Extrait TP
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Techniques du bâtiment :
Connaître les matériaux
de la construction
Réf. Internet : 43804 | 3e édition
III
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en
construction et génie civil
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V
Techniques du bâtiment : Connaître les matériaux de la
construction
(Réf. Internet 43804)
SOMMAIRE
Plâtre C910 19
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VII
4– Les matériaux métalliques Réf. Internet page
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Techniques du bâtiment : Connaître les matériaux de la
construction
(Réf. Internet 43804)
1
1– Les liants hydrauliques Réf. Internet page
Plâtre C910 19
2– Les bétons
3– La terre cuite
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1
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Référence Internet
TBA1010
Les ciments
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Référence Internet
TBA1010
1
1. Caractéristiques d’oxyde de fer, présentant soit naturellement (lorsqu’elles sont
d’origine volcanique), soit après activation thermique, des pro-
des ciments priétés pouzzolaniques ;
• cendres volantes siliceuses (h) ou calciques (W) : ce sont des
particules pulvérulentes obtenues par dépoussiérage élec-
trostatique ou mécanique des gaz de chaudières alimentées
1.1 Ciments courants au charbon pulvérisé ;
La norme NF EN 197-1 d’avril 2012 concerne les ciments les • schistes calcinés (T) : sous réserve de caractéristiques conve-
plus courants. D’autres normes existent concernant soit des pro- nables définies dans la norme, les schistes calcinés peuvent
priétés particulières (prise mer, résistance aux eaux sulfatées…), être utilisés ;
soit des ciments ayant des normes entièrement spécifiques : • calcaires (L, LL) : ce sont des produits obtenus par broyage
ciment alumineux fondu, ciment prompt naturel. fin de roches naturelles présentant une teneur en carbonate
La norme NF EN 197-1 est subdivisée en trois rubriques : de calcium (CaCO3) supérieure à 75 % ;
1/ une partie descriptive qui définit les constituants du ciment et
• fumées de silice (D) : ce sont des particules très fines (environ
délimite les différents types de ciments ;
1 μm) présentant une très forte teneur en silice amorphe.
2/ une partie qui fixe les classes de résistance, les spécifications
Elles proviennent de la réduction de quartz de grande pureté
mécaniques et physico chimiques ;
par du charbon dans des fours à arc électrique utilisés pour la
3/ une partie consacrée aux critères de conformité, aux procédures
production de silicium et d’alliages de ferrosilicium ;
de vérification et aux seuils de garantie.
• sulfate de calcium : généralement du gypse, il doit être ajouté
en faible quantité aux autres constituants du ciment au cours
1.2 Définition du ciment de sa fabrication, en vue de réguler la prise ;
• constituants secondaires : ce sont des matériaux minéraux
Le ciment est un liant hydraulique, c’est-à-dire une matière inor- naturels ou des matériaux minéraux dérivés du processus de
ganique finement moulue qui, gâchée avec de l’eau, forme une fabrication du clinker ou des constituants décrits ci-dessus,
pâte qui fait prise et durcit par suite de réactions et processus sauf s’ils sont déjà inclus en tant que constituants principaux
d’hydratation et qui, après durcissement, conserve sa résistance du ciment. Ils ne peuvent excéder 5 % en masse ;
et sa stabilité même sous l’eau.
• additifs : ce sont des constituants qui ne figurent pas dans
Le ciment est obtenu à partir d’un ou de plusieurs constituants. ceux énumérés ci-dessus et qui sont ajoutés pour améliorer
la fabrication ou les propriétés du ciment. La quantité totale
des additifs doit être inférieure ou égale à 1 % en masse de
1.3 Constituants du ciment ciment (exception faite des pigments). La proportion des
additifs organiques, sous forme d’extrait sec, doit être infé-
Ils présentent l’une ou plusieurs des propriétés suivantes : rieure ou égale à 0,5 % en masse de ciment.
• propriétés hydrauliques : ils forment par réaction avec l’eau
des composés hydratés stables très peu solubles dans l’eau ;
• propriétés pouzzolaniques : ils ont la faculté de former à tem- 1.4 Différents types de ciments
pérature ordinaire, en présence d’eau, par combinaison avec
Les différents types de ciments sont résumés dans le
la chaux, des composés hydratés, stables ;
tableau 1 en fonction de leur composition. Tous ces ciments
• propriétés physiques : elles améliorent certaines qualités du peuvent comporter au plus 5 % de constituants secondaires :
ciment (accroissement de la maniabilité et de la compacité,
diminution du ressuage…) ; • ciment Portland (CEM I) : il contient au moins 95 % de clinker
et au plus 5 % de constituants secondaires ;
• clinker Portland (K) : il est obtenu par cuisson, au moins
jusqu’à fusion partielle, d’un mélange fixé avec précision de • ciment Portland composé (CEM II/A ou B) : il contient au
matières premières (farine crue, pâte ou suspension) conte- moins 65 % de clinker et au plus 35 % d’autres constituants :
nant du CaO, SiO2, apportés par les calcaires et argiles de laitier de haut fourneau, fumée de silice (limitée à 10 %),
roches soigneusement sélectionnées. Ce constituant entre pouzzolane naturelle, cendres volantes, calcaire, constituants
dans la composition de tous les ciments ; secondaires. Il est à noter que les ciments Portland composés
englobent les ciments gris et les ciments blancs ;
• laitier granulé de haut fourneau (S) : il est obtenu par refroi-
dissement rapide de la scorie fondue de composition conve- • ciment de haut fourneau (CEM III/A ou B) : il contient 36 à
nable provenant de la fusion du minerai de fer dans un haut 80 % de laitier et 20 à 64 % de clinker ;
fourneau. Le laitier granulé de haut fourneau doit présenter • ciment de haut fourneau (CEM III/C) (exemple : ciment de lai-
des propriétés hydrauliques latentes (c’est-à-dire qui se mani- tier au clinker) : il contient au moins 81 % de laitier et 5 à
festent lorsqu’il a subi une activation convenable) pour 19 % de clinker ;
convenir à son emploi en cimenterie ; • ciment au laitier et aux cendres (CEM V/A ou B) : il contient
• pouzzolanes naturelles (Z) ou naturelles calcinées (Q) : ce sont 20 à 64 % de clinker, 18 à 50 % de cendres volantes et 18 à
des produits essentiellement composés de silice, d’alumine et 50 % de laitier.
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Référence Internet
TBA1010
1
fourneau silice Naturelle Siliceuse Calcique Calcaire
calcinée calciné
K S D2) P Q V W T L LL
Ciment
CEM I CEM I 95-100 _ _ _ _ _ _ _ _ _ 0-5
Portland
Ciment CEM II/A-S 80-94 6-20 _ _ _ _ _ _ _ _ 0-5
Portland
au laitier CEM II/B-S 65-79 21-35 _ _ _ _ _ _ _ _ 0-5
Ciment
Portland
CEM II/A-D 90-94 _ 6-20 _ _ _ _ _ _ _ 0-5
à la fumée
de silice
CEM II/A-P 80-94 _ _ 6-20 _ _ _ _ _ _ 0-5
Ciment
Portland CEM II/B-P 65-79 _ _ 21-35 _ _ _ _ _ _ 0-5
à la CEM II/A-Q 80-94 _ _ _ 6-20 _ _ _ _ _ 0-5
pouzzolane
CEM II/B-Q 65-79 _ _ _ 21-35 _ _ _ _ _ 0-5
CEM II/A-V 80-94 _ _ _ _ 6-20 _ _ _ _ 0-5
Ciment
Portlandaux CEM II/B-V 65-79 _ _ _ _ 21-35 _ _ _ _ 0-5
cendres CEM II/A-W 80-94 _ _ _ _ _ 6-20 _ _ _ 0-5
volantes
CEM II/B-W 65-79 _ _ _ _ _ 21-35 _ _ _ 0-5
Ciment CEM II/A-T 80-94 _ _ _ _ _ _ 6-20 _ _ 0-5
Portland
au schiste CEM II/B-T 65-79 _ _ _ _ _ _ 21-35 _ _ 0-5
calciné
CEM II/A-L 80-94 _ _ _ _ _ _ _ 6-20 _ 0-5
CEM II Ciment CEM II/B-L 65-79 _ _ _ _ _ _ _ 21-35 _ 0-5
Portland
au calcaire CEM II/A-LL 80-94 _ _ _ _ _ _ _ _ 6-20 0-5
CEM II/B-LL 65-79 _ _ _ _ _ _ _ _ 21-35 0-5
CEM II/A-M 80-88 _ 12-20 0-5
CEM II/B-M 65-79 _ 21-35 0-5
CEM II/C-M
50-64 16-44 _ 6-20 _ _ _ _ _ _ 0-5
(S-P)
CEM II/C-M
50-64 16-44 _ _ _ 6-20 _ _ _ _ 0-5
(S-V)
CEM II/C-M
50-64 16-44 _ _ _ _ _ _ 6-20 _ 0-5
(S-L)
Ciment
Portland CEM II/C-M
50-64 16-44 _ _ _ _ _ _ _ 6-20 0-5
composé3) (S-LL)
CEM II/C-M
50-64 _ _ 16-44 _ _ _ _ 6-20 _ 0-5
(P-L)
CEM II/C-M
50-64 _ _ 16-44 _ _ _ _ _ 6-20 0-5
(P-LL)
CEM II/C-M
50-64 _ _ _ _ 16-44 _ _ 6-20 _ 0-5
(V-L)
CEM II/C-M
50-64 _ _ _ _ 16-44 _ _ _ _ 0-5
(V-LL)
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Référence Internet
TBA1010
1
fourneau silice Naturelle Siliceuse Calcique Calcaire
calcinée calciné
K S D2) P Q V W T L LL
CEM III/A 65-64 36-65 _ _ _ _ _ _ _ _ 0-5
Ciment
CEM III de haut CEM III/B 20-34 66-80 _ _ _ _ _ _ _ _ 0-5
fourneau
CEM III/C 5-19 81-95 _ _ _ _ _ _ _ _ 0-5
Ciment CEM IV/A 65-89 _ 11-35 _ _ _ 0-5
CEM IV pouzzola-
nique3) CEM IV/B 45-64 _ 36-55 _ _ _ 0-5
Pour les ciments de classes 32,5 et 42,5, il est fixé une valeur 42,5 N ≥ 10 –
maximale de la résistance normale à 28 jours, comme indiqué ≥ 42,5 ≤ 62,5
dans le tableau 2. 42,5 R ≥ 20 –
Pour chaque classe de résistance normale, deux classes de 52,5 N ≥ 20 –
résistance au jeune âge sont définies : une classe avec résistance ≥ 52,5 –
au jeune âge ordinaire (indiquée par la lettre N) et une classe avec 52,5 R ≥ 30 –
résistance au jeune âge élevée (indiquée par la lettre R).
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Référence Internet
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1
février 1993.
7 jours 14,0 – – – – –
1 2 3 4 5
CEM I
Perte au feu EN 196-2 Toutes classes < 5,0 %
CEM III
CEM I
Résidu insoluble EN 196-2 2) Toutes classes < 5,0 %
CEM III
32,5 N
32,5 R < 3,5 %
CEM I
42,5 N
CEM II 3)
CEM IV
Sulfate (SO3) EN 196-2 42,5 R
CEM V
52,5 N
52,5 R < 4,0 %
15
Référence Internet
TBA1010
3.1 Détermination des résidus insolubles leur permettent de conférer au béton une résistance accrue à
l’agression des ions sulfate au cours de la prise et ultérieurement.
Elle est effectuée dans l’acide chlorhydrique et le carbonate de Ces ciments sont :
sodium.
• des CEM I et CEM II qui présentent des caractéristiques com-
Le ciment de type CEM III B-T peut contenir un maximum de plémentaires de celles définies dans la norme ;
4,5 % de S03 quelle que soit la classe de résistance.
• des CEM III/A, B ou C et CEM V naturellement qualifiés pour
Le ciment de type CEM III/C peut contenir un maximum de
1
cet usage ;
4,5 % de S03.
• des ciments alumineux fondus (CA), définis par la norme NF
Le ciment de type CEM III peut contenir plus de 0,10 % de chlo-
EN 14647 de décembre 2006 ayant présenté un bon compor-
rure mais, dans ce cas, la teneur maximale en chlorure doit figurer
tement, soit lors d’essais de longue durée, soit en ouvrages
sur l’emballage et/ou le bon de livraison.
dans le milieu considéré.
Ces ciments comportent la mention ES sur leur emballage.
3.2 Applications en précontrainte
Pour des applications en précontrainte, les ciments peuvent être 4.3 Ciments à teneur en sulfures limitée
produits selon une exigence plus basse. Dans ce cas, la valeur de
0,10 % doit être remplacée par cette valeur plus basse qui doit
(CP)
être mentionnée sur le bon de livraison.
Ce type de ciment est réglementé par la norme NF P15-318 de
septembre 2006.
Ces ciments sont des produits dont les caractéristiques sont
4. Ciments à caractéristiques complémentaires de celles des ciments CEM I, CEM Il, CEM III/A et
B et CEM V définis par la norme.
complémentaires Ces ciments trouvent leurs principales applications dans les
normalisées ouvrages de masse et certains ouvrages en béton précontraint.
Ils comportent la mention CP sur leur emballage.
Pour certains types d’ouvrages, des exigences relatives aux
caractéristiques des ciments peuvent être requises ; elles font
l’objet de normes spécifiques.
5. Identification des ciments
4.1 Ciments pour travaux à la mer
5.1 Désignation et marquage
Les ciments n’ont pas tous la même résistance face aux
attaques chimiques liées à l’environnement marin ; l’emploi de Les ciments doivent être identifiés au moins par leur type
ciments présentant de bonnes caractéristiques de résistance à ces (chiffre romain) et par un nombre indiquant la classe de résis-
agressions est donc nécessaire. tance (par exemple 32,5). Pour indiquer que le ciment a une résis-
Ces ciments présentent des teneurs limitées en aluminate trical- tance élevée au jeune âge, la lettre R est ajoutée. Les
cique (C3A) qui leur permettent de conférer au béton une résis- caractéristiques complémentaires éventuelles sont rappelées par
tance accrue à l’agression des ions sulfate en présence d’ions un sigle PMIES/CP.
chlorure, au cours de la prise et ultérieurement.
Exemple
Les ciments pour travaux à la mer sont :
CEM I 42,5 R PM est un ciment Portland contenant au moins 95 %
• des CEM I et CEM II qui possèdent des caractéristiques phy- de clinker, de classe 42,5, ayant une résistance au jeune âge élevée,
siques et chimiques complémentaires ; et reconnu apte pour les travaux à la mer (figure 1).
• des CEM III/A, B ou C et CEM V qui sont naturellement quali-
fiés pour cet usage ; des ciments prompts naturels (CNP) défi-
nis par la norme NF P15-314 et des ciments alumineux 5.2 Certification des ciments
fondus (CA) définis par la norme NF P15-317, ayant présenté
un bon comportement, soit lors d’essais de longue durée, Depuis le 1er avril 2001, les ciments courants peuvent être mar-
soit en ouvrages dans le milieu considéré. qués CE et ils le sont de façon obligatoire depuis le 1er avril 2002.
Ces ciments comportent la mention PM dans le cartouche de Le marquage CE des ciments courants atteste leur conformité à
marquage. la norme harmonisée EN 197-1 de février 2001, et permet à ces
ciments de circuler librement au sein de l’Espace économique
européen.
4.2 Ciments pour travaux en eaux La marque NF volontaire, complémentaire du marquage CE,
à haute teneur en sulfates (ES) atteste que le ciment qui la porte est conforme au niveau de qua-
lité requis par le marché français en fonction des conditions clima-
Ce type de ciment est réglementé par la norme NF P15-319 de tiques et environnementales, ainsi que des techniques de mise en
janvier 2014. œuvre. Elle implique que le niveau de contrôle des ciments est
Les eaux séléniteuses constituent un milieu particulièrement bien celui qui a fait la notoriété et le succès de la marque « NF –
agressif, qui nécessite l’emploi de ciments spécifiques. Liants hydrauliques ».
Ces ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates Il a été décidé de maintenir cette marque certifiée par l’AFNOR
présentent des teneurs limitées en aluminate tricalcique (C3A) qui en complément du marquage CE pour attester de la conformité
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Référence Internet
C924
Chaux hydrauliques
par Emmanuelle GRES-ROQUE
Responsable Communication et export
Simplast SARL (Socli, Izaourt (France))
Cet article est la réédition actualisée de l’article [C 924] intitulé « Chaux hydrauliques »
paru en 2010, rédigé par Xavier GUILLOT et Emmanuelle GRES-ROQUE. 1
1. Catégories et propriétés................................................................ C 924v2 – 2
1.1 Terminologie....................................................................................... — 2
1.2 Normalisation ..................................................................................... — 3
1.3 Chimie et cycle de la chaux hydraulique naturelle ........................... — 4
1.4 Propriétés des chaux hydrauliques ................................................... — 4
2. Fabrication ....................................................................................... — 5
2.1 Extraction, concassage et criblage .................................................... — 5
2.2 Cuisson et décarbonatation ............................................................... — 5
2.3 Broyage et hydratation ...................................................................... — 6
3. Applications en construction ....................................................... — 6
3.1 Bâtiment ............................................................................................. — 6
3.2 Produits de stabilisation des sols ...................................................... — 6
4. Conclusion........................................................................................ — 7
5. Glossaire ........................................................................................... — 7
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 924v2
a chaux est un matériau connu et utilisé depuis l’Antiquité, obtenu par cal-
L cination de roches calcaires suivie, généralement, d’une phase d’extinction
à l’eau avant emploi. Un article de cette collection en retrace d’ailleurs
l’histoire [C 922].
Mais, il est abusif de parler de la chaux au singulier, car ce matériau revêt de
multiples facettes. Il convient notamment de distinguer les chaux aériennes des
chaux hydrauliques. Si les premières ont la propriété de ne durcir qu’à l’air, les
secondes font prises au contact de l’eau, à l’instar des ciments, avant de réagir
elles-aussi au contact de l’air.
Les chaux hydrauliques sont donc des liants puisqu’elles assurent la cohésion
des matériaux, avec lesquels elles sont mélangées, dès l’instant où de l’eau est
ajoutée. Le présent article traite uniquement des chaux hydrauliques. En ce qui
concerne les chaux aériennes, le lecteur est invité à consulter l’article corres-
pondant paru dans cette même base documentaire [C 923].
Le caractère hydraulique des chaux n’a véritablement été maı̂trisé qu’à l’issue
des travaux de Louis Vicat sur l’hydraulicité (dès 1820). L’essor industriel des
chaux hydrauliques a connu son apogée au cours des premières décennies du
20e siècle puisqu’en 1925, la France produisait plus de chaux hydrauliques que
de ciments (3,2 millions de tonnes contre 2,3 millions). La tendance s’est
ensuite très fortement inversée avec l’essor de la fabrication du ciment (appari-
tion du four rotatif en 1910). Directement corrélé aux matières premières dispo-
nibles, gisements calcaires plus ou moins riches en silice notamment, le carac-
tère hydraulique est variablement marqué.
Cet article propose de récapituler les propriétés des chaux hydrauliques, leur
processus de fabrication, ainsi que leurs applications, orientées principalement
dans le domaine de la construction.
Enfin, compte tenu des nombreuses analogies avec les propriétés des
ciments, la lecture d’un article de cette collection sur les ciments est également
Parution : janvier 2016
conseillée [C 920].
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Référence Internet
C924
Tableau 1 – Terminologie des différents types de chaux – Des matières premières aux produits
commercialisés
Processus de fabrication
CaCO3 Produits commercialisés après
Matières premières Température de Produits issus de
(en %) Produits issus de la tamisage et broyage
cuisson l’extinction par
cuisson
1
(en C) hydratation
Teneur en
Indice
Si le caractère aérien ou hydraulique des chaux n’est établi qu’à Types de chaux argile Terminologie
d’hydraulicité
l’issue du processus de fabrication, tout se joue en réalité au (en %)
départ, au stade du choix des matières premières.
Chaux aérienne 0-5 0-0,1 Chaux grasse
Une chaux ne présentera effectivement un caractère hydrau-
lique que si les matières premières sélectionnées sont des cal- Chaux faiblement
5-8 0,1-0,16
caires contenant de la silice, éventuellement de l’alumine et du hydraulique
fer.
Chaux
La silice et l’alumine étant deux des constituants principaux Chaux moyennement
8-14 0,16-0,3 moyenne
des argiles, les termes de « calcaire argileux », ou encore de hydraulique
« marne calcaire », sont également souvent employés.
Chaux hydraulique 14-19 0,3-0,4
Les différentes étapes de fabrication des deux types de chaux
sont ensuite relativement comparables. Le processus de fabrication Chaux éminemment
19-22 0,4-0,5 Chaux maigre
des chaux hydrauliques est détaillé au § 2. Au final, l’utilisateur a le hydraulique
choix entre deux matériaux aux propriétés différentes.
caractère hydraulique, une chaux hydraulique fera, plus ou moins,
prise à l’air à un moment donné. Tout dépend des caractéristiques
1.1 Terminologie des matières premières, très diverses.
& Les chaux recouvrent également une terminologie étendue qui
& Louis Vicat avait compris que le caractère hydraulique d’une
peut, parfois, conduire à la confusion. Afin de faciliter la lecture,
une synthèse des différents types de chaux est faite au tableau 1. chaux dépendait des caractéristiques chimiques du gisement cal-
Il mentionne une partie de la terminologie employée, des matières caire. Il établit ainsi un indice d’hydraulicité i, autrement appelé
premières aux produits commercialisés, en passant par les produits « indice de Vicat » :
générés aux différentes étapes de la fabrication. i = argile/chaux vive
i = SiO2 + Al2O3 + Fe2O3 /CaO + MgO
À noter que le terme « chaux hydraulique artificielle » n’est
plus utilisé. Il est dorénavant remplacé par « ciment à Cet indice permet de répertorier cinq types de chaux, regroupés
maçonner ». dans le tableau 2, qui reprend également une terminologie cou-
ramment rencontrée.
La chaux vive (ou oxyde de calcium, CaO) est un produit avide
d’eau. L’opération d’extinction (ou d’hydratation) est En pratique, la composition des chaux hydrauliques commercia-
exothermique. lisées est encore plus complexe. La normalisation permet d’enca-
drer tout cela, et elle définit les différents types de chaux. Les nor-
La manipulation de la chaux vive est donc délicate. Il s’agit de
mes et les produits évoluant en fonction des besoins des sociétés,
la forme la plus dangereuse du matériau qui peut provoquer des
le bilan dressé demeure valable au moment où il est établi. Pour
brûlures si le manipulateur ne prend pas les précautions
autant, les principes de base qui font le succès des chaux depuis
adéquates.
si longtemps demeurent inchangés.
La lecture du tableau 1 permet de comprendre que la limite entre & La norme NF EN 459-1, qui définit les chaux de construction,
une chaux hydraulique et une chaux aérienne est relativement aussi bien aériennes qu’hydrauliques, distingue plusieurs types de
ténue. De la même manière qu’une chaux aérienne peut revêtir un chaux ayant des propriétés hydrauliques. Elles sont principalement
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Référence Internet
C910
Plâtre
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction C 910 − 1
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Référence Internet
C910
PLÂTRE ______________________________________________________________________________________________________________________________
1 1.2 Anhydrite
— anhydre (CaSO4) : c'est l'anhydrite.
On peut également le rencontrer, dans certaines situations géolo-
giques particulières, hydraté avec une fraction de molécule d'eau par L'anhydrite naturelle de formule chimique CaSO4 se rencontre
molécule de sulfate de calcium : c'est la bassanite (CaSO4 . 1/2 H2O), dans les formations gypseuses et salifères, ou dans certains gîtes
métastable dans les conditions normales et qu'on ne trouve qu'en métallifères.
faible quantité (moins de 1 % en masse) dans le gypse. On considère qu'elle s'est formée, comme le gypse, par évapora-
Le gypse et l'anhydrite existent également comme sous-produits de tion de l'eau de mer, mais elle peut également résulter d'une déshy-
certaines industries chimiques ou comme produits de désulfuration dratation lente du gypse sous l'effet d’une pression importante lors
des fumées qui peuvent être utilisés, au même titre que les sulfates de de plissements géologiques.
calcium naturels, pour la fabrication des plâtres et produits en plâtre. En France, l'anhydrite naturelle, exploitée essentiellement en Lor-
raine, est destinée soit à la fabrication du ciment, soit à la fabrication
d'un liant employé pour la confection de murs de sécurité dans les
1.1 Gypse naturel anciennes galeries de mines.
Le gypse appartient à la famille des évaporites qui sont les roches Des liants d'anhydrite naturelle ou chimique sont également
sédimentaires les plus solubles dans l'eau. On considère générale- fabriqués en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en
ment que le gypse résulte de l'évaporation de l'eau des lagunes France pour la réalisation de chapes de revêtements de sols.
marines sursaturées. Plusieurs théories s'affrontent cependant à L'anhydrite chimique est un sous-produit de la fabrication de
propos des conditions qui ont permis le dépôt de bancs de gypse l'acide fluorhydrique principalement et de l'acide phosphorique
très pur d'épaisseur importante (pouvant atteindre 18 à 20 m). Les accessoirement.
gisements les plus importants datent de l'ère secondaire (trias et
jurassique) ou tertiaire (éocène et oligocène). Le gypse est présent
en quantités relativement importantes dans la nature, mais inégale- 1.3 Gypse de synthèse
ment réparties à la surface du globe.
Les principaux gisements français sont situés dans : Le gypse de synthèse est le produit d'une réaction chimique
— le Bassin parisien (éocène) ; industrielle. Les principales sources de gypse chimique sont :
— le Vaucluse (oligocène) ; — la fabrication de l'acide phosphorique (phosphogypse) par
— les Alpes (trias) ; attaque sulfurique du phosphate naturel ;
— le Jura (trias) ; — la fabrication d'autres acides minéraux (acide borique : boro-
— les Pyrénées et les Landes (trias) ; gypse, acide fluorhydrique : fluorogypse) ou organiques : organo-
— les Charentes (jurassique). gypses (acide citrique, tartrique, etc.) La fabrication de l'oxyde de
titane (TiO2) conduit également à une production de gypse appelé
1.1.1 Formes cristallines titanogypse ;
— la désulfuration des gaz et fumées : l'oxydation de l'anhydride
Le gypse cristallise dans le système monoclinique. À l'échelle sulfureux énanhydride sulfurique puis sa réaction avec de la chaux,
moléculaire, il présente une structure feuilletée dans laquelle alter- provoquée dans le but d'éliminer le soufre des gaz de combustion
nent une couche d'eau et deux couches de sulfate de calcium. des centrales thermiques, produit un gypse appelé désulfogypse
(FGD gypsum en anglais, REA Gips en allemand).
Les principales variétés que l'on rencontre dans la nature sont :
— sous forme macrocristallisée : le gypse lamellaire, le fer de Des quantités importantes de phosphogypse et de désulfogypse
lance, le gypse lenticulaire, la rose des sables ; sont ainsi produites annuellement dans le monde.
— sous forme microcristallisée : l'albâtre, le gypse fibreux, le Le développement de l’urbanisation de certaines régions et
gypse saccharoïde, le gypse éolien. l’importance croissante des préoccupations d’environnement sont
Le gypse exploité dans l'industrie plâtrière est une roche micro- autant de contraintes pesant sur l’exploitation du gypse naturel.
cristallisée à grains généralement fins (gypse saccharoïde). Il est Dans les pays d’Europe occidentale, les gisements de gypse seront
rarement pur et se trouve mélangé à des impuretés en nombre et à terme soit inexploitables (par exemple en Île-de-France où une
proportion variables d'une carrière à l'autre : argile, calcaire, silice, très faible partie des réserves de gypse existantes pourra être
dolomie, anhydrite, etc. D'autres impuretés syncristallisées, présen- exploitée du fait de contraintes diverses), soit en voie d’épuisement.
tes en quantités très faibles, colorent généralement les gypses natu- C’est une des raisons pour lesquelles l’utilisation de certains gypses
rels en rose, beige, gris, etc. de synthèse comme matière première pour la fabrication du plâtre
s’avère une solution intéressante.
L'utilisation du phosphogypse dans l'industrie du plâtre a été ten-
1.1.2 Caractéristiques physico-chimiques tée dans de nombreux pays dans les années 1960-1970 mais a dû
Elles sont les suivantes : être abandonnée progressivement pour des raisons économiques
et parfois techniques. En effet, l'élimination nécessaire des impure-
— formule chimique : CaSO4 . 2 H2O ;
tés provenant des phosphates naturels, présentes dans le phospho-
— masse volumique : 2,31 . 103 kg/m3 ; gypse et parfois sous forme syncristallisée, exige des épurations
— système cristallin : monoclinique ; chimiques coûteuses. Par ailleurs, le phosphogypse se présente
— solubilité (en grammes de sulfate de calcium par kilogramme toujours sous forme humide (17,5 à 25 % d'eau par rapport à la
d'eau) : masse du produit sec) et cela implique un traitement thermique plus
• à 3 °C : 1,81, important que celui du gypse naturel qui ne contient que quelques
• à 20 °C : 2,04, pour-cent en masse d'humidité.
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20
Référence Internet
C910
______________________________________________________________________________________________________________________________ PLÂTRE
(0)
1
Oxyde de magnésium
soluble dans l’eau MgO % en masse < 0,10
Si l’utilisation du phosphogypse s’est révélée techniquement et les semi-hydrates α ou β (selon que l’on opère respectivement sous
économiquement inadaptée, il n’en est pas de même de celle du pression de vapeur d’eau ou à l’air libre) suivant la réaction :
gypse de désulfuration des fumées de centrales thermiques, le
désulfogypse. Toutefois, l'utilisation du désulfogypse présente 1 3
encore certains inconvénients par rapport à l'utilisation de gypses CaSO 4 ⋅ 2H 2 O ! CaSO 4 ⋅ --- H 2 O + --- H 2 O
2 2
naturels. En effet, il contient des impuretés qui le rendent, en géné-
ral, impropre à la fabrication des plâtres pour enduits et surtout des
plâtres à mouler. Ces impuretés entraînent aussi parfois une légère Vers 200 °C, on obtient l’anhydrite III ou anhydrite soluble (insta-
coloration du plâtre. ble) qui se réhydrate très rapidement en semi-hydrate au contact de
l’eau en phase vapeur :
Par ailleurs, la fabrication du lait de chaux nécessaire à la fabri-
cation du désulfogypse demande l'ouverture de carrières de cal- 1 1
caire. Ainsi, la fabrication du désulfogypse passe par l'exploitation CaSO 4 ⋅ --- H 2 O ! CaSO 4 III + --- H 2 O
2 2
de deux types de carrières, au lieu d'une seule dans le cas du gypse
naturel. Vers 220 °C pour le semi-hydrate α, et 350 °C pour le β , l’anhydrite
La France dispose de peu de ressources en ce domaine, mais III se transforme en anhydrite II stable (surcuit) :
l’Allemagne, la Grande-Bretagne et d’autres pays européens sont en
CaSO 4 III → CaSO 4 II
mesure de fournir des quantités importantes de désulfogypse.
L'industrie européenne du plâtre (Eurogypsum, association euro- L’anhydrite II se réhydrate lentement au contact de l’eau liquide.
péenne des producteurs de gypse et fabricants de plâtre et produits
Vers 1 230 °C se produit à nouveau une réaction de transforma-
en plâtre) et les sociétés productrices d'électricité ont défini un
tion :
cahier des charges fixant les critères de pureté rendant les désulfo-
gypses propres à l'emploi comme matière première (tableau 1). CaSO 4 II → CaSO 4 I
Elles ont demandé de les cataloguer comme sous-produits à usage
industriel et non comme déchets. L’anhydrite I ne se réhydrate que très difficilement.
D’ores et déjà, une partie importante du plâtre est produit en
Au-delà de 1 250 °C, on obtient la décomposition de l’anhydrite I :
Europe (Allemagne, Benelux…), aux États-Unis et au Japon à partir
de gypse de désulfuration et cette technique est amenée à se déve- 1
lopper dans les années à venir. CaSO 4 I ! CaO + SO 2 + --- O 2
2
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PLÂTRE ______________________________________________________________________________________________________________________________
(0)
1
anhydrite soluble anhydrite insoluble
cubique à
Système cristallin monoclinique rhomboédrique hexagonal orthorhombique faces centrées
Teneur en eau
20,92 6,20 6,20 0 0 0
(% en masse)
Masse volumique
2,31 . 103 2,93 . 103 à
2,76 . 103 2,63 . 103 2,58 . 103 2,93 . 103 à 2,97 . 103
(kg/m3) 3,0 . 103
Masse molaire
172,20 145,15 145,15 136,10 136,10 136,10
(g/mol)
Volume molaire
74,50 52,40 55,20 52,80 45,8 à 46,4
(cm3/mol)
3. Hydratation et prise
(0)
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Techniques du bâtiment : Connaître les matériaux de la
construction
(Réf. Internet 43804)
3– La terre cuite
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2
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Bétons courants
2
Formateur en direction de chantier
e béton est l’un des matériaux de construction les plus employés dans le
L bâtiment et les travaux publics. Sa composition est différente en fonction
de la qualité de résistance demandée pour la réalisation d’un type d’ouvrage.
Cette résistance peut être plus ou moins importante par rapport au type de
construction (travaux publics ou bâtiment).
Parution : août 2020
25
Référence Internet
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1. Composition • la granulométrie ;
• l’emploi d’adjuvants ;
Le béton est un mélange de sable, de gravillons et de ciment • le dosage en eau.
dont les caractéristiques vont être déterminées par la proportion
Il ne faut cependant pas considérer que le dosage en eau peut
de chacun de ses constituants.
être augmenté au-delà d’une certaine valeur dans le seul but
Les caractéristiques attendues sont la plupart du temps bien d’améliorer l’ouvrabilité. Les conséquences d’un tel choix
définies, mais la mise au point d’un béton approprié peut s’avérer seraient :
plus délicate.
• la diminution de la compacité et, corrélativement, des résis-
Les variables de la composition sont nombreuses : tances ;
• contraintes du projet : caractéristiques mécaniques, dimen-
• une porosité accrue ;
sions de l’ouvrage, densité d’armature... ;
De nombreux facteurs influent sur l’ouvrabilité : • soit de façon expérimentale en fonction des résultats obtenus
par des essais d’étude effectués en laboratoire ou dans les
• la nature et le dosage en ciment ; conditions du chantier (par exemple, à partir de la méthode
• la forme des granulats ; LCPC).
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Référence Internet
TBA1020
2
liorer la plasticité, sans nécessiter une présence d’eau en excès, 1008 et XP P18-303.
nuisible aux caractéristiques finales du béton durci.
Toutes ces raisons soulignent la difficulté de la détermination du
dosage en eau, que l’on a tendance à approcher, par exemple, en le 3.4 Dosage des adjuvants et du ciment
déduisant de l’expression C/E précédemment adoptée, et en l’affi-
nant grâce à des essais pratiqués dans les conditions du chantier, Selon la propriété recherchée pour le béton, on aura recours à
qui ont le mérite d’intégrer des paramètres difficiles à quantifier. l’adjuvant approprié : accélérateur de prise, plastifiant, entraîneur
d’air...
Pour bien comprendre le caractère primordial du dosage en
3.2 Choix et dosage des granulats ciment, il faut rappeler que celui-ci remplit deux rôles essentiels :
• fonction de liant déterminante dans la résistance du béton,
3.2.1 Graviers qui dépend de la nature du ciment, de sa propre résistance et
de l’évolution de son durcissement ;
Ils doivent être de bonne qualité minéralogique, suffisamment • fonction filler : le ciment complète la courbe granulométrique
durs et propres. La forme de leur courbe granulaire, plus ou du béton dans les éléments fins.
moins concave, a une influence relativement moins importante
que celle du sable.
3.5 Classification des adjuvants
3.2.2 Sable
3.5.1 Action sur l’ouvrabilité
C’est l’élément qui a le plus d’influence sur le béton, selon ses
qualités : ■ Plastifiant
• propreté, qui sera vérifiée par l’essai d’équivalent de sable ; C’est un adjuvant qui, introduit dans l’eau de gâchage, a pour
fonction principale, à même teneur en eau, de conduire à une
• module de finesse ; augmentation de l’ouvrabilité d’un béton, mortier ou coulis, sans
• courbe granulométrique, qui sera comparée avec le fuseau en diminuer les résistances mécaniques.
optimal, et éventuellement corrigée par l’ajout d’un sable fin,
d’un plastifiant, ou d’un entraîneur d’air si, par exemple, le ■ Fluidifiant
sable en question est trop grossier. C’est un produit qui permet, à même ouvrabilité, une forte
réduction de la teneur en eau du béton (d'où une augmentation
de la résistance du béton) ou qui, à même teneur en eau, aug-
3.2.3 Dimension maximale D des granulats mente notablement cette ouvrabilité, ce qui peut se mesurer en
Elle est définie par les eurocodes. Elle dépend des caractéris- constatant une augmentation importante de l’affaissement ou de
tiques de l’élément à bétonner et du degré d’exposition des arma- l’étalement. Il peut aussi produire les deux effets à la fois : réduc-
tures à une ambiance plus ou moins agressive. tion d’eau et augmentation de l’ouvrabilité. II n'augmente toute-
fois pas de façon appréciable la teneur en air.
Une fois déterminée, la dimension maximale des granulats
compatible avec les exigences de l’ouvrage (espacement des
armatures entre lesquelles doit pouvoir passer le béton, épaisseur 3.5.2 Action sur la prise
d’enrobage de celles-ci, forme de la pièce à mouler), on doit
résoudre les deux problèmes suivants : ■ Accélérateur de prise
1/ choix des classes granulaires : la plupart du temps, un béton est C’est un produit qui diminue dans une mesure compatible avec
composé à partir de deux classes : un sable de type 0/5, et un gra- la mise en œuvre le temps pris par les bétons pour passer de
villon 5/12,5, 5/15 ou 5/20. On peut également utiliser deux classes l'état plastique à l'état solide.
de gravillons dans des compositions plus élaborées, lorsque l’on
cherche à se rapprocher d’une granulométrie continue. Pour ■ Accélérateur de durcissement
répondre à des performances particulières, il existe des bétons C’est un produit qui accélère le développement des résistances
spéciaux qui font appel à davantage de classes ; initiales des bétons. Très fréquemment, la durée de prise est rac-
2/ dosage des granulats : deux facteurs ont longtemps été considé- courcie dans une mesure compatible avec la mise en œuvre.
rés comme ayant une influence sur les qualités du béton :
• la proportion relative gravillons/sable, qui est traduite par le Par le dégagement de chaleur qui résulte de son emploi, l'accé-
facteur G/S que les études récentes ont fait apparaître comme lérateur de durcissement facilite le bétonnage par temps froid.
moins importante qu’on ne le pensait auparavant, lorsque ce
facteur reste inférieur à 2,
• la granulométrie du sable, qui peut, par exemple, être carac- ■ Antigel
térisée par son module de finesse. Le module de finesse d’un C’est un produit qui, par sa présence en solution ou en
sable pour béton est généralement compris entre 2,2 et 2,8. mélange dans l'eau de gâchage, abaisse notablement le point de
27
2
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TBA1022
Bétons légers
1.
1.1
Généralités ..............................................................................................
Statistiques ................................................................................................
TBA 1 022v2 - 2
— 2
2
1.2 Définitions.................................................................................................. — 2
1.3 Avantages .................................................................................................. — 3
1.4 Caractéristiques générales des granulats légers.................................... — 4
1.5 Classification ............................................................................................. — 5
2. Bétons de granulats légers ................................................................. — 6
2.1 Bétons d’argile expansée ......................................................................... — 6
2.2 Bétons de cendres volantes frittées ........................................................ — 8
2.3 Bétons de laitier expansé ......................................................................... — 11
2.4 Bétons de mâchefer .................................................................................. — 13
2.5 Bétons de perlite ....................................................................................... — 14
2.6 Bétons de polystyrène expansé............................................................... — 15
2.7 Bétons de ponce........................................................................................ — 16
2.8 Bétons de pouzzolane............................................................................... — 18
2.9 Bétons de schiste expansé ....................................................................... — 19
2.10 Bétons de granulats végétaux ................................................................. — 21
2.11 Bétons de vermiculite ............................................................................... — 22
2.12 Bétons de verre expansé .......................................................................... — 23
3. Bétons caverneux .................................................................................. — 25
3.1 Présentation............................................................................................... — 25
3.2 Bétons caverneux de granulats normaux ............................................... — 25
3.3 Bétons caverneux de granulats légers .................................................... — 25
4. Bétons à base de mousses plastiques
ou de résines synthétiques................................................................. — 26
4.1 Bétons légers à base de mousses plastiques ......................................... — 26
4.2 Bétons à base de mousses polyuréthannes ........................................... — 28
4.3 Bétons légers de résine ............................................................................ — 28
5. Bétons cellulaires .................................................................................. — 28
5.1 Présentation............................................................................................... — 28
5.2 Classification et fabrication ...................................................................... — 28
5.3 Caractéristiques techniques du béton..................................................... — 29
5.4 Utilisation et mise en œuvre des bétons cellulaires .............................. — 31
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. TBA 1 022v2
e béton s’adapte à toutes les exigences d’un ouvrage, forme, aspect, texture.
L Ce matériau moulé varie en fonction de la nature des granulats, des adju-
vants, des colorants et des traitements de surface. Pour chacun d’eux, sont
présentés caractéristiques, spécificités de conception et de mise en œuvre, avan-
tages, propriétés et classification.
Le béton léger permet de réaliser un gain de poids important, pour l’ouvrage
auquel il est destiné, mais aussi en termes de transport, d’engins de manutention
et de levage. Constitué de granulats légers ou normaux, de liants hydrauliques
ou de résines synthétiques, ce béton possède une masse volumique apparente
inférieure à 2 000 kg/m3. Le degré de pureté des granulats influe grandement sur
Parution : janvier 2022
29
Référence Internet
TBA1022
(argile expansée, vermiculite, laitier, cendres volantes…) est déterminé selon les
performances fonctionnelles attendues : élasticité, résistance à la compression, à
la traction… Ces bétons sont couramment classés en trois grandes familles :
bétons caverneux, bétons cellulaires et bétons pleins de granulats légers.
2 1.1 Statistiques
Une étude récente a montré qu’en 2000 le pourcentage des divers
D 1,0 ≥ 800 et ≤ 1 000
granulats légers se répartissait de la façon suivante, selon le cubage D 1,2 > 1 000 et ≤ 1 200
de béton fabriqué :
– polystyrène ; D 1,4 > 1 200 et ≤ 1 400
– béton mousse ;
D 1,6 > 1 400 et ≤ 1 600
– argile et schiste expansés ;
– ponce ; D 1,8 > 1 600 et ≤ 1 800
– perlite ;
– vermiculite ; D 2,0 > 1 800 et ≤ 2 000
– verre expansé.
Les proportions sont très variables d’un pays à un autre. En
France, les produits qui se partagent les volumes de bétons légers
pour le béton prêt à l’emploi sont : Tableau 2 – Classes de résistance
– les bétons de polystyrène ; à la compression
– les schistes expansés ;
Résistance
– les argiles expansées. Résistance
Classe caractéristique
caractéristique
En 1995, l’Association norvégienne des bétons a organisé le de résistance minimale
minimale sur cube
1er symposium sur les bétons de granulats légers. Ses conclusions à la compression sur cylindre
fck-cube (N/mm2)
restent en 2021 un document d’actualité. Une des constatations les fck-cyl (N/mm2)
plus claires est que le développement des bétons légers varie beau-
coup d’un pays à l’autre (question de disponibilité des ressources et LC8/9 8 9
des critères économiques locaux). Il arrive cependant que certains
granulats légers puissent être exportés (ponce et lave). LC12/13 12 13
La norme NF EN 206-1/CN de décembre 2012 classe les bétons
légers par densité (tableau 1). LC16/18 16 18
Les bétons légers sont des bétons dont la masse volumique LC35/38 35 38
apparente est inférieure à 2 000 kg/m3.
LC40/44 40 44
Ils peuvent être constitués de granulats légers ou normaux et
de liants hydrauliques ou de résines synthétiques.
LC45/50 45 50
La plupart de ces bétons ont une masse volumique apparente
comprise entre 400 et 2 000 kg/m3, tandis que celle des bétons LC50/55 50 55
normaux se situe entre 2 200 et 2 500 kg/m3 (tableau 3).
Il existe deux sortes de bétons légers : LC55/60 55 60
– à basse densité ; LC60/66 60 66
– structurels.
Les bétons légers à basse densité comportent essentiellement des LC70/77 70 77
granulats compressibles tels la perlite, la vermiculite, le polystyrène
expansé. Ces bétons sont essentiellement mis en œuvre pour des LC80/88 80 88
remplissages où l’aspect résistance n’est pas primordial.
fck-cyl est la résistance exigée à 28 jours mesurée sur cylindres
Les bétons légers dits « structurels » sont produits à partir de de 150 mm de diamètre et 300 mm de haut.
granulats plus durs comme les argiles expansées, les schistes, les fck-cube est la résistance à 28 jours mesurée sur cubes de
ardoises, les laitiers, la pierre ponce. Ces derniers présentent 150 mm de côté
conjointement les plus hautes densités (1,4 à 1,8 kg/m3). Par
30
Référence Internet
TBA1022
31
Référence Internet
TBA1022
1.4 Caractéristiques générales nettement supérieure à celle du mortier. Pour le béton léger, la
courbe est beaucoup plus « cassée ». En effet, dès que le mortier
des granulats légers atteint la résistance du grain, le point faible dans le béton devient
alors le granulat, ce qui entraîne un plafonnement des résistances
1.4.1 Masse volumique apparente des granulats (figure 1).
en vrac La résistance au choc et la fragilité du grain revêtent aussi une cer-
taine importance, notamment au moment de la fabrication du béton.
La masse volumique apparente en vrac sèche est généralement Des modifications des courbes granulométriques, dues notamment à
comprise entre la moitié et les deux tiers de la masse volumique l’action du malaxage, peuvent entraîner quelques modifications de
réelle. résistances.
Pour les sables, cette formule n’est plus valable, car les masses
volumiques en vrac et réelle se rapprochent davantage l’une de ■ Porosité – Absorption d’eau
l’autre.
2
La porosité élevée des granulats légers, due à leur structure cel-
On choisira l’importance de la masse volumique apparente des lulaire, leur permet d’absorber de grandes quantités d’eau avec des
granulats en fonction des utilisations des bétons (tableau 5). vitesses diverses. Cette propriété représente une source de diffi-
cultés pour l’entreprise qui doit effectuer des dosages précis et
fabriquer des bétons avec des teneurs en eau à peu près constantes
1.4.2 Granulométrie (tableau 6).
La plupart des pays producteurs de granulats légers s’accordent D’autre part, cette eau devra ensuite s’évacuer au fur et à mesure
pour retenir trois classes granulaires : du vieillissement du béton. Cela demande un temps plus ou moins
long, pendant lequel les propriétés d’isolation thermique et de
• 0/3, 0/4, 0/5 pour les sables ;
résistance au feu du béton sont loin d’être celles du béton à l’état
• 3/10, 4/10, 5/10 pour les grains moyens ; d’équilibre.
• 10/20 pour les gros grains.
On ne dépasse quasiment jamais les 20 mm, car au-delà, les chutes
des résistances mécaniques deviennent trop importantes par rapport
aux faibles gains sur le plan de l’isolation thermique.
32
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TBA1022
1.4.4 Composition des bétons ■ Matériaux artificiels ne subissant pas de traitement spécial
1.5 Classification
il s’agit du verre expansé (transformé en petites perles après broyage
et expansion). 2
Deux méthodes permettent de classer les bétons légers : la pre- À propos des granulats produits artificiellement
mière est fondée sur la composition des bétons, et la seconde sur
les utilisations. Pour ce qui est des granulats d’argile, d’ardoise, de schiste
ou de cendres volantes provenant de centrales thermiques,
ceux-ci sont soumis à un processus d’expansion et d’agglo-
1.5.1 Classification fondée sur la composition mération, au cours duquel ils sont d’abord portés à leur point
et la constitution des bétons légers : de fusion, température à laquelle le point de ramollissement
classification structurelle du matériau doit coïncider avec celui du moment de la forma-
tion de gaz. L’agglomération se produit lorsque plusieurs par-
1.5.1.1 Méthode s’appuyant sur la technique employée ticules en fusion se lient entre elles.
pour obtenir des vides dans le béton Pour atteindre son expansion propre, la matière doit satis-
Dans ce cas, on distingue trois grandes familles : faire à certaines qualités :
– elle doit contenir suffisamment de constituants pouvant
– les bétons caverneux ; générer des gaz ;
– les bétons cellulaires ; – le ramollissement doit se produire simultanément à cette
– les bétons pleins de granulats légers. formation de gaz.
■ Bétons caverneux : l’air est contenu entre les granulats (éven- On peut avoir formation de gaz selon diverses réactions :
tuellement aussi au sein des granulats). – décomposition et combustion de soufre et composés car-
bonés autour de 400 °C ;
Les bétons caverneux sont des bétons constitués d’un squelette – expulsion d’eau des matériaux argileux autour de 600 °C ;
de granulats légers ou non ayant sensiblement la même grosseur – élimination du CO2 des carbonates autour de 600 °C ;
et d’un liant assurant l’enrobage et le collage des grains entre eux. – réduction du Fe2O3 autour de 1 100 °C avec libération
En fait, il s’agit de bétons dont on a supprimé tout ou partie de d’oxygène.
l’élément fin et du liant correspondant servant à son enrobage. Les
buts recherchés sont : bétons économiques, gains de poids, bonne
isolation thermique, possibilités de drainage de l’eau le long des
ouvrages. 1.5.2 Classification fondée
■ Bétons cellulaires : l’air est contenu dans la pâte. sur l’utilisation des bétons légers :
classification fonctionnelle
Les bétons cellulaires sont des matériaux constitués d’une pâte
de sable siliceux et de liant hydraulique dans laquelle on fait naître
de petites bulles (Ø ± 1 mm) soit par réaction chimique (béton gaz), 1.5.2.1 Méthode s’appuyant sur les différentes catégories
soit par action physique au cours du malaxage (béton mousse). de produits ou d’ouvrages fabriqués
Les buts recherchés sont : très grande légèreté, très bonne isola-
tion thermique, grande résistance au feu. ■ Petites pièces en béton manufacturé (blocs, dallettes…)
Cette catégorie absorbe la plus grosse quantité de la production
■ Bétons pleins de granulats légers : l’air est contenu au sein des
de granulats légers dans la plupart des pays. C’est dans ce domaine
granulats.
aussi que se situe la quasi-totalité des produits en béton cellulaire
Les bétons pleins de granulats légers sont des bétons pleins autoclavé.
classiques dans lesquels les granulats normaux ont été remplacés
par des granulats présentant une structure alvéolée, scoriacée ou ■ Grandes pièces préfabriquées
cellulaire. Les buts recherchés sont : légèreté, mais surtout bonnes
résistances mécaniques. Il s’agit surtout des panneaux de façade et des allèges. En Europe,
ce secteur est en forte expansion, et c’est lui, actuellement, le plus
1.5.1.2 Méthode s’appuyant sur l’origine des granulats gros consommateur de granulats légers.
33
Référence Internet
TBA1022
Cette méthode est l’une des plus pratiques, car elle peut être
considérée à double entrée. 2.1 Bétons d’argile expansée
■ Bétons de remplissage : 300 kg/m3 < masse volumique appa- 2.1.1 Granulats
rente < 1 000 kg/m3.
Ces bétons ne sont généralement pas porteurs. On les utilise 2.1.1.1 Présentation
surtout pour leurs propriétés isolantes. Ils correspondent notam-
ment aux bétons constituant les petits éléments manufacturés, et ■ Définition
34
Référence Internet
TBA1022
■ Conductivité thermique
La conductivité thermique en vrac (sec à 20 °C) λ est plus ou
moins égale à 0,10 W/(m.K).
■ Absorption d’eau
Elle peut atteindre 25 à 30 % du poids sec (sous immersion totale
pendant 24 heures).
35
2
36
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TBA1023
Bétons clairs
2
1. Moyen d’expression architectural ..................................................... TBA 1 023 - 2
1.1 Aspect général............................................................................................. — 2
1.1.1 Texture et coloration.......................................................................... — 2
1.1.2 Mise en œuvre.................................................................................... — 2
1.2 Conception de la façade ............................................................................. — 2
1.2.1 Phénomène d’encrassement............................................................. — 2
1.2.2 Vieillissement du béton clair............................................................. — 2
1.2.3 Mesures retardant le vieillissement ................................................. — 2
1.3 Règles de conception.................................................................................. — 3
1.3.1 À un niveau élémentaire ................................................................... — 3
1.3.2 Au niveau de l’élément lui-même..................................................... — 3
1.3.3 Au niveau des principes .................................................................... — 3
1.4 Recherche d’un béton capable de résister aux agressions
dans les meilleures conditions .................................................................. — 3
1.4.1 Adjuvant superplastifiant .................................................................. — 3
1.4.2 Silicate de fluor .................................................................................. — 3
1.4.3 Ciment Portland ................................................................................. — 4
1.4.4 Produits imperméabilisants .............................................................. — 4
1.4.5 Autres produits................................................................................... — 4
2. Caractéristiques des bétons de ciment blanc ................................ — 4
2.1 Généralités................................................................................................... — 4
2.2 Constituants des bétons blancs ................................................................. — 4
2.3 Performances .............................................................................................. — 4
2.3.1 Performances mécaniques................................................................ — 4
2.3.2 Performances acoustiques ................................................................ — 4
2.3.3 Performances thermiques ................................................................. — 4
2.3.4 Performances économiques ............................................................. — 5
3. Classification des parements.............................................................. — 5
3.1 Types de parements ................................................................................... — 5
3.2 Différents aspects de surface des parements........................................... — 5
3.2.1 Selon le traitement de surface .......................................................... — 5
3.2.2 Selon la teinte..................................................................................... — 6
3.2.3 Traitements uniquement utilisés en préfabrication ........................ — 6
3.3 Traitements utilisés en préfabrication ou sur chantier — 8
3.3.1 Béton autoplaçant (BAP) ................................................................... — 8
3.3.2 Béton matricé et sablé ....................................................................... — 8
3.3.3 Caractéristiques des produits utilisés .............................................. — 9
Pour en savoir plus ......................................................................................... Doc. TBA 1 023
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Référence Internet
TBA1023
• le béton clair coulé en place dans des coffrages façonnés à la L’empoussièrement est fonction de la vitesse, de la force et de
demande et assemblés sur le chantier, technique qui la direction des vents qui créent des tourbillons.
s’applique de préférence à des structures portantes, poteaux, Le ruissellement, résultant du délavage des façades exposées à
voiles, poutres, planchers, voûtes ; des pluies battantes, transporte les poussières et les fixe sur le
bas des parois lors de son cheminement descendant.
• le béton clair coulé dans des moules en vue de produire des
éléments répétitifs, transportés à pied d’œuvre et mis en
place sur le chantier. C’est une technique de préfabrication 1.2.3 Mesures retardant le vieillissement
d’éléments rapportés de structure ou de remplissage : pan-
neau plein, panneau cadre, allège ou « peau » coffrante. Le bon vieillissement d’un élément de façade est fonction de
l’efficacité des mesures prises pour maîtriser ou, au contraire, pri-
Le concepteur choisira entre ces deux techniques en regard de vilégier ces ruissellements.
critères de fonction, de qualité de peau lisse ou rugueuse, de
dimension, de forme, de répétition, de volume ou de poids des élé- Les facteurs architecturaux intervenant dans l’élaboration de
ments, qu’il s’agisse de parements extérieurs de façade, de struc- ces mesures susceptibles de retarder un vieillissement inesthé-
tures ou de parois intérieures. tique sont :
On peut même envisager de couler en place certains éléments • la bonne orientation, ou inclinaison, des faces des pare-
en béton clair alors que d’autres, préfabriqués, seront incorporés ments ;
à la construction. Pour obtenir que ces deux types de parement • une texture de surface appropriée à l’importance des lavages
aient un aspect similaire, les mélanges de béton clair devront être par la pluie ;
préparés avec les mêmes composants, dosés suivant les mêmes • la géométrie des éléments ;
proportions, et un traitement de surface identique devra leur être
appliqué. • la valeur des reliefs, creux ou saillies, faisant obstacle au ruis-
sellement ;
• la modénature verticale et horizontale des bandeaux, cor-
Un parement est une surface coffrée, visible après achève- niches ou encadrements.
ment de l’ouvrage. Sa qualité dépend donc d'une notion sub- II est conseillé de traiter différemment les parements de façade
jective d’appréciation. en béton clair exposés aux fortes pluies, donc bien lavés, et ceux
Trois critères permettent de définir la qualité d'un pare- faiblement, ou pas du tout, exposés au vent, à la pluie ou au
ment : la planéité, la texture et la teinte dont la codification est brouillard.
définie dans le fascicule de documentation FD P18-503 sur
Dans le cas d’une exposition prolongée à la pluie, on remarque
lequel s'appuie le fascicule 65.
que la partie haute de la façade est soumise à un lavage excessif,
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Référence Internet
TBA1024
2
1. Association acier-béton – Définition .............................................. TBA 1 024v2 - 2
2. Objectif de l’association acier-béton.............................................. — 2
3. Adhérence acier-béton........................................................................ — 2
3.1 Explication du phénomène ..................................................................... — 2
3.2 Optimisation du phénomène d’adhérence ............................................ — 2
4. Résistances du béton armé ............................................................... — 2
4.1 Résistance aux contraintes...................................................................... — 2
4.2 Résistance à la traction............................................................................ — 2
4.3 Résistance à la compression.................................................................. — 3
5. Dimensionnement des pièces de béton ......................................... — 3
6. Règles de calcul .................................................................................... — 3
Pour en savoir plus ....................................................................................... Doc. TBA 1 024v2
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Référence Internet
TBA1025
2
1. Généralités ................................................................................................ TBA 1 025 - 2
1.1 Règles de construction en matière de BHP — 2
1.2 Performances constructives....................................................................... — 2
1.3 Formulation des BHP .................................................................................. — 2
1.3.1 Rôle des fines ..................................................................................... — 2
1.3.2 Rôle des adjuvants............................................................................. — 2
1.3.3 Formule type ...................................................................................... — 2
2. Caractéristiques des bétons à hautes performances.................... — 2
2.1 Caractéristiques techniques ....................................................................... — 2
2.1.1 Résistances ......................................................................................... — 2
2.1.2 Durabilité ............................................................................................ — 2
2.1.3 Autres caractéristiques ...................................................................... — 3
2.2 Avantages et inconvénients ....................................................................... — 3
2.2.1 Contraintes ......................................................................................... — 3
2.2.2 Critères de choix ................................................................................ — 3
2.2.3 Intérêt architectural............................................................................ — 3
2.2.4 Intérêt économique............................................................................ — 3
3. Évolution des bétons à hautes performances ................................. — 3
3.1 Développements futurs .............................................................................. — 3
3.2 Exemples de grands ouvrages en BHP ..................................................... — 3
4. Conclusion................................................................................................. — 4
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. TBA 1 025
pparus dans les années 1970, les bétons à hautes performances (BHP)
A correspondent à de nouvelles formulations de bétons présentant de beau-
coup plus fortes résistances en compression que celles connues jusqu’alors : de
l’ordre de trois à quatre fois plus, cette différence étant déjà établie dès les
jeunes âges du béton (montée en résistance très rapide).
Ces bétons appelés à l’origine « bétons à résistances élevées » ont vu leur
appellation se transformer en « bétons à hautes performances » du fait que, en
plus des résistances exceptionnelles obtenues, d’autres caractéristiques très
intéressantes en découlent : une très faible porosité, donc une grande durabi-
lité, par exemple.
Parution : octobre 2021
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2
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Référence Internet
TBA1026
Introduction au calcul
des structures
2
A. L’eurocode 1 : actions sur les structures........................................... — 3
1. Commentaire de la norme NF EN 1991-1-1 de mars 2003 –
Eurocode 1 – Actions sur les structures –
Partie 1-1 : actions générales – Poids volumique, poids propres,
charges d’exploitation des bâtiments................................................. — 4
2. Commentaire de la norme NF EN 1991-1-2 de juillet 2003 –
Eurocode 1 – Actions sur structures –
Partie 1-2 : actions générales – Actions sur les structures
exposées au feu .................................................................................... — 5
3. Commentaire de la norme NF EN 1991-1-3 d’avril 2004 –
Eurocode 1 : actions sur structures –
Partie 1-3 : actions générales – Charges de neige ............................. — 5
4. Commentaire de la norme XP ENV 1991-2-4 de septembre 2000
– Eurocode 1 : bases de calcul et actions sur les structures
et Document d’application nationale –
Partie 2-4 : actions sur les structures – Actions du vent.................... — 5
5. Commentaire de la norme NF EN 1991-1-5 de mai 2004 –
Eurocode 1 : actions sur structures –
Partie 1-5 : actions générales – Actions thermiques.......................... — 5
6. Commentaire de la norme ENV 1991-2-6 – Actions en cours
d’exécution............................................................................................ — 5
7. Commentaire de la norme NF EN 1991-2-7 de décembre 2000 –
Eurocode 1 : bases de calcul et actions sur les structures –
Partie 2-7 : actions sur les structures –
Actions accidentelles dues aux chocs et explosions ......................... — 6
8. Commentaire de la norme ENV 1991-3 d’octobre 1997 –
Eurocode 1 : bases de calcul et actions sur les structures –
Partie 3 : charges sur les ponts dues au trafic.................................... — 6
9. Commentaire de la norme ENV 1991-5 de janvier 2001 –
Eurocode 1 : bases de calcul et actions sur les structures –
Partie 5 : actions induites par les ponts roulants
et autres machines sur les structures ................................................. — 6
B. L’eurocode 2 : calcul des structures en béton................................... — 6
C. Symboles utilisés par l’eurocode 2.................................................... — 7
D. L’eurocode 4 ........................................................................................ — 9
E. L’eurocode 8 ........................................................................................ — 9
F. Règlements nationaux et directives européennes............................ — 10
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Référence Internet
TBA1026
Phase de calcul d’un ouvrage – Elle ne constitue qu’une étape dans l’étude technique d’un projet (cf. Fig. 1).
L’utilisation d’un logiciel pour calculer la structure complète de On peut citer à propos du calcul d’éléments en béton armé, et
cet ouvrage ou certains éléments particuliers à cette structure de manière non exhaustive, la stricte nécessité de :
nécessite la saisie par le projeteur de données préalables.
Une part de ces éléments trouve sa source directement dans – se référer à un environnement qui corresponde bien au site
le projet étudié et renvoie à ses caractéristiques structurelles, du projet (milieu agressif ? efforts du vent ? neige ? …) ;
mais une autre part en est exogène et se réfère aux conditions – prévoir les différentes actions devant s’exercer sur la cons-
d’exécution, aux procédés et méthodes de calcul choisis ainsi truction ainsi que les combinaisons de ces actions ;
qu’aux matériaux utilisés. – se référer aux exigences d’utilisation future de la
construction : convient-il de procéder à un calcul aux états
La fiabilité des résultats obtenus – Elle dépend donc de la limites de rupture (ELUR) et de le contrôler par une vérification
qualité de ces « préalables » et du soin apporté à les collecter. à l’état limite de service (ELS) ? ;
– donner des caractéristiques de matériaux (béton, aciers)
Une part importante se réfère à un corpus de normes que l’on conformes à celles des matériaux utilisés ultérieurement sur
ne peut ignorer ou négliger car ces documents fournissent au le chantier pour réaliser ces éléments ; la classe du béton
projeteur ou au contrôleur une base indispensable. varie en général avec l’élément…
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Référence Internet
TBA1026
Pourquoi des eurocodes ? – L’absence d’harmonisation La première partie (ENV 1991-1 d’avril 1996 – Eurocode 1 :
entre les règles à travers l’Europe constitue un obstacle au bases de calcul et actions sur les structures et document
libre accès des entreprises de travaux ou des bureaux d’application nationale – Partie 1 : bases de calcul) exprime
d’études techniques aux marchés des autres États membres. les principes généraux de calcul pour répondre aux exigences
Les eurocodes élaborent donc des codes européens de con- en matière de sécurité, d’aptitude au service et de durabilité
ception et de calcul des ouvrages, se substituant à terme aux de structures à construire.
codes nationaux et permettant aux entreprises de travaux ou Les calculs sont basés sur la vérification aux états limites.
bureaux d’études, d’accéder aux marchés des autres pays
membres. Généralement, il suffit de contrôler que, pour chaque état
limite, les effets des combinaisons d’actions les plus défavora-
Les eurocodes ont donc pour vocation de devenir le prin- bles soient plus petits que :
cipal moyen de conception des structures de bâtiments et
ouvrages de génie civil. Ils visent aussi à permettre le – pour l’état limite en équilibre statique : l’effet favorable des
contrôle de la conformité à l’exigence essentielle n° 1 de autres actions ;
résistance mécanique et de stabilité tout en satisfaisant à – pour l’état limite ultime (ELU) : la résistance de la structure
l’exigence essentielle de sécurité d’utilisation et les élé- à l’effet considéré ;
ments relatifs à l’exigence essentielle n° 2 « sécurité en – pour les états limites de service (ELS) : une valeur limite
cas d’incendie » ainsi que la durabilité. acceptable de l’effet considéré.
Il s’est avéré toutefois nécessaire d’introduire dans les euro- L’eurocode contient aussi des tableaux avec les coefficients
codes certains éléments de souplesse, grâce à des partiels de sécurité « gamma » et avec les coefficients de
paramètres déterminés au plan national. combinaison « Psi ».
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2
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TBA1028
2
II – Logiciels orientés « métier » ................................................................ — 2
III – Méthodes de calcul utilisées ............................................................... — 3
A. Réglementations utilisées .................................................................. — 3
B. Génération automatique des combinaisons réglementaires .......... — 4
C. Quelques rappels à propos du type d’analyse à pratiquer .............. — 4
D. Obtention d’un devis........................................................................... — 4
2. Fonctionnalités attendues .................................................................... — 5
I – Saisie des données ................................................................................ — 5
II – Contrôle visuel des éléments saisis, en cours de travail ................... — 5
III – Améliorer la saisie et procéder à des modifications ......................... — 5
IV – Organisation des vérifications : analyse et validation ...................... — 5
V – Sorties, impressions et exportations .................................................. — 6
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TBA1028
I - NATURE DE LA STRUCTURE (2D, 3D, ÉLÉMENTS Éléments surfaciques variés – En revanche, l’étude d’élé-
ments tels plaques de formes diverses et coques, nécessite
LINÉAIRES, SURFACIQUES, VOLUMIQUES) des logiciels plus onéreux.
Choix du logiciel – Le premier critère de choix dans la Logiciels dédiés au bâtiment – Des logiciels sont spécifique-
recherche d’un logiciel est bien son aptitude à pouvoir modé- ment dédiés au calcul des bâtiments à étages, à structure
2 liser le type de structure que l’on étudie le plus fréquemment. traditionnelle par poteaux-voiles et planchers. La saisie de
Souhaite-t-on pouvoir étudier des structures composées : données se fait niveau par niveau et correspond bien aux
habitudes de la profession.
– d’éléments linéaires tels que barres, poutres, câbles ?
– d’éléments surfaciques tels que plaques et coques ? Ces logiciels à vocation strictement bâtiment, tout en étant
– de panneaux orthotropes ? simples d’utilisation, permettent :
– d’éléments volumiques ? – d’étudier les descentes de charges niveau par niveau
jusqu’aux fondations ;
Il est envisageable d’étudier une plus ou moins grande variété
– de manipuler des objets surfaciques simples (dalles et voiles) ;
de types structurels (cf. Fig. 1).
– d’étudier le contreventement du bâtiment ;
– d’obtenir le ferraillage des porteurs verticaux et horizontaux ;
– de calculer les fondations du type semelles filantes et
isolées.
La démarche est donc calquée sur les besoins du métier, et
la saisie peut se faire assez facilement à partir des plans
d’architecte en travaillant sur des premiers plans de coffrage.
Cas particuliers – L’étude de structures de formes volumi-
ques plus complexes est plus délicate car les règles
simplifiées couramment utilisées ne peuvent s’appliquer et le
calcul nécessite une analyse aux éléments finis. Les logiciels
aptes à étudier les structures de cette catégorie nécessitent
donc un investissement plus important, ce qui suppose une
utilisation fréquente.
Pour le calcul des coques, des modules étendent les fonction-
nalités du logiciel basique de référence. Ces fonctionnalités
concernent plus particulièrement :
– le type de maillage : triangulaire ou quadrangulaire ;
– le type de surface : plane ou gauche ;
– les propriétés des matériaux : isotropes, orthotropes ;
– la possibilité de calculer des structures plissées ou compor-
tant des matériaux composites (sandwichs…).
Pour tous ces cas assez exceptionnels, il est souvent préfé-
rable de sous-traiter l’étude à un bureau spécialisé.
Dans le cas où le domaine d’application répond aux exi-
gences, l’utilisateur doit bien vérifier que la capacité du logiciel,
c’est-à-dire le nombre de nœuds et d’éléments susceptibles
d’être étudiés, est suffisante. Avec certaines versions
anciennes de Windows (Windows 3.1, par exemple), ce
nombre est parfois limité.
Structures complexes – Il peut être nécessaire de pouvoir On peut aisément constater qu’un critère « matériaux » primordial
pratiquer des opérations booléennes sur les objets du type permet de ranger les logiciels correspondants dans la catégorie
« union », « intersection », etc. de logiciels plus spécifiquement « orientés métier ». Les éditeurs
de logiciels proposent ainsi des modules beaucoup plus écono-
Structures linéaires à barres – Les logiciels les plus simples miques que la version de base car d’emploi plus limité. Ces
permettent d’étudier des structures linéaires à barres, dont la modules sont de maniement très pratique et rapide, et apportent
saisie est assez rapide ainsi que le calcul. On peut noter que une aide fort appréciée aux professionnels. Le dimensionnement
l’étude de structures linéaires spatiales rentre dans cette des structures est réalisé selon les normes nationales et euro-
catégorie. péennes en béton armé, bois, acier, aluminium.
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TBA1030
—
5
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2
II – Éviter les causes de dysfonctionnement............................................. — 6
III – Analyser la structure et construire un modèle clair .......................... — 6
IV – Interprétation du modèle par le logiciel............................................. — 9
V – Comment importer des fichiers DXF ?................................................ — 9
3. Outils graphiques pour la saisie des données................................. — 12
I – Saisie à partir des coordonnées de points........................................... — 12
II – Saisie en utilisant un mode d’accrochage .......................................... — 13
III – Observation et analyse de la structure............................................... — 18
4. Saisie des éléments de structure et de leurs attributs ................ — 29
I – Saisie générale nécessaire au programme de calcul.......................... — 29
II – Génération des éléments de structure par étage ............................... — 30
III – Génération des porteurs verticaux ..................................................... — 31
IV – Génération des éléments de structure horizontaux.......................... — 32
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TBA1030
La partie haute de l’écran – Elle est divisée en différentes – des menus déroulants principaux, « Fichier », « Édition »…
zones reprenant la présentation familière, outre :
La liste des menus déroulants principaux diffère de l’énumé-
– une ligne affichant la référence du logiciel utilisé, et un ration habituelle et est enrichie en partie par des menus avec
champ qui sera utilisé pour désigner l’affaire étudiée ; des libellés spécifiques au logiciel, tels que : « Structure »,
– les 3 cases à droite permettant de réduire en icône, « Chargements », « Analyse »…
d’agrandir, de fermer ;
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TBA1030
2
multi fenêtrage, l’affichage à l’écran de divers tableaux, de
messages et de graphiques complémentaires.
Dans le cas d’utilisation de modules du type « calculette », le
lancement donne un accès direct à un écran de saisie plus
compact, présentant un certain nombre de champs à remplir
avec les données du projet. Fréquemment, le projeteur ne
procède pas à la construction graphique de la structure car ce
type d’utilitaire est spécialisé et concerne un type particulier
d’élément de béton armé (poutre rectangulaire ou en T,
poteau, semelle de fondation, mur de soutènement…).
II - FONCTIONNEMENT GLOBAL
A. Données préalables
Le travail du projeteur commence avec la création d’un dossier
relatif au projet (ou « à l’affaire ») étudié.
Sauvegarde des fichiers – Au sujet des désignations et des
procédures à respecter en vue de la sauvegarde et de l’utili-
sation ultérieure des fichiers, les choix de libellés au cours du Fig. 2 : Les quatre phases d’utilisation du logiciel.
travail et des répertoires de sauvegarde ne peuvent pas tou-
jours être totalement arbitraires. Modélisation de la structure – La phase de saisie ne peut
• Le choix du répertoire de travail est soit totalement libre, soit, commencer que lorsque la structure a été modélisée. Cette
avec certains logiciels, choisi obligatoirement dans un répertoi- première étape est essentielle puisque le calcul va être pra-
re imposé où seront regroupés tous les dossiers. tiqué sur un modèle supposé représenter la structure réelle de
l’ouvrage. Les résultats obtenus ne seront donc valides que si
• De même, le libellé du dossier comporte parfois certaines ce modèle est vraiment représentatif de la structure étudiée.
contraintes permettant toutefois de pouvoir utiliser des modules
complémentaires adjoints au logiciel de base. Contrôles en cours – Deux sortes de contrôles sont
pratiqués :
Désignation et repérage des éléments – D’autres contraintes
concernent la désignation des différents niveaux d’une structure – un contrôle « interne » en cours ou après saisie, désigné fré-
ou le repérage général des éléments parfois laissés à l’initiative quemment par le terme d’« audit », qui est une procédure de
du programme de calcul. Cette restriction est justifiée par la contrôle prévue par le programme ;
nécessité d’éviter toute confusion lorsque, à l’occasion de – des contrôles faits par le projeteur, pour s’assurer de la vali-
l’étude particulière d’un élément spécifique situé à un niveau dité des éléments saisis par le programme.
déterminé, il importe que les résultats de cette étude spécifique
soient bien répercutés dans l’étude d’ensemble sans erreur Le contrôle interne est une procédure qui se déroule automa-
d’affectation ! tiquement. Elle a lieu en deux temps.
Paramétrage de l’application – Il fait partie des données Dans un premier temps, il est nécessaire d’éliminer les erreurs
préalables. Il comporte des données générales communes à au cours de la saisie de données dès qu’elles sont
l’ensemble de l’étude et regroupe donc : détectables ; c’est donc une véritable assistance de l’opéra-
teur au cours de son travail. Celui-ci doit remplir un certain
– le choix des unités à utiliser pour la saisie des données et nombre de champs, et ce premier contrôle vise à éviter omis-
les résultats de calcul ; sions ou erreurs d’affectation. La procédure adoptée est
– les matériaux prévus pour les éléments constituant la structure ; simple : on ne peut « sortir » de la commande en cours ou du
– les règlements et normes de référence ; tableau à remplir.
– les règles de prédimensionnement ;
– le choix des méthodes de vérification. Le deuxième contrôle est un audit sur la totalité des éléments
saisis, et cautionne ou non la modélisation de la structure. La
Au cours de la saisie, l’opérateur peut toujours modifier cer- fiabilité des résultats du calcul en dépend. Il est généralement
taines de ces données préalables pour les adapter au cas réalisé avant la phase de calcul. Les erreurs diagnostiquées
particulier considéré. concernent fréquemment des instabilités dues à un manque de
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TBA1030
liaisons entre certains éléments ou à des erreurs de connexion. – erreurs sur les caractéristiques géométriques d’éléments
Un message en avertit automatiquement l’utilisateur qui peut (portée, section…) ;
alors consulter le rapport établi par le programme, examiner les
– affectations erronées des matériaux constituant les éléments ;
impossibilités et apporter les modifications nécessaires. Un
nouvel audit est alors réalisé. Si le programme ne relève pas – cas de charges soit oublié, soit de valeur inexacte ;
d’erreurs, la phase de calcul peut débuter.
– nature des appuis.
Dans le deuxième cas, il s’agit d’un autocontrôle que l’opéra-
teur peut pratiquer à tout moment. Celui-ci peut ainsi Il convient de contrôler fréquemment les éléments saisis et les
demander l’affichage à l’écran (ou en sortie impression) de résultats obtenus : un projeteur expérimenté détecte rapide-
tableaux récapitulatifs afin de pouvoir contrôler la validité des ment une erreur de type qualitatif (signe d’un effort, par
informations. En cas d’erreur, il peut procéder à des modifica- exemple) ou quantitatif (valeur anormale, fortement sous-
tions jusqu’à obtention d’une saisie de données correcte. Ces évaluée ou surévaluée). Un programme de calcul ne pourra
erreurs constatées peuvent être multiples : jamais dispenser d’un contrôle humain permanent.
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I - COLLECTER LES DONNÉES RELATIVES – qui soit en concordance avec les exigences de service de
l’ouvrage ;
À LA RÉALISATION ET À L’ENVIRONNEMENT
– qui reflète les conditions de mise en œuvre sur chantier des
matériaux ;
But recherché – La collecte des données relatives à la réalisation
et à l’environnement a pour but de concevoir une structure : – qui tient compte de l’environnement.
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Vérifications de résistance de calcul – Ainsi, pour un Transformation des cotes finies en cotes brutes – Elle
élément en béton armé, les vérifications de résistance de nécessite de se reporter au descriptif pour connaître le détail
calcul se font par comparaison avec les résistances admissi- des revêtements prévus et enduits divers.
bles compte tenu de la classe du béton, lesquelles dépendent
aussi de la classe d’environnement. C’est ainsi que si l’on Lorsque le contrôle de l’ensemble des cotes de positionnement
prend pour exemple un environnement de classe 3 ou 4, il des éléments porteurs pour chaque niveau de la structure est
convient, en supposant que la réglementation soit l’eurocode terminé, la tâche de modélisation peut commencer.
EC2, de limiter la contrainte de compression du béton à
0,6 fois la résistance caractéristique. Descente des charges – Il convient de suivre niveau par
niveau la descente des charges jusqu’aux fondations. Pour
Dimensionnement des fondations – De même, le dimen- cela, des élévations des différents porteurs verticaux permet-
sionnement des fondations est calculé à partir des tent d’examiner s’il y a bien continuité dans la transmission
caractéristiques mécaniques des sols les recevant. des efforts du haut jusqu’en bas.
Récapitulatif – Il est commode de dresser un tableau
Contreventement – Parallèlement, le contreventement de
2
récapitulatif des matériaux assignés aux ouvrages (dosages,
classe prévue pour chaque béton, nature des aciers…), à l’ouvrage peut nécessiter des dispositions structurelles
partir de la lecture du descriptif détaillé de l’ouvrage, pour les particulières.
éléments de structure en fondation puis niveau par niveau.
Les cas présentés ci-après, assez caractéristiques et fré-
Les valeurs nécessaires à la saisie et conformes à la quents, permettent d’exposer dans quel esprit aborder le
réglementation à laquelle on se réfère sont en général pro- travail de modélisation.
posées par le logiciel, mais il est toujours préférable de les
contrôler auparavant.
A. Discontinuités d’origine fonctionnelle
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C. Conclusion
2
imposées par le projet telles que :
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2
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2
III – Charges permanentes et charges d’exploitation............................... — 6
2. Caractéristiques et préférences de l’affaire — 10
I – Préférences ............................................................................................. — 10
II – Caractéristiques du projet .................................................................... — 11
III – Phasage des différentes interventions ............................................... — 13
3. Saisie des données — 16
I – Saisie des caractéristiques géométriques de l’ouvrage ..................... — 16
II – Saisie des éléments de structure d’un niveau .................................... — 18
III – Génération des étages supérieurs ...................................................... — 21
4. Première phase de calcul : descente de charges — 43
I – Comparaison de deux méthodes de calcul.......................................... — 43
II – Commande « Descente de charges » – « Calcul » .............................. — 47
III – Première descente de charges ............................................................ — 47
IV – Deuxième descente de charges.......................................................... — 50
5. Calcul des éléments en béton armé – Plans de ferraillage — 55
I – Étude de la poutre en terrasse .............................................................. — 55
II – Étude du portique à rez-de-chaussée .................................................. — 64
III – Étude des voiles 5 – 13 au rez-de-chaussée ....................................... — 77
IV – Étude des dalles à rez-de-chaussée.................................................... — 80
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1 L’ouvrage étudié
2
I - DESCRIPTIF SOMMAIRE premiers plans sont nécessairement incomplets, notamment
en raison de l’absence des cotations de certains éléments de
structure (poteaux, poutres, dalles…). Ces cotes sont omises
soit parce que les plans d’architecte ne les imposent pas, soit
A. Affectation des surfaces de planchers parce qu’il est nécessaire de les déterminer par le calcul.
Nature des locaux et type d’usage de l’ouvrage – Le bâti- Pratiquement, le projeteur est confronté à deux cas
ment comporte trois zones distinctes. La zone A comporte différents selon le logiciel utilisé :
deux étages sur rez-de-chaussée, la partie centrale B, quatre
niveaux sur rez-de-chaussée, et la dernière C, trois étages • Soit le logiciel est conçu pour permettre un calcul de descente
(cf. Fig. 1). de charges (calcul pratiqué généralement aux éléments finis),
et offre la possibilité de ne pas donner de valeur particulière aux
La destination des niveaux est variable. cotes de coffrage de chaque élément. Cette alternative est re-
commandée, sauf si l’architecte impose certaines épaisseurs
• L’ensemble du rez-de-chaussée est affecté à des boutiques. ou dimensions de largeur ou de hauteur.
• Les étages des zones A et C sont réservés à l’habitation. • Soit le logiciel n’offre pas cette possibilité et le prédimensionne-
• Tous les niveaux situés au-dessus du rez-de-chaussée de la ment de chaque élément de structure doit être défini par le proje-
zone B sont destinés à l’usage de bureaux. teur avant de lancer la phase de calcul (se reporter aux indications
données dans la première partie cf. TBA 1030 Chap. 4 Tab. 5 et 6).
Une toiture-terrasse couvre l’ensemble du bâtiment.
Dans le premier cas, à l’issue de la descente de charges, il
Charges d’exploitation – Elles sont donc différentes selon est possible d’obtenir un rapport sur les efforts ainsi que les
les zones. cotes non définies à la fin de la saisie. Cette option est celle
adoptée dans l’étude qui suit.
• Au rez-de-chaussée de l’ensemble du bâtiment, la charge
d’exploitation correspond à celle de boutiques. Lorsque la phase « calcul » est terminée, les plans de coffrage
en vue de l’exécution peuvent être établis.
• En étage des zones A et C, la charge d’exploitation est égale
à la charge d’exploitation pour les habitations. Description de la structure – Premières interrogations –
Tous les planchers sont prévus en dalles pleines en béton
• En étage de la zone B, la charge d’exploitation correspond à armé. Le descriptif ne mentionne pas l’utilisation de prédalles
celle de bureaux. pour réaliser ces planchers ni le recours à une préfabrication
• En toiture, la charge d’exploitation correspond à celle d’une quelconque. Aucune épaisseur de dalle n’est par ailleurs men-
toiture-terrasse inaccessible. tionnée sur les plans.
La nature des éléments porteurs verticaux change selon les
zones.
B. Structure porteuse
• Sur l’ensemble du bâtiment, les façades sont en béton ban-
Joint de dilatation – L’ensemble de la structure porteuse de ché et participent au contreventement longitudinal de l’ouvrage.
la construction est en béton. • Pour les deux zones A et C, la structure en étage est à refends
Les plans d’architecte mentionnent un joint de dilatation entre transversaux en béton banché.
la zone C et la zone centrale B. Toutefois, en raison de la dif- • En revanche, la présence de bureaux en étage de l’ensemble
férence entre le système porteur de la zone B et de la zone de la zone B nécessite une structure à poteaux poutres en bé-
A ainsi que des affectations différentes des locaux donc de ton armé afin de dégager au maximum les espaces.
charges d’exploitation sur les planchers, il est jugé préférable
de prévoir également un deuxième joint en dédoublant la file • De même, l’affectation des surfaces du rez-de-chaussée à
de porteurs qui sépare ces deux zones. des boutiques exige une structure à poteaux poutres.
Élaboration des premiers plans de coffrage – Les premiers Il convient d’examiner les conditions de descentes des charges
plans permettant l’étude de la structure et appelés à être trans- par file de porteurs afin d’adapter la structure porteuse aux
formés en plans de coffrage d’exécution (cf. Fig. 2 et Fig. 3) décalages dans les reports de charge : est-ce, que dans les
sont établis avec des cotes brutes, les épaisseurs des divers deux zones A et C, des décalages dans les superpositions des
revêtements et enduits étant donc déduites. C’est le cas des ouvertures dans les refends posent problème au regard de la
hauteurs d’étage et de certaines épaisseurs (voiles…). Ces transmission directe des efforts jusqu’aux fondations ?
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A. Analyse structurale
La file « 6 » est constituée dans les étages par une poutre con-
tinue à trois travées qui reprend une part des planchers.
2
4,35 m (cf. Fig. 4).
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• Dans un second temps, on procède à la génération des élé- zone B centrale. Celle-ci, rectangulaire, de 10,35 m × 11,30 m,
ments de structure, en les repérant par rapport aux éléments jouxte deux travées de plancher de forme trapézoïdale incli-
mis en place en première phase. nées de 15° par rapport à la direction des porteurs des zones
A et C. L’exploitation de cette particularité géométrique (forme
Chaque élément de structure est généré avec ses attributs par- en U très ouvert) va faciliter grandement la saisie des données
ticuliers, de dimensions, de situation (intérieure ou extérieure), puisque l’examen du plan montre qu’il suffit de générer les
de caractéristiques mécaniques, de matériau constitutif, de files « 1 », « 2 », « 3 », « 4 »…, jusqu’à la file « 6 » incluse
charges appliquées, de liaisons à leurs extrémités. pour pouvoir générer par symétrie le reste des files « 7 »,
Repérage des trames – L’ensemble des files de porteurs est « 8 », « 9 », « 10 ».
repéré sur la figure 6.
De même, la saisie des caractéristiques des façades A – B et
Il est intéressant de constater que les files de porteurs verti- A’ permet de générer le reste des façades du bâtiment par
caux présentent une symétrie par rapport à l’axe « 6 » de la symétrie autour de la file « 6 ».
Bétons
G (en kN/m3)
Béton non armé 22
Béton armé courant 25
Béton de granulats légers 7 à 15
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(Suite)
Charges permanentes selon les matériaux
Maçonneries
G (en kN/m2)
Briques pleines
épaisseur : 5,5 1,50
épaisseur : 11 2,00
épaisseur : 22 4,00
Briques creuses G (en kN/m2)
épaisseur : 5 0,45
2
épaisseur : 10 0,90
épaisseur : 15 1,35
épaisseur : 20 1,80
Briques perforées G (en kN/m2)
épaisseur : 5,5 0,70
épaisseur : 11 1,40
épaisseur : 22 2,90
Blocs béton de granulats lourds G (en kN/m2)
Blocs pleins
épaisseur : 5 1,05
épaisseur : 10 2,10
épaisseur : 15 3,10
épaisseur : 20 4,20
Blocs creux
épaisseur : 5 0,65
épaisseur : 10 1,35
épaisseur : 15 2,00
épaisseur : 20 2,70
Blocs de béton d’argile ou de schiste expansé G (en kN/m2)
Blocs pleins
épaisseur : 5 0,4 à 0,8
épaisseur : 10 0,9 à 1,6
épaisseur : 15 1,35 à 2,4
épaisseur : 20 1,8 à 3,2
Blocs creux
épaisseur : 10 0,6 à 1
épaisseur : 15 0,9 à 1,5
épaisseur : 20 1,2 à 2
Blocs en béton cellulaire G (en kN/m2)
Blocs pleins
épaisseur : 15 1,20
épaisseur : 20 1,60
épaisseur : 25 2,00
Enduits
G (en kN/m2)
Plâtre, par cm d’épaisseur 0,1
Mortier de ciment, par cm d’épaisseur 0,18
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(Suite)
Charges permanentes selon les matériaux
Revêtements
G (en kN/m2)
Chape en mortier de ciment, par cm d’épaisseur 0,20
Dalle flottante en béton, sur sous couche élastique 0,22
Moquette sous couche désolidarisante (isolation 0,08
acoustique)
Dallage céramique scellé 0,80 à 1,10
Parquet mosaique, y compris ragréage du support 0,08
Planchers
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Rappel des charges d’exploitation à prendre en compte documents présentés. Le principe de saisie ne diffère pas
dans les calculs de structure. – Le tableau 2 récapitule des autres charges. Pour connaître la valeur des actions
l’essentiel des charges les plus courantes. correspondant à la neige et au vent, il convient de se reporter
au chapitre ( cf. TBA 1026 Tab. 1) pour les références à la
Charges climatiques – Ces charges ne sont pas prises en réglementation en vigueur.
compte dans l’exemple étudié afin de réduire le nombre de
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2
– choix des unités ;
– hypothèses concernant les matériaux prévus ;
– données « sol » permettant le calcul des fondations ;
– hypothèses de calcul des éléments de structure.
De plus, le projeteur doit avoir établi, avant de procéder à la saisie, la liste des charges permanentes et d’exploitation spécifiques au projet.
Le choix des unités, les hypothèses « matériaux » et les hypothèses de calcul sont souvent regroupés dans un menu « Préférences de
l’affaire ».
1. Rappel concernant les unités légales Ainsi, pour des raisons pratiques (facilités de calcul, réfé-
rences à des données plus générales, utilisation de
Unités de base – Ce sont les suivantes : catalogues de produits…) préfère-t-on exprimer les dimen-
sions au cours de l’étude d’une structure avec des unités plus
– unité de longueur : le mètre (m), ou ses sous-multiples (dm, adaptées selon qu’il s’agit :
cm, mm), ou ses multiples (pas utilisés dans le domaine qui
nous concerne) ; – de saisir les dimensions d’une structure ;
– unité de masse : le kilogramme (kg), ou un multiple (la – de calculer la section d’un élément porteur ou les caracté-
tonne) ; ristiques d’un assemblage en acier ;
– unité de force : le newton (N), ou ses multiples (daN, kN, – de choisir des diamètres de barres de ferraillage ou d’en
MN) ; déterminer la section.
– unité de contrainte : le pascal (Pa), ou ses multiples (essen-
tiellement MPa), ou l’unité obtenue comme dérivant du Calcul traditionnel sans logiciel – Lorsque l’on effectue les
quotient d’une force par une section, par exemple le daN/cm2 ; calculs sans utiliser de logiciel, il convient d’être attentif à tra-
– unité d’angle : le degré, ou le grade, ou le radian. vailler avec des unités cohérentes de manière à respecter
l’équation aux dimensions de la formule utilisée pour calculer
En ce qui concerne l’unité de force, le newton est peu utilisé en la grandeur en cours de détermination et ainsi obtenir un
calcul de structure car trop petit, mais le daN, en revanche est résultat correct.
assez fréquemment présent dans les résultats, car il est quasi-
ment égal au kilogramme de nos anciennes unités, donc le
résultat est « appréciable » ; il est facile d’en estimer la validité. Exemple
Le kN est également pratique, sa valeur étant égale à 10 daN On souhaite calculer une contrainte de flexion par la formule :
(soit environ 10 de notre ancienne unité le kilogramme).
σ = M. v / I
Un résultat donné en MN (méga-newton, c’est-à-dire 106 new- Quelles unités utiliser ?
tons) reste totalement abstrait et il est difficile de vérifier son ordre
de grandeur. Or il importe de toujours vérifier les ordres de gran- L’équation aux dimensions donnant la valeur de la contrainte
deur des résultats obtenus, même, et surtout, si ces valeurs est la suivante :
proviennent d’un calcul par programme informatique finalement
– dimension du moment de flexion : F. L (une force par une
assez peu transparent sur les différentes étapes de calcul.
longueur) ;
Comme unité de contrainte, le MPa est l’unité désormais uti- – dimension de v : L (une longueur) ;
lisée systématiquement. Ainsi, les classes de résistance d’un – dimension de l’inertie I : L4 (une longueur à la puissance 4),
béton sont données en MPa. Si l’on souhaite un repère simple, soit globalement :
le MPa est dix fois plus grand que le daN/cm2.
F. L. L/L4 = F. L2. L-4 = F. L-2 ou F/L2
À ce titre, le MN est l’unité de force la plus adéquate On retrouve bien l’expression d’une « force / section ».
puisqu’elle conduit directement à l’unité de contrainte en MPa :
le MPa est la contrainte exercée par une force de 1 MN appli- Dans les trois grandeurs (M. v et I) où L intervient, cette lon-
quée à une section de 1 m2. gueur doit être exprimée avec la même unité choisie de
manière à obtenir pour l’unité de section à laquelle on se
Les autres grandeurs sont définies avec des unités dérivées réfère l’unité souhaitée. De même, l’unité de force doit être
des précédentes. choisie en fonction de l’unité de contrainte souhaitée.
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Si l’on désire ainsi obtenir α en daN/cm2, les longueurs doivent II - CARACTÉRISTIQUES DU PROJET
être exprimées en cm et les forces en daN. Si l’on souhaite
une contrainte en MPa, mieux vaut travailler avec des lon-
gueurs en mètres et des forces en MN ; or exprimer un
moment d’inertie en m4 est assurément peu pratique. D’où A. Caractéristiques des bétons et données « sol »
l’obligation de convertir le résultat, en fin de calcul, par des
puissances de dix… Bétons – A priori, les caractéristiques des bétons sont
données dans le descriptif, pour chaque élément, mais le pro-
jeteur peut modifier pour certains éléments la classe d’un
béton s’il le juge nécessaire.
3. Choix des unités pour le projet
Ce sont les suivantes (cf. Fig. 1) :
On active donc, dès le lancement du logiciel, la commande
« Choix des unités » pour entrer nos préférences.
Remarque
– descente de charges : méthode des éléments finis ; Valeurs à prendre en compte – Le projeteur doit vérifier si
le logiciel prend en compte automatiquement le poids propre
– calcul des poutres : méthode des foyers, avec calcul en des éléments de structure. Nous supposons que dans
travée chargée – déchargée ; l’exemple étudié le poids propre de chaque élément est auto-
– calcul des dalles de plancher : dalles portant dans un seul matiquement intégré au calcul. De même, il est supposé que
sens. le logiciel peut déterminer les épaisseurs pour les dalles et
voiles, les équarrissages pour les poutres et poteaux, ainsi
Un second calcul sera lancé ultérieurement avec l’hypothèse que les sections pour les semelles de fondation.
de dalles portant sur quatre côtés, pour voir l’incidence sur le
reste du gros œuvre, notamment au regard des efforts exercés Le projeteur a donc la possibilité d’imposer tout ou partie des
sur le portique de la zone centrale. dimensions des éléments de structure soit parce que certaines
de ces dimensions résultent du dossier d’architecte, soit parce
qu’il souhaite procéder lui-même à un prédimensionnement de
Rappel ces éléments avant la saisie du projet.
Dans cet exemple, les calculs concernant le vent et la résis- Le récapitulatif des charges permanentes « G » et d’exploita-
tance aux séismes ne seront pas effectués. tion « Q » est donné dans le tableau 1.
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Zones « A » et « C »
G (kN/m2) Q (kN/m2)
RC
Poids propre dalle pleine (*)
Revêtement par dallage céramique 1,50
1,50
Charges d’exploitation « boutiques » 5,00
en étage
Condition d’application de la loi de dégression des des charges d’exploitation, on applique pour les bâtiments de
charges d’exploitation – Le tableau 2 donne, pour la zone bureaux la dégression à une fraction seulement de la charge
centrale, les valeurs pouvant être prises en compte lors de la d’exploitation. Cette part est égale à la charge diminuée de
descente de charges. En application de la loi de dégression 1 kN/m2.
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I - SAISIE DES CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES File A – Pour la façade « A », on entre au clavier les coor-
données du point « k », soit (– 1, 10), le reste étant inchangé
DE L’OUVRAGE par rapport à « B ».
Cette saisie est réalisée à partir des données de l’ouvrage, et File C – Pour la file « C », on peut utiliser la grille en choisis-
regroupe l’ensemble des caractéristiques géométriques des sant comme origine le point d’intersection des files « B » et
– première étape : mise en place des files de porteurs verti- L’affichage à l’écran à l’issue de cette deuxième étape est
caux transversaux ; donné à la figure 6.
– deuxième étape : mise en place des façades « A » et « B » ;
– troisième étape : saisie des files « 5 » et « 5’» présentant un
angle de 15° avec l’axe des x puis mise en place de la façade C. Saisie des files « 5 », « 5’», « 6 » et façade « B’»
« B’» et de la file « 6 » ;
– quatrième étape : mise en place des lignes de construction ; On active la commande « Grille » et on choisit comme origine
– dernière étape : génération par symétrie autour de la file de la grille le point « j », soit (23,38, 0). Puis on choisit un
« 6 » de l’ensemble des éléments déjà saisis. angle de rotation de 15° et un pas de 0,19 m (cf. Fig. 7).
Le détail de l’ensemble de la saisie est donné ci-dessous. File 5 et B’ – Les files « 5 » et « B’» coïncident avec les nou-
veaux axes x1 y1. La première extrémité de la file « 5’» est
Au départ de la saisie, l’intersection des files « 1 » et « B » est mise en place par accrochage sur le deuxième point de la
placée à l’origine. grille (point d’abscisse x = 0,19 m) et la deuxième extrémité
en s’accrochant au deuxième point de la grille suivant y (point
Plusieurs techniques différentes de saisie sont présentées d’ordonnée y = 10,35 m).
dans le mode opératoire détaillé ci-après. Chacun peut ainsi
choisir le mode de saisie qui lui paraît le plus adapté au cas Pour avoir la file « 6 », il suffit de changer le pas en x de la
considéré. grille comme suit : on ajoute le décalage 0,19 à la distance
entre e = axe des files, soit (cf. Fig. 8) :
Ainsi, la mise en place des files de porteurs est définie soit à
partir de coordonnées tapées au clavier et du panneau de Pas en x = 0,19 + 5,65 = 5,84 m
commande de génération de file (files « 2 », « 3 », « 4 », « A »
et « B »), soit en utilisant les possibilités puissantes de la grille File 6 – La file « 6 » est mise en place par accrochage sur le
(voir, par exemple, la mise en place des files « 5 », « 5’» et premier point en x de la grille.
« 6 »). L’affichage à l’écran à l’issue de cette troisième étape est
donné à la figure 9.
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Il est plus rapide de choisir la même méthode que celle utilisée Génération par symétrie – On sélectionne tous les éléments
pour les premières files de porteurs. déjà saisis y compris les lignes de construction puis on active
la commande « Génération par symétrie » par rapport à la
Génération des lignes de construction – L’activation de la file « 6 » (cf. Fig. 12).
commande qui permet de générer les lignes de construction
est analogue à celle concernant la saisie des files de porteurs Selon les logiciels, il est parfois possible de choisir l’incrémen-
verticaux (désignation variable selon le logiciel utilisé). Elle tation de la numérotation des nœuds et des éléments ainsi
provoque l’affichage d’une boîte de commande. Pour une ligne générés. On peut également reprendre un par un cette numé-
de construction, on tape au clavier les coordonnées de l’ori- rotation si elle ne convient pas.
gine de cette ligne, sa longueur (2 m suffisent) et son
orientation par rapport à l’axe des x. Les coordonnées des points permettant de définir l’axe de
symétrie sont celles des intersections de la file « 6 » avec les
Nous donnons les deux premiers tableaux de commande façades « B’» et « A’». Selon le logiciel dont on dispose, soit
remplis pour la mise en place des deux premières lignes de on clique directement sur ces points avec un accrochage
construction sur la façade avant « B » (cf. Fig. 10). adapté, soit on entre au clavier les coordonnées de ces points
dans le système général. C’est cette dernière option qui est
En ce qui concerne les emplacements de poteaux dans les retenue ici.
étages de la zone « B », l’utilisation de la grille est recom-
mandée. La figure 11 donne les valeurs pour les différents L’affichage à l’écran à l’issue de cette dernière étape est
champs à remplir. Le y de la première ligne est égal à 3,00 m donné à la figure 13.
et celui de la deuxième ligne est égal à Y = 3,00 + 4,35 =
7,35 m. Méthode de travail – Pour limiter le volume de l’étude, la
saisie est présentée pour la zone centrale « B ».
Les lignes sont mises en place par accrochage sur les points
de la grille comme détaillé ci-dessus. L’ensemble des axes des files de porteurs et des lignes de
construction déjà mis en place à la phase précédente va per-
Les ouvertures dans les voiles de la zone centrale sont mises mettre de réaliser rapidement la saisie des éléments de
en place en utilisant la même méthode. structure.
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Le béton précontraint
2
2.1 La post-tension............................................................................................ — 8
2.2 La prétension............................................................................................... — 13
2.3 La précontrainte extérieure ........................................................................ — 15
3. Les matériaux mis en œuvre dans la précontrainte ...................... — 16
4. Effets de la précontrainte sur une structure................................... — 19
5. Pertes de tension..................................................................................... — 25
6. Règles de bases pour les calculs justificatifs du béton
précontraint .............................................................................................. — 32
7. Justifications sous contraintes normales en section courante...... — 37
8. Justifications sous contraintes tangentes en section courante .... — 43
9. Gamme des produits les plus employés ........................................... — 46
10. Dispositions constructives ................................................................... — 49
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LE BÉTON PRÉCONTRAINT
1 Présentation
2 I - HISTORIQUE Les livres sont remplacés par des plaques de bois. La force
de serrage est exercée par un tendeur de fusil de chasse
sous-marine, tendu à travers les plaques et bloqué à chacune
Un principe très ancien – Il s’agit d’un assemblage d’objets de ses extrémités par une plaquette en acier. La force de
par un lien fortement tendu (par exemple, la roue à rayons tension appliquée est de 0,15 kN. Par réaction, elle met en
cerclée par du fer, celui-ci assurant un serrage des rayons en compression l’assemblage des dix plaques.
remplacement de la roue pleine).
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LE BÉTON PRÉCONTRAINT
En conséquence, le fonctionnement des poutres est différent En béton précontraint, le béton reste toujours comprimé. On
si elles sont construites en béton armé ou en béton précon- cherche à éviter qu’il soit tendu. En appliquant des charges
traint. La comparaison du fonctionnement de ces poutres est sur le béton précontraint, on ne crée qu’un effort de
indiquée sur la figure 3. décompression, au lieu d’un effort de traction pour le béton
armé.
Attention, cependant, le risque de fissuration existe. Ce risque
est supprimé si la contrainte de précontrainte est supérieure
à la contrainte de traction, ce que l’on vérifiera préalablement
par des calculs, suivant l’exemple qui suit, concernant le fonc-
tionnement d’une poutre en béton précontraint.
Résumé
Précontrainte
=
Contrainte permanente due à la précontrainte
+
Contrainte permanente ou variable de la construction
Exemple : fonctionnement d’une poutre en béton précon-
traint – Il apparaît sur la fibre supérieure en A (cf. Fig. 4) des
contraintes de compression, et sur la fibre inférieure en B, des
contraintes de traction.
Sous le poids propre G, on a :
– en A : σG = + 10 MPa : compression (FS) ;
– en B : σ’G = – 18 MPa : traction (FI).
Sous les surcharges Q, on a :
– en A : σQ = + 5 MPa ;
– en B : σ’Q = – 9 MPa.
Sous la précontrainte, on a : σG + σQ = – 27 Mpa.
Or la résistance à la traction du béton (ftk) est de l’ordre de
2 MPa. Il y aura donc rupture en traction.
Il faut donc comprimer le béton en choisissant une force et une
excentricité de manière que la compression en B soit légère-
ment supérieure à 27 MPa (par exemple 28 MPa).
Conclusion – Les contraintes de traction dues à G et Q pro-
Fig. 3 : Comparaison du fonctionnement d’une poutre en béton armé et d’une poutre en voquent non pas une traction dans la fibre inférieure (FI), mais
béton précontraint. un effort de décompression.
Les contraintes de service, lorsqu’on ajoute une force de pré-
Principe de précontrainte appliqué au béton – Le principe contrainte P fixée, sont indiquées au tableau 1.
de précontrainte consiste donc à créer un effort permanent
dans une construction pour engendrer des contraintes perma- Le cas « à vide » est souvent plus dimensionnant qu’« en
nentes combinées aux efforts créés par la construction. charge ».
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LE BÉTON PRÉCONTRAINT
À vide En charge
G Q P
(G – P) (G – P + Q)
FS σ + 10 +5 –6 +4 +9
FI σ’ – 18 –9 + 28 + 10 +1
Contrainte maximale à vide.
G P G+P
FS σ +8 – 7,5 + 0,5
FI σ’ – 15 + 33 + 18
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LE BÉTON PRÉCONTRAINT
La précontrainte nécessite l’utilisation de fils ou de câbles Ces documents sont donnés à titre indicatif. Il est possible
d’acier de très haute résistance, garantis par des organismes qu’ils ne soient plus d’actualité au moment où vous lirez ces
agréés comme la CIP (Commission interministérielle d’agré- lignes.
ment des procédés et armatures de précontrainte) et le LCPC
(Laboratoire central des Ponts et chaussées).
On distingue plusieurs procédés de précontrainte. Ils seront A. Normes
détaillés au chapitre suivant. En voici seulement une présen-
tation sommaire. À l’heure de la transition européenne, la norme est un réfé-
rentiel incontournable car elle constitue les règles de l’art. En
outre, elle protège le client et clarifie la concurrence.
A. Précontrainte intérieure au béton
2
Trois catégories de normes – En 2005, on distingue :
Par méthode de prétension –
– la norme française AFNOR ;
1/ Mise en traction des armatures (câbles). – la norme européenne EN qui devient norme nationale sous
l’appellation NF EN ;
2/ Coulage du béton.
– la norme internationale ISO, qui n’est pas obligatoire.
3/ Après prise du béton, détente des armatures qui ne peuvent
plus se déformer par adhérence au béton. Deux types de normes
Produits NF NF EN annexe ZA
Essais NF NF EN
Mise en œuvre NF DTU NF DTU modifiés
Conception BPEL, BAEL Eurocode 2
Règlements de conception et calcul de structure en béton • EN 1992-1-1 (juillet 2003) : Eurocode 2. Règles générales et
précontraint – règles pour le bâtiment, et Document d’application nationale.
Cette norme est appelée à remplacer les règles BAEL 91 ré-
• P18-711 (décembre 2002) : Eurocode 2 (norme expérimentale) visées 99 et les règles BPEL révisées 99 du fascicule 62, titre
– Calcul des structures en béton et Document d’application natio- 1er, section I et II du CCTG applicables aux marchés publics de
nale – Partie 1-1 : règles générales et régles pour les bâtiments travaux.
• XP ENV 1992-1-3 (mai 1997) : Eurocode 2 – Calcul des struc-
Remarque
tures en béton et Document d’application nationale :
Le texte de l’Eurocode 2 est relatif à la fois au béton armé et
– Partie 1-3 : règles générales – Éléments et structures en au béton précontraint, avec toutefois une large part déve-
béton préfabriqués. loppée pour ce qui concerne le béton armé.
– Partie 1-5 : règles générales – Structures précontraintes par La transition des règlements français (BPEL) aux Euroco-
armatures extérieures ou non adhérentes. des doit s’effectuer sur une période de deux ans (2006). En
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LE BÉTON PRÉCONTRAINT
pratique, il faut compter cinq à huit ans pour qu’un tel chan- C. Mise en œuvre de la précontrainte
gement s’opère dans les mentalités, soit aux alentours de
2010. • AC CWA 14646 (juin 2003) – Exigences relatives à la mise en
œuvre de procédés de précontrainte par post-tension et à la
• DTU P18-703/A1 (février 2000) – Règles BPEL 91 – Règles
qualification de l’entreprise distributrice spécialisée et de son
techniques de conception et de calcul des ouvrages et cons-
personnel.
tructions en béton précontraint suivant la méthode des états li-
mites. • NF P18-201 (mars 2004) – DTU 21 – Travaux de bâtiment –
Exécution des ouvrages en béton – Cahier des clauses techni-
Fourniture de matériel et matériaux pour l’emploi du béton ques.
précontraint –
• P18-504 (juin 1990) – Bétons – Mise en œuvre des bétons de
• NF EN ISO 15630-1 et 2 (août 2002) – Aciers pour l’armature structure.
et la précontrainte du béton.
• PR NF EN 13670-1 (juin 2003) (ENV 13760-1) – Exécution
• NF EN 642 (mars 1995) – Tuyau pression en béton précon- D. Sites internet à consulter
traint.
Lois, décrets, bulletins officiels –
• XP A35-045-1, 2, 3 (février 2000) – Produits en acier – Arma-
tures de précontrainte – (norme expérimentale). http://www.legifrance.gouv.fr
• NF C67-250 (décembre 1981) – Poteaux en béton précon- Directives, organismes notifiés – http://www.dpc.net.org
traint. Liste des normes –
• P05-341 (octobre 1990) – Norme de performance dans le bâ- • http://www.afnor.fr
timent – Présentation des performances des planchers préfa-
briqués en béton armé ou précontraint. • http://www.cenorm.be
82
Référence Internet
TBA1034
LE BÉTON PRÉCONTRAINT
Unités – Les unités sont établies selon le système légal auto- La contrainte est exprimée en MPa (1 MPa = 1 MN/m2 = 1N/
risé qui est le système SI. mm2 = 10 bars).
Il est obligatoire de s’y conformer. Les intensités en tonne-force, bar et kg/mm2 ne doivent plus
être utilisées.
La force est exprimée en MN.
Notations – Les principales notations utilisées par les Euro-
codes sont indiquées dans le tableau 4.
Tab. 4 – Notations
Notation Signification
G Action permanente
Q Action variable
P Force de précontrainte
V Effort tranchant
M Moment fléchissant
fck Résistance caractéristique en compression du béton
ftk Résistance caractéristique en traction du béton
fp Résistance à la traction des aciers de précontrainte
fcm Résistance moyenne en compression du béton
γ Coefficient partiel de sécurité
σc Contrainte de compression dans le béton
σp Contrainte de traction dans le béton
Ac Surface de la section transversale de la section
Ap Surface des aciers de précontrainte
As Surface des aciers de type béton armé
Ec Module d’élasticité du béton
Ep Module d’élasticité de la précontrainte
e Excentricité de la précontrainte
83
Référence Internet
TBA1034
LE BÉTON PRÉCONTRAINT
2.1
La post-tension
2 Définition – La post-tension est une opération réalisée sur A. Armatures
chantier qui consiste à mettre les câbles en tension après
coulage du béton par l’intermédiaire d’ancrages. Cette
Les armatures sont constituées de câbles, relativement sou-
méthode est généralement utilisée pour les grands ouvrages
ples, ou de barres, en acier à haute résistance dont les
en génie civil.
caractéristiques mécaniques sont détaillées plus loin.
Opération de post-tension – Elle se déroule schématique-
ment (cf. Fig. 1) de la manière suivante : Les classes de résistance sont définies par la CIP.
1/ Mise en place de gaines dans le coffrage Le choix des armatures s’effectue en fonction de la contrainte
Les gaines sont situées à l’intérieur du béton. recherchée.
Les câbles sont placés dans les gaines avant ou après le
bétonnage (cela dépend du diamètre des gaines). Câbles – Les câbles peuvent être constitués de fils lisses ou
de torons.
2/ Coulage du béton
• Fils lisses
3/ Mise en tension des armatures Un câble est formé par la juxtaposition de nombreux fils lisses,
Les armatures sont tendues par des vérins après le durcisse- dont les diamètres sont compris entre 4 et 12,2 mm.
ment du béton.
4/ Injection de coulis de ciment dans les gaines Exemple
Le but de l’injection est d’éviter la corrosion des câbles.
Un câble 54 ∅ 7 est constitué de 54 fils de 7 mm.
• Torons
Les torons les plus utilisés sont composés d’un fil central autour
duquel s’enroulent six fils lisses de diamètre plus faible, de 5,2
à 15,7 mm.
Les deux types de torons les plus courants sont :
Exemple
Fig. 1 : Opération de post-tension. Un câble 12T13S est formé de 12 torons de 100 mm2. Sa
section est de 12 × 100 = 1 200 mm2.
Avant toute mise en œuvre, il est impératif de vérifier que Les barres peuvent être de deux types : soit lisse munie de
chaque procédé a reçu un agrément. Jusqu’à ce jour, l’agré- filetage aux deux extrémités, soit crénelée pour le vissage d’un
ment de la CIP et celui du LCPC étaient obligatoires. Mais écrou.
d’autres approbations techniques européennes sont mises en
place. Les procédés font l’objet de stipulations très précises. Les barres sont peu utilisées en France, car leur rigidité
empêche un tracé de précontrainte harmonieux. En revanche,
Tous les matériaux utilisés doivent répondre aux normes en elles sont couramment utilisées en Allemagne (par exemple,
vigueur pour le béton précontraint. barres Dywidag).
84
Référence Internet
TBA1034
LE BÉTON PRÉCONTRAINT
B. Ancrages Ancrage par vis-écrou – Cet ancrage est utilisé pour bloquer
les barres, munies à chaque extrémité d’une vis et d’un écrou.
Le blocage s’effectue par le serrage de l’écrou jusqu’à la
L’ancrage constitue le dispositif mécanique qui assure la per-
plaque d’ancrage.
manence de l’effort de précontrainte après la mise en tension.
2
– les mors, généralement formés de clavettes ; de câble de première phase, déjà tendu, au tronçon de
– éventuellement des capots remplis de graisse destinés à deuxième phase, non encore mis en tension.
protéger les mors.
Couplage de câbles – Il est représenté schématiquement sur
Ancrage passif – Il est constitué des mêmes éléments qu’un la figure 3.
ancrage actif. Cependant, il ne permet pas le montage d’un
Le coupleur B est isolé du béton par un capot métallique.
vérin. Il est soit autoancré, soit noyé dans le béton, soit ancré
par adhérence dans le béton. Le tronçon AB est d’abord mis en tension.
Il existe principalement trois ancrages différents : par coince- Puis le tronçon BC est précontraint par son extrémité C.
ment conique, par calage ou par vissage.
Le coincement est réalisé au moyen d’un cône ou de Les gaines sont mises en place à l’intérieur du coffrage et
clavettes. fixées sur le ferraillage passif, ce qui permet un positionne-
ment correct de la gaine et une résistance à la poussée
Ancrage à cône – Il est composé d’un cylindre percé en son hydrostatique du béton frais lors de son coulage.
centre d’un trou de forme conique dont le bord présente des
cannelures presque demi-cylindriques (cône femelle), et d’un On distingue trois types de gaines.
cône mâle présentant à sa périphérie les mêmes cannelures.
Gaines enroulables – Elles sont en feuillard à roulement héli-
Chaque fil ou toron est placé à l’intérieur de chaque canne- coïdal, prêtes à l’emploi.
lure, puis mis en traction au moyen d’un vérin par un premier
Gaines rigides – Elles sont en feuillard à enroulement héli-
piston, tandis qu’un second piston bloque le cône mâle à
coïdal, cintrables à la main, et livrées en éléments droits.
l’intérieur du cône femelle, assurant ainsi l’ancrage par
coincement. Tubes rigides – Ils sont cintrables à la machine. Leur emploi
est moins courant.
Ancrage à clavettes – C’est le plus répandu. Il est
composé d’un bloc rond épais en acier, percé de trous de Afin de répondre aux exigences des recommandations et
forme conique. Chaque toron est enfilé dans un trou, puis normes internationales, des gaines en plastique ou PEHD ont
mis en traction au moyen d’un vérin. Le blocage des cla- récemment été développées.
vettes sur chaque armature assure ainsi l’ancrage par
coincement.
Exemple de gaines (Freyssinet)
La tête du bloc d’ancrage est placée à l’extérieur du béton sur
une plaque d’appui. • Gaine plastique nervurée Plyduct (cf. Fig. 4).
Il faut noter cependant que lors du relâchement du câble par • Gaines nervurées en acier (cf. Fig. 5).
le vérin, le câble rentre dans son ancrage par glissement (6 à
8 mm pour un ancrage à clavettes).
Pour les câbles enfilés sur le chantier, les gaines ou les tubes
Enfin, après le blocage des cônes ou des clavettes, les fils rigides sont obligatoires.
sont coupés à quelques centimètres derrière l’ancrage.
Le choix du diamètre et de l’épaisseur s’effectue en fonction
L’avantage de ce type d’ancrage est son faible de la section du câble et du jeu qu’il doit y avoir dans la gaine,
encombrement. du tracé du câble et du mode de mise en place.
À titre d’exemple, la figure 2 représente l’ancrage du système Les gaines ne doivent pas être écrasées.
C de Freyssinet. Quel que soit le type de gaine choisi, celles-ci doivent être :
Ancrage par calage – L’extrémité du câble est équipée d’une – conçues pour limiter les frottements (pertes de tension) ;
tête d’ancrage qui lui est solidaire. – résistantes pour ne pas subir de déformations lors du
Le procédé principal utilisé est le système BBR. bétonnage ;
– déformables pour suivre les tracés courbes ;
Ce type d’ancrage n’est quasiment plus utilisé actuellement, – étanches pour empêcher toute pénétration de laitance lors
en raison de son encombrement beaucoup plus important que du coulage de béton ;
l’ancrage à coincement conique. – adhérentes au béton.
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TBA1034
LE BÉTON PRÉCONTRAINT
E. Vérins Rôle des vérins – Les vérins jouent un double rôle et permet-
tent de :
Les câbles sont tendus au moyen de vérins hydrauliques à – tendre le câble, en fonction de sa longueur, en une ou plu-
haute performance. sieurs étapes ;
– procéder au blocage des mors dans les trous coniques, afin
de provoquer l’ancrage du toron par coincement.
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Référence Internet
TBA1034
LE BÉTON PRÉCONTRAINT
2
est bloqué par le liquide de pression dans le flexible. La
chambre de tension est vidangée.
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2
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TBA1036
2
1. Généralités .............................................................................................. TBA 1 036v3 -2
1.1 Définition ................................................................................................... — 2
1.2 Utilités ........................................................................................................ — 2
1.3 Classification ............................................................................................. — 2
1.4 Normalisation des adjuvants ................................................................... — 2
1.5 Paramètres des bétons adjuvantés ......................................................... — 3
2. Actions des adjuvants des bétons.................................................... — 4
2.1 Amélioration des conditions de mise en œuvre – Ouvrabilité .............. — 4
2.2 Amélioration des performances mécaniques......................................... — 4
2.3 Amélioration de la durabilité ................................................................... — 5
3. Classification des adjuvants selon leur efficacité ....................... — 5
3.1 Ouvrabilité ................................................................................................. — 5
3.2 Prise............................................................................................................ — 5
3.3 Autres propriétés ...................................................................................... — 5
4. Modes d’action....................................................................................... — 6
4.1 Superplastifiants – Hauts réducteurs d’eau ............................................ — 6
5. Domaines d’utilisation......................................................................... — 7
5.1 Plastifiants ................................................................................................. — 7
5.2 Superplastifiants ....................................................................................... — 7
5.3 Retardateurs de prise................................................................................ — 7
5.4 Accélérateurs de prise .............................................................................. — 7
5.5 Entraîneurs d’air........................................................................................ — 7
5.6 Hydrofuges ................................................................................................ — 8
6. Nouveaux types de bétons réalisables avec les adjuvants ....... — 8
6.1 Bétons autoplaçants ................................................................................. — 8
6.2 Bétons hautes performances ................................................................... — 8
7. Dosage des adjuvants .......................................................................... — 8
7.1 Doses d’emploi.......................................................................................... — 8
7.2 Méthodes d’introduction .......................................................................... — 8
7.3 Effets secondaires défavorables .............................................................. — 9
8. Importance des plastifiants et superplastifiants ......................... — 9
8.1 Plastifiants – Réducteurs d’eau ................................................................ — 9
8.2 Superplastifiants – Hauts réducteurs d’eau ............................................ — 10
8.3 Résultats attendus..................................................................................... — 10
9. Autres types d’adjuvants .................................................................... — 10
9.1 Antiretrait................................................................................................... — 10
9.2 Inhibiteurs de corrosion ........................................................................... — 10
9.3 Agents de cohésion .................................................................................. — 10
9.4 Additifs pour bétons légers...................................................................... — 11
9.5 Produits de cure ........................................................................................ — 11
10. Conclusion............................................................................................... — 11
Parution : novembre 2020
89
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TBA1036
90
Référence Internet
TBA1036
10/ teneur en alcalins, exprimée en Na2O équivalent. Elle est mesu- Une méthode basée sur le concept de mortier de béton équivalent
rée selon la norme NF EN 480-12 de mars 2006 ; (MBE) permet de valider efficacement et simplement les compati-
bilités du couple :
11/ comportement à la corrosion : un adjuvant ne doit pas favori-
ser la corrosion de l’acier enrobé dans le béton.
Adjuvants Dosage en %
Autres normes de la série en 934 Plastifiants 0,15 à 1,2
Partie 3 : Adjuvants pour mortier de montage – Définitions, Superplastifiants 0,6 à 2,5
exigences et conformité.
Partie 4 : Adjuvants pour coulis pour câbles de précontrainte Accélérateurs de prise 1à3
– Définitions, exigences, conformité, marquage et étiquetage.
Partie 5 : Adjuvants pour bétons projetés – Définitions, spéci-
fications et critères de conformité.
Partie 6 : Échantillonnage, contrôle et évaluation de la
Accélérateurs de durcissement
Retardateurs de prise
0,8 à 2
0,2 à 0,8
2
conformité.
Hydrofuges 0,5 à 2
Famille
Propriétés Prescriptions complémentaires
d’adjuvants
Plastifiant Réduction d’eau Pour le béton adjuvanté : ≥ 5 % par rapport au béton témoin
Réducteur d’eau
Résistance à la compression À 7 jours et à 28 jours : béton adjuvanté ≥ 110 % du béton témoin
Teneur en air du béton frais Pour le béton adjuvanté : ≥ 2 % en volume au-dessus de celle du béton témoin,
sauf indication contraire du fabricant (à consistance égale)
Superplastifiant Réduction d’eau Pour le béton adjuvanté : ≥ 12 % par rapport au béton témoin
Haut réducteur
d’eau Résistance à la compression À 1 jour : béton adjuvanté ≥ 140 % du béton témoin
À 28 jours : béton adjuvanté ≥ 115 % du béton témoin
Teneur en air dans le béton frais Pour le béton adjuvanté : ≥ 2 % en volume au-dessus de celle du béton témoin,
sauf indication contraire du fabricant (à consistance égale)
Augmentation de la consistance Augmentation de l’affaissement ≥ 120 mm par rapport aux (30 ± 10) mm initiaux
Augmentation de l’étalement ≥ 160 mm par rapport aux (350 ± 20) mm initiaux
Maintien de la consistance 30 min après l’ajout, la consistance du béton adjuvanté ne doit pas tomber
en dessous de la valeur initiale de la consistance du béton témoin
Teneur en air dans le béton frais Pour le béton adjuvanté : < 2 % en volume au-dessus de celle du béton témoin,
sauf indication contraire du fabricant (à rapport E/C égal)
Rétenteur d’eau Ressuage Pour le béton adjuvanté: < 50 % de celui du béton témoin
Teneur en air du béton frais Pour le béton adjuvanté : < 2 % en volume au-dessus de celle du béton témoin,
sauf indication contraire du fabricant (à consistance égale)
91
2
92
Techniques du bâtiment : Connaître les matériaux de la
construction
(Réf. Internet 43804)
2– Les bétons
3
3– La terre cuite Réf. Internet page
Sur www.techniques-ingenieur.fr
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• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
93
3
94
Référence Internet
C905
3
1.2 Charges superficielles de l’argile et couches limites ........................ — 3
1.3 Limites de liquidité, de plasticité, de retrait au séchage .................. — 3
1.4 Sol argileux et concentration en argile ............................................. — 4
1.5 Granulométrie du sol argileux ........................................................... — 4
1.6 Argile et séchage ................................................................................ — 5
1.7 Eau et argile........................................................................................ — 6
1.8 Composition des mélanges argileux ................................................. — 6
1.9 Autres composants du mélange de production ................................ — 6
1.10 Influence des composants principaux ............................................... — 8
2. Fabrication ....................................................................................... — 8
2.1 Extraction des matières premières .................................................... — 8
2.2 Préparation de la pâte ........................................................................ — 10
2.3 Façonnage........................................................................................... — 11
2.4 Séchage .............................................................................................. — 13
2.5 Cuisson ............................................................................................... — 15
3. Environnement et salubrité .......................................................... — 18
3.1 Émissions dans l’air ........................................................................... — 18
3.2 Émissions dans l’eau.......................................................................... — 19
3.3 Déchets ............................................................................................... — 19
3.4 Salubrité ............................................................................................. — 20
4. Conclusions...................................................................................... — 20
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 907v3
es matériaux de terre cuite sont utilisés dans le bâtiment depuis des millé-
L naires et ceci dans tous les pays du monde. Ils se sont adaptés à l’évolution
de la construction et à ses impératifs. Les caractéristiques des produits de terre
cuite permettent à ceux-ci d’être employés dans toutes les parties de la cons-
truction avec efficacité. Ce sont essentiellement les briques, apparentes ou non,
les tuiles, les éléments pour planchers, les conduits de fumée, les bardages, les
carreaux rustiques, etc.
Ces matériaux sont fabriqués à partir d’argiles communes. Après une prépa-
ration poussée du mélange, la « terre glaise » est mise en forme, séchée et
finalement cuite. Les produits deviennent souvent rouges à la cuisson (sauf
les argiles calcaires dont la couleur de cuisson varie du rose au jaune et au
blanc).
Dans ce dossier, on décrit les différentes étapes du procédé de fabrication, de
l’extraction dans la carrière jusqu’au stockage des produits finis sur le parc, en
passant par la préparation de la terre, la mise en forme, le séchage et la cuisson.
Dans l’article associé [C 906], on donne des informations sur les propriétés de
la terre cuite et on parle des différents produits de terre cuite disponibles sur le
marché français [1], [2]. La mise en œuvre de ces produits dans les ouvrages [3]
fait l’objet d’autres articles parallèles.
Parution : mai 2009
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Référence Internet
C905
& Illite
Il s’agit encore d’un composé à trois couches TOT. Ici, ce sont les
et Silicium et Oxygène ions K+ qui assurent l’équilibre électrique. Il y a une charge néga-
tive importante dans les couches, les ions sont liés de façon forte,
et il y a une très faible capacité d’échange cationique. L’épaisseur
a couche tétraédrique de la structure est constante : 10 Å.
& Chlorite
C’est aussi un feuillet à 3 couches. Ici, la couche absorbée est à
base d’ions Mg++ hydratés et est très stable. Il s’agit presque d’une
couche supplémentaire de brucite. La structure est proche de
TOT-O. La capacité d’échange est limitée et la structure demeure
stable à 14,1 Å.
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Référence Internet
C905
OH
OH
OH OH
OH OH OH
OH OH
H 104,5° H
3
0,0965 nm
Smectite TOT 10-21 Une dizaine Ca2+, Na+ hy- 80-150 Élevée 700-800 Négative,
dratés entre Faible charge
feuillets (0,2 à 0,6)
et externes
Chlorite TOT 14,1 Une centaine Mg2+ externe 10-40 Faible 5-20 Positive
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Référence Internet
C905
H H H H H H H H H H
O O O O O Eau liée
+ + + + +
H H H H H Ions positifs
O O O O O
Eau liée par épitaxie
H H H H H H H H H H
Atmosphère ionique
Ions OH, adsorption
OH OH OH OH OH OH OH OH OH OH
sur la couche T
OH OH
OH OH
Ions OH, adsorption
OH OH
sur la brisure
OH OH
OH OH
OH OH OH OH OH OH OH OH OH OH OH de la couche O
H H H H H H H H H H
O O O O O Eau liée par épitaxie
+ + + + +
3
H H H H H Ions positifs
O O O O O
Eau liée
H H H H H H H H H H
Figure 3 – Liaison des phases aqueuses à la surface de l’argile (source CTMNC, d’après [7])
Tableau 2 – Valeurs typiques des limites de liquidité, plasticité et retrait de différents argiles
Limite de liquidité Limite de plasticité Indice de plasticité Limite de retrait
Minéral Activité A
(en %) (en %) (en %) (en %)
matériau reste saturé d’eau. Dans les smectites, les forces colloı̈da-
les sont très importantes, avec des doubles couches épaisses et les
Limite de plasticité
On peut placer les argiles et les différents sols argileux dans un Les concentrations relatives en argiles et en dégraissants d’un
abaque de plasticité. Gippini [9] utilise un plan limite de plasticité/ sol argileux dépendent des conditions locales de dépôt de la cou-
indice de plasticité (figure 4). che à la formation du sol.
98
Référence Internet
C906
3
1.3.1 Modules élastiques .................................................................. — 2
1.3.2 Ténacité .................................................................................... — 2
1.3.3 Résistance mécanique ............................................................. — 2
1.3.4 Adhérence au mortier .............................................................. — 3
1.4 Propriétés thermiques ........................................................................ — 3
1.4.1 Expansion thermique............................................................... — 3
1.4.2 Chaleur spécifique ................................................................... — 3
1.4.3 Conductivité thermique ........................................................... — 3
1.5 Propriétés hydriques .......................................................................... — 3
1.5.1 Absorption d’eau à saturation par trempage.......................... — 3
1.5.2 Absorption d’eau dans l’air humide ....................................... — 3
1.5.3 Dilatation à l’humidité ............................................................. — 4
1.5.4 Résistance à la diffusion de la vapeur d’eau .......................... — 4
1.5.5 Capillarité, diffusivité hydrique et taux initial d’absorption... — 4
1.5.6 Perméabilité à l’eau liquide ..................................................... — 4
1.6 Durabilité ............................................................................................ — 4
1.6.1 Tenue au gel............................................................................. — 5
1.6.2 Efflorescence et vieillissement dus aux sels........................... — 5
1.6.3 Attaque des mortiers par les sulfates ..................................... — 5
2. Briques .............................................................................................. — 5
2.1 Briques apparentes pleines et perforées ........................................... — 5
2.2 Briques LD .......................................................................................... — 6
3. Éléments pour couverture............................................................. — 8
3.1 Tuiles plates ........................................................................................ — 8
3.2 Tuiles canal ......................................................................................... — 8
3.3 Tuiles à emboı̂tements ou à glissement ............................................ — 8
3.4 Qualité des tuiles................................................................................ — 9
4. Divers ................................................................................................ — 9
4.1 Bardages ............................................................................................. — 9
4.2 Boisseaux pour conduits de fumée ................................................... — 10
4.3 Pavés................................................................................................... — 10
5. Conclusion........................................................................................ — 10
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 907v3
’intérêt des matériaux de terre cuite dans le bâtiment est une évidence.
L Employés dans toutes les parties de la construction (murs, sols, toit, etc.),
on les retrouve sous différentes formes : briques, tuiles, bardages, carreaux, etc.
Dans l’article [C 905v2], leur procédé de fabrication, de la terre d’origine au
produit fini, a été décrit. Ici, seront précisées les différentes propriétés du tesson
de terre cuite, puis seront décrits les différents produits de terre cuite sur le
marché français, la mise en œuvre de ces produits faisant l’objet d’autres arti-
cles dans le traité « Construction ».
Parution : août 2009
99
Référence Internet
C906
3
gamme : la porosité varie entre 15 et 48 %, bien que la porosité la
plus fréquente soit de l’ordre de 35 %. Le diamètre des pores
s’étend de 0,1 à 3 mm, le plus souvent entre 0,4 et 1,1 mm. Les sur- Exemple. On connaı̂t peu de mesures. Pour une terre cuite de
faces spécifiques des pores sont généralement comprises entre 1,5 densité 1 500 kg/m3, on indique 0,3 à 0,5 MPa.m0,5. Pour une autre,
et 3 m2/g. on donne 0,8 MPa.m0,5.
À titre de comparaison, la ténacité des céramiques traditionnelles
et des verres est de l’ordre de 1 MPa.m0,5. La dimension des défauts
Cette porosité est le facteur majeur qui influe sur les proprié- critiques est donc très faible (quelques dizaines de mm). Ces défauts
tés de la terre cuite. Cette dernière dépend du mélange argileux peuvent être les porosités du matériau. Cela peut être aussi des gros
initial (granulométrie et concentration en argile, calcaire ou non, grains de dégraissant mal liés au mélange initial.
porosé ou non, concentration de flux grésant), et du cycle de
cuisson (température maximale, temps de maintien).
1.3.3 Résistance mécanique
Par ailleurs, les propriétés du tesson ne sont pas isotropes. Il se La résistance mécanique de la terre cuite peut varier de façon
rappelle de son origine et, en particulier, de sa mise en forme. La importante. En flexion, l’étendue de la variation peut être de 5 à
structure est donc orientée selon les déformations de l’argile dans 25 MPa pour des productions courantes.
l’extrudeuse ou à la presse…
Des facteurs importants sont la porosité et la dimension des
grains du mélange initial.
1.1 Masse volumique Un autre facteur significatif concerne la composition du
mélange (quantité d’argile dans le mélange et quantité de car-
La masse volumique brute est directement liée à la porosité. Elle bonate). Enfin, la température de cuisson est importante, en
varie en pratique de 2 200 kg/m3 (tuile) à 1 300 kg/m3 (brique très liaison avec la porosité.
porosée). La relation entre la densité et la porosité est :
e = 1 - ra / rs Sur la figure 2, on voit l’influence de la taille du grain du
mélange initial sur la résistance à la flexion de tuiles japonai-
avec e porosité totale, ses [16]. À une porosité de 20 %, une tuile issue d’un mélange
broyé à 0,8 mm aura une résistance à la flexion de l’ordre de
ra masse volumique brute, 18 MPa. Avec une préparation sèche à 0,3 mm, la résistance sera
de l’ordre de 27 MPa.
rs masse volumique théorique.
Module d’élasticité (GPa)
1.2 Couleur
45
La couleur des terres cuites est liée principalement aux concen-
40
trations relatives en fer et en calcium [14]. Des couleurs du brun
rouge au beige, en passant par le rouge, l’orange, le rose, sont pro- 35
duites naturellement. Quand la concentration en fer est supérieure 30
à 5 %, la couleur après cuisson en atmosphère oxydante est rouge, 25
couleur de l’hématite. Si, par contre, la concentration en calcium 20
est supérieure à 7 %, la couleur tourne au jaune car le fer est main- 15
tenant sous la forme de ferrite de calcium. Un autre facteur impor- 10
tant est le rapport entre oxydes de fer et alumine. 5
Il est possible de modifier la couleur d’une terre cuite en modi- 0
fiant sa composition, d’abord en jouant sur le rapport fer/calcium 0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50
par ajout de calcaire. Par ajout de dioxyde de manganèse (1 à Porosité (fraction volumique)
4 %), on peut obtenir des couleurs brunes. L’ajout d’oxyde de titane
sur des argiles calcaires permet de parvenir à des couleurs jaunes. Mesuré en flexion Mesuré par ultrasons
L’ajout d’additifs dans la masse peut rapidement devenir coûteux
et, souvent, on réalise souvent une coloration superficielle avec Figure 1 – Module d’élasticité d’une terre cuite en fonction
une couche d’engobe. de la porosité (source CTMNC)
100
Référence Internet
C907
3
2. Mécanique des briques .................................................................. — 2
3. Mécanique de maçonneries de briques ...................................... — 3
3.1 Construction conventionnelle ............................................................ — 3
3.2 Construction parasismique (selon Eurocode 8) ................................ — 4
4. Thermique des maçonneries ......................................................... — 4
4.1 Conductibilité et résistance thermiques ............................................ — 4
4.2 Ponts thermiques ............................................................................... — 4
4.3 Capacité thermique et facteur de résistance à la vapeur d’eau ....... — 9
4.4 Inertie thermique dynamique ............................................................ — 9
5. Protection incendie ........................................................................ — 9
5.1 Réaction au feu .................................................................................. — 9
5.2 Résistance au feu ............................................................................... — 9
6. Isolation phonique de murs en briques ...................................... — 11
7. Propriétés des tuiles ...................................................................... — 12
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 906
101
Référence Internet
C907
3 Tableau 2 – Nombre de fissures tolérées par produit (brique LD) (selon NF P12-021)
Pourcentage admissible
Nombre de rangées Nombre maximal Nombre maximal Nombre maximal total
de produits fissurés
verticales d’alvéoles de fissures transversales de fissures longitudinales de fissures
(en %)
1 1 0 1 < 30
2 1 1 1 < 30
< 30
3 et plus 1 2 2
< 15*
* Briques à résistance garantie
Classe de Autres
Résistance Résistance Épaisseur Résistance moyenne
résistance Provenance dimensions
moyenne individuelle (en cm) (en MPa)
à la Commentaires (en cm)
de l’échantillon minima
compression
(en MPa) (en MPa) A 30 6
(en Rc)
Uniquement
A 37,5 37,5 x 24,9 8
pour les briques
RC 28 2,8 2,3 enduites à per-
B 30 37,3 x 24,9 8
forations hori-
zontales
B 37,5 8
RC 40 4 3,2
RC 50 5 4,0 C 37,5 25 x 25 10
RC 60 6 4,8 Uniquement
pour les briques
RC 70 7 5,6 enduites LD 1. Géométrie des briques.
RC 80 8 6,4
RC 90 9 7,2
Défauts superficiels
RC 100 10 8 acceptables
RC 110 11 8,8
RC 120 12 9,6
RC 130 13 10,4 Se reporter aux tableaux 1 et 2.
RC 140 14 11,2 Briques endui-
tes LD et appa-
RC 150 15 12,0
rentes HD
RC 200 20 16
RC 250 25 20
2. Mécanique des briques
RC 300 30 24
RC 400 40 32
Consulter les tableaux 3, 4, 5 et 6.
102
Référence Internet
C907
3
dc coefficient de conditionnement (égal à 1,0 pour
la terre cuite),
Joint ma-
A 20 50 x 24,9 9 à 14
çonné d facteur de forme dépendant des dimensions de
la brique (voir annexe A – NF EN 772-1).
Tableau 6 – Principales caractéristiques demandées aux briques par les normes NF EN 771-1 et
NF EN 771-1/CN
NF EN 772-16
Configuration
NF EN 772-3
Caractéristiques géométriques
NF EN 772-20
Planéité et parallélisme de la face de pose
NF EN 772-3
Volume net et pourcentage de vide Pour brique LD
NF EN 772-9
Masse volumique apparente sèche > 1 000 kg/m3 3 niveaux de tolérance < 1 000 kg/m3 3 niveaux de tolérance
Dilatation à l’humidité à l’eau bouillante NF EN 772-19 < 0,6 mm/m < 0,6 mm/m
3 Catégories
Teneurs en sels solubles actifs NF EN 772-5
S0, S1, S2
103
Référence Internet
C907
Tableau 7 – Facteur de sécurité à employer sur les Tableau 10 – Résistances minimales des éléments
propriétés mécaniques des briques (selon Eurocode 6) de construction pour construction parasismique
3
Tableau 8 – Paramètres pour calculer la résistance pour construction parasismique
à la compression de maçonnerie de briques
Groupes de briques
Exposant Exposant 1 > 150 mm
k
a b Épaisseurs
2, 3 et 4 > 200 mm
Maçonnerie de joint tradi- 0,55 (gr.1)
0,7 0,3 Élancement (hauteur
tionnel à 0,35 (gr.4) < 20
d’étage/épaisseur mur)
Maçonnerie de joint mince 0,75 (gr.1) Panneau de contrevente-
0,85
(pour les groupes 1 et 4) 0,35 (gr.4) ment (longueur du panneau/ > 0,4
hauteur du panneau)
Maçonnerie de joint mince 0,7 (gr.2)
0,7
(pour les groupes 2 et 3) 0,5 (gr.3)
& Épaisseur des éléments et élancements
Voir le tableau 11.
Tableau 9 – Résistance initiale au cisaillement de murs
& Autres dispositions constructives en maçonnerie
de briques
Des chaı̂nages verticaux et horizontaux de section 150 ¥ 150 mm
sont à prévoir selon les modalités suivantes :
Résistance au cisaillement
Montage – aux bords libres de chaque élément de mur de la structure ;
(en MPa)
– de chaque côté des ouvertures pratiquées dans les murs, dont
Mortier courant M10-M20 0,3 la surface est supérieure à 1,5 m2 ;
– à chaque intersection entre les murs de structure, lorsque les
Mortier courant M5-M9 0,2 chaı̂nages imposés par les règles ci-dessus sont distants de plus
de 1,5 m.
Mortier joint mince 0,3
104
Techniques du bâtiment : Connaître les matériaux de la
construction
(Réf. Internet 43804)
2– Les bétons
3– La terre cuite
4
4– Les matériaux métalliques Réf. Internet page
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105
4
106
Référence Internet
TBA1040
La fabrication et la dénomination
des aciers
4
e l’oxyde de fer aux fourneaux, l’histoire de l’acier remonte à la nuit des
D temps. L’homme est parvenu à transformer cette masse qui n’était à ses
débuts qu’un agglomérat de métal impur, en un matériau si résistant. L’acier
reste encore irremplaçable aujourd’hui dans bien des secteurs : construction,
industrie alimentaire, aéronautique. De nos jours, le recyclage des aciers
usagés contribue en très grande partie à sa fabrication, et cela dans des pro-
portions croissantes, ce qui n’est pas sans intérêt. Récupérer ferrailles et
résidus ferreux est effectivement très facile en utilisant le magnétisme du fer.
Plusieurs processus de fabrication de l’acier existent, mais la filière fonte et la
filière électrique sont restées longtemps les deux principaux. Dernièrement,
l’oxygène pur vient jouer un rôle majeur dans les procédés d’élaboration de
l’acier. La désignation des aciers dépend de la catégorie concernée, acier allié
ou non allié, désignation symbolique ou numérique, caractéristique ou compo-
sition chimique.
Parution : décembre 2004
107
Référence Internet
TBA1040
1 La fabrication
I - ORIGINE ET HISTOIRE Filière fonte – Après avoir été concassé, criblé, puis aggloméré
ou bouleté, le minerai de fer va être placé dans un haut-four-
neau (cf. Fig. 1) en couches alternées avec du coke dont le but
Au commencement était le fer – La première apparition de l’acier est de fournir la chaleur adéquate pour l’opération. Une tempé-
sous sa forme la plus primaire se situe entre 1650 et 1700 avant rature d’environ 2 000 °C est nécessaire afin que la gangue et
notre ère, chez les Hittites et les Chalybes, peuples d’Asie mineure le fer fusionnent, après réduction des oxydes de fer du minerai
(Caucase). C’est en fait d’abord une masse de métal impur. Dans par le gaz issu de cette combustion. Le fer s’alliant au carbone
un trou à même le sol, paré de pierres qu’ils recouvraient de donnera naissance à la fonte. À intervalles réguliers, la fonte et
couches d’argile, ils mettaient du charbon de bois qu’ils allumaient le laitier (scorie du haut-fourneau) sont recueillis séparément
4
et sur lequel était entassé en couches alternées du minerai de fer grâce aux coulées. Le laitier, bien qu’inutile lors des opérations
et du charbon de bois. Ce minerai, ou oxyde de fer, se présentait suivantes, trouvera un débouché dans le secteur du bâtiment
alors sous la forme de petites roches que l’on ramassait à fleur de et des travaux publics comme revêtement routier.
terre. La température que l’on obtenait dans ces trous était relati-
vement basse du fait d’un manque efficace de soufflage. Celui-ci À l’issue de cette première étape, la fonte est dirigée vers un
provenait de tiges creuses (chalumeaux) au travers desquels on appareil appelé convertisseur (cf. Fig. 2). Il en existe deux
soufflait. Ils obtenaient de ce fait, et après bien des efforts, une types principaux :
masse pâteuse, incandescente, appelée « loupe », qu’ils devaient
impérativement battre énergiquement afin de la débarrasser de – celui imaginé par Henry Bessemer vers 1850 ;
ses scories (résidus dus à la chauffe et au charbon de bois). Ces – le convertisseur Thomas Gilchrist mis au point en Grande-
« loupes », ensuite forgées sur un « tas » devenaient des objets Bretagne en 1878.
de la vie quotidienne mais aussi des armes.
Le principe est le même : une fois à l’intérieur de la cornue
Puis vint la fonte – Vers 1400 après Jésus-Christ est née la (sorte de vase servant à la distillation), la conversion se
première génération de hauts-fourneaux qui permit le dévelop- déroule à chaud. On insuffle de l’air par des tuyères situées
pement du procédé de fabrication de la fonte. La fonte est un dans le fond du vase. L’oxygène présent dans l’air permet la
alliage dont la teneur en carbone est supérieure à 2,11 % et combustion des impuretés contenues dans le métal brut, ainsi
dans lequel peuvent apparaître, avec la cémentite, des parti- que l’élimination d’une partie du carbone par oxydation. La
cules de graphite de formes diverses – notamment en forme transformation de la fonte en acier a été opérée.
de lamelles, ce qui explique en particulier la fragilité des
fontes. Ces particules peuvent être globularisées, et la fonte L’invention de Thomas à la fin du XIXe siècle a rendu possible
dite « à graphite sphéroïdale » est alors ductile. le traitement des fontes phosphoreuses par le revêtement des
parois du convertisseur avec des matériaux basiques
Et enfin l’acier – À la fin du XVIIIe siècle, ce sont les scientifi- (dolomie) permettant l’absorption du phosphore.
ques français Berthollet, Monge et Vandermonde qui sont à
l’origine de la définition exacte de l’interaction existant entre La filière électrique – La filière électrique consiste en l’éla-
le fer, la fonte et l’acier et qui mettent à jour le rôle tenu par boration de l’acier sans passer par la fonte.
le carbone au sein de cette relation. Ce n’est qu’un siècle plus
L’ancêtre des fours électriques que l’on connaît aujourd’hui
tard, avec l’invention des fours de Bessemer, Thomas et
est le four Martin-Siemens (affinage sur sol), système qui
Martin, que l’acier pourra être produit en grande quantité.
n’est plus usité dans le monde qu’en Europe de l’Est pour
environ 10 % de la production mondiale. Le principe de ce
four a été mis en œuvre au XIXe siècle. Il pouvait être acide
II - ÉLABORATION DE L’ACIER ou basique. Dans le premier type de four, l’affinage ne
portait que sur certains éléments (carbone, silicium et man-
Du minerai de fer à l’acier – Afin d’obtenir de l’acier, le minerai ganèse), le soufre et le phosphore restant intacts. En
de fer seul n’est pas suffisant. Dans la réalité, trois matières pre- revanche, le four Martin-Siemens basique permettait l’élimi-
mières principales entrent dans la production d’acier : nation de tous ces produits. Ce système a peu évolué
– le minerai de fer ; jusqu’aux années 1960 où il a commencé à être dépassé
– le coke métallurgique ; par les fours électriques.
– la ferraille. Le four électrique (cf. Fig. 3) permet d’effectuer un affinage
Le recyclage représente une part importante des entrants pour très poussé. À ses débuts, il était réservé à la production
la réalisation d’acier. Le minerai de fer additionné de coke d’aciers spéciaux, mais il a depuis conquis les marchés des
passant par un haut-fourneau produira de la fonte, à partir de fers à béton. Le chauffage est assuré par un arc électrique
laquelle l’acier sera obtenu. jaillissant entre des électrodes de carbone et les matières
placées dans le four. Après fusion, on effectue l’affinage par
II existe deux modes de fabrication de l’acier selon que celui- l’intermédiaire de plusieurs laitiers. On procède lors de la
ci est produit à partir du minerai de fer ou provient du recy- phase finale aux adjonctions nécessaires à l’obtention du
clage des ferrailles. type d’acier désiré.
108
Référence Internet
TBA1044
109
4
110
Référence Internet
TBA1046
111
Référence Internet
TBA1046
I - BUT DES ESSAIS Un diagramme, enregistré sur une machine, donne l’ensemble
des charges et allongements correspondants.
Les essais ont pour but de déterminer les propriétés des maté- Principe de l’essai – L’éprouvette, de section circulaire,
riaux utilisés en fabrication. carrée ou rectangulaire, est soumise à deux forces égales et
opposées appliquées suivant son axe (cf. Fig. 1).
Remarque
1) Norme NF EN 10002-1 (octobre 2001) – Matériaux métalliques – Bien entendu, cet essai doit se rapprocher le plus possible
Essai de traction – Partie 1 : méthode d’essai à température ambiante. de la réalité et fait l’objet d’une norme avec une exécution
112
Référence Internet
TBA1046
bien spécifique : à savoir, température 20°, vitesse d’accrois- Comportement du métal en cours d’essais (cf. Fig. 4) –
sement des efforts, rectification des éprouvettes, etc. L’éprouvette est mise en place (éprouvette 1), et la charge est
Rien n’empêche de pratiquer d’autres types d’essais mais appliquée progressivement. Trois périodes sont alors mises en
ceux-ci devront faire l’objet d’un rapport spécifique. évidence par le diagramme.
1/ Allongements élastiques (éprouvette 2)
Éprouvettes normalisées – Elles comportent une partie cali-
Si la charge est supprimée, l’éprouvette revient à sa longueur
brée soigneusement polie. Cette zone centrale est raccordée initiale Lo ; les déformations sont élastiques.
aux extrémités par des congés de rayon R. La partie OE du diagramme montre que les allongements sont
proportionnels aux charges.
Les têtes d’amarrage, non normalisées, sont adaptées aux
mâchoires de la machine de traction. 2/ Allongements permanents (éprouvette 3)
Au-delà d’une certaine valeur de la charge, on constate que
Formes et dimensions de la partie calibrée – On distingue : les allongements croissent plus vite que les charges. Si l’on
supprime la force de traction, l’éprouvette ne revient pas à sa
• So : section circulaire (cf. Fig. 2) de diamètre d longueur initiale, il y a déformation permanente.
4
• Fe : charge à la limite apparente d’élasticité (N) et allonge-
Suivant la puissance des machines de traction les éprouvettes ment correspondant ε (mm)
de section circulaire doivent satisfaire à la relation :
• Fm : charge maximale (N) et allongement correspondant (mm)
Lo = k So avec k = 5, 65
• Fu : charge ultime (N)
• Lu : longueur ultime (les deux parties sont soigneusement
rapprochées pour la mesure) (mm)
• Su : section minimale (dans le plan de striction) après rupture.
On mesure le diamètre minimal et on calcule la section.
Caractéristiques déterminées – Elles sont illustrées à la
figure 5.
• Limite apparente d’élasticité :
Fe
Re =
So
(N / mm2 )
• Résistance à la traction :
Fm
Rm =
So
(
N / mm2 )
• Module d’élasticité longitudinale (module de Young) :
Fig. 2 : Éprouvette circulaire normalisée. Fe × Lo
E=
So × L
(
N / mm2 )
Pour les aciers, E = 200 000 N/mm2
• Allongement après rupture exprimé en pourcentage :
Lu − Lo
A% = × 100
So
Avec L = Lu – Lo (allongement de l’éprouvette dans le domai-
ne élastique)
• Coefficient de striction exprimé en pourcentage :
So − Su
Z% = × 100
So
Remarque
Lors de certains essais Fe et par suite Re ne sont pas appa-
rents (cf. Fig. 6), on convient de tracer une parallèle à la par-
tie rectiligne de la courbe pour un allongement de 0,2 %.
L’intersection de cette parallèle avec la courbe donne la
Fig. 3 : Éprouvette plate normalisée. limite conventionnelle d’élasticité.
113
4
114
Référence Internet
TBA1048
es alliages à base de fer présentent une grande diversité. Leur grande par-
L ticularité est la possibilité de se présenter à l’équilibre sous deux formes
différentes fer-graphite et fer-cémentite. L’étude des deux diagrammes d’équi-
libre associés à ces deux formes permet de déterminer la nature et les
caractéristiques cristallographiques des phases en présence à toute tempéra-
ture. Certaines données quantitatives sont toutefois à retenir avec précaution,
de par la présence dans les aciers industriels d’éléments d’addition (manga-
4
nèse, aluminium) ou d’éléments présents naturellement (silicium, phosphore).
La teneur au carbone détermine les propriétés mécaniques d’un acier au car-
bone, par variation des constituants micrographiques qui sont la ferrite, la
cémentite et la perlite. De même, la taille des grains s’avère un paramètre qui
impacte fortement la limite d’élasticité et la résistance à la rupture des aciers.
Parution : décembre 2004
115
Référence Internet
TBA1048
I - IMPORTANCE ET PARTICULARITÉS DES ALLIAGES Soit le processus de formation de la cémentite est favorisé par
le refroidissement relativement rapide au cours de la solidifi-
« FER-CARBONE » cation et donc on note la présence de manganèse et une
teneur relativement élevée en carbone. Soit le processus de
Le fer, métal de base – De tous les métaux, le fer est, de formation du graphite est favorisé par le refroidissement lent
loin, celui qui est le plus utilisé, non pas à l’état pur mais et donc on note la présence de silicium.
comme métal de base d’un nombre considérable d’alliages. La
plupart de ces alliages dérivent du système binaire « fer- On doit donc considérer deux types de diagrammes :
carbone », et leur constitution est donnée par le diagramme – le diagramme fer-cémentite ;
d’équilibre correspondant. Mais ce diagramme d’équilibre est – le diagramme fer-graphite.
en fait double, car il traduit la particularité exceptionnelle de
ces alliages à pouvoir se présenter, à l’équilibre, sous deux Dans le cas des aciers, la teneur en carbone, la présence de
formes : « fer-graphite » et « fer-cémentite », suivant que le manganèse et les vitesses de refroidissement pendant la soli-
4
carbone est à l’état libre ou à l’état combiné dans le fer. C’est dification sont telles que le carbone est combiné sous forme
une première raison à l’extrême diversité des alliages à base de cémentite. Ainsi, l’extrémité de l’axe des abscisses corres-
de fer et des produits qui en résultent. pond, non pas à 100 % de carbone, mais à 100 % de
cémentite, c’est-à-dire 6,7 % de carbone.
La seconde raison à cette diversité est que certains alliages
de ce système présentent, en état hors d’équilibre, la propriété Présentation du diagramme fer-cémentite – Les dia-
d’acquérir un durcissement selon un mode qui leur est grammes sont dits métastables ou labiles.
particulier.
Le diagramme fer-cémentite représenté (cf. Fig. 1) met en évi-
Enfin, la constitution et les structures des alliages fer-carbone dence 3 réactions invariantes :
peuvent être modifiées par l’adjonction d’autres éléments 1/ À 1 495 °C, réaction péritectique : liquide B + ferrite δ = aus-
d’alliages (tels que Ni, Cr, Mo, W, V, Ti, Nb…), ce qui accroît ténite γ
encore la possibilité de diversifier les produits résultant du
système de base, et donc d’adapter les caractéristiques à des Remarque
besoins très variés exprimés par les utilisateurs de ces pro-
duits et d’abord, parmi ceux-ci, les entreprises de construction Cette zone autour du point A constitue une enclave de ferrite
mécanique. quand la teneur en carbone de l’acier est inférieure à 0,5 %.
Il en sera fait abstraction dans la suite de ce chapitre, dans
Pour ces raisons, on notera : un but de simplification (cf. Fig. 2).
– l’importance des formages mis en œuvre ; 2/ À 1 147 °C, réaction eutectique : liquide C = austénite γ +
– la particularité et la complexité de leur métallographie ; cémentite
– la diversité offerte par les produits. appelé : lédéburite
L’eutectique formé s’appelle la lédéburite et sa structure
Par ailleurs, les alliages fer-carbone méritent une attention est constituée de lamelles alternées d’austénite et de
spéciale. cémentite. C’est un « constituant micrographique », formé
de deux phases, qui tient son individualité de la forme
(toujours la même) qu’il présente à l’examen microgra-
phique ( cf . Fig. 3).
II - CONSTITUTION DES ALLIAGES « FER-CARBONE »
3/ À 723 °C, réaction eutectoïde : austénite γ = ferrite α +
cémentite
Domaine d’existence des différentes phases - Le dia- appelé : perlite
gramme d’équilibre fer-carbone – Ce diagramme, obtenu L’eutectoïde formé s’appelle la perlite, et sa structure est cons-
expérimentalement par l’emploi combiné de différentes tituée de lamelles alternées de ferrite et de cémentite. C’est
méthodes métallographiques, analyse thermique, analyse dila- aussi un « constituant micrographique », formé de deux
tométrique, micrographie et radiocristallographie, en particulier, phases se présentant de façon identique lors des examens
permet de connaître le nombre et la nature des phases pré- micrographiques (cf. Fig. 3).
sentes à toute température.
L’une des conséquences de cette réaction est que la
Existence de deux formes du diagramme fer-carbone – lédéburite ne peut plus exister à température ambiante sous
Les alliages fer-carbone sont de deux types. Les uns contien- la même forme qu’à 1 147 °C. Au cours du refroidissement,
nent du carbone libre (graphite), les autres du carbone sous son austénite expulse progressivement du carbone formant de
forme de la combinaison Fe3C (cémentite) (cf. Fig. 1). la cémentite.
L’apparition de l’une ou de l’autre de ces deux formes À température ambiante, nous obtenons un constituant micro-
dépend : graphique que l’on peut appeler lédéburite transformée
constituée de perlite et de cémentite.
– de la vitesse de refroidissement depuis l’état liquide ;
– de la présence d’éléments favorisant la formation de la Les deux phases ferrite et cémentite sont, à température
cémentite ou du graphite. ambiante, les seuls constituants des alliages fer-carbone.
116
Référence Internet
TBA1050
4
C. Carbonitruration .................................................................................. — 15
117
Référence Internet
TBA1050
Principe des traitements – Le plus couramment utilisé consiste à chauffer une pièce de métal à une température déterminée et à la
refroidir plus ou moins rapidement afin d’en modifier les caractéristiques mécaniques pour les adapter aux besoins.
Ainsi, l’étude des traitements thermiques des aciers consiste en l’étude des modalités de la décomposition de la solution solide austénitique.
Le tableau 1 donne quelques exemples de différents traitements thermiques qui seront détaillés plus précisément dans les différents
chapitres.
4 Haute
température
Donne une structure plus homogène (sorbite).
I - DIAGRAMMES TTT (OU TRC) s’appuie sur d’autres données de base qui complètent ces
documents.
Utilité des diagrammes TRC – Ces diagrammes donnent, pour Mais cet ensemble de notions peut être utilisé sous des
un acier préalablement austénitisé, c’est-à-dire chauffé à tem- formes plus adaptées aux nécessités industrielles par
pérature d’austénisation supérieure à Ac1, des structures que exemple. C’est ainsi que la notion de trempabilité d’un acier,
l’on peut obtenir selon diverses vitesses de refroidissement. évoquée à propos des diagrammes TRC (traitement refroidis-
sement continu) (cf. Fig. 1), est plus souvent mesurée par
Ils prennent en compte l’incidence de la masse de la pièce sur l’essai Jominy dans l’industrie, que par son même tracé de
les résultats métallurgiques obtenus. Ils indiquent également diagramme TRC.
le niveau de dureté atteint compte tenu du traitement qui a été
réalisé. Il en va de même en mécanique, où les formules de base de
Ainsi, en recourant à ces documents, le praticien du traitement la résistance des matériaux doivent être souvent complétées
thermique peut connaître les gammes de températures qu’il pour être appliquées efficacement, puisqu’elles doivent tenir
doit utiliser pour austénitiser l’acier en vue de réaliser ultérieu- compte d’effets tels que les contraintes résiduelles, les con-
rement un recuit ou un durcissement par trempe. centrations de contraintes, etc.
Ils permettent également d’adapter le mode et les caractéris- Il existe également les diagrammes TTT (temps, tempéra-
tiques du refroidissement au cas particulier d’une pièce, afin tures, transformations) qui sont réalisés en « condition
de lui conférer les caractéristiques souhaitées, ou encore isotherme », et qui permettent de prévoir les structures obte-
prévoir si une dureté demandée est réalisable ou non dans nues après refroidissement rapide à une température et un
des conditions normales de traitement. maintien isotherme à cette température. Ces diagrammes
seront particulièrement utiles pour les traitements de recuit
Si nous sommes volontairement restés ici au niveau des prin- isotherme, trempe étagée, etc. et seront donc plus particuliè-
cipes, il est évident que la pratique du traitement thermique rement étudiés ci-après.
118
Référence Internet
TBA1050
θC
Austénite stable
Ac1
700
Perlite
600
Courbe de refroidissement du métal
500
Dé Fin
bu d et
400 td ran
et sfo
ran
sfo rm
ati
o
rm
300 n
ation
Austénite instable
Ms
200
100
Mf
Martensite
0
4
0,5 1 10 102 103 104 105 106 Temps
Fig. 1 : Courbes représentatives de transformation en fonction de la température et du Fig. 2 : Constituants obtenus en fonction de la durée du maintien isotherme et du temps
temps. de refroidissement en fonction de la courbe TTT.
Principe d’obtention des courbes TTT (courbes en S) – On Un refroidissement à vitesse convenable permettra d’obtenir
chauffe de petits échantillons d’acier à une température com- à partir de :
prise dans le domaine austénitique, et ensuite, immergés
pendant une période déterminée dans des bains de plomb ou – l’état 1, de la martensite présentant le minimum de contraintes
sels en fusion maintenus à des températures constantes, les mécaniques ;
échantillons sont trempés rapidement pour transformer l’aus- – l’état 2, un mélange martensite + bainite ;
ténite restante en martensite qui est facilement observable au – l’état 3, de la bainite.
microscope après polissage et attaque de l’échantillon ou par
les méthodes de diffraction des rayons X. Exemple
Cet enregistrement simultané de la variation de volume du La figure 3 illustre les courbes TTT (acier C55).
métal résultant de la transformation et de la température
Connaissant la température de maintien, on peut connaître les
atteinte par ce dernier à chaque instant s’effectue sur un appa-
constituants et la dureté du métal.
reil appelé dilatomètre qui permet d’analyser le déroulement
d’une transformation, puis de tracer les courbes représentées La ligne la plus à gauche est le début de transformation, celle
sur la figure 1. la plus à droite marque la fin. Les traits mixtes montrent une
incertitude.
La connaissance des diagrammes TTT permet d’effectuer les Les lignes intermédiaires indiquent l’apparition de nouveaux
traitements isothermes avec une grande précision et d’obtenir, constituants.
pour un acier donné, les constituants possédant les caracté-
Le domaine de validité des courbes TTT est compris entre la
ristiques mécaniques appropriées aux conditions d’utilisation
température de fin de transformation d’équilibre Ac1 et la tem-
de la pièce (cf. Fig. 2).
pérature Ms.
Ainsi, chaque composition d’acier a une courbe qui lui est
propre.
Applications pratiques – La figure 4 montre les différentes
L’utilisation permettra notamment d’éviter des défauts de courbes de trempe.
trempe (tapures, criques, dureté, hétérogène, déformations, 1/ Trempe étagée martensitique (martempering) : pièces
etc.). minces et nuances dont le temps d’incubation minimal est
assez élevé pour permettre le refroidissement :
– austénisation (1) ;
II - TRAITEMENTS ISOTHERMES DES ACIERS – refroidissement rapide (2) ;
– maintien en t > ms : T uniforme dans pièce (3) ;
– refroidissement : martensite (4).
Influence du refroidissement – Les traitements isothermes
des aciers sont illustrés à la figure 2, en fonction de la durée 2/ Trempe étagée bainitique (austempering) :
du maintien isotherme (refroidissement étagé). On a : – austénisation (1) ;
– refroidissement rapide (2) ;
– état 1 : austénite pure ;
– maintien en t > ms assez long pour atteindre la zone baini-
– état 2 : austénite + bainite ; tique (3) ;
– état 3 : bainite. – refroidissement : bainite (4).
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4
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Re : Limite d'élasticité
Rm : Résistance à la
Calculs de vérification de la résistance au feu – Pour ce traction
qui concerne les calculs de vérification de la résistance au feu,
500
la démarche est la même que pour la vérification à froid mais Rm
en ajoutant la perte de contraintes de l’acier en fonction de la
température. Cela fait référence aux normes réglementaires
concernant l’incendie pour les constructions qui sont principa-
lement basées sur la destination de l’ouvrage mais aussi sur 400
sa catégorie, le nombre de planchers, etc. Ce n’est pas l’objet Rm
de ce chapitre.
200
II - FACTEURS INFLUANT SUR LA STABILITÉ
DES ÉLÉMENTS
Acier FR
100 Acier conventionnel
La capacité d’une structure à résister au feu dépend principa-
lement de la prise en compte des facteurs suivants :
La plupart des matériaux de construction subissent une perte Poteaux isolés à l’intérieur d’un immeuble – Dans une
progressive de résistance et de rigidité au fur et à mesure que construction, les principaux éléments qui subissent un échauf-
leur température augmente. fement symétrique sont les poteaux isolés à l’intérieur d’un
immeuble. La vitesse d’échauffement au cours d’un essai
Courbes contraintes – Pour l’acier, on peut voir cette modi-
d’incendie normalisé dépend de la surface de l’élément par
fication dans les courbes contraintes - température (cf. Fig. 1)
unité de longueur (Am) exposée aux flammes et de son
où, dès un échauffement modéré de l’ordre de 300 °C, seule
volume par unité de longueur (V).
23 % de la résistance à température ambiante subsiste à
700 °C.
Il est donc courant d’exprimer la vitesse d’échauffement d’un
À 800 °C, cette résistance se réduit à 11 % et, à 900 °C, à élément en acier en fonction du rapport Am/V (m-1) appelé
6 %. facteur de massiveté.
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TBA1054
I – Présentation............................................................................................ TBA1054 -2
A. Cause de la corrosion ......................................................................... — 2
B. Conséquence essentielle .................................................................... — 2
II – Processus de la corrosion..................................................................... — 2
III – Causes de la corrosion ........................................................................ — 3
A. Facteurs climatiques ou géographiques ........................................... — 3
B. Assemblages hétérogènes ................................................................. — 4
C. Contraintes mécaniques ..................................................................... — 4
D. Circulation de courant électrique...................................................... — 4
IV – Mécanisme de la corrosion................................................................. — 4
V – Corrosion électrochimique................................................................... — 4
VI – Protections anticorrosives................................................................... — 7
4
A. Action ................................................................................................... — 7
B. Préparation des surfaces .................................................................... — 11
C. Procédés d’application........................................................................ — 11
VII – Métaux de revêtement ....................................................................... — 13
A. Zinc ....................................................................................................... — 13
B. Aluminium ........................................................................................... — 14
C. Revêtements divers............................................................................. — 14
VIII – Peintures............................................................................................. — 14
IX – Protection par le béton........................................................................ — 14
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Référence Internet
TBA1054
A. Cause de la corrosion Pile de concentration – Cette fois, bien qu’il n’y ait dans
l’électrolyte qu’un seul métal, le courant ionique naît de la dif-
Altération au contact d’un milieu agressif – La corrosion férence des concentrations de la solution saline aqueuse.
d’un métal est un phénomène somme toute assez naturel, qui Une goutte d’eau salée déposée à la surface d’un acier est
se produit spontanément dès que ce matériau est en contact plus oxygénée sur les bords qu’en son centre. Le centre, de
avec un milieu agressif. Ce dernier peut être tout simplement potentiel plus négatif que les bords, devient l’anode, et la cor-
une atmosphère chargée d’humidité. En sa présence, la rosion attaque à cet endroit (cf. Fig. 1).
superficie de l’acier tend à être détruite et à se recouvrir de
rouille. On peut d’ailleurs noter que la corrosion ne fait que
B. Conséquence essentielle
124
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TBA1054
actifs de la réaction. Ils baignent dans l’eau superficielle qui Durée de résistance – Ainsi, pour deux types d’acier, les
représente l’agent réactif, l’électrolyte. pertes en poids en fonction des années peuvent aller du
simple au double (cf. Fig. 3).
L’acier n’est alors consommé (formation de rouille) que si dans
ce couple, il représente l’anode.
Supposons, par exemple, que l’impureté soit le zinc. Comme
celui-ci possède un potentiel plus électronégatif que l’acier, il
devient lui-même anode et se détruit peu à peu. Perte de poids en g/dm2
5
Électrolyte
Calamine
++ ++
Calamine
0
4
Fe Fe 1 2 3 4
années
+ +
e- e-
Acier
De même, si on compare la résistance à la corrosion atmos-
phérique d’un revêtement de zinc par galvanisation à chaud
Fig. 2 : Pile galvanique de l’acier calaminé. de 80 microns, on peut voir dans d’assez larges proportions
la durée de résistance en fonction du temps, mais surtout du
milieu d’exposition (cf. Fig. 4) :
Le conducteur reliant l’anode à la cathode est le métal lui-
même. Si la surface de la zone calaminée est grande par
rapport à celle de la zone dénudée, la densité de courant
(intensité rapportée à la surface de l’électrode) est importante
Coefficient
à la surface de l’anode. Il en résulte, en cet emplacement, une
corrosion intense entraînant la formation d’une cavité qui 10
manifeste une tendance à s’étendre en profondeur.
9 Industriel
La rupture d’une couche continue de calamine constitue ainsi
une cause de corrosion. 8
4
III - CAUSES DE LA CORROSION
Remarque
L’humidité relative des atmosphères est bien évidemment le
paramètre principal qui détermine le degré d’agressivité du
milieu ambiant. Mais pour être corrosive, l’eau contenue Climats
dans l’atmosphère doit être également conductrice d’électri-
cité. Ainsi, toute présence de gaz sulfureux, de gaz carboni-
que ou de chlorures dont l’eau de pluie (a priori pas très
Fig. 4 : Durée de résistance à la corrosion en fonction du temps et du milieu
active par elle-même) peut se charger en traversant l’atmos-
d’exposition.
phère et augmenter énormément le processus de corrosion.
125
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La connaissance des nombreux phénomènes liés aux traitements thermiques des aciers est primordiale pour la bonne compréhension de
ce chapitre qui n’a pas pour but de décrire les diverses méthodes de soudage (elles seront davantage explicitées dans le chapitre 1/10
concernant les assemblages), mais de mettre en lumière les caractéristiques physicochimiques qui influent sur l’aptitude des métaux à
une bonne soudabilité. Cette aptitude présente trois volets :
– la soudabilité opératoire, qui s’intéresse à l’influence de l’état de surface du joint, au métal d’apport, à la procédure adoptée ;
– la soudabilité locale ou métallurgique, qui se préoccupe de l’homogénéité physicochimique de la soudure, en tenant compte du métal
de base et d’apport, des conditions de fusion, d’échauffement, puis de refroidissement ;
– la soudabilité globale ou constructive, qui fait plus généralement appel aux phénomènes apparaissant au cours de la construction, ou
au cours de l’utilisation de la charpente soudée.
Remarque
En d’autres termes, la soudabilité représente l’aptitude au soudage. La soudabilité sera parfaite si la condition de résistance de l’assem-
blage est conservée ou reste acceptable compte tenu du cahier des charges établi pour un ouvrage considéré.
4
I - SOUDABILITÉ OPÉRATOIRE Cette vapeur d’eau a diverses origines suivant les procédés
de soudage (cf. Fig. 1) :
État des joints à souder – L’usinage des joints peut être – pour les électrodes enrobées, la vapeur d’eau résulte de la
effectué par coupage thermique ou par abrasion et en respec- transformation des produits organiques et de l’humidité
tant certaines règles de l’art (un préchauffage avant absorbée par hygroscopicité ;
oxycoupage est parfois souhaitable). – pour le procédé MIG-MAG ainsi que TIG, ce sont l’humidité
sur la peau des fils puis celle contenue dans les gaz de pro-
En tout état de cause, les surfaces doivent être meulées pour tection ou un défaut d’étanchéité du système ;
éliminer la calamine et être exemptes de scories, rouille ou – pour le fil fourré, le phénomène est identique aux électrodes
autres impuretés. Mieux encore, un joint qui aura été usiné par enrobées ;
enlèvement de copeaux représentera les meilleurs atouts pour – pour les procédés sous flux solide, c’est l’eau absorbée par
la réussite d’une soudure. les flux ou sur la peau des fils qu’il faudra éviter.
En règle générale le métal devra être exempt de toutes impu-
retés et n’aura subi aucun changement métallurgique
(échauffement important, écrouissage, décarburation, etc.).
– conditionnement spécial ;
– bonne conservation à l’abri de l’humidité ;
– séchage vers 400 °C, puis stockage à l’abri de l’humidité
pour certaines électrodes.
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TBA1056
B. Évolution de l’hydrogène et participation de la Ainsi, en avant de l’isotherme TF, le métal fondu est à l’état
fissuration austénitique, chargé en hydrogène, qui a peu de temps pour
diffuser dans le métal de base sous-jacent, qui est aussi aus-
ténitique (cf. Fig. 3).
Comment évolue l’hydrogène – Sous l’effet des hautes tem-
pératures de l’arc électrique, la molécule se dissocie en ion
H+ de l’atmosphère de l’arc ; l’hydrogène passe en solution
dans le métal fondu qui en est avide à l’état liquide.
FL AL2a
AL1 AT
FT
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Le contrôle d’une fabrication soudée doit s’exercer à différents stades de la réalisation. Les interventions se font à plusieurs niveaux,
avant, pendant et après soudage et sont même effectuées très fréquemment pendant la mise en service d’un ouvrage.
Elles font généralement l’objet d’un système d’assurance qualité mis en place par le constructeur et l’exploitant, et font intervenir un per-
sonnel qualifié dont nous ne développerons pas ici le savoir-faire. Une norme définit non seulement les essais à effectuer mais aussi le
niveau d’exigence ainsi que le mode opératoire de soudage.
I - CONTRÔLE AVANT SOUDAGE que nous décrirons ci-après et qui est seulement apte à
refléter les transformations métallurgiques intervenues au
cours du refroidissement.
A. Essais de fissuration à froid par la méthode
des implants Mode opératoire – La méthode consiste à appliquer à un
implant, immédiatement après dépôt d’un cordon de sou-
Entaille 20 mm
Zone
transformée
Implant avant
dépôt du cordon M10
prélevé dans le Implant après
matériau à essayer dépôt du cordon
Traction exercée
sur l'implant
F
Pour chaque temps de refroidissement illustrant une condition Ainsi, la tendance du métal à la fissuration sera caracté-
de soudage, on détermine une contrainte de fissuration et fina- risée par le niveau de contrainte que l’implant est capable
lement on obtient une courbe contrainte de fissuration en de supporter au cours du refroidissement sans rompre ou
fonction du temps de refroidissement. Pour favoriser la fissu- manifester de fissure dans la zone critique.
ration provoquée par l’hydrogène, on utilise un implant
préalablement entaillé, de telle sorte que l’entaille soit située Les essais d’implants sont complétés par des mesures de
dans la zone thermiquement affectée. Dans ces conditions, la dureté dans la zone transformée.
fissuration, lorsqu’elle a lieu, s’amorce à fond d’entaille.
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La dénomination des aciers inoxydables est applicable à un ensemble d’alliages ferreux résistant à un grand nombre de milieux corrosifs,
dans des limites étendues de températures. L’élément absolument indispensable est le chrome à une teneur toujours supérieure à 12 %
avec parfois l’ajout d’autres métaux.
Le chrome est anodique par rapport à l’H2, mais dans un milieu oxydant (acide nitrique), il possède la propriété remarquable d’être passivé
immédiatement. De ce fait, le chrome communique son propre pouvoir de passivation à l’acier pour des teneurs supérieures à 12 % et
augmente la résistance du fer à la corrosion par l’O2 ou l’air jusqu’à environ 1 100 °C en fonction du pourcentage de chrome.
On qualifie de réfractaires les aciers qui, vers 800 °C, ont encore une bonne résistance à l’oxydation qui peut même être améliorée par
l’addition de nickel.
Donc, de par leur teneur en Cr et en Ni, on qualifie aussi souvent les aciers inoxydables d’aciers réfractaires.
Néanmoins, l’emploi de ses aciers doit être considéré sous deux aspects :
– la résistance à la corrosion suivant les différents milieux de service ;
4
– les propriétés mécaniques exigées par la mise en œuvre et les conditions d’utilisation.
On peut ramener à quatre groupes les différents aciers inoxydables :
– les aciers martensitiques ;
– les aciers ferritiques ;
– les aciers austénitiques ;
– les aciers austéno-ferritiques.
Remarque
On trouve dans certains ouvrages le terme d’aciers passivables ou autopassivés.
I - ACIERS MARTENSITIQUES Dans cette composition, ces types d’aciers n’ont pas de point
de transformation et sont quasiment ferritiques à toutes les
températures. Il s’ensuit qu’ils sont très sensibles au grossis-
Composition – Ce sont des aciers contenant 12 % à 18 % de sement des grains par suite des chauffages pour formages,
chrome avec des teneurs en carbone variant entre 0,1 % et soudages ou traitements thermiques dont les effets ont ten-
1,5 % qui durcissent par trempe. Ils présentent une structure dance à se cumuler.
martensitique à l’état trempé et perlitique à l’état recuit, et
peuvent être additionnés de nickel. Ils présentent par ailleurs la particularité de contenir très peu
d’austénite à haute température. Cette austénite sera donc
Utilisation – Leur principale utilisation est basée sur leur
très riche en carbone, et si le refroidissement est très lent, elle
excellente tenue à l’oxydation jusqu’à 600 °C (pièces de
se transformera en ferrite. En revanche, si le refroidissement
machines, aubes de turbines, soupapes, bielles, etc.).
n’est pas suffisamment lent, elle se transformera en marten-
Ces aciers sont néanmoins sensibles à la fragilisation après site dure et fragile qui se formera aux joints des grains de
réchauffage entre 350 °C et 550 °C, et à la fragilisation par ferrite.
l’hydrogène.
Remarque
Ils sont généralement utilisés à l’état trempé revenu à une tem-
pérature comprise entre 200 °C et 350 °C ou entre 600 °C et Il est très important de retenir cette particularité dans l’étude
700 °C, car un revenu effectué à des températures comprises des problèmes que l’on rencontrera au soudage.
entre 350 °C et 600 °C provoque la précipitation de fins car-
bures de chrome qui diminue la résistance à la corrosion. Au- L’addition d’autres éléments comme le molybdène ou le titane
dessus de 600 °C, les carbures coalescent et sont de ce fait permettra d’améliorer la tenue à la corrosion intergranulaire ou
moins nocifs. d’améliorer l’opération de soudage.
Exemples de nuances
II - ACIERS FERRITIQUES • X8 Cr 17
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Les fontes
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LES FONTES
4 Perlite
Lédéburite
transformée
(plages blanches : cémentine
plages grises : perlite)
Lédéburite
transformée
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L’aluminium
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L'ALUMINIUM
1 Généralités
I - HISTORIQUE Pendant ce temps, Hall monte en 1888 une usine pour la Pitts-
burgh Reduction Co qui deviendra en 1907 l’Aluminum
Company of America.
L’aluminium, le métal le plus récemment découvert –
L’aluminium n’est utilisé industriellement que depuis la fin du L’aluminium, un métal au premier rang des métaux non
XIXe siècle. ferreux – L’aluminium est entré dans sa phase industrielle, et
sa production a connu en cent ans une croissance prodi-
Mais des écrits existent, prouvant qu’à l’époque de Pline gieuse, le mettant au premier rang des métaux non ferreux et
l’Ancien à Rome, on utilisait l’alun (sulfate double d’aluminium au deuxième de tous les métaux derrière le fer.
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L'ALUMINIUM
Le passage du courant continu décompose l’alumine : La tension continue appliquée aux électrodes est de 4,5 à 6 V.
l’aluminium liquide à 1 000 °C se dépose à la cathode, au L’intensité du courant passant dans la cuve n’a cessé de pro-
fond de la cuve, et l’oxygène se dégage aux anodes en gresser au fil des ans avec les améliorations technologiques
les brûlant. Celles-ci sont donc consommées et changées apportées aux cuves.
régulièrement.
Si la toute première cuve d’Héroult avait 4 000 A, en 1914 les
L’aluminium est récupéré par siphonage dans une poche de cuves avaient 20 000 A, 100 000 A en 1944,175 000 A en
coulée. 1980 et elles atteignent aujourd’hui 300 000 A.
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L'ALUMINIUM
Fer 7,85
Cuivre 8,96
III - AVANTAGES ET UTILISATIONS DE L’ALUMINIUM
Plomb 11,4
Un alliage léger – Les emplois de l’aluminium et de ses
alliages se sont développés principalement pour des
raisons techniques, mais aussi car c’est un métal dont la C’est principalement grâce à cette caractéristique que l’on ren-
densité est faible, ce qui lui vaut la dénomination d’alliages contre les alliages d’aluminium dans les moyens de transport
légers. et en particulier dans l’aéronautique.
L’aluminium a aussi les avantages suivants :
On peut comparer sa masse volumique avec d’autres métaux
(cf. Tab. 1) et remarquer qu’il est le métal le plus léger après • Sa résistivité électrique est de 2,74 10–8 W.m, mais les allia-
le lithium et le magnésium. ges ont une conductivité plus faible que celle de l’aluminium
140
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L'ALUMINIUM
pur, variant de 30 à 50 %. À poids égal de cuivre, l’aluminium a (658 °C), et nettement inférieure à celle du cuivre (1 083 °C)
une conductivité électrique deux fois supérieure, d’où les appli- et à celle du fer (1 536 °C) et cela ne lui permet pas de résister
cations de l’aluminium dans le transport d’électricité haute ten- aux très hautes températures. Mais il existe des alliages qui
sion sur grande distance. résistent à des températures de l’ordre de 200 °C, souvent
atteintes en aéronautique et en astronautique.
• Sa perméabilité magnétique relative est de 1,004, soit cin-
quante fois plus faible que celle des aciers (l’aluminium n’est Les charges de rupture de l’aluminium fonction de la tem-
pas magnétique). Cette qualité s’ajoute à ses propriétés de pérature – Elles sont indiquées dans le tableau 2. Ainsi, il est
conduction électrique et c’est aussi une raison pour laquelle on souvent intéressant de comparer l’aluminium avec d’autres
l’utilise dans les blindages de câbles, dans les circuits électro- métaux pour y découvrir ses avantages de légèreté, de con-
niques et dans la réalisation de bon nombre d’appareils de me- ducteur mais aussi de résistances mécaniques égales et
sure. même plus fortes que l’acier trempé.
Anodisation – L’aluminium a une grande affinité pour l’oxy-
gène et, très vite, une couche d’alumine recouvre sa surface. Tab. 2 – Charges de rupture de l’aluminium en fonction
C’est cette couche parfaitement couvrante qui protège le métal de le température
sous-jacent. On va accroître cette protection par les traite-
ments d’oxydation anodique (anodisation).
Température en °C Charge de rupture en MPa
Les alliages – Si les caractéristiques de l’aluminium pur sont
faibles, comme pratiquement celles de tous les métaux purs, – 196 160
la gamme d’alliage très étendue permet de trouver celui qui
correspond aux contraintes d’utilisation envisagée. En effet, – 80 95
les alliages les plus résistants peuvent avoir une charge de
4
rupture supérieure à 700 MPa, donc largement équivalente à – 30 85
celles des aciers trempés.
20 80
Finalement, et contrairement à d’autres métaux, tels que
l’acier, l’aluminium ne se fragilise pas aux basses tempéra-
100 60
tures et ses caractéristiques mécaniques augmentent, même
aux températures des gaz liquéfiés, d’où son utilisation en
200 30
cryogénie. En effet, sa température de fusion est basse
141
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L'ALUMINIUM
2 Les alliages
4
ment par trempe thermique dans la mesure où ils sont
capables, en fonction de leur structure, de poursuivre leur Ni Nickel
durcissement lors de la maturation. On les nomme alors
« alliages trempants » (cf. Fig. 1). Ceux dont les solutions Pb Plomb
solides restent stables à toute température sont dits « non
trempants ». Si Silicium
Ti Titane
Zn Zinc
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L'ALUMINIUM
principal et quelle que soit sa teneur. Mais on tiendra compte les conductivités électrique et thermique, la résistance à la cor-
des autres éléments d’addition secondaires car ils vont aussi rosion, l’aptitude au soudage, l’usinabilité, l’aptitude à la
influer sur les caractéristiques de l’alliage. déformation, l’aptitude à l’anodisation.
Il y a enfin les impuretés dont les plus importantes sont le fer Classement des alliages – Les alliages d’aluminium sont
et le silicium dont il faut contrôler précisément la teneur pour classés en sept familles selon l’élément principal d’addition.
certaines utilisations car leur influence peut être défavorable. Dans chaque famille, les différents alliages ont des caractères
« génétiques » communs, mais ont aussi chacun leur propre
Ainsi, tous les différents alliages obtenus, par leur nature et « personnalité ».
leur teneur, vont donner naissance à des propriétés propres
à chacun d’eux. Ce sont les caractéristiques mécaniques Comme le montre brièvement le tableau 2, et comme pour
(charge de rupture Rm, limite élastique Rp02, allongement à l’acier, il y a une identification conventionnelle des éléments
la rupture A %, dureté HB), mais aussi la masse volumique, d’addition et de leurs teneurs respectives.
Alliage d’aluminium
Al Si7 Mg Al Aluminium
Désignation des alliages – De même, les alliages sont – alliage d’aluminium avec principalement du zinc et du
désignés par un nombre à quatre chiffres dont le premier magnésium : 7000.
désigne le groupe d’appartenance de l’alliage selon le code
suivant : Le deuxième chiffre identifie des variantes éventuelles en
fonction des impuretés contenues. Le zéro indique la formule
– aluminium pur (sans élément d’addition et en dehors d’impu- de base.
retés diverses) : 1000. Leur teneur est au moins égale à 99 %
d’aluminium ;
Les deux chiffres restants précisent :
– alliage d’aluminium avec principalement du cuivre : 2000 ;
– alliage d’aluminium avec principalement du manganèse : – pour le groupe 1 (l’aluminium pur), le pourcentage d’alumi-
3000 ; nium au-delà de 99 % ;
– alliage d’aluminium avec principalement du silicium : 4000 ; – pour les autres groupes (séries 2000 à 7000), le tableau 3
donne les désignations des principaux alliages des 6 familles
– alliage d’aluminium avec principalement du magnésium :
d’alliages de corroyage (à l’exception de la famille 4000), avec
5000 ;
l’ancienne désignation, la norme mondiale ISO (International
– alliage d’aluminium avec principalement du magnésium et Standard Organization) et la norme européenne CEN (Comité
du silicium : 6000 ; européen de normalisation).
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