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Fibre Optique

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Les télécommunications par fibre optique restèrent impossibles jusqu’à l’invention

du laser. Ce dernier offrit en effet la possibilité de transmettre un signal sans grande


perte sur une grande distance. Dans sa publication de 1964, Charles Kao, des
standards télécommunications laboratoris, décrivit un système de communication à
longue distance et à faible perte en mettant à profit l’utilisation conjoint du laser et de
la fibre optique. Peu à près, soit en 1966, il démontra expérimentalement, qu’il était
possible de transporter de l’information sur une grande distance sous forme de la
lumière grâce à la fibre optique.
Grace aux performances et avantages qu’elle offre, elle est utilisée de plus en plus à
l’intérieur des réseaux de télécommunications. Avec le boum de l’Internet et des
échéances numériques, son utilisation se généralise petit à petit jusqu’à venir chez le
particulier.
Du fait de leur besoin, les operateurs et les entreprises ont été les premiers acquéreurs
des fibres optiques. Elle est particulièrement appréciée chez les militaires pour son
insensibilité aux IEM (interférences électromagnétiques) mais aussi pour sa légèreté.
Cependant, il est nécessaire de connaître la fibre optique, où utilise-t-on et pourquoi,
comment elle est utilisée et en fin connaître les technologies qu’elle apporte pour
que elle reste à jamais le moyen le plus performant.
Ces différentes énigmes font actuellement l’objet des discussions et des recherches
dans le monde de télécommunication à haut débit.
A cet effet, notre travail a pour objectif de traiter et d’apporter des réponses vis-à-
vis de ces questions qui ne seront pas parachevés vu l’évolution technologique et les
besoins d’utilisation

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 1
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

Chapitre1 : Généralités sur les fibres optiques


1.1 Onde planes
1.1.1 Equation d’onde et ses relations
Une onde plane est une perturbation électromagnétique spatiale et temporelle qui se
propage. Au cours de la propagation le champ électrique et le champ magnétique
obéissent à l’équation d’onde. Les ondes planes représentent la forme d’onde la plus
simple.
Le champ électromagnétique d’une onde ne dépend qu’une seule variable spatiale :
celle qui correspond à la direction de propagation.
L’équation d’onde est la suivante et sa direction est z.
r r
σ ²E 1 σ ²E r
( z, t ) − ( z, t ) = 0 (1.1)
στ ² c ² στ ²
La solution de cette équation est la suivante :
r ω
E ( z , t ) = E 0 cos(ωt − z ) (1.2)
r z
σE σ  r ω  r  −ω  ω
( z, t ) =  E 0 cos(ωt − z ) =- E 0   sin(ωt − z ) (1.3)
σz σz  c   c  c
On trouve finalement le résultant suivant :

r
σ E ω  r ω
2 2

( z , t ) = −  E cos(ωt − z )
στ c c (1.4)

v r r ω
Pour le champ magnétique ( B ) on aura B = B0 cos(ωt − z )
c
r
E

r r
E×B

v
B
Figure 1.1 : présentation des différents champs
r
Pour une ondev plane, le champ électrique ( E ) est perpendiculaire au champ
magnétique ( B ) et ces deux champs sont perpendiculaire à la direction de
propagation.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 2
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

r r
E × B Va donc dans le sens de propagation. Il montre aussi la direction selon laquelle
l’énergie se propage.

1.1.2 Vitesse de lumière et les paramètres d’onde


La lumière présente à la fois un aspect ondulatoire et un aspect corpusculaire.
Considérée sous son aspect ondulatoire, la lumière apparaît constituée d’ondes
Électromagnétiques émises lors des transitions électroniques entre niveaux d’énergie
des atomes de la source (filament de tungstène, soleil, lampe tempête, diode led,
laser,…).
Dans les caractéristiques du milieu on a la perméabilité (µ) et la permittivité
(ε), l’ensemble nous donne la relation : µ ε c2 = 1 (1.5)

−7 107
Dans le vide, on a : µ0 = 4π10 H.m -1
; ε0 = Et C = 3.108 m.s-1 qui est la
πc2

vitesse de la lumière dans le vide.
Quand aux paramètres d’onde, on a la période, la fréquence angulaire, la longueur
d’onde, le nombre d’onde…
La période notée T est

Figure 1.2 présentation d’une période


1
La fréquence est définie comme l’inverse de la période (T) f = T elle s’exprime en

hertz (Hz). Quant à la fréquence angulaire, elle définie par ω = 2πf


2π elle s’exprime
en radiant par seconde.
La longueur d’onde (λ) est la distance parcourue par l’onde au cours d’une
période.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 3
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

Figure 1.3 : présentation d’une longueur d’onde


ω 2πf c
On sait que λ = 2π = c λ =  λ = f = cT. (1.6)
c
T
λ= cT, c =
λ

1.1.3 Le vecteur nombre d’onde

Le nombre d’onde noté k est une grandeur proportionnelle au nombre d’oscillation


qui effectue par une onde par unité de longueur.
C’est le nombre de longueur d’onde présente sur une distance de 2π unité de
longueur.
r
E

r
eE
r 2π r
k= ep
r λ
ep
r
eB
v
B

Figure 1.4 : le vecteur nombre d’onde


ω 2πf 2π 2π
K= = = =
c c cT λ

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 4
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

1.1.4 La vitesse de phase r


La vitesse de phase, on sait que E ≈ cos(ωt − kz ) . Considérons les points qui ont les
1424 3
ϕ

mêmes phases. Pour ces points là, on a : φ = ωt-kz = cost. (1.7)


dz ω
On a donc : dφ = ωdt –kdz = 0 et ωdt = kdz <=> = =c (1.8)
dt ϖ
c
dz
= c = Vph Où Vph est la vitesse de phase. (1.9)
dt

1.2 Caractéristique d’un milieu


µ)
1.2.1 La permittivité (µ
La perméabilité est une grandeur qui donne une idée sur la perméabilité du milieu au
champ magnétique. Dans le vide cette grandeur est définie comme µ0 = 4π.10−7
Pour un milieu quelconque on a sa perméabilité µ . nous pouvons définir le rapport
µ
Comme perméabilité relative du milieu par rapport à la perméabilité dans vide.
µ0

ε)
1.2.2 La permittivité (ε)
La permittivité décrit la réponse du milieu à un champ électrique. Dans le vide la
permittivité est définie comme : ε0 = 8,85.10-12F/m.
Pour un milieu quelconque donné, la permittivité est déterminée en fonction du
ε
rapport
ε0
1.2.3 Vitesse de propagation de la lumière

On sait que µεc2 = 1. Ici c est la vitesse de propagation de la lumière.


1 1 1 C0
c= = = = (1.10)
µε µ 0 µ r .ε 0 ε r µ
{ 0ε 0 . µ r ε r µrε r
C0

Finalement on trouve la valeur de la propagation de lumière qui est :


C0
C= (1.11)
µrε r

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 5
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

1.3 Etudes de réflexions, lois de Sinellus


1.3.1 Description qualitative

Milieu 2

Milieu1
2

Figure 1.5 : description qualitative d’une onde dans deux milieux différents
1 => onde incidente
2 => onde transmise
3 => onde réfléchie

Lorsqu’une onde arrive à une intersection entre deux milieux, alors une partie de
l’onde est transmise et l’autre partie est réfléchie
1.3.2 Description quantitative
Nous considérons une onde plane qui se propage selon la direction +Z dans le
milieu (1) selon la figure ci-dessous.

r
Ei
r
r r Ei
Ei × Bi
r r r
Bi r r Ei × Bi
Ei Bi
r r
Ei × Bi ⊗r
Bi

r
ey
Figure 1.6 : description quantitative d’une onde dans deux milieux différents

Une partie de ‘onde incidente est réfléchie avec un facteur de réflexion R dans le
milieu (1). Une autre partie est transmise avec un facteur de transmission T dans le
milieu (2).

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 6
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

r r r
Le champ électrique total du milieu (1) est E1 = E r + E r avec
r r rr r r rr r r rr
E r = E 0 cos(ωt − k .r ); E r = RE 0 cos(ωt − k .r ) et Et = TE0 cos(ωt − k .r ) (1.12)
r r
Le champ électrique total du milieu (2) est E 2 = Et .
r r
A la frontière, de deux milieux pour z = 0 E1 = E 2 de même à la frontière de ces
deux milieux les champs électriques tangentiels sont égaux : c’est la condition à la
limite, la condition de continuité.
x 0   x 
r r r ωr rr r   r r    
Nous avons le terme k i .r . => k i = e z = k e z .i =  y  k .r =  0 . y  = k .z et pour
c1 z  k  z 
   i  
r r
z = 0 on a k i .i z =0 =0. (1.13)
r −ω r r ω r
kr = e z Et k t = ez . (1.14)
c1 c2
r r r r r
k i .r = −k i z z =0 = 0 Et k t .r = k t .z z =0 =0 (1.15)
r r r r r r
Ei z =0 = E 0 cos(ωt ); E r z =0 = RE0 cos(ωt ) Et E t z =0 = TE 0 cos(ωt ) (1.16)
r r r r
Dans le milieu (1) on a : E1 z =0 = E i z =0 + E r z =0 = E 0 cos(ωt )(1 + R ) =>(1) (1.17)
r r
Dans le milieu (2) on a simplement E 2 z =0 = E 0 cos(ωt ).T =>(2) (1.18)

D’après ces deux équations on trouve finalement 1+R = T => (I) (1.19)
Cette équation (I) est très importante mais elle nous permet pas à elle seule de
déterminer les deux paramètres : les deux coefficients R et T.
Nous avons aussi une condition aux limites pour les champs magnétiques tangentiels
à la frontière.
r r
r r B1 B2 r r
H1 = H 2 ⇔ = Ici nous prenons µ 0 = µ1 = µ 2 , B 1 et B2 sont les champs
µ1 µ2
magnétiques respectifs des milieux (1) et (2).
r r r r rr
(r r
) rr
B1 = Bi + Br = E 0ery cos ωt − k r ⇒ C1 B1 = − RE 0 eyr cos ωt − k r ( ) (1.20)
r r
( rr
C 2 Bt = TE 0eyr cos ωt − k r = C 2 B2
r
) (1.21)
r r
Pour z = 0 on a k i ,r , z .r = 0 ce qui nous donne :

( )
r r r
C1 B1 z =0 = C1 Bi + Br z =0 = 1 − R (1’) (1.22)
r r
C 2 B2 = C 2 0 ey (ωt ) = T (2’)
E (1.23)
r
z =0

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 7
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

r r r
B1 B2 B1 r r
= = ⇔ B1 = B2 ce qui nous donne d’après (1’) et (2’) on
µ1 µ2 µ0

a:
1
(1 − R ) = 1 T (3) (1.24)
C1 C2

C0 C0
C1 = Ici nous avons µ1 = µ 0 = µ r1 .µ 0 ⇔ µ r1 = 1 et on a alors : . on
µ1ε 1 1.ε r

1 n 1 n C C
sait que = 1 et = 2 ⇒ C1 = 0 = 0 l’équation (3) nous donne alors :
C 1 C0 C 2 C0 εr n1

n1 (1 − R ) = n2T (II) (1.25)


En faisant la somme des équations (I) et (II) on trouve les expressions suivantes :
n1 − n2 2n1
R= Et T = (1.26)
n1 + n2 n1 + n2

 Interprétation et conséquence
Cas n1=n2 : R = 0 et T = 1 on a une transmission totale.
Cas du métal idéal pour le milieu 2 :
 n − n2   2n1 
R = lim n→+∞  1  = −1 et T = lim n→∞   = 0 (1.27)
 n1 + n2   n1 + n2 
Donc pour un métal, tout est réfléchit.
1.3.3 Loi de Snellius
1.3.3.1 Généralité

r r
kr kt
θ1' θ2
θ1 r
ki

Figure 1.7 : les différentes formes d’onde


Nous considérons maintenant une onde incidente ayant un angle θ1 avec la

perpendiculaire à la frontière. L’onde réfléchie fait un angle θ1' avec cette même
perpendiculaire et l’onde transmise θ 2 . Nous allons déterminer les facteurs de
réflexion R et le coefficient de transmission.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 8
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

r r
Er Et
r r
r ⊗ kr kt Bt
Br r

θ1' θ2
r
Ei θ1 r
r
Bi ki
r
ey

Figure 1.8 : étude de facteur de réflexion


Posons :

r r rr r r r
E = E0 cos(ωt ) − k .r ) ;
r r
k i = k i sin θ1e x + k i cos θ1e z (1.28)

 k sin θ1   x 
r r  i   r r r
k i .r =  0   i
. y = k sin θ 1 x + 0 + k i cos θ e
1 z à la frontière k i .r z = 0 = k i sin θ 1 x
 k cos θ   z 
 i 1 

r r r r
E 0 = E 0 ei Avec ei vecteur unitaire selon le sens de Ei .
r r r
E 0 = E0 cos θ1e x − E0 sin θ1e z . (1.29)
r
(
r r
)
Ce qui fait que Ei = (E 0 cos θ1e x − E0 sin θ1e z ). cos ωt − k i .r . A la frontière la
r r

composante tangentielle du champ électrique de l’onde incident est :

E rx z =0 = E0 cos θ1 cos(ωt − k i sin θ1 x ) (1.30)


r r
( r r
) r
E r = RE 0 er cos ωt − k r .r Ici er
r r r r
e r = cos θ 1' e x + sin θ 1' e z est un vecteur unitaire selon E 0 .
( ) ( )
r r r r r
E r = R E 0 cos θ 1' e x + E 0 sin θ 1' e z . cos ωt − k r .r (1.31)
r r r
k r = k r sin θ 1' e x − k r cos θ 1' e z
 k sin θ 1'   x 
r r  r   (1.32)
k r .r =  0 . y  = xk r sin θ 1' − k r cos θ 1' z
 ' 
 − k r cos θ 1   z 
r r
k r .r z = 0 = xk r sin θ 1'

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 9
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

Comme précédemment, la composante tangentielle de l’onde électrique réfléchie

est : E r = RE 0 cos θ1 cos(ωt − k r sin θ1 x )


' '
(1.33)

( )
r r r r
E t = TE 0 et cos ω t − k t .r (1.34)
r r r r r r
k t = k t sin θ 2 e x + k t cos θ 2 e z ⇒ e z = cos θ 2 e x − sin θ 2 e z
r r
(
E t = TE 0 et cos ω t − k t .r
r r
)
(
E t = T (E 0 cos θ 2 e x − sin θ 2 e y )cos ω t − k t .r . )
r r r r r
(1.35)

 k sin θ 2   x 
r r  t   (1.36)
k t .r =  0 . y  = xk t sin θ 2 + k t cos θ 2 z
 k cos θ   z 
 t 2 
r r
k t .r z = 0 = xk t sin θ 2

On trouve finalement la composante tangentielle du champ électrique de l’onde


transmise est :
Etx = TE 0 cos θ 2 cos(ωt − k t sin θ 2 x ) (1.36)
r r r
Le champ électrique total du milieu(1) est E1 = Ei + E r et celui du milieu (2)
r v
est E 2 = Et . A la frontière, les composantes tangentielles de champs totaux des deux

milieux sont égales. Ce qui veut dire que E1x = E 2 x z =0 .

Ce qui implique :
( )
E0 cosθ1 cos(ωt − kisinθ1.x) + RE0 cosθ1 ωt − kr sinθ1' .x = TE0 cosθ2 cos(ωt − kt sinθ2 .x)
kisinθ1 = kr sinθ = kt sinθ2
'
1

ω ω
ki = ; kr = = ki ⇒θ1 = θ1' ⇒ ki sinθ1 = kt sinθ2 (1.37)
C1 C1
ω 1
ki = ; C1 =
C1 µ1ε1

C0
Pour µ 0 = µ1 on a C1 = (1.38)
n1
ω ω ω ω
ki = = = n1 ; k t = n 2 on a finalement l’expression :
C1 C0 C0 C0
n1

n1 sin θ 1 = n 2 sin θ 2 (1.39)


Qui est la loi de Snellius.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 10
Chapitre 1 : Généralité sur les fibres optique

1.3.3.2 Etude de facteur de réflexion


Pour déterminer le facteur de réflexion on procède comme suit :
(E0 cos θ1 + E0 R cos θ1 ) cos(ωt − k i sin θ1 .r ) = TE0 cos θ 2 cos(ωt − k i sin θ1 .r )

Après cette égalité on trouve l’équation cosθ1 (1 + R) = T cosθ 2 cette


équation est déjà déterminée avec le champ électrique .
L’onde étant une perturbation électromagnétique, l’équation nous va nous permettre

de déterminer R et T avec les champs magnétiques. On a alors n1 (1 − R) = n2T .


