2350 Alt
2350 Alt
2350 Alt
de
Tan Tan
Profil environnemental
de Tan Tan
Etude réalisée par
El Hassane El Mahdad et Lekbir Ouhajou
Juin 2006
AVANT-PROPOS
Avant-propos
locale du cadre urbain conduite avec la Développement.
participation des acteurs locaux. L’objectif visé Monceyf Fadili
de la démarche est de parvenir, au terme du Conseiller UN-HABITAT
processus de collecte des données basé sur la
concertation, à identifier collectivement les
problématiques prioritaires auxquelles est 5
PRESENTATION
Le profil du secteur urbain de la ville de Tan Tan, Essaouira et Rabat. A l’issue de l’élaboration
Tan, initié par le Bureau régional pour l'Afrique et des profils urbains locaux, une consultation
les Pays arabes (ROAAS) du Programme des nationale sera entreprise pour la réalisation
Nations Unies pour les Etablissements Humains – d'un Profil urbain national pour l'identification
UN-HABITAT, s'inscrit dans le cadre du projet des problèmes et des insuffisances, pour la
« Profil du secteur urbain durable » (RUSPS) « priorisation » des interventions et pour proposer
visant la contribution aux politiques de réduction des mécanismes de réponse. Après ces deux
de la pauvreté urbaine aux niveaux local, national étapes, les analyses seront portées à un niveau
et régional en Afrique et dans les Pays arabes. élevé (niveau régional/sous-régional) où les
Ce Profil du secteur urbain est conçu pour être conclusions nationales seront utilisées pour
entrepris à travers une évaluation des besoins et aboutir à des tendances et recommandations
des mécanismes de réponse dans le cadre d’une régionales pour la réduction de la pauvreté
contribution à la mise en œuvre des Objectifs du urbaine en Afrique de l'Est et du Sud, de l'Ouest
Millénaire pour le Développement (OMD). La et du Centre et des Pays arabes.
politique sera orientée pour soutenir des activités Dans la présente étude, le Profil du secteur
comprenant le renforcement des capacités, la urbain de la ville de Tan Tan est développé à
gestion du savoir ainsi que des activités partir d'une évaluation des indicateurs urbains
opérationnelles. globaux qui donnent une base d'ensemble de
L'approche utilisée pour l'élaboration dudit comparaison pour des localités urbaines et
profil de ville est développée par la Commission établit le profil des problèmes urbains
européenne et mise en œuvre par UN-HABITAT spécifiques. L'évaluation est basée sur l'analyse
dans un certain nombre de pays. Elle est basée de quatre principaux thèmes touchant (i) les
sur l'identification des questions et des besoins conditions de vie dans les “bidonvilles/habitat
urbains locaux et ce, à travers une évaluation inadéquat”, (ii) la gouvernance urbaine, (iii) les
accélérée et participative tenant compte des questions de genre et (iv) l'environnement
opinions des acteurs locaux et des données urbain. Les données utilisées dans l'analyse ont
produites par les différents partenaires de la un caractère local, elles sont basées sur des
gestion de la ville concernée. informations en grande partie qualitatives
Sur le plan territorial, la réalisation du projet collectées au niveau local à l'occasion de
RUSPS est basée sur l'élaboration de trois profils l’organisation des « focus groupes » et des
Présentation
par pays (deux villes en plus de la capitale) ; pour interviews auprès des acteurs locaux identifiés,
le Maroc, le choix s’est porté sur les villes de Tan selon une démarche participative.
7
TABLE DES MATIERES
Situation de la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1. Indicateurs démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2. Taux d’emploi par secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3. Indicateurs de développement social et pauvreté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4. Dimension physique de la ville, structure urbaine, densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5. Existence d’un plan de développement stratégique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6. Description des activités de la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
7. Les relations économiques entre les entités spatiales de la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
8. Description des principaux programmes de développement urbain dans la ville . . . . . . . . . . . . 19
9. Description du conseil municipal et des autres acteurs-clefs du secteur urbain
de la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Conditions de logement et « bidonvilles » ......................................................................... 21
Gouvernance urbaine .................................................................................................... 25
Genre .......................................................................................................................... 28
Environnement urbain ................................................................................................... 29
Points forts et points faibles : opportunités et risques ......................................................... 31
Conclusion ................................................................................................................... 33
Documents consultés .................................................................................................... 35
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Quelques données chiffrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Personnes rencontrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
9
INTRODUCTION
Introduction
zone exonérée d’un certain nombre de taxes. pas occulter le fait que le développement de la
C'est alors que Tan Tan est devenue un centre ville de Tan Tan n'est pas toujours maîtrisé et que
commercial assez animé et réputé à l'échelle les efforts déployés par les pouvoirs publics ne
nationale comme un lieu où on trouve des sont pas en mesure de répondre à tous les
produits domestiques “bon marché”, mais aussi besoins en termes d'infrastructures de base et de
comme un lieu d'échanges commerciaux entre services urbains. 11
Situation de la ville de Tan Tan
Documents de travail
plus de 91% des ménages. Ce type de demeure ouest, traverse l'oued en trois passages : un
est constitué d'une petite maison individuelle, ancien radier au niveau de l'avenue Hassan II, un
moderne ou traditionnelle, souvent construite sur pont construit au niveau de l'avenue Bir
deux niveaux. Le reste du parc-logement est Anzarane, servant de voie d'évitement pour le
composé de logements sommaires ou ruraux, la trafic allant vers le nord ou vers le sud du pays,
part des appartements étant très limitée. et un pont-radier desservant la partie sud
Concernant le statut d'occupation, 52 % des (amont) de la ville. La construction de ces deux
ménages sont locataires, 39 % sont propriétaires, derniers ouvrages vise à rendre la circulation 15
5. Existence d'un plan de développement
stratégique
Les municipalités de Tan Tan et d'El Ouatia ont
élaboré un Plan de développement économique
et social (PDES) pour la période 2000-2004.
