Decharge Atmosphérique Et Foudre
Decharge Atmosphérique Et Foudre
Decharge Atmosphérique Et Foudre
Introduction
A-DECHARGE ATMOSPHERIQUE
1- Definitions
2- Description du phénomène de la foudre
3- Processus de formation de la foudre.
4- Effets et dangers de la foudre
5- Utilités de la foudre : La foudre bienfaitrice de notre humanité
L’éclair (ou arc en retour) est la manifestation lumineuse de la foudre. Quand la charge du nuage est
suffisamment importante pour que le champ électrique dépasse la résistance locale de l’atmosphère,
l’éclair jaillit. Au moment de la décharge, le champ électrique est de l’ordre d’un million de volts et
fournit une puissance équivalente à environ 100 millions d’ampoules électriques ordinaires. Durant
cette fraction de seconde, l’énergie électrostatique est transformée en énergie électromagnétique
(phénomène lumineux), en énergie acoustique (tonnerre) et enfin en chaleur. Il faut garder à l’esprit
que l’éclair se propage dans les deux sens.
5-Mecanismes de foudroiement
Le coup de foudre direct est illustré par une personne debout, en contact avec le sol, sur le trajet du
précurseur de l’éclair. Le courant entre par la partie la plus proéminente, le plus souvent la tête, mais
éventuellement un objet brandi au- dessus de la tête (parapluie, fourche, club de golf…) et s’écoule au sol en
passant par les membres inférieurs. Les éclairs descendants possèdent un voltage tel, que le courant de foudre
est dérivé en grande partie à la surface du corps sous forme d’un arc de contournement. Seulement quelques
ampères traversent l’organisme et ce, pendant quelques centaines de microsecondes. A contrario, lorsque
la différence de potentiel est faible (éclairs ascendants), toute l’intensité du courant de l’éclair traverse le corps.
Ces différents mécanismes permettent d’expliquer les différents types de lésions, de gravité variable,
rencontrées. Les objets métalliques portés sur le corps constituent un trajet préférentiel pour le courant de
foudre ; portés sur la tête, ils sont particulièrement dangereux : « effet épingle à cheveux ». Sur la partie
inférieure du corps, ils favorisent la formation d’un arc de contournement, c’est « l’effet fermeture éclair »
théoriquement protecteur.
La foudre en boule reste un phénomène incompris. Sphère lumineuse de couleur orange, enveloppée
d’un halo bleuâtre, de température pouvant atteindre 10 000 °C, accompagnée d’un sifflement ou d’un
crépitement et d’odeur sulfureuse. La trajectoire de la foudre en boule est caractéristique : le globe lumineux
tombe verticalement puis, à l’approche du sol, change brusquement de direction et se déplace
horizontalement selon un trajet en méandres. Sa vitesse ne dépasse pas 1 à 2 mètres par seconde et sa durée de
vie se situe autour de 5 secondes. Elle se comporte de façon imprévisible, soit elle s’évanouit, soit elle explose
en dégageant une énergie considérable et créant des dégâts de proximité. Sa capacité à traverser des cloisons.
Illustration de la foudre en boule
Il existe peu de sujets avec autant d’idées reçues que tout ce qui concerne de près ou de loin la foudre.
Cela tient en partie aux croyances populaires toujours profondément enracinées, à des idées et des conseils pas
toujours judicieux colportés ici et là, mais aussi à une vision scientifique parfois trop sûre d’elle-même qui se
pare d’explications conformistes. Au risque de bousculer des certitudes bien ancrées, non, l’abri qu’offre une
voiture ou tout autre véhicule ne peut vous garantir une totale sécurité. Le principe de la cage de Faraday1
fonctionne très bien en laboratoire, avec les forces en jeux lors d’un orage, c’est une autre affaire… Des
véhicules foudroyés n’en gardent que quelques traces, d’autres ont été entièrement détruits, et il est difficile
d’expliquer pourquoi. Les avions sont également très exposés, le risque est loin d’être nul et chaque année des
accidents arrivent. Oui, le feu du ciel peut tout autant frapper un sapin qu’un orme, un mélèze qu’un chêne.