Déterminons cette fois ci les valeurs R et T.
 cosθ2
1+ R = T
(1+ R) cosθ1 = T cosθ2  cosθ1  cosθ2 n2  2cosθ1n1
 ⇒ ⇒2 = T +  ⇒T = (1.40)
n1(1− R) = n2T 1− R = T n2  cosθ1 n1  n1 cosθ2 + n2 cosθ1
 n1

n2
On remplace l’expression de T dans l’équation 1 − R = T et on trouve :
n1

2 cos θ1n1 n n cos θ 2 − n2 cos θ1


1− R = × 2 ⇒R= 1 (1.41)
n1 cos θ 2 + n2 cos θ1 n1 n1 cos θ 2 + n2 cos θ1

R=0 si est seulement si n1 cos θ 2 = n2 cos θ1 et d’après la loi de Snellius

n1 sin θ1 + n2 sin θ en combinat les deux on trouve :

n1n 2 sin (2θ 1 ) = n1 n 2 sin (2θ 2 ) ⇒ 2θ 1 = 2θ 2


1 1
n1 n 2 sin θ 1 cos θ 1 = n1n 2 sin θ 1 cos θ 2 ⇒
2 2
2θ 1 = π − 2θ 2

π
θ1 = −θ 2 Ici θ1 est appelle angle de Bruster. (1.42)
2

θ2

θ1

Figure 1.9 : présentation d’angle de Bruste

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 11
Chapitre 2 : la fibre optique
Depuis l’apparition du laser (Light Amplification by Stimilated Emission of
Radiation), source de lumière très directive, on assiste à un regain d’intérêt pour la
transmission optique d’informations.
La première idée fut de transmettre la lumière en atmosphère libre, celle-ci fut très
vite abandonnée en raison des problèmes d’absorption de lumière par l’atmosphère,
de plus le faisceau origine directif devenait à l’arrivée très divergent.
Il était donc nécessaire de guider la lumière dans un milieu plus approprié. C’est la
fibre optique qui a été retenue comme étant le guide de lumière le plus adapté.
2.1 Description
Le matériau de base : la silice
Le verre est utilisé par l'homme depuis plusieurs millénaires. C'est un matériau dont
les propriétés ont pu être considérablement améliorées au cours du temps en jouant
d'abord sur la composition, la microstructure et la maîtrise de la surface, puis, plus
récemment.
Un des paramètres importants qu'il faut considérer dans le choix d'un matériau pour
réaliser une fibre optique, c'est son niveau de pertes en transmission à la longueur
d'onde de travail. Ces pertes doivent être les plus faibles possibles. Ce matériau doit
résister à de nombreuses contraintes : il doit notamment avoir une bonne résistance
chimique, thermique et conserver ses propriétés au fil du temps, c'est-à-dire résisté au
vieillissement.
Quelques exemples de matériaux candidats à la «transparence» :
- La silice dopée avec divers ions métalliques alcalins et simultanément du fluor
- Germanates, verre d'oxydes de germanium
Jusqu'à aujourd'hui, pour les transmissions à longue distance, seule la silice vitreuse
est utilisée.
Le verre de silice a été le premier matériau à permettre la fabrication de fibres
présentant de faibles pertes. Le problème qui apparaît est qu'il est très peu compatible
avec les terres-rares, c'est à dire les produits dopants.
Il existe plusieurs méthodes de fabrication des fibres en verre de silice: les méthodes
en phase vapeur (PCVD, VAD, MCVD). Toutes ces techniques permettent de
synthétiser un verre de silice très pur.
Au LPMC, nous avons utilisé le procédé MCVD.

La fibre optique : application technologiques récentes et impact sur les réseaux de transmission 12
Chapitre 2 : La fibre optique

Structure
La partie optique de la fibre est constituée d'un cœur, d'indice de réfraction nc(r),
centré sur l'axe de la fibre et entourée d'une gaine annulaire, d'indice de réfraction
ng(r) inférieur à nc (r).

Figure 2.1 : présentation d’une fibre optique

Schématiquement, en partant de l'extérieur on rencontre successivement :


♣ une couche de protection mécanique en matière plastique. En effet, la fibre de
silice est protégée par un revêtement de quelques dizaines de micromètres,
qui l'isole des agents corrosifs du milieu extérieur et lui confère sa très grande
flexibilité. Les matériaux le plus souvent utilisés pour ce revêtement
protecteur sont des polymères (polyuréthane...)
♣ une gaine optique, zone où ng(r) reste constant.
♣ un cœur au voisinage de l'axe où nc(r) présente un maximum (le signal
lumineux est propagé dans et à proximité du cœur)
Le diamètre externe d'une fibre de silice peut varier entre quelques dizaines et
plusieurs centaines de micromètres (typiquement de 125 µm). Le diamètre du cœur,
constant sur la longueur de la fibre, varie de quelques micromètres pour les fibres
unimodales jusqu'à plusieurs centaines de micromètres pour les fibres multimodales.
2.2 Classification
Selon le mode propagation des modes on distingue deux grandes familles de fibres
optiques :
♣ Les fibres optiques multimode constituées de deux types qui sont la fibre
optique à saut d’indice et celle de gradient d’indice.
♣ Les fibres optiques monomodes

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 13
Chapitre 2 : La fibre optique

2.2.1 Fibre multimode à saut d’indice


Le terme multimode signifie que nous avons plusieurs modes de propagation. De
plus c’est une fibre pour laquelle l’indice du cœur est constant, on l’appellera n1 cet
indice n1 passe brutalement à la valeur n2 dans la gaine.
Le diamètre du cœur est assez grands, les rayons lumineux qui sont injectée
ensemble peuvent emprunter des chemins différents (multimode) avec une vitesse de
propagation et ont donc des temps de propagation différente. Le signal étant
transporté par plusieurs rayons lumineux subira une déformation du fait que des
rayons injectés en même temps arrivent en rangs dispersés.
Cette déformation du signal sera en fonction de la longueur de la liaison optique. Par
ailleurs, on minimisera les déformations en espaçant l’injection des rayons dans la
fibre d’où la limitation de la bande passante de ce type de fibre.

Figure 2.2 : fibre optique à saut d’indice

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 14
Chapitre 2 : La fibre optique

Principe de base
n2

θA
n1
θ0
n2

Figure 2.3 : principe de base d’une fibre à saut d’indice

Lorsque la lumière passe d'un milieu d'indice n1 dans un milieu d'indice n2 < n1, il

existe un angle limite d'incidence, se calculant par sin (θ A ) = n12 − n 22 tel que l'angle
de réfraction n'existe plus :

Il y a réflexion totale .Si ce phénomène se produit à l'interface entre le cœur de la


fibre et la gaine, la lumière peut être guidée tout au long de celle-ci, avec très peu
d'atténuation.

Cône d’acceptation

n2

θA
n1
θ0
n2

Figure 2.4 présentation d’un cône d’acceptante d’une fibre optique

Le "cône d'acceptance, représente l'angle dans lequel un rayon incident est transmis
dans la fibre. Il est défini par son sinus, appelé "ouverture numérique". Cette quantité
ne dépend que des indices extrêmes n2 et n1.
2.2.2 Fibre multimode à gradient
Pour améliorer les performances en bande passante et donc diminuer la dispersion
intermodale, la solution suivante a été trouvée :
Le caractère multimodal de la fibre impose que l’on ait des trajets différents.
Cependant si l’énergie qui s’écoule loin de l’axe (trajets longs) a une vitesse de

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 15
Chapitre 2 : La fibre optique

propagation plus élevée que celle qui s’écoule prés de l’axe (trajets courts), les temps
de propagation seront sensibles équivalents.

Gaine

Cœur

Gaine

n(r )

50 à 80 m

Cœur
r
100 à 200 m

Figure 2.5 : fibre optique multimode


L’idée consiste donc à faire décroitre progressivement l’indice de réfraction du
cœur, e la valeur n1 à la valeur n2 de l’axe à la périphérique ; ainsi la vitesse de
c c
propagation augmentera de v1 = à v2 = , de l’axe à la périphérique. (2.1)
n1 n2

Caractéristiques des fibres multimodes


Tableau 2.1 : caractéristiques des fibres multimodes
Affaiblissement maximum à 850 nm Affaiblissement maximum à 1300 nm
<3,5 dB /km (62,5 µm) <1,5 dB/km (62,5µm)
<3,2 dB/km (50 µm) <1,2 dB/km (50 µm)
Bande passante maximum à 850 nm Bande passante maximum à 1300 nm
>160 Mhz.km (62,5 µm) >200 Mhz.km (62,5 µm)
<200 Mhz.km <600 Mhz.km
>400 Mhz.km (50 µm) >400 Mhz.km (50 µm)
<1000 Mhz.km <1500 Mhz.km

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 16
Chapitre 2 : La fibre optique

Notation
Les fibres optiques multimodes se notent de cette façon :
coeur / gaine(µm ) Saut d' indice/gradient d' indice
144 42444 3 1444442444443

644744 8
Multimodes
Exemple :
Pour une fibre à saut d’indice
coeur / gaine(µm )
144 42444 3 Saut
1424dindice
43
4

644744 8
Multimodes

2.2.3 Fibre optique monomode


Pour éliminer totalement le problème de la dispersion intermodale, on a recours à la
fibre monomode qui par définition ne permet la propagation que d’un seul mode.
Pour cela on élabore des fibres dont le diamètre du cœur est réduit.

Figure 2.6 : fibre optique monomode


Caractéristiques
Tableau 2.2 : caractéristiques des fibres monomodes

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 17
Chapitre 2 : La fibre optique

Affaiblissement maximum à 1300 nm Affaiblissement maximum à 1550 nm


<0,4 dB/km <0,3 dB/km
Bande passante maximum à 1300 nm Bande passante maximum à 1550 nm
> 2Ghz.km > 10Ghz.km

La longueur d'onde de coupure est la longueur d'onde λc en dessous de laquelle la


fibre n'est plus monomode. Ce paramètre est relié à la fréquence normalisée, notée V,
qui dépend de la longueur d'onde dans le vide λ0, du rayon de cœur a de la fibre et
des indices du cœur nc et de la gaine ng .La fréquence normalisée est exprimée par :
(2 π a. n12 - n22 )
V= λo
(2.2)

Cette grandeur permet de calculer la longueur d’onde ou la fréquence de coupure de


chaque mode, c'est-à-dire la longueur au dessus de laquelle ou la fréquence en
dessous de laquelle il n'est plus guidé.
Une fibre est monomode pour une fréquence normalisée V inférieure à 2.4.
2.3 Défaut de propagation
2.3.1 Répartition de l’énergie dans un guide d’onde
Dans un guide d’onde nous avons des constellations d’énergie, des distributions
discrètes d’énergie. Nous avons des modes qui sont les modes TE pour « transverse
électrique mode» et les modes TM pour « transverse magnétique »
Pour les modes TE, le champ électrique est transversal, sa composante longitudinale
est nulle. Quand aux modes TM, le champ magnétique est transversal, sa
longitudinale est aussi nulle.
A cote de ces modes (TE et TM), il existe des modes hybrides pour lesquels nous
r v
avons une composante longitudinale du E et d’une composante de B . La
description de la répartition de l’énergie dans la fibre optique se fera à l’aide des
modes hybrides appelés Linear Polarized (LP).
2.3.2 Dispersion modale
Dans une fibre multimode e chemin suivi par la lumière sont différentes. Certains
modes travarsent des distances plus longues que d’autre.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 18
Chapitre 2 : La fibre optique

Figure 2.7 : présentation d’une dispersion modale d’une fibre multimode


Lorsqu'on utilise une fibre multi-mode, la lumière peut prendre plusieurs chemins
(modes) lorsqu'elle se propage dans la fibre. La distance parcourue par certains
modes est donc différente de la distance parcourue par d'autres modes. Lorsqu'une
impulsion est envoyée dans la fibre, elle se décompose selon les différents modes.
Certaines composantes (modes) arrivent donc avant d'autres et l'impulsion s'étale.
Un signal émis traversant la fibre optique subit l’effet de la dispersion modale
La largeur, l’étendu du signal augmente : on a une dilatation due à la dispersion
modale. Ce phénomène de dispersion modale n'apparaît bien sur qu'avec les fibres
multi-modes. Dans le cas d'une fibre multi-mode à saut d'indice, seule la longueur du
trajet de chaque mode varie; la vitesse de chacun des modes reste identique.

Les fibres multi-mode à gradient d'indice ont précisément été développées pour
répondre au problème de la dispersion modale. Puisque l'indice de réfraction n'est
pas constant, la longueur du trajet et de la vitesse de propagation de chaque mode
vont varier. Les modes d'ordre élevé empruntent des trajets plus longs (assez
éloignés de l'axe optique) où l'indice de réfraction est plus faible qu'au voisinage de
l'axe optique mais avec une vitesse plus importante que les modes d'ordre moins
élevés qui se propagent au voisinage de l'axe optique, donc sur des trajets plus courts

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 19
Chapitre 2 : La fibre optique

mais plus lentement. La dispersion modale d'une fibre à gradient d'indice est
comparativement plus faible que celle d'une fibre à saut d’indice. Comme le montre
la figure ci-dessous Dans le cas d'une fibre monomode, la dispersion modale n'existe
pas (en pratique, elle est quasiment nulle). Le mode de propagation étant unique (une
ligne droite), il n'y a pas de dispersion du au fait qu'un signal peut prendre plusieurs
chemins différents.

Figure 2.8 dispersion modale dans une fibre à gradient d’indice


2.3.4 Dispersion chromatique
Au niveau de la dispersion chromatique, on distingue deux sortes de dispersion : la
dispersion due au matériel et celle du guide d’onde.
Les caractéristiques matérielles de la fibre que sont les indices de réfraction n1 et n2
dépendent de la fréquence. En effet nous ne pouvons pas travailler avec une lumière
monochromatique (une seule fréquence)
U (t ) = U 0 cos(ω 0 t ) + U 1 cos(ω1t ) + U 2 cos(ω 2 t ) + .......... + U n cos(ω n t ) (2.3)
Les fréquences au voisinage de fréquence de travaille ω0 sont représentées.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 20
Chapitre 2 : La fibre optique

Figure 2.9 : dispersion chromatique


S’agissant de la dispersion du guide d’onde, on peut avoir de la lumière qui se
propage dans la gaine ce qui est facteur gênant pour le signal : c’est la dispersion du
guide d’onde (waveguide dispersion)

Figure 2.10 : propagation de la lumière dans une fibre optique

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 21
Chapitre 2 : La fibre optique

Récapitulation de a dispersion

Dispersion

Dispersion modale Dispersion


(MD) + chromatique

Dispersion due au Dispersion du guide


materiel + d’onde

2.3.4 L’atténuation
L’atténuation de la fibre optique est très faible comparée à celle de des supports
comme la paire torsadée. L’atténuation (α) dépend de la fréquence α = α (ω) = α (λ).

Figure 2.11 : atténuation


α est la constante d’atténuation.
U2
P : est la puissance. Elle est définie par : P = R ; P = P0e-2dz (2.4)

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 22
Chapitre 2 : La fibre optique

L’atténuation subie par la lumière porteuse de l’information entre l’origine de la fibre


O (émission) et l’extrémité de la fibre E (réception) est donnée par la formule :

 PO 
αΟΕ =10log
=10   (en dB) (2.5)
 PE 
P0 : puissance lumineuse disponible à l’origine de la fibre (en mW)
PE : puissance lumineuse mesurée à l’extrémité de la fibre (en mW)
On a donc :

 (P0 × 1mW )   PO   1mW   P   P 


α OE = 10 log   = 10 log   ×   = 10 log O  − 10 log O 
 (PE × 1mW )   1mW   PE  14 42 14
mW 
43 14 42 14
mW 
43
dBm dBm

αOE (dB) = αEm - αEm (1.6)

αOm : niveau de puissance au point O en dBm.


αEm : niveau de puissance au point E en dBm.

[dB/km]
6

3 Fibre à gradient d’indice

850 1300 1550 λ [n.m]

Figure 2.12 : atténuation de fibre à gradient d’indice


2.3.4 Recherche de défauts sur fibre optique
En effectuant des mesures de rétrodiffusion sur une fibre optique, nous qualifions la
fibre et nous pouvons donc analyser tous les défauts éventuels, irrégularité,
changement de pente, « Fresnel » en un point de fusion.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 23
Chapitre 2 : La fibre optique

La valeur maximum d’affaiblissement apportée par une irrégularité et mesurée dans


les deux sens, doit être inferieure ou égale à 0,1 dB (moyenne algébrique des deux
sens).
♦ Fresnel (soudure)
Si on détecte un Fresnel en un point d’épissure, il convient pour le confirmer de
faire une mesure avec une largeur d’impulsion la plus courte possible. La seule
réparation possible est de refaire la soudure.

Figure 2.13 perte au niveau de la soudure

♣ Défaut de forme identique


Une épissure positive suivie d’une contrainte à quelque mètres ou dizaine de mètre
dans le câble présente la même forme de courbe.
Dans ce cas la mesure dans l’autre sens fait apparaître une atténuation composée de
l’affaiblissement de l’épissure plus l’affaiblissement de la contrainte.

Figure 2.14 : défaut de forme identique


♣ Réflexion fantômes
Les fantômes sont des réflexions multiples qui se produisent généralement entre les
connecteurs. Ils correspondent à aucun défaut physique sur la liaison (épissure,
connecteur). Sur une courbe de rétrodiffusion, deux mesures permettent de les
démasquer :

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 24
Chapitre 2 : La fibre optique

- la distance entre réflexion fantômes et la réflexion du connecteur (c1) est


identique à la distance entre les deux réflexions des deux connecteurs (c1) et
(c2).
- La continuité de la pente avant et après la réflexion fantôme est parfaite.
Si ces deux conditions sont remplies, il ya réflexion fantôme

Figure 2.15 réflexion fantômes

♣ Changement de pente
Pour toute irrégularité, telle qu’une ondulation et changement de pente, les droites de
régression linéaire (O-E et E-O) doivent être incluses dans un gabarit de ± 0,1 dB.
La différence des deux pentes (O-E et E-O) doit être inferieure ou égale à
± 0,1 dB/km. La valeur moyenne des deux pentes doit être inferieure ou égale à la
limite maximum de l’affaiblissement linéique.
- 0,45 dB/km à la longueur d’onde de 1300 nm
- 0,30 dB/km à la longueur d’onde de 1550 nm
2.4 Caractéristiques de transmission
Compte tenu de l'atténuation et de la dispersion des fibres et des caractéristiques des
composants optoélectroniques, on définit trois fenêtres de transmission :
♣ la première fenêtre, de 0,8 à 0,9 µm, n'est pas un minimum d'atténuation ni de
dispersion, mais un optimum d'utilisation des matériaux les plus économiques
(et cependant performants) : silicium pour les détecteurs, GaAs pour les
émetteurs ; cette fenêtre permet des liaisons peu coûteuses à courtes distances
ou en réseau local ;

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 25
Chapitre 2 : La fibre optique

♣ la deuxième fenêtre, autour de 1,3 µm est un minimum relatif d'atténuation


(vers 0,5 (dB/km) et le minimum de dispersion chromatique qui est
couramment utilisée en transmission à grande distance, mais à cause de leurs
matériaux (essentiellement GaInAsP), les composants sont plus chers ;
♣ la troisième fenêtre, vers 1,55 µm, correspond au minimum absolu
d'atténuation (moins de 0,2 dB/km) mais demande des composants beaucoup
plus coûteux, à cause du problème de la dispersion chromatique. D'utilisation
plus récente, elle est surtout utilisée en liaisons sous-marines avec des portées
de 150 à 200 km et permet des débits de plusieurs Gbit/s. C'est surtout dans
cette fenêtre que l'on pratique l'amplification optique, d'où le choix de
l'erbium comme dopant : il possède en effet une raie d'émission à 1,54 µm.
Ces fenêtres concernent les fibres de silice, les plus utilisées en transmissions. On
pourrait y ajouter une fenêtre à 0,67 µm (rouge) utilisée par les fibres plastiques pour
les liaisons à très courtes distances (moins de 100 m) dont l'intérêt essentiel est alors
la sécurité électrique et électromagnétique. La fenêtre des fibres en verres fluorés,
vers 2,5 µm, est surtout exploitée en instrumentation infrarouge.
2.5 Connecteurs
Les connecteurs couplent mécaniquement les fibres et les alignent afin que la lumière
puisse être transmise. Un connecteur de fibre optique met fin à une fibre optique et
permet une connexion et déconnexion plus rapide que le collage.
Il existe un très grand nombre de connecteurs à savoir :

♣ Les connecteurs à baïonnette ou ST

Figure 2.16 connecteur ST

Ce sont de moins en moins utilisés pour les réseaux optiques en intérieur et extérieur.
Sa férule en céramique garantit de hautes performances et autorise son utilisation

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 26
Chapitre 2 : La fibre optique

pour les fibres multimodes. Il possède un système de verrouillage à baïonnette qui


assure un verrouillage du connecteur par pression et rotation en évitant les serrages
excessifs et l'endommagement de l'extrémité de la fibre. Les pertes de connexions
sont inférieures à 0,5 (moyenne de 0,3).

