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Chapitre VI Généralités sur le T.E, vanne J.

T & notions de thermodynamique

1. Généralités sur le Turbo Expander


1.1. Définition d’un Turbo-Expander
Un Turbo-Expander ou turbine à expansion est une machine qui convertit l’énergie d’un
gaz ou de la vapeur d’eau en un travail mécanique lors de son expansion dans la turbine. Cette
expansion se faisant très rapidement, cela réduit énormément la quantité de chaleur cédée ou
reçue par le système, en conséquence et en accord avec le 1èr principe de la
thermodynamique: l’énergie interne d’un gaz décroît lorsque le travail est cédé ce qui a pour
résultat une grande baisse de température. Ceci fait que le Turbo-Expander fonctionne soit
comme producteur du froid (dans un circuit de réfrigération) ou comme producteur de travail
mécanique dans les circuits de puissance. D’où la grande utilisation des Turbo-Expanders
dans le domaine de la cryogénie pour la production du froid (figure 14) [6].

1.2. Domaine d’utilisation du Turbo Expander


• Cryogénie (refroidissement par détente d’un gaz).
• Récupération d’énergie sur champs pétroliers (réduction de la pression).
• Liquéfaction de l’air et Séparation de O2 et N2.
• Purification des gaz : H2 et He.
• Récupération d’éthane et GPL à partir du gaz naturel.
• Liquéfaction du gaz naturel.

1.3. Principaux caractéristiques d’un Turbo Expander


• Turbine a réaction (admission radiale, échappement axiale),
• Récupération généralement réalisée en un seul étage de détente,
• Large gamme de puissance pour les utilisations pétrolières de 50 à 8000 KW,
• Bon rendement isentropique: 80 à 86 %.
• Conservation du rendement à charge variable par utilisation d’aubages directeurs
mobiles à l’admission (Possibilité de variation de charge de 50 à 120% du débit
nominal),
• Bonne tolérance à la présence de condensat et de particules solides,
• Récupération d’énergie favorisée par de basses températures d’admission.

1.4. Rôle d’un Turbo-Expander


Les procédés de traitement de gaz naturel sont caractérisés par les moyens de
réfrigération qu'ils utilisent.
Parmi ces moyens nous citons:

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• La vanne Joule Thompson,


• La boucle de propane,
• Le Turbo-Expander.
L'utilisation de ce dernier, très répondue, est justifiée par son efficacité pour atteindre des
températures très basses qui favorisent la récupération des produits lourds.
Le Turbo-Expander a pour fonction de récupérer l’énergie qui se produit lorsqu’un gaz à
haute pression passe à travers la turbine pour réduire sa pression (détente isentropique). La
détente du gaz permet d’abaisser la température au dessous de celle obtenue par l’effet Joule
Thompson (PRCV 108). Donc permet de récupérer une grande quantité de liquide. Cette
énergie est destinée pour entraîner le compresseur en vue d’augmenter la pression du gaz
avant d’être envoyer comme gaz de vente.

1.5. Parties composants la machine


Le Turbo-Expander est conçu par MAFI-TRENCH corporation, monté sur un châssis et
équipé de son propre système de lubrification et de gaz d’étanchéité. Le gaz à traiter passe à
travers le carter de l’Expander et du compresseur, dont la géométrie détermine le régime
d’écoulement du gaz, en assurant une circulation aisée du gaz vers les roues à aubes, sans
pertes de charge. Les composantes du système sont disposées de façon à faciliter
l’exploitation et l’entretien.
Les composantes sont trois éléments principaux (Figure 14).
• La section turbine avec bride d’aspiration et refoulement,
• La partie centrale (intermédiaire) avec le mobile,
• le compresseur avec bride d’aspiration et refoulement.
La conception de cet ensemble, exige une très haute précision dans les tolérances de
fonctionnement, et de qualité des matériaux de fabrication, pour répondre aux conditions de
service (vitesse et température).

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Figure 14 : Description de la machine

1.5.1. La roue de détente (Expander)


C’est une turbine de détente à grande vitesse (vitesse de fonctionnement de 10000t/min).
Les ailettes de la turbine ont une conception mécanique un peut spécial en forme d’un «S»
pour casser la charge de gaz et faire chuter la pression ainsi que la température. Les
paramètres d’entrée de cette turbine sont: P = 95 kg/cm2, T= -11°C et ceux à la sortie: P=67,3
kg/cm2, T= -31°C. La perte de charge est d’environ 32 kg/cm2.