Certaines essences, du fait de leurs constitutions montrent des dégâts plus ou moins visibles, c’est en fait ce
dernier point qui est à l’origine de l’idée erronée que le hêtre est épargné. Les endroits élevés et les objets
proéminents (pylônes, clochers, antennes, arbres…) sont des points de chute de prédilection pour la foudre,
mais les zones planes ou encaissées comme les fonds de vallées par exemple, ne sont nullement à l’abri. Il est
fréquent de voir la foudre s’acharner autant sur le sommet d’une montagne que sur ses flancs, de frapper des
pâturages ou la lisière d’une forêt en ignorant avec dédain la haute présence des arbres. La foudre n’obéit pas
toujours aux théories et défie la logique.
Elle peut tomber à plusieurs reprises au même endroit lors du même orage, elle a aussi la fâcheuse habitude de
toucher régulièrement les zones qu’elle a déjà visitées, là où elle a frappé, elle y revient, parfois plusieurs
années après. D’ailleurs, dans le processus de foudroiement, tous les éléments entrent en jeu : géologie,
végétation, présence de sources… la liste est longue et quasiment illimitée tant les facteurs qui vont déterminer
le lieu où elle va frapper sont complexes et nombreux.
Non, une antenne de télévision ne fait pas office de paratonnerre, c’est malheureusement une idée encore
répandue. Oui, la foudre en boule existe et n’est pas une douce illusion d’optique ou une affabulation des
témoins. Les conduites enterrées, telles que lignes électriques, téléphone, eau, gazoduc, pipe-line… sont moins
exposées, mais peuvent être touchées, comme en octobre 1995 dans la Drôme où la foudre a perforé un
gazoduc enfoui à plus d’un mètre de profondeur.
En ce qui concerne le foudroiement des êtres humains, les effets instantanés et les conséquences sont très
variables. Cela va de la simple petite commotion à la mort, le corps pouvant présenter de très discrètes
stigmates et même parfois aucune trace décelable, ou à l’inverse subir des effets physiques, thermiques et
mécaniques de la plus grande violence.
Sauf exception, le passage de la foudre dans le corps provoque des conséquences désastreuses autant
physiques que psychologiques. Lors du foudroiement, qu’il soit direct ou indirect, la décharge va se propager
dans le corps essentiellement par le système nerveux, le sang et les muscles en causant des dommages
considérables. Brûlures, fractures, paralysies musculaires, déchirement des tympans, détachement de la rétine,
perte de la vue, etc. En plus des effets physiques, la plupart des foudroyés présentent des affections
neurologiques, qui, selon le degré peuvent avoir des effets temporaires ou définitifs plus ou moins graves :
pertes de mémoire, difficultés de concentration, fatigue persistante, dépression, irritabilité, et même perte de
l’usage de la parole… Ceci n’est qu’un panel très généraliste des pathologies post-foudroiement qui peuvent
prendre parfois des formes encore énigmatiques, par exemple certaines interactions de la personne foudroyée
avec des appareils électroniques.
Dans certains cas, des personnes blessées ou choquées par la foudre n’ont même pas conscience après une
perte de connaissance par exemple, d’avoir été touchées par la décharge, car elles n’on rien perçu, ni bruit, ni
lumière de l’éclair et se retrouvent dans un grand état de confusion. Cela s’explique dans la situation où
lorsqu’une personne se trouve très proche, ou du moins suffisamment proche de l’impact pour ne pas entendre
le fracas du tonnerre, ni même percevoir la lumière de l’éclair.
Figure de Lichtenberg
Effets de la foudre sur les animaux
Sur la quantité considérable d’animaux tués chaque année, qui est comprise entre 20 à 25 000 têtes
(seulement pour la France métropolitaine), les bovins, ovins et caprins en représentent la plus grande partie.
