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Decharge Atmosphérique Et Foudre

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DECHARGE ATMOSPHERIQUE

SENTRE Kodjo Thomas


TANAN Abdoulsalami
GNALO Kogoe Basile
SAMPSON Maxwell
GOA Jean-Jacques Maurel

Sous la supervion du : Dr Comlanvi ADJAMAGBO


SOMMAIRE

Introduction
A-DECHARGE ATMOSPHERIQUE
1- Definitions
2- Description du phénomène de la foudre
3- Processus de formation de la foudre.
4- Effets et dangers de la foudre
5- Utilités de la foudre : La foudre bienfaitrice de notre humanité

B-Protection contre la foudre


1- La protection contre les effets directs de la foudre
2- La protection contre les effets indirects de la foudre.
3- Quelques recommandations usuelles
Conclusion
Points essentiels
Bibliographie
Introduction
Parmi tous les phénomènes naturels qui régissent la dynamique de notre atmosphère, il n’en est aucun
qui puisse surpasser la foudre dans sa puissance et la crainte qu’elle inspire aux êtres vivants. Parallèlement
aux progrès technologiques, la foudre est devenue une menace importante pour les appareils électroniques,
en particulier pour les sites de télécommunications et les humains. La protection contre la foudre est l'un
des défis techniques majeurs. Les mesures de protection peuvent être choisies correctement si le processus
de conception est basé sur la connaissance de la nature et des paramètres des rejets atmosphériques.
Comprendre les règles de protection contre la foudre n'est pas très courant. On voit souvent que le
marketing opportuniste conduit à des sélections inutiles, voire parfois même hasardeuses. Sur ce, l’étude
des décharges atmosphériques mérite une attention particulière.
A-DECHARGE ATMOSPHERIQUE
1-Définitions
Décharge désigne par analogie l’action de diminuer ou d’annuler une charge d’un corps qui sera
transmise à un autre corps.
Décharge atmosphérique : décharge qui se produit entre deux régions de l'atmosphère de potentiels
électriques opposés (deux nuages, ou bien un nuage et le sol) et dont la foudre constitue un exemple
2-Description du phénomène
En général, le phénomène électrique décrit l'éclair comme un seul téléchargement, mais ils sont très
fréquents cas où ils se produisent en succession rapide d'une série de décharges. Typiquement, l'intervalle
de temps entre une sortie et l'autre peut varier entre 5 et 500 millisecondes, et la série dans son ensemble
peut durer 1,5 secondes.
L'activité lumineuse liée à la décharge est appelée foudre, tandis que l'expansion du canal ionisé de la
décharge génère une onde de choc très bruyant, le tonnerre. Un observateur éloigné voit l'éclair sensiblement
avant d'entendre le tonnerre, car le son voyage à une vitesse beaucoup plus faible que celle de la lumière
(0,340 km / s autour de contre 300000 km / s), Et de percevoir alors un retard d'environs trois secondes par
kilomètre de distance de la foudre. L'intensité du courant électrique produit par un coup de foudre est
généralement comprise entre 10 et 200 kiloampères.

3-Processus de formation de la foudre


La foudre a pour origine un nuage orageux de type cumulonimbus. Ces nuages en forme d’enclume, se
forment à partir de courants atmosphériques ascendants dont la vitesse peut dépasser 20 mètres/seconde.
Ils occupent une surface de plusieurs dizaines de kilomètres carrés et ont une épaisseur de plusieurs
kilomètres. Leur volume peut dépasser 1 000 km3 et leur masse représente des centaines de milliers de
tonnes d’eau. Le sommet est situé au-delàα de 15 000 m d’altitude : la partie inferieure est constituée de
gouttes d’eau, la partie supérieure de particules de glace.
Les orages, phénomènes thermodynamiques, sont de deux origines :
 Les orages de convections qui naissent sous l’effet combiné de l’humidité et du réchauffement du
sol. La masse d’air humide s’élève ; vers 2 km d’altitude, la vapeur d’eau se condense, et forme la
base du nuage. Ce changement d’état libère de l’énergie sous forme de chaleur ainsi l’ascension
continue. Vers 10 km d’altitude, des cristaux de glace se forment. Ces particules de glace deviennent
de plus en plus lourdes, commencent à tomber et entrainent avec elles l’air environnant. Ce sont les
premières précipitations.
 Les orages frontaux naissent de la rencontre de masses d’air importantes, de température et
d’hygrométrie différentes. Cette rencontre produit également des courants ascendants accompagne
de condensation. Les fronts orageux ainsi formés peuvent durer plusieurs jours et se propager sur
des milliers de kilomètres (lignes de grains). Les phénomènes électriques orageux restent en partie
incompris. Les cumulonimbus forment un véritable dipôle électrique dont la partie supérieure est
chargée positivement et la partie inferieure négativement. Ce dipôle crée un champ électrique entre
les différentes couches du nuage mais aussi entre la partie inférieure du nuage et le sol qui
conformément aux lois de l’électrostatique, s’électrise en sens contraire. La différence de potentiel
électrique entre le nuage et le sol va créer une ionisation progressive de l’atmosphère. Lorsque la
charge électrique du nuage devient suffisante pour provoquer la rupture diélectrique de l’air, une
pré décharge peu lumineuse, née à la partie inférieure du nuage, progresse par bonds à trois grandes
vitesses en direction du sol. Lorsque cette prédécharge (ou précurseur) parvient à quelques dizaines
de mètres du sol, une pré décharge ascendante prend naissance à partir d’un objet quelconque
faisant saillie au sol, et rejoint le précurseur déscendant. La rencontre de ces deux prédécharges
constitue un intense courant électrique, ou arc de retour : c’est le coup de foudre, de type
descendant. Les reliefs augmentent considérablement l’intensité du champ électrique au sol. Au
sommet d’une demi-sphère posée sur un plan, le champ électrique est le triple du champ de
référence sur sol plat. Ceci rend compte du surrisque en milieu accidenté, comme en montagne ;
généralement le phénomène directionnel est inverse, le traceur prend son origine au sommet de la
proéminence et progresse vers le nuage, on parle de coup de foudre ascendant. Par Convention, le
coup de foudre est négatif lorsque c’est la partie négative du nuage qui se décharge et positif lorsque
c’est la partie positive du nuage qui se décharge : en France, et autres pays européens tempères, le
coup de foudre descendant négatif est de loin le plus fréquent.