♣ Les connecteurs à encliquetage de type SC

Figure 2.17 : connecteur SC

Ils permettent un système de verrouillage par simple pression. Le connecteur SC est


un connecteur fibre optique avec un mécanisme de verrouillage push-pull rapide;
couplé à un alignement précis par l'intermédiaire de leurs embouts en céramique. Le
profil carré autorise des densités de connexion plus élevées sur les instruments et les
panneaux de raccordement. Ils sont préférés pour les applications de bureau, de TV
câblée, de téléphonie câblée et d’applications réseau. De plus, ils offrent à faible
coût, la simplicité et la durabilité.
♣ Le connecteur FC

Figure 2.18 : connecteur FC


Il est devenu un connecteur de choix dans toutes les fibres monomodes. Équipé d'un
ergot anti-rotation évitant d'endommager l'extrémité de la fibre et réduisant la
sensibilité de la fibre à alignement en rotation, celui ci permet de garantir une
position optimale, c’est à dire à perte minimale. C'est un connecteur à embout
céramique de haute précision.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 27
Chapitre 2 : La fibre optique

♣ Les connecteurs LC

Figure 2.19 : connecteur LC


Ce sont des petits connecteurs SC. Ainsi, avec les mêmes propriétés, on peut les
placer dans des endroits plus difficiles d'accès.
Le LC est soumis à d'excellentes performances et est grandement privilégié pour la
transmission monomode. Les connecteurs LC diminue la salle de près de 50% sur
tout le réseau. Il facilite les choses pour les mouvements, les ajouts et modifications,
l'aide ainsi à la sauvegarde de dépenses supplémentaires. Le connecteur LC fait
usage d'une édition améliorée du bien connu, convivial prise téléphonique RJ-style
qui offre un clic, de rassurer clair lorsqu'il est connecté. Jumper connecteurs LC sont
équipées avec des clips amovibles ce qui facilite la correction des inexactitudes
polarité lors de la résiliation ou de connecteurs simplex, duplex dans le domaine. Le
mélange distinctif de petite taille et le clic de la connectivité rendre le connecteur LC
un choix idéal pour les réseaux haute performance d'aujourd'hui.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 28
Chapitre 2 : La fibre optique

Tableau 2.3 : les types des connecteurs et leurs caractéristiques


Noms Noms Diamètre Norme Applications
complets Férule
FC Ferrule 2,5 mm IEC 61754-13 DATA COM,
télécoms,
Connector DATA COM
équipement de
mesure,
monomode lasers
LC Lucent Connector 1,25 mm IEC 61754-20 Connections de
or Local
forte densité, SFP
Connector
transceivers

SC Subscriber 2,5 mm IEC 61754-4 DATA COM


Connector ou
Standard et télécoms
Connector ou
Siemon
Connector
ST Straight Tip 2,5 mm IEC 61754-2 Multimode,
(rarement
monomode)

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 29
Chapitre 3 : Emetteurs et Récepteurs optiques
3.1 Les émetteurs
Synoptique d’un émetteur optique.

Figure 3.1 schéma synoptique d’u émetteur optique


Dans les semi-conducteurs directs, la recombinaison d'une paire électron-trou est
radiative, c'est-à-dire que son énergie, voisine de E. largeur de bande interdite (ou
gap), est transférée à un photon de même énergie hv. C'est l'électroluminescence. On
a donc émission d'une lumière relativement monochromatique. Une structure de
diode permet de créer un grand nombre de recombinaisons de porteurs minoritaires
injectes a travers la jonction, et donc une émission d'un grand nombre de photons.
3.1.1 Diode LED
C'est le composant le plus simple, qui réalise directement l'émission de photons par
recombinaison des porteurs dans une hétérojonction polarisée en direct.
La puissance lumineuse émise est alors pratiquement proportionnelle au courant
injecté, avec un rendement externe médiocre ; en particulier, seule une faible partie
peut être couplée dans une fibre optique à cause de la forte divergence. Le spectre,
typique de l'émission spontanée, est continu et assez large (d'où forte sensibilité à la
dispersion chromatique). Ce composant de performances limitées (notamment en
rapidité) est cependant intéressant et très utilisé grâce à son faible coût, son bruit très
bas, et son excellente fiabilité.
Réciproquement, un photon absorbé par un semi-conducteur (même indirect) peut
créer une paire électron-trou, à condition que hv soit supérieur à Eg. C'est la photo
détection, qui a diverses applications (cellules photovoltaïques, capteurs d'images,
photorésistances...) et qui fait qu’un matériau réabsorbe sa propre émission.

La fibre optique : application technologiques récentes et impact sur les réseaux de transmission 30
Chapitre 3 : Emetteurs et Récepteurs optiques

Figure 3.2. Diodes électroluminescentes


Dans la structure représentée, une encoche pratiquée à la surface du composant a
pour but d'améliorer le couplage dans une fibre optique, soit directement, soit par
l'intermédiaire d'une lentille.
3.1.2 Diode Laser

Figure 3.3 diode LASER

Une diode laser est un composant optoélectronique à base de matériaux semi-


conducteurs. Elle émet de la lumière monochromatique cohérente (une puissance
optique) destinée, entre autres, à transporter un signal contenant des informations
(dans le cas d'un système de télécommunications) ou à apporter de l'énergie
lumineuse pour le pompage de certains lasers (lasers à fibre, laser DPSS) et
amplificateurs optiques (OFA, Optical Fiber Amplifier). La diode laser est un
composant essentiel des lecteurs et graveurs de disques optiques, dans ce cas elle
émet le faisceau lumineux dont la réflexion sur le disque est détectée par une
photodiode ou un phototransistor.

Elle trouve également son application dans les dispositifs électroniques de mesure de
distance, de vitesse, de guidage et de pointage précis.

Ses caractéristiques sont proches de celles des lasers conventionnels. La plus faible
longueur de la cavité, quelques centaines de micromètres au lieu de quelques dizaine
de centimètres, entraîne une plus grande divergence du faisceau et des raies

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 31
Chapitre 3 : Emetteurs et Récepteurs optiques

d'émission plus éloignées les unes des autres, ce qui facilite la création de lasers
monomodes (une seule raie d'émission) par filtrage. Les états énergétiques se
répartissent dans la structure de bandes du semi-conducteur à la place d'états
énergétiques bien définis dans un gaz, par exemple, impliquant l'émission de raies
moins fines.

Les avantages sont sa compacité, sa facilité de modulation à des fréquences élevées,


ses faibles tensions de service et puissance consommée grâce à des rendements de
l'ordre de 30% au lieu de 3% pour les autres types de laser.

Selon la puissance et la longueur d'onde d'émission de la diode laser, celle-ci peut


représenter un réel danger pour la vue et provoquer des brûlures irréparables de la
rétine.

Son principe de fonctionnement est comme tout laser, une diode laser fonctionne à
l'aide d'un milieu amplificateur (amplification dans les semi-conducteurs par
émission stimulée), d'une structure résonante (cavité de Fabry-Pérot ou autre types)
et d'un processus de pompage (courant électrique).

Selon le mode de fonctionnement et de performance, on distingue deux sortes des


diodes LASER qui sont très utilisées dans le domaine de télécommunication à savoir
les diodes FP (Febry Perot) et les diodes DFB (Distrubed Fead Back).

Les diodes laser DFB montrent les performances du dispositif unique de rencontrer
les exigences de nombreux clients. Leur taux élevé de suppression côté mode de
haute pureté spectrale rendent parfaitement adapté pour des applications comme la
détection de gaz. Le Mode hop libre de DFB d'émission avec un taux de suppression
côté mode haute d'environ 35 dB est garanti pour le dispositif de la température
spécifiée et toute la gamme actuelle de l'exploitation.

Les diodes laser FP sont disponibles dans une large gamme spectrale de 750 nm à
3000 nm. Les applications typiques vont de l'utilisation en cavité externe des
systèmes optiques à large pour trouver des systèmes et de haute résolution d'analyse
des systèmes de détections.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 32
Chapitre 3 : Emetteurs et Récepteurs optiques

Tableau 3.1 caractéristiques des différentes diodes laser

Types de diodes longueur


laser désignation d'onde puissance
FP-760-22 760 nm 22 mW
FP-852-45 852 nm 45 mW
FP-935-75 935 nm 75 mW
FP-1368-7 1368 nm 7 mW
FP-1654-7 1654 nm 7 mW
FP-2004-4 2004 nm 4 mW
FP-2050-4 2050 nm 4 mW
FP-2640-3 2640 nm 3 mW
diodes FP FP-2735-3 2735 nm 3 mW
DFB-760-10 760 nm 10 mW
DFB-852-30 852 nm 30 mW
DFB-935-50 935 nm 50 mW
DFB-1368-5 1368 nm 5 mW
DFB-1654-5 1654 nm 5 mW
DFB-2004-3 2004 nm 3 mW
DFB-2050-3 2050 nm 3 mW
DFB-2640-2 2640 nm 2 mW
diodes DFB DFB-2735-2 2735 nm 2 mW

3.2 Les récepteurs

Le rôle du récepteur optique est de capter la lumière qui arrive de la fibre et la


transformer en courant électrique.

Photodiode
amplificateur

Figure 3.4 : schéma descriptif d’un système de réception optique

Les récepteurs le plus fréquents sont les photodiodes. Parmi ces photodiodes on a les
diodes PIN et les diodes à effets d’avalanche (APD).

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 33
Chapitre 3 : Emetteurs et Récepteurs optiques

3.2.1 Diode PIN


Une diode PIN (Positive Intrinsic Negative diode en anglais) est une diode constituée
d'une zone non-dopée, dite intrinsèque I, intercalée entre deux zones dopées P et N.

Figure 3.5 : la diode PIN

La diode p-i-n est utilisée dans un grand nombre d’applications allant de la bande
UHF aux fréquences micro-ondes. Elle fonctionne comme résistance variable aux
fréquences RF et micro-ondes en étant contrôlée principalement par son courant de
polarisation directe.
Dans les applications de commutation et d’atténuation, la diode doit idéalement
piloter le niveau du signal RF sans introduire de distorsions qui changeraient la
forme du signal.
Une autre caractéristique importante de la diode p-i-n repose sur sa capacité à
contrôler un signal RF de grande amplitude avec seulement un très faible niveau
d’excitation.
Ce sont des diodes de commutation rapide utilisées pour les signaux de hautes
fréquences comme :
♣ circuits atténuateurs
♣ Commutateurs
♣ déphaseurs

Figure 3.6 : Description de la structure d’une diode p-i-n

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 34
Chapitre 3 : Emetteurs et Récepteurs optiques

La diode p-i-n est très utilisée en hyperfréquence dans les applications de


commutation. Elle permet d’obtenir de bons courts-circuits inférieurs à l’ohm sous
de très fortes puissances mais également de bons circuits ouverts.
3.2.2 Diode APD
La photodiode APD utilise l’effet d’avalanche c qui lui donne une sensibilité plus
grande par rapport à la diode PIN.
Une photodiode à avalanche (APD) est un dispositif semi-conducteur électronique
très sensible qui exploite l'effet photoélectrique pour convertir la lumière en
électricité. APD peut être considérée comme photo-détecteurs qui offrent un haut-
première étape de gain grâce à la multiplication d'avalanche. D'un point de vue
fonctionnel, ils peuvent être considérés comme l'analogue de semi-conducteurs aux
photomultiplicateurs. En appliquant une tension de polarisation inverse élevée
(typiquement 100-200 V dans le silicium), APD montrent un effet de gain de courant
interne (environ 100) en raison de l'ionisation par impact (effet d'avalanche).
Toutefois, certains emploient le dopage de silicium APD alternative et le biseautage
techniques par rapport aux APD traditionnelle qui permettent une plus grande tension
à appliquer (> 1500 V) avant de ventilation est atteint et, partant, un gain de plus de
fonctionnement (> 1000). En général, plus la tension inverse plus le gain. Parmi les
différentes expressions pour le facteur de multiplication APD (M), une expression
instructive est donnée par la formule :
1
M = l
(3.1)
1 − ∫ α ( x )dx
0

Où L est la limite de charge d'espace pour les électrons et α est le coefficient


multiplicateur pour les électrons (et les trous)

Figure 3.7 : diode AP

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 35
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage
4.1 Le transfert d’information
L’émission consiste à coder l’information, c’est à dire moduler le porteur
d’information qui est ici le faisceau lumineux.
La réception quant à elle consiste à décoder et à interpréter les signaux émis.
Le débit d’information est limité par entre autres, la dispersion du matériau, et par la
variation des différentes vitesses. (La dispersion du matériau est liée à la nature du
milieu, car l’indice du corps constituant la fibre varie en fonction de la longueur
d’onde).C’est le nombre de modes qui est à l’origine de ce problème. Celui-ci
dépend du rayon de la fibre, et des indices des différents milieux qui la constituent.
Le débit maximal d’informations est donc limité par le nombre de modes, car ceux-ci
entraine une déformation du signal.
On peut par exemple moduler le signal de la façon suivante :
L’émetteur envoie un train d’impulsions périodiques, (onde porteuse). L’information
binaire est le signal à envoyer. La modulation peut se schématiser par le produit dans
le temps deux fonctions, et le train d’onde initial se trouve amputé d’un certain
nombre d’impulsions.

Figure 4.1 : transfert d’information

La fibre optique : application technologiques récentes et impact sur les réseaux de transmission 36
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

4.2 Transmission optique

Les transmissions numériques par fibre optique constituent l’essentiel des liaisons en
fibre optique. En effet, la médiocrité des composants optoélectroniques se prête mal
aux transmissions multiplexées analogiques.

(Bien que certaines applications existent dans le domaine de la vidéo et des mesures.)
D’autre part, la faible atténuation et la grande bande passante permettent de tirer tout
le parti des transmissions numériques. Dans les grandes lignes, on retrouve
l’organisation d’une liaison numérique sur câble, cependant, la faible atténuation de
la fibre liée au faible rapport signal/bruit exigé en numérique permet des pas de
régénération de plusieurs dizaines de kilomètres. Cela permet de concevoir des
nombreuses liaisons sans répéteur, ou du moins avec alimentation locale.

4.2.1 Description des équipements


4.2.1.1 Emission et réception

Par l’intermédiaire d’interfaces optoélectroniques d’émission (IOE) et de réception


(IOR), ce dernier étant suivi d’une régénération du signal numérique, avec
récupération de l’horloge en ligne. Ces fonctions sont également présentes dans les
répéteurs.