Chevaux, ânes, volailles, porcins, et tous les animaux de la ferme sont également concernés. Les animaux tués
par la foudre sont le plus souvent victimes d’un « courant de pas », en effet, la décharge qui entre en contact
avec la terre va se diluer dans le sol. Un animal se trouvant à une distance plus ou moins importante du point
de chute, (cela dépend aussi de la nature du terrain) va alors créer une différence de potentiel entre ses
membres en contact avec le sol. La décharge traverse alors le corps de l’animal, créant ainsi des dommages, là
aussi très variables, dans les organes se trouvant sur le trajet de l’électricité. En 1838, durant un violent orage,
plusieurs bœufs ont été foudroyés dans un faible périmètre. Lors de l’autopsie, il a été constaté que leurs os
avaient été broyés en milliers de petits fragments. Le 31 octobre 2005, en Australie, 68 vaches sont tuées par
un coup de foudre qui frappe l’arbre sous lequel les bêtes s’étaient regroupées.
Lors du foudroiement d’une ferme près de Dinan, dans les Côtes-d'Armor, la décharge a remonté jusqu’au
poulailler où les volailles ont été projetées avec une telle violence que certaines étaient en partie broyées et
collées au plafond et sur les murs.
Ces exemples vous démontrent, que même si l’avion est un bon abri contre la plupart des décharges de
foudre, il n’en reste pas moins que le risque existe bel et bien. Il ressort que les trois principales conséquences
des accidents liés au foudroiement d’un appareil sont les suivantes :
►Les interférences électromagnétiques, l’endommagement ou la destruction pure et simple des systèmes
électroniques embarqués (commandes, navigations, paramètres de vol…) avec toutes les conséquences que
cela comporte
►Le déclenchement d’incendie ou la perforation suivie de l’explosion des réservoirs de carburants.
►L’atteinte physique de l’équipage aux commandes, par exemple la cécité temporaire, conséquence de
l’aveuglant flash de l’éclair.
La foudre et les cisaillements ne sont pas les seuls dangers, souvent sous-estimée, la grêle peut également
causer des dommages importants, et dans des cas extrêmes, des dégâts considérables à l’appareil. C’est arrivé
en 2004 à un avion moyen-courrier, la carlingue était constellée d’une centaine d’impacts qui ont par endroits
perforé l’empennage de l’avion.
Foudre et véhicules
La supposée3 cage de Faraday que représente une voiture est un abri assez sûr, mais ce n’est en aucun cas un «
bunker » où l’on est en absolue sécurité comme souvent dit. À l’instar des navires et des aéronefs, tous les
véhicules terrestres en général, sont exposés à d’éventuels foudroiements, qui de surcroît, sont bien plus
nombreux qu’on ne le pense. Dans la majorité des cas, un coup de foudre très proche ou indirect ne provoque
pas ou peu de dommages. Par contre, dans le cas d’un foudroiement direct, les conséquences peuvent être
bien plus graves, cela peut aller jusqu’à la destruction du véhicule, la plupart du temps par l’incendie ou
l’explosion, ou par la propagation d’une onde thermique à l’intérieur de l’habitacle.
D’autres paramètres entrent en ligne de compte, comme la puissance de la décharge, s’il pleut ou non, la
vitesse du véhicule ou s’il est à l’arrêt. En 1998, la foudre est tombée sur une station-service où une décharge
secondaire a frappé un camion contenant 33 000 litres d’essence, par un coup de chance incroyable rien n’a
explosé !
En 1994 au Mexique, cinq occupants d’une voiture roulant à faible vitesse sont littéralement éjectés sous
l’impact d’un coup de foudre qui liquéfie une partie du capot et du pare-brise, les victimes en sont quittes pour
une forte commotion et quelques fractures dues surtout à la projection, là aussi, la chance était de leur côté.
Les deux portes arrière ont été arrachées. La même année dans les Alpes-de-Haute-Provence, une voiture en
stationnement heureusement inoccupée en est touchée par la foudre, elle est entièrement détruite par
l’incendie qui se déclare alors. Par contre, il n’a pas été possible de déterminer s’il s’agissait d’un impact direct
ou indirect.