L'initiative de l'élaboration de ce plan s’inscrit
dans le cadre du retour de l'Etat marocain,
notamment la Direction générale des collectivités
locales (DGCL) à la planification.
Faute de ressources humaines suffisantes et
qualifiées et en l'absence d'un savoir-faire et
d’une accumulation d'expérience au niveau des
communes en matière de planification, la DGCL
Centre de Tan Tan
a appuyé celles-ci en mettant à leur disposition
des canevas destinés à cette fin. Mais force est de
fluide et surtout à assurer la liaison entre les deux constater que les plans préparés ne sont en
rives lors des périodes de crue. D'autre part, l'axe définitive que des listes de doléances ou des
routier de l'avenue Bir Anzarane, à caractère banques de projets non directement bancables.
structurant, est en train de constituer un front Lesdits plans n'ont pas été élaborés de façon
d’urbanisation par greffe de nouveaux quartiers participative et en concertation avec l’ensemble
ou équipements urbains. Le SDAU prévoit une des acteurs, d’une part ; d’autre part, il n'ont prévu
extension de Tan Tan le long de cette voie aucun processus de suivi ou d'évaluation.
routière. Ces plans de développement économique et
A 25 kilomètres, un nouveau centre urbain se social (PDES), dont la validité a pris fin en 2004,
développe sur la côte atlantique autour du devraient être renouvelés pour la période 2005-
nouveau port ; il s’agit de la ville d'El Outia. A une 2008. Dans ce sens, une circulaire de la DGCL est
distance de 1 km du port et sur le front de mer, adressée aux conseils communaux ; elle préconise
le noyau construit pour accueillir l'activité de préparer de nouveaux plans selon la démarche
touristique et les administrations est en train de de planification stratégique participative. Mais à
constituer un centre de ville autour duquel de ce jour, aucune initiative n'a été prise dans ce sens
nouveaux quar tiers résidentiels sont en pour des raisons relevant, entre autres, du
Profil environnemental de Tan Tan
L'industrie
L'apparition de ce secteur est liée au port.
Depuis la mise en service de ce dernier, trois
Ville d’El Ouatia : occupation du sol quartiers industriels ont vu le jour. Ils sont
principalement spécialisés dans la congélation,
la conserverie, la production de farine de poisson
et la fabrication de glace. Le nombre d'unités
installées est de l'ordre de 16 établissements
employant environ 4 000 personnes et génèrent
près de 220 millions de dirhams de recettes (Plan
d'aménagement). Cette activité est marquée
par la périodicité de l'animation du port.
Documents de travail
un grand essor. Ce port, considéré comme le plus une bonne partie des ménages de la ville de Tan
important du Sud marocain et destiné au Tan. Les résultats des enquêtes du Plan
renforcement du système d'exploitation des d'aménagement sur les "petites activités" font
ressources halieutiques des côtes méridionales, apparaître que plus de 80 % des enquêtés sont
a fortement influencé la structure de l'économie actifs dans le secteur du commerce et des
locale et régionale. services.
Le secteur de la pêche offre, directement ou Le commerce le plus développé est celui des
indirectement, environ 2 400 emplois permanents ; denrées alimentaires destinées à l'approvision- 17
nement des citadins et d'une population nomade
en régression. En plus des magasins permanents,
le souk de Tan Tan, organisé chaque dimanche,
joue un rôle important dans la petite distribution.
Quant à leur origine, les marchandises
viennent surtout des provinces situées au nord
de Tan Tan. Toutefois, il est à signaler que, dans le
cadre d'un trafic informel assez animé, un flux
important de denrées alimentaires et de
carburant arrive des provinces du Sud bénéficiant
d'une zone détaxée.
(tonnes) ($US)
restent encore limitées. La structure d'accueil à
Tan Tan et à El Ouatia ne dépassait pas 39 hôtels 1995 293 072 29 074 000
en 2001 dont seulement 3 sont classés, plus un 1996 136 376 18 297 882
camping. Le nombre total des lits atteignait 876, 1997 225 648 25 418 706
dont seulement 101 classés (Annuaire statistique 1998 79 731 11 506 588
régional). Les nuitées enregistrées en 2000 1999 110 482 18 454 235
étaient au nombre de 15 000 environ, dont 2 % 2000 145 525 20 378 706
seulement de touristes étrangers, et la durée 2001 305 354 39 093 882
moyenne de séjour ne dépassait pas une nuitée. 2002 166 132 32 931 647
Signalons aussi que la province de Tan Tan
18 accueille encore un flux non négligeable de Source : Direction de la Statistique, Rabat + province de Tan Tan.