1.5.2. La roue du compresseur


La roue du compresseur récupère l’énergie cinétique fournie par la roue Expander et la
transforme en énergie mécanique pour comprimer (compresseur centrifuge a un seul étage) le
gaz résiduel léger C1, C2 de 67 à 72,1 kg/cm2 et l’acheminer vers les stations de compression
pour la réinjection dans le gisement ou l’expédier pour la vente.
Les roues de la turbine et du compresseur, sont usinées à partir de plaque et de barre et de
pièces forgées massives, (figures 15 et 16). Chaque roue a été soumise à des essais de
résistance aux vibrations, aux fréquences de résonance de la lame et du disque.

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Figure 15: Roue du compresseur Figure 16: Roue de la turbine

1.5.3. L’arbre
L’arbre porte touts les pièces et les éléments mécaniques, les roues et les paliers de
lubrification et les garnitures mécaniques d’étanchéité (labyrinthes) et c’est lui qui fait la
liaison entre les deux extrémités (roues) de la machine.
Une bande d’aluminium plaquée à chaud est appliquée sur l’arbre, dans la zone surveillée par
les sondes de détection de vibrations. Cette technique et très bénéfique sur certain turbine de
MAFI-TRENCH.

Figure 17: l'arbre de l'Expander compresseur

Les roues sont fixées à l’arbre sur un profil taraudé spécial, avec des clavettes, et des
rainures de clavettes cylindriques. Cette conception évite les concentrations des contraintes
associées aux languettes et aux rainures des clavettes classiques. Ce montage garantit une
fixation des roues stables même en condition de vitesses et de températures extrêmes.

1.6. Description du système de lubrification et d’étanchéité du Turbo-Expander


Le Turbo-Expander est conçu pour la détente et la compression du gaz naturel. Il se
compose d’un Turbo-Expander à un étage chargé par un compresseur centrifuge, situé à
l’extrémité opposée de l’arbre de l’Expander. Monté sur un support en acier, l’Expander
compresseur est équipé de systèmes complets de lubrification et de gaz d’étanchéité, (figure
18).

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1.6.1 Système de gaz d’étanchéité


Le Turbo-Expander est alimenté en gaz d’étanchéité par le gaz du refoulement produit
par le compresseur pendant le fonctionnement normal de la machine. Il peut aussi être
alimenté à partir du gaz sec du réseau commun des trois trains, cette dernière source
d’alimentation est prévue pour maintenir une pression voulue du gaz d’étanchéité dans le
système. Aussi elle est utile pendant le démarrage de la machine, le gaz de production est
contenu autour de l’arbre par un labyrinthe situé entre paliers, butée et dos des roues
compresseur et turbine. La pression d’échappement de la turbine étant plus élevée que la
pression d’admission au compresseur, c’est la pression régnant au dos de la roue turbine qui
sert à piloter la pression d’injection de gaz d’étanchéité qui est injectés au niveau des
labyrinthes et qui devra diffuser vers le dos des roues compresseur et turbine, et vers les
paliers remplissant ainsi un double rôle:
- Barrière thermique pour protéger les paliers,
- Barrière pour l’huile évitant à celle-ci de gagner les parties froides de la machine.

1.6.2. Système de lubrification


Paliers et butées nécessitent la présence d’une quantité d’huile suffisante pour permettre
leur bon fonctionnement. En particulier, le débit d’huile doit être tel qu’il permettra d’évacuer
la quantité de chaleur dégagée par frottement au sein des films d’huile, ainsi que la chaleur du
gaz transmise par conduction dans l’arbre aux paliers et butées. L’élévation acceptable de
température de l’huile au passage des paliers et de la butée est comprise entre 10 et 20 °C.
Une élévation de température des paliers supérieure a pour conséquence une baisse de la
viscosité de l’huile qui perd ainsi ses caractéristiques mécaniques et ne permet plus la
formation de films d’huile.

