Décharge de Foudre
Décharge de Foudre
Décharge de Foudre
و
République Algérienne Démocratique et Populaire
Décharge de foudre
Réalisé par :
BOULABIZA Mohammed.
Groupe :
M1_Électrotechnique industrielle.
Par ordre de priorité et de taux d’impact dans les classes de contrainte , la foudre représente
le phénomène naturel, imprévisible et le plus néfaste sur tous les systèmes électro-énergétiques et
si on peut affirmer que de nos jours, les transporteurs d'énergie maîtrisent convenablement la
protection du réseau contre les défauts accidentels(internes), ce n'est pas le cas pour sa protection
contre la foudre (défaut naturel et externe) surtout lors d'un impact indirect où elle rayonne des
champs électromagnétiques important et qui vont induire par couplage électromagnétique des
surtensions cruelles dans leurs cibles, notamment les réseaux de transport d’énergie électrique.
La Foudre est un éclair qui tombe au sol. C’est un phénomène fréquent qui se comporte
comme un générateur parfait de courant électrique. Pour se protéger dans 95% des cas, le
courant à prendre en compte est de 100kA avec un temps de montée très bref. En plus du
phénomène de conduction, le canal ionisé de la foudre se comporte comme un fil long qui
rayonne un champ électromagnétique. Ce champ induit dans les grandes boucles de masse des
tensions qui se compte en kilovolts. Ces surtensions peuvent détruire des composants d'interface.
La foudre n'est donc pas un phénomène à craindre uniquement lors d'un « coup au but » ; l'effet
induit par le champ importe. Des dysfonctionnements ont été observés par des impacts éloignés
d'au moins 1Km. De plus, de par leur probabilité d'occurrence plus grande, les coups de foudre
indirects constituent une cause plus importante des microcoupures que les amorçages directs.
Les surtensions induites par une décharge orageuse par effet directe et indirecte peuvent
provoquer d’importantes perturbations électromagnétiques dans les réseaux de transport
d’énergie électrique et de télécommunications dont leurs effets sont néfastes et causent
d’importants dégâts.
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II. Description du phénomène de foudre
1. La foudre et le mécanisme de la formation de l’orage :
La foudre est définie comme une décharge électrique d'une longueur de plusieurs kilomètres
associée à une impulsion de courant transitoire de très forte amplitude. La source la plus
commune de la foudre est la séparation des charges dans les nuages d'orage : . Les orages les
plus fréquents font suite à des fronts froids, à l'arrivée d'un de ceux-ci, la masse d'air froid
s'infiltre sous l'air chaud et le soulève ; ceci engendre des turbulences dans l'air chaud rejeté en
altitude : ainsi se forment les nuages d'orage ou les cumulo-nimbus.
Eclaire de la foudre
La distribution des charges dans un nuage d’orage est présentée dans la figure ci-dessous.
La partie supérieure, constituée de glace, est chargée positivement, tandis que la partie inférieure
constituée de gouttelettes d'eau est chargée négativement. Souvent, un îlot de charges positives
est enserré dans cette masse de charges négatives. A l'approche d'un nuage orageux, le champ
électrique atmosphérique au sol qui est de l'ordre d'une centaine de volts par mètre par beau
temps commence par s'inverser, puis croît dans de fortes proportions. Lorsqu'il atteint 10 à 20
kV/m, une décharge au sol est imminente.
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2. Catégories de coups de foudre :
Bien que les décharges inter- et intra-nuages constituent plus de la moitié des décharges de
foudre, ce sont surtout les décharges nuage-sol qui ont été l'objet d'études les plus poussées ; ceci
dû essentiellement aux raisons d'ordre pratique (cause de blessure et mort, incendies de forêts, et
perturbations des systèmes électriques de télécommunication et de transport), et aussi du fait
qu'il est plus facile de mesurer les caractéristiques optiques et électriques des décharges nuage-
sol. Les décharges de foudre nuage-sol ont été subdivisées en quatre catégories. Ces catégories
sont définies selon d'une part la direction, ascendante ou descendante, du traceur (leader en
anglais) qui déclenche la décharge, et d'autre part le signe de la charge portée par le traceur,
positive ou négative. La figure ci-dessous illustre les quatre catégories des décharges nuage-sol.
Dans les régions tempérées, plus de 90% des coups de foudre nuage-sol sont de la catégorie 1,
ce type de décharges, appelées décharges négatives, peuvent par conséquent être considérées
comme la forme la plus commune des décharges nuage-sol. Cette forme de décharge est
déclenchée par un traceur descendant chargé négativement. Les coups de foudre appartenant à la
3ème catégorie sont aussi déclenchés par un traceur descendant, mais chargé positivement
(décharge dite positive). Cette catégorie regroupe moins de 10% des décharges nuage-sol.