tourismes caravanier, dont l’incidence sur quartier industriel de Tan Tan. A cela l'on doit
l'économie locale est très limitée, voire nulle. ajouter les ateliers des artisans et les commerces
En rapport avec la modestie de l'activité disséminés dans les différents quartiers de la ville,
touristique, l'artisanat n'arrive pas à décoller avec une forte concentration au niveau de la rive
malgré les encouragements de l'Etat qui a droite, surtout autour de l'avenue Mohammed V
appuyé le secteur par la construction d'un centre où se situe l'ancien centre ville.
d'apprentissage et l'organisation des artisans. En Le reste de l'espace urbain est occupé
2001, le nombre d’ateliers artisanaux était de principalement par des quartiers résidentiels et
l'ordre de 760, employant environ 2 300 par des équipements collectifs tels que les
personnes. écoles, les administrations et les espaces de
Il est à signaler que la reprise, depuis 2004, de loisirs. Il est à conclure que les zones d'activités
l'organisation de la foire annuelle de Tan Tan et de production à forte valeur ajoutée se situent
pourra donner un nouveau souffle aux activités au centre d'El Ouatia, alors que les bassins de
touristiques et artisanales. main-d'œuvre et des services se trouvent au
niveau de la ville de Tan Tan.
L'administration
8. Description des principaux
La promotion de Tan Tan au rang de chef-lieu
programmes de développement urbain
de province a permis à la ville d'accueillir un
dans la ville
nombre important d'entités d'encadrement
administratif et de développement économique Les principaux programmes de développe-
et social, à côté de son activité militaire initiale ment urbain réalisés dernièrement ou en cours
qui continue à engager un certain nombre de réalisation concernent :
d'employés. – le goudronnage de la voirie et le dallage des
ruelles ;
En plus des fonctionnaires, constituant une
– l'extension du réseau d'éclairage public ;
large masse salariale, la ville de Tan Tan abrite un
– l'élargissement des réseaux d'eau potable et
nombre assez important de retraités originaires
de l'assainissement liquide ;
de la province ou ayant choisi de vivre dans cette
– la contribution à la résolution des problèmes
ville.
de collecte des déchets solides ;
Le secteur du bâtiment et des travaux public – la protection de la ville de Tan Tan contre les
inondations ;
Malgré la lenteur de l'activité de la construc- – la lutte contre les effets de la désertification
tion, ce secteur offre un nombre important de exprimés par un important ensablement.
journées de travail saisonnier, surtout lors des Un bon nombre d’actions envisagées dans ces
phases difficiles comme les années successives programmes est réalisé dans le cadre d’un
Documents de travail
de sécheresse. partenariat regroupant la municipalité, principal
porteur de projets, les services extérieurs de l’Etat
7. Les relations économiques entre les et les associations. Le programme qui a pu
entités spatiales de la ville regrouper le plus de partenaires est le Sous-
programme d'appui au programme d'action
Les zones dites de production sont bien national de lutte contre la désertification et les
définies : il s’agit du port de pêche et des deux effets de la sécheresse (SAPAN), initié par le PNUD
quartiers industriels situés à El Ouatia, en plus du et l'Agence de développement social. 19
9. Description du conseil municipal et des En plus du conseil municipal, la gestion des
autres acteurs-clefs du secteur urbain de la affaires urbaines locales se fait avec l'intervention
ville d'autres acteurs locaux. Les actions les plus
significatives sont menées par les services
Les deux villes, Tan Tan et El Ouatia, sont déconcentrés de l'Etat tels que l'Education
gérées par deux conseils municipaux élus pour nationale, la Santé, l'Habitat, l'Equipement et
un mandat de six ans, pour lequel se présentent autres. A cela s’ajoutent les initiatives timides du
des candidats représentant les différents partis secteur privé et du tissu associatif, encore
politiques. Le mode de scrutin adopté depuis les embryonnaires.
dernières élections de 2003 est celui du vote par
scrutin de liste, qui a remplacé le vote par
candidats individuels dans un nombre donné de
circonscriptions par commune.
Le conseil municipal de Tan Tan est constitué
de vingt-cinq conseillers communaux, dont neuf
sont membres du bureau exécutif. Le nombre des
conseillers d'El Ouatia est de dix-neuf dont une
seule femme, le bureau exécutif est composé de
sept conseillers. Le travail du conseil est exécuté
par un certain nombre de commissions, et les
décisions sont prises à la majorité lors des
réunions du conseil. Groupe scolaire
Profil environnemental de Tan Tan
20
Conditions de logement
et “bidonvilles”
Documents de travail
• A l'origine, le site de Tan Tan constituait un partie des ménages, notamment contre les
point d'eau et un lieu de rencontre pour les risques d’inondation. De même, la sécurité de
éleveurs nomades de la zone, mais aussi un point l’occupation résidentielle n’est pas assurée pour
de passage des circuits du commerce caravanier. de nombreux ménages.
Les sous-écoulements de l'oued Benkhlil offrent Face à cette situation, on peut conclure que
une source d'eau de bonne qualité et d'un le parc de logements de la ville de Tan Tan et de
volume relativement important assez recherché son binôme El Ouatia abrite une proportion
dans cette partie du Sahara. impor tante d'habitat inadéquat répar tie 21
pratiquement sur tout le tissu urbain et concentré
principalement dans des quartiers comme Aïn
Errahma, Abdati et Tiguiria. Ce dernier est intégré
dans le cadre du Programme national de lutte
contre l'habitat insalubre.