4.2.1.2 transcodages
Pour passer du code à la jonction au code en ligne. Cette opération permet la
récupération du rythme quel que soit le message numérique, et éliminent les
composantes continues et trop basse fréquence. Elle permet la mesure du taux
d’erreur moyen par comptage des manquements observés à la règle de codage (mais
non la localisation et la correction.). Le transcodage en télécommunication optique
est unipolaire à deux niveaux (e type tout ou rien). On utilise principalement :

♣ Le code biphasé pour les transmissions de données :


0 est codé par 01
1 est codé par 10
♣ Le code CMI, jusqu'à 34 Mbits/s :
0 est codé par 10

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 37
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

1 est codé alternativement par 00 et 11


♣ Les codes de blocs binaires type nBmB au-delà :
Un bloc de n bits est traduit par un bloc de m bits. (Les plus courants sont
3B4B, 5B6B, 7B8B). Ces codes sont plus complexes, mais le débit en ligne
est multiplié par m/n, au lieu de 2 en CMI
4.2.3 Multiplexage, modulation WDM, DWDM
Alors que les systèmes de transmission ne reposaient que sur l'utilisation du
multiplexage temporel (ou TDM pour Time Division Multiplexing), pour la
transmission de 155 Mb/s, 622 Mb/s, 2,5 Gb/s, 10 Gb/s, 40 Gb/s sur une seule
longueur d'onde, une nouvelle génération de systèmes est apparue au début des
années 90, mettant en œuvre le multiplexage de longueurs d'onde (ou WDM pour
Wavelength Division Multiplexing).
La technologie WDM est née de l'idée d'injecter simultanément dans la même fibre
optique plusieurs trains de signaux numériques à la même vitesse de modulation,
mais chacun à une longueur d'onde distincte.
A l'émission, on multiplexe n canaux au débit nominal D, à la réception, on
démultiplexe le signal global n x D en n canaux nominaux.
La recommandation internationale ITU-T G.692 (Interfaces optiques pour systèmes
multi-canaux avec amplificateurs optiques) a défini un peigne de longueurs d'onde
autorisées dans la seule fenêtre de transmission 1530-1565 nm. Elle normalise
l'espacement en nanomètre (nm) ou en Gigahertz (GHz) entre deux plongeurs d’onde
permise de la fenêtre : 200 GHz ou 1,6 nm et 100 GHz ou 0,8 nm.
La technologie WDM est dite dense (DWDM) lorsque l'espacement utilisé est égal
ou inférieur à 100 GHz. Des systèmes à 50 GHz (0,4 nm) et à 25 GHz (0,2 nm)
permettent d'obtenir respectivement 80 et 160 canaux optiques.
Pour les espacements encore plus faibles, on parlera d’U-DWDM (Ultrat Dense
Wavelength Division Multiplexing), ainsi des systèmes à 10 GHz permettent
d’obtenir 400 400 canaux otiques.
Les systèmes WDM / DWDM les plus commercialisés aujourd'hui comportent 8, 16,
32, 80 canaux optiques, ce qui permet d'atteindre des capacités de 80, 160, 320, 800
Gb/s en prenant un débit nominal de 10 Gb/s. On peut atteindre une capacité de 4
000 Gb/s (4 Tera b/s) avec 400 canaux optiques à 10 Gb/s, en technologie U-
DWDM.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 38
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

Démultiplexeur
Multiplexeur

Figure 4.2 : principe de liaison WDM / DWDM


Un des composants clés du WDM/DWDM est l'amplificateur à fibre dopée erbium
(EDFA) qui permet de compenser les pertes d'insertion dues aux
multiplexage/démultiplexage des longueurs d'onde.

Fibre monomode dopée à l’Erbium


Signal L0 Signal L0 + bruit

Pompe Lp Pompe Lp
Coupleur sortie
Coupleur entrée

Fibre 4.3 : principe de l’amplificateur optique


Néanmoins le DWDM introduit des phénomènes non linéaires qui ont notamment
pour conséquence de limiter en pratique la distance entre amplificateurs entre 50 et
100 Km.
♣ La diaphonie entre canaux (XPM : Crosse Phase Modulation) ;
♣ Le mélange quatre ondes (FWM : Four Wave Mixing) qui créait de
l’intermodulation optique entre les différents canaux ;
♣ L’effet Raman (SRS : Stimilated Raman Scattering) qui augmente les écarts
de puissance reçues entre canaux et par conséquent produit une trop grande
dispersion du rapport signal/bruit
Sur de la fibre optique monomode G 652 les effets non linéaires n'apparaissent pas
dans la fenêtre 1550 nm tant que le nombre de canaux reste inférieur ou égal à 32
canaux et que la puissance par canal reste inférieure à 1 mW.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 39
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

Différentes techniques permettent de corriger ces phénomènes : c'est le cas de la


DCF (Dispersion Compensating Fiber) qui consiste à introduire dans la liaison un
tronçon de fibre produisant une dispersion négative (environ -100 ps/nm.km) de
compensation. Cependant, les technologies DWDM et U-DWDM n'ont pas encore
atteintes leurs limites.
De nouvelles techniques en cours de développement permettront de multiplier encore
Plus les capacités des systèmes optiques :
♣ la transmission soliton permettant le transport d'impulsions très étroites sur
des milliers de Km sans déformation, tout en conservant une bande passante
très large ;
♣ la modulation des impulsions, ou transmission duo-binaire, permettant la
multiplication par deux ou trois fois du débit électronique, en utilisant des
impulsions à 2 ou 3 niveaux binaire ;
♣ l’amplification et le multiplexage dans la fenêtre 1300 nm permettant de
mieux rentabiliser les fibres optiques conventionnelles qui connaissent des
limites dans l’utilisation des systèmes DWDM à 1550 nm
Par ailleurs, des dispositifs tels que les multiplexeurs à insertion/extraction optiques
(Optical Add Drop Multiplexing : OADM) reconfigurables :

Figure 4.4 principe de fonctionnement de l’OADM


Quand aux brasseurs optiques (Optical Cross-Connect : OXC), ils apportent aux
opérateurs une grande flexibilité pour optimiser leurs réseaux, principalement leurs
réseaux longue distance. En effet, le prix de ces technologies ne permet pas de les
utiliser sur des réseaux de boucles locales, là où il faudrait multiplier ces
équipements. Ils nécessitent en particulier d'employer des lasers refroidis. C'est

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 40
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

pourquoi, il s'est développé assez récemment une autre technologie moins onéreuse,
dénommée CWDM (Coarse WDM) qui permet d'économiser environ 30 % par
rapport un système DWDM.

Parlant de multiplexage optique CWDM on constate que dans les équipements


CWDM, on peut utiliser des lasers non régulés en température, d'un coût moindre et
qui émettent à des longueurs d'onde espacées de 20 nm dans la fenêtre de
transmission 1270-1610 nm. CWDM fait l'objet de la recommandation ITU-T G.695
qui prévoit des solutions souples et modulables, notamment la solution de 8 à 16
canaux optiques avec deux fibres (une pour chaque sens de transmission), offrant des
débits de 1,25 Gb/s à 2,5 Gb/s par canal.
Cependant, les systèmes CDWM n'étant pas compatibles avec les amplificateurs
optiques, sont limités en portée. Deux longueurs de liaison indicatives sont spécifiées
dans la recommandation G.695 : jusqu'à 40 Km et jusqu'à environ 80 Km, ce qui est
généralement suffisant pour les besoins des réseaux métropolitains.
Tableau 4.1 caractéristiques des multiplexages DWDM/CWDM
Type de multiplexage DWDM CWDM
Nombre de canaux Jusqu’à 300 8-16
Espace inter-canaux 0.8 à 0.2 nm 20 nm
Débit par longueur 10-40 Gb/s 1.25-2.5 Gb/s
d’onde

4.2.4 Surveillances de la liaison


Pour réaliser une bonne liaison, il faut surveiller :
♣ la présence du signal en émission et en réception
♣ la présence de l’horloge en émission et en réception
♣ vérifier le bon fonctionnement des interfaces optoélectroniques
♣ vérifier également le Taux d’erreurs excessif
4.2.5 Emission et Réception
Pour l’émission, on utilise des diodes électroluminescentes, qui ont un
fonctionnement impulsionnel, ou des diodes laser, dont l’intensité est modulée en
fonction de l’information comme nous l’avons expliqué au chapitre précédent.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 41
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

Par rapport à la réception, on utilise soit une photodiode, qui module le courant en
fonction de l’information reçue, soit un phototransistor. Il faut obligatoirement
associer un préamplificateur à la photodiode, alors que pour le transistor, le photo-
courant est amplifié par le gain en courant.

4.2.6 Teste des medias à fibre optique

Une liaison à fibre optique est constituée de deux fibres de verre séparées acheminant
les données indépendamment l’une de l’autre. L’une des deux fibres transporte les
signaux émis dans une direction, tandis que la seconde les transportes dans la
direction opposée. Chaque fibre de verre est entourée d’une gaine à travers laquelle
la lumière ne peut pas passer. Il n’existe donc pas de problèmes de diaphonie pour
des câbles à fibre optique. Les interférences électromagnétiques ou le bruit de
l’extérieur n’ont pas d’impact sur le câble optique. Néanmoins, les liaisons à fibre
optiques sont sensibles à l’atténuation, mais dans une moindre mesure que les câbles
en cuivre.
Les liaisons en fibre optique sont sujettes à l’équivalent optique des discontinuités
d’impédances observées sur les câbles à paires torsadées non blindées. Lorsque la
lumière rencontre une discontinuité optique, une partie du signal lamineux est
réfléchie dans la direction opposée et seule une fraction du signal lumineux initial
continue à parcourir la fibre jusqu’au récepteur. Cela débouche sur une réduction de
la quantité d’énergie lumineuse parvenant au récepteur et sur des difficultés de
reconnaissance du signal. Tout comme pour les câbles, des connecteurs mal installés
sont la principale cause d’une réflexion de la lumière et d’une perte de puissance du
signal dans la fibre optique.
Le bruit ne posant pas de problèmes lors d’une transmission par fibre optique, la
préoccupation principale pour une liaison optique est la puissance du signal lumineux
parvenant au récepteur. L’atténuation affaiblissant le signal lumineux au niveau du
récepteur, des erreurs de données peuvent survenir. Tester un câble à fibre optique
implique tout d’abord d’acheminer de la lumière le long du câble et de s’assurer
qu’une quantité de lumière suffisante parvient jusqu’au récepteur.
Sur une liaison à fibre optique, il faut calculer la quantité de perte de puissance d’un
signal acceptable, sans descendre au-dessous du minimum requis par le récepteur.
C’est ce que l’on appelle le budget d’une liaison à fibre optique. Un appareil pour

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 42
Chapitre 4 : Transmission Optique et technologie de multiplexage

tester les fibres optiques, connu sous le nom de source de lumière et mesureur de
puissance, vérifie si le budget optique d’une liaison est dépassé. Si le résultat du test
est négatif, un autre appareil de test des câbles peut être utilisé pour localiser les
discontinuités optiques sur le parcours du câble. Un réflectomètre optique (OTDR)
permet de localiser ces discontinuités. En général, le problème est dû à un ou
plusieurs connecteurs mal raccordés. Le réflectomètre optique localise les
connexions défaillantes à remplacer. Lorsque les défaillances sont réparées, le câble
doit être soumis à un nouveau test.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 43
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission
5.1 Les réseaux SDH
Le protocole SDH (synchrone Digital Hierarchy) normalisé par l’UIT-T et son
équivalent américain SONET (Synchrone Optical Network) sont utilisés dans les
réseaux haut débit comme ATM pour les transmissions point à point .Ils permettent
débit hiérarchisés de quelque certaine de Mbit/s à plusieurs Gbit/s (tableau 5.1).
Tableau 5.1 Débit Hiérarchisés du protocole SDH
Trame SDH STM-1 STM-4 STM-16 STM-64 STM-256
Débit 155,52 622,08 2488,32 9952,28 39813,12
(Mbit /s)
Support FO, radio, Fibre Fibre Fibre Fibre
coaxial… optique optique optique optique

Les données sont transportées dans des trames synchrone (Synchrone Transport
Module) et « empaquetées »dans des conteneurs virtuels (Virtual Container).Les
trames sont émies toutes les 125µs .La trame de base STM-1 comporte 9 ×270 octets
(9 rangées de 270 octets). Les 9 premières octets de chaque rangée constituent
l’entête de transport, l’autre octet contiennent les données à transmettre Chaque
rangée de donnée est précédée d’un octet d’entête.
♣ TOH (Transport Over Head) : entête de transport sur 9 octets (par rangée),
contient des fanions, des informations d’erreur de trame, et la valeur du
décalage du paquet de données
♣ POH (Path Over Head) : entête de routage sur 1 octet, contient un
identificateur de chemin (adressage au format E.164) contrôlé par une
information d’erreur.
♣ Champ des données : plage de 9×261 octet dans laquelle sont placés le paquet
de données (Synchronous Payload Envelope).pour pouvoir adapter en temps
et en longueurs, le formant des paquets de données aux réseaux et aux
protocoles de niveau supérieur, un décalage dont la valeur se trouve dans
l’entête de transport TOH est introduit

La fibre optique : application technologiques récentes et impact sur les réseaux de transmission 44
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

9 rangées
{

{{ {
{

Figure 5.1 structure d’une trame STM-1


Parlant de la notion de conteneur, Tout signal à transporter est placé dans un
conteneur de taille fixe C-n (n=1, 2,3 ou 4). Les signaux affluant à transporter en
SDH proviennent de liaisons qui peuvent être synchrones ou asynchrones et avec des
débits différents.
Pour faciliter leurs transports on les accumule dans des conteneurs adaptés :
Il y a donc différents conteneurs pour chaque type de signaux à transmettre.
Par exemple, pour le 2 Mb/s, les conteneurs sont les VC-2.
Ce conteneur est transporté dans le réseau de transmission SDH entre le point
d’entrée et le point de sortie par un chemin appelé aussi un conduit (“Path”), pour
cela des bits de gestion appelés POH (“Path Over Head” = sur-débit de conduit) sont
ajoutés au conteneur.
L'ensemble forme un conteneur virtuel : C-n + POH = VC-n. Les VC-n sont
multiplexé dans la trame STM-n avec un système de repérage par pointeur.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 45
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

C-n

POH
C-n
VC-n

POH
C-n

C-n

POH
VC-n

C-n

Figure 5.2 les conteneurs virtuels


En ce qui concerne les pointeurs dans le réseau SDH, Pour pouvoir remplir un VC
avec un affluent et le projeter dans la trame SDH, tout en pouvant le localiser
immédiatement, la norme SDH utilise un pointeur, c'est-à-dire une adresse
(semblable au principe de l’adressage indexé).
Le principe est donc de ne pas placer le conteneur à un endroit précis dans la trame,
(ce qui nécessiterait l’utilisation de mémoires tampons pour synchroniser l’ensemble)
mais bien d’indiquer dans une zone mémoire appelée pointeur, l’adresse relative du
conteneur par rapport au début de la trame.
Le VC “flotte” donc à l’intérieur des trames et est le plus souvent en chevauchement
sur 2 trames consécutives.
Le pointeur a 2 fonctions importantes : rattraper le déphasage des trames synchrones
et assurer la synchronisation des trames asynchrones.
En pratique, les signaux (VC) sont transportés dans des trames synchrones qui
lorsqu’elles entrent dans un nœud SDH qui va les manipuler (un multiplexeur) ont
une phase quelconque par rapport à l’horloge de référence du nœud; le nœud va dès
lors aligner ces signaux en les plaçant dans des trames générées localement : pour
cela, il lui suffit de recalculer (réajuster) la valeur du pointeur pour tenir compte de la
différence relative de phase. Les pointeurs résolvent donc le problème d’alignement

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 46
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

des trames synchrones sans nécessiter de mémoires-tampons. De plus l’utilisation de


pointeur permet l’accès direct aux affluents de la trame.

Anneau STM-16

MIE-16

Anneau STM-16
Brasseur

MIE-16

MTS
Anneau STM-16 MIE-16
MIE-16 2Mbit/s
MTS

MIE-16

2Mbit/s
Anneau STM-4
MIE-4
Brasseur
MIE-4

Anneau STM-4 MIE-4 MIE-4 Anneau STM-4 MTS

2Mbit/s

Figure 5.3 : structure du réseau SDH


MIE :
Les multiplexeurs insertion - extraction (add-drop) sont utilisés pour réaliser les
fonctions de transmission suivantes :

♣ transfert du signal numérique synchrone de ligne entre ses accès " Ouest " et"
Est ".
♣ Dérivation : insertion/extraction de signaux numériques plésiochrones et/ou
synchrones dans le signal numérique synchrone présent à ses accès " Ouest
"et/ou "Est ".
♣ des fonctions de brassage de VC12

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 47
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Brasseur :
Les brasseurs sont destinés à assurer la connectivité et la flexibilité de la bande
passante entre différentes portions de réseau, les transferts de VC entre boucles ou
sous réseaux. Ces brasseurs sont des équipements de forte capacité et ils sont donc
situés aux nœuds importants du réseau.
MTS :
Le multiplexeur terminal simplifié (MTS) permet le multiplexage de signaux
affluents plésiochrones ou synchrones dans un signal de ligne STM-1 résultant.
Anneau :
Le réseau de transmission SDH de France Telecom par exemple utilise comme
support physique pour relier ses MIE des fibres optiques monomode, correspondant à
la recommandation G.652 de l’IUT-T. La fibre optique utilise les longueurs d'onde
autour de 1300nm et 1550nm.