En juillet 2007 au Québec, en quarante minutes, un camion et une voiture ont été foudroyés sous le
même orage et sur la même portion d’autoroute, heureusement sans faire de blessés.
Les trains également ne sont pas épargnés des méfaits de l’orage. Le foudroiement des installations techniques,
ou du matériel roulant provoque des pannes et des dégâts qui peuvent être très importants. Les paralysies du
trafic ne sont pas rares lors d’incidents de ce type. Une voie ferrée touchée par la foudre peut conduire la
décharge sur de très longues distances. Dans les années cinquante, des cheminots travaillant à l’entretien d’une
voie ont été commotionnés à plus de deux kilomètres du point d’impact. En juin 2007, en Belgique, la foudre a
frappé la locomotive d’un train de voyageurs qui entrait en gare, provoquant de graves avaries et stoppant tous
mouvements ferroviaires durant plusieurs heures. En France, une motrice qui tractait un convoi de fret a été
quasiment détruite par un impact direct.
On a tort de ne toujours attribuer à la foudre que des effets maléfiques, des catastrophes, des désastres. En
réalité, elle est indispensable à notre vie sur terre. Il y a en permanence sur la planète environ 100 coups de
foudre par seconde. Cette foudre sert de machine électrostatique, qui va recharger en permanence la
couche ionosphérique, qui constitue un énorme condensateur. S'il n'y avait plus cette activité orageuse, la
couche ionosphérique se déchargerait complètement et en moins d'une demi-heure, il n'y aurait plus de vie
sur terre, puisque nous subirions les effets cosmiques, les effets des rayons solaires.
Il ne faut pas oublier par ailleurs que l'origine de la vie viendrait de cette foudre : il y a environ 3 milliards
800 millions d'années, ses décharges dans un milieu constitué de méthane, d'ammoniaque, d'eau et
d'hydrogène, ont permis la construction des radicaux à la base des premiers acides aminés.
B-PROTECTION CONTRE LA FOUDRE
Bien que les orages soient des phénomènes bienfaiteurs indispensable à notre survie ; les
décharges électriques génèrent un cortège de catastrophes et de terreurs. Comment s’en protéger
efficacement sinon absolument ? C’est parfois difficile voire très couteux mais tout à fait possible à l’heure
actuelle en appliquant certaines règles de protections et les normes de protection surtout les normes
internationales issues de la Commission Electrotechnique Internationale (CEI).
MODÈLE ÉLECTROGÉOMÉTRIQUE
Un traceur saccadé (ou précurseur, ou traceur par bonds) issu de la partie négative de la base d’un cumulo-nimbus porte une
charge négative concentrée à sa tête, progresse vers le sol et élève la composante verticale du champ électrique à des valeurs
pouvant atteindre de l’ordrede 300 kV/m. Des décharges partielles (effluves) positives du typecorona (effet corona ou effet
de couronne) se propagent vers la tête du traceur descendant ; celle qui rencontre la première la tête du traceur descendant
entraîne un arc en retour ou contre-décharge qui jaillit dusol par le canal complètement ionisé.
PROTECTION EXTERNE DES BÂTIMENTS ET AUTRES STRUCTURES
Les meilleurs moyens de se protéger contre la foudre reste l’installation d’un système de protection contre la
foudre. Le système est composé:
50% du courant de foudre écoulée par le système de protection du bâtiment remonte dans les réseaux de
terre de l’installation électrique : la montée en potentiel des masses dépasse très fréquemment la tenue des isolations
des conducteurs des différents réseaux (BT, Télécommunications, câble vidéo, etc.).
De plus, l’écoulement du courant à travers les conducteurs de descente génère des surtensions induites dans
l’installation électrique.
En conséquence, le système de protection du bâtiment ne protège pas l’installation électrique : il est donc obligatoire
de prévoir un système de protection de l’installation électrique.