La démarche suivie pour l'accès à un lot de
terrain destiné à la construction d'une habitation
consiste en la formulation d'une demande auprès
des autorités locales représentées par la province
(administration de l'Intérieur) et la Municipalité
(gérée par un conseil communal élu). Une fois la
demande satisfaite, l'acquéreur pourra procéder Restructuration du quartier Cheikh Laghdaf
à l'installation de sa demeure avec ses propres
moyens. Cette démarche ne fait l'objet d'aucune
discrimination ; les demandes des hommes tout
comme celles des femmes ou de catégories
sociales ayant des besoins spécifiques sont
traitées de la même façon.
Dans leur action, les autorités municipales
encouragent l'amélioration de l'habitat. Parfois,
une aide sous forme de matériaux de construc-
tion est octroyée aux familles nécessiteuses. Les
autorités encouragent même l'installation
d’activités qui pourraient engendrer un
développement économique des zones pauvres Habitat spontané dans le quartier Tigria
de la ville. Ces encouragements se font sous la
forme d'octroi des autorisations nécessaires ou circonscription domaniale (services du Domaine
d'accord pour l’occupation temporaire du de l'Etat). Ces prix sont définis et adaptés à la
domaine public municipal. situation locale sur la base des prix pratiqués
Actuellement, la sécurité foncière est garantie dans d'autres sites urbains similaires.
par une situation de fait, la propriété foncière des Le processus d'appropriation connaît une
terrains où pratiquement toutes les demeures
Profil environnemental de Tan Tan
Documents de travail
deux derniers documents d'urbanisme, à savoir Pour déterminer les priorités d'intervention,
le Plan d'aménagement urbain de la ville de Tan les autorités municipales (élus et cadres)
Tan et d'El Ouatia de 2001 et le Schéma directeur recourent souvent aux appréciations des élus qui
d'aménagement urbain de Tan Tan et El Ouatia de connaissent ou prétendent connaître la situation
2002. Malheureusement, ces différentes sources de leur ville et les besoins de la population qu'ils
ne traitent pas l'habitat inadéquat (bidonvilles) représentent. Toutefois, une simple analyse
tel qu'il est défini dans le cadre de la présente des écar ts entre le contenu du Plan de
étude. développement économique et social des deux 23
municipalités et la réalité du terrain démontre peut atteindre des sommes importantes pour
que nombre de projets sont réalisés sans être couvrir par exemple les frais de réhabilitation des
planifiés et d’autres sont planifiés sans être mis logements ou des ateliers.
en œuvre. Cette situation révèle de faibles Il est à noter que pour assurer le retour des
capacités dans le domaine de la planification et, capitaux engagés, les crédits sont accordés à des
bien sûr, un manque de moyens au niveau des groupes de cinq personnes solidaires, sachant
collectivités locales. que l'association, en plus d'aider les nécessiteux,
Pour améliorer la qualité de leur habitat, les tient à réaliser des objectifs visant à installer les
ménages pauvres, non solvables, ne peuvent pas principes de solidarité, de respect, d'égalité, de
accéder au crédit immobilier étatique ou privé qualité, de transparence et de lutte contre la
pour la construction, la réhabilitation ou corruption. D'autre part, elle encourage la lutte
l'acquisition d'un logement. Une demande de contre l'analphabétisme et participe à la
crédit immobilier ne peut être accordée que sensibilisation aux problèmes sociaux comme le
lorsque le demandeur répond à un certain mariage, le divorce, la planification familiale,
nombre de critères, qui ne sont pas remplis par l'enfance, la création de projets, etc.
la majorité des ménages : Pour améliorer la qualité des logements et des
• disposer d'un titre foncier garantissant la services urbains, la municipalité entretient des
propriété du terrain à construire ou déjà construit ; relations de coopération et de partenariat avec
• avoir hypothéqué ce titre au niveau de la une série d'acteurs : services extérieurs de l'Etat,
Conservation foncière au nom de la banque agences ou offices prestataires de services
redevable ; (électricité, eau potable et assainissement) et
• avoir un revenu garantissant le paiement associations.
des échéances dues d'une manière régulière. Une des actions conduites en partenariat avec
L'association Zakoura, ONG nationale les associations de quartier concerne la collecte
spécialisée dans l'octroi de micro-crédits pour la des déchets solides et la sensibilisation de la
réalisation de micro-projets, est représentée au population à la préservation de l'environnement.
niveau de la ville de Tan Tan par trois agences La municipalité fournit des charrettes, et les
employant des gestionnaires permanents. associations se chargent de la collecte des fonds
Les montants des crédits octroyés varient chez les ménages pour p a y e r l e s balayeurs.
entre 1 003 et 4 998 Dh à un taux de 12 à 18 % sur
une durée allant de cinq à neuf mois. Les
remboursements se font par semaine avec deux
Profil environnemental de Tan Tan
La comparaison des budgets estimés et des taxes ou de redevances. Car ce territoire jouit d'un
réalisations financières des deux municipalités statut de zone détaxée depuis l'indépendance,
pendant les dernières années démontre qu'il y a dans le but de faciliter son intégration au tissu
toujours un manque à gagner de l'ordre de économique et social national.
