La Pause Du Salarié
La Pause Du Salarié
La Pause Du Salarié
MONARD MATHILDE
RASZKA ELISA L3 CCA
I. LE TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF
Le temps de travail effectif est pour le salarié la durée pendant laquelle se calcule
sa rémunération et période durant laquelle il ne peut pas s’adonner à des
occupations autres que professionnelles. Autrement dit, il s’agit du temps où le
salarié n’est pas en pause.
Art L3121-1 : « La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est
à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer
librement à des occupations personnelles »
La pause est légalement un droit du salarié lorsque celui-ci travail minimum 6heures
dans la journée. Celle-ci doit être d’une durée minimale de 20 minutes consécutives
(Art L3121-16 de CDT). Ce temps de pause peut être augmenté au bon vouloir de
l’employeur, des accords passées par l’Entreprise ainsi que les accords de branche
ou convention collective dont elle est soumise (Art L3121-17 du CDT).
Article L3121-16 : « Dès que le temps de travail quotidien atteint six heures, le
salarié bénéficie d'un temps de pause d'une durée minimale de vingt minutes
consécutives. »
Article L3121-17 : « Une convention ou un accord d'entreprise ou d'établissement ou,
à défaut, une convention ou un accord de branche peut fixer un temps de pause
supérieur. »
Pour rappel, la pause déjeuner n’est en aucun cas prévu par la loi. Le choix d’en
octroyer une aux employés revient directement à l’employeur. Celui-ci peut donc
parfaitement utiliser les 20 minutes prévues par la loi comme pause déjeuner pour
ces employés. En règle générale, les employeurs octroient pour la plupart entre 45
et 1h30 de pause déjeuner. Cette pause déjeuner est qualifiée de durée de travail
non effective même ci cette dernière est réalisée sur le lieu de travail.
IV. REMUNERATION
La pause n’est en principe pas rémunérée puisqu’elle n’est pas comptée comme
un temps de travail effectif. Ainsi dès lors que l’employeur exerce des
recommandations sur son employé durant son temps de pause, le salaire est
maintenu et le temps de pause est pris en compte dans le calcul de la
rémunération. Ne serait-ce que s’occuper du standard téléphonique est reconnu
comme temps de travail effectif.
M.X dirigeant d’une entreprise de bâtiment envoie ses salariés sur différents
chantiers tous les jours. Les salariés sont libres de prendre leur temps de pause
quand ils le souhaitent mais doivent inscrire sur un cahier prévu à cet effet leurs
heures et temps de travail. L’un des clients a constaté qu’un des salariés prenait
beaucoup de pause pour vaquer à ses occupations personnelles telles que
téléphoner, fumer une cigarette ou encore boire un café. Le client a donc décidé de
faire un courrier pour signaler cela à son employeur M.X. M.X ayant eu plusieurs
remarques à ce sujet sur ce salarié décide d’utiliser le courrier du client comme
preuve afin de licencier le salarié.
Ainsi dans cette entreprise le temps de pause est géré en autonomie par les
salariés, ces derniers les notent sur un carnet prévu à cet effet. Le client qui
bénéficiait des services de l’entreprise s’est plaint à l’employeur au moyen d’un
courrier, qu’un des salariés abuserait des temps de pauses. L’employeur souhaite
licencier le salarié pour faute en utilisant le courrier émis par le client.
Tout licenciement doit être justifié par une cause réelle et sérieuse. La cause du
licenciement est sérieuse. En effet l’abus des temps de pauses du salarié nuit à
l’image de l’entreprise mais nuit également à l’avancement de ce chantier et à la
santé de ses collaborateurs. Cette cause est réelle puisque le client s’en est plaint.
Néanmoins, ces faits ne sont pas vérifiables.
Le salarié qui estime que l’employeur ne respecte pas le temps de pause peut alerter
l’inspection du travail et saisir le conseil de prud’hommes.
Exemple de Jurisprudence :