Ghana avaient
pour adoration le serpent Bida.

L'islam était également toléré et pratiqué par de nombreux étrangers du Maghreb et


par quelques autochtones. Kan Mer, fils de l'empereur Bessi, se convertit à
l'islam[1]. Al-Bakri précise d'ailleurs que l'intendant du trésor était
systématiquement choisi parmi les musulmans, tout comme l'étaient la plupart des
ministres[10]. Selon ces écrits (mais également ceux, plus tardifs, d'Ibn Battûta et
d'Ibn Khaldoun) les animistes devaient se mettre à genoux et s'asperger la tête de
poussière. En revanche, les musulmans saluaient quant à eux le roi en battant des
mains[11].

La capitale Koumbi Saleh était constituée de deux quartiers : l'un animiste, l'autre
musulman possédant douze mosquées[12].

3- justice
Selon Al-Boukri, le tribunal royal était situé dans le quartier animiste de Koumbi
Saleh où résidait le roi. Les prisons du roi étaient situées dans les bois de ce même
quartier. Il y précise que « dès qu'un homme y est enfermé, on n'entend plus parler
de lui »[10].

Toujours selon Al-Boukri, le roi donnait régulièrement des audiences au peuple afin
d'en écouter les griefs et d'y remédier. Pour cela, dit Al-Boukri, « il s'assied dans un
pavillon autour duquel sont rangés dix chevaux couverts de caparaçons d'or ;
derrière lui se tiennent dix pages portant des boucliers et des épées montées en or ;
à sa droite sont les fils des princes de son empire, vêtus d'habits magnifiques et
ayant les cheveux tressés et entremêlés avec de l'or. Le gouverneur de la ville est
assis par terre devant le roi, et tout autour se tiennent les vizirs dans la même
position. La porte du pavillon est gardée par des chiens d'une race excellente, qui
ne quittent presque jamais le lieu où se trouve le roi; ils portent des colliers d'or et
d'argent, garnis de grelots des mêmes métaux. L'ouverture de la séance royale est
annoncée par le bruit d'une espèce de tambour, qu'ils nomment deba, et qui est
formé d'un long morceau de bois creusé. Au son de cet instrument le peuple
s'assemble »[18].

La justice était régulièrement rendue avec l'épreuve de l'eau. Al-Boukri écrit ainsi
que « l'homme qui nie une dette, qui est accusé de meurtre ou de tout autre crime,
est amené devant le prévôt, qui prend un morceau très mince d'une espèce de bois,
dont le goût est âcre et amer; il le fait infuser dans autant d'eau que cela lui plaît, et
il oblige l'accusé d'en boire. Si l'estomac de cet homme rejette le breuvage, on
reconnait que l'accusation est mal fondée; si au contraire la liqueur y reste, on
regarde le prisonnier comme coupable »[19].

C- déclin de l'empire
Nous connaissons le Ghana, le « pays de l'or » par les géographes arabes,
les tarikh (chroniques écrites à Tombouctou aux xve et xviie siècles) et les fouilles
archéologiques. La première mention du Ghana se trouve chez al-Fazari (vers 800).
Abu Ubayd al-Bakri, en 1068, a décrit le puissant empire à son apogée, son
souverain, le Tounka Menin, capable de mettre en campagne 200 000 guerriers, sa
capitale, appelée aussi Ghana, formée de deux villes séparées, celle du roi animiste
et celle des marchands musulmans.

L'empire s'étendait entre le haut Sénégal et le moyen Niger, aux confins des États
actuels du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie, dans une zone où l'agriculture non
irriguée et l'élevage sont possibles ; mais il tirait sa richesse du grand commerce.
En bordure du Sahara, des cités comme Ghana et Aoudaghost étaient le lieu de
rencontre entre les caravanes de chameliers arabo-berbères du Nord et les âniers
wangars, apportant, des abords de la forêt, l'or, les kolas et les esclaves.

L'empire du Ghana fut détruit par les Almoravides, qui s'emparèrent de sa capitale,
Ghana, en 1076-1077, mais la ville ne fut abandonnée qu'après la conquête par le
Mandingue Soundiata, vers 1240.
II- Les civilisation de l'empire
L’empire du Ghana est un ancien empire africain qui a existé du iiie au xiiie siècle
de notre ère, dont le centre se trouve dans la zone frontalière actuelle entre le Mali
et la Mauritanie. Sa capitale était Koumbi Saleh. Il est le premier des trois grands
empires marquant la période impériale ouest-africaine.

Désigné par ses habitants sous le nom d'empire de Ouagadou (Wagadou), il se fait
connaître en Europe et en Arabie comme l'empire du Ghana. Issu du royaume du
Ouagadou, l'empire du Ghana s'est développé au viiie siècle avec l’exportation d’or
et de sel. Il connaît son apogée au xe siècle, époque à laquelle il s'étend alors sur un
territoire à cheval sur la frontière actuelle entre la Mauritanie et le Mali,
comprenant outre le Ouagadou, les provinces du Tekrour (royaume qui chevauchait
le Sénégal et la Mauritanie actuels), du Sosso, du Mandé et de Diarra, les régions
aurifères du Bouré et du Bambouk et Oualata. En 990, Aoudaghost, grande cité
berbère, centre névralgique des échanges entre le nord et le sud, est annexée[1].

L'empire du Ghana décline à partir du xie siècle, passant successivement sous la


domination almoravide, puis sous la tutelle de Sosso et enfin sous celle de l'empire
du Mali.
1-organisation de l'empire économique
Le Ghana est un pays riche en matières premières. Son économie est
principalement agricole mais le secteur des services s'est beaucoup développé
depuis le début des années 2011.
2- Organisation de l'empire politique

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