2 380 000 Dh. Les écarts sont enregistrés au Pour l'évaluation de l'efficacité de la
niveau du budget de fonctionnement et de municipalité dans la collecte des revenus, les
celui des investissements (voir en annexe). En taxes les plus importantes et demandant un
2002, l'augmentation des recettes des halles aux grand effort de collecte telles que la taxe urbaine,
poissons à El Ouatia a renversé la tendance. la taxe d'édilité et la patente ne sont pas perçues
en relation avec le statut de zone détaxée. Pour
Budget réalisé et budget estimé le reste, l'écart entre les réalisations et les
en millions de dirhams (1 US$ = 8,70 Dh) estimations reste faible, il varie de 6 à 8 % pour
le cas de la municipalité d'El Ouatia dont les
70
données sont accessibles (voir en annexe).
60
Le seul document qui exprime une vision plus
50
ou moins claire de la gestion urbaine est le Plan
40
30
de développement économique et social (PDES)
20 élaboré pour la période 2000-2004. Jusqu'à
10 présent, ce document n'a eu aucune suite.
350 000
La principale source locale (recette propre) est
représentée par les redevances sur les recettes 300 000
des ventes aux halles de poissons au niveau du 250 000
port d'El Ouatia, mais ces recettes dénotent une
Documents de travail
200 000
irrégularité importante liée aux fluctuations de
l'activité de pêche. Les réalisations de ce poste 150 000
demandés par la municipalité dépassant un autre femme siégeait dans le conseil sortant de
montant de 100 000 dirhams ne peuvent être la municipalité de Tan Tan. A l'échelle nationale,
attribués que par un marché ouvert, public et un accord moral est adopté par les partis
publié sous forme d'un appel d'offres par voie de politiques pour faciliter la présentation d’un
presse. Les listes des organismes ayant remporté quota d'au moins de 10 % de femmes, mais dans
des transactions ne sont pas publiées. Bien la pratique, toutes les organisations partisanes
qu’aucune loi n'interdise cette publication, les ont trouvé du mal à réaliser cette ambition au
communes n'ont pas encore adopté cette niveau de ces deux centres urbains.
pratique. La proportion relative d’hommes et de
La base de données régulière des budgets est femmes qui ont voté lors des dernières élections
26 accessible à tout citoyen demandeur, à condition communales est équilibrée uniquement au
niveau du centre de Tan Tan. A El Ouatia, la part El Ouatia. Le nombre des femmes cadres au
des votantes est très faible ; cette situation est liée sein des services municipaux est très réduit.
à un sex ratio (taux de féminité ou de masculinité) L'organigramme et la répartition du personnel
déséquilibré au profit des hommes plutôt qu'à communal sont représentés en annexe.
une marginalisation des femmes.
La prévention de la criminalité entre dans les
attributions des conseils communaux. Dans ce Répartition des hommes et femmes cadres
sens, les municipalités déploient tous les moyens
disponibles et nécessaires pour assurer la sécurité 400
des citoyens. Pour ce faire, les actions des
conseils se concentrent sur l'encouragement à la 350
création d'emplois, l'élargissement du réseau 300
d'éclairage public, la coopération et la
250
coordination avec d'autres acteurs concernés
comme les forces de l'ordre. 200
La pratique de la planification au sein des 150
municipalités est encore à un stade embryonnaire ;
l'implication de la société civile dans ce sens n'est 100
pas pratiquée, d'autant que le tissu associatif 50
reste peu développé.
0
Les préoccupations genre sont exprimées par Hommes Femmes
les conseillers qui suivent de près la situation
économique et sociale de leurs concitoyens, Tan Tan El Ouatia
puisque la taille des deux villes n'est pas la même.
En plus, les doléances des cas sociaux ayant des Source : Municipalités de Tan Tan et d'El Ouatia.
besoins spécifiques sont recueillies et inscrites au
niveau des municipalités ; d'autre part, des
soutiens sont accordés par le conseil aux
associations des handicapés.
Les hommes et les femmes conseillers
assistent théoriquement à la prise de décision en
participant aux différentes instances des conseils
et à tous les niveaux. Il n'y a aucune restriction
officielle visant l'exclusion d'une catégorie
quelconque de conseillers.
Documents de travail
Le recrutement du personnel des municipa-
lités se fait par voie de concours ouvert, Entretien avec les membres du conseil municipal d’El Ouatia
répondant aux exigences de la fonction
recherchée et sans discrimination. Le nombre de
postes budgétaires est arrêté et distribué aux
communes par l'administration centrale.
La par t des femmes parmi les cadres
représente 26 % à Tan Tan et seulement 5 % à 27
Genre
Les deux conseils municipaux n'ont pas une est assurée généralement par les autorités
politique claire et annoncée vis-à-vis de la judiciaires. Des associations ont commencé
question de la femme. Leur action se focalise sur récemment à s'attaquer à ce sujet pour
l'appui à l'activité des associations de femmes, encourager les femmes à dénoncer les agressions
d’ailleurs peu nombreuses. qu'elles subissent. L'enregistrement des violences
En réalité, la situation de la femme connaît un contres les femmes s'effectue par les autorités
certain blocage lié à des facteurs complexes, dont judiciaires en cas de déclaration, et ces mêmes
le plus apparent est l'élément socioculturel. Le autorités se chargent du suivi des procédures en
phénomène urbain est assez récent dans ces vigueur.