× ×

× ×
×

×
×
×

Figure 5.4 : Hiérarchie de multiplexage SDH


En ce qui concerne l’hiérarchie de multiplexage dans le réseau SDH, on retrouve
deux niveaux de conteneur virtuel (VC) : le « Low Order VC : LO-VC » et le « High
Order VC » : HO-VC.
Par exemple, un signal 2Mbit/s synchrone (E1) est transporté dans le LO-VC appelé
VC12.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 48
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Le multiplexage est donc effectué en 2 étapes : multiplexage des LO-VC dans les
HO-VC et multiplexage des HO-VC dans les STM. La structure de multiplexage est
représentée sur la figure 2. Pour multiplexer et mettre en place les VC, on fait chaque
fois usage des pointeurs pour rattraper le déphasage et assurer la synchronisation.
♣ Les signaux affluents, appelés clients de la SDH, qui sont associés aux LO-
VC, sont les affluents de base (1,5 Mbits/s (DS1/US) et 2 Mbit/s (E1/Euro)),
qui correspondent aux VC-11 et aux VC-12 ainsi que les affluents PDH : 6
Mbit/s, 34 Mbit/s et 45 Mbit/s qui correspondent aux VC-2 et VC-3.
♣ Les signaux affluents, appelés clients de la SDH, qui sont associés aux LO-
VC, sont les affluents de base (1,5 Mbits/s (DS1/US) et 2 Mbit/s (E1/Euro)),
qui correspondent aux VC-11 et aux VC-12 ainsi que les affluents PDH:6
Mbit/s, 34 Mbit/s et 45 Mbit/s qui correspondent aux VC-2 et VC-3.
♣ Les signaux affluents, clients de la SDH, associés aux HO-VC’s, sont le
VC-3 et le VC-4 pour le 45 Mbit/s PDH et le 140 Mbit/s PDH.
Les conteneurs virtuels de bas niveau (LO-VC) et les pointeurs associé constituent le
TU (“Tributary Unit”).L’assemblage de plusieurs TU constitue un TUG (“Tributary
Unit group”).Un concept identique existe pour les HO-VC : AU (“Administrative
Unit”) et AUG (“Administrative Unit Group”).
Le module STM-N permet de transporter N VC-4 ou 3N VC-3 ou encore un mélange
des 2 : (N-k) VC-4 + 3k VC-3.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 49
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.5 mesure d’une liaison SDH


5.2 Les réseaux de données
Les liaisons Fibres Optiques sont la solution ultime d'interconnexion multi-sites à
grande vitesse (de 2 à 100 Mbs).
C’est le produit idéal pour des applications de clients/serveurs gourmandes en
volume et transaction.
De plus, le délai de latence d'une FTTB, bien inférieur aux technologies xDSL, est le
gage d'un réseau offrant puissance et disponibilité.
Outre la QoS (Quality of Service) mise en place pour prioriser vos flux, chaque
liaison fibre optique dispose en option d’un canal temps réel pour vos besoins de
voix sur IP ou de Vidéo sur IP. Les liaisons FTTB sont aboutées soit en Ethernet
(transparentes aux VLAN) soit en IPSec (Niveau 3) avec transit IP sur chaque point
de livraison (8 IP publiques fournies par point de livraison). Les configurations de
WAN sont déployées en topologie Hub and Spoke ou Any to Any. Les sites
extérieurs à la boucle publique numérique sont raccordables de la même façon.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 50
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.6 : architecture Hub and Spoke


5.3 Le très haut débit
La situation du haut-débit est très largement dominée par les offres ADSL. Il est
toutefois possible de souscrire à la fibre optique. Désormais dans le giron de SFR,
l'opérateur propose son offre Neuf box fibre optique avec un débit de 100 Mbits, la
Neuf Box 5, le décodeur Neuf TV HD, la téléphonie VoIP illimitée vers les fixes et
l'accès aux bouquets IPTV. Depuis la rentrée 2007, Numericable met l'accent sur la
couverture nationale de son réseau de fibre. L'objectif annoncé pour la fin 2009 est
de 4 millions de prises raccordables au 100 Méga. Numericable est avantagé car il
utilise la technologie FTTLa et a déjà tiré les câbles coaxiaux dans les parties
communes dans les immeubles. De lourds investissements (jusqu'à 4 milliards) sont
prévus jusqu'en 2010 pour étendre la fibre optique encore davantage.

Les débits autorisés par la fibre optique permettent bien évidemment de couvrir
facilement tous les besoins de bande passante des applications du web comme la
navigation et la téléphonie VoIP. L'intérêt majeur de la fibre est donc de permettre
aux internautes de bénéficier de nouveaux services, qui nécessitent des débits que
l'ADSL2+ ou le câble ne peuvent pas fournir aujourd'hui. La télévision haute
définition (TVHD) a besoin d'une dizaine de Mbits de bande passante pour être
diffusée dans de bonnes conditions.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 51
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Le FTTH permettra ainsi de fournir à un foyer assez de débits pour que la TVHD soit
transmise sur plusieurs téléviseurs simultanément. L'échange de flux numériques
multimédias comme les vidéos ou les photos, et la domotique pourraient se
développer grâce à la fibre optique. Cette technologie permet concrètement de lever
les barrières de débits que le xDSL a imposés ces dernières années.

5.4 Les applications

Elles sont nombreuses et les plus connues concernent :

♣ les télécommunications, pour la réalisation des réseaux haut débit des


opérateurs en technologie WDM, SDH, ATM

♣ l'audiovisuel, pour la réalisation des réseaux câblés de télévision en


association avec le câble coaxial utilisé pour le raccordement de l'abonné,

♣ la médecine, où la fibre optique est notamment utilisée :

 en chirurgie associée à un faisceau laser qui permet de pulvériser un


calcul rénal, découper une tumeur, réparer une rétine…

 en endoscopie, pour éclairer l’intérieur du corps et transmettre les


images jusqu’au médecin.

♣ l'éclairage (muséographique, architectural, espaces d'agrément publics ou


domestiques) ;

♣ le balisage, le surlignage de bâtiments, le silhouettage ;

♣ la décoration/illumination de piscines, bassins, fontaines ;

♣ la signalisation d’orientation et d’information (panneaux de signalisation et


enseignes) ;

♣ la signalisation routière (ronds points, séparation de voies de circulation) ;

D'autres applications sont développées pour la réalisation de différents capteurs,


comme par exemple le gyroscope à fibres optiques qui utilise une propriété physique
de la lumière : les rayons lumineux qui parcourent les trois bobines de fibres de ce
nouveau gyroscope se déphasent quand le véhicule (fusée, avion, bateau, voiture)

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 52
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

change de direction. Le système calcule ainsi sa position avec une précision de 0,1
degré à l'heure. Ne contenant pas de pièces mécaniques et ne nécessitant qu'une
faible énergie électrique, il est l'appareil idéal pour constituer le cœur des systèmes
de navigation des fusées et des satellites.
En fin, la plupart des technologies nécessaires au déploiement d'une infrastructure
"tout-optique" sont aujourd'hui disponibles :
♣ la fibre optique, de plus en plus performante en bande passante ;

♣ le multiplexage en longueurs d’onde (le WDM et DWDM) ;

♣ l’insertion de longueur d’ondes, les amplificateurs larges bande, le brassage


optique.

5.5 Les équipements


5.5.1 Les têtes optiques et ses accessoires

Figure 5.7 : une tête optique


Une tête optique est constituées des différents éléments que nous allons les montrer
dans le tableau ci-dessous.
Elle est l’élément qui assure l’interconnexion, où on effectue les testes de liaison.
Vu les différents types de configuration, les besoin de l’operateur on peut avoir
plusieurs types des têtes. Ici on prend l’exemple d’une tête de 48 fibres comme le
montre la figure 5.7 et une affiche complète dans une annexe dont les indications
sont les suivants :

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 53
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Tableau 5.2 : tête optique 19 2U, 48 SC-PC monomode


Désignation Quantité Observation
Couvercle 1 Couverte
Bandeau 19’’ 2U 1 Coffret
Equerre 2U 2 Profondeur
Vis H5x10, rondelle M5 4 Fixation équerre
Bornier d’arrêt de porteur 2 A positionner selon le sens d’arrivé du
câble
Boulon, écrou F3x10-H3 4 Fixation bornier
Presse étoupe 2 A positionner selon le sens d’arrivé du
câble
Smouve 60 mm 52 48 smouves 4 supplémentaires
Lyre autocollante 3 A positionner selon aménagement
Gaine de protection 4 Guide et maintien des fibres, à utiliser
selon le type de câble (si non
tubé,exemple :Microgaine)
Cassette de lovage /fusion 4 Cassette avec articulation
Collier de serrage 2 Maintien de lovage
Peinture RAL 7035(couvercle, bandeau 19,
équerres ,face)

On sait qu’il existe aujourd'hui deux méthodes principales pour raccorder entre elles
deux fibres optiques :
♣ Le raccordement mécanique qui comprend le plus souvent le couplage de
deux connecteurs mis bout à bout, parfois le raccordement par "Splice"
mécanique qui est utilisé pour les réparations à la suite d'une rupture.

Cette opération est nécessaire pour effectuer les différentes dérivations dont certaines
constituent les points de sortie vers le réseau du client.
L'affaiblissement engendré par un point de connexion : (2 connecteurs et 1 jarretière)
est inférieur ou égal à 0,7 dB (à 1300 nm et 1550 nm).

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 54
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.8 : raccordement mécanique


♣ Le raccordement par fusion

Cette opération est réalisée avec l'aide d'une fusionneuse automatique qui assure
notamment :
 L’alignement par le cœur de la fibre dans les 3 axes,

 la visualisation en temps réel de la fusion des 2 fibres,

 le test de traction après soudure (50 g à 500 g),

 La mesure de l'affaiblissement à 1310 et 1550 nm (en moyenne de 0,03 à 0,1


dB avec pour valeur maximale 0,15 dB)

Premièrement temps : alignement

Deuxième temps : fusion

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 55
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Troisième temps : résultat

Figures 5.9 : différentes étape de raccordement par fusion


Une autre technique de pose, dite de "soufflage", est utilisée pour la pose des câbles
optiques en voirie. Les câbles peuvent être en effet "soufflés" dans un tube en PE-
HD (Poly Ethylène - Haute Densité) lui-même disposé au fond d'une tranchée
rebouchée après la pose d'une multitubulaire constituée de n fourreaux.
Le câble de fibres optiques (diamètre de 10 mm à 15 mm) est introduit alors dans le
tube (diamètre d'environ 50 mm) par soufflage à l'aide d'un compresseur à air qui
peut le propulser sur des distances d'environ 2 Km. Cette technique permet de passer
les câbles dans les fourreaux qu'au fur et à mesure des besoins.

5.5.2 Boitier de protection et sa mise en œuvre


La BPE/O est une protection d’épissures mécanique utilisable aussi bien pour le
transport que dans la boucle locale.
C’est la dernière génération de protections d’épissures étanches pour câbles optiques
jusqu’à 360 fibres.
De par son design, son ergonomie et sa compacité, elle est utilisable dans tous les
types d’infrastructures (nouvelle ou existante).

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 56
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.10 : Boitier de protection


La gamme de boites étanches 3M BPE/O (comme le montre la figure 5.10) pour
protections d'épissures peut être utilisée en souterrain ou directement enterrée, dans
les réseaux de transport et d'accès. C’est une gamme de boites étanche pour la
protection des épissures de la fibre optique.
Son concept est basé sur la simplicité de mise en œuvre, ce système utilise de
nouveaux concepts qui sont :
♣ Ouverture et fermeture rapide et sans réglage par grenouillères.

♣ Entrées mécaniques ECAM à mise en œuvre sans flamme ni résine.

♣ Gamme de cassettes d’épissurage de 2 à 12 fibres.

♣ Légèreté et compacité pour l’utilisation dans le réseau d’accès.

Coté étanchéité, Conçue pour l’installation en chambre souterraine 80 mb de


pression en continu (IP 68 suivant NF EN 60 529) avec test d’étanchéité possible sur
site de 500 mb sur 15 mn.
Elle peut résister à un choc de 20 joules (IK 10 suivant EN 50 102). Elle possède
une gamme de cassettes d’épissurage de 2 à 12 fibres.
La capacité des boites dépend du nombre et de type de cassette utilisé. Les cassettes
ont une épaisseur d’un ou deux pas, elles sont interchangeables et intermariables,
permettant ainsi la gestion d’épissures fusion.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 57
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Son application est le boitier est livrer pour recevoir des fibres nues ou micro module
dans la cassette de protection d’épissures.
Sa mise en œuvre
Sa mise en œuvre consiste à respecter les étapes et les conseils de fournisseur de
produit :
Pour la préparation, c’est une étape très importante ici l’outillage préconisé se définie
par : Couteau à lame rétractable, tournevis plat et tournevis cruciforme, clé à tube de
13mm, pinces à becs et pince universelle, dispositif de gonflage (pour tester
d’étanchéité à 500 mbar de pression) et enfin un dispositif de détection de fuite.
La fixation, la boite peut se fixé par un support mural sur la boite où on fixe les
supports sous le fond du boitier avec deux vis par support, montage support poteau-
mural sur la fibre où on fixe les supports sous le fond du boitier avec deux vis et
deux rondelles par support et l’utilisation de gabarit de perçage qui marque le support
définitif (mur, cloison…)
L’ouverture consiste à faire glisser un tournevis sous les dispositifs d’ouverture et
faire levier.
Montage d’une cassette
Il est important ici de savoir qu’il existe des cassettes d’épaisseur 5mm(1 pas) qui
peuvent être installées sur chaque position de platine qui supporte les cassettes et des
cassettes d’épaisseur 10mm (2 pas) qui doivent être installées en laissant toujours
une position libre à l’arrière, ceci afin de permettre la fermeture correcte de la boite.
Commencer le montage de la première de la cassette du coté de la zone de lovage.
Elles se montent le dos à la zone de lovage. On laisse une position libre à l’arrière
des cassettes.
Le démontage de la cassette consiste à lever la patte et sortir la cassette. Il faut faire
un marquage des cassettes avec des marqueurs clipper ou avec des étiquettes
autocollantes.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 58
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.11 : cassette de protection d’épissures


Le démontage des bouchons se fait en commençant par ceux du bat en tirant le
bouchon avec une pince. On démonte le bouchon double en dévissant et en soulevant
la fourchette de verrouillage. En fin retirer le bouchon double.
Si l’option passage n’est pas utilisée, l’obturateur peut recevoir 1 ou 2 entrés simple
ECAM 12mm en le désoperculant.

Figure 5.12 : présentation des bouchons d’une fibre


La mise en en œuvre.
Cette étape consiste à préparer l’entrée ECAM double, puis on fait entrer les tubes,
micro modules ou fibres nues par l’entrée double. En fin verrouiller l’entrée double
avec la fourchette.
La mise en place de la passerelle permet le passage d’une cassette à l’autre dans le
cas d’utilisation de coupleur. Clipper la passerelle de chaque coté sur les ergots
fendus en faisant attention de ne pas pincer les fibres.
Après avoir mise en place la passerelle, on fait le stockage de micro module en
faisant lovage ces micro modules dans la zone de lovage.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 59
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Dans le cas de lovage de tube, il faut clipper l’arrêt de lovage sur la platine de
l’organiseur. La position de l’arrêt de lovage sur la platine est à ajuster suivant le
volume de tube à lover. Il est important de laisser une position libre entre la dernière
cassette d’épaisseur 2 pas (10 mm) et l’arrêt de lovage. Cet arrêt peut être installé à
coté de la dernière cassette d’épaisseur 1 pas (5mm).

Figure 5.13 : présentation d’une zone libre entre cassette dans une boite de protection

L’arrimage des tubes micro module se fait en prêtant attention au sens de la plaquette
de rétention, puis pousser sur le doigt avec l’outil pour maintenir les tubes micro
modules. On range à présent ces tubes entre les doits de guidage. Ces tubes doivent
dépasser d’au moins 10 mm.
Il est recommandé de commencer le raccordement par la 1ère cassette à coté de la
zone de lovage. Ensuite distribuer les fibres dans la cassette par la droite ou par la
gauche.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 60
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.14 : présentation des doigts de guidage et des tubes


La mise en œuvre du câble dérivé consiste à préparer l’entrée Ecam simple, faire
ensuite entrer le tube du câble dérivé et verrouiller l’entrée Ecam simple avec la
fourchette de verrouillage. Les tubes doivent être dirigés vers le bas. Débuter les
fibres 10 mm après les doigts de guidage, installer les plaquettes de verrouillage et
commencer à faire le raccordement à partir de la 1er cassette. Il ne reste qu’à
distribuer les fibres par la droite ou par la gauche comme nous l’avons dit.

Lovage des fibres

Figure 5.15 fibres lovées dans une cassette

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 61
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

5.6 La maintenance
5.6.1 Le repérage
Le repérage de la fibre consiste à localiser la fibre qui présente un défaut afin de
réaliser la maintenance
Les fibres optiques sont ensuite placées dans des câbles qui en assurent le
conditionnement (plus ou moins de fibres enrobées dans des tubes ou des rubans), la
protection mécanique et chimique. La taille et le poids réduit des câbles à fibres
optiques permettent des poses d'un seul tenant pouvant dépasser 4800 m contre
seulement 300 m avec un câble coaxial en cuivre. Pour tenir compte des contraintes
de déroulage sur les voies ferrées, les tourets de câbles optiques de Telcité sont
limités à 2100m.

Figure 5.15 : un câble à 12 fibres optique


Les principales structures de câble à fibres optiques sont :
♣ le câble à structure libre tubée (n fibres dans m tubes de protection libres en
hélice autour d'un porteur central). La capacité type est de 2 à 432 fibres ;

♣ le câble à tube central (n fibres libres dans 1 tube central, la rigidité étant
assurée par des mini-porteurs placés dans la gaine) ;

♣ le câble ruban à tube central (n fibres les unes à côté des autres dans m rubans
dans 1 tube central). La capacité type est de 12 fibres par 18 rubans, soit 216
fibres. L'avantage de ce type de câble est de pouvoir souder simultanément la
totalité des fibres d'un même ruban ;

♣ le câble ruban à tubes libres (n fibres les unes à côté des autres dans m rubans
dans p tubes libres en hélice autour d'un porteur central) ;

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 62
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.16 : structure de câble optique


Apres avoir connu les structures des câbles, il reste donc à faire le repérage de la
fibre. Pour faire ce repérage, il faut savoir qu’il des configurations à maitriser ou
simplement des codes de couleurs. Avant on utilisait des câbles à 2 fibres distinguées
par la couleur rouge et blanc. Ici le travail n’était pas difficile à réaliser.
Actuellement certains operateurs font le choix sur des câbles 6 à 12 fibres selon le
besoin. Ce qui fait que le repérage n’est pas facile à réaliser face à 6, 12 ou plus de
fibre optique. Raison pour laquelle des configurations sont définies :
Il y’a la configuration France Telecom
Tableau 5.3 : Code de couleur France Telecom
1 Rouge
2 Bleu
3 Vert
4 Jaune
5 Violet
6 Blanc
7 Orange
8 Gris
9 Marron
10 Noir
11 Bleu turquoise
12 Rose

Il y’a aussi la configuration FOTAG IEEE 802.8

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 63
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Tableau 5.4 : Code couleur FOTAG 802.8


1 Bleu
2 Orange
3 Vert
4 Marron
5 Gris
6 Blanc
7 Rouge
8 Noir
9 Jaune
10 Violet
11 Rose
12 Bleu turquoise

5.6.2 Dénudage
Le denudage de la fibre est une technique qui permet d’ôter la gaine de la fibre afin
de procéder à la soudure. Cette technique demande trop d’attention. En effet, une
fibre est très fine, enlever la gaine demande trop de précision car une fausse
manipulation peut entrainer des coupures de la fibre. Or si on se trouve au niveau
d’une tête optique ou boite de protection d’épissure, il y’a des longueurs de la fibre
réservées au lovage.
5.7 Mesures de la manipulation
Les mesures sont nécessaires pour qualifier le support optique. Elles sont employées
à toutes les étapes de la manipulation de fibre (contrôle sur touret, tirage, raccords,
recette ; localisation et qualification des défauts, maintenance préventive).
En effet les pertes dans les fibres optiques peuvent se repartir en trois grandes
familles :
♣ Les pertes à l’injection

♣ Les pertes pendant la transmission (absorption, diffusion, (impuretés, et


structure hétérogène), macro ou micro courbures, couplage),

5.7.1 Mesures sur touret avant pose


Ce sont des mesures de rétrodiffusion dans un sens dont l’objectif est :

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 64
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

♣ la mise en évidence des problèmes de transport

♣ la mise en évidence des problèmes des stockages

♣ la vérification d’absence de contraintes et d’accidents ponctuels

♣ le transport de responsabilités

5.7.2 Mesures après pose


Ce sont des mesures de rétrodiffusion dans un sens dont le but est de :
♣ Vérifier l’état des fibres

♣ Mesurer la longueur des sections élémentaires

5.7.3 Mesures après raccordement


Ce sont des mesures de rétrodiffusion dans les deux sens, aux longueurs d’onde de
1300 et 1550 nm dont le but est de ;
♣ Vérifier la quantité des connexions

♣ Caractériser chaque connexion

5.7.4 Mesures de recette de la liaison


Ce sont :
♣ Les mesures de rétrodiffusion dans les deux sens, aux longueurs de d’onde
de 1300 et 1550 nm et avec une fibre amorce.