On distingue trois mécanismes d’amorçage des chaînes d’isolateurs supportant les lignes à haute tension :
– le contournement par induction, lorsque la foudre frappe le sol au voisinage de la ligne sans toucher directement
un élément quelconque de celle-ci ; toutefois, ce mécanisme se révèle peu dangereux sur les lignes à de plus en plus
haute tension ;
– le contournement par défaillance de l’effet d’écran, lorsque la foudre frappe un conducteur de phase, l’écran
constitué par les câbles de garde n’ayant pas joué son rôle ;
– même si un positionnement judicieux, voire optimal, des câbles de garde mis à la terre à travers les pylônes
permet d’éliminer les effets néfastes des coups directs, la ligne n’est pas toujours intégralement protégée; en effet
lorsqu’un coup de foudre atteint un câble de garde ou le pylône même, le courant s’écoule vers la terre via les
pylônes les plus proches de l’impact et fait monter le potentiel de la prise de terre, d’autant plus que celle-ci possède
une résistance élevée; si l’onde de tension réfléchie au sol atteint la valeur de la tension d’amorçage critique des
chaînes d’isolateurs, se produit un amorçage secondaire ou amorçage en retour(3) qui engendre un défaut analogue
à celui produit par les coups directs sur les conducteurs de phase, préférentiellement sur les conducteurs de lignes
les plus éloignés de la terre.
Depuis que ces pylônes sont installés, notamment sur la ligne à 380 kV Massenhoven (Anvers) – Maasbracht (Pays-
Bas) dans les années quatre-vingt, ils se sont révélés particulièrement efficaces puisqu’un nombre négligeable de
défaillances y a été enregistré.
1- D'une façon générale, on évitera certaines activités extérieures, du domaine des loisirs, des sports
ou du travail, connues pour être particulièrement dangereuses par temps d'orage. Tel est le cas des
activités suivantes: pêche, baignade, bateau, cyclisme, golf, alpinisme, ainsi que des travaux
électriques, de réparation de toiture. D'une façon générale, toute activité qui expose au foudroiement
direct.
2- Il est impératif de ne jamais s'abriter sous un arbre, surtout si cet arbre est isolé ou ne fait partie que
d'un petit groupe d'arbres.
3- En espace ouvert (champs, pré), ne porter aucun objet, en particulier métallique, qui émerge au-dessus
de la tête: fourche, faux, club de golf... Surtout ne jamais s'abriter sous un parapluie ouvert.
Toute pièce conductrice doit au contraire être abaissée, ou mieux même déposée à côté de soi.
Par contre l'utilisation d'un téléphone mobile n'entraîne aucun accroissement du risque, tout au
moins lorsque son antenne ne dépasse pas la tête, ou que très peu. Son volume, même s'il est
métallique, reste insuffisant pour avoir un effet attractif sur la foudre.
4- Des personnes se trouvant en groupe doivent s'écarter les une des autres d'au moins 3 mètres, pour
éviter le risque d'un éclair latéral entre deux personnes.
5- Il faut penser à s'écarter de toute structure métallique, notamment de pylônes, de poteaux, de
clôtures, afin de ne pas être victime d'une électrocution par "tension de toucher".
6- Pour les mêmes raisons, il conviendra d'éviter de s'abriter dans une cabine téléphonique extérieure,
et à fortiori de téléphoner par temps d'orage, sauf avec un téléphone mobile, comme expliqué plus haut.
7- Ne jamais se tenir debout les jambes écartées, ni marcher à grandes enjambées lorsqu'on se trouve
sous un orage. On risque alors d'être commotionné, voire électrocuté, par une "tension de pas". La
meilleure position consiste à se pelotonner au sol, après avoir étendu sous soi un ciré ou toute autre
pièce en matière isolante (par exemple en plastique). Même si l'on ne dispose pas de pièce isolante, la
position couchée, jambes repliées sous soi, reste la position de moindre risque.
8- Lorsqu'on est surpris par un orage en pleine forêt, on ne peut évidemment pas éviter d'être sous des
arbres. La position de moindre risque consiste alors à s'écarter le plus possible des troncs, et à éviter la
proximité des branches basses. Cette position minimise les risques d'être victime de tensions de pas ou
de tensions de toucher.