zones sahariennes, et la citadinité est encore à un L'autorité chargée de l'évaluation et du suivi
degré élémentaire. La majorité des résidents des de l'état épidémiologique de la population
villes est originaire du milieu rural encore revient au secteur de la santé représenté par la
largement marqué par des traditions conser- Délégation provinciale de la Santé. Les données
vatrices laissant peu de marge à l’évolution du collectées sont désagrégées selon le genre, la
statut de la femme. catégorie d'âge et la répartition géographique
La faible scolarisation des filles et par circonscription médicale. Sous l'impulsion des
l'analphabétisme sévissant chez les femmes associations spécialisées agissant à l'échelle
d'une manière générale ont contribué à la nationale dans ce domaine, le mouvement
marginalisation et même à l'exclusion des associatif est de plus en plus actif. Les principales
femmes à plusieurs niveaux de prise de décision. activités réalisées ne dépassent pas encore le
Actuellement, la situation est en évolution ; stade de la sensibilisation.
ces deux fléaux reculent progressivement Une politique contre le VIH/SIDA n'est
face aux progrès enregistrés en matière de toujours pas élaborée par les autorités
généralisation de la scolarisation et de lutte municipales. L'appui qu'elles accomplissent entre
Profil environnemental de Tan Tan
Documents de travail
– Ces dernières années, les inondations sont souterraines ne peuvent plus utiliser celles-ci, les
devenues de plus en plus fréquentes à Tan Tan. risques de prolifération de maladies liées aux
L'extension urbaine non maîtrisée du centre, le pollutions sont de plus en plus grands.
blocage des lits d'oued par de nouvelles L'évaluation de la gravité des problèmes
constructions et l'obturation des canalisations environnementaux urbains est conduite par les
des eaux pluviales par les sables et les déchets secteurs liés aux services de l'Etat concernés
solides sont les principales causes de ce comme la Santé, l'Hydraulique et l'Environne-
phénomène hydrologique. ment. Les résultats des différentes évaluations 29
sont publiés ou mis à la disposition des se fait dans le cadre de commissions mixtes ou
institutions comme les collectivités locales. de comités de pilotage constitués avec le soutien
Les problèmes liés à l'environnent urbain ont des autorités locales. Les conseils techniques
été pris en compte dans le dernier PDES et dans provinciaux (CTP) présidés par le gouverneur de
les interventions de la municipalité de Tan Tan. la province constituent un cadre d'information,
Dans les derniers budgets d'investissement, la de débat et de coordination des actions des
municipalité a programmé une série d'actions : différents acteurs locaux et régionaux.
– l'extension du réseau d'assainissement ; Les institutions chargées de la collecte des
– l'installation d'une station d'épuration des informations et de l'élaboration de bases de
eaux usées ; données sur l'environnement urbain relèvent
– la plantation d'une ceinture verte et la fixa- principalement des secteurs de l'Environnement,
tion biologique (végétale) des sables mouvants ; de la Santé, de l'administration de l'Hydraulique
– la mise en place d'un dispositif de protection et des Eaux et Forêts. Les données collectées sont
de la ville contre les inondations. classées et parfois analysées avant d'être publiées
L'identification des problèmes d'environne- ou fournies directement aux demandeurs. La
ment urbain et leur "priorisation" se font au sein diffusion des résultats des différentes campagnes
du conseil municipal sur la base des événements d'évaluation de la qualité de l'environnement a
brusques comme les inondations, par de plus en plus recours aux nouvelles techno-
l'intervention des services extérieurs ou sur la logies de l'information et de la communication
base des plaintes et des doléances formulées par (organisation de journées d'information,
les habitants touchés. publication de dépliants et de bulletins de
liaison, création de sites web…).
La concertation avec la population ou Le cas de partenariat le plus significatif est celui
l'organisation de débats publics pour l'analyse entrepris avec l'administration des Eaux et Forêts
des problèmes posés et pour l'identification pour la fixation des dunes de sable présentant le
des questions environnementales prioritaires risque d'envahissement des quartiers et des
ne font pas encore partie de la culture de la équipements de la ville de Tan Tan.
gestion des affaires locales. D’autres actions de partenariat sont en cours,
surtout en matière d'assainissement liquide et
Pour le financement des projets, la munici- solide et de lutte contre les inondations.
palité mobilise ses modestes moyens et essaie de
Profil environnemental de Tan Tan
BIDONVILLES
Points forts Points faibles Opportunités Risques
• Programme • Croissance urbaine soutenue par une • Renaissance, même • Entraves des
national de lutte migration et une sédentarisation continue limité, de l'action structures
contre l'habitat des nomades locaux communautaire et sociales/tribales
insalubre en cours • Ressources financières de la municipalité de d'un mouvement locales
• Programme de Tan Tan trop limitées pour répondre aux associatif • Poursuite de
l'Agence pour le besoins des catégories défavorisées • Présence d'un nombre l'élargissement
Développement • Importance de l'habitat inadéquat dans le non négligeable de de la catégorie
des Provinces du parc-logement programmes de des pauvres et
Sud du Royaume • Difficulté de la maîtrise de l'habitat développement dans de l'extension
• Dotation des inadéquat en extension continue la zone de l'habitat
deux centres • Mouvement associatif encore embryonnaire • Programme national inadéquat
urbains d'une • Site urbain à aménagement difficile d'éradication de • Emprise des
planification • Développement d'une attitude et d'un l'habitat insalubre équipements
urbaine : sentiment d'attente chez les habitants • Renforcement de la militaires sur
– Plan • Persistance de l'esprit d'assistanat et des position industrielle l'espace urbain
d'aménagement, subventions de l'Etat et touristique de la • Conjoncture
– Schéma • Blocage du régime foncier des terres dominé province géopolitique
directeur par le statut de terres domaniales et militaires • Initiative nationale régionale
aménagement • Carence en équipements de base : voirie, eau, pour le déve- difficile.
urbain. assainissement, éclairage. loppement humain.