Enfin, les décharges des catégories 2 et 4 qui sont déclenchées par des traceurs ascendants,
sont relativement rares et apparaissent généralement aux sommets des montagnes ou des longues
structures.
Une décharge négative (nuage-sol) typique apporte une quantité de charge négative de quelques
dizaines de Coulomb à la terre. La décharge totale est appelée éclair et a une durée de l'ordre de
0.5 seconde. Chaque éclair est constitué de plusieurs composantes de décharge dont typiquement
trois ou quatre impulsions de courant de forte amplitude dites arcs en retour.
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Chaque arc en retour dure environ 1 ms, la séparation entre deux arcs en retour successifs
étant typiquement plusieurs dizaines de millisecondes. La figure ci-dessous illustre le processus
d'un éclair négatif ; plusieurs phases peuvent y être distinguées
Intervient à l'intérieur du nuage, très probablement entre les régions N et p. Cette décharge
déclenche le développement d'un canal chargé négativement vers le sol appelé traceur par pas
(stepped leader). La progression de ce canal s'effectue par une série de bonds (ou pas) lumineux
successifs, chaque bond ayant une longueur de quelques dizaines de mètres et une durée
d'environ 1 microseconde ; deux bonds successifs sont séparés par une pause de l'ordre de 50
microsecondes. Le traceur apporte une quantité de charges négatives de l'ordre de 10 Coulomb
vers le sol avec une vitesse moyenne de 2.105 m/s. A chaque pas du traceur correspond une
impulsion de courant d'amplitude supérieure à 1 kA. Ces dernières sont associées à des
impulsions de champs électrique et magnétique d'une durée d'environ 1 microseconde et des
temps de montée inférieurs à 0.1 microseconde. A l'approche du sol, le traceur dont le potentiel
par rapport à la terre est environ -10 MV provoque une intensification du champ électrique et
initie une ou plusieurs décharges ascendantes (upward-connecting leader): cette phase est
appelée le processus d'attachement (attachment process). La jonction entre une des décharges
ascendantes et le traceur par pas s'effectue à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol. Le
canal du traceur est alors déchargé lorsqu'une onde de potentiel de sol, le premier arc en retour
(first return stroke), se propage vers le nuage et neutralise le canal chargé par le traceur avec une
vitesse décroissante en fonction de la hauteur de l'ordre de 1/3 de la vitesse de la lumière.
Le premier arc en retour produit un courant au niveau du sol d'une valeur de pic typique de 30
kA et d'un temps de montée de l'ordre de quelques microsecondes.
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tracé un traceur obscur (dart leader) à une vitesse de l'ordre de 3.108 m/s apportant une charge
d'environ 1 Coulomb associée à un courant de 1 kA. Entre la fin du premier arc en retour et le
début du traceur obscur, une activité électrique, se manifeste ; il existe cependant un doute quant
à l'influence de cette activité et le déclenchement du traceur obscur. Le traceur obscur déclenche
enfin l'arc en retour subséquent (subsequent return stroke). Le courant des arcs en retour
subséquents mesurés à la base du canal a généralement un temps de montée plus rapide que le
courant du premier arc en retour. De nouvelles séquences traceur-arc peuvent ensuite se
produire, donnant parfois jusqu'à 15 arcs en retour. Le dernier arc en retour est souvent à
l'origine d'un fort courant de l'ordre de 100 A (continuing current) qui draine la charge résiduelle
de la cellule orageuse.
Traceur obscur (dart leader) et arc en retour subséquent (subsequent return stroke)
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3. L’énergie de la foudre :
On pourrait croire en effet que l’énergie électrique dissipée par les orages est importante. En
réalité, s’il est exact que la puissance instantanée de la foudre est énorme (106 à 107 MW), la
puissance moyenne reste relativement modeste. Pour s’en convaincre, il suffit d’intégrer
l’énergie dissipée annuellement par l’ensemble des coups de foudre frappant le territoire
français. En se basant sur une différence de potentiel nuage-sol de 100 MV et une charge
moyenne par éclair de 20 C, on arrive à une puissance permanente de moins de 100 MW, soit
moins du dixième d’une tranche nucléaire moderne. De plus, on imagine les difficultés
techniques qu’il faudrait résoudre pour capter une énergie aussi diffuse et aléatoire que celle de
la foudre.