1.7. Fonctionnement du Système de lubrification


Le système de lubrification du Turbo-Expander est conçu pour fournir de l’huile
lubrifiante, refroidie, filtrée et sous pression aux paliers de la machine.(figure 18) A partir de
la caisse d’huile, deux pompes à vis (une en stand-by et l’autre en service) aspirent et
refoulent l’huile à une pression d’environ 80 kg/cm2 à travers une vanne à trois voies
(TIC1001) qui règle la température à 42 °C en amont des filtres, dans le cas où la température
est au dessus de 42 °C, une quantité d’huile passe à travers un aéro-réfrigérant (E1011).
L’huile filtrée dans les filtres (F3, F4) passe à travers les accumulateurs d’huile à une basse
pression d’huile (AC1, AC2 et AC3). Ces derniers, inclus dans le système de lubrification,
permettent de conserver la pression d’huile pendant le temps mis par la pompe auxiliaire pour

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atteindre la pression de service. Ils continuent également à fournir l’huile aux paliers pendant
un arrêt dû à une basse pression d’huile.
L’huile, avant d’arriver aux paliers de la machine, est filtrée une deuxième fois dans les
filtres (F1, F2). Une fois les organes de la machine lubrifiée, l’huile s’écoule à travers trois
sorties, une principale située au milieu dont 80% de la quantité d’huile s’achemine
directement vers la caisse d’huile. Les 20% restante passe dans deux draineurs situés du côté
compresseur et turbine de la machine pour la débarrasser des hydrocarbures et termine dans la
caisse d’huile.

Figure 18: Circuit huile de lubrification et gaz d'étanchéité


du Turbo-Expander

1.8. Facteurs influençant négativement sur le procédé de traitement de gaz naturel


La présence d’eau dans le gaz naturel et les conditions de service, haute pression et
basse température dans un procédé de traitement de gaz brut sont des paramètres qui peuvent
favoriser la formation des hydrates (givre), phénomène qui peut porter atteinte au déroulement
normal du procédé et à la bonne récupération d’hydrocarbures liquides, provoquant ainsi le
bouchage des conduites et des équipement (mauvaise séparation dans les ballons, mauvaise
régulation des vannes…etc).
Pour empêcher la formation des hydrates, une injection de glycol est exigée dans
différents endroits à basses températures. Néanmoins, un deuxième facteur peut aussi surgir et
influencer négativement la bonne récupération des hydrocarbures lourds, ce phénomène qui
est le moussage est causé par la présence :
• Du glycol dégradé (PH élevé),
• Des solides en suspension,
• Des inhibiteurs de corrosion en réaction avec d’autres produits chimiques,
• Des sels.

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Il existe aussi d’autres problèmes au niveau des ballons, qui sont d’ordre mécanique et qui
peuvent engendrer:
• Des démister (tamis) détériorés,
• Des chicanes déplacées de leur position d’origine,
• Des déflecteurs détachés.
Ces derniers inconvénients peuvent être aussi favorisé par une grande vitesse
d’hydrocarbures.
Afin de remédier au problème de givrage on doit faire :
 Un suivi et contrôle rigoureux de la concentration et du PH de la solution du glycol,
 Un suivi et contrôle rigoureux des débits d’injection calculés en fonction de la charge,
 Un débouchage des injecteurs de glycol,
 Une injection momentanée du glycol dans les points givrés,
 Un régime chaud.
Pour remédier au problème de moussage on doit soit :
 Injecter un produit anti mousse (MEA),
 Purger les cages à flotteur (si la mousse existe dans les ballons) des hydrocarbures
liquides ou celles du glycol,
 Faire un régime chaud.

1.9. Avantages et inconvénients du Turbo Expander


1.9.1. Avantages
Les avantages qu’apporte l’utilisation d’un Turbo Expander
• Leur application dans différents procédés de traitement, de séparation et de
liquéfaction de gaz,
• Il assure un bon rendement comparé aux autres systèmes de détente,
• Il apporte une meilleure récupération des fractions condensables du gaz naturel,
• L’utilisation du travail fournit par la détente pour alimenter le compresseur,
• Leur grande capacité de production (pour les grandes installations).

1.9.2. Inconvénients
Les inconvénients qu’apporte l’utilisation d’un Turbo Expander
• le Turbo Expander come toute les machine tournante à grande vitesse s’affronte au
problème d’usure mécanique,
• Coût élevé de l’installation dut au matériau utilisé et à la fabrication de ces
éléments

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• Problème de réfrigération lié à la température très basse,


• Formation des gouttelettes qui peut abime les ailettes de l’Expander.