♣ Les mesures d’insertion dans les deux sens, aux longueurs d’onde de 1300 et
1550 nm

Le but de ces mesures est d’établir une cartographie complète de la liaison (longueur,
atténuation, caractérisation des différents éléments de la liaison) et de rendre un
cahier de recette complet.
5.7.5 Calcul de bilan de liaisons
α(DB) = (l x αF) + (NE x αE) + (NC x αC)

L=longueur de la fibre en km
αF=Affaiblissement linéique de la fibre en dB /km
NE=Nombre d’épaisseurs

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 65
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

αE=valeur moyenne d’affaiblissement des épaisseurs en dB


NC=Nombre de connecteurs optiques
αC=Affaiblissement moyen d’un connecteur
Tableau 5.5: caractéristiques des pertes
EVENEMENT 1300 nm 1550
αF(Fb/km) 0,45 0 ,30
αE(dB) 0,20 0,20
αC(dB) 1 1

5.7.5 Mesure d’insertion


La mesure du bilan de liaison est effectuée suivant la technique d’insertion. Cette
mesure est effectuée sur toutes les fibres montées sur connecteurs.
Les matériels que nous pouvons avoir sont :
♣ 1 Emetteur optique (laser)

♣ 1 Récepteur optique (radiomètre)

♣ 2 Jarretières optique

L’émetteur et le récepteur seront associés à une jarretière, la connexion reliant la


jarretière à l’appareil ne sera jamais démontée pendant toute le durée de la mesure.

Emetteur 1 2 3 4 Recepteur

Figure 5.17 : liaison par jarretière


Les connexions 1 et 4 sont fixées et ne doivent pas être démontées après étalonnage.
Seules les fiches 2 et 3 sont démontées pour permettre l’insertion sur la liaison.
Coté mesure, l’émetteur reste sous tension. Le récepteur est transporté à l’extrémité
de la liaison après démontage de connexions 2 et 3. La liaison se trouve alors insérée
selon le schéma suivant :

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 66
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

2 liaison 3

Émetteur Récepteur

Jarretières
Figure 5.18 : liaison après démontage de connexion

Pour chaque fibre mesurée, on note la valeur de puissance Prec (en mW) ou αrec (en
mW) reçue.
L’affaiblissement A (en dB) de la liaison est donnée par :
PRéf
A (dB) = 10log = α Re f _ α Re c
RRéc
La valeur ainsi obtenue doit être inferieure au bilan théorique calculé
5.7.6 Mesure de réflectométrie
Toutes les fibres du câble sont mesurées :
♣ Avec une largeur d’impulsion de 500 ns au plus

♣ Avec un indice de réfraction de 1,465 ou 1,480

♣ Avec une échelle verticale de 5 dB et une échelle horizontale sur laquelle la


longueur à mesurer occupe les 2/3 de l’écran

Une première mesure est effectuée sur la fibre à la longueur d’onde de 1550 nm. Sur
un tableau est consignée la valeur d’affaiblissement du « GTE ». Cette mesure peut
être enregistrée sur disquette, clé USB ou disque amovible ou sur support papier.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 67
Chapitre 5 : Impact sur les réseaux de transmission

Figure 5.19 : forme d’un signal dans un réflectomètre

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 68
Chapitre 6 : les équipements de maintenance optiques
6.1 Le réflectomètre
Le réflectomètre est un appareil essentiel de la mesure sur la fibre optique. Avec lui,
longueurs, pertes, défauts, sont analysable.
Que ce soit avant pose, après pose, en cours de raccordement, on a besoin de
connaitre les caractéristiques des fibres, et qualifier : atténuation au Km, irrégularité,
changement de pente, épissures et connecteur, localiser les défauts éventuels.
Les bobines amorces sont les accessoires impératifs de la mesure de rétrodiffusion.
Les fibres des bobines doivent avoir les mêmes caractéristiques que les fibres de la
liaison à mesurer à savoir les monomodes 9,5/125/250, les multimodes 50/125/250
ou 62,5/125/250. Les fibres doivent être équipées des connecteurs standards
rencontrés sur la liaison à mesurer.
Il existe plusieurs types de réflectomètre tels que le réflectomètre de type JDSU, le
réflectomètre de type OTDR et d’autres type qui sont au marché actuel.
Ici nous allons travailler sur JDSU et OTDR.
 JDSU

Figure 6.1 : réflectomètre JDSU


Le MTS 6000 est une plateforme développée pour des applications de tests optique
en vue de la certification des réseaux TELECOM.
Accédez à la technologie de la réflectométrie tout en conservant une application
terrain avec le MTS-6000. Avec ses 2.4 kg, la plate-forme MTS-6000 permet au
technicien de terrain d'atteindre les niveaux de performance les plus élevés du
marché.
Les caractéristiques techniques:
♣ Module Monomode Ref. E8126VSRe (très courte distance)

La fibre optique : application technologiques récentes et impact sur les réseaux de transmission 69
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

♣ Bi-longueur d’ondes : 1310/1550 Nm

♣ Dynamique : 32/30dB; PSE : 2,5m; PSA : 8m

♣ Largueurs d’impulsion : 10ns, 30ns, 100ns, 300ns, 1µs, 3µs et 10µs

♣ Grand écran TFT couleur 8,4 pouces

♣ Interface intuitive

♣ Stockage des données sur clé USB

♣ Logiciel d'édition des courbes OFS-100

 OTDR

Le réflectomètre OFL250 définit de nouveaux standards en termes de taille, N de


poids, de simplicité d’utilisation et de valeur ajoutée. Plus petit que beaucoup
d’autres appareils de mesure optique, l’OFL250 possède la dynamique, les
fonctionnalités et le prix pour en faire l’outil idéal des équipes terrain qui assurent le
déploiement et la maintenance de câbles à fibre optique monomode

Figure 6.2 : réflectomètre OTDR


Contrairement aux localisateurs de défauts qui ne détectent que les évènements
réfléchissants, l’OFL250 est un vrai OTDR qui mesure à la fois la rétrodiffusion de
la fibre et les réflexions de Fresnel. Il permet donc de détecter et de localiser tous les

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 70
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

évènements tels qu’une cassure, une contrainte, une épissure, un connecteur. De plus,
l’OFL250 intègre un Laser visible à 650nm pour la détection de défauts sur les très
courtes distances et l’identification de fibres.
Dans le mode automatique, l’OFL250 mesure la longueur de la fibre et ajuste
Automatiquement la portée, la largeur d’impulsion et le temps d’acquisition. Ce
mode est idéal pour les utilisateurs qui ne sont pas familiers avec les mesures de
réflectométrie. Un mode semi-automatique permet de fixer la portée, les autres
paramètres sont ajustés automatiquement. Un mode manuel est disponible pour les
techniciens expérimentés.
6.2 Soudeuse et ses accessoires

Figure 6.3 : soudeuse optique


Les soudeuses optiques varient d’un modèle à l’autre selon le constructeur. Ces
genres des soudeuses ont comme caractéristiques :

• Alignement gaine à gaine


• Gorges en V gravées
• Encore plus résistante aux chocs, à la poussière et à la pluie ;
• Support de travail détachable ;
• Utilisation avec supports de fibre en option ;
• Rechargez la batterie en plein travail ;
• Déclenchement du four automatisé ;
• Electrodes longue vie ;
• Changement automatique de position de l'écran couleur 4,1'' ;

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 71
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

• Connexion internet pour mise à jour aisée ;

6.2.1 Cliveuses

Il existe plusieurs types de cliveuse. Il reste à l’operateur de décider le type qu’il veut
ou au constructeur avec qui il a des partenariats. Ici nous allons montrer leur
fonctionnement en générale en prenant par exemple une cliveuse de famille FC-7.

Dans cette famille on peut trouver une cliveuse de type FC-R est une cliveuse
portable « tout-en-un clic » avec ajustage automatique de la lame. Pour les travaux
d’épissurage et de « système de connexion », cette cliveuse fait gagner le temps que
nous devons passer à corriger les erreurs de coupe ainsi que le temps que nous
passons habituellement à ajuster la cliveuse cliveuse. Son mécanisme entraîne
automatiquement la rotation de la lame de coupe après chaque clivage et on ne
procède alors à aucun réglage de la cliveuse avant 24000 utilisations.

• Rotation automatique de la lame (modèle FC-7R)


• Tout-en-un clic
• Simple d’utilisation, et légère
• Clive les brins monofibres de 250 à 900 µm et jusqu’à 4 fibres en ruban
• Evite le double marquage de la fibre

Figure 6.4 cliveuse FC-7R

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 72
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

Ses caractéristiques techniques

Tableau 6.1 : caractéristiques techniques de la cliveuse

Dimensions longueur 98 x largeur 47 x hauteur 58


mm
Diamètres de fibre 0.25-0.9mm (Monofibre) 0.25mm
(Ruban)
Diamètre du revêtement 0.125mm
Longueur de clivage 6 à 20mm (Monofibre) 10-20mm
(Ruban)
Angle de coupe typique 0.5 degré

6.2.2 Protections d’épissures (smouves)


La protection d’épissure ou smouve est nécessaire pour protéger la zone de l’épissure
par fusion, rendue cassante en l’absence de tout revêtement.
Ces manchons sont constitués d’une double gaine thermorétractable transparente.
La gaine intérieure cylindrique est revêtue d’une matière adhésive à chaud. Entre les
deux gaines, une tige en acier inoxydable (3) assure la rigidité de l’ensemble et
protège donc la fibre lors du rétreint. Une fois le manchon de protection posé,
l’épissure peut être placée dans son organisateur. Les diverses manipulations sont
devenues possibles en toute sécurité.
Principe de fonctionnement
Avant la soudure, le manchon doit être placé sur une des deux fibres à épissurer
ensemble.
Une fois les deux fibres raccordées, le manchon est glissé jusqu’à la zone dénudée.
Grâce à sa transparence, il est facile de centrer l’épissure. Pour une protection
efficace, la longueur du manchon doit être supérieure d’au moins 20 mm à la zone
dénudée. Le rétreint s’effectue de façon uniforme dans un four spécial, souvent
solidaire de la soudeuse. Lorsque l’opération est terminée, l’épissure est protégée et
la fibre immobilisée.
Il présente comme avantage :
♣ Compatibles avec la plupart des fours de rétreint standard

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 73
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

♣ Compatibles avec les supports d’épissure standard

Simple à mettre en œuvre

Figure 6.5 : protections d’épissures (smouves)


6.2. 3 Dénudeuses
Les dénudeuses sont des pinces qui servent ôter la gaine d’une fibre afin de procéder
à la soudure.ils possèdent un outil léger mais de conception rigoureuse, permettant
un dénudage précis de fils fins ou des fibres optiques.
Comme les autres appareils cités ci-dessus, on peut avoir actuellement dans le
marché plusieurs types de dénudeuses.

Figure 6.6 quelques types de dénudeuses


6.3 Les photomètres
Les récepteurs optiques ou photomètres sont utilisés pour mesurer la puissance
optique dans les réseaux à fibre optique. Ils permettent notamment de vérifier le
niveau de puissance émis par un équipement de transmission ou de vérifier la
présence d’un signal en fin de fibre. Utilisés avec une source LED ou Laser, ils
permettent de mesurer l’atténuation (perte d’insertion) d’un lien optique. Chaque
modèle est décliné en plusieurs versions pour répondre aux différents besoins :
multimode, monomode, fibres plastiques, haute puissance pour applications WDM.
Cependant plusieurs types da famille OPM existent et se différencient de leurs mode
de fonctionnement :
OPM1 « mesure de puissance en dB »
Avec uniquement deux boutons – Marche/Arrêt et Longueur d’onde – l’OPM1 est le
photomètre le plus simple. La puissance optique en dBm ainsi que la longueur
d’onde sont affichées sur l’écran LCD.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 74
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

Figure 6.7 : photomètre de type OPM1


OPM4 « mesure directe de l’atténuation »
Facile à utiliser, l’OPM4 stocke une référence pour chacune des longueurs d’onde
calibrées. Sur l’écran sont affichés la puissance optique (en dBm ou µW) ou
l’atténuation (en dB) ainsi que la longueur d’onde.

Figure 6.8 : photomètre de type OPM4


OPM5 « pour stocker les résultats »
La mémoire non volatile permet de stocker 500 résultats de mesure par longueur
d’onde pour un transfert ultérieur sur PC via USB. L’appareil est livré avec un
cordon de transfert et le logiciel WinTest qui permet de visualiser, d’imprimer et
d’archiver les résultats.

Figure 6.9 : photomètre de type OPM5

Fonction WaveID
Cette fonction qui équipe OPM4 et OPM5 permet de reconnaître la ou les longueurs
d’ondes émises par la source disposant de cette fonctionnalité. L’écran peut afficher

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 75
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

simultanément les valeurs pour deux longueurs d’onde ce qui permet d’identifier
facilement les contraintes.
6.4 Téléphones Optiques
Les téléphones optiques sont des solutions économiques permettant de répondre aux
besoins de communication lors du test de fibre optiques. Utilisés sur une fibre libre,
ils assurent une communication bidirectionnelle mains libres. Simples d’utilisation et
compacts, ils permettent à l’utilisateur de pouvoir se focaliser sur son travail.
Il existe des téléphones optiques de type FTS1 pour une communication sur fibres
multimodes et monomodes et le FTS2 pour les applications monomodes longues
distance. Ce dernier est équipé d’une fonctionnalité de conférences entres plusieurs
appareils

Figure 6.10 : le téléphone optique et ses accessoires


Les caractéristiques :
♣ Communication Full Duplex sur une seule fibre

♣ Mains libres

♣ Modèles Multimodes et Monomodes

♣ Compacts

♣ Connexion Automatique

♣ Conférence à plusieurs appareils

♣ Technologie Numérique

♣ Fonctionnalité de sonnerie / rappel (FTS2)

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 76
Chapitre 6 : les équipements de maintenances optiques

Spécifications
Tableau 6.2 spécification des téléphones optiques de type FTS
Optiques
Types de fibre Multimodes et monomode Monomode
Emetteur LED Laser
Longueur d’onde 1300 nm 1310 nm/1550 nm
Dynamique 12 dB MM/ 20 dB SM 45 dB/ 45 dB
Connecteurs Fixe FC, SC ou ST
Alimentation Pile 9V 4 piles AA
Températures de 0 à 40°C
fonctionnement

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 77
Chapitre 7 Applications

7.1 Rappels sur la topologie en anneau et l’architecture token Ring


7.1.1 La topologie en anneau
7.1.1.1 Caractéristiques principales

Développée par IBM et standardisée par l’IEEE, l’architecture Token Ring présente
les caractéristiques suivantes :
♣ débits 4 à16 Mbit/s ;

♣ transmission en bande de base, codage biphasé différentielle (Manchester


différentiel) ;

♣ topologie en anneau logique et en physique (utilisation d’interfaces


multiports) ;

♣ méthode d’accès suivant la norme IEEE 802 .5 (anneau à jeton, Token,


Ring) ;

♣ longueur maximale des trames de 5000 octets ;

♣ support de type paire torsadée ou blindée, fibre optique ;

♣ gestion des couches 1et 2 du modèle OSI (sous-couches PHY, MAC et LLC).

Les fonctionnalités Token Ring correspondent donc aux trois sous-couches


PHY, MAC et LLC. Les sous-couches MAC et PHY définies par le norme IEEE
802.5 fournissent des services à la sous –couches supérieur ainsi qu’un ensemble de
services nécessaires à la gestion du réseau (gestion du jeton, émission et réceptions
des données, gestion de propriétés …).
La norme 802.2 qui définit les protocoles et services de la sous-couche LLC n’est pas
spécifique au réseau Token Ring.