4. Statistiques générales :
Dans le monde, la foudre frappe de 50 à 100 fois par seconde. Pour ce qui concerne le territoire
Français (données manquantes pour l’Algérie), on estime à 2 000000 environ le nombre de coups
de foudre observés par an. Les conséquences de ce phénomène atmosphérique sont
particulièrement importantes. Selon les bilans disponibles dans la littérature et sur le Web, en
moyenne sur le territoire français en chiffre : • plusieurs dizaines de morts par an, • 20 000
animaux foudroyés dont 10 000 vaches, • environ 20 000 sinistres dus à la foudre dont 15 000
incendies, • des milliers de compteurs détruits.
D’un point de vue financier, le coût annuel des dommages se chiffre en milliards de Dollars.
Depuis les années 50, plusieurs campagnes expérimentales ont été réalisées afin de caractériser le
courant de foudre. La description la plus complète du courant de l'arc en retour est donnée par
l'équipe du Professeur Berger (ETHZ), qui durant les années 1950-1970 a exploité une station
expérimentale au Mont San Salvatore près de Lugano. La mesure du courant a été effectuée au
sommet de deux tours de 55 m de haut situées au sommet du Mont San Salvatore.
La vitesse moyenne de l’arc en retour est de l’ordre du tiers de la vitesse de la lumière. La vitesse
des arcs en retour subséquents est en général plus grande que celle des arcs en retour premiers.
D'autre part, il a été mis en évidence que la vitesse de l'arc en retour, tant pour les premiers que
pour les subséquents, décroît en fonction de la hauteur ; cette décroissance est plus marquée pour
les premiers arcs en retour.
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Les figures ci-dessous illustrent les formes moyennes des courants typiques à la base du canal
correspondant aux arcs en retour premier et subséquent d'une décharge négative.il est considéré
comme l’unique grandeur mesurable des courants de la foudre.
7. Champ électromagnétique :
Le champ électromagnétique rayonnée par la foudre se propage dans l’espace par ses trois
composantes ; deux électriques, horizontal (Er) et vertical (Ez) et l’autre magnétique azimutal
Hϕ. Pour une approximation générale, ils présentent pour toute distance (entre 1 km et 200 km)
un premier pic dont l'intensité est approximativement inversement proportionnelle à la distance.
A des distances relativement proches, le champ magnétique présente une bosse ("hump") à
environ 30 µs, alors que le champ électrique a une croissance en rampe après son pic initial. Les
champs électrique et magnétique lointains (distance supérieure à environ 50 km) ont
essentiellement la même forme d'onde, et présentent une inversion de polarité. Suivant les
modèles géométriques du problème adoptés par les différents auteurs, le courant de la foudre se
propage du sol vers le nuage selon l’axe vertical z figure suivante, le champ électromagnétique
en un point quelconque de l’espace s’obtient en sommant le long du canal de la foudre et son
image au-dessous du sol le champ électromagnétique crée par un dipôle de longueur dz ‘ situé à
une longueur z’ au-dessus du sol.
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Plusieurs contributions dues à des sources différentes participent dans la totalité des trois
composantes du champ électromagnétique : il s’agit de la contribution électrostatique E el qui a
pour source l’intégral du courant de la foudre (charge électrique déposée au sol), la contribution
d’induction (Eind, Hind) qui a pour source le courant de la foudre et la contribution de
rayonnement (Eray, Hray) qui a pour source la dérivée du courant
Pour généraliser les effet indésirables de la foudre que ce soit sur les objets ( bâtiments ou
systèmes électriques/électroniques ) ou sur les êtres vivants nous pouvons citer les effets
suivants :
1. Effets thermiques :
Les effets thermiques associés au phénomène de foudre peuvent être de plusieurs sortes :
• De manière générale, un courant électrique s’écoulant dans un corps conducteur entraîne son
échauffement. Ce phénomène, qualifié d’effet Joule, peut être à l’origine, dans le cas de la
foudre, de la fusion des conducteurs dont le volume n’est pas suffisant pour évacuer la
quantité de chaleur générée par les courants de foudre.
• Lors de coups de foudre, un contact de mauvaise qualité entre deux conducteurs peut être le
siège d’un échauffement important conduisant à la fusion des pièces en contact. Cette fusion
pouvant s’accompagner également de la formation d’un arc de retour et de projection de
métal porté à haute température, peut constituer un facteur incendiaire important.
• Dans les cas particuliers où les courants de foudre s’écoulent dans un mauvais conducteur
(bois béton), l’échauffement généré est susceptible d’entraîner une vaporisation de l’eau
contenue dans le matériau et en conséquence, l’éclatement de ce dernier.