2. Généralités sur la vanne Joule Thompson


2.1. Description
C’est une vanne qui a le rôle de détendre le gaz qui la traverse. Elle est composée d’un
corps de vanne dans lequel circule le fluide, d’un mécanisme de commande, d’un servomoteur
qui règle l’écoulement et d’accessoires spécifiques à chaque application particulière.
L’étanchéité est assurée par le siège, les garnitures et les joints. La noix de connexion relie la
tige à l’axe de commande du servomoteur. Les parties internes de l’ensemble du corps de la
vanne se caractérise par une simplicité et une grande efficacité.

Figure 19: la vanne Joule Thompson

Figure 20: Schéma de la vanne Joule Thompson

2.2. Principe de fonctionnement


L’empilage permet des variations de débit tout en limitant la vélocité de l’écoulement à
travers l’élément. L’empilage consiste en un certain nombre de disques dans lesquels des
labyrinthes ont été creusés de manière à permettre un débit déterminé. L’indépendance de
passage est développée par une série de coudes à angle droit, chaque passage ayant un nombre
déterminé de coudes pour limiter la vélocité à la valeur prévue. Chaque disque possédant une
capacité donnée, le débit total à travers l’élément peut facilement être mené et contrôlé avec
précision.

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Le fluide traverse l’empilage de l’extérieur à l’intérieur et s’écoule vers l’orifice de


sortie. Une vitesse d’écoulement maximale étant déterminée pour chaque disque. L’élément
de contrôle fonctionne à une vélocité fixée et réglée pour minimiser les changements de
vélocité qui engendre du bruit, la vaporisation, la cavitation, des vibrations et l’érosion.

3 Aspect thermodynamique
3.1. Introduction
Comme notre travail repose sur des considérations thermodynamiques faisant appel à des
grandeurs comme l’entropie, nous avons jugé utile de rappeler les principes de la
thermodynamique et d’établir les formes quantitatives qui les expriment.

3.2. Définitions
Système : c’est un ensemble constitué par un ou plusieurs corps (1, 2, ….., i) de masses
mi. La masse de chacun de ces corps peut être rapportée à sa masse molaire Mi. On fait
alors intervenir le nombre de moles (ni) qui est égal à mi/Mi.
Un système est dit fermer s’il n’échange pas de matière avec l’extérieur. C’est le cas par
exemple du contenu d’un récipient étanche (déformable ou non). Il est dit ouvert dans le
cas contraire.
La notion d’état d’un système est considérée comme intuitive.
Les variables d’état sont les éléments d’un ensemble de grandeurs physiques
(température, pression, etc.) nécessaires et suffisantes pour définir complètement l’état
d’un système.
Une phase est un milieu continu jouissant des trois propriétés suivantes :
- Il est homogène; ceci implique notamment que la température y est uniforme.
- La vitesse en chacun de ses points est nulle dans un repère convenablement choisi (par
exemple lié à une parcelle de matière).
- Il n’est soumis à aucune force extérieure à distance, il en résulte que la pression y est
uniforme.
Fonction d’état: c’est une grandeur dont la valeur est déterminée dès lors que celles de
toutes les variables d’état le sont. Autrement dit, la valeur de cette fonction ne dépend que
de l’état du système à l’instant considéré, et pas de son histoire.
Energie interne: un corps possède une certains "énergie interne" du fait des forces
qu’exercent entre les molécules, atomes et particules élémentaires qui le constituent et leur
mouvement de translation, rotation et vibration.

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L'entropie: l’entropie représente physiquement le degré de désordre dans le système.


Donc, l’entropie est une mesure du désordre du système et l’augmentation de l’entropie
d’un système isolé (seconde principe) comme une image de la tendance vers un état plus
probable.
L'enthalpie: est une fonction d'état extensive de la thermodynamique, dont la variation
permet d'exprimer la quantité de chaleur mise en jeu pendant la transformation à pression
constante (isobare) d'un système thermodynamique au cours de laquelle celui-ci reçoit ou
fournit un travail mécanique.
Facteur acentrique : Pitzer (1939) a introduit le facteur acentrique (ω) pour prendre en
compte les déviations dues aux écarts par rapport à la sphéricité. Le facteur acentrique
mesure aussi l’écart entre le comportement du fluide complexe considéré et celui des
fluides simples.

