Lassa
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Lassa
Fièvre de Lassa
Actualités 2019
Professeur Pierre Aubry, Docteur Bernard-Alex Gaüzère. Texte revu le 23/11/2019
www.medecinetropicale.com
1. Introduction
La Fièvre de Lassa répond à la définition des Fièvres Hémorragiques Virales (FHV) : maladies graves
parfois associées à des hémorragies, qui peuvent être causées par différents virus.
Elle a été décrite au cours des années 1950 et le virus a été isolé en 1969. Elle toucherait chaque année de
100 000 à 300 000 personnes en Afrique de l'Ouest avec un taux de mortalité pouvant atteindre 15 %. C’est,
avec la Maladie à Virus Ebola, la Fièvre Jaune et la Dengue hémorragique et une des FHV les plus
meurtrières.
La Fièvre de Lassa est une FHV nosocomiale : ainsi, la flambée en 2004 en Sierra Leone a été due à
l’administration parentérale de médicaments provenant de flacons multi-doses contaminés par le virus
Lassa.
La Fièvre de Lassa est la seule FHV (avec la fièvre Crimée-Congo) qui bénéficie d'un traitement spécifique
mais dont l’efficacité est très sujette à caution : la ribavirine.
2. Epidémiologie
Le virus Lassa (LASV) appartient au groupe des arénavirus, qui comporte 23 virus séparés en deux
ensembles : les arénavirus du Nouveau Monde et les arénavirus de l'Ancien Monde. Le LASV appartient aux
arénavirus de l'Ancien Monde qui sont trouvés en Afrique. Un autre arénavirus, le virus Lujo, a été
responsable en 2009 d'une FHV en Zambie, alors que les autres arénavirus de l'Ancien Monde sont sans
pathogénicité connue pour l'homme (sauf le virus de la Chorioméningite Lymphocytaire qui est de répartition
mondiale). Le LASV est un virus à ARN.
Le LASV a été isolé en 1969 aux Etats-Unis, lors d'une épidémie d'infections nosocomiales, à partir d'une
infirmière rapatriée de Lassa (Nigéria) à New York, elle-même contaminée à Lassa par une sage-femme
décédée sur place.
La Fièvre de Lassa est endémique au Bénin, en Guinée, au Libéria, en Sierra Léone, au Nigeria et elle est
sans doute présente dans d’autres pays : Mali, Burkina-Faso, Ghana, Côte d'Ivoire, Togo, tous pays situés
entre le Nigeria et la Guinée.
La Fièvre de Lassa touche toutes les tranches d’âge et les deux sexes avec une prédominance féminine
vraisemblablement due à des facteurs d’exposition. Les personnes les plus exposées sont les habitants des
zones rurales où vivent des rongeurs. La Fièvre de Lassa est, en effet, une zoonose : ce sont des rongeurs
du genre Mastomys, ou « rat à mamelles multiples », dont l’espèce Mastomys natalensis, qui sont les hôtes
du LASV. Ces rongeurs très prolifiques dans les savanes vivent à proximité ou bien dans les habitations. Ils
ne sont pas malades, mais excrètent le LASV dans leurs urines et leurs excréments. Ils se rapprochent
encore plus de l’homme lors de la saison sèche en raison des brûlis qui le chassent des savanes, ce qui
occasionne des flambées du nombre de cas.
Pendant 40 ans, il a été supposé que Mastomys natalensis était le seul hôte du LASV. Désormais, il existe
des preuves que le LASV est également hébergé par d'autres espèces de rongeurs : la souris de bois
africaine Hylomyscus pamfi au Nigeria, et la souris multimammate de Guinée Mastomys erythroleucus au
Nigéria et en Guinée. Les souches de Lassa détectées chez M. erythroleucus appartiennent aux lignées III
et IV. La souche provenant des amas de H. pamfi est proche de la lignée I (pour le gène S) et entre II et III
(pour le gène L). La découverte de nouveaux hôtes rongeurs a des implications sur l'évolution du LASV et sa
propagation dans de nouvelles zones en Afrique de l'Ouest.
Modes de transmission
La Fièvre de Lassa se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers
contaminés par les urines ou des matières fécales des rongeurs. Il existe 4 souches différentes de virus dont
trois circulent au Nigeria et une (la souche Josuah et variants) dans la ceinture de la fièvre de Lassa (Sierra
Leone, Guinée, Liberia). Les souches du Nigeria seraient plus virulentes que la souche de la ceinture de la
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Centre René Labusquière, Institut de Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France)
fièvre de Lassa.