GOUVERNANCE
Points forts Points faibles Opportunités Risques
• Présence de • Carence en matière de planification et • Retour de l'Etat à la • Prééminence
cadres et de absence d'une vision et d'une stratégie planification des tâches de
fonctionnaires claires sur le développement local • Souhait de gestion sur les
qualifiés • Faible capacité des municipalités pour la renforcement des fonctions de la
• Relation de mobilisation des ressources capacités chez les élus planification
proximité • Exonération des habitants d'un nombre et les cadres • Influence des
géographique important de taxes ou de redevances communaux structures
entre les conseils • Faiblesse des ressources financières propres • Présence tribales sur les
Documents de travail
municipaux et les de la municipalité de Tan Tan d'organismes élus et le conseil
autorités locales • Instabilité des recettes de la municipalité internationaux et • Concurrence
• Pratique du d'El Ouatia nationaux œuvrant entre l'action
partenariat, • Carence de communication et accès difficile dans le domaine du des élus et celle
mais pratique aux informations et aux données renforcement des des associatifs.
encore • Absence d'un système d'information communal capacités.
embryonnaire. • Dépendance et faible encadrement des
associations. 31
Points forts et points faibles : opportunités et risques
GENRE
Points forts Points faibles Opportunités Risques
• Action nationale • Faible niveau d'instruction : scolarisation • Mouvement associatif • Conflits
pour la limitée des filles et fort taux féminin en d'intérêts à
généralisation de d'analphabétisme chez les femmes développement. caractère
la scolarisation • Représentation limitée des femmes dans les • Installation d'un politique
des filles en ville structures communales (conseils et organisme spécialisé • Résistance des
et en milieu rural administrations) dans le micro-crédit structures
• Encouragement • Absence d'une vision claire et d'un pour les femmes tribales
et diversification engagement au niveau des communes • Présence d'un nombre traditionnelles
des actions concernant la question de la femme important de femmes au changement
d'alphabétisation • Absence d'une politique claire et déclarée en diplômées et de haut
chez les femmes. matière de lutte contre le VIH/SIDA niveau d'instruction en
quête d'emploi
• Réforme récente du
Code de la famille
ENVIRONNEMENT
Points forts Points faibles Opportunités Risques
• Diversité et • Site urbain exposé aux risques d'inondations • Zone d'intérêt pour • Entraves liées
richesse des et d'ensablement des infrastructures des programmes de aux structures
paysages naturels • Conditions climatiques extrêmes : sauvegarde de tribales
à caractère saharien sécheresse, inondations l'environnement et de "traditionnelles"
• Haute valeur du • Difficulté de la collecte des ordures la biodiversité • Accroissement
patrimoine et de ménagères et du traitement des déchets • Intégration de la de la demande
la culture de la solides province de Tan Tan en eau
zone • Carence en réseau d'assainissement dans le Plan d'action • Coût très élevé
• Initiative de la • Performance limitée de la station d'épuration national de lutte de l'entretien
Profil environnemental de Tan Tan
Renforcement des capacités : réalités et municipaux actuels sont élus pour la première
besoins fois et souvent ne sont pas familiarisés avec les
modalités de la gestion des affaires de la
Le contexte de démocratisation et de
collectivité. Leur vision de l'avenir de la
décentralisation a favorisé l’émergence de
municipalité est de court terme ou quasi absente.
nouveaux acteurs sur la scène locale : les élus et
Dans la perspective d’asseoir une gestion
les associations. A travers les contacts entrepris,
locale partagée susceptible de pallier les
ces deux acteurs se révèlent être des partenaires
déficiences d’encadrement et les dysfonction-
privilégiés dans la mise en œuvre de tout
nement relevés dans les secteurs de l’habitat, de
processus de développement local. Toutefois, on
la gouvernance, du genre et de l’environnement
constate que ces acteurs émergents sont ceux qui
urbain, on donne ci-dessous quelques orientations
ont le plus besoin d’un renforcement des
sur les besoins d’information, de formation et
capacités, du fait de leur expérience limitée et de
d’encadrement tels que formulés directement ou
la situation peu avantageuse de la ville de Tan Tan
indirectement par les acteurs locaux.
en termes de proximité.
Dans ce sens, l'unique expérience de renforce-
ment des capacités des acteurs locaux relevée est
initiée dans le cadre du SAPAN. Une seconde
initiative devrait être entreprise dans le cadre d'un
projet appuyé par la Banque mondiale pour la
création d'un Parc national dans la région. A ce
jour, ce projet ne s’est pas encore concrétisé, la
phase de concertation et de négociation avec la
population n'ayant pas encore abouti à un accord.
Le mouvement associatif constitue un secteur Entretien avec quelques membres du tissu associatif local
porteur de changement, mais il demeure encore
jeune, peu expérimenté, et son rayonnement est
limité. Il éprouve également des difficultés à
travailler avec les acteurs institutionnels.