3.3. Principes de la thermodynamique


3.3.1. Premier principe de la thermodynamique
Le premier principe de la thermodynamique exprime la conservation de l’énergie. Il
s’écrit pour un système ouvert et pour une unité de masse, en négligeant les variations des
énergies cinétiques et potentielles du fluide en mouvement comme suit:
Q + W = U2 – U1 = ΔU (7)
Avec Q : Quantité de chaleur échangée, W : Travail reçu ou fournit par le système, ΔU :
Variation de l’énergie interne.

3.3.2. Deuxième principe de la thermodynamique


Réversibilité et fonction entropie
Il est possible de définir une échelle de température indépendante des propriétés
particulières du système ainsi que le choix de l’instrument thermométrique. En effet, si au
cours d’un cycle fermé réversible, un système échange avec le milieu extérieur de la chaleur
et du travail, les quantités de chaleur échangées sont liées aux températures auxquelles se font
ces échanges par la relation :
(8)

Si le cycle n’est pas réversible :


(9)

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Pour toute transformation, la variation de l’entropie ne dépend que de l’état initial et de l’état
final du système. La forme (VI.2) permet de calculer cette variation à condition d’imaginer
entre les deux états un chemin réversible et le long duquel on effectuera l’intégration:
(10)

Pour toute transformation irréversible, on a :

(11)

Ainsi, si le système évolue d’une façon adiabatique, on a :


(12)
Et, si de plus l’évolution est réversible, on a :
(13)
Alors l’entropie est constante et on dit que l’évolution est isentropique.
Si l’évolution est adiabatique est également réversible, on a :
(14)
L’évolution d’un système est réversible si les changements s’y effectuent à une allure
infiniment lente de sorte que, à tout instant, les différences entre les caractéristiques du
système et celles du milieu extérieur soient infiniment petites. Le système passe dans une telle
évolution par une succession continue d’états d’équilibre infiniment voisins. D’autre part, il
est possible d’inverser le sens de la transformation et de passer par les mêmes états
d’équilibres et ramener le système et le milieu extérieur dans leur état initial.
Ces conditions se résument par:
 un déroulement assez lent de l’opération,
 une très légère différence entre la pression du système et celle du milieu extérieur,
 une absence de frottement,
 une absence de turbulence,
 une réversibilité du transfert de chaleur.
Dans l’évolution réelle, toutes ces conditions ne peuvent pas être réalisées. Une évolution
irréversible c’est la où le système et le milieu extérieur ne peuvent pas revenir à leur état
initial après la transformation inverse.

3.4. Méthodes d’obtention des basses températures


3.4.1. Détente sans production de travail
La détente sans production de travail (Joule Thompson (J.T)) s’effectue au moyen d’un
orifice réduit, à travers lequel s’écoule un gaz de P1 à P2 (P1 > P2), le gaz étant isolé
thermiquement (figure 21).

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On appelle cette détente laminage du gaz. Elle consiste en une expansion sans production de
travail extérieur. D’après le premier principe, elle s’effectue à enthalpie constante.
Pour un gaz réel, la détente devrait s’accompagner d’une baisse de température
(refroidissement).
Reprenons le dispositif schématique (Figure 21) qui résume l’évolution du fluide dans un
détendeur.

Figure 21: Détente d’un gaz à travers un orifice

On a vu qu’entre S1 et S3 il y a eu une génération d’entropie importante. Où s’est-elle


produite ? On constate sur un tel écoulement qu’il est régulier en Si, en amont de l’orifice de
détente, dans le reste de l’orifice jusqu’en S2, en S'2 S3. La génération d’entropie dans ces
parties de l’écoulement est donc négligeable. Ce n’est plus le cas entre S'2 et S3 où le jet de
gaz issu de l’orifice s’épanouit pour occuper toute la section de la conduite, en créant de
nombreuses turbulences qui sont le siège d’une importante génération d’entropie par
viscosité, ou hétérogénéité de température. On a donc une détente sensiblement isentropique
dans l’orifice de détente (car pratiquement adiabatique et sans irréversibilité) conduisant à un
refroidissement du gaz qui peut être important.

3.4.2. Détente avec production de travail (Turbo-Expander)


Un autre type de détente peut s’effectuer dans une turbine d’expansion, l’énergie du gaz
comprimé est convertie en travail. L’expansion est isolée thermiquement, l’évolution
s’effectue donc adiabatiquement et on observe un refroidissement du gaz.
Dans un processus réel, l’évolution est évidemment irréversible à cause des frottements dans
la turbine. Cependant, dans les processus idéalisé, on admet que l’évolution est réversible.