La fibre optique : application technologiques récentes et impact sur les réseaux de transmission 78
Chapitre 7 : Applications

Figure 7.1 : fonctionnement de token ring


7.1.1.2 Méthode de jeton
Une trame et seule circule en permanence de station en station. En tète de celle-ci, un
bit, appelé jeton, indique si la trame contient ou non des informations .Dans
l’affirmative, la trame est dite pleine .sinon, elle est dite libre .cette méthode utilise
aussi bien une topologie en bus qu’en anneau .dans, le premier cas, le support un est
câble coaxial, dans le second, une paire torsadée.
Lorsqu’une station désire émettre, elle attend de recevoir une trame libre. Elle
modifie le jeton afin de signaler que la trame est pleine, et place ses informations les
champs des données, ainsi que les informations des contrôle (adresses, longueur du
champ des données…).
Chaque station est connectée au support par l’intermédiaire d’un contrôle
communication nommé ici coupleur et chargé de gérer la trame.
Seule station source est habilitée à libérer la trame par modification d’un jeton
Trois procédure sont prévues à cet effet :
♣ le coupleur de la station attend que sa trame lui soit intégralement revenue ;
♣ le coupleur attend d’avoir reçu l’en –tête de sa trame ;
♣ le coupleur envoie à la suit de sa trame un jeton libre.
♣ Le rôle du coupleur est donc de :
♣ décode le jeton (trame libre ou pleine) ;
♣ décoder la d’adresse du destinataire
♣ mémoriser les données si l’adresse de destinataire est la sienne ;
♣ retransmettre les données reçus s’il ne pas destinataire.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 79
Chapitre 7 : Applications

Cette méthode nécessite une station de contrôle (superviseur) du support pour :


♣ émettre un jeton de trame libre à la mise sous tension des réseaux ;
♣ vérifier que le jeton n’a pas été altéré (dans ce cas, il réinitialise le jeton) ;
♣ surveiller l’unicité du jeton et éliminer les jetons parasites.

Dans le cas d’une topologie en anneau, le jeton passe d’une station à sa voisine
géographique. Dans le cas d’une topologie en bus, la station de contrôle définit pour
chaque station, la station précédente et la station suivante (formation d’un anneau
virtuel). Pour un jeton sur anneau, tous les coupleurs doivent être en état de
fonctionnement. Un seul coupleur en panne et le réseau est bloqué dans sa totalité.
Dans le cas d’un jeton à bus, le réseau peut être reconfiguré par la station de gestion
à tout moment, et notamment si un coupleur tombe en panne.
A l’inverse de la méthode CSMA, la méthode du jeton provoque des temps d’attente
non négligeable, même à faible débit. En revanche pour des fortes charges, les
risques de saturation sont faibles.

Figure 7.2 gestion du jeton

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 80
Chapitre 7 : Applications

Pour des applications nécessitantes des temps d’attente courts, la norme prévoit la
possibilité d’utiliser des priorités. La station désirant émettre inscrit son niveau de
priorité dans la trame pleine qu’elle retransmet (réservation de priorité). Aucune
station de priorité inferieure ne peut réserver de priorité. A la libération du jeton, la
trame libre est émise avec le niveau de priorité de réservation. Aucune station
désirant émettre, de priorité inferieure à celle de la réservation, ne pourra
s’approprier la trame libre.
7.1.1.3 Eléments d’un réseau Token Ring
Cette figure fait apparaitre les principaux éléments Token Ring :

Figure 7.3 : principaux éléments Token ring


Le MAU (Medium Access Unit) fonctionne comme un hub auquel son attachés des
nœuds. Les MAU sont en général disponibles dans une configuration huit accès. Un
model huit ports comporte huit connecteurs de lobe (liaison MAU-PC) sur lesquels
les stations sont branchées. Les MAU sont connectés entre eux au moyen d’un port
d’entrée RI (Ring In) et d’un port de sortie RO (Ring Out). Ils sont de plus munis
d’un dispositif permettant de contourner la station lorsque celle-ci est inactive.
Le répéteur permet d’étendre les distances de lobe et d’anneau suivant le type de
câblages utilisé (type1 : paires torsadées blindées, type 3 : paires torsadées non
blindées, type 5 : fibre optique).

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 81
Chapitre 7 : Applications

7.1.1.4 La sous-couche MAC


La sous-couche MAC gère l’accès au support suivant la méthode du jeton sur boucle
de la norme 802.5. La gestion de la boucle signifie la mise en place de fonction
permettant :
♣ la création de jeton (station superviseur) ;

♣ la circulation du jeton et l’émission de données ;

♣ le rétablissement du jeton en cas de perte (station superviseur) ;

♣ la gestion des priorités ;

♣ la localisation des points de coupure de la boucle et la reprise du


fonctionnement normale après rétablissement de la boucle ;

Le bloc d’information MAC PDU défini par la norme 802.5 est composé de zone
champ.
♣ Le préambule est composé d’un nombre variable d’octets dont la durée
minimum de transmission est de 2µs ;

♣ Les délimiteurs de d »but et de fin de trame qui comporte une combinaison de


0, de 1 et de bits non data J et non data k présentant un codage différent ;

Un octet de contrôle d’accès contenant le jeton, les priorités de trame et de


réservation ;
♣ Un octet de contrôle de trame qui permet de gérer la boucle (test d’adresse
dupliquée, indication de défaillance…) ;

♣ Les adresses destination et source sur 6 octets qui identifient de manière


unique les stations ;

♣ La longueur des données sur 2 octets

♣ Les données, la taille d’une trame est limitée 5000 octets ;

♣ Une somme de contrôle de trame (Frame Check Sequence) calculée suivant


un code de redondance cyclique (CRC) ;

♣ Un octet d’état de la trame (Frame Status) indiquant si le destinataire a


reconnu son adresse et copié les données.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 82
Chapitre 7 : Applications

Pour une trame vide (« un jeton »), seuls les délimiteurs et l’octet de contrôle
d’accès contenant le jeton (bit j positionné à 0) sont présents.

Figure 7.4 : structure de la trame 802.5


La norme prévoit qu’une station puisse émettre plusieurs trames à la suite avant de
libérer le jeton. Pour cela, un temporisateur est déclenché au moment de la prise du
jeton par la station. Celle-ci pourra alors émettre ses trames pendant une durée
maximale THT (Token Holding Time). La norme prévoit également plusieurs classes
de priorité. A chaque classe sont associés un temporisateur et un temps maximum de
rotation du jeton TRT (Token Rotation Time). Une station de priorité i pourra
émettre si le jeton est libre, si le niveau de priorité est inferieur ou égal à i, et s’il ne
s’est pas écoulé un temps supérieur ou égal à TRTi depuis le dernier passage du jeton
dans dette station.
7.1.1.5 La sous-couche PHY
La norme IEEE 802.5 définit au niveau de la couche physique :
♣ Le type de codage et de transmission de l’information ;

♣ Les règles de raccordement au support ;

♣ La synchronisation de la boucle ;

♣ Les services offerts à la sous-couche MAC ;

♣ Les services offerts à la couche gestion du réseau

Les informations sont codées en Manchester différentiel et transmises en bande de


base.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 83
Chapitre 7 : Applications

7.2 FDDI
7.2.1 Généralité
Avec Le progrès technologique effectué depuis les années 1980 sur les supports de
transmissions utilisant la fibre optique nous avons vu depuis 1987 l'émergence de
nouveau mode de transmission utilisant ce support.
Jusqu'à lors des protocoles comme IEEE 802.3, 802.4, 802.5 avaient été conçus pour
fonctionner avec des supports dit "électrique" (câbles de type paires torsadées ou
coaxiaux) dont les vitesses de transmissions étaient de l'ordre de 10 Mbits/s. Depuis
peu les vitesses atteintes sont de 10 Gbits/s mais sur des distances très courtes (< 1
Km). La solution fibre optique permet de passer à des supports hautes performances
dont les vitesses sont d'une centaine de Mégabit/s sur des distances > 100 km. Cette
solution connue sous le nom de FDDI (Fiber Data Distributed Interface) provient du
milieu informatique, et plus particulièrement du secteur des réseaux locaux dont elle
constitue une sorte d'extension.

Figure 7.5 : FDDI réseau Fédérateur


7.2.2 Normalisation
Le réseau FDDI a été étudié aux États-Unis par le Comité d'Accréditation de
Standard de l'ANSI : ASC X3T9
Au niveau de l'ISO le groupe de travail ISO/IEC.JTCI/SC25 a complété la
proposition FDDI pour en faire un standard international : ISO 9314.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 84
Chapitre 7 : Applications

7.2.3 Caractéristiques
L'architecture FDDI permet de gérer des débits pouvant atteindre 200 Mbit/s avec un
mécanisme de reconfiguration automatique, à 100 Mbit/s, en cas de rupture d'un
anneau. FDDI est un ordre plus vite qu’Ethernet et six fois plus vite que le Token
Ring d’IBM. Le module de gestion intégré au réseau, Station Management (SMT),
place FDDI comme le réseau local standardisé (ISO 9314) le plus performant.
Les caractéristiques de FDDI le font entrer à la fois dans la catégorie des réseaux
LAN et des réseaux MAN. Son utilisation principale est la fédération de réseaux
locaux à moyen débit. Dans ce cas d'utilisation, il est appelé réseau backbone car il
constitue l'épine dorsale du système de communication. La capacité de transmission
de FDDI rend transparent à l'utilisateur le passage par ce réseau fédérateur.
Tableau 7.1 : caractéristiques de FDDI
Topologie Anneau doublé contre rotatif
Technique d'accès le jeton temporisé sur boucle
Distance de raccordement 200 km (100 Km quand le réseau est à
plat)
Diamètre de l'anneau 31 km (uniquement sous forme de
boucle)
Nombre de nœud sur l'anneau 500 (DTE) en classe A
1000 (DTE) en classe B
Distance Max entre 2 stations 2 km

Débit nominal 100 Mbps,


Anneau pouvant aller jusqu'à 100 km
Gestion Système d'administration intégré (SMT)
Fiabilité Tolérance aux pannes par
reconfiguration
Taille des trames Trame maximale de 4500 octets
Codage NRZI 4 bits/5 bits
Adressage 16 ou 48 bits
Principal protocole TCP/IP

Support Fibre optique normalisée 62,5/125 et en


monomode 60 km au lieu de 2 km

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 85
Chapitre 7 : Applications

Primary Ring Primary Ring


Phy
A B A
B
Secondary Ring Secondary Ring
A
A
B Phy
B

B problème
B A A
Phy

Fonctionnement normal Reconfiguration

Figure 7.6 : panne sur FDDI


Types de nœud FDDI
La topologie permet deux types d'attachements : accès aux deux anneaux ou à un
seul. La norme ANSI définit trois classes de stations :
♣ classe A : désigne les stations à attachement double (DAS: Dual Attachment
Station). Les stations de classe A sont reliées directement aux deux anneaux
simultanément.

♣ classe B : désigne les stations à attachement simple (SAS : Simple


Attachment Station). Les stations sont reliées à un seul anneau. Une station
de classe B n'a pas la possibilité de se raccorder directement à l'anneau, elle
ne peut s'y relier que par l'intermédiaire d'un concentrateur.

♣ classe C : désigne les concentrateurs FDDI. Un concentrateur de niveau 1


(DAC : Dual Attachment Concentrator), est rattaché directement au double
anneau, tandis qu'un concentrateur de niveau 2 (SAC : Simple Attachment
Concentrator) est relié soit à un concentrateur de niveau 1, soit à un autre
concentrateur de niveau 2. Les deux types de concentrateurs possèdent des
ports supplémentaires permettant de raccorder des stations de travail. Ces
stations ne sont pas physiquement reliées à l'anneau mais elles en font
logiquement partie.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 86
Chapitre 7 : Applications

Figure 7.7 : port FDDI DAS


Architecture d’une station FDDI
A la différence de ATM et DBDQ, FDDI défini son propre support physique. FDDI
n’est pas conçu pour utiliser les supports types liaisons spécialisées, hiérarchie PDH,
ou SDH des opérateurs. Cela représente en effet un sérieux handicap dans les pays
européens où les autorisations de passer des câbles sur la voie publique est très
difficile à obtenir. Actuellement de nouvelles propositions additives sont en cours
pour utiliser la paire téléphonique. (Type 5).

LLC
Couche
liaison
de
données MAC

PHY SMT
Couche
physique
PMD

Figure 7.8 architecture FDDI


♣ La couche physique

Le niveau physique PL (Physical Layer) est constitué de deux sous-couches :


La sous-couche PMD (Physical Medium Dependent) offre tous les services
nécessaires aux communications numériques point-à-point entre les stations dans un
réseau FDDI, c'est-à-dire à la transmission de flots de bits codés, d'une station à
l'autre. La couche PMD définit et caractérise les émetteurs et récepteurs optiques, les

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 87
Chapitre 7 : Applications

contraintes de codage imposées par le support, les câbles, les connecteurs, les bilans
énergétiques, les relais optiques et autres caractéristiques physiques.
La sous-couche PMD fait l'objet d'une norme : ISO 9314.3. Dans cette norme ont été
définis :
 Le support est constitué de deux fibres afin d'assurer la fiabilité du réseau. Le
support en fibre optique multimode de 62,5/125 m de diamètre, de bilan
optique 11 dB et liaisons limitées à 2 kilomètres.

Le support fibre optique monomode, permettant l'établissement de liaisons d'une


soixantaine de kilomètres entre les stations.
 la longueur d'onde : 1 300 nm;

 l'émetteur : LED;

 le connecteur : double connecteur ST.

♣ La couche Liaison

Media Access Control (MAC)


Normalisé MAC ISO 9314.2. Cette couche définie comment le média est accédé,
incluant le format des trames, le protocole Time-Token (Jeton Temporisé),
l'adressage, les algorithmes pour calculer les cyclique redondant, vérifier les valeurs
transmises, et les mécanismes de récupérations d'erreurs.
L'accès au support est contrôlé via un jeton ; une station ayant capté le jeton le
retransmet immédiatement sur le support un fois sa transmission terminée. Deux
classes de services ont été identifiées sur un réseau FDDI :
 service synchrone;

 service asynchrone.

La classe de service synchrone Correspond aux applications qui nécessitent une


bande passante garantie et/ou un délai d'acheminement déterministe et des
contraintes sur la variation de ces délais.
Afin d'offrir un service satisfaisant au trafic synchrone, le temps de rotation du jeton
est contrôlé, c'est-à-dire que le temps total, mis par celui-ci pour parcourir tout le
réseau, doit rester en dessous d'un seuil fixé par les applications utilisant le réseau.
Une valeur cible du temps de rotation du jeton, TTRT (Target Token Rotation Time),

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 88
Chapitre 7 : Applications

est établi à l'initialisation du réseau. La valeur TTRT est utilisée pour charger un
temporisateur, désigné TRT (Token Rotation Time), dont le but est de contrôler le
délai de retour du jeton.
De façon optionnelle, plusieurs niveaux de priorité peuvent être distingués au sein du
trafic asynchrone d'une station, ce qui permet de contrôler la bande passante offerte à
ces différentes sources asynchrones. Plus la priorité d'une station est élevée, plus la
bande passante disponible pour les sources asynchrones de cette priorité est grande.
La classe de service asynchrone satisfait les contraintes de trafic en créant une
certaine quantité de bande passante partagée par toutes les stations qui utilisent cette
classe de service.
Logical Link Control (LLC)
Définie les moyens pour échanger des données entre plusieurs utilisateurs LLC. Elle
reprend la norme IEEE 802.3.
SMT (Station ManagemenT)
Elle Définie la gestion dans toutes les stations, intervient à tous les niveaux de FDDI,
reconstitution, Spécifie le contrôle des sous-couches PMD, PHY et MAC. Elle
permet de faire :
 Initialisation de l'anneau;

 Gestion des pannes (détection, isolation et reprise sur erreur, actions à


entreprendre en cas d’incidents) ;

 la temporisation ;

 Etablissement des statistiques ;

 Responsable de la configuration, reconfiguration de l’anneau ;

 Contrôle l'anneau avec l'insertion ou le retrait d'une station.

7.2.4 Fonctionnement du protocole FDDI

Circulation du Jeton
Comme dans le 802.5 (Token Ring de base) une station qui veut émettre doit d'abord
capturer le jeton en le retirant de l'anneau. Par contre elle diffère du 802.3 dans le
sens où le jeton n'est relâché que lorsque toutes les données émises par la station
émettrice lui sont revenues.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 89
Chapitre 7 : Applications

Dans FDDI il peut y avoir simultanément dans les données une succession de
plusieurs trames provenant de stations différentes mais dans tous les cas ces données
sont toujours suivies d’un jeton. Lorsqu’un paquet de donné arrive sur une station qui
a besoin d’émettre cette station attend que le jeton passe pour insérer sa trame dans le
paquet et dépose le jeton à la suite.
Chaque station régénère, répète et transmet les informations à la suivante. La station
destinataire recopie la trame dans une mémoire tampon et la retransmet après avoir
modifié les bits "adresse reconnue" et "trame copiée" du champ d'état (voir Structure
de la trame FDDI dans la section précédente). C'est la station émettrice qui retire de
l'anneau les trames qu'elle y a placées.
Lorsqu’une station est en possession d’un jeton elle ne peut le garder indéfiniment. Il
est gardé que pour une durée limitée, pendant laquelle les données sont émises
(données synchrones et données asynchrones respectivement).Ce temps
d’autorisation de détention du jeton peut être ou ne pas être écoulé au terme de la
transmission des données. La norme FDDI spécifie un certain nombre de
temporisateur et de compteurs.
La norme FDDI fixe un temps de propagation de signal sur l’anneau à 1,667 ms. Les
200 km de câble contribuent pour 1,077mset les 1000 stations pour 0.6 ms soit un
temps de traversé de chaque station de 600 ns.
7.2.5 Administration
Le but de FDDI est d’assurer la continuité des transferts de données même en cas de
panne. Si une défaillance se produisait, il faut très vite détecter le problème et
entamer la phase de reconfiguration. Pour ce faire, chaque station ou concentrateur
possède son entité de gestion propre pour éviter comme dans le Token Ring que ce
soit la station monitrice qui détecte la panne pour remédier au problème (station
monitrice isolée).
Cette unité de gestion SMT à pour rôle la gestion de la configuration du réseau :

♣ gestion des connexions

♣ initialisation

♣ détection d’erreur

♣ reconfiguration

♣ détection d’adresse dupliquée.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 90
Chapitre 7 : Applications

SMT est décomposé en plusieurs entités auxquelles sont associés des automates
décrivant leur fonctionnement.
CMT :
♣ Établissement et initialisation des connexions physiques :

 Lancement du test de chemin ;

 Contrôle du commutateur optique de dérivation (bypass) ;

 Test de continuité de la connexion ;

 Refus des connexions illégales ou indésirables ;

 Signaux sur la topologie physique ;

 Boucle locale de configuration avec le MAC voisin ;

♣ Le contrôle de la configuration de la station

 Lancement des entités MAC

♣ La détection des fautes au niveau physique

 Surveillance de la continuité des liens

 Reconfiguration sur faute de niveau physique

♣ Le support des fonctions de traçage des fautes

♣ Le test de fiabilité des liens

♣ Le contrôle de la qualité des liens

♣ Le support des états de maintenance en ligne

♣ L’indication de disponibilité de connexion.