9- De bons abris protégeant contre la foudre sont de huttes de pierre. on s'abritera également dans une
église ou une chapelle; mais si ces édifices ne sont pas protégés par un paratonnerre, il faut s'abstenir de
s'appuyer contre ou de toucher un pilier ou un mur. Une automobile close, à condition qu'elle ne soit pas
décapotable ou à toit en plastique, constitue une excellente cage de Faraday. Penser à rabattre ou à
rentrer l'antenne radio s'il y a lieu.
Dans un bâtiment ou une habitation
10- Eviter certaines activités à l'intérieur des bâtiments, surtout des maisons de campagne ; ainsi,
pour des raisons données en 6, il est recommandé de ne pas téléphoner lorsqu'un orage est menaçant.
Toutefois, cette recommandation ne doit pas dissuader de téléphoner en cas d'urgence grave : il s'agit alors
d'un risque calculé. Rappelons que le téléphone mobile est sans risque.
11- Dans une habitation dont la protection intérieure contre la foudre n'a pas été spécialement
réalisée (même si l'habitation est équipée d'un paratonnerre), éviter de toucher des pièces métalliques
telles que conduites et robinets d'eau, de prendre un bain ou une douche, de toucher les machine
Électrodomestiques. La seule façon de supprimer tout risque à l'intérieur consiste à réaliser une
"équipotentialisation" de toutes les pièces métalliques, c'est à dire interconnecter par des liaisons
conductrices. Cette opération est toutefois affaire de spécialiste en systèmes de protection contre la foudre,
et doit être confiée à un installateur agréé de paratonnerre.
12- En l'absence de dispositifs de protection tels que parafoudres, il est vivement recommandé de
débrancher le cordon d'alimentation secteur et le câble d'antenne d'un téléviseur, et de les éloigner d'au
moins un mètre du poste. Un téléviseur non protégé et non débranché peut en effet "imploser" lors
d'une forte surtension, constituant ainsi un risque pour les personnes se trouvant dans la même pièce.
En montagne
13- les alpinistes se trouvent souvent sur des sommets ou des arrêtes, particulièrement exposés aux
foudroiements. La première précaution évidente que doit prendre un alpiniste est donc de s'éloigner
des pointes et des arêtes dès les premiers signes avant-coureurs d'un orage: lorsqu'il entend le
bourdonnement ou le bruit d'abeilles caractéristiques de "l'effet de couronne", le champ électrique
ambiant est déjà intense, et il faut de toute urgence quitter les crêtes.
14- La meilleure façon de se protéger contre un coup direct est de se réfugier sous un ressaut: celui-ci
doit dominer d'au moins cinq à dix fois le hauteur du sujet.
15- Même à l'abri du coup direct, il faut prendre en compte les divers risques de foudroiement indirect
par tensions de pas ou tension de toucher. A 15 mètres sous un pic, ces tensions sont dangereuses, et il
faut descendre à au moins cinquante mètres pour que le risque soit suffisamment réduit. Une précaution
évidente est toutefois de ne jamais se plaquer contre une paroi, afin de ne pas s'exposer à des
différences de potentiel, notamment en présence de failles humides. S'en tenir éloigné d'au moins 1,5
mètres.
16- Il peut également être dangereux de s'abriter dans une petite anfractuosité ou une petite grotte: en
restant debout près de l'entrée, on risque de provoquer l'amorçage d'un arc électrique entre le plafond et
la tête, et en s'appuyant au fond, on risque d'être traversé par un courant dérivé. Se tenir accroupi le plus
loin possible du plafond, des parois et du fond.
17- Une commotion électrique même légère, et qui ne laisserait aucune trace en d'autres circonstances,
peut, par surprise ou par perte momentanée du contrôle musculaire, faire lâcher prise et entraîner une
chute grave. Ces accidents secondaires sont fréquents. Il y a donc lieu de tenir compte de ce risque
lorsque l'alpiniste s'installe pour attendre la fin de l'orage.