3.5. Procédure de calcul d’un flash


Si on suppose que:
F=V+L (15)
Pour chaque constituant i
F Zi = V Yi + L Xi (16)

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Avec F : nombre de moles totales à l’entrée, V nombre de moles vapeur, L nombre de moles
liquide, Zi fraction de constituant i dans F, Yi : fraction de constituant i dans V et Xi fraction
de constituant i dans L .

La définition de la constante d’équilibre K de chaque constituant est donné par :


Yi = K Xi (17)
En supposant que F = 1 on aura:
Xi = Zi/(L + V Ki) Yi = Zi /(V + (L/Ki)) (18)
Σ Xi = Σ Zi/(L + V Ki) =1, Σ Yi = Σ Zi / (V + (L / Ki)) = 1 (19)
Par la méthode itérative, et en supposant des valeurs à L ou V, la solution est convergée
lorsque:
Σ Xi = 1, ΣYi =1 (20)

3.6. Méthode de calcul des enthalpies et des entropies


3.6.1. Enthalpie d’un mélange de vapeur ou liquide
L’enthalpie d’un mélange de vapeur ou liquide à une température et une pression données
est déterminée à l’aide de la formule suivante:
(21)
Avec: = RTc [(H0-H) /RTc)0 + Wm(H0 - H)/RTc)1] (22)
et (23)
Avec: l’enthalpie d’un constituant à l’état pure, elle dépend de la température,
Yi = la fraction molaire de chaque constituant dans le mélange,
0 0
(H -H) /RT ) , L’effet de la pression sur l’enthalpie pour un fluide simple
c
0 1
((H - H)/RT ) = L’effet de la pression sur l’enthalpie pour un fluide réel
c
Ces deux derniers paramètres sont déterminés graphiquement en fonction de la pression
réduite Pr et la température réduite Tr du mélange (ANNEXE: 6 et 7).
Avec: P et Tc la pression et la température critique du mélange,.W = le facteur acentrique du
c m

mélange.
W = Σ yw (24)
m i i

W = le facteur acentrique d’un constituant i à l’état pure


i

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3.6.2. Entropie d’un mélange de vapeur ou liquide


L’entropie d’un mélange de vapeur ou liquide à une température et une pression donnée
est donnée par la formule suivante :
(25)
0 0 0 0 1
Avec: (S -S) = R [(S -S) /R) + W (S -S)/R) + ln P] (26)
m m

Et S° = Σ Xi S°i - R ΣX Ln Xi (27)
mél i
0
Avec: S = l’enthalpie d’un constituant i à l’état pure elle dépend de la température
i
0 0
(S -S) /R) .= l’effet de la pression sur l’enthalpie pour un fluide simple,
0 1
(S -S) /R) = l’effet de la pression sur l’enthalpie pour un fluide réel,
P: la pression de service.
Ces deux derniers paramètres sont déterminés graphiquement en fonction de la pression
réduite (Pr) et la température réduite (Tr) du mélange (ANNEXE: 2 et 3).

NOTE:
Les propriétés volumétriques et thermodynamiques des substances non polaires sont
classées sous forme de tableaux, dont la température réduite est de 0.8 à 4, et la pression
réduite de 0 à 9. Cette corrélation ne peut pas être utilisée dans la région critique, pour les
liquides à basse température.
Lee et Kesler [9] ont modifiés l’équation de Curl - Pitzer pour élargir l’intervalle de
température à 0.3 ≤Tr ≤ 0.4 et la pression à 0 ≤ Pr ≤ 10. Cette corrélation est plus efficace et
utile par rapport à la loi de Curl -Pitzer, pour un calcul proche de la région critique ou à basses
températures.

3.6.3. Enthalpie totale d’un mélange vapeur-liquide


L’enthalpie totale d’un mélange vapeur-liquide est donnée par la formule suivante:
H =LH +VH (28)
mt L V

3.6.4. Entropie totale d’un mélange vapeur-liquide


De même façon que pour l’enthalpie totale d’un mélange vapeur-liquide, l’entropie totale
d’un mélange vapeur-liquide est donnée par la formule suivante:
S =LS +VS (29).
mt L v

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