Le virus peut aussi infecter l'organisme par une coupure ou une plaie ou lorsque des rats infectés sont
préparés comme repas qui sont vendus le long des routes. La transmission se fait d’homme à homme par
contact direct avec le sang, l’urine, les excréments ou autres sécrétions organiques d’une personne
contaminée. Le contact avec le virus peut aussi se produire par inhalation d’air contaminé par de fines
particules en suspension qui contiennent des excrétions. Le simple contact (y compris le contact corporel
sans échange de fluides corporels) ne transmet pas le virus.
Sensibilité aux désinfectants : Le virus est sensible à l'hypochlorite de sodium à 0,5 %, aux composés
phénoliques, à l'acide acétique à 3 % (pH de 2,5), aux solvants de lipides et aux détergents comme le SDS,
à la fixation au formaldéhyde et au paraformaldéhyde, à la fumigation au formaldéhyde et au β-
propiolactone. En pratique dans les hôpitaux africains, c’est l'hypochlorite de sodium à 0,5 % qui est utilisé
pour la désinfection des locaux, cadavres et vêtements et l'hypochlorite de sodium à 0,05 % pour la
désinfection des mains.
Inactivation physique : Le virus de Lassa peut être inactivé en chauffant le sérum à 60 °C pendant une
heure, par irradiation gamma (1,2 x 106 rad à 1,27 x 106 rad), par rayonnement UV, par stérilisation en
autoclave, par incinération et/ou par ébullition.
Survie à l'extérieur de l'hôte : Le virus est stable à l'état d'aérosol, particulièrement lorsque l'humidité
relative est faible (30 % HR). La demi-vie biologique à 24 °C et 32 °C varie entre 10,1 et 54,6 minutes.
Des cas exportés de Fièvre de Lassa sont rapportés en Europe et aux Etats-Unis, d'une part chez des
travailleurs humanitaires infectés en milieu hospitalier (infection nosocomiale), d'autre part chez des touristes
ou des militaires infectés lors de leur séjour en zone d'endémie (infection non nosocomiale). De plus, des
cas secondaires peuvent survenir hors d'une zone d'endémie, après contact avec un patient souffrant de
Fièvre de Lassa et rapatrié sanitaire avant que le diagnostic ait été porté.
3. Etude clinique
un coma. Un signe peut attirer l'attention : la surdité qui survient chez 25 % des malades.
L’insuffisance rénale est présente chez environ 25 % des patients hospitalisés dont la moitié doivent être
dialysés (P. Okokhere, Nigeria, 2018). Hors dialyse, environ 75 % des insuffisants rénaux décèdent vs. 50 %
avec dialyse (P. Okokhere, Nigeria 2018). En cas d’atteinte du système nerveux central avec ou sans
convulsions, le taux de décès avoisine 85 % (P. Okokhere, Nigeria 2018).
Les taux d'ASAT et d'ALAT augmentent tout comme les taux de CPK et de LDH. La sévérité de l'infection
est en corrélation avec le degré de virémie, l'élévation d'ASAT et d'ALAT et avec de la fièvre.
Chez les patients qui guérissent, la convalescence est longue, marquée par une asthénie persistante, une
iridocyclite, une alopécie. La moitié d'entre eux vont recouvrer en partie l'ouïe au bout d'un à trois mois.
La mortalité est en moyenne de 1 %, mais grimpe à 15 % chez les patients hospitalisés. Le décès survient
ème
en général 14 jours après les premiers symptômes. La FL est particulièrement grave au 3 trimestre de la
grossesse ou dans le mois suivant l’accouchement, la mère décède ou perd son enfant dans plus de 80 %
des cas.
4. Diagnostic
Il n’est guère possible cliniquement de distinguer la FL des autres fièvres hémorragiques virales, comme la
Maladie à virus Ebola, la fièvre jaune, la dengue hémorragique, mais aussi de maladies non virales comme
le paludisme, les shigelloses, la fièvre typhoïde, la leptospirose…
La méthode de choix pour le diagnostic est la détection du LASV par RT-PCR dans le sang ou dans d’autres
liquides (LCR, urines). Le valeurs du Ct varient de 14 à 44 (Irrua, Nigeria 2018). Toutefois, à la différence de
l’infection à virus Ebola, et en raison de la grande variabilité antigénique des souches de LASV, la
corrélation entre valeurs du Ct est charges virales est moins fiable.
L'isolement viral peut être réalisé sur cellules Vero à partir du liquide biologique du malade (sérum, LCR,
salive…) mais il s’agit d’une méthode longue, nécessitant un laboratoire de biosécurité du niveau 4.