Sur l'eau (mer , lac, rivière)
18- Sur une grande surface d'eau, un bateau, et notamment un voilier, constitue une saillie, donc un
point d'impact privilégié pour la foudre. Dans une barque ou un bateau sans mât, la meilleure
précaution, si le temps le permet, est de rejoindre d'urgence la rive.
19- Sur un bateau équipé d'un mât, celui-ci peut être frappé par la foudre de la même façon qu'un
paratonnerre. Le principe qui guide alors la protection du bateau consiste à assurer une continuité
électrique parfaite entre le sommet du mât et l'eau.
Un voilier moderne est généralement équipé d'un mât métallique ; les haubans sont généralement
des filins métalliques, dont les attaches font partie d'une ceinture, elle aussi métallique, courant tout
autour du pont. Dans ces conditions, cette superstructure constitue une sorte de cage de Faraday à
larges mailles, assurant une bonne protection du bateau. Si la coque est-elle même métallique,
l'écoulement éventuel des courants de foudre vers l'eau se fait sans difficulté. Si la coque est en matière
synthétique, il convient de fixer une ou deux chaînes à la ceinture métallique, l'autre extrémité plongeant
dans l'eau. Celle-ci est suffisamment bonne conductrice pour constituer une bonne "prise d'eau". Une
solution plus élégante consiste à relier la base du mât au lest du bateau, par un conducteur installé une fois
pour toute.
20- Certains voiliers sont en bois, de même que leur mât, et les haubans peuvent être des coules plus
ou moins isolantes. Sur ce type de bateaux, on recommande de fixer une chaîne tout le long du mât, où
un conducteur fixé à demeure, en en faisant ainsi un paratonnerre. Comme en 19, la base du mât sera
électriquement reliée à l'eau par une chaîne ou un conducteur. La protection du bateau est ainsi
correctement assurée; quand aux personnes à bord, elles devront se placer le plus bas possible, voire à
l'intérieur de la coque, pour celles qui ne participent pas aux manoeuvres.
Conclusion
En guise de conclusion , il nous serait facile de faire notre les paroles d’Héraclite pour qui : << la
foudre gouverne toute chose>>.Restons humble tout en attirant l’attention sur le fait que la foudre frappe
notre planète en permanence , cent fois par seconde et que ,malgré son cortège de catastrophes et de
terreurs, non seulement elle est probablement responsable de l’apparition de la vie sur Terre , mais elle est
aussi fertilisatrice et surtout indispensable notre à survie sur Terre , en tant que seule machine
électrostatique rechargeant constamment la couche ionosphérique . En effet sans son action la vie
disparaitrait sur Terre en moins d’une demie heure. En un mot la foudre est l’une des palpitations
essentielles d’un monde en perpétuelle évolution.
Points essentiels
■ La foudre est un phénomène électrique atmosphérique naturel, qui résulte d’une décharge de courant
électrique à haute tension entre un nuage et le sol.
■ Le foudroiement (ou fulguration) est le phénomène de passage de courant defoudre à travers le corps d’une
personne ou d’un animal.
■ L’intensité du courant de foudre varie de 50 000 à plus de 200 000 ampèresce qui est bien supérieur à
l’intensité du courant alternatif responsable d’accidents domestiques.
■ La tension d’un courant de foudre est de l’ordre de 10 à 100 millions de volts,on parle de courant à haute
tension au-delà de 1 000 volts.
■ Le courant de foudre électrique suit préférentiellement dans le corps humainles zones de moindre résistance
représentées par les axes vasculo-nerveux.
■ La foudre peut atteindre l’homme soit directement soit indirectement.
■ Un patient foudroyé donc électrisé est souvent brûlé, blasté, éventuellement polyfracturé voire
polytraumatisé, parfois hypotherme et psychologiquement choqué.
■ La prise en charge des patients foudroyés nécessite des précautions circonstancielles.
■ Le bilan clinique et paraclinique doit être exhaustif et poussé bien qu’il n’existe aucune thérapeutique
spécifique.
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