• Aux points de jonction entre un conducteur (surface métallique) et un arc de retour, une
grande quantité de charges électriques doit être écoulée dans un temps très bref. Ce
phénomène entraîne un échauffement local important du métal, qui, s’il s’avère généralement
sans conséquences graves, peut conduire à la perforation de tôle d’acier de 2 à 3 mm
d’épaisseur,
• Enfin, lorsque l’arc de retour traverse des substances inflammables, il est capable de
déclencher un incendie directement par conduction de la chaleur ou par simple rayonnement
thermique.
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2. Montées en potentiel et amorçages :
L’amorçage (l'étincelage) se produit lorsque la tension électrique entre deux points dépasse un
seuil qui dépend du milieu isolant et de l'éloignement entre ces deux points. Ce phénomène
transitoire se produit dans l'air lorsque le champ électrique est de l'ordre de 30 kV/cm.
Le canal de foudre ainsi que les éléments écoulant le courant de foudre à la terre génèrent un
champ électromagnétique. Des courants et tensions induits vont alors apparaître dans les
conducteurs proches. A titre d’illustration, signalons qu’à 100 m du point d’impact, un éclair peut
induire une tension de 80 V dans une boucle d'un mètre carré formée par un conducteur. Les
différences de potentiels en résultant peuvent à leur tour entraîner des claquages dans les
éléments électriques ou électroniques reliés à ces conducteurs. Ces claquages peuvent être
également de forte intensité et créer un risque d’inflammation ou de destruction du même type
que celui créé par le coup direct.
Par ailleurs, certains équipements sensibles aux perturbations électromagnétiques peuvent
être perturbés ou détruits par le champ créé par un éclair proche. Les surtensions induites par un
champ électromagnétique sont généralement de courte durée et leur amplitude dépend
notamment de la vitesse de variation du courant induit dans le composant considéré. Cette
vitesse de variation est à relier à la raideur du coup de foudre et donc au profil de l’onde
magnétique générée.
Ainsi, les temps de montée, de valeur de crête et le temps de descente ont chacun des effets
destructeurs ou perturbateurs :
• Le temps de montée : certains composants discrets (triacs, thyristors par exemple) sont
déclenchés ou détruits par des impulsions de bas niveau, mais à front très raide (dU/dt et
dI/dt importants) ;
• La valeur de crête : les surtensions de crête supérieures à la valeur admissible de
certains éléments entraînent leur destruction par claquage ; c’est le cas pour les
condensateurs, les diodes et en général les couches d’arrêt des semi-conducteurs ;
• Le temps de descente : les impulsions de longue durée endommagent la plupart des
composants du fait de l’énergie qu’elles véhiculent.
Sans aller jusqu’à la destruction d’un composant ou d’un circuit, les perturbations du réseau
peuvent aussi entraîner des erreurs de fonctionnement d’équipements électroniques par suite de
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l’action d’une impulsion, même faible, sur un microprocesseur, une mémoire ou une logique
câblée (bascule, ...).
• La foudre peut avoir des conséquences destructrices ou perturbatrices sur des installations
électriques ou électroniques situées dans un rayon de plusieurs kilomètres à partir du point
d’impact,
• Une alimentation électrique d’un bâtiment réalisée par câbles souterrains n’en est pas pour
autant protégée des effets de la foudre et les équipements électriques ou électroniques
branchés dans ce bâtiment ne sont pas à l’abri des conséquences de ce phénomène électrique.
4. Effets électrodynamiques :
Des effets électrodynamiques peuvent être générés dès lors qu’un courant fort circule dans un
conducteur se trouvant par ailleurs dans un champ magnétique généré par des courants voisins.
Par analogie, on peut se référer aux phénomènes apparaissant sur des jeux de barres de poste de
puissance en cas de court-circuit.
Ces effets peuvent être soit attractifs, soit répulsifs suivant la disposition des conducteurs les uns
par rapport aux autres. Ces efforts peuvent atteindre de plusieurs centaines à plusieurs milliers de
newtons pour des coups de foudre violents et conduisent à des déformations mécaniques pouvant
entraîner des ruptures ou des arrachages de support.
5. Effets électrochimiques :
Ces effets sont généralement négligeables sur les installations au sol, les quantités de matière
pouvant se décomposer par électrolyse restant faibles, même pour des quantités de charge
transférées importantes. Une surveillance des prises de terre reste cependant nécessaire (risque
de corrosion, ...)