La détection des IgM et des IgG anti-LASV par ELISA ou par immunofluorescence n’est aucunement fiable,
car il existe une grande fantaisie dans l’apparition, l’ascension et la décroissance des anticorps (Source :
Irrua, Nigeria février 2018).
Le diagnostic est rarement fait à un stade précoce, les symptômes de la Fièvre de Lassa n'ayant rien de
spécifique et les soins étant payants et donc dissuasifs dans les pays d’endémie.
5. Traitement
Le diagnostic précoce de la FL est essentiel : il permet d'une part de mettre en place les mesures de
quarantaine pour éviter les infections nosocomiales, d'autre part de mettre en route un traitement antiviral.
Les soins de soutien dispensés rapidement : réhydratation et traitement symptomatique améliorent les
chances de survie.
Un médicament antiviral, la ribavirine, est en effet actif dans la Fièvre de Lassa par voie orale ou par voie
intraveineuse. Administré à un stade précoce, dans les 6 jours suivant la survenue des premiers
symptômes, il diminuerait statistiquement le taux de mortalité chez les patients infectés.
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5.1) Ribavirine : mode d’emploi, surveillance, contre-indications, effets secondaires
Diluer le nombre de flacons nécessaires pour atteindre la dose désirée (par exemple 26 flacons de 100 mg /
1 mL pour obtenir une seule dose de charge de 2 600 mg) avec 100 mL à 250 mL de solution de NaCl 0,9 %
ou de glucose 5 %. La concentration finale de la solution ne doit pas dépasser 1 mg / mL. La solution reste
stable pendant 4 h à 24 h à température ambiante et jusqu'à 3 jours au réfrigérateur (+ 4 ° C).
Perfuser la solution de ribavirine diluée pendant 15 à 30 minutes sur un cathéter veineux périphérique ou
central (une perfusion plus courte peut entraîner des frissons et des frissons pendant quelques minutes).
Dose de charge de 33 mg / kg (dose maximale 2 600 mg), puis de 16 mg / kg toutes les 6 heures pendant 4
jours en commençant 6 heures après la dose de charge (dose maximale de 1 200 mg), puis 8 mg / kg toutes
les 8 heures pendant 6 jours (dose maximale de 600 mg). Durée totale du traitement de 10 jours.
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D’après D. Malvy, A. Duvignaud, M. Jaspard : INSERM 1219 – IDLIC (2018) & ALIMA
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Surveillance
- évaluation pré-thérapeutique : numération globulaire totale, créatinine, acide urique, bilirubine, tests de la
fonction hépatique (transaminases), test de grossesse (βHCG).
- contrôle à J7 : NFS, bilirubine.
Effets indésirables
- Cliniques : céphalée, myalgie, rigueurs (perfusion rapide), asthénie, anxiété, dépression, troubles du
sommeil, goût métallique, sécheresse de la bouche, douleurs abdominales, nausées, vomissements,
diarrhée, jaunisse, éruption cutanée, palpitations, tachycardie.
- Biologiques : anémie hémolytique réversible (risque croissant avec la durée du traitement), thrombocytose,
hyperbilirubinémie, élévation de la lipase.
6. Prévention
A ce jour, aucun vaccin n’existe. Un candidat vaccin basé sur la plateforme plateforme vaccinale rougeole
exprimant des antigènes de LASV, a récemment été sélectionné par le CEPI (Coalition for Epidemic
Preparedness Innovations) pour entrer en phase clinique chez l’Homme d’ici la fin de l’année 2019.
La prévention de la Fièvre de Lassa passe par la promotion d’une bonne « hygiène communautaire » pour
éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations, ce qui est pratiquement impossible. La nourriture
doit être conservée dans des garde-mangers et la vaisselle débarrassée de tous les débris de nourriture afin
de ne pas attirer les rongeurs. La viande de brousse ne devrait pas être consommée…
Les familles doivent prendre soin d’éviter tout contact avec le sang et les liquides biologiques des malades.
Le personnel médical qui s’occupe des cas présumés ou confirmés de Fièvre de Lassa doit, de même,
éviter tout contact avec le sang ou les liquides biologiques des patients, ainsi qu’avec les surfaces ou les
matériaux contaminés (vêtements, linge). Ils doivent porter aux moments des soins une protection du
visage (masque chirurgical, lunette de protection), une blouse à manches longues, des gants, des bottes ou
des sur-chausses. Les personnels de laboratoire doivent aussi être protégés.
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