Concernant les élus et les cadres communaux,
Documents de travail
ceux-ci n’ont bénéficié d’aucune opportunité de
formation continue ni d'action de renforcement
des capacités dans le cadre des programmes
proposés par la DFC, lesquels programme sont,
du reste, théoriques et à caractère technique.
Soulignons que parmi les cadres des deux
municipalités, certains n'ont pas de profil
spécialisé et que la majorité des conseillers Ruelle partiellement restructurée du quartier Aïn Errahma 33
Besoins en renforcement des capacités, D’autre part, le renforcement des capacités
directement ou indirectement formulés par concerne l’ensemble des intervenants dans le
les acteurs locaux territoire des deux municipalités (autorités locales,
services extérieurs de l’Etat…) et doit prendre en
– Mobilisation des ressources, humaines et considération d’autres aspects techniques,
financières. matériels et financiers qui représentent
– Elaboration de politiques et stratégies et aujourd’hui de sérieux handicaps à la mise en
processus de prise de décision. place d’un habitat adéquat et d’une bonne
– Gestion financière et administrative. gouvernance urbaine, à la prise en considération
– Techniques de communication, de facili- de la dimension genre dans tous les aspects de
tation et de négociation. la gestion des affaires collectives et à l’assise d’un
– Suivi, évaluation et contrôle de gestion. environnement urbain sain et durable.
– Rôle des élus (président et conseillers) et du
personnel communal, et leadership.
– Textes de loi.
– Charte des communes.
– Patrimoine des communes.
– Vie associative, organisation interne et
environnement des associations.
– Gestion des conflits.
– Montage de projets et construction de
partenariats.
Documents de travail
35
ANNEXES
1994 2004
Taux
Population Effectif Ménages Taille Effectif Ménages Taille d'accroissement
moyenne moyenne annuel
1994 2004
Taux
Ville Effectif Ménages Taille Effectif Ménages Taille d'accroissement
moyenne moyenne annuel
Documents de travail
Concession pour le transport de viande 0 0 0 0 0 59
Concession pour l'exploitation des parcs 0 0 0 0 0 118
Produits des garages à vélocipèdes et parcs auto 0 12 0 12 0 12
Produits des intérêts des fonds placés au Trésor 0 13021 22776 9412 30763 3188
Avertissements taxés 0 71 0 35 0 118
Recettes diverses 448 743 506 435 653 529
Remboursement d'annuités d'emprunts garantis 0 0 0 0 12832 12832
Total 1 979 659 1 718 086 1 777 277 1 889 765 1 874 901 2 030 844
Ecart (recettes réalisées - recettes prévues) 261 573 - 112 488 – 155 943
37
Source : Municipalité d'El Ouatia.
Organigramme et répartition du personnel communal : municipalité de Tan Tan
Bureau du président 8 4 4
Bureau du secrétaire général
Cadres supérieurs 1 0 1
Agents de maîtrise (cadres moyens) 0 0 0
Personnels opérationnels et de soutien 3 1 2
Service économique et social
Cadres supérieurs 2 2 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 1 1 0
Personnels opérationnels et de soutien 2 2 0
Service du personnel
Cadres supérieurs 1 0 1
Agents de maîtrise (cadres moyens) 7 2 5
Personnels opérationnels et de soutien 10 7 3
Service comptabilité
Cadres supérieurs 1 1 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 1 0 1
Personnels opérationnels et de soutien 8 3 5
Service des affaires juridiques
Cadres supérieurs 2 2 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 0 0 0
Personnels opérationnels et de soutien 1 1 0
Service de l'état civil
Cadres supérieurs 2 1 1
Agents de maîtrise (cadres moyens) 14 6 8
Personnels opérationnels et de soutien 58 38 20
Service technique
Cadres supérieurs 6 5 1
Agents de maîtrise (cadres moyens) 16 14 2
Personnels opérationnels et de soutien 114 103 11
Profil environnemental de Tan Tan
38
Organigramme et répartition du personnel communal : municipalité d’El Ouatia
Bureau du président 8 4 4
Bureau du secrétaire général
Cadres supérieurs 1 1 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 5 3 2
Personnels opérationnels et de soutien 3 3 0
Service du personnel
Cadres supérieurs 0 0 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 12 10 2
Personnels opérationnels et de soutien 0 0 0
Service comptabilité
Cadres supérieurs 0 0 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 3 3 0
Personnels opérationnels et de soutien 2 2 0
Régie des recettes
Cadres supérieurs 2 2 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 3 3 0
Personnels opérationnels et de soutien 5 5 0
Patrimoine communal
Cadres supérieurs 1 1 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 5 5 0
Personnels opérationnels et de soutien 2 2 0
Service de l'état civil
Cadres supérieurs 1 1 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 5 5 0
Personnels opérationnels et de soutien 3 3 0
Service économique et social
Cadres supérieurs 0 0 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 2 1 1
Personnels opérationnels et de soutien 0 0 0
Service technique
Cadres supérieurs 2 2 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 3 3 0
Personnels opérationnels et de soutien 15 12 3
Bureau d'hygiène
Cadres supérieurs 0 0 0
Documents de travail
Agents de maîtrise (cadres moyens) 2 2 0
Personnels opérationnels et de soutien 3 3 0
Service parc communal
Cadres supérieurs 1 0 0
Agents de maîtrise (cadres moyens) 0 0 0
Personnels opérationnels et de soutien 55 55 0
Total 136 128 8
Documents de travail
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