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Synthèse VNO

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UNIVERSITÉ HASSAN II de CASABLANCA

Faculté des Sciences et Techniques Mohammedia

Master Sciences et Techniques


Management de la Qualité et Sécurité des Aliments
(2ème année)

Rapport de la virologie environnementale


Sur

West Nile
Présenté par :
EL HAFIDI Safaa
JRAMY Chaimaa

Année universitaire : 2022-2023


Synthèse :
Le virus du Nil occidental (ou virus « West Nile ») est un microorganisme appartenant au
genre Flavivirus, qui est transporté par des moustiques infectés. C’est un virus à ARN
enveloppé à symétrie icosaédrique. Il tire son nom du district de West Nile, en Ouganda, où il
a été isolé pour la première fois en 1937 chez une femme souffrant d’une forte fièvre. Il se
rencontre habituellement chez les humains, les oiseaux et divers animaux d'Afrique, d'Europe
de l'Est, d'Asie de l'Ouest et du Moyen-Orient. Le virus a étésignalé pour la première fois au
Maroc en 1996 : depuis, sa présence a été signalée à Benslimane, à Casablanca, à
Mohammedia, et à Khémisset.
Le virus du Nil occidental est transmis aux humains par la piqûre d'un moustique infecté. Les
moustiques sont eux-mêmes infectés lorsqu'ils se nourrissent du sang d'oiseaux porteurs du
virus. Ils peuvent alors transmettre le virus du Nil occidental aux humains et aux animaux
lorsqu'ils les piquent pour se nourrir de leur sang.

Environ seize ans plus tard après son isolement en 1937, le virus est encore une fois
retrouvé chez les oiseaux (corvidés et colombiformes) dans la région du delta du Nil. Et
jusqu’en 1997, les chercheurs ne considérait pas la maladie comme pathogène pour les
oiseaux, jusqu’à ce qu’une souche plus virulente ait provoqué en Israël la mort d’oiseaux de
différentes espèces. En 1999, un VNO circulant en Tunisie et en Israël a été importé à New
York. Ce dernier a donc provoqué une flambée spectaculaire de grande ampleur qui s’est
propagée les années suivantes sur tout le territoire continental des États-Unis d’Amérique.
Cette flambée qui a duré presque une année a mis en lumière le danger, pour le monde
entier, que représentent l’importation et l’installation d’agents pathogènes à transmission
vectorielle en dehors de leur habitat courant.

Le virus est transmis par les moustiques vecteurs, et en particulier les Culex, qui sont les
principaux vecteurs du virus du Nil occidental, lorsqu’ils piquent les oiseaux et les infectent.
Tous les facteurs favorisant la pullulation des moustiques comme les pluies abondantes ainsi
que les températures plus élevées que la normale, sont susceptibles d’augmenter l’incidence
de la fièvre liée à ce virus dans les secteurs géographiques où il circule. Les principaux hôtes
du virus sont les oiseaux. Qu’ils soient sauvages ou domestiques (canards, pigeons, etc.), ces
derniers jouent un rôle crucial dans la dissémination de ce virus.
Ainsi, ces hôtes amplificateurs développent une charge virale suffisante pour transmettre
l’infection à d’autres moustiques piqueurs qui vont infecter d’autres oiseaux ainsi que les
êtreshumains. Une fois arrivés, les moustiques locaux s’infectent lorsqu’ils piquent ces
oiseaux, disséminant sur d’autres oiseaux sains le virus et perpétuant le cycle
moustiques/oiseaux essentiel à la circulation du virus. Le virus finit par migrer dans les
glandes salivaires du moustique. Lors des piqures ultérieures dudit moustique, le virus peut
être injecté à des êtres humains ou à des animaux. Il se multiplie alors et peut provoquer la
maladie.

C’est une maladie asymptomatique dans 80% des cas. Mais lorsque l’infection est là, elle
peut provoquer chez l’homme deux formes de fièvre : la fièvre du Nil occidental, qui est
relativement bénigne et ressemble à la grippe, elle est la forme la plus courante de la
maladie. Cette forme ressemble à la grippe et se caractérise par de la fièvre, des
malaises, de la faiblesse, des maux de tête et des courbatures. Anorexie,
lymphadénopathie, nausées, diarrhée, vomissements, mal de gorge et conjonctivite
peuvent également être observés. Une éruption cutanée érythémateuse, non prurigineuse,
maculaire, papuleuse ou morbilliforme se développe occasionnellement sur le cou, le
tronc, les bras ou les jambes. Elles sont généralement réversibles mais peuvent être
fatales dans certaines circonstances. La plupart des infections non compliquées
disparaissent en 2 à 6 jours, mais dans certains cas graves, la fatigue persistante peut
durer un mois ou plus.
En ce qui concerne la 2 ème forme de la fièvre, les patients atteints développent une
maladie neuroinvasive du Nil occidental. Cette forme peut être grave, et dans certains
cas, elle met la vie en danger. Elle peut être une encéphalite, une méningite et une
paralysie flasque aiguë. Les symptômes de plusieurs syndromes surviennent souvent
chez le même patient. La méningite du Nil occidental se caractérise par de la fièvre,
des maux de tête, une raideur de la nuque et une photophobie. Les patients atteints
d'encéphalite du Nil occidental présentent des changements dans la conscience, une
désorientation et/ou des signes neurologiques focaux, qui peuvent inclure une ataxie,
une incoordination, des tremblements, des mouvements involontaires et des signes qui
ressemblent à la maladie de Parkinson. Des signes concomitants de méningite sont
fréquents et des convulsions ou un coma peuvent également survenir. Certains patients
qui guérissent ont un dysfonctionnement neurologique persistant. Il est estimé
qu’environ une personne infectée sur 150 développera une forme grave de la maladie.
Celle-ci peut survenir à tout âge, mais les sujets de plus de 50 ans et certaines
personnes immunodéprimées comme les patients ayant eu une transplantation, sont les
plus exposés au risque de maladie grave s’ils sont infectés par le VNO. La durée
d’incubation varie en général de 3 à 14 jours. Bien que le virus ne soit pas très présent
au royaume, la maladie est souvent confondue avec d’autres maladies, telles que la
grippe, l’allergie ou autres La maladie n’a pas de traitement spécifique, il n’existe pas
d’antiviral qui traite l’infection. Car pour la plupart du temps, c’est une maladie
bénigne. La vaccination des chevaux permet de réduire considérablement le risque.
La prévention est le moyen de lutte le plus efficace contre la maladie. Elle consiste à
réduire le nombre des piqûres de moustiques sur les humains, à la fois en réduisant les
populations de moustiques à proximité des hommes et en protégeant ces derniers des
piqûres de moustiques.

Pour le diagnostic, il faut un laboratoire spécialisé. Généralement les tests utilisés sont
soit lesanalyses par RT- PCR, le test ELISA IgM, le test ELISA IgG, ou le test de
neutralisation.

Le Maroc a connu trois épisodes de fièvre de West Nile chez les équidés, respectivement
en 1996, 2003 et en 2010. Pour la lutte contre la Fièvre de West Nile, il s’est basée
essentiellement sur l’application de mesures préventives visant à immuniser les chevaux
dans les zones à risque, contre la maladie via la vaccination qui assure une protection
satisfaisante contre la maladie et aussi protéger les équidés contre les moustiques en
zones à risque, par l’utilisation de désinsectisants et répulsifs efficaces.

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