6. Effets acoustiques :
Les forces électrodynamiques liées au courant s’écoulant dans l’éclair créent une dilatation de
l’air du canal de foudre, accompagnée d’une élévation de pression dans le canal. Cette
surpression et sa disparition brutale, créent une onde de choc se propageant ensuite dans
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l’atmosphère. Cette onde de choc peut générer de fortes surpressions sur des structures
avoisinantes et conduire au renversement de panneaux, murs, …
7. Effets lumineux :
Les effets sur les installations sont limités aux équipements optiques (cellules, caméra ...). En ce
qui concerne l’homme, des lésions oculaires peuvent toutefois apparaître.
L’objet de ce mini-projet est de présenter le risque foudre relativement aux Installations Classées
pour la Protection de l’Environnement. Cependant, il paraît instructif de simplement citer les
risques pour l’homme associés au phénomène de foudre, à titre indicatif, d’une part, et pour la
protection éventuelle des opérateurs sur site d’autre part.
Les accidents corporels dus à la foudre ne sont pas très fréquents, mais leurs conséquences,
souvent très graves, doivent être connues, ainsi que les règles élémentaires à respecter pour se
protéger.
En ce qui concerne l’atteinte d’une personne par un coup de foudre, il convient de distinguer :
• Le coup de foudre "direct" : le courant de foudre "entre" par la partie supérieure d’une
personne et s’écoule au sol en passant par les membres inférieurs ;
• Le foudroiement par éclair "latéral" : le courant de foudre "descend" par un élément
faiblement conducteur avant de choisir un chemin de moindre résistance qui peut être une
personne se situant à proximité ;
• Le foudroiement par "tension de pas" : lorsque la foudre frappe un point au sol, on a alors
une différence de potentiel suffisante pour générer un courant passant par les membres
inférieurs d’un individu ;
• Le foudroiement par "tension de toucher" : la tension de toucher intervient comme
mécanisme de foudroiement lorsqu’une personne touche un objet conducteur lui-même
parcouru par un courant de foudre ;
• Le foudroiement par "courant induit" : foudroiement par captage capacitif d’une des
ramifications d’un coup de foudre descendant ;
• Le foudroiement par "différence d’impédance", avec le milieu ambiant. Par exemple une
personne dans une piscine présente une impédance de plus faible valeur que le milieu
ambiant et sera ainsi parcourue par un courant plus fort.
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8.2. Les pathologies de la foudre :
Le risque majeur des foudroiements est l’arrêt cardio-respiratoire. Comme dans le cas des
électrisations par courant de fréquence industrielle, seule la réanimation cardiaque et respiratoire
immédiate peut sauver la victime. Cependant, le diagnostic de foudroiement peut poser des
difficultés, la pathologie de la foudre n’étant pas toujours bien identifiée. Une erreur de
diagnostic peut avoir de lourdes conséquences, le foudroiement s’accompagnant généralement de
complications lourdes. Dans tous les cas, un examen approfondi par un spécialiste s’impose.
• Lésions neurologiques,
• Lésions cardio-vasculaires,
• Brûlures des tissus et des chairs,
• Lésions traumatiques, auditives ou oculaires
8.3. Recommandations en cas d’orage pour la protection des personnes :
Les personnes voulant se protéger peuvent notamment prendre les précautions suivantes :
• Chercher un abri bas dans un endroit ayant un toit relié électriquement à la terre ou un abri
métallique (voiture ...),
• Lorsqu’il n’y a pas d’abri à proximité, il faut à la fois réduire sa hauteur (s’accroupir) et
réduire sa surface au sol (joindre les deux pieds), • éviter de courir, de s’allonger et de faire
de grands pas,
• Éviter les abris naturels (grottes, bas de falaise, cascade ...),
• Éviter de faire de la bicyclette, de monter à cheval, de rester dans un véhicule à toit ouvert,
• Éviter de marcher dans l’eau ou de nager,
• Se tenir à l’écart des endroits élevés, des arbres de grande taille ou isolés. Si la proximité
d’un arbre ne peut être évitée, prendre position au-delà de la limite du feuillage,
• Éviter le contact ou la proximité des structures métalliques et descentes de paratonnerres,
• Ne pas porter sur soi des objets métalliques,
• Éviter ou limiter l’utilisation du téléphone (traditionnel).
• Eviter le contact avec tout objet métallique, appareils électriques, encadrement de fenêtre,
radio, télévision.𝑣
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Conclusion :
La foudre est un phénomène naturel susceptible de détruire une grande diversité de matériels,
la quantité d’électricité transportée lors de chaque décharge est extrêmement importante et même
dans le cas de petites décharges, provoque des tensions qui excèdent largement les tensions
maximum admissibles des matériels électriques, alors la protection contre le danger de la foudre
est importante.
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