Le CMT est composé de 3 entités :


♣ ECM (Entity Coordination Management)

♣ PCM (Physical Connection Management)

♣ CEM (Configuration Element Management)

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 91
Chapitre 7 : Applications

7.3 Liaison CDMA optique à Haut Débit


7.3.1 Introduction
La technique de partage de type CDMA appliquée au contexte des réseaux d’accès
optiques fait l’objet actuellement de nombreuses études ayant pour but de déterminer
les performances de ce type d’accès multiple notamment par rapport aux techniques
déjà utilisées, le TDMA et le WDMA. Un des enjeux actuels est l’accroissement des
débits par utilisateur de 155Mbit/s jusqu’à 1Gbit/s. La mise en œuvre d’une solution
CDMA temporel optique entraîne dans ce cas la génération d’impulsions optiques
ultra-courtes. Il est donc nécessaire de prendre en compte l’effet de la dispersion
chromatique due à la fibre en fonction du débit par utilisateur et d’étudier
l’importance de ce phénomène sur les performances du réseau.
7.3.2 Description de la liaison optique CDMA
Nous considérons une liaison optique CDMA à séquence directe, synchrone et
comportant N utilisateurs actifs de débit D=1/Tb. Les codes d’étalement sont des
OOC. Ce sont des séquences quasi-orthogonales, unipolaires, de longueur F et de
poids W. La largeur des impulsions des séquences de code est Tc =Tb/F.
Une simulation de la liaison peut être réalisée en utilisant le logiciel COMSIS pour
une fibre optique de type G652 (dispersion de 17ps/km. nm) de longueur 50 kms. On
peut utiliser code OOC qui défini F=181, W=4. Le nombre d’utilisateurs est N=5.
On peut constater que l’effet de la dispersion est d’autant plus pénalisant sur les
performances (TEB) que le débit D’augmente.
7.3.3 Effet de dispersion en fonction des paramètres réseaux
L’utilisation d’un logiciel système permet de prendre en compte à la fois les éléments
optiques et électriques de la liaison mais nécessite pour cela des ressources
importantes en temps de calcul. Pour étudier l’impact du phénomène de dispersion en
fonction de tous les paramètres du réseau nous pouvons modéliser l’étalement des
impulsions dû à la dispersion de la fibre.
Le principe consiste à assimiler le signal reçu à un triangle de largeur T et de hauteur
H. T correspond à la largeur du lobe central d’une impulsion rectangulaire de largeur
Tc filtrée par la fibre, H correspond à l’amplitude. Définissant ainsi l’étalement du
signal CDMA à travers la fibre, un calcul des performances peut être effectué à
l’aide du logiciel Matlab. La modélisation peut être validé par comparaison aux
résultats de la simulation système le résultat obtenu peut être présentés dans une

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 92
Chapitre 7 : Applications

figure par cette méthode sur l’impact de la dispersion en fonction de la longueur du


code F, pour un débit par utilisateur fixé à 100 Mbit/s
Pour un TEB et une longueur du code OOC donnés on peut ainsi déterminer si on
doit ou non utiliser une fibre compensatrice.
7.4 La fibre optique dans les réseaux de desserte
Deux architectures sont principalement déployées de par le monde. Si elles
s'appuient toutes les deux sur la fibre optique pour la majeure partie du réseau, elles
se différencient simplement par la nature même du support utilisé dans la partie
terminale, « le dernier kilomètre » ou les dernières dizaines de mètres, au niveau du
raccordement des utilisateurs, qui ne sera pas nécessairement réalisé en fibre optique.
Ces architectures sont désignées par l'acronyme FTTx (pour Fiber to the ...), la lettre
x désignant la localisation du point terminal de la fibre optique).
7.4.1 FTTH
La fibre optique est déployée de bout en bout du réseau, jusqu'au domicile même de
l'usager final. Elle ne fait appel à aucune autre technologie intermédiaire. C'est la
technologie la plus intéressante en termes de débit pour l'abonné (pas de partage) et
de sécurité de transfert (les données des différents utilisateurs sont séparées), mais la
plus onéreuse en termes de coût de déploiement pour l'opérateur. Dans ce cas de
figure, deux options sont principalement utilisées qui ne différent que par
l'architecture de la liaison terminale en fibre optique. Ici aussi, on découvrira pléthore
d'acronymes divers et variés qui recouvrent parfois des notions identiques
♣ point à point (Point to Point ou P2P)

La fibre optique est véritablement déployée de bout en bout depuis les locaux de
l'opérateur (OLT : Optical Line Termination) ou depuis un nœud de son réseau
(NRO : nœud de raccordement optique) jusqu'au domicile de chacun des abonnés.
Inconvénient pour les opérateurs, chaque fibre étant dédiée à un abonné, il y a autant
de fibres que d'abonnés, un handicap lorsqu'il y a peu de place dans les fourreaux ou
dans les NRO déjà existants. Un NRO peut en effet recevoir plus de 10 000 lignes.
Différents protocoles pour le transport des données peuvent être utilisés mais le plus
souvent c'est Ethernet qui est choisi. Il permet des débits de 10 Gb/s avec le standard
IEEE.802.3ae.
Commercialement, les débits sont limités à des valeurs moindres, par exemple 100
Mb/s symétriques.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 93
Chapitre 7 : Applications

♣ point à multipoint (PON)

Les inconvénients cités précédemment, ont favorisé le développement d'une seconde


option, de type point à multipoint. Ce schéma consiste à globaliser la partie la plus
importante du réseau (on utilise une même fibre optique commune pour N abonnés),
puis sur la partie terminale, à partir d'un coupleur optique (appelé également «
splitter »5) à créer des dérivations en fibre optique en direction de chacun des
usagers finaux (ce qui revient alors sur cette partie terminale, à déployer une fibre par
usager). Le flux lumineux dans la fibre optique principale est simplement rediffusé et
« éclaire » simultanément chacune des fibres terminales : les données transmises sur
la partie commune du réseau sont donc diffusées vers la totalité des équipements
optiques terminaux (ONT : Optical Network Termination), chacun d'entre eux
n'exploitant que les données qui concernent l'usager qui y est raccordé. Ces coupleurs
optiques sont des composants passifs de faible coût et d'encombrement réduit. Ce
type de réseau est souvent désigné sous le terme de PON (Passive Optical Network
ou Réseau optique passif), le terme de passif s'appliquant au splitter qui ne comporte
aucun élément électronique (par opposition à des réseau ayant une architecture
semblable mais qui seraient actifs (AON : Active Optical Network), car comportant
des commutateurs électroniques qui nécessitent donc une alimentation électrique).
Aujourd'hui, on ne dépasse pas 64 utilisateurs par splitter (en pratique, plutôt 32).
Différentes protocoles pour le transport des données peuvent être utilisés : APON,
BPON...mais les deux principaux sont :
 le GPON (G pour Gigabit), normalisé par ITU (International
Télécommunication Union) sous la référence G984. Il permet des débits
descendants de 2,5 Gb/s et 64 abonnés au maximum pour chaque port OLT. Il
s'appuie pour la couche transport sur un nouveau « Generic Encapsulation
Méthode » (GEM) permettant le transport en natif d'autres protocoles comme
l'ATM, Ethernet, TDM…

 L’EPON (Ethernet PON) ou GE-PON (Gigabit Ethernet PON) sont deux


acronymes différents pour une même spécification. Il s'agit d'un standard
proposé cette fois-ci par l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics
Engineers), qui a été ratifié en juin 2004 sous la référence 802.3ah et qui
autorise un débit de 1,25 Gb/s maximum symétrique sur des distances d'une
vingtaine de km. Ce protocole s'appuie en natif sur une version du protocole

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 94
Chapitre 7 : Applications

de transport Ethernet (Ethernet in the first mile ou EFM) Pour tous ces
protocoles, des évolutions sont en cours d'étude, ce qui permettra d'atteindre
des débits de 10 Gb/s.

On le voit, avec les technologies PON, le débit sur la fibre principale est divisé entre
tous les utilisateurs mais est-ce vraiment un inconvénient compte tenu, d'une part,
des potentialités de débits de la fibre, et d'autre part, sachant que, statistiquement,
tous les utilisateurs n'utilisent pas simultanément leurs capacités maximum
(allocation dynamique de la bande passante en fonction des besoins de chaque
utilisateur).
En Europe, les deux standards dominants sont le GPON et le P2P Ethernet. En
France, Neuf Telecom utilise les deux architectures : plutôt point à point sur la région
parisienne, GPON ailleurs (avec pour la partie commune de la fibre, un débit
descendant 2 Gb/s, un débit montant 1 Gb/s).
Free s'appuie sur la technologie point à point, tandis que Orange à opté pour le
GPON. Le continent nord américain a majoritairement choisi la technologie GPON
alors que les zones Asie Pacifique et Chine se sont orientés vers les technologies
EPON.

Figure 7.9 : point-to-point

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 95
Chapitre 7 : Applications

Figure 7.10: Curb-switched network

Figure 7.11: Passive Optical network


7.4. 2 les architectures mixtes (FTTB, FTTC…..)
A l'opposé des structures précédentes où la fibre optique était déployée d'un bout à
l'autre de la chaîne, ici on ne déroule la fibre optique que jusqu'à proximité du

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 96
Chapitre 7 : Applications

domicile du client final. On s'appuie ensuite sur une technologie alternative pour les
dernières centaines de mètres du parcours.
Toute une série d'acronymes déclinés du précédent sont nés pour caractériser ce type
d'architecture. Ils dépendent de l'implantation de la jonction (souvent appelée « street
cabinet ») entre les deux technologies : FTTB (fiber to the building, fibre au pied de
l'immeuble), FTTC (fiber to the curb, fibre au niveau du trottoir, de la rue), FTTN
(fiber to the Neighborhood > fibre déployée jusqu’à dans le quartier...), FTTCab
(fibre to the cabinet, c'est à dire fibre jusqu'aux répartiteurs)...
Solution moins onéreuse pour les opérateurs et plus rapide à déployer que la
précédente car pouvant « s'appuyer » pour les derniers mètres sur les supports déjà
déployés localement (par exemple, les réseaux en câble coaxial ou en paire torsadée
dans les immeubles). Les technologies alternatives choisies, même si elles offrent
globalement des performances plus réduites en termes de débits, affectent peu,
compte tenu des faibles distances mises en jeu (quelques centaines de mètres) le
niveau qualitatif des offres en très haut débit.
7.4.2.1 Quelques technologies alternatives possibles
♣ la paire de cuivre torsadée

Conçue et déployée à l'origine pour le réseau téléphonique, elle a trouvé une nouvelle
jeunesse avec le développement de l'Internet et de l'ADSL. Son avantage est la
couverture totale du pays (du moins pour ce qui concerne les pays développés) mais
son inconvénient majeur est que les débits maximum possibles décroissent
rapidement avec la distance (voir note 2). S'il existe différentes technologies dans la
famille xDSL (DSL = Digital Suscriber Line) qui ne différent que par la vitesse de
transmission des données, la distance, la symétrie ou non des voies montantes et
descendantes (ADSL, ADSL2+, Re-ADSL, VDSL, SDSL...), peu peuvent prétendre
à des utilisations à très hauts débits. La technologie VDSL2 (Very high bit rate DSL)
est l'une des réponses technologiques possible pour la desserte des extrémités d'un
réseau en très haut débit avec une bande passante de 100 Mb/s sur 300 à 500 m sur
une paire en cuivre (sous réserve qu'elle soit de bonne qualité, ce qui n'est pas
nécessairement le cas dans les immeubles un peu anciens).
La paire de cuivre torsadée peut être aussi le support de technologies réseau
informatique de type Ethernet, d'où l'appellation FTTx + LAN pour désigner
l'association fibre et réseau filaire Ethernet. Les débits sont symétriques avec des

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 97
Chapitre 7 : Applications

maximums possibles de 100 Mb/s ou de 1 Gb/s (selon les caractéristiques du réseau


Ethernet utilisé) mais les distances ne peuvent généralement pas dépasser 100
mètres. La Chine est le leader de la technologie FTTx/LAN avec 17 millions de ligne
fin 2008 mais avec des débits bien moindre cependant (2 à 10 Mb/s en moyenne).
♣ le câble coaxial blindé

Largement déployé dans les immeubles d'habitation pour la distribution de la


télévision depuis une antenne collective ou au niveau des agglomérations dans le
cadre des réseaux câblés issus du plan câble ou de la loi de 1986. Ces réseaux avaient
été conçus à l'origine pour la distribution des programmes de télévision dans les
agglomérations. Désormais ils permettent aussi l'accès à l’Internet, à la téléphonie
sur IP (offres triple ou quadruple play). Aujourd'hui, les câbles coaxiaux utilisés dans
les milieux professionnels permettent le transfert de données numériques de 1,5 Gb/s
sur des distances de 80 à 100 m. Sur des distances plus importantes, des débits de
100 Mb/s sont donc tout à fait possibles.
En France, le câblo-opérateur Numericable Noos, effectue aujourd'hui une remise à
niveau de ses réseaux et déploie des fibres optiques entre ses centres et les quartiers à
desservir, puis utilise ensuite le câble coaxial déjà déployé dans le quartier ou dans
les immeubles (Encore un acronyme FTTLa : Fiber to the last amplifier).
♣ les technologies hertziennes

Wimax (Worldwide Interoperability for MicroWave Access) est une technologie


point-multi-point pour la transmission de données par voie hertzienne. Elle opère
dans la bande des 3,5 GHz (fréquences entre 3400 et 3800 Mhz en Europe) et
permet, à partir d'un point central d'émission, un débit théorique maximum de 70
Mb/s sur une distance théorique de 50 kms. Les débits réels sont bien moindres (12
Mb/s symétrique à 20 kms pour la société Altitude Telecom).
Wimax est une norme (802.16) nécessitant une licence opérateur (fréquences
allouées). La transmission est sensible aux obstacles (naturels ou constructions).
Tous les utilisateurs placés dans la zone de couverture doivent bien sûr, disposer
d'une antenne d'émission / réception. Le Wimax est par exemple déployé en Corée
sous le nom de WiBro pour Wireless Broadband.
Dans une moindre mesure les technologies Wifi peuvent être également une réponse,
mais sur des distances beaucoup plus courtes. Si les normes actuelles n'offrent
aujourd'hui que des performances réduites (50 Mb/s théoriques mais sur seulement

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 98
Chapitre 7 : Applications

une dizaine de mètres avec la norme 802.11a, un peu plus avec la norme 802.11g, 54
Mb/s théoriques sur quelques dizaines de mètres en intérieur, quelques centaines de
mètres en extérieur) les derniers développements autour de la norme 802.11n (aussi
appelée MIMO multiple input, multiple output) permettent de doubler les débits
classiques du Wifi et de dépasser le cap des 100 Mb/s. Cette norme utilise
simultanément plusieurs antennes pour l'émission et la réception et exploite les
réflexions multiples des signaux hertziens sur les infrastructures et les obstacles pour
augmenter ses performances.

La fibre optique : application technologique récente et impact sur les réseaux de transmission 99
Conclusion

En somme, dans notre étude, nous avons données des idées qui restent aujourd’hui
une actualité de recherche. C’est pour cette raison que la fibre optique est depuis de
nombreuses années la technologie principale constituant les réseaux longues
distances internationaux et nationaux. Elle est utilisée dans le cadre des réseaux
numériques de communications sous-marines en raison de son débit et de sa portée
bien supérieure aux autres types de câbles.
Elle présente des avantages économiques où en elle-même ne possède pas vraiment
de limite de débit car on utilise la vitesse de la lumière dans la silice. Il y’a aussi le
fait que pour gérer un réseau d’ordinateur desservi en fibre optique, il ne faut pas
autant d’ordinateur serveur que pour un réseau avec des câbles de types cuivre. Cela
réduit donc les dépenses dans les matériels informatiques et de licences des logiciels
de gestion.
Il y’a l’avantage de commodité où la fibre optique possède une grande corrosion, il
n’y a pas donc besoin de les renouveler fréquemment. Ils ne subissent pas
d’échauffement à haute fréquence par rapport au cuivre qui nécessite d’être refroidit
pour obtenir des débits très élevés.
On parle aussi de l’avantage de performance, ici c’est sans conteste l’avantage le
plus marquant de la fibre optique. Ce câble a considérablement augmenté les débits
de communication numériques, la bande passante… Selon différentes
expérimentations réalisées il y’a 5 ans, on est aujourd’hui certain de pouvoir
multiplier par 10 000 au moins le débit sur des fibres existantes. C’est grâce au
multiplexage en longueur d’onde (WDM) que l’augmentation de la capacité par fibre
est de 120% par an alors qu’elle était auparavant de l’ordre de 35% par an.
Malgré ces avantages qu’on vient de citer et d’autres , les performances de la fibre
optique sont limitées par des nombreuses contraintes à savoir l’atténuation, les
courbures et micro-courbures, les connexions et les dispersions qui sont les
principaux phénomènes qui limitent l’efficacité de la fibre optique pour
communiquer l’information numérique.

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