Schéma de la répartition des charges électriques dans le nuage d’orage

L’éclair (ou arc en retour) est la manifestation lumineuse de la foudre. Quand la charge du nuage est
suffisamment importante pour que le champ électrique dépasse la résistance locale de l’atmosphère,
l’éclair jaillit. Au moment de la décharge, le champ électrique est de l’ordre d’un million de volts et
fournit une puissance équivalente à environ 100 millions d’ampoules électriques ordinaires. Durant
cette fraction de seconde, l’énergie électrostatique est transformée en énergie électromagnétique
(phénomène lumineux), en énergie acoustique (tonnerre) et enfin en chaleur. Il faut garder à l’esprit
que l’éclair se propage dans les deux sens.

4-Foudroiement : données générales


Quelques chiffres en France en 2010 : 367 000 enregistrements d’éclairs nuage- sol, ce qui représente
habituellement 50 000 coups sur les lignes EDF (40 à 50 % des coupures d’électricité), 17 000 incendies et 50
000 compteurs électriques détruits, 20 000 têtes de bétail tuées. Le nombre précis annuel de victimes de la
foudre au Togo n’est pas connu mais il est estimé à 100. La mortalité est d’environ d’une vingtaine de décès
par an, soit une incidence annuelle de 0,03 pour 100 000 habitants. Toutefois, il est très vraisemblable que ces
chiffres soient sous- estimés. La mortalité mondiale est estimée entre 0,2 et 1,7 cas par million d’habitants ;
c’est la deuxième cause de décès par phénomène naturel.Le foudroie- ment concerne une seule victime dans
70 % des cas, deux victimes dans 15 % des situations et plus de 2 dans 15 % des cas, le risque collectif est donc
bien réel. Si un foudroyé sur trois décède, sept survivants sur dix ont des séquelles permanentes souvent
invalidantes.Ce chiffre reste incertain, essentiellement car les victimes de foudroiement non mortel et non
sévère ne consultent pas de médecin.
Les foudroiements ont lieu le plus souvent en plein air, dans des régions montagneuses ou côtières à haut
niveau de risque. Le foudroiement touche plus les hommes que les femmes (sexe ratio de 4/1), les sujets
jeunes et en bonne santé. Il survient préférentiellement de mai à septembre, entre 7 et 19 heures. Les activités
d’extérieur les plus exposées sont : activités professionnelles d’agriculture et bâti- ment ; activités militaires et
de loisir (VTT, randonnées, escalade, parapente, nautisme…). Quelques rares situations d’accident de
fulguration à l’intérieur de structure (bâtiment, avion) ou à bord d’un bateau sont également décrites.
Le risque de foudroiement pour un site donné est directement lié au niveau kéraunique du site.Le niveau
kéraunique (keraunos : du grec signifiant foudre) définit le nombre de jours par an au cours duquel le tonnerre
est entendu pour un lieu donné. Il représente donc la sévérité orageuse d’une région. Au Togo, le niveau
kéraunique moyen est de l’ordre de 17. Il est supérieur à 28 en régions montagneuses et inférieur à 15
dans certaines régions côtières. À noter que le niveau kéraunique en Indonésie ou en Afrique du Sud
atteint 180. L’activité orageuse est mieux évaluée par la densité de foudroiement, défini comme le
nombre d’impacts au sol par kilomètre carré et par an. Au Togo, la densité de foudroiement, est de 1 à 3
coups/km2/an. Sur le globe, la foudre touche la terre plus de 100 fois/seconde avec des chiffres maximums
sur le continent africain : jusqu’à plus de 50 coups/km2/an .

5-Mecanismes de foudroiement
Le coup de foudre direct est illustré par une personne debout, en contact avec le sol, sur le trajet du
précurseur de l’éclair. Le courant entre par la partie la plus proéminente, le plus souvent la tête, mais
éventuellement un objet brandi au- dessus de la tête (parapluie, fourche, club de golf…) et s’écoule au sol en
passant par les membres inférieurs. Les éclairs descendants possèdent un voltage tel, que le courant de foudre
est dérivé en grande partie à la surface du corps sous forme d’un arc de contournement. Seulement quelques
ampères traversent l’organisme et ce, pendant quelques centaines de microsecondes. A contrario, lorsque
la différence de potentiel est faible (éclairs ascendants), toute l’intensité du courant de l’éclair traverse le corps.
Ces différents mécanismes permettent d’expliquer les différents types de lésions, de gravité variable,
rencontrées. Les objets métalliques portés sur le corps constituent un trajet préférentiel pour le courant de
foudre ; portés sur la tête, ils sont particulièrement dangereux : « effet épingle à cheveux ». Sur la partie
inférieure du corps, ils favorisent la formation d’un arc de contournement, c’est « l’effet fermeture éclair »
théoriquement protecteur.

Illustration d’un coup de foudre direct


Le coup de foudre par éclair latéral est responsable du foudroiement des personnes qui s’abritent de
l’orage sous une structure conductrice (arbre, tente, cabane…) recevant elle-même un coup de foudre direct.
La différence de potentiel entre le conducteur et la tête de l’individu s’élève, et produit un claquage
diélectrique de l’air, d’où la création d’un éclair latéral qui suit le trajet de moindre résistance (le corps humain)
et s’écoule vers la terre. Certains foudroiements collectifs en plein air sont provoqués par un éclair latéral
se propageant d’une personne à une autre. Les conséquences sont les mêmes que celles d’un coup de foudre
direct. Ces accidents peuvent se produire en extérieur comme à l’intérieur d’un domicile (téléphone).

Illustration d’un coup de foudre par éclair latéral


Le coup de foudre par tension de toucher est l’électrisation de contact lorsqu’une personne touche un
objet conducteur, lui-même frappé par la foudre (tuyauterie, paroi d’une grotte...). Il ne se forme pas d’arc de
contournement et une quantité considérable de courant peut s’écouler à travers le corps de la victime.

Illustration du foudroiement par tension de toucher


Le coup de foudre par tension de pas touche les individus qui se trouvent à proximité d’un impact de
foudre au sol. Le courant diffuse dans la terre autour du point d’impact, plus ou moins loin selon la résistivité
des sols, dans toutes les directions. La victime est parcourue par un courant de dérivation ; debout, elle sera
soumise à une différence de potentiel d’autant plus élevée, que la distance entre ses pieds sera importante et
qu’elle sera proche du point d’impact. C’est la cause la plus fréquente de foudroiement mortel du bétail, du
fait de la grande distance entre les pattes avant et arrière et de la présence du cœur sur le trajet.

Illustration du foudroiement par tension de pas

La foudre en boule reste un phénomène incompris. Sphère lumineuse de couleur orange, enveloppée
d’un halo bleuâtre, de température pouvant atteindre 10 000 °C, accompagnée d’un sifflement ou d’un
crépitement et d’odeur sulfureuse. La trajectoire de la foudre en boule est caractéristique : le globe lumineux
tombe verticalement puis, à l’approche du sol, change brusquement de direction et se déplace
horizontalement selon un trajet en méandres. Sa vitesse ne dépasse pas 1 à 2 mètres par seconde et sa durée de
vie se situe autour de 5 secondes. Elle se comporte de façon imprévisible, soit elle s’évanouit, soit elle explose
en dégageant une énergie considérable et créant des dégâts de proximité. Sa capacité à traverser des cloisons.
Illustration de la foudre en boule

6-Effets et dangers de la foudre


De la théorie aux réalités du terrain

Beaucoup d’idées reçues concernant la foudre…

Il existe peu de sujets avec autant d’idées reçues que tout ce qui concerne de près ou de loin la foudre.
Cela tient en partie aux croyances populaires toujours profondément enracinées, à des idées et des conseils pas
toujours judicieux colportés ici et là, mais aussi à une vision scientifique parfois trop sûre d’elle-même qui se
pare d’explications conformistes. Au risque de bousculer des certitudes bien ancrées, non, l’abri qu’offre une
voiture ou tout autre véhicule ne peut vous garantir une totale sécurité. Le principe de la cage de Faraday1
fonctionne très bien en laboratoire, avec les forces en jeux lors d’un orage, c’est une autre affaire… Des
véhicules foudroyés n’en gardent que quelques traces, d’autres ont été entièrement détruits, et il est difficile
d’expliquer pourquoi. Les avions sont également très exposés, le risque est loin d’être nul et chaque année des
accidents arrivent. Oui, le feu du ciel peut tout autant frapper un sapin qu’un orme, un mélèze qu’un chêne.
Certaines essences, du fait de leurs constitutions montrent des dégâts plus ou moins visibles, c’est en fait ce
dernier point qui est à l’origine de l’idée erronée que le hêtre est épargné. Les endroits élevés et les objets
proéminents (pylônes, clochers, antennes, arbres…) sont des points de chute de prédilection pour la foudre,
mais les zones planes ou encaissées comme les fonds de vallées par exemple, ne sont nullement à l’abri. Il est
fréquent de voir la foudre s’acharner autant sur le sommet d’une montagne que sur ses flancs, de frapper des
pâturages ou la lisière d’une forêt en ignorant avec dédain la haute présence des arbres. La foudre n’obéit pas
toujours aux théories et défie la logique.
Elle peut tomber à plusieurs reprises au même endroit lors du même orage, elle a aussi la fâcheuse habitude de
toucher régulièrement les zones qu’elle a déjà visitées, là où elle a frappé, elle y revient, parfois plusieurs
années après. D’ailleurs, dans le processus de foudroiement, tous les éléments entrent en jeu : géologie,
végétation, présence de sources… la liste est longue et quasiment illimitée tant les facteurs qui vont déterminer
le lieu où elle va frapper sont complexes et nombreux.
Non, une antenne de télévision ne fait pas office de paratonnerre, c’est malheureusement une idée encore
répandue. Oui, la foudre en boule existe et n’est pas une douce illusion d’optique ou une affabulation des
témoins. Les conduites enterrées, telles que lignes électriques, téléphone, eau, gazoduc, pipe-line… sont moins
exposées, mais peuvent être touchées, comme en octobre 1995 dans la Drôme où la foudre a perforé un
gazoduc enfoui à plus d’un mètre de profondeur.

Effets de la foudre sur l’homme

En ce qui concerne le foudroiement des êtres humains, les effets instantanés et les conséquences sont très
variables. Cela va de la simple petite commotion à la mort, le corps pouvant présenter de très discrètes
stigmates et même parfois aucune trace décelable, ou à l’inverse subir des effets physiques, thermiques et
mécaniques de la plus grande violence.
Sauf exception, le passage de la foudre dans le corps provoque des conséquences désastreuses autant
physiques que psychologiques. Lors du foudroiement, qu’il soit direct ou indirect, la décharge va se propager
dans le corps essentiellement par le système nerveux, le sang et les muscles en causant des dommages
considérables. Brûlures, fractures, paralysies musculaires, déchirement des tympans, détachement de la rétine,
perte de la vue, etc. En plus des effets physiques, la plupart des foudroyés présentent des affections
neurologiques, qui, selon le degré peuvent avoir des effets temporaires ou définitifs plus ou moins graves :
pertes de mémoire, difficultés de concentration, fatigue persistante, dépression, irritabilité, et même perte de
l’usage de la parole… Ceci n’est qu’un panel très généraliste des pathologies post-foudroiement qui peuvent
prendre parfois des formes encore énigmatiques, par exemple certaines interactions de la personne foudroyée
avec des appareils électroniques.
Dans certains cas, des personnes blessées ou choquées par la foudre n’ont même pas conscience après une
perte de connaissance par exemple, d’avoir été touchées par la décharge, car elles n’on rien perçu, ni bruit, ni
lumière de l’éclair et se retrouvent dans un grand état de confusion. Cela s’explique dans la situation où
lorsqu’une personne se trouve très proche, ou du moins suffisamment proche de l’impact pour ne pas entendre
le fracas du tonnerre, ni même percevoir la lumière de l’éclair.

Image kéraunographique & figure de Lichtenberg


Sur la zone d’impact, il arrive parfois que la décharge de foudre laisse une trace imprimée ayant l’aspect de
ramifications, ou d’une feuille de fougère. Ce phénomène se retrouve souvent sur l’épiderme des foudroyés,
cela est dû à la dislocation des vaisseaux capillaires au passage de la foudre dans le corps, mais aussi sur
certaines surfaces comme le béton par exemple. Cela s’appelle la figure de Lichtenberg.
Dans d’autres cas, il s’agit véritablement d’une décalcomanie d’objets environnants que l’on retrouve imprimée
sur la peau de la victime ou sur une surface matérielle proche. Il a été observé que des personnes se trouvant à
quelques distances d’un impact, mais non touchées ni commotionnées, aient été « imprimées » sur une partie
de leur corps. Ce curieux et méconnu phénomène porte le nom d’images kéraunographiques. En 1995, un
cycliste abrité sous un arbre se trouvait à quelques mètres d’un impact de foudre, n’ayant été que
commotionné, son abdomen présentait le dessin parfait d’une partie du cadre du vélo positionné entre lui et
l’endroit foudroyé.
Une fillette, qui lors d’un violent orage se tenait bien à l’abri derrière une fenêtre fut « imprimée » sur son
corps de la silhouette d’un érable après que la foudre tomba très proche.
Les images kéraunographiques peuvent se révéler parfois aussi précises qu’un dessin tant les détails sont nets,
comme dans le cas de cette femme sur qui l’on retrouva la silhouette d’une vache imprimée sur l’abdomen
alors qu’elle était occupée à traire. Dans un autre registre, lors du foudroiement d’une église, les pages
ouvertes du missel furent « photocopiées » sur la nappe de l’autel au point qu’il était possible d’en lire certains
passages…
Enfin, pour conclure, il semble important de préciser que ces « gravures de foudre » sont généralement
temporaires, plus rarement définitives.

Figure de Lichtenberg
Effets de la foudre sur les animaux
Sur la quantité considérable d’animaux tués chaque année, qui est comprise entre 20 à 25 000 têtes
(seulement pour la France métropolitaine), les bovins, ovins et caprins en représentent la plus grande partie.
Chevaux, ânes, volailles, porcins, et tous les animaux de la ferme sont également concernés. Les animaux tués
par la foudre sont le plus souvent victimes d’un « courant de pas », en effet, la décharge qui entre en contact
avec la terre va se diluer dans le sol. Un animal se trouvant à une distance plus ou moins importante du point
de chute, (cela dépend aussi de la nature du terrain) va alors créer une différence de potentiel entre ses
membres en contact avec le sol. La décharge traverse alors le corps de l’animal, créant ainsi des dommages, là
aussi très variables, dans les organes se trouvant sur le trajet de l’électricité. En 1838, durant un violent orage,
plusieurs bœufs ont été foudroyés dans un faible périmètre. Lors de l’autopsie, il a été constaté que leurs os
avaient été broyés en milliers de petits fragments. Le 31 octobre 2005, en Australie, 68 vaches sont tuées par
un coup de foudre qui frappe l’arbre sous lequel les bêtes s’étaient regroupées.
Lors du foudroiement d’une ferme près de Dinan, dans les Côtes-d'Armor, la décharge a remonté jusqu’au
poulailler où les volailles ont été projetées avec une telle violence que certaines étaient en partie broyées et
collées au plafond et sur les murs.

Foudre et les animaux

La foudre et les aéronefs


Un avion, du moins en théorie et selon les matériaux employés pour sa construction, forme une cage de
Faraday qui devrait le mettre à l’abri de la foudre. Dans la pratique, le vol dans une cellule orageuse pose
d’évidents problèmes de sécurité, qui est parfois sacrifiée sur les autels du gain de temps et de l’économie de
carburant, mais il est vrai qu’à notre époque, Dieu n’est plus le seul maître à bord après le Commandant, il a été
remplacé depuis longtemps par les actionnaires des compagnies…
Les appareils foudroyés sortent la plupart du temps indemne de l’incident, mais il est faux de laisser croire
comme l’affirment certains « experts » que le foudroiement d’un avion est quelque chose d’anodin, de presque
« normal ». Il arrive parfois qu’un impact cause des dégâts plus importants avec des conséquences qui mettent
directement en péril les passagers et l’avion ou participent à sa destruction. C’est pour ces multiples raisons
pourtant logiques, qu’il est vivement déconseillé à l’équipage d’un aéronef de traverser le cœur actif d’un
orage. De même, la présence de cellules orageuses rend très délicates certaines manœuvres comme le
décollage ou l’atterrissage, du fait des vents de cisaillements générés, vents excessivement dangereux lors de
ces phases délicates et qui peuvent rendre le vol subitement incontrôlable. Récemment, un gros porteur de fret
MD-11 qui, déstabilisé par un violent cisaillement, s’est écrasé à l’atterrissage sur l’aéroport de Tokyo, tuant ses
deux membres d’équipage.
Rien qu’aux États-Unis, le National Transportation Safety Board (Bureau National de Sécurité des Transports) a
répertorié entre 1963 et 1989 au moins 54 accidents du directement aux orages pour un bilan de 320 victimes.

Foudre en boule et avion ?


La foudre et l’avion ?
Des apparitions de la foudre en boule ont été rapportées à bord d’appareils, tantôt sans conséquence, tantôt
accompagnée d’une explosion avec des dommages plus ou moins importants au point de sortie du phénomène.
Les hélicoptères sont également très sensibles aux effets de la foudre, les pales, du fait de leur rotation peuvent
produire un phénomène spectaculaire d’enroulement d’arcs électriques.
Quelques accidents aériens causés par la foudre ces dernières années :
- Le 5 septembre 1980, un Hercules C-130 s’écrase près de Montélimar après avoir été touché par la foudre, les huit
membres d’équipage sont tués.
- Le 9 mai 1976 en Espagne, un Boeing 747 chargé de fret et ses 17 passagers sont tués dans l’explosion de l’appareil
après que la foudre ait touché un des réservoirs de carburant.
- Le 10 décembre 2005 au Nigeria, un DC-9 frappé en plein décollage s’écrase, il y a 108 victimes.
- Le 8 décembre 1963 au-dessus du Maryland, aux États-Unis, un Boeing 707 explose en plein vol avec ses 86
passagers. Un réservoir de carburant a été perforé par un puissant éclair.
- Le 16 juillet 2002, un hélicoptère Sikorsky S-76 s’écrase avec onze personnes à son bord. Une pale du rotor s’est
cassée suite à une fatigue structurelle provoquée par un impact de foudre trois ans auparavant.
- Le 22 août 2006, un Tupolev TU-154 traverse un système orageux, un impact de foudre cause un incendie à bord qui
provoque la destruction de l’appareil. Le bilan est de 170 victimes.
- Le 3 mai 1968, un Lockheed Electra avec 85 personnes à bord s’écrase aux États-Unis alors qu’il traverse une zone
d’orages très actifs au-dessus du Texas.

Ces exemples vous démontrent, que même si l’avion est un bon abri contre la plupart des décharges de
foudre, il n’en reste pas moins que le risque existe bel et bien. Il ressort que les trois principales conséquences
des accidents liés au foudroiement d’un appareil sont les suivantes :
►Les interférences électromagnétiques, l’endommagement ou la destruction pure et simple des systèmes
électroniques embarqués (commandes, navigations, paramètres de vol…) avec toutes les conséquences que
cela comporte
►Le déclenchement d’incendie ou la perforation suivie de l’explosion des réservoirs de carburants.
►L’atteinte physique de l’équipage aux commandes, par exemple la cécité temporaire, conséquence de
l’aveuglant flash de l’éclair.
La foudre et les cisaillements ne sont pas les seuls dangers, souvent sous-estimée, la grêle peut également
causer des dommages importants, et dans des cas extrêmes, des dégâts considérables à l’appareil. C’est arrivé
en 2004 à un avion moyen-courrier, la carlingue était constellée d’une centaine d’impacts qui ont par endroits
perforé l’empennage de l’avion.

La foudre et les navires

Foudre et mon navire de piratage : l’an -4560 av JC


Les navires modernes de gros tonnages offrent une excellente protection aux effets de la foudre. La question
de la mise à la terre ne se pose pas, car en cas de paratonnerre défaillant, les structures métalliques conduisent
la quasi-totalité de l’énergie de la décharge à la mer. Malheureusement, c’est l’exception qui fait la règle,
puisque des cas de foudroiements de navires ont eu des conséquences fâcheuses, comme pour ce méthanier
frappé par la foudre durant les opérations de remplissage dans le port belge de Zeebrugge en août 2008. Un
incendie s’est déclaré et le navire par mesure de sécurité s’est éloigné du terminal. Le 26 août 1972, le pétrolier
Princess Irene explose dans le terminal d’hydrocarbures de Donges (Loire-Atlantique), après avoir été frappé
par la foudre. Fort heureusement, la cargaison de brut venait d’être déchargée. Le bilan est de six victimes.
Au 19e siècle, le navire West Point fut frappé par la foudre à sept reprises lors du même orage, en plus des
avaries importantes que subit le vaisseau, plusieurs membres d’équipage furent tués ou blessés. Toujours au
19e siècle, sur deux cents cas de foudroiements, la marine britannique perdit près de trois cents hommes
d’équipage tués ou blessés. Enfin, les registres de l’amirauté britannique font état de la perte de soixante-dix
navires par la foudre sur une période de cinq ans, entre 1810 et 1815. Il fallut attendre 1851, date à laquelle
tous les navires de la Royal Navy2 furent équipés de paratonnerres pour stopper ces pertes considérables.

Foudre et véhicules
La supposée3 cage de Faraday que représente une voiture est un abri assez sûr, mais ce n’est en aucun cas un «
bunker » où l’on est en absolue sécurité comme souvent dit. À l’instar des navires et des aéronefs, tous les
véhicules terrestres en général, sont exposés à d’éventuels foudroiements, qui de surcroît, sont bien plus
nombreux qu’on ne le pense. Dans la majorité des cas, un coup de foudre très proche ou indirect ne provoque
pas ou peu de dommages. Par contre, dans le cas d’un foudroiement direct, les conséquences peuvent être
bien plus graves, cela peut aller jusqu’à la destruction du véhicule, la plupart du temps par l’incendie ou
l’explosion, ou par la propagation d’une onde thermique à l’intérieur de l’habitacle.
D’autres paramètres entrent en ligne de compte, comme la puissance de la décharge, s’il pleut ou non, la
vitesse du véhicule ou s’il est à l’arrêt. En 1998, la foudre est tombée sur une station-service où une décharge
secondaire a frappé un camion contenant 33 000 litres d’essence, par un coup de chance incroyable rien n’a
explosé !

Voiture détruite par la foudre

En 1994 au Mexique, cinq occupants d’une voiture roulant à faible vitesse sont littéralement éjectés sous
l’impact d’un coup de foudre qui liquéfie une partie du capot et du pare-brise, les victimes en sont quittes pour
une forte commotion et quelques fractures dues surtout à la projection, là aussi, la chance était de leur côté.
Les deux portes arrière ont été arrachées. La même année dans les Alpes-de-Haute-Provence, une voiture en
stationnement heureusement inoccupée en est touchée par la foudre, elle est entièrement détruite par
l’incendie qui se déclare alors. Par contre, il n’a pas été possible de déterminer s’il s’agissait d’un impact direct
ou indirect.
En juillet 2007 au Québec, en quarante minutes, un camion et une voiture ont été foudroyés sous le
même orage et sur la même portion d’autoroute, heureusement sans faire de blessés.
Les trains également ne sont pas épargnés des méfaits de l’orage. Le foudroiement des installations techniques,
ou du matériel roulant provoque des pannes et des dégâts qui peuvent être très importants. Les paralysies du
trafic ne sont pas rares lors d’incidents de ce type. Une voie ferrée touchée par la foudre peut conduire la
décharge sur de très longues distances. Dans les années cinquante, des cheminots travaillant à l’entretien d’une
voie ont été commotionnés à plus de deux kilomètres du point d’impact. En juin 2007, en Belgique, la foudre a
frappé la locomotive d’un train de voyageurs qui entrait en gare, provoquant de graves avaries et stoppant tous
mouvements ferroviaires durant plusieurs heures. En France, une motrice qui tractait un convoi de fret a été
quasiment détruite par un impact direct.

Foudre, constructions et dégâts divers


Depuis la mise au point du paratonnerre, les accidents dans les édifices qui en sont équipés sont rares, mais
comme vous l’avez compris, la foudre est capricieuse et ne se laisse pas dompter facilement…
Le plus violent orage n‘expose pas aux mêmes risques s’il est subi de derrière les épaisses vitres d’un building
dont la structure d’acier et de béton forme une cage de Faraday, ou si vous vous trouvez dans une maison de
campagne isolée. À l’intérieur, la plus élémentaire prudence reste quand même de ne pas utiliser le téléphone
(65% des personnes foudroyées dans l’habitat le sont par ce vecteur), les appareils électriques et l’eau. Les
constructions modernes à structures métalliques équipées d’un réseau de paratonnerres sont bien entendu les
mieux protégées. Les édifices en béton armé offrent également une très bonne protection, à condition là aussi
que le système antifoudre soit judicieusement installé. Le béton, quand il est touché, peut être endommagé
dans des proportions plus ou moins variables, avec des effets comme des effritements ou la présence de
fulgurites. Une maison particulière peut être assez bien sécurisée contre les effets de la foudre, c’est juste une
question du type de défense à mettre en place, et surtout à la qualité de l’installation. Un paratonnerre mal
posé, inadapté ou endommagé peut non seulement être inefficace, mais contrairement à sa fonction
principale, porter atteinte à la sécurité de l’édifice qu’il est destiné à protéger. De même, on peut utiliser le
meilleur parafoudre existant sur le marché pour sécuriser une installation électrique, si la mise à la terre n’est
pas correcte, il n’aura que peu d’effet. Un éclair émet aussi de puissants champs électromagnétiques qui
peuvent détruire à plusieurs dizaines de kilomètres les installations électroniques et provoquent souvent une
usure prématurée des composants. On estime qu’au moins 15% à 20% du parc informatique français est
endommagé ou détruit chaque année de cette manière. Les parasurtenseurs servent quant à eux
essentiellement à réguler les baisses ou les pics de tension que peut subir le réseau électrique, mieux vaut donc
tout simplement avoir la sagesse de débrancher si l’orage gronde, c’est encore la meilleure des protections
pour le matériel, et de loin la plus économique. Il faut prendre soin d’éloigner les fiches des prises d’au moins
cinquante centimètres.

Effets de la foudre sur ma millieme villa


6- Utilités de la foudre : La foudre bienfaitrice de notre humanité

On a tort de ne toujours attribuer à la foudre que des effets maléfiques, des catastrophes, des désastres. En
réalité, elle est indispensable à notre vie sur terre. Il y a en permanence sur la planète environ 100 coups de
foudre par seconde. Cette foudre sert de machine électrostatique, qui va recharger en permanence la
couche ionosphérique, qui constitue un énorme condensateur. S'il n'y avait plus cette activité orageuse, la
couche ionosphérique se déchargerait complètement et en moins d'une demi-heure, il n'y aurait plus de vie
sur terre, puisque nous subirions les effets cosmiques, les effets des rayons solaires.
Il ne faut pas oublier par ailleurs que l'origine de la vie viendrait de cette foudre : il y a environ 3 milliards
800 millions d'années, ses décharges dans un milieu constitué de méthane, d'ammoniaque, d'eau et
d'hydrogène, ont permis la construction des radicaux à la base des premiers acides aminés.
B-PROTECTION CONTRE LA FOUDRE
Bien que les orages soient des phénomènes bienfaiteurs indispensable à notre survie ; les
décharges électriques génèrent un cortège de catastrophes et de terreurs. Comment s’en protéger
efficacement sinon absolument ? C’est parfois difficile voire très couteux mais tout à fait possible à l’heure
actuelle en appliquant certaines règles de protections et les normes de protection surtout les normes
internationales issues de la Commission Electrotechnique Internationale (CEI).

1-Protection externe contre la foudre


Mécanismes d’interception
L’installation de paratonnerres à tiges verticales (type Franklin) fut longtemps considérée comme le remède miracle de protection
contre la foudre. On considéra longtemps, à tort, que la pointe exerçait un pouvoir d’attraction dans un volume relativement réduit
appelé zone (cône) de protection du paratonnerre, volume conique centré au sommetde la pointe avec un demi-angle au sommet
déterminé (30°, 45° ou 60°, par exemple).Ces modèles furent rapidement infirmés par l’expérience ; on observa de nombreux
impacts au pied ou le long des hautes tiges de paratonnerres, des tours mises à la terre et des pylônes d’antennes ou delignes à haute
tension. À ce propos, une observation systématique desimpacts fut conduite sur des tours d’émission de télévision, notamment à
Toronto et à Moscou.

MODÈLE ÉLECTROGÉOMÉTRIQUE
Un traceur saccadé (ou précurseur, ou traceur par bonds) issu de la partie négative de la base d’un cumulo-nimbus porte une
charge négative concentrée à sa tête, progresse vers le sol et élève la composante verticale du champ électrique à des valeurs
pouvant atteindre de l’ordrede 300 kV/m. Des décharges partielles (effluves) positives du typecorona (effet corona ou effet
de couronne) se propagent vers la tête du traceur descendant ; celle qui rencontre la première la tête du traceur descendant
entraîne un arc en retour ou contre-décharge qui jaillit dusol par le canal complètement ionisé.
PROTECTION EXTERNE DES BÂTIMENTS ET AUTRES STRUCTURES
Les meilleurs moyens de se protéger contre la foudre reste l’installation d’un système de protection contre la
foudre. Le système est composé:

 Du dispositif de capture : le paratonnerre,


 Des conducteurs de descente destinés à écouler le courant de foudre vers la terre,
 Des prises de terre en patte d’oie reliées entre elles,
 Des liaisons entre toutes les masses métalliques (réseau d’équipotentialité) et les prises de terre.
En effet, lors de l'écoulement du courant de foudre dans un conducteur, si des différences de potentiel apparaissent
entre celui-ci et les masses reliées à la terre qui se trouvent à proximité, celles-ci peuvent entraîner des amorçages
destructeurs. Il existe 3 types de paratonnerres :

Le paratonnerre à tige simple


Le paratonnerre à tige est une pointe de capture métallique placée au sommet du bâtiment. Il est mis à la terre par
un ou plusieurs conducteurs.

Exemple de protection contre la foudre avec un paratonnerre à tige simple

Le paratonnerre à fil tendu


Ces fils sont tendus au-dessus de la structure à protéger. Ils sont utilisés pour protéger des structures particulières : aires
de lancement de fusées, applications militaires et protection des lignes aériennes à haute tension.
Exemple de protection contre la foudre par paratonnerre à fils tendus

Le paratonnerre à cage maillée (cage de Faraday)


Cette protection consiste à multiplier de manière symétrique les conducteurs-rubans de descente tout autour du
bâtiment.
Ce type de paratonnerre est utilisé pour des bâtiments très exposés abritant des installations très sensibles comme
des salles informatiques.

Exemple de protection de la foudre utilisant le principe de cage maillée (cage de Faraday)


Incidence de la protection du bâtiment sur les équipements de l’installation
électrique

50% du courant de foudre écoulée par le système de protection du bâtiment remonte dans les réseaux de
terre de l’installation électrique : la montée en potentiel des masses dépasse très fréquemment la tenue des isolations
des conducteurs des différents réseaux (BT, Télécommunications, câble vidéo, etc.).
De plus, l’écoulement du courant à travers les conducteurs de descente génère des surtensions induites dans
l’installation électrique.
En conséquence, le système de protection du bâtiment ne protège pas l’installation électrique : il est donc obligatoire
de prévoir un système de protection de l’installation électrique.

Protection interne contre la foudre


LA FOUDRE ET LES LIGNES HAUTE TENSION

On distingue trois mécanismes d’amorçage des chaînes d’isolateurs supportant les lignes à haute tension :

– le contournement par induction, lorsque la foudre frappe le sol au voisinage de la ligne sans toucher directement
un élément quelconque de celle-ci ; toutefois, ce mécanisme se révèle peu dangereux sur les lignes à de plus en plus
haute tension ;

– le contournement par défaillance de l’effet d’écran, lorsque la foudre frappe un conducteur de phase, l’écran
constitué par les câbles de garde n’ayant pas joué son rôle ;

– même si un positionnement judicieux, voire optimal, des câbles de garde mis à la terre à travers les pylônes
permet d’éliminer les effets néfastes des coups directs, la ligne n’est pas toujours intégralement protégée; en effet
lorsqu’un coup de foudre atteint un câble de garde ou le pylône même, le courant s’écoule vers la terre via les
pylônes les plus proches de l’impact et fait monter le potentiel de la prise de terre, d’autant plus que celle-ci possède
une résistance élevée; si l’onde de tension réfléchie au sol atteint la valeur de la tension d’amorçage critique des
chaînes d’isolateurs, se produit un amorçage secondaire ou amorçage en retour(3) qui engendre un défaut analogue
à celui produit par les coups directs sur les conducteurs de phase, préférentiellement sur les conducteurs de lignes
les plus éloignés de la terre.

Depuis que ces pylônes sont installés, notamment sur la ligne à 380 kV Massenhoven (Anvers) – Maasbracht (Pays-
Bas) dans les années quatre-vingt, ils se sont révélés particulièrement efficaces puisqu’un nombre négligeable de
défaillances y a été enregistré.

Quelques recommandations en cas d’orage

1- D'une façon générale, on évitera certaines activités extérieures, du domaine des loisirs, des sports
ou du travail, connues pour être particulièrement dangereuses par temps d'orage. Tel est le cas des
activités suivantes: pêche, baignade, bateau, cyclisme, golf, alpinisme, ainsi que des travaux
électriques, de réparation de toiture. D'une façon générale, toute activité qui expose au foudroiement
direct.
2- Il est impératif de ne jamais s'abriter sous un arbre, surtout si cet arbre est isolé ou ne fait partie que
d'un petit groupe d'arbres.
3- En espace ouvert (champs, pré), ne porter aucun objet, en particulier métallique, qui émerge au-dessus
de la tête: fourche, faux, club de golf... Surtout ne jamais s'abriter sous un parapluie ouvert.
Toute pièce conductrice doit au contraire être abaissée, ou mieux même déposée à côté de soi.
Par contre l'utilisation d'un téléphone mobile n'entraîne aucun accroissement du risque, tout au
moins lorsque son antenne ne dépasse pas la tête, ou que très peu. Son volume, même s'il est
métallique, reste insuffisant pour avoir un effet attractif sur la foudre.
4- Des personnes se trouvant en groupe doivent s'écarter les une des autres d'au moins 3 mètres, pour
éviter le risque d'un éclair latéral entre deux personnes.
5- Il faut penser à s'écarter de toute structure métallique, notamment de pylônes, de poteaux, de
clôtures, afin de ne pas être victime d'une électrocution par "tension de toucher".
6- Pour les mêmes raisons, il conviendra d'éviter de s'abriter dans une cabine téléphonique extérieure,
et à fortiori de téléphoner par temps d'orage, sauf avec un téléphone mobile, comme expliqué plus haut.
7- Ne jamais se tenir debout les jambes écartées, ni marcher à grandes enjambées lorsqu'on se trouve
sous un orage. On risque alors d'être commotionné, voire électrocuté, par une "tension de pas". La
meilleure position consiste à se pelotonner au sol, après avoir étendu sous soi un ciré ou toute autre
pièce en matière isolante (par exemple en plastique). Même si l'on ne dispose pas de pièce isolante, la
position couchée, jambes repliées sous soi, reste la position de moindre risque.
8- Lorsqu'on est surpris par un orage en pleine forêt, on ne peut évidemment pas éviter d'être sous des
arbres. La position de moindre risque consiste alors à s'écarter le plus possible des troncs, et à éviter la
proximité des branches basses. Cette position minimise les risques d'être victime de tensions de pas ou
de tensions de toucher.
9- De bons abris protégeant contre la foudre sont de huttes de pierre. on s'abritera également dans une
église ou une chapelle; mais si ces édifices ne sont pas protégés par un paratonnerre, il faut s'abstenir de
s'appuyer contre ou de toucher un pilier ou un mur. Une automobile close, à condition qu'elle ne soit pas
décapotable ou à toit en plastique, constitue une excellente cage de Faraday. Penser à rabattre ou à
rentrer l'antenne radio s'il y a lieu.
Dans un bâtiment ou une habitation
10- Eviter certaines activités à l'intérieur des bâtiments, surtout des maisons de campagne ; ainsi,
pour des raisons données en 6, il est recommandé de ne pas téléphoner lorsqu'un orage est menaçant.
Toutefois, cette recommandation ne doit pas dissuader de téléphoner en cas d'urgence grave : il s'agit alors
d'un risque calculé. Rappelons que le téléphone mobile est sans risque.
11- Dans une habitation dont la protection intérieure contre la foudre n'a pas été spécialement
réalisée (même si l'habitation est équipée d'un paratonnerre), éviter de toucher des pièces métalliques
telles que conduites et robinets d'eau, de prendre un bain ou une douche, de toucher les machine
Électrodomestiques. La seule façon de supprimer tout risque à l'intérieur consiste à réaliser une
"équipotentialisation" de toutes les pièces métalliques, c'est à dire interconnecter par des liaisons
conductrices. Cette opération est toutefois affaire de spécialiste en systèmes de protection contre la foudre,
et doit être confiée à un installateur agréé de paratonnerre.
12- En l'absence de dispositifs de protection tels que parafoudres, il est vivement recommandé de
débrancher le cordon d'alimentation secteur et le câble d'antenne d'un téléviseur, et de les éloigner d'au
moins un mètre du poste. Un téléviseur non protégé et non débranché peut en effet "imploser" lors
d'une forte surtension, constituant ainsi un risque pour les personnes se trouvant dans la même pièce.
En montagne
13- les alpinistes se trouvent souvent sur des sommets ou des arrêtes, particulièrement exposés aux
foudroiements. La première précaution évidente que doit prendre un alpiniste est donc de s'éloigner
des pointes et des arêtes dès les premiers signes avant-coureurs d'un orage: lorsqu'il entend le
bourdonnement ou le bruit d'abeilles caractéristiques de "l'effet de couronne", le champ électrique
ambiant est déjà intense, et il faut de toute urgence quitter les crêtes.
14- La meilleure façon de se protéger contre un coup direct est de se réfugier sous un ressaut: celui-ci
doit dominer d'au moins cinq à dix fois le hauteur du sujet.
15- Même à l'abri du coup direct, il faut prendre en compte les divers risques de foudroiement indirect
par tensions de pas ou tension de toucher. A 15 mètres sous un pic, ces tensions sont dangereuses, et il
faut descendre à au moins cinquante mètres pour que le risque soit suffisamment réduit. Une précaution
évidente est toutefois de ne jamais se plaquer contre une paroi, afin de ne pas s'exposer à des
différences de potentiel, notamment en présence de failles humides. S'en tenir éloigné d'au moins 1,5
mètres.
16- Il peut également être dangereux de s'abriter dans une petite anfractuosité ou une petite grotte: en
restant debout près de l'entrée, on risque de provoquer l'amorçage d'un arc électrique entre le plafond et
la tête, et en s'appuyant au fond, on risque d'être traversé par un courant dérivé. Se tenir accroupi le plus
loin possible du plafond, des parois et du fond.
17- Une commotion électrique même légère, et qui ne laisserait aucune trace en d'autres circonstances,
peut, par surprise ou par perte momentanée du contrôle musculaire, faire lâcher prise et entraîner une
chute grave. Ces accidents secondaires sont fréquents. Il y a donc lieu de tenir compte de ce risque
lorsque l'alpiniste s'installe pour attendre la fin de l'orage.
Sur l'eau (mer , lac, rivière)
18- Sur une grande surface d'eau, un bateau, et notamment un voilier, constitue une saillie, donc un
point d'impact privilégié pour la foudre. Dans une barque ou un bateau sans mât, la meilleure
précaution, si le temps le permet, est de rejoindre d'urgence la rive.
19- Sur un bateau équipé d'un mât, celui-ci peut être frappé par la foudre de la même façon qu'un
paratonnerre. Le principe qui guide alors la protection du bateau consiste à assurer une continuité
électrique parfaite entre le sommet du mât et l'eau.
Un voilier moderne est généralement équipé d'un mât métallique ; les haubans sont généralement
des filins métalliques, dont les attaches font partie d'une ceinture, elle aussi métallique, courant tout
autour du pont. Dans ces conditions, cette superstructure constitue une sorte de cage de Faraday à
larges mailles, assurant une bonne protection du bateau. Si la coque est-elle même métallique,
l'écoulement éventuel des courants de foudre vers l'eau se fait sans difficulté. Si la coque est en matière
synthétique, il convient de fixer une ou deux chaînes à la ceinture métallique, l'autre extrémité plongeant
dans l'eau. Celle-ci est suffisamment bonne conductrice pour constituer une bonne "prise d'eau". Une
solution plus élégante consiste à relier la base du mât au lest du bateau, par un conducteur installé une fois
pour toute.
20- Certains voiliers sont en bois, de même que leur mât, et les haubans peuvent être des coules plus
ou moins isolantes. Sur ce type de bateaux, on recommande de fixer une chaîne tout le long du mât, où
un conducteur fixé à demeure, en en faisant ainsi un paratonnerre. Comme en 19, la base du mât sera
électriquement reliée à l'eau par une chaîne ou un conducteur. La protection du bateau est ainsi
correctement assurée; quand aux personnes à bord, elles devront se placer le plus bas possible, voire à
l'intérieur de la coque, pour celles qui ne participent pas aux manoeuvres.

Conclusion
En guise de conclusion , il nous serait facile de faire notre les paroles d’Héraclite pour qui : << la
foudre gouverne toute chose>>.Restons humble tout en attirant l’attention sur le fait que la foudre frappe
notre planète en permanence , cent fois par seconde et que ,malgré son cortège de catastrophes et de
terreurs, non seulement elle est probablement responsable de l’apparition de la vie sur Terre , mais elle est
aussi fertilisatrice et surtout indispensable notre à survie sur Terre , en tant que seule machine
électrostatique rechargeant constamment la couche ionosphérique . En effet sans son action la vie
disparaitrait sur Terre en moins d’une demie heure. En un mot la foudre est l’une des palpitations
essentielles d’un monde en perpétuelle évolution.

Points essentiels

■ La foudre est un phénomène électrique atmosphérique naturel, qui résulte d’une décharge de courant
électrique à haute tension entre un nuage et le sol.
■ Le foudroiement (ou fulguration) est le phénomène de passage de courant defoudre à travers le corps d’une
personne ou d’un animal.
■ L’intensité du courant de foudre varie de 50 000 à plus de 200 000 ampèresce qui est bien supérieur à
l’intensité du courant alternatif responsable d’accidents domestiques.
■ La tension d’un courant de foudre est de l’ordre de 10 à 100 millions de volts,on parle de courant à haute
tension au-delà de 1 000 volts.
■ Le courant de foudre électrique suit préférentiellement dans le corps humainles zones de moindre résistance
représentées par les axes vasculo-nerveux.
■ La foudre peut atteindre l’homme soit directement soit indirectement.
■ Un patient foudroyé donc électrisé est souvent brûlé, blasté, éventuellement polyfracturé voire
polytraumatisé, parfois hypotherme et psychologiquement choqué.
■ La prise en charge des patients foudroyés nécessite des précautions circonstancielles.
■ Le bilan clinique et paraclinique doit être exhaustif et poussé bien qu’il n’existe aucune thérapeutique
